Il y a déjà un moment que Mallory c’était remise de son… Entrainement. Son poignet a eu le temps de récupérer et ne fait plus atrocement mal. C’est le premier pas d’un long processus qui permettra à la géante dentée de tourner la page et d’oublier dans le plus grand des calmes cette histoire de karaté, caverne et requin en short… Mais elle a encore du pain sur la planche. Il y a bien longtemps que Mallory se trouve trop intimidante. Ses vaines tentatives pour se montrer plus amicale et glamour ont échouées lamentablement. Se coiffer aide un peu, son joli peigne aide grandement dans cette tâche, mais il y a des limites à tout. Foutre une perruque à un monstre marin ne le rend pas forcément beaucoup plus sympathique, et quand la foudre vient lui refaire un brushing électrique une fois par semaine ça en fait aussi une solution, ce qui force Mallory à se brosser la tignasse en permanence.
Le maquillage, on oublie, elle a déjà essayé mais ça ne tient pas. Les passants s’accordent pour dire que Mallory, à cause de sa physionomie pélagique et ses dents bien pointues, fait suffisamment peur comme ça sans avoir besoin de rajouter du maquillage bien coulant par-dessus. Elle rêve de pouvoir s’offrir une robe, ou un habit qui radoucirait ses traits et d’afficher la jeune femme qu’elle est réellement… Mais aucun tailleur n'est assez généreux pour offrir gratuitement les heures de travails et les mètres de tissus nécessaires pour habiller la poiscaille alors que pour la même quantité de travail il serait capable de vendre plein prix au moins 3 robes pour des femmes de taille… Plus modeste… Disons ça comme ça.
Car oui, son cours de karaté avec Ed, que l’on peut au moins qualifier d’intensif, a grandement développé la musculature de Mallory. Elle peut se faire toutes les coupes du monde et se peindre le visage de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel que cela ne servirait à rien. Sa nouvelle apparence n’a fait qu’exacerber son image de requin sanguinaire. Deux bras solides accrochées à des épaules bien larges tout ça surmontée d’une tête de déterrée reposant sur un coup de taureau. Mallory pourrait vous le dire, lorsqu’elle bouscule un passant elle n’a pas le temps de s’excuser que ce dernier perd ses couleurs et prend la poudre d’escampette. Leurs regards terrifiés atteint la pauvre Mallory en plein cœur mais qu’est-ce qu’elle peut faire? Les pourchasser pour expliquer ce mal entendu? Voilà un plan pour se retrouver avec la marine sur le dos et sa tête placardée sur quelques murs…
Elle qui rêve de robes, de bals, de princes charmants et d’un jour se métamorphoser en jolie princesse à la taille de guêpe se retrouvent bien malgré elle dans un corps plus proche de celui de l’antagoniste de ces mêmes histoires de preux chevaliers qu’elle apprécie tant. Et puis bon, bien que l’habit ne fasse pas le moine Mallory est la première à avouer que se débarrasser des lambeaux de ses anciens habits, qui n’ont pas survécu aux exigeants exercices d’Ed et la soudaine expansions de ses muscles, serait déjà ça. Fort heureusement la pudeur est sauve, bien que ses vêtements lui collent à la peau et qu’elle doit éviter les gestes brusques si elle ne veut pas se retrouver en sous-vêtement, son accoutrement donne premièrement l’impression que Mallory est du genre à laisser parler ses poings. Ce qui est aux yeux de beaucoup une explication plus sensée et instinctive que ce qui s’est réellement passé.
Il y a déjà un moment que Mallory cogite sur toute ces idées, qu’elle remue ses méninges pour secouer de sombres idées et déprimer un peu plus. Et quand Mallory fait chauffer sa matière grise elle ressent le besoins de faire pareil avec ses jambes. Ça fait quelques heures qu’elle pense, du coup ça fait quelques heures qu’elle marche sans but, ni destination précise. Son parcourt ponctué par l’inévitable collision avec un passant qui ne tenait pas rigueur à femme requin, se disant sans doute que la journée était trop belle pour mourir bêtement en allant faire les courses. Ses réflexions tournaient en rond, elle ne savait plus où elle en était… Un bref regard aux alentours et Mallory se rendit bien compte que ce sentiment d’égarement total pouvait désormais s’appliquer à deux niveaux.
