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La Vengeance n'est pas un Plat



La Vengeance n’est pas un Plat


Flashback 1616
✘ Solo




La nuit avait finit par tomber, j’avais compté les secondes en attendant ce moment, mû par l’impatience de ma propre vengeance. La lune était pleine, augmentant la luminosité ambiante de cet œil blanc étincelant, comme un regard divin sur les évènements qui auraient lieux au cours de cette nuit. J’avais dû patienter plus d’un an avant d’en arriver là, à m’entraîner, encore et encore. Frappant inlassablement le punching-ball en imaginant le visage de ce type à la place, imaginant mes coups déformer son sale sourire satisfait et sentir la peur dans son regard. Ce soir, j’en appelais à nouveau à ma rage, bien que je m’étais rendus compte que j’étais plus efficace en restant concentré, sans me laisser guider par mes émotions. Mais, j’avais appris à me maîtriser, mettre la bête en cage pour la relâcher au moment opportun sans pour autant s’y abandonner complètement.

« T’es prêt, gamin ? » demanda Ivar à mes côtés. « C’est toi qui as le rôle le plus important, c’est ta vengeance. »

Le grand costaud chauve moustachu se tenait à côté de moi, accompagné d’une vingtaine de ses hommes, il avait encore les bras croisés, à croire qu’il ne les délassait que pour se battre. Nous nous tenions dans une ruelle, profitant des ombres des bâtiments pour nous cacher d’éventuels gardes. On attendait le signal d’un autre groupe pour enfin passer à l’action. Sal Veol avait accepté ma requête afin de me recruter : m’aider à me venger de ce petit mafieux qui avait aidé à l’arrestation du vieux prêtre Gareth. Cependant, j’avais dus attendre plus d’un an pour cela. Ivar m’avait entraîné pendant tout ce temps, me conseillant et m’enseignant les bases des arts martiaux. J’avais ainsi pus donner plus de consistance à mon style de combat, me reposant sur des appuis et un équilibre plus solides.

« Ouais, j’suis prêt. » soufflais-je, les yeux rivés vers la rue que nous emprunterions d’ici quelques minutes. « Tu m’as entraîné pour ça, vieil homme. »

« Décidément, c’est pas le respect qui t’étouffe, gamin. » répondit Ivar, se retenant de lâcher son fameux rire tonitruant qui, dans le cas présent, aurait gâché l’effet de surprise. « Mais ouais, j’pense que t’es prêt. Montres-nous ce que tu sais faire. »

La ruelle dans laquelle nous nous trouvions donnait sur une petite place qui bordait notre cible : le manoir de Don Ferro, l’homme que je prévoyais de tuer de mes propres mains. Le plan avait été minutieusement préparé, plusieurs groupes avaient été dispersés dans les environs, chacun avait son rôle. Et le mien était crucial, assassiner un homme, le propriétaire des lieux et le chef de cette petite famille mafieuse. Les Ferro avait autrefois été une grande famille mafieuse de Saint-Uréa, profitant des grandes inégalités du royaume à leur profit. A force d’escroqueries, ils s’étaient attirés les foudres des autres groupes criminels ainsi que de la Marine. Conflits après conflits, la grande puissance des Ferro avait été réduite à une simple organisation mafieuse avec peu d’influence. Cependant, ils continuaient d’ennuyer certaines personnes, ce qui avait favorisé ma requête de vengeance à Sal Veol.

Soudain, une explosion retentit à quelques pâtés de maison de là où nous nous trouvions. C’était notre signal. Le rôle du second groupe, plus petit, était celui de leurre, d’attirer l’attention le plus loin et le plus longtemps possible pendant que nous opérerions dans le manoir. Nous nous recroquevillions dans la ruelle, aux aguets de tout mouvement en provenance de la demeure de Don Ferro. Déjà, les portes de la propriété s’ouvrirent pour laisser sortir une vingtaine d’hommes armés qui se dirigèrent vers le lieu de l’explosion, trop proche pour ne pas s’en inquiéter. Certes, il restait des hommes de main à l’intérieur du manoir, mais leurs forces étaient à présent diminuées.

« Allons-y.» dit alors Ivar à l’attention de tout les guerriers présents dans la ruelle.




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La Vengeance n’est pas un Plat


Flashback 1616
✘ Solo




Dès qu’il eut donné le signal, tout les guerriers dans la rue se mirent à sortir leurs armes. Puis, menés par Ivar en tête, nous sortions de l’ombre pour entrer sur la place en prenant la direction des portes de la propriété qui se refermaient lentement. Je suivais notre chef de près, cette mission était la mienne après tout, j’étais prêt à prendre tout les risques nécessaires pour la réussir. Notre groupe accéléra alors, se mettant à courir pour atteindre le portail avant qu’il ne se referme. A mes côtés, plusieurs personnes allumaient des cocktails molotov avant de les lancer par-dessus les murs et le portail. Soudainement, l’arrière des murs s’illuminèrent dans des explosions de flammes, suivit par des cris de panique. De plus, les hommes qui refermaient le portail avaient dû être touchés car celui-ci s’était stoppé, resté suffisamment ouvert pour laisser trois personnes entrer de front. Le plan était simple : passer le portail, le refermer derrière nous pour empêcher ceux qui en étaient sortis plus tôt de revenir, puis se débarrasser de tout les gardes et atteindre Don Ferro pour lui faire sa fête.

Nous passions alors le portail, je me trouvais aux côtés d’Ivar alors que nous entrions dans une cour intérieure dénotant d’une certaine richesse. Les gardes qui devaient fermer le portail couraient dans tout les sens, touchés par les explosifs incendiaires ils ressemblaient à présent à des torches humaines. L’un d’eux, dans sa panique, se prit un arbre qui commença à s’enflammer à son tour, illuminant les lieux de cette lumière vacillante caractéristique des flammes.

« Que la fête commence ! » s’exclama Ivar de sa voix tonitruante, attirant l’attention des alliés et ennemis présents dans la cour.

Il se mit alors à retirer sa veste et équipa ses mains de ses deux lourds poings américains en fer qu’il fit tinter l’un contre l’autre, poing contre poing. Mon sourire des jours de combat était affiché sur mon visage, l’excitation de l’affrontement me gagnant peu à peu. Je descendis la fermeture de mon sweat à capuche pour l’enlever, le nouant à ma taille en dévoilant mon torse nu comme pour leur dire que je ne craignais ni leurs balles ni leurs sabres. Je me suis toujours battus à mains nues, pas besoin d’armes quand on sait correctement écraser un poing sur un visage. Je gonflais alors le torse.

« Ramenez-vous les p’tites frappes ! » criais-je à pleins poumons. « On va vous découper le gras du cul, ça vous fera ça de moins à trimballer ! »

Sur ces mots, je m’élançais sur le premier garde qui s’approchait. J’avalais la distance qui me séparait de lui en quelques enjambées rapides, prenant de l’élan pour bondir dans sa direction en pