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Vol au-dessus d'un Nid de Bougeois



Vol au-dessus d’un Nid de Bourgeois


Flashback 1628
✘Feat. Megumi




Une journée ensoleillée, parfaite pour se reposer tranquillement dans une magnifique maison. La mienne bien évidemment, cachée dans l’immense forêt du Mont Corbo, entourant le Royaume de Goa et sa ceinture d’ordures qu’était le Grey Terminal. Je m’étais installé là depuis déjà quelques semaines, à emmerder les autorités de Goa de temps en temps à coups de cambriolages et de destructions de bâtiments. Autant dire que mes journées étaient chargées et que je faisais profil bas à présent. Mais, voilà déjà une semaine que je n’avais pas foutus le bordel en ville, passant mes journées dans la forêt alentours ou à visiter le reste de l’île.

Enfin, en ce jour-ci, j’avais simplement prévu de me détendre, assis au balcon de ma maison en buvant une bonne bière fraîche servie par Liquor Jack. L’homme m’avait rejoint dans cette maison afin de devenir le barman officiel de ma taverne suite à la destruction de son propre établissement. Ainsi, grâce à la cargaison d’alcool volée quelques semaines plus tôt, je pouvais boire à l’œil dans ma maison. Même si Jack me faisait souvent la leçon par rapport à ça.

« T’es au courant que, si tu continues comme ça, il ne restera plus rien à servir aux clients quand on ouvrira boutique ? » fit remarquer Liquor Jack en débarquant sur le balcon, un plateau en main.

« Oh t’en fais pas pour ça, j’en ai volé bien assez pour que l’on tienne quelques années. » répondis-je, optimiste et dans le déni vis à vis de ma propre consommation.

« Mouais, je suis pas convaincu. » dit-il en plaçant plusieurs verres vides sur son plateau. « T’as quoi de prévu aujourd’hui ? »

« Rester là à observer les beautés de la nature en buvant des coups, ça compte comme activité ? » ricanais-je en retournant mon visage vers la clairière qui nous entourait.

« Hm, c’est pas moi qui te changerai j’imagine. » murmura-t-il en secouant la tête, posant son plateau sur la petite table basse et sortant une cigarette de la poche de son tablier et un briquet pour s’en griller une en s’appuyant sur la balustrade.

« T’en as une pour moi ? »

Liquor Jack sortit un paquet de sa poche qu’il m’envoya, j’attrapais une tige entre mes lèvres avant de l’allumer en tirant une longue taffe que je recrachais doucement devant moi. Dans la clairière en contrebas, le petit chat noir s’amusait à chasser les papillons. Les loups géants du coin semblaient s’être calmés depuis quelques temps, ne s’aventurant plus si proche de chez moi. À force de morfler, ils avaient dû finir par comprendre que ce n’était pas une très bonne idée de traîner dans le coin. Heureusement pour Morpheo qui s’amusait naïvement en ignorant son environnement, mis à part pour les papillons.

« Il nous faudrait du pognon, faire un gros coup avant de se barrer d’ici et de faire connaître le King’s Hat au monde entier. » dis-je alors, un long filet de fumée s’échappant de mes narines en dansant dans l’air.

« Le King’s Hat ? C’est le nom de la taverne ? Pas mal. » répondit-il en découvrant le nom que j’avais donné à l’établissement dont il était le barman et le tenancier en mon absence. « Surtout quand on connaît le roi en question. » continua-t-il en s’appuyant en avant sur la rambarde. « Eh mon gros cochon, comment ça va ? » s’exclama-t-il alors en plaçant ses mains en porte-voix.

Sur ces mots, le sol sous la maisonnée se mit à trembler, se fissurant en se soulevant légèrement alors que la grosse tête de Borat ressortait du sol juste devant le perron. Son gros groin relevé, il se mit à pousser de petits grognements enthousiaste, apparemment heureux qu’on fasse attention à lui. Momo, délaissant ses papillons, s’élança vers son copain pachyderme géant. Il lui bondit sur une oreille pour grimper sur sa tête jusqu’à s’asseoir sur ses pattes arrières juste derrière l’évent du le sommet du crâne du cochon géant.

~ Meoow ? ~ miaula le petit chat noir en tapotant la tête de son ami du bout des pattes avant.

~ Gruik Gruik ! ~ lui répondit-il enthousiaste, les deux se comprenant apparemment.

Sur ces grognements, le petit félin bondit au-dessus du trou de l’évent tandis que Borat soufflait un courant d’air chaud par l’orifice. Morphée fut propulsé dans les airs, flottant assez haut avant de redescendre doucement et recommencer ainsi plusieurs fois. Les deux animaux s’étaient entendus dès leur première rencontre et ça m’avait fait chaud au cœur qu’ils deviennent amis. Bien que je les comprenais par moments, la conversation était toujours limitée et cela était frustrant, tant pour eux que pour moi. Mais, à présent, et avec l’arrivée de Liquor Jack, nous avions chacun quelqu’un à qui parler. La petite bande du King’s Hat s’agrandissait au fur à mesure et, bientôt, nous écumerions les mers fièrement, guidés par Borat.

« Pour ce qui est de l’argent, j’ai peut-être une idée. » commença un Liquor Jack en pleine réflexion, se grattant son menton barbu de sa main qui ne tenait pas sa clope. « Y a une famille de bourge qui tient une grande réception ce soir, un bal costumé ou masqué un truc dans le genre. Bref tu vois, une soirée mondaine remplie de bourgeois et nobliaux venant de tout East Blue, et blindée de soldats de la Marine. Y aura forcément des trucs de valeur à la vue de tous pour exposer leurs richesses et leur pouvoir. »

« Et c’est seulement maintenant que tu m’en parles ? » m’exclamais-je en tirant en même temps sur ma cigarette, la fumée formant comme une bulle dans ma gorge avant que je ne me mette à tousser frénétiquement en l’expulsant. « Kuf kuf, bon et c’est où cette soirée ? Envoies les infos mon pote. »


_________________________________________________________________________


La soirée était douce, un petit vent frais pas désagréable soufflait en faisant voleter quelques mèches de cheveux blancs qui, pour une fois, n’étaient pas recouverts d’une casquette. J’avais laissé mes vêtements habituels de lascar pour adopter un style vestimentaire plus adapté pour ce genre de soirée. Ainsi, j’avais revêtus ce costume noir recouvrant une chemise de la même teinte, simple mais classe, ainsi qu’une cravate blanche. Je n’avais pas l’intention d’escalader les murs entourant la propriété pour m’y faufiler, non, il y avait bien plus simple. Et ce genre de soirée était idéale pour ça.

Ainsi, faisant preuve de la plus grande discrétion, j’avais grimpé sur un toit d’une maison cossue proche de la propriété de la famille Masaachi. J’avais observé chaque allée et venue dans la rue jusqu’à la grande entrée clinquante dans le rempart entourant la propriété. Un grand portail doré gardé par plusieurs hommes armés qui contrôlaient chaque entrée à l’aide d’invitations envoyées au préalable aux invités. Ainsi, chaque personne arrivant devant le portail, tous masqués pour respecter le thème, montrait leur invitation afin de se joindre à la fête. Des carrosses et des litières richement décorées jusqu’aux chevaux qui les tractaient allaient et venaient en déposant pléthore de nobliaux et gradés de la Marine.  

D’autres en revanche, des bourgeois mineurs ou de basse extraction probablement, venaient à pieds ou en carriole depuis la ville. Observant les rues, je finis par trouver deux hommes faiblement gardés par trois soldats qui passaient par une rue peu fréquentée pour rejoindre les lieux de la fête. Passant par les toits en restant baissé, je descendis dans la ruelle derrière eux. À la faveur de la nuit, évitant les lumières des torches en suivant les ombres, je m’approchais du groupe où seuls les deux nobles parlaient.

« Cette soirée s’annonce des plus divertissantes ma foi. » fit l’un des deux hommes, un type grassouillet qui portait de nombreux bijoux tape à l’œil.

« N’est-ce pas. Quelle opportunité fort intéressante de se lier à la bourgeoisie d’East Blue. » répondit l’autre, plus filiforme qui portait un masque argenté aux allures de loup.

Les trois soldats qui les entouraient se tenaient écartés les uns des autres, un à l’avant, un à l’arrière et le troisième sur le côté. Accroupi, je m’approchais du garde à l’arrière, arrivant dans son dos en lui plaçant un main sur la bouche et en frappant du plat de la main son trapèze. L’homme tourna de l’œil en silence et s’évanouit dans mes bras, je le déplaçais alors dans une ruelle sombre avant de me remettre à les suivre. Je réitérais la même stratégie sur le soldat de côté sans attirer l’attention des bourgeois toujours en grande conversation. Enfin, j’arrivais derrière les deux nobliaux, les attrapant par les épaules en passant ma tête entre eux.

« Coucou les bourgeois ! C’est l’heure de faire dodo ! » m’exclamais-je tout sourire, attirant leurs regards de surprise.

« Mais que...qui êtes-v... » commença le grassouillet.

Plaçant mes mains sur leurs têtes, je ramenais la mienne en arrière en frappant les deux crânes l’un contre l’autre dans un coup de boule forcé de toute beauté. Les deux hommes tombèrent dans les pommes, enfin sur les pavés pour être exact, tandis que le dernier garde se retournait en dégainant son arme. En essayant du moins, car à peine sa lame avait quittée son fourreau que mon pied vint le frapper en pleine tempe, l’envoyant contre un mur en l’assommant. Bien content de moi, je cachais les corps à l’abri des regards et récupérais le masque à effigie de loup ainsi que l’invitation qui m’ouvrirait les portes. Le plaçant sur mon visage, je pris alors la direction des grandes portes de la propriété.

« Halte là. » m’arrêta un des gardes une fois que mon tour fut venu de passer le portail. « Votre invitation s’il vous plaît. »

Je tendis alors le papier qu’il regarda attentivement avant de me le rendre, affichant soudainement un grand sourire cordial.

« Je vous souhaite la bienvenue à la demeure Masaachi, monsieur ? »

« Lord Mazino. » répondis-je hautain, imitant les habitudes de certains nobles en ne lui adressant pas un regard alors que je passais le grand portail doré.




© Fiche par Ethylen sur Libre Graph'


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Ce n'était pas vraiment une belle journée pour moi je dois l'avouer. Je n'avais jamais été très confortable avec l'idée d'être autour de vieux nobles à essayer d'obtenir une invitation à une soirée masquée ; Ma foi qui le serait ? L'odeur du tabac qui s'enfonçait dans mes pores, les rires démesurés et les différentes morphologies toutes aussi malsaines les unes que les autres. Un vrai spectacle qu'il n'était pas bon de regarder, mais je m'avance un peu trop dans mon récit, revenons un peu en arrière. Après tout, on ne presse pas une demoiselle !

Le Royaume de Goa était un endroit que j’avais toujours voulu visiter, après tout cet endroit était loin de m’être inconnu. En effet, plus jeune, j’avais l’habitude de venir en compagnie de mon père pour son travail de marchand. J’avais pris l’aise de roder autour et je commençais à comprendre la mentalité de l’endroit. Une bande de bourgeois pas plus drôle l’un de l’autre, qui organise des après-midi brunch afin de s’échanger des biens qu’ils avaient achetés auprès de personnes exploitées par le monde lui-même. J’avais déjà été témoin de scènes non moins joyeuses où de simples servants se faisaient maltraiter pour une erreur qui n’était pas la leur. Mais que faire lorsque tu as à peine dix ans, n'est-ce pas ? Alors on pouvait dire que c’était une histoire de rétributions … Ou bien juste d’une avidité qui ne semblait pas avoir de fin. Un nid qui attendait de se faire dépouiller, et ce malgré qu'il ne le sera jamais vraiment entièrement. Une richesse qui suit de générations en générations est très difficilement atteignable et souvent impossible à voler entièrement. Mais je m’éloigne un peu du sujet.

“ Souhaitez-vous une autre tasse de thé ma chère demoiselle ? ” Demanda alors un des majordomes.

Il faisait beau aujourd’hui, le soleil rayonnait à travers les innombrables grandes fenêtres vêtues de somptueux rideaux en velours. Mon arrivée sur cette île ne pourrait même pas expliquer ma présence au milieu de ces hommes au rire gras. Mon aventure venait tout juste de commencer et quel endroit pour se dégoter le plus en un temps limité ? Vous l’aurez deviné, le royaume de Goa où l’argent coulait à flots. Ma tante Bei n’arrêtait pas de me titiller avec l’annonce du journal, une grande soirée masquée, organisé par la famille Masaachi où célébration était de mise. Tendo Masaachi était des plus fascinants, cet homme était un peu l’outsider de cet endroit, celui qui se devait de prouver sa présence et cela en pur réflexe afin de protéger sa famille. J’imagine que d’avoir eu la frayeur de perdre son statut social fait ça à une personne, ça les rend moins aptes à se relaxer dans quelconque situation ! D’où affirmer une fois de plus de sa personne avec un nouveau banquet, un bal masqué si vous souhaitez. Moi de mon côté, je dois avouer que ça m’arrangeait pas mal ! Loin de là l’idée de me faire remarquer par la haute société et de me coller le gouvernement au fessier. Mais me voici entourer d’hommes qui appréciaient particulièrement ma présence.

“ Mais DeMarshall où as-tu donc trouvé cette délicieuse jeune femme Romeo ! ” Demanda l’un d’entre eux.

“ Et bien saches que la belle faisait le tour des boutiques, une beauté très exotique … ” Ouais, enfin calme toi, j’ai juste les cheveux rose. “ Alors j’ai osé m’approcher d’elle et je lui ai demandé ce qu’elle faisait ce soir ! “ Les cigares remplissaient alors le cendrier.  

“ Ah je vois, et vous dîtes venir d'où au juste Miss Evelyne ? Ma mémoire flanche si souvent, je m’excuse … “  

“ Saint Uréa, le royaume. “ Ma réponse était courte et rapide. Un petit sourire habitait mes lèvres. Ils acquiesçaient simplement.

J’étais vêtue de manière assez élégante, une des nombreuses robes blanche que ma tante m’avait offerte avant de partir. Étant professeur de danse et directrice de pièces de théâtres, celle-ci faisait plus que l’affaire pour se fondre dans la masse. Tant que je ne m’approchais pas d’un couturier, personne ne devrait faire la grande différence … Des boucles d’oreilles en forme de boules blanches, une coiffure relevée avec un collier qui était un simple cadeau de mon père suite à mon départ. Et des talons qui reflétaient la pureté de ma tenue. Entre une tante qui se baignait dans les arts et mon père qui marchandait dans tout East Blue pour trouver et vendre des choses rares, j’étais à deux doigts d’ouvrir un cirque.

“ Ma foi, je n’ai pas de robes pour ce soir ! Je me dois de refuser votre invitation … ” Me plaignais-je à haute voix, une main couvrant la moitié de mon visage. Des rires encore plus gras s'ensuivent. Ce qui d’abord me surprit.

“ Allez vous acheter ce qui vous plaît et nous nous retrouverons ce soir à l’heure du commencement … N’oubliez pas, il s’agit d’un bal masqué ! “ Il répondit en me tendant une liasse de billets avant de regarder ses collègues. “ Dire que Masaachi organise ce bal n’est plus surprenant, mais six banquets en 3 mois ? Ça commence à faire beaucoup, non ? ”

Et en me levant des plus silencieusement, je quittais la demeure après les avoir saluée. En route pour une soirée des plus mouvementée.



