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les forçats forcés [Ft. Mallory]

les forçats forcés [Ft. Mallory] Z9gz
Matricule 10325

Ah… Tequila wolf… Pour n’importe quel profane entendant ce nom pour la première fois, il n’était pas déplacé de s’imaginer des plages de sable blanc, un cocktail à base d’alcool d’agave, et peut-être une accueillante tribu bardée de peaux de canidés. Ça serait le pied non ? Malheureusement pour les plus initiés, Tequila wolf n’était pas vraiment un endroit de villégiature, bien au contraire… A moins que vous ne soyez adepte de la punition, des pyjamas rayés et d’un froid si mordant que seuls les loups arctiques si sentent confortables, alors oui Tequila wolf pouvait être un endroit pour vous… Aux yeux de Timothée en revanche, le service de cet endroit laissait très franchement à désirer et il n'allait pas leur laisser une bonne note sur le Den-Den-advisor.

Ce matin-là, le jeune bagnard assis sur un banc du réfectoire remplissait son estomac d’un repas un peu plus copieux que d’habitude : en plus du simple verre d’eau et du bout de pain sec qui était sensé leur tenir au ventre jusqu’à la pause du midi, le petit garçon pouvait profiter d’une assiette de soupe chaude, une fine tranche de jerky aussi dure à mâcher qu’un morceau de caoutchouc et une pomme, une belle pomme verte, lustrée jolie… Cela faisait déjà plusieurs semaines que le petit bagnard n’avait pas revu un fruit frais et sa bouche salivait déjà d’envie à l’idée de dévorer cette friandise fruitée. Bon bien sûr, si ce repas leur était servi à tous, ce n’était pas anodin : ils allaient descendre à la mine aujourd’hui et comme il ne remonteraient pas avant le soir, le garçon allait devoir tenir toute la journée sur cette maigre pitance qui paraissait pourtant être un véritable festin à ses yeux.

Alors que le garçon se dirigeait à sa table, les chaînes qu’il portait aux pieds et râclaient sur le sol sale de la cafétaria se tendirent et il fut immobilisé, incapable d’avancer. Profitant de l’absence temporaire d’un garde, deux grands adolescents âgés de facilement cinq ans de plus que lui firent barrage, un sourire narquois sur le visage.

- Hé minus ! Tu vas où comme ça ?
- Ouais, tu vas où comme ça ? T’as oublié le péage ?
Tout en ricanant, l’adolescent s’empara de la pomme sur son plateau que le petit se faisait pourtant une joie de manger. Le visage de Timothée se décomposa en voyant partir son dessert sur le plateau des deux tyrans qui s’éloignaient maintenant tandis que le gardien revenait faire sa ronde, faisant mine de n’avoir rien vu. Tant d’injustice et d’impuissance laissèrent le petit garçon pantois avant qu’il n’aille finalement s’asseoir, le visage déchiré entre la colère et la tristesse. Yeux humides, il commença à mâcher sur son morceau de Jerky tout en maudissant intérieurement cette vie si injuste qui l’avait amené à terminer ici pour quelques piécettes…
Timothée avança un peu dans son repas quand soudainement, un gardien lui tapota sur l’épaule. Identifiant immédiatement le grade de l’homme, le petit garçon se leva et se mit au garde-à-vous tandis que les autres garçons et filles assis à sa table se faisaient le plus discret possible… C’est jamais bon quand un gardien vient vous voir personnellement… Et pourtant, il ne semblait pas avoir la moindre idée de à qui il avait affaire puisque le gardien écarta la bretelle gauche de Timothée de la pointe de son crayon pour lire le matricule écrit sur sa poitrine.

- Ok… Matricule 10325, t’as assez mange, suis-moi.
En vérité, Timothée était loin d’avoir fini et se demandait intérieurement qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir fait pour mériter de se faire gâcher son repas comme ça aujourd’hui. Il vissa son calot sur sa tête avant que le gardien ne le menotte et commence à le mener d’une chaîne reliée à ses poignets. Il se stoppa un instant à une table des adultes et là, une femme poisson d’une silhouette telle que Timothée n’en avait jamais vu de sa vie fut elle aussi interpellée par le gardien qui la restreignit et la guida. Pendant tout ce temps, Timothée resta silencieux, osant seulement un regard discret pour détailla sa nouvelle compagnonne d’infortune. Ils sortirent alors du réfectoire dans le froid toujours aussi glacial et se rendirent dans un bungalow, heureusement chauffé, que Timothée reconaissa comme une salle d’équipement. Le gardien laissa les deux bagnards en plan dans l’entrée et balança simplement un :
- On a un travail spécial pour vous. Attendez-moi là…