Au revoir les rues ouvertes, propres et achalandées de Luvneelroom, et bonjour Luvneelpraad. Il n’existe que très peu de sentiment aussi anxiogène que de se retrouver par inadvertance dans un endroit comme celui-là, ils sont loin les beaux bâtiments qui font le plaisir des touristes et des habitants portuaires. Toutes les constructions qui avaient de la gueule à Luvneelpraad sont édentés depuis longtemps. Les gens honnêtes ont déserté l’endroit, Mallory, du haut de ses trois mètres se sent minuscules au milieu de ses décombres partiellement éventrées par le séisme, le tsunami, ou le simple passage du temps. Le soleil n’attend pas que la poisseuse retrouve son chemin et compte bien aller se coucher. La lumière du jour disparait derrière les plus grandes ruines, emportant avec elle les détails de ces dernières, les bâtiments se changent en inquiétantes silhouettes. Mallory n’est pas dans son assiette, à vrai dire elle se s’imagine davantage dans celle des nombreux forbans se terrant dans l’obscurité, prêts à ne faire qu’une bouchée de la femme-poisson sans défense qu’elle s’imagine qu’elle est.
La nuit est sur le point de tomber, notre poissarde de compétition ne sait pas si elle ferait mieux de suivre les anciens grand chemins commercial ou continuer son pitoyable trajet à pied en empruntant des chemins à l’abris des regards. Après réflexion la décision n’avait aucune importance, elle se doutait bien que les criminels de tout poil qui habitent encore l’endroit n’allaient pas s’empêcher de la poignarder selon la nature du chemin qu’elle a choisie d’emprunter. Mais mijoter divers scénarios où elle se retrouve avec plusieurs coups de surins dans le dos n’aide en rien à la situation, bien au contraire en fait, et Mallory était toujours aussi perdue…
Un murmure vient lui chatouiller l’oreille, détournant son attention de la grande route vers un dédale de ruelles obstruées de ruines et déchets. Il y avait donc bien de la vie dans ce cimetière d’architecture… Peut-être seraient-ils capables d’aider la femme-poisson à retrouver son chemin? À force de questionner tout ce qui bouge elle allait bien tomber sur un truand au grand cœur prêt à aider une pauvre demoiselle en difficulté.
L’espoir fait vivre, comme on dit.
Pas la peine de préciser que Mallory ne se sent pas très très en vie en ce moment.
Le maquillage, on oublie, elle a déjà essayé mais ça ne tient pas. Les passants s’accordent pour dire que Mallory, à cause de sa physionomie pélagique et ses dents bien pointues, fait suffisamment peur comme ça sans avoir besoin de rajouter du maquillage bien coulant par-dessus. Elle rêve de pouvoir s’offrir une robe, ou un habit qui radoucirait ses traits et d’afficher la jeune femme qu’elle est réellement… Mais aucun tailleur n'est assez généreux pour offrir gratuitement les heures de travails et les mètres de tissus nécessaires pour habiller la poiscaille alors que pour la même quantité de travail il serait capable de vendre plein prix au moins 3 robes pour des femmes de taille… Plus modeste… Disons ça comme ça.