Sans plus attendre, me voici vêtue d’une grande robe rouge satinée couvrant l'intégralité de mon corps. Un masque digne des meilleures créations d’un carnaval tenu à Water 7 recouvrait lui la moitié de mon visage. Comme conviée, j’étais à l’heure lorsque le noble DeMarshall me fit signe, ayant probablement reconnu mes cheveux roses attachés en chignon tressé. Il n’était pas très difficile alors pour moi de rentrer dans l’enceinte de la demeure Masaachi. Ce que je n’attendais pas cependant était le nombre d’invités présents, il semblait que pas seulement les bourgeois de East Blue étaient présents. Au bras de mon noble, je passais donc la sécurité et le portail doré pour enfin observer les alentours.

Bien qu’il faisait plutôt frais, je serrais les dents avant de m’emparer d’une coupe de champagne provenant d’un majordome ambulant. Il semblerait que la soirée commençait à battre de son comble, une groupe de musiciens amusait les invités tandis que de nombreux servants rodaient le grand manoir.

“ Je dois m’absenter, pour vous savez … “ Il me fit juste faire un petit signe pour qu’il comprenne l’urgence toilette. Il sourit simplement avant de me laisser partir. Ce que je m'en prenais à faire, découvrant pièces par pièces cette demeure. Cependant, une pièce était gardée par un soldat, celle-ci plutôt éloignée de la compagnie. Je m’approchais alors simplement, titillant sur mes pas, ma flûte d’alcool dansant entre mes doigts.

“ Vous sauriez où se trouvent les toilettes … ? ”

“ Les toilettes sont au premier étage madame. ”

“ Madame ? Je vois que vous ne suivez pas ma pensée ” Un sourire en coin, un décolleté un peu plus présent, mon visage se releva pour faire face à celui du grand garde. “ J’aimerais que vous me montriez où se trouvent les toilettes. “ Je ne suis pas forcément fière de ça, mais on est là pour voler les riches ou pas ? Mes doigts se baladaient sur son armure et mes yeux faisaient allure à la pièce qu’il gardait, un petit clin d'œil devrait faire passer le message. Son regard était en plein conflit interne, mais il ne lui suffit que de quelques secondes pour ouvrir la porte derrière lui et de la refermer à clé derrière moi.

“ Alors, on fait ça comment ? Je dois vous avouer ne pas avoir l’habitude de ceci … “

La pièce était plutôt grande, assez luxueuse, un bar ainsi que d’un grand canapé, de belles peintures peignaient les murs. Cependant sur le mur à la vue de tous … se trouvait une grande épée, une lame. Je ne vais pas mentir mais mes yeux brillaient de mille feux, pensant déjà à marchander ce trésor.  J’ignorais totalement les paroles de l’homme qui commençait déjà à se déshabiller. Je me dirigeais vers le bar avant de sortir une bouteille de vodka pour me servir quelque chose de plus robuste que le champagne.

“ On fait rien … “ Disais-je avant de boire une grande gorgée à la bouteille. “ Enfin, tu fais rien. Je m’occupe de tout. Assieds-toi. ” Il obéissait et se positionna sur le grand sofa. Je lui servais un verre avant de m’approcher de lui par derrière. Je ne voulais pas le tuer alors pour l’élément de surprise, je lui remis son casque délicatement avant de le cogner le plus fort possible le côté du crâne avec la bouteille de vodka. L’assommant presque directement. La pièce était assez isolée alors le bruit n’était pas un problème. Alors sans prendre plus de temps, je me précipitais vers le Meitou sans forcément savoir que c’en était un et m’en empara ayant brisé la vitre avec un bout de tissu. Sans attendre, je pris le drap recouvrant l’un des sofas et recouvra l’arme avec avant d’ouvrir la fenêtre et de le jeter dans un buisson pas loin pour le retrouver plus tard, m’assurant qu’il n’y avait personne.

Je me dépêchais alors de traîner le corps de l’homme derrière le bar et ne prenais pas forcément le temps de nettoyer le bazar. Je pris la clé et ouvrais la porte afin de me retrouver encore une fois avec les invités. Je me lançais dans la foule avant de retrouver mon rendez-vous qui semblait échanger avec d’autres. Je lui fis signe que j’échangeais de moi même avec d’autres femmes avant de m’éclipser une seconde fois, cette fois à l’étage.

“ Masaachi risque de bientôt faire son discours … Je me demande ce qu’il mettra en vente à ce banquet … ” Entendais-je en passant les invités qui peuplaient l’escalier.

Mes talons rouges peinèrent à résonner dans ce brouhaha. Qui sait ce qu’on peut bien trouver au premier étage.


Dernière édition par Megumi Grey le Dim 19 Juin 2022 - 19:08, édité 1 fois
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Vol au-dessus d’un Nid de Bourgeois


Flashback 1628
✘Feat. Megumi




Une soirée mondaine masquée, où évoluaient nobles, bourgeois et gradés de la Marine dans une ambiance festive où la misère n’existait plus. Enfin, ces gens y avaient-ils seulement déjà été confrontés ? L’opulence de la soirée me dégoûtait et m’appâtait, le dégoût du gars des rues qui exècre ce genre d’inégalités, et l’attrait du voleur pour tout ce qui brille ou a de la valeur. Et, c’était la soirée parfaite pour jouer de mes tours et astuces pour m’en mettre plein les poches. De toute façon, j’avais déjà passé bien assez de temps à Goa, un gros coup comme celui-ci et je mettrais les voiles pour une prochaine île et de nouvelles aventures.

J’avançais alors d’un pas altier, cette démarche noble et orgueilleuse, attrapant une flûte de champagne au détour d’un plateau tenu par un serveur en tenue de pingouin. Ce rôle, je l’avais travaillé toute ma vie, celui du jeune bourgeois hautain du haut de son trône doré. Depuis tout petit déjà, lorsque je traversais les mers au sein de la troupe Mazino et participais aux représentations théâtrales. Il m’était alors arrivé de devoir jouer l’enfant noble détestable, qui pensait que tout lui était permit dans ce monde. Toutefois, ici tout le monde était de la haute, et pour pouvoir prendre quelqu’un d’autre de haut, il fallait d’abord connaître son rang social.  

Pour l’instant, j’observais, me joignant aux convives discrètement, évitant d’attirer les regards. Le champagne était bon, ses fines bulles remontant parfois dans mon nez. Les invités discutaient en groupes aux abords de la piste où des couples dansaient une valse au rythme de la musique. Je laissais traîner mes oreilles au gré de mes pérégrinations, toute information étant toujours bonne à prendre.

« Enfin, Baron Vouch, vous ne pouvez pas dire ça, notre cher hôte Monsieur Masaachi organise de somptueuse réceptions ! » lança un homme qui, même le visage masqué, semblait coincé, droit comme un i en tenant sa flûte à champagne juste sous son menton.

« Certes, certes somptueuses, mais je m’en reviens d’Hinu Town sur West Blue, où la famille royale Al-Jawhara a tenu une réception. Je peux vous dire que c’était incomparable avec cette mascarade. » se vanta un petit homme grassouillet qui fumait un cigare en faisant de grands gestes, recherchant visiblement l’attention de ses pairs.

Profitant des conversations des convives, je me faufilais discrètement pour subtiliser montres et bracelets, m’arrêtant pour saluer les dames de baise-mains voleurs de bagues. Les colliers des bourgeoises les mieux parées étaient tentants mais aucune ne semblait assez esseulée pour faire jouer mes charmes. Toutefois, rester discret pour le moment me convenait, car les plus grandes richesses devaient se trouver dans d’autres pièces. Le manoir était grand, suffisamment pour receler de nombreux secrets et des trésors.

Je me méfiais des hommes en uniforme, des gradés de la Marine pour la plupart ou des soldats d’une quelconque délégation. Mais, c’était surtout les quelques soldats des garnisons de Goa qui m’inquiétaient, probablement invités là par relations ou comme quelconque récompense de la part de leurs supérieurs. Mais, bien que presque toujours masqué, je n’en étais pas à mon coup d’essai à Goa et les soldats du coin commençaient à me connaître. Enfin, j’espérais que mon habit de soirée et mon masque suffiraient à taire les soupçons.