Le silence s’installa, Timothée releva enfin sa tête pour regarder la madame poisson et, essuyant un peu de morve qui avait coulé de son nez pendant le trajt dans le froid, il se permit de briser la règle du silence du pénitencier (les occasions de parler étaient tellement rares, il fallait en profiter !)
- Ils nous veulent quoi vous croyez ?
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Mallory mangeait elle aussi dans son coin, assise à une table, machouillant mollement son morceau de viande séchée. C’est bien le jerky, celui-là est tellement sec que même la moisissure n’en veut pas, c’est parfait pour nourrir les nigauds les âmes perdues qui travaillent au pont. La femme-poisson est entourée de ses congénères, la table est réservée à la poiscaille. La grande requin ne sait pas trop quoi faire de cet entourage, ni ce qu’elle a bien pu faire pour le mériter. Une mentalité de meute sans doute, dans une situation pareille on se tient avec l’individu le plus costaud du groupe et on fait tout pour rester dans ses bonnes grâces.

“Tout” pour cette troupe de forçats consistait principalement à suivre Mallory comme son ombre et à gronder sur tout ce qui n’a pas de branchies. Bien évidemment cela s’applique davantage aux autres prisonniers qu’aux gardiens, avec ces derniers ils préfèrent les commentaires mesquins à peine audibles, ça leurs évitent des coups en pleine figure. Assise à côté de la grande bleue se tenait un détenu en bien piteux état. Les yeux enfoncés dans leurs orbites, le teint pâle. Il est sans doute malade, travailler dans un froid pareil avant de passer la nuit entassés sur d’autres prisonniers dans une misérable cabane qui pue les pieds et le dur labeur c’est pas génial niveau hygiène de vie… Le maigrichon, renifle doucement, dans cet état il trouvait son maigre repas encore plus chétif, il racle le fond de son bol de soupe avec mélancolie… Et là, comme par miracle, voilà qu’il se remplit à nouveau!

Mallory, par un subtil geste de poignet, venait de vider le contenu de son bol dans celui de son voisin. Ému, le malade ne se fait pas attendre et avale ce deuxième service d’une traite, les autres hommes-poissons ont les larmes aux yeux, c’est si beau de retrouver un oasis de compassion dans cet endroit… Mallory quant à elle était bien trop fatiguée par le travail de la veille pour expliquer à tout ce beau monde que le geste de charité était purement accidentel et due, non pas à son grand cœur, mais à un moment de fatigue et de maladresse. Bon ce n’est pas bien grave, elle n’avait pas bien faim de toute façon… Ce n’est pas vrai, elle crève la dalle mais elle ne peut pas y faire grand chose… Au moins il lui reste sa pomme… Attends une seconde… Elle approche le fruit de son visage, afin de vérifier que ses yeux ne lui jouent pas de tours… Le fruit était beau, après des mois passés à bosser jours et nuits pour une bouchée de pain qui fait l’exploit d’être à la fois sec et moisis, la plus simple des pommes devient un véritable joyau… Bombée, verte à souhait… Il n’y avait qu’un tout petit problème… Là, sur la partie gauche, un trou… C’est pas bien grave un trou, dans le pire des cas Mallory mangera autour… Sauf qu’il y a quelque chose qui grouille au fond de ce trou…

L’appétit de Mallory fut tranché sec, le vers, fit le chemin exprès hors de la perforation pour montrer le bout de son nez. Le lombric se tortille, il avait fait tout le chemin depuis un pommier quelque part sur une terre plus hospitalière pour finalement atterrir dans l’assiette de Mallory. La femme-poisson n’avait pas faim au point de voir le vers gluant comme une source de protéine additionielle, laissant les autres travailleurs affamés assis à ses côtés le plaisir de se partager son morceau de pain à peine entamé. Le lombric continue de se tortiller, Mallory a l’impression que la bestiole la nargue… C’est dans cet état que le gardien trouve Mallory, à regarder fixement une pomme posée là, au milieu de son plateau, elle a le goût de chialer. La mine d’un crayon s’amuse alors à titiller le requin.

