[Quête ] Le Rocher submergé

Le Rocher d'Hulm



1- Un port avec le village de pêcheurs sur l'île principale
2- Un manoir au nord-est de l'île principale pour le seigneur local
3- Un phare sur l'entre trois îles
4- Un vieux fort abandonné (anciennement à la Marine et qui donne son nom à Hulm)
5- Un village de bûcherons à l'ouest
6- Un camp de trappeur sur l'île à l'est
7- Une guilde d'artisans ébénistes au nord

La lance passa juste à côté du visage d’Arsène, se dernier eut tout juste le temps de se baisser pour éviter celle-ci qui tenta de se rabattre vers lui. Après s’être accroupi et jeter en arrière pour regagner de la distance, il repartait aussitôt à l’assaut tentant d’envoyer sa lame sur le côté mais la lance vient l’en empêcher. Décrivant un arc de cercle vers le haut, Lucifer tenta de le désarmer mais sans succès. Ce mouvement cependant repoussa tout de même Arsène qui se replaçait en garde.

Cela faisait désormais plus d’une minute que l’échange de coup avait été quasiment interrompu entre les deux combattants. Il s’agissait là de la toute première mini-pause. Aucun vainqueur clair sur ce premier round, la défense de chacun empêchait l’autre de passer. Arsène poussa un petit soupir amusé tandis que sa bouche formait un petit sourire, il était en train d’actuellement s’amuser. Aussi dangereuse qu’était la situation, le Lieutenant ne pouvait s’empêcher d’apprécier ce moment où il se sentait complètement vivant.
Mais il ne pouvait pas trop s’attarder, son adversaire disposait d’un avantage avec la lance, un avantage lié à sa portée de frappe et le fait qu’il pouvait bien plus aisément pourfendre Arsène. Songez-donc, Arsène devait réussir à passer les défenses de son adversaire et arriver assez près pour le frappe, mais cela le plaçait directement dans la zone de danger représenté par la portée de la lance et...

Un coup arriva sur Arsène, puis un second, puis un troisième, encore et encore jusqu’à ce que finalement...
La main d’Arsène vint saisir la lance à pleine main, juste en dessous de la portion dangereuse et tira soudainement la lance et attira Lucifer directement sur lui.
La lame du Marine vint transpercer net son adversaire en plein cœur qui mourut sur le coup et s’effondra au sol.

Nouveau long soupir poussé, dans le même temps des cris de victoire résonnaient depuis la porte. Déjà les marines commandés par Arsène fêtaient sa victoire... Et aussitôt constatèrent que le Lieutenant avait besoin d’aide, car ce dernier venait de s’effondrer en arrière, du sang coulant le long de sa veste.
Le dernier coup de lance, celui-là même qu’Arsène avait attrapé, avait touché le jeune officier; coupant le long de son ventre et avait créé une vilaine entaille.
Rapidement un des soldats qui disposait d’un matériel médical commença son travail, et ce ne fut qu’une trentaine de minute plus tard qu’Arsène quitta la guilde, soutenu par l’un des soldats tandis que tout le groupe, composé des marines et des civils regagnèrent petit à petit le village de l’île. Ce serait là qu’il retrouvera Ambrosias.


Lucifer avait été un adversaire bien plus redoutable qu’il ne l’aurait cru. Et quand deux adversaires de même niveau s’affrontent, c’est souvent la première erreur qui sera fatale, surtout quand des lames blanches sont utilisées.
L’erreur de Lucifer? Laissé son arme être attrapé, une technique naturelle pour contrer les lances, mais pourtant dangereuse pour celui qui la tente, quelques centimètres de plus sur la droite et la lame perforait Arsène. Cela aurait bien pu être un double perdant.

Ambrosias en revenant au village verra un Arsène assis sur un banc, le ventre ensanglanté et avec un long bandage parcourant la blessure.

“Merci bien Lieutenant.” Dit-il en acquiesçant de la tête.

Elle savait ce qu’elle faisait en termes de soin. Les points de sutures étaient d’une impressionnante qualité et bien que l’expérience avait été naturellement douloureuse, il n’avait pas véritablement bronché.
Bien sûr, Arsène ignorait de la fonction de vétérinaire d’Ambrosias mais se doutait désormais qu’elle avait un passif dans le domaine médical.

Cependant s’il comptait bien un de ces jours s’y pencher d’un peu plus près. Il y avait une chose plus importante à régler.
Prenant soudainement son sabre en main et la dégainant, il observa la lame et fit quelques rapides moulinets. Les deux affrontements de la journée lui avaient confirmé une suspicion qui l’avait inquiétée depuis son entrée dans la Marine.
La lame était de bonne qualité et relativement bien équilibrée, suffisante pour le combattant lambda. Mais Arsène n’était pas de cette catégorie, pas plus que ne l’était son Père adoptif ou sa Mère adoptive, ni son Grand-Père adoptif.

Il était un bretteur, un manieur de Sabre. Il s’était entraîné dès qu’il avait été recueilli et dès qu’il fut en capacité pour manier la lame. Mais comme ses prédécesseurs, il avait un esprit plus affûté, et il nécessitait une qualité autre pour réussir à effectuer son art du combat, tout comme il devait maintenir son entraînement.
Arsène avait besoin d’une chose qui existait en ce bas-monde. Une chose dont il n’avait encore jamais vue de ses propres yeux, une chose dont il n’en existait qu’une quantité limitée et chacune d’entre elles était unique.

Il lui fallait l’un de ces fameux Meïtous. Son instinct le lui disait.