Au bout de quelques minutes, mes poches et autres cachettes dans mes vêtements étaient proches d’être pleines. Il était temps de me délester de mon butin et d’y ajouter ce que je pourrais trouver dans les différentes pièces du manoir. Les couloirs ou pièces qui ne faisaient pas partie des zones visitables par les invités étaient gardés d’hommes armés. M’en débarrasser discrètement était une solution, mais encore fallait-il qu’il n’y ait personne autour. Quittant la salle principale du banquet, je gagnais un couloir, l’arpentant en notant le nombre de portes et de gardes. Après avoir exploré les environs, je revins dans le premier couloir, je remarquais alors que seul un des deux gardes était présent. L’autre manquait à l’appel, devant la grande porte de ce que je devinais être un salon. Mais, ce n’était pas ce genre de pièce que je cherchais, un bureau aurait fait l’affaire plutôt, quelque chose avec un coffre, une porte dérobée ou un objet de valeur.

« Excusez-moi, vous pouvez me tenir ça ? » demandais-je au garde, à moitié somnolent sur sa lance, les yeux en direction de la salle de banquet de laquelle provenait la musique. Je lui tendis mon verre alors qu’il se retournait, mimant de chercher quelque chose dans mes poches.

« Ah ? Euh, oui, bien sûr monsieur. » fit-il hésitant, ne sachant pas trop comment m’appeler avant d’attraper la flûte.

D’un coup de poing sous le menton, là où son casque ne le protégeait pas, je fis sonner la tête du malheureux comme une cloche. Agrippant sa main qui tenait la flûte de champagne, je le retins suffisamment pour attraper la clé à sa ceinture et ouvrir la porte. J’y entrais en traînant le garde avec moi, le déposant contre l’encadrure de la porte en prenant soin de lui renverser une grosse partie de son verre sur ses vêtements et sa bouche. Si quelqu’un le trouvait dans cet état, il penserait probablement que le garde s’était bourré la gueule pendant son service. C’était malheureux pour le pauvre homme, mais si cela m’empêchait des ennuis alors pourquoi pas.

La pièce n’était pas très grande, un bureau occupant le plus gros de l’espace, recouvert de papiers et piles de documents. Sans plus attendre, je m’empressais de faire le tour de la pièce, subtilisant tout objet un peu clinquant qui pourrait avoir de la valeur. Dans un coin, je devinais une contrebasse sous une bâche que je retirais pour admirer l’instrument. D’une marque réputée onéreuse, l’instrument devait valoir son pesant d’or, mais avait l’inconvénient d’être difficilement transportable, en restant discret tout du moins. La bâche toujours en main, je la dépliais au sol pour y placer mon butin accumulé jusque là, y ajoutant les objets précieux sur lesquels je tombais. L’oreille aux aguets, je m’assurais par moments que personne ne s’approchait.

À ma grande déception, je n’avais trouvé aucun mécanisme pour ouvrir une cachette ou un passage dérobé, pas un bouquin ni un chandelier tiré n’avait déclenché quoi que ce soit. Mais, à l’allure de la pièce, j’étais prêt à parier qu’il y avait un coffre, ne serait-ce que pour des documents importants. Fouillant minutieusement les lieux, je finis par trouver ce que je cherchais. Au bas d’une bibliothèque, une plaque de bois sonnait creux et, d’un léger coup sur le côté de la planche, la planque s’ouvrit dans un grincement, dévoilant un petit coffre fort à serrure à disque. Je n’avais pas beaucoup d’expérience avec ce genre de verrou, j’étais plus doué pour jouer du crochet, mais je connaissais la méthode à suivre, elle demandait juste plus de patience.

« Quand faut y aller. » dis-je alors en me craquant les doigts.

Plaçant mon oreille contre la paroi métallique, j’attrapais la molette pour entrer le code. La tournant très doucement, cran par cran, j’écoutais le mécanisme dans la porte qui tournait, jusqu’à ce qu’un ‘clic’, significatif du mouvement d’un des verrous, résonne. Je m’étais tourné de sorte à garder la porte dans ma ligne de vue, l’ouverture du coffre me prenant suffisamment de temps et de concentration pour pouvoir être surpris par un garde.

Clic.

Le premier verrou était ôté, place au second dans le sens antihoraire, tournant doucement la molette, l’oreille collée contre l’objet comme un horloger qui remonte le mécanisme d’une montre. J’avais ouvert bien des coffres par le passé, et j’étais particulièrement fier de ce talent qui demandait une certaine expérience et un doigté minutieux.

Clic.

C’était bon pour le second verrou, il n’en restait plus qu’un à présent, dans le sens horaire comme le premier. Je passais les crans les uns après les autres dans l’obscurité, seulement éclairé par la pleine lune qui illuminait la pièce par la grande fenêtre. Mais, des pas se mirent à résonner dans le couloir, s’approchant rapidement. Il ne me restait plus beaucoup de temps, mais gardant mon calme je continuais ma besogne en tournant la molette doucement, sans me presser. L’erreur la plus fréquente dans ce genre d’opération, c’était l’impatience, être pressé par le temps et bâcler son action menait souvent à l’échec. Ainsi, tandis que les pas continuaient de s’approcher dans le couloir, je restais concentré sur les cliquetis du mécanisme dans la porte du coffre-fort.


TOC TOC


« Jimmy, t’es là ? » fit une voix masculine de l’autre côté de la porte. « Bordel...t’es là ? » continua-t-il, la poignée de la porte descendant dans un grincement métallique. « Tiens, c’est déverrouillé, bon j’entre alors. »

La porte grinça légèrement alors que la lumière d’une lampe à huile emplissait la pièce. Le garde ne remarqua pas immédiatement l’homme qu’il cherchait à ses pieds, observant tout d’abord le lieu, les deux canapés qui se faisaient face en entourant une table basse, le large bureau de bois au fond, la bibliothèque impressionnante qui entourait toute la pièce. Mais, il n’y avait rien qui attirait son attention, hormis l’obstacle dans lequel son pied buta en faisant un pas en avant.

« Ah, qu’est-ce que...Jimmy ? » s’exclama-t-il alors en s’accroupissant à côté de son camarade, reniflant bruyamment les effluves d’alcool qu’il dégageait. « Putain, mec ! Encore ? Faut vraiment que tu t’en remettes mon pote, allez viens par là. » déblatéra-t-il à son collègue inconscient, l’attrapant sous le bras pour le soulever avec difficulté.

Le garde traîna son pote jusqu’à une petit porte qu’il ouvrit pour y amener l’homme que j’avais frappé plus tôt. Apparemment, j’avais choisis le bon garde pour ce genre de technique de diversion. J’entendis de l’eau couler et l’autre garde continuer de parler à son ami inconscient. Je m’étais caché à temps derrière le grand bureau où j’avais étalé la bâche dans laquelle j’avais jeté tout mon butin de la soirée. Heureusement pour moi, la diversion du garde inconscient avait interrompu celui qui était entré de vérifier la pièce en détail. J’avais eus le temps d’ouvrir le coffre, celui-ci entrouvert pour éviter qu’il ne se referme automatiquement. À quelques secondes près, le garde l’aurait repéré et aurait donné l’alerte.

Attentif aux bruits provenant de la salle de bain adjacente, je me faufilais jusqu’au coffre que j’ouvris. Des papiers en majorité, entassés en de gros dossiers mais je n’avais pas le temps de tout vérifier pour m’assurer de leur valeur. Toutefois, une mallette de cuir brun occupait le dernier étage du coffre, je la tirais jusqu’à moi, soulagé de ne pas y trouver un énième code avant de l’ouvrir à son tour. Et jackpot, c’était remplit de billets, bien assez avec mon butin déjà acquis pour partir de Goa en beauté. Je refermais le coffre et retournais me cacher derrière le bureau pour placer la mallette dans la bâche et la refermer en un gros baluchon. Me relevant, j’ouvris alors la fenêtre en vérifiant ce qui se trouvait en contrebas. Ce n’était pas très haut, mais certains des objets volés aux bourgeois, notamment les montres à gousset ou des bijoux ouvragés, étaient fragiles et ne résisteraient peut-être pas au choc.