« Hey, debout là-dedans -»

Surprise de se faire interrompre dans ses pensées, la géante se retourne vers le gardien, un peu trop brusquement pour les goûts du maton qui ne peut s’empêcher de faire un pas de recul. Après de très nombreuses passées sur la corde à linges Mallory n’avait pas les forces de se lever pour saluer le gardien, ce qui ne fit qu’envenimer les commentaires houleux que les hommes-poissons marmonnent dans leurs barbes qu’ils n’ont pas. Le gardien n’en entendait pas un mot, mais d’instinct il savait qu’il prenait cher. L’intervention des gardiens, ça Mallory pouvait comprendre, ils s'amusaient à lui taper dessus pour un oui et pour un non, par contre le gamin qu’il trainait en lesse c’était pas commun. Sous les insultes à peine audible, le gardien bien pressé d’en finir ouvre la seconde manille, beaucoup plus grande que la première, autour du poignet de Mallory… C’était un brin trop serré, elle pouvait sentir la poigne du fer mordre sa chair, et la sensibilité quitter lentement le bouts de ses doigts… Elle aurait bien fait le commentaire, mais bon… Le service à la clientèle n’est pas ce que Tequila Wolf fait de mieux et elle le savait. Si elle peut au s’éviter d’autres coups de bâtons…

Elle suivit le maton sans faire d’histoire. Les autres hommes-poissons paraissent à vifs. Même le pauvre homme au ton maladif ne pouvait s’empêcher de regarder son plateau de nourriture et le derrière de la tête du garde-chiourme et de s’imaginer milles et une façons différentes d’assembler les deux avec beaucoup de violence… Mais tout le monde reste assis, le moment n’est pas encore venu et ils laissent finalement le gardien diriger leur cheffe sans TROP ronchonner et en omettant complètement de se soucier de la sécurité du gosse qui faisait lui aussi partie de l’équation.

***

Sur le chemin vers l’entrepots, le flanc de la géante se mange les rafales glacées, protégeant inconsciemment le pauvre gamin attaché à elle du vent qui souffle sur Tequila Wolf. Heureusement le gardien permet aux deux rayés d'attendre au chaud à l'intérieur du bâtiment. Le silence s'installe et fait comme chez lui, la tête de Mallory regorge de questions, mais elle ne sait pas exactement comment initier la conversation. Comment parler avec un enfant esclave? Salut, ça fait longtemps que tu es ici? Tu ne devrais pas être à l’école? Tu dois être la honte de tes parents à travailler ici… Mouais… Avant qu’elle ne puisse s’humilier, c’est le jeunot qui prend l’initiative, sauvée!

« Ils nous veulent quoi vous croyez? »

Pas bête comme question, c’est vrai qu’on attache rarement une femme et un gamin ensemble sans de bonnes raisons… Surtout si c’est pour les faire poireauter dans un lobby. Par simple plaisir sadique? À regarder l'endroit, ça ne serait pas surprenant…

« Je ne sais pas, c’est une bonne question. »

C’est du moins ce qu’aurait aimé répondre Mallory, mais le froid a fusionné ses lèvres et elles n'ont pas encore eues le temps de dégeler. Lorsqu’elle réussit finalement à les séparer, la seule chose qui parvient à s’échapper de sa gueule est un grognement pas super amical.

Et bien, pour la conversation sympathique entre détenus c’est pas gagné…
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Seul dans l’espèce de Lobby avec Mallory, le jeune garçon leva ses yeux vers la femme poisson dans l’attente d’une éventuelle réponse quand cette dernière ne lui accorda qu’un grognement peu aimable et expressif en toute réponse à sa question.
Peu satisfait de cette interaction, le garçon fronça les sourcils tout en détaillant de haut en bas la prisonnière qui l’accompagnait : Une jolie peau bleu et mat, de longs cheveux noirs de jais et de discrètes branchies à la base du cou… A vrai dire, même lui qui n’avait jamais été très fan des hybrides à branchies devait admettre que cette prisonnière pouvait facilement détourner des regards… Enfin, si elle n’était pas recouverte de crasse de l’uniforme dégueulasse habituel à porter pour les prisonniers…

D’ailleurs, sa réponse correspondait avec ce à quoi Timothée aurait dû s'attendre venant de bagnards criminels (ou même sans doute encore bien plus criminels que lui !) et quand il finir par comprendre, après quelques secondes, que le grognement serait tout ce qu’il aurait comme réponse, le garçon rendit à Mallory un regard noir ainsi qu’une réponse cinglante dite sur un ton grincheux :

- Ouais… Enchanté de faire votre connaissance moi aussi…

Timothée trouva alors un jeu amusant pour passer le temps : tenter d’imiter Mallory et sa mine renfrognée tandis que tous deux attendaient le retour de leur gardien. Après quelques secondes à jouer, il finit par comprendre pourquoi elle faisait sans doute une telle tête quand un petit vent frais provenant d’un carreau cassé lui caressa la nuque. Alors Timothée ne savait pas vraiment comment ça fonctionnait chez les hommes poissons, d’autant plus qu’à sa connaissance, il y avait autant de types d’hommes-poisson que d'hommes-poisson à la surface de la terre (et sous celle-ci aussi)... Par contre la chose sûre était qu’ils ne faisaient généralement pas long feu à Tequila Wolf et au vu de la différence de tons bleus entre les lèvres de Mallory et sa peau rugueuse, ça ne devait pas être très normal et elle ne devait pas apprécier les basses-températures.

Timothée resta silencieux un bref moment puis il se mis en mouvement doucement, cherchant à entraîner Mallory à laquelle il était lié par leurs épaisses chaînes vers le petit poêle à bois qui se trouvait dans le coin de la pièce. Adressant un sourire à la femme-poisson, il lui proposa d’échanger leurs positions une fois devant l’instrument pour qu’elle puisse se réchauffer.

- Tenez, vous avez froid j’ai l’impression ? Réchauffez-vous un peu le temps qu’il revienne.
En toute honnêteté, Tim aussi aurait pu apprécier un peu de chaleur : sa peau de simien glabre
Après une ou deux minute à attendre, le gardien finit enfin par revenir équipé d’une longue corde enroulée autours de son bras, des casques avec lampe et surtout deux baudriers qu’il remit aux prisonniers après avoir défait leurs chaînes.

- On a découvert un nouveau boyau hier, mais on a besoin de gens fins pour aller l’explorer… Dont un homme-poisson en cas de flotte, donc c’est votre tâche du jour.

Ayant chargé les bras des deux prisonniers de ce matériel (il leur avait enlevé leurs bracelets quand même !), le gardien mena alors les deux compagnons d’infortune à travers les mines où travaillaient déjà de nombreux autres prisonniers et les abandonna devant un petit trou dans un des murs de la mine. Le type cloua une ficelle colorée à un petit clou dans le sol et le remis à Mallory avant de démarrer un briefing pour le moins… Sommaire…
- J’attends votre retour dans l’après-midi. Utilisez la ficelle pour revenir sur vos pas.
Une fois qu’il eu terminé, il prit le chemin de  salle de pause des gardes tandis que le petit Timothée regardait Mallory avec des yeux de Merlan frit.
- Vous avez déjà fait ça vous ?!
Une fois qu’elle aie répondu (ou pas), le petit blondinet posa son matériel par terre et tendit quand même une main avec un timide sourire vers la madame-poisson.
- Bon… Bah du coup faut bien qu’on fasse connaissance à un moment, j’m’appelle Timothée m’dame, mais vous pouvez m’appeler Tim.


hrp : super super désolé du long temps de réponse, Jack m'a complètement accaparé ces dernières semaines Sad
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Pour les premières impressions, ce n’était pas gagné. De toute manière, tous les forçats vous le diront, il y a mieux comme endroit sur cette terre pour forger des liens que cet îlot glacé. Les lèvres de Mallory ont finalement dégivrées, sauf que le moment pour parler avait passé, alors le requin, un poil dans l'embarras, resta muette comme une carpe. Elle sentait un froid s’installer entre elle et le gamin, pas aussi mordant que celui qui les attendait dehors, mais tout aussi dérangeant.

Le garçon n’en avait pas terminé avec Mallory pour autant, la grande poiscaille feignant d’ignorer Timothé et ses grimaces. Elle se disait bien qu’il était normal qu’un enfant cherche à se dégourdir l’esprit dans un endroit pareil. Elle aurait quand même préféré que ce jeu n’inclut pas une grossière caricature de sa personne… Timothé réussit quand même à compenser pour ce manque de respect enfantin en proposant à la grande bleue une chance de se réchauffer près des flammes… Une délicate attention, que Mallory ne pouvait accepter. Oui son teint était bleuté, ses lèvres tremblent et les terminaisons nerveuse du bouts de ses doigts sont endormis depuis un moment déjà, mais elle ne pouvait pas accepté alors qu’un pauvre gamin frêle et pâlot grelottait directement à côté d’elle tout de même. Elle poussa l’enfant plus près du fourneau, de toute façon, l’idée de trop se réchauffer l'effrayait un brin. Le froid endort ses blessures, les coups de gardiens, sa faim… Elle avait peur de se rendre compte de l’état misérable dans lequel elle était.