Car oui, son cours de karaté avec Ed, que l’on peut au moins qualifier d’intensif, a grandement développé la musculature de Mallory. Elle peut se faire toutes les coupes du monde et se peindre le visage de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel que cela ne servirait à rien. Sa nouvelle apparence n’a fait qu’exacerber son image de requin sanguinaire. Deux bras solides accrochées à des épaules bien larges tout ça surmontée d’une tête de déterrée reposant sur un coup de taureau. Mallory pourrait vous le dire, lorsqu’elle bouscule un passant elle n’a pas le temps de s’excuser que ce dernier perd ses couleurs et prend la poudre d’escampette. Leurs regards terrifiés atteint la pauvre Mallory en plein cœur mais qu’est-ce qu’elle peut faire? Les pourchasser pour expliquer ce mal entendu? Voilà un plan pour se retrouver avec la marine sur le dos et sa tête placardée sur quelques murs…
Elle qui rêve de robes, de bals, de princes charmants et d’un jour se métamorphoser en jolie princesse à la taille de guêpe se retrouvent bien malgré elle dans un corps plus proche de celui de l’antagoniste de ces mêmes histoires de preux chevaliers qu’elle apprécie tant. Et puis bon, bien que l’habit ne fasse pas le moine Mallory est la première à avouer que se débarrasser des lambeaux de ses anciens habits, qui n’ont pas survécu aux exigeants exercices d’Ed et la soudaine expansions de ses muscles, serait déjà ça. Fort heureusement la pudeur est sauve, bien que ses vêtements lui collent à la peau et qu’elle doit éviter les gestes brusques si elle ne veut pas se retrouver en sous-vêtement, son accoutrement donne premièrement l’impression que Mallory est du genre à laisser parler ses poings. Ce qui est aux yeux de beaucoup une explication plus sensée et instinctive que ce qui s’est réellement passé.
Il y a déjà un moment que Mallory cogite sur toute ces idées, qu’elle remue ses méninges pour secouer de sombres idées et déprimer un peu plus. Et quand Mallory fait chauffer sa matière grise elle ressent le besoins de faire pareil avec ses jambes. Ça fait quelques heures qu’elle pense, du coup ça fait quelques heures qu’elle marche sans but, ni destination précise. Son parcourt ponctué par l’inévitable collision avec un passant qui ne tenait pas rigueur à femme requin, se disant sans doute que la journée était trop belle pour mourir bêtement en allant faire les courses. Ses réflexions tournaient en rond, elle ne savait plus où elle en était… Un bref regard aux alentours et Mallory se rendit bien compte que ce sentiment d’égarement total pouvait désormais s’appliquer à deux niveaux.
Au revoir les rues ouvertes, propres et achalandées de Luvneelroom, et bonjour Luvneelpraad. Il n’existe que très peu de sentiment aussi anxiogène que de se retrouver par inadvertance dans un endroit comme celui-là, ils sont loin les beaux bâtiments qui font le plaisir des touristes et des habitants portuaires. Toutes les constructions qui avaient de la gueule à Luvneelpraad sont édentés depuis longtemps. Les gens honnêtes ont déserté l’endroit, Mallory, du haut de ses trois mètres se sent minuscules au milieu de ses décombres partiellement éventrées par le séisme, le tsunami, ou le simple passage du temps. Le soleil n’attend pas que la poisseuse retrouve son chemin et compte bien aller se coucher. La lumière du jour disparait derrière les plus grandes ruines, emportant avec elle les détails de ces dernières, les bâtiments se changent en inquiétantes silhouettes. Mallory n’est pas dans son assiette, à vrai dire elle se s’imagine davantage dans celle des nombreux forbans se terrant dans l’obscurité, prêts à ne faire qu’une bouchée de la femme-poisson sans défense qu’elle s’imagine qu’elle est.
La nuit est sur le point de tomber, notre poissarde de compétition ne sait pas si elle ferait mieux de suivre les anciens grand chemins commercial ou continuer son pitoyable trajet à pied en empruntant des chemins à l’abris des regards. Après réflexion la décision n’avait aucune importance, elle se doutait bien que les criminels de tout poil qui habitent encore l’endroit n’allaient pas s’empêcher de la poignarder selon la nature du chemin qu’elle a choisie d’emprunter. Mais mijoter divers scénarios où elle se retrouve avec plusieurs coups de surins dans le dos n’aide en rien à la situation, bien au contraire en fait, et Mallory était toujours aussi perdue…
Un murmure vient lui chatouiller l’oreille, détournant son attention de la grande route vers un dédale de ruelles obstruées de ruines et déchets. Il y avait donc bien de la vie dans ce cimetière d’architecture… Peut-être seraient-ils capables d’aider la femme-poisson à retrouver son chemin? À force de questionner tout ce qui bouge elle allait bien tomber sur un truand au grand cœur prêt à aider une pauvre demoiselle en difficulté.
L’espoir fait vivre, comme on dit.
Pas la peine de préciser que Mallory ne se sent pas très très en vie en ce moment.