Observant la pièce, j’attrapais un des deux rideaux, attachant un des pans à mon baluchon et tenant l’autre pans afin de le faire descendre en douceur. Laissant pendre le baluchon dans le vide, je fis glisser le rideau dans mes mains jusqu’à ce que ma marchandise atteigne le sol, derrière de gros buissons qui sauraient la cacher aux yeux des passants. Lançant le reste du rideau dans le vide, je refermais la fenêtre alors que les pas du garde revenaient dans la pièce. Je me cachais à nouveau derrière le bureau alors qu’il y entrait en soutenant toujours le corps de son camarade, tenant sa lampe de l’autre main.

« Sérieusement Jimmy, tu vas nous mettre dans la merde avec tes peines de coeur à force, j’ai pas envie de perdre ce boulot. » chuchotait le garde à son pote inconscient. « Tu m’avais dis que tu te calmerais sur la boisson et, hein ? Y avait pas deux rideaux à la fenêtre ? »

Cette dernière phrase n’annonçait rien de bon, je l’entendis reposer le garde inconscient, puis ses pas se rapprochèrent. Je savais pertinemment comment ça allait finir et, ne voulant pas faire durer le suspens plus longtemps, je finis par me relever pour lui faire face lorsqu’il ne fut plus qu’à quelques pas.

« Putain, c’est bien la peine de se la jouer discret quand les gardes sont trop curieux. » m’exclamais-je énervé en faisant confiance à l’insonorisation de la pièce.

« Hein, euh...qui êtes-v... » commença-t-il en portant la main à son sabre.

Interrompu par mon poing sur son casque, dans un tintement métallique, l’homme fut projeté à terre, de la mousse coulant de derrière son casque. J’aurais préféré que le garde sorte avec son pote inconscient, je ne comptais pas assommer tout les gardes du manoir, je n’avais pas que ça à faire. De plus, leur absence finirait par donner l’alerte et cela me pressait d’autant plus, ce qui ne m’arrangeait pas, mais que voulez-vous ce sont les risques du métier.

« Tu l’as pas volé celle-là. » fis-je au nouveau garde inconscient en enjambant son corps. « À cause de toi je vais devoir me dépêcher, quelle plaie. » grommelais-je en gagnant la porte de la pièce. « Allez, bonne sieste les gars. »

J’attrapais la clé à la ceinture du premier garde et sortais du bureau en refermant derrière moi. Il n’y avait plus de temps à perdre, j’avais certes déjà amassé un petit butin pas piqué des hannetons, mais il m’en fallait bien plus, comme toujours. Je regagnais alors la salle de banquet où les invités étaient toujours aux prises avec leurs combats d’égo, à déblatérer sur qui était le plus influent ou le plus riche. S’enorgueillissant les uns les autres, léchant les bottes de ceux qui leur étaient supérieurs hiérarchiquement, de mon point de vue c’était un spectacle écœurant à voir. De plus, je ne comptais pas m’attarder là trop longtemps, de peur d’être accusé de l’absence d’une bague, d’une montre ou d’un bracelet. Fort heureusement, je pus traverser la salle sans heurts, les convives étant trop occupés à se flatter grassement. Ainsi, je gagnais l’escalier menant au premier étage, bien décidé à fouiller chaque recoin jusqu’à trouver un véritable trésor.

J’avais entendus parler d’une démonstration de la richesse du clan Masaachi, prévue plus tard dans la soirée. Une pièce faite pour afficher œuvres d’art et objets de grande valeur, probablement bien gardée, qui était censée être ouverte aux convives, une autre épreuve dans ce concours de coqs prétentieux et bourgeois. Mon plan consistait à m’infiltrer dans cette pièce avant l’ouverture publique afin de subtiliser les plus belles pièces et me carapater avant que l’alerte ne soit donnée, les bras couverts d’or. Et, en atteignant l’étage, je ne fus pas déçu. Un couloir longeant la rambarde surplombant la salle de bal, donnant en son centre sur un couloir plus large se finissant par une large et grande porte, bien gardée bien sûr. Si bien gardée que cela ne pouvait annoncer qu’une seule chose à mes yeux : un fabuleux trésor !





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Quand un jeune homme semblait se démarquer du reste, mes yeux l'examinant de haut en bas, il n’avait pas l’air trop mauvais ! En effet, un beau gabarit et un air plutôt charmant avec cet affreux masque qui dissimulait le reste de son visage. Si je souhaitais passer tous ses gardes, il me fallait être plus stratégique. Et sans attendre, tout juste assez pour avoir l’air chagrinée … J’attrapais une flûte de champagne à moitié entamée, posée sur le rebord d’une fenêtre.

“ Monsieur, toutes mes excuses ! Ah– Je suis désemparée … ” Je jouais la maladroite, l’ayant précédemment percutée par *accident* et renversant le contenu de mon verre sur lui. “ Oh je m’excuse profondément ! Attendez … “ Je sortais alors de mon clivage un bout de tissu afin de l’aider à nettoyer le liquide. Mes bras s’ouvraient alors pour entourer le sien de manière affectueuse. Je ne lui laissais aucune seconde pour répondre. “ Je dois vous dire, je me sens si triste de vous demander cela mais– … Ma bague de fiançailles … Je l’ai perdu ! Vous voyez, mon futur mari est un très cher ami de notre hôte ce soir … Et si je me montre à la réception sans cette bague … ” Quelques larmes décidèrent tout juste de pointer leur nez pour montrer, malgré le masque, des yeux brillant de désespérance. “ J’ai réussi à lui cacher cela depuis notre dernier dîner ici et je suis persuadée d’avoir perdu ma bague dans cette pièce ! ” Je pointais du doigt la grande porte fortement gardée.

Je m’empressais d’avancer vers eux, le mystérieux jeune homme sous ma prise, n’hésitant pas à utiliser de mes charmes afin d’obtenir ce que je souhaitais. “ Mais il n’y a apparemment rien à faire, ils ne souhaitent pas me laisser passer … ”

Je m’arrêtais nette devant lui cette fois-ci pour lui faire face, mon regard se plongeant dans le sien. “ Je serai plus apte à vous rendre la pareille si vous m’aidez à récupérer cet héritage. ” Je joignais mes mains bien que dans ma tête je ne pouvais pas soupirer plus fort. Il y avait cette frustration de ne pas juste pouvoir balayer cette sécurité d’un seul coup, devoir passer par un inconnu afin d’atteindre son but n’était pas quelque chose que j’appréciais particulièrement … “ Mais j’ai peut-être un plan pour y parvenir … Vous voyez … ” Je décidais de partager au dernier moment, un clin d'œil enjoué sans même lui demander son avis.

En effet, une fois assez proche des gardes, je me mis à hurler au tueur avant de partir me cacher derrière eux, posant délicatement mes mains autour de la taille d’un des gardes. J’étais confiante que mon cri ne portait pas jusqu’à l’étage inférieure, vu que ça semblait plutôt animé par un orchestre.

“ Cet horrible individu a osé me toucher, vous l’avez vu me traîner par le bras n’est-ce pas ! Il empeste l’alcool ! Pervers ! ” Ok, la dernière insulte n’était pas nécessaire …

Et sous cette plainte, les deux gardes plutôt robustes se dirigeaient vers Ren afin de l’arrêter. Pensant agir comme des héros pendant que la voleuse attrapa les clés attachés à la ceinture de l’un d’entre eux. Le premier garde se mit à menacer l’accusé à tort, tandis que l’autre tenta d’attraper son bras pour le neutraliser. De mon côté et profitant du brouhaha collectif, je me mis à ouvrir la porte afin de me glisser derrière comme si de rien était, tirant la langue à l’homme qui me servait de distraction. Je prenais alors la simple décision de la refermer à clé derrière moi par la même occasion.