Du coup Mallory attend, les bras croisés, elle fixe son ombre danser à ses pieds sous la lumière des flammes jusqu’au moment où une troisième tête se joint au duo. L’homme en uniforme réapparu, et lors d’un briefing qu’on ne peut plus bref il charge les bras des deux nigauds choisis de l’équipement dont ils auraient possiblement besoin. Il y avait un tout petit problème, mais Mallory savait qu’en faire la remarque maintenant serait se mériter un coup de gourdin entre les yeux, ou peut-être deux, ce gardien avait la tête de quelqu’un qui savait se montrer généreux.

Sur le chemin frigorifiant menant vers les mines, Mallory regardait incrédule l’équipement qu’elle tenait entre ses mains… Son impressionnante carrure avait une nouvelle fois l’avantage de protéger son chétif acolyte du vent.


«Non.»

Mallory était une femme de peu de mots, et en se moments elle avait d’autres préoccupations. Le couvre-chef, et seule source de lumière, que on lui avait prêté n’était pas conçu pour quelqu’un avec… Un si gros cerveau… Disons ça comme ça… Alors elle le glissa en dessus de son bras, elle n’était pas à une commotion après tout… Et pour ce qui est du baudrier… Alors, ayant eu l’âge de son compagnon, PEUT-ÊTRE qu’il aurait été dans sa taille, mais dans cette réalité, essayer ne ferait qu’accentuer le ridicule de la situation. Étouffant un soupir, la poiscaille se tourna vers son collègue pour cette mission.

« Mallory, enchantée. »

Elle n’avait toujours aucune idée comment engager la conversation avec un enfant, encore moins un condamné aux travaux forcés, si bien qu’elle détourna immédiatement le regard avoir lui avoir dit ses trois mots.

Le son des pioches rebondit sur les murs de la galerie, plusieurs gardiens surveillent les travailleurs d’un œil mauvais, le tout sous la lumière de lanternes à l’huile, accrochées mollement à une épaisse corde fixée à la parois rocheuse par de larges clous rouillés. Malgré l'éclairage de piètre qualité, Timothé et le requin n'eurent aucune difficulté à trouver l’embouchure en question, des piles disgracieuses de gravats la bouchait encore partiellement, et c’était la seule à ne pas être illuminée d’une quelconque façon. Les stalactites et stalagmites donnaient à l’ouverture l’apparence d’une gueule grande ouverte, prête à se refermer sur tous ceux ayant le courage d’y entrer. Mallory aurait parié voir l’ouverture décocher un sourire moqueur en voyant la paire d'explorateurs qui lui ont été envoyés.

Mallory prit les devants, les doigts serrés autour de la ficelle, qui représentaient leur seule chance de sortir de ce trou. Le passage n’était pas fait pour les claustrophobes, mais encore assez large pour permettre à la géante des mers la chance de prendre les devants et de ne pas se cacher derrière un enfant. Jusqu’à maintenant, la mission semblait d’une facilité déconcertante…

Et puis, du point du Timothé, l’imposante bagnarde sembla subitement disparaître. Trop préoccupée à regarder devant elle, Mallory n’a pas remarqué le changement abrupt dans l’inclinaison du boyau avant qu’il ne soit trop tard. C’était loin d’une chute vertigineuse, mais c’était suffisant pour momentanément stoppé le cœur du requin avant qu’elle se s’écrase tel un sac de brique. Le bruit sourd fait échos jusqu’aux mines, et la secousse suffit pour détacher un stalactite du plafond… Qui trouva le chemin le plus court pour s’écraser et s’éclater contre le visage du requin.

Pour couronner le tout, sa seule source de lumière a amorti sa chute. Le casque s’était écrasé sous le poid du requin, et la lampe à voler en éclats, certains d’entre eux tapissent le seul, et d’autres tentent de percer la peau épaisse du requin.