“ Wow … “ Et la voici, la fameuse pièce si attendue. Où toutes les œuvres d’arts étaient toutes plus prétentieuses que l’autre. Un énorme sourire en coin se prononçait sur mon visage, admirant enfin la richesse devant moi. Mais ce qui m'attirait le plus était un pendentif qui fut posé sur un coussin rouge, sous une vitre au centre de la pièce. “ Un héritage qui représente le labeur de nos ancêtres … “ C’est ce que la description donnait grosso modo ! Je me mordis la lèvre une nouvelle fois avant de regarder les alentours, m'emparant de quelques colliers de valeur, une paire de boucles d’oreilles, plusieurs bagues et un dial qui semblait avoir une particularité– si il était exposé c’est sûrement parce qu’il sort du lot ? Non ? On verra ça plus tard, mais on le prend. Le vacarme se faisait de plus en plus lourd dehors. Il fallait se dépêcher. Je brisais la vitre fragile d’un coup de coude avant de m’emparer du pendentif, il me fallait récupérer le meitou un peu plus tard, mais il était bien caché donc aucune inquiétude de ce côté là.

“ Ok, direction meitou ! ” Et de là, je ferai le tour pour récupérer le meitou. Mais avant même que je ne puisse atteindre la sortie, la porte s’ouvrit, me laissant telle une chatte noir prise sur le fait. ( et bien ornée de bijoux en tout genre )
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Vol au-dessus d’un Nid de Bourgeois


Flashback 1628
✘Feat. Megumi





Comment osez-vous vous comporter comme un rustre dans la demeure de la famille Masaachi. s’exclama l’un des deux gardes tandis que l’autre tentait de me saisir sans dégainer le sabre à sa ceinture.

Attendez ! C’est un malentendu, je ne connais pas cette personne. répondis-je en levant les mains en l’air tout en reculant pour éviter d’être attrapé.

Et, pour une fois, je ne mentais pas. Attiré dans le couloir par l’inconnue aux cheveux roses, je m’étais retrouvé dans ce merdier en un rien de temps. Et, elle en avait profité pour se faufiler dans la pièce que je désirais délivrer de ses trésors. Ainsi, je n’étais pas le seul sur le coup et un autre voleur s’était invité à la fête. Ou plutôt une voleuse en l’occurrence. Mais, revenons à nos moutons.

Après l’avoir esquivé à plusieurs reprises, le second garde s’était joint à la fête, celui-ci dégainant son sabre en étant rapidement imité par son collègue. Les deux me tinrent ainsi en joug, la pointe de leur lame dans ma direction.

Rendez-vous sans faire d’histoires et on n’aura pas à vous faire du mal.

Puisque je vous dis que je suis innocent, c’est l’autre nana aux cheveux roses qui vous a berné.

Silence ! On écoutera votre version des faits une fois que vous serez aux arrêts! s’écria le premier garde en secouant son arme sous mon nez.

Leurs voix montaient à chaque nouvelle phrase et ils risquaient d’attirer l’attention des gardes et invités dans la salle de bal. Bien que la castagne ne m’effrayait pas, ce n’était pas mon intention en venant ici. De plus, des gradés de la marine devaient s’y trouver et la situation risquait de vite dégénérer.

D’accord, très bien. Je vois qu’on est à court de solution.

Ah vous voyez quand vous voul...ergh!

Mon poing l’interrompit, s’écrasant en plein dans son nez en le projetant en arrière. Son camarade fut tellement surpris qu’il suivit sa trajectoire en me quittant du regard. Et, sans grande surprise, il subit le même sort, virevoltant dans le couloir avant de s’écraser contre un mur en faisant bruyamment trembler le lustre au plafond.

Une bonne chose de faite. Maintenant, place à la vengeance. ricanais-je en enjambant les gardes inconscients pour gagner la porte.

Tentant de l’ouvrir, je ne fus pas surpris de la trouver fermée à clé. Toutefois, un tel obstacle qui m’arrêterait ? C’était mal me connaître. Je retirais les deux piques qui barraient mes lobes, enfonçant les parties pointues dans la serrure en tendant l’oreille aux réaction du mécanisme. Un petit rire m’agita alors, inquiétant tant mon désir de « m’expliquer » avec la voleuse aux cheveux roses s’approchait de la réalité. Oser voler un voleur, quelle audace. Enfin, futur voleur pour être exact, mais je n’étais pas adepte du premier arrivé premier servit.


Clic


Un bruit caractéristique et rassurant dans la situation actuelle. Poussant la porte fraîchement crochetée, j’entrais dans la salle de toutes les convoitises.

Halte! s’écria une voix de l’autre côté du couloir, un homme en costume de grand couturier qui était suivit de près par une tripotée de gardes et d’invités. Gardes, attrapez ce voleur!

Ils s’élancèrent dans le couloir, armes dégainées et brandies, bien décidés à me faire regretter mon acte. Leur faisant un petit signe de la main, je refermais la porte et la verrouillais dans la foulée, cherchant du regard un objet assez lourd pour pouvoir la bloquer. La salle était remplie de socles sur lesquels étaient exposés des objets de valeur en tout genre, protégées par des vitres épaisses posées en cloche par-dessus. Je poussais le socle jusqu’à la porte alors que les premières secousses commençaient, probablement provoquées par des coups de pieds ou d’épaules qui faisaient trembler les gonds.

Ça devrait au moins les ralentir. Maintenant, reste plus qu’à trouver miss rose bonbon. ricanais-je en me retournant pour scruter les environs et, d’un balayage rapide du regard, je finis par la trouver à l’autre extrémité de la pièce, à tenter d’ouvrir une grande fenêtre barricadée. Tiens, tiens, tiens, mais que voilà.

La jeune femme peinait à ouvrir les gros verrous des barres qui fermaient la fenêtre. Elle jetait des regards dans ma direction, ne semblant pas rassurée que je m’approche pas à pas dans sa direction. On pouvait deviner un sourire sous mon masque de loup alors que mon rire gonflait à chaque pas. Plusieurs vitrines avaient été dépouillées de leurs trésors, particulièrement celui-ci en plein milieu de la pièce. Si le clou du spectacle s’y était trouvé, la voleuse aux cheveux roses s’était assurée que ce ne soit plus le cas.

Je vois que tu m’as devancé. m’exclamais-je entre mes dents d’un ton pincé, visiblement vexé dans mon orgueil de voleur. Que dirais-tu de me passer tout ce que tu as chapardé ? Promis, j’en prendrai soin.

Malgré mon désir de lui apprendre l’honneur du voleur, mon regard ne pouvait s’empêcher de traîner sur les richesses qui m’entouraient. Une dague magnifiquement ouvragée, des bijoux clinquant et pierres précieuses, il y avait de quoi faire pour contenter un voleur. Je brisais ainsi quelques vitrines sur mon passage en dépossédant les petits coussins rouges de leurs trésors. Toutefois, c’était un tout autre objet qui m’intéressait. Ce pendentif qui pendait toujours dans les mains de la pink lady. Ce devait être celui qui trônait dans le socle du centre, autrement dit l’objet qui avait le plus de valeur en ces lieux.

Allez ma coconne, et commences par ce joli pendentif que tu tiens au creux de ta main. Et laisses aussi tomber le tour des charmes de bas étages avec moi, t’es pas mon genre. déclarais-je en m’arrêtant à quelques mètres d’elle en tendant la main, elle s’était à présent retournée, dos à la fenêtre qu’elle avait tenté d’ouvrir. Et ne me fais pas  me répéter. intimais-je en serrant mon autre main en un poing menaçant.

Nous fûmes interrompus par un énième choc contre la porte, plus fort ce coup-ci. Nous nous tournions de concert pour observer la porte qui n’avait pas encore cédée. Je retins ma respiration pendant le court silence. Puis le choc revint, soufflant la porte comme l’aurait fait une explosion, la projetant au milieu de la pièce, suivie par soldats, gardes et bourgeois curieux qui entrèrent les uns après les autres dans une cacophonie de pas et de voix.

Fait chier. soufflais-je de mécontentement, lorgnant discrètement le pendentif alors qu’un choix cornélien s’opérait dans ma tête, le risque en valait-il la chandelle ? Et puis merde! pestais-je en me précipitant sur le pendentif, attrapant un côté alors que la jeune femme tirait de l’autre.

Nooon ! Le pendentif de ma famille ! s’écria Tendo Masaachi qui s’était précipité à la tête de la troupe. Colonel, je promets un don subséquent à la Marine si vous parvenez à récupérer cet héritage familial. dit-il alors à l’homme à ses côtés,  son costume de soirée recouvert par son manteau d’officier de la marine posé sur ses épaules, une main sur la poignée du sabre à sa ceinture.

Il se contenta de hocher la tête, rabaissant un bord du chapeau qui cachait son visage avant de s’élancer droit sur nous. Et nous n’étions pas dans la meilleure position pour nous défendre, tous deux agrippés à un côté du médaillon, un pied posé sur le mur à côté pour tirer toujours plus fort, comme si nous ignorions complètement l’officier qui nous fondait dessus. Et, en un coup de sabre, son sort fut joué.

Meeerde! m’exclamais-je en tombant littéralement sur le cul, estomaqué par le coup de sabre qui avait fendu la fenêtre barricadée en deux, la trace de la lame s’étirant même jusqu’au mur qui l’entourait.

Mais surtout, j’étais bien emmerdé par la situation dans laquelle je me retrouvais. Assis par terre à observer pitoyablement la moitié de médaillon qui m’était restée dans les mains suite à l’attaque du colonel inconnu. La voleuse aux cheveux roses se retrouvait dans la même situation alors que le colonel, lui, se retrouvait entre nous, bien qu’il sembla désemparé en voyant le précieux médaillon tranché en deux parties distinctes et étonnamment égales.

Mon...mon...mon médaillon ! Colonel! s’écria Masaachi en tombant à genoux devant la scène qui s’était déroulée sous ses yeux.

Je...je suis désolé monsieur, ce n’était pas intentionnel! paniqua le gradé qui ne savait plus où se mettre.

Un peu que tu peux être désolé ! Et j’ai même pas la moitié avec la chaîne, quelle arnaque!! m’exclamais-je à mon tour avant de m’apercevoir que j’avais un peu trop attiré l’attention. Non, mais sinon vous pouvez continuer de parler entre vous hein, c’était bien comme ça aussi.

Un sourire en coin pour garder la face sous le masque, cette fois-ci j’étais bien dans la merde. Et tout ça à cause de cette...elle était passée où d’ailleurs celle-là ?






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Il aura fallu qu’il s’en mêle cet abruti de service. Après avoir embarqué avec moi pas mal de trésors dans une grosse couverture convertit en sac à dos, la décision était simple, se barrer d’ici avant qu’une merde ne puisse arriver. A moi les berrys à foison et les nouvelles collections printemps automne ! Mais la réalité vint interrompre mon beau petit rêve, les portes s’ouvraient en vrac, révélant l’homme que je venais de piéger. Bon sang mais y’a du sel de mer dans ces verrous ou bien ! Pensais-je alors que la panique commença à monter à toute vitesse, un pied contre la fenêtre je commençais à tirer sur les verrous histoire de les casser une fois pour toute. Mon regard virevoltait entre la fenêtre et l’homme mystérieux comme si j’étais spectatrice d’un match de tennis. Mais s’il a pu passer les gardes comme ça, c’est que c’est un homme très violent après tout–

“ Recule espèce de gros pervers ! ” Oui, si on ment, autant croire au mensonge jusqu’au bout. Petite astuce comme ça. “ Tu peux rêver tête d’hérisson à la permanente mal faîte ! J’y peux rien si t’es pas assez malin ! ” Bon à ce rythme là, on ne serait arrivé à rien alors je cessais de me battre avec la fenêtre pour faire face à l’homme masqué maintenant bien trop proche de moi. Plus intimidant que jamais, je me mordis la lèvre inférieure, maintenant coincée. Et arriva ce qui arriva, la porte succomba au poids des gardes et l'hôte de la soirée arrivait au milieu de tout ce brouhaha. Avec la charge du colonel et l’homme masqué qui ne semblait que me causer des problèmes, je ne savais plus où mettre la tête à vrai dire.

“ Ah ! ” Un petit cri aigu s’échappa avant que je ne puisse me relever de ma chute. Le coup d’épée nous séparant une bonne fois pour toute. Mes yeux se posaient sur la moitié du médaillon. Zut, bon au moins on a une belle arme qui était exposée qui nous attend dans un buisson. Et ce n’est vraiment pas le moment de rester planter sur place, dos contre le mur, je me relevais sans attendre une seconde vers la fenêtre barricadée désormais semi-ouverte. Le chaos était une très bonne diversion et un léger coup de coude me permettait d'agrandir ma sortie. Une fois pieds sur le rebord et regardant en bas de manière reluctante, parce que oui, nous sommes bien à l’étage supérieur d’une énorme mansion, je prenais le temps de prendre une grande respiration, mon bout de pendentif maintenant rangé et mon gros “sac” de récompense à la main. Dos plaqué contre le mur, je décidais de gambader avec précaution jusqu’au tuyau me permettant d’atteindre le toit. Bien que j’étais assez agile et que l’altitude ne me faisait pas peur, je ne souhaitais aucunement sous estimer le pouvoir de la gravité et le jeune homme qui allait très certainement me rattraper d’un moment à l’autre ( ;) ).  Aucune chance de sauter ici, autant se rendre sur le toit et partir de l’autre côté pour trouver une fenêtre ouverte et s’y rendre sans se faire trop mal.

“ Purée, y’a vraiment pas à me fatiguer autant ! ” Disais-je en gémissant d’effort, attrapant un tuyau de canalisation afin de grimper sur le toit aux instable.

“ Elle est là ! Attrapez là ! ” Et sur ce, un trio de soldats à différentes fenêtres, se mettaient eux même à jouer les acrobates. Peu certains de leurs équilibres, ils se glissaient sur le rebord afin de venir m’attraper. L’un d’entre eux s’empara de ma cheville.

“ Lâchez-moi !” Et d’un coup de pied contre le pif je l’envoyais dans un buisson en dessous, quelques os de cassés. Rien de mal.

La lune brillait de plus belle et c’était une belle vue à avoir sur le toit, je m'approchais de la cheminée avec le bruit de vieilles tuiles qui claquaient sous mes talons. Une belle image à voir d’ailleurs. Un soupir bien long suivit des deux autres soldats de la marine qui avaient réussis à atteindre le toit pour me faire face.

“ Rendez vous mademoiselle et aucun mal ne vous sera fait ! ”

“ Vous êtes censés protéger vos citoyens ! Y’a un fou furieux en bas et c’est moi que vous visez ? ” Disais-je assurée de mes propres paroles, tenant par-dessus l’épaule un sac de trésors qui débordaient. Mais rien ne fut, l’un d’entre s’approchait à grand pas et je ne savais pas vraiment quoi faire, glisser et me racler ma jambe nue contre les tuiles ? C’est pas comme si j’avais un grand choix. “ Bon, c’est pas tout mais je n’ai pas vraiment votre temps vous voyez ! ” Mais avant que je ne puisse faire un autre pas, il m’attrapa le poignet.

“ Vous êtes en état d’arresta– ” Et un coup bien placé suivi d’un coup de sac sur le côté de la tête pour le déstabiliser un peu. Un regard effrayé se dessinait sur mon visage.

“ Pardon pardon ! Mais j’ai vraiment pas le t– ” Avant même que l’autre soldat ne se jette sur moi, une main mystérieuse attrapa sa cheville et la tira en arrière afin de l'assommer tête première contre les tuiles. Et d’un bond assez épique, le jeune homme de toute à l’heure refit une apparence qui ne pouvait être que impressionnante. Mais ça, je ne le dirai jamais.