« Ouille… »

Se rappelant qu’elle n’est pas seule. Mallory se relève, tentant d'ignorer les débris tranchants qui lui percent la plante des pieds. Elle venait de faire une chute d’au moins 7 mètres (elle y connaît un rayon sur les chutes de la sorte) mais sans lumière c’est difficile de juger… Elle tire sur le bout de ficelle pour avertir tout le monde un peu plus haut qu’elle n’est pas encore morte et d’attirer l’attention de son collègue avant de crier:

« Tu feras attention Timmy… J-Je crois qu’il y a un trou ici…»

Inutile de dire que cette histoire commence bien!
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hrp : désolé du délai Sad d'autant que c'est pas terrible... M'enfin j'espère que ça te conviendras, je promet d'être plus régulier.

Essayant d’amener Mallory plus près du feu, le jeune bagnard fut surpris de son refus alors qu’elle le poussait LUI plus près de ce dernier. Il était vrai que de toute façon, humain ou homme-poisson, on se les gelait sec sur ce caillou miteux ! Mais pour autant le garçon avait bien plus pitié de la femme requin qu’elle ne devait avoir pitié de lui et pour cause : il avait le sang chaud lui !
Mais qu’importe au final, après tout il n’allait pas insister si elle ne souhaitait pas elle-même et puis lui n’allait certainement pas refuser de se réchauffer un peu ses menottes ! Mallory eut donc droit à un sourire de la part du garçon comme remerciement.

Une fois le gardien revenu et leur mission connue, les deux compagnons d’infortune furent menés séance tenante sur les lieux de leur mission. Une fois laissés par le garde à l’entrée du boyau, le jeune Timothée haussa ses épaules en regardant la dame requin d’un air un peu dépité.

- Bon… Eh bien allons-y alors. Enchanté Mallory.
Après avoir ponctué sa phrase d’un petit sourire, le jeune garçon s’arnacha solidement et prépara quelques mécanismes de poulie improvisés pour pouvoir faire descendre sa co-détenu sans trop de peine.
En tout cas elle n’est pas bavarde la poiscaille !
Timothée se dit cette phrase en souriant tandis qu’il faisait lentement descendre Mallory dans la crevasse. Fermement campé sur ses pieds et supportant le poids de cette dernière sans grande difficultée… Du moins pour un temps…

D’un seul coup, la corde qu’il tenait le tira violemment en avant, lui faisant décoller ses pieds du sol et partir à la vitesse d’une fusée.

- Hé !
L’interjection sortit de la bouche du garçon par réflexe. Malgré les poulies qu’il avait pourtant prit la peine de placer justement au cas où un évènement de ce type se produisait, il fut entraîné par le fond en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire !

Maintenant en totale apesanteur, Timothée hurla de toutes ses forces tandis qu’il tombait vers les profondeurs obscures. L’impact fut violent mais beaucoup moins qu’il ne l’aurait cru car c’est de l’eau qui amortit sa chute ! Dans un vacarme assourdissant, le petit Tim s’était ratatiné dans le liquide, le propulsant dans tous les sens, y compris sur Mallory qui se tenait non loin de là. L’eau était froide, mais pas glacée… Mais surtout elle était douce, sans une pointe de sel. Une aubaine pour lui qui venait de boire la tasse !

Endolori de partout, des larmes de douleur aux yeux, Timothée rejoignit la berge la plus proche sur laquelle il distinguait Mallory malgré la pénombre. Se hissant hors de l’eau, il répondit avec sarcasme à son avertissement.

- Oui… J’ai vu que la pente est raide… Ouille…
Frottant les zones endolories de son petit corps, le jeune Timothée rejoignit Mallory tout en jettant un coup d’oeil vers le haut d’où ils venaient tous les deux.
- Bon… On a plus qu’à avancer du coup…
Un petit silence s’installa puis Tim baissa ses yeux vers ses pieds.
- J’suis désolé… Pourtant j’avais fais des poulies et tout, des nœuds… Mais quand vous êtes tombée ça m’a aspiré en avant…

En vérité, le gamin était sans doute plus désolé pour lui que pour eux deux : maintenant ils étaient condamnée à devoir avancer, même si il n’y avait rien au bout… Cette pensée terrifiait le petit garçon mais, équipé de la seule lampe encore vivante de leur duo, il prit la tête pour s’avancer dans le seul boyau que l’obscurité leur permettait de discerner.
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