“  Bon, où en étions-nous ! Ah oui, mon trés– “

“ Bof la galipette– ”

“ Qui c’est que tu traites de bof ! ” S’écriait-il légèrement agacé. “ M’enfin, t’auras aucun problème si tu me passes ce que je te demande. ”

“ On t’a jamais appris à être galant avec les jolies femmes ? ” Apparemment non, puisqu’il s’approchait de manière imposante. La main levée vers lui, je ne voulais pas en arriver jusque là mais il le fallait. ” Ok ok, pas besoin d’être aussi macho ! J’te propose quelque chose, on partage les trésors mais tu m’aides à sortir de cet endroit sans égratignure, ok ? ” Mes yeux s'agrandissaient et brillaient presque, de manière à la jouer innocente. Il fallait la jouer malin et ça ne servirait à personne de terminer en taule.

“ Et si jamais tu la joues sage, j’te passerai l’autre bout du médaillon, alright’ ? ” Un clin d'œil et un pouce levé qui se développa en une main à serrer. “ Deal ? ” Maintenant, la femme que je suis était consciente qu’il pouvait juste m’assommer et s’en aller avec le pactole. “ J’ai aussi jeté quelque part autour du manoir une jolie arme qui pourrait nous rapporter gros. Si jamais tu ne me fais pas de sale coup, j’t’en donnerai une partie ! ” Autant assurer ses arrières, non ?
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Vol au-dessus d’un Nid de Bourgeois


Flashback 1628
✘Feat. Megumi




Quel foutu bordel. Un coup qui aurait dû se passer sans accroc virait à la catastrophe par la faute d’une midinette aux cheveux roses. Et cette fichue voleuse avait profité du chaos pour s’enfuir, me laissant dans une pièce qui se remplissait de soldats et de nobles. Je vérifiais que mon masque était bien en place, dégainant la dague chapardée un peu plus tôt en voyant le colonel s’approcher avec son sabre en main. Les autres soldats alentours firent de même en tentant de me prendre sur la gauche tandis que le gradé me faisait face. Un mur à droite, un autre dans le dos, il n’y avait pas cinquante échappatoires, seulement deux possibles : la porte ou la fenêtre. Du côté de la porte, une foule s’était amassée, ne laissant plus que la fenêtre par laquelle avait dû sortir la voleuse rosée.

Qu’est-ce que vous attendez Colonel ? Attrapez-le ! Et où est partie l’autre voleur ? Retrouvez-la ! criait Masaachi qui semblait à deux doigts de la crise de nerf, mais parvenait tout de même à garder la face devant ses invités.

Sur ces mots, le colonel s’élança, ainsi que les quelques soldats à ma gauche. En reculant, je butais finalement contre le mur, et une texture semblable au velours me caressa le bras. Un coup d’oeil me fit sourire, mes doigts agrippèrent le pan du rideau et je tirais sèchement en l’arrachant à sa tringle. Le rideau se déploya au-dessus de la tête des soldats et du gradé avant de leur tomber dessus, leurs silhouettes se débattant sous le voile et m’offrant ainsi l’opportunité idéale pour me tirer de là. Je m’élançais en direction de la fenêtre et un coup de feu retentit. Des soldats ainsi que des types en costume, probablement des gardes du corps, me tenaient en joue et firent jouer leurs gâchettes. Je me jetais à terre pour éviter les projectiles, atterissant en roulade avant de me relever et bondir sur le rebord de la fenêtre. Une balle m’effleura l’épaule en faisant perler le sang, me poussant dans le vide au passage. Je me mis à chuter, me retournant dans les airs en tendant mon bras vers le toit, relevant ma manche pour dévoiler un système de grappin fixé à l’avant-bras. En une torsion du poignet, le système se déclencha en laissant partir la pointe comme une grosse flèche qui partit se planter dans une corniche du toit. Là-haut, il semblait y avoir de l’animation, je vis même un garde en tomber en criant, nos regards se croisant un instant alors que moi je remontais et lui descendait.

Attends-moi sale voleuse de voleur!


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quelques instants plus tard.


Bon, j’imagine que j’ai pas trop le choix dans une situation aussi merdique. grommelais-je en apercevant des soldats et gardes de la demeure qui gagnaient les toits. D’accord, mais on se dépêche rose bonbon.

Toutefois, aucune issue n’était visible. Ainsi présent sur les toits, nous étions vulnérables et pris au piège. Un type apparut alors derrière moi en escaladant la gouttière, un sabre à la main. Mais, à peine avait-il levé les yeux sur lui que mon pied s’écrasait sur son pif pour l’envoyer près de dix mètres plus bas. Deux autres s’approchaient dangereusement sur les toits. Je sortis tous les trésors dérobés de mes poches pour les enfourner dans le baluchon de la jeune femme, soutenant son regard.

T’as pas intérêt à te barrer toute seule avec le butin. Je m’occupe des gêneurs et on avance. déclarais-je en lui tournant le dos pour me diriger en direction de nos assaillants.

Ainsi délesté des objets gênants dans mes poches, je pouvais me déchaîner sans peur de les faire tomber. Une lame se dirigea droit vers mon crâne. Je l’évitais d’un pas de côté en tournant sur moi-même, terminant mon mouvement d’un coup de pied circulaire qui envoya le sabreur voler contre une cheminée qui se fissura sous le choc. Un second adversaire se présenta à moi, probablement un garde du corps d’un noble au vu de son costume impeccable. Il dégaina deux sabres et se mit à fouetter l’air dans tous les sens. Ne pouvant choisir entre gauche et droite sur ces toits à l’équilibre précaire, je bondis au-dessus de lui pour lui écraser mon genou en plein visage. Il se mit à dégringoler du toit légèrement pentu, mais lorsque j’atterris sur l’arrête du toit, mon pied glissa et je suivis le garde dans sa chute. J’essayais de me rattraper aux tuiles mais elles se brisaient les unes après les autres et je continuais de chuter. Je cru mon heure arrivée, réfléchissant au moyen qui pourrait me sauver. Proche du bord, je sentis alors quelque chose m’attraper la main.

T’as pas intérêt à crever tout de suite, t’as oublié notre deal ? Protèges-moi jusqu’à ce qu’on soit sortis de ce guêpier, tu fera ce que tu veux après ça! s’exclama la voleuse masquée agrippée à mon bras d’une main et à une cheminée de l’autre qui l’empêchait de tomber à ma suite à cause de mon poids. Et ça n’avait pas l’air évident tant son teint visible derrière le masque avait viré à la pivoine. Soudain, un homme apparut derrière elle un peu plus haut sur le toit, levant son sabre au-dessus de sa tête en se laissant tomber sur elle.

Attention derrière-toi! m’écriais-je en tendant ma seule main libre, tirant de nouveau de mon grappoing qui pénétra l’épaule de l’assaillant. Je tirais alors un coup sec, me désequilibrant de nouveau, et emportais le sabreur par-dessous le toit. Et voilà, un partout balle au centre, mais il faudrait peut-êtr...aaaahh.

Le grappin étant resté planté dans l’épaule du garde, la corde qui y était reliée me tira subitement vers le bas sans me laisser la chance de terminer ma phrase. Par malchance, la voleuse était toujours agrippée à ma main, luttant de toutes ses forces, mais ce ne fut pas suffisant et elle fut emportée avec moi. Je chutais avec l’appréhension de l’atterrissage, mortel ou une simple fracture ? Mais la chute fut courte.

C’est quoi ça? fis-je surpris en me relevant. Je me rendis alors compte que nous avions atterris sur un balcon, et sur un des gardes tombés plus tôt de surcroît, ce qui avait amorti notre chute. J’arrachais le grappin de l’épaule du garde dans les vapes qui se réveilla en hurlant et m’obligea à lui en coller une pour le renvoyer compter les moutons. Plus qu’un étage, t’as une idée? demandais-je alors en me tournant vers la voleuse aux cheveux roses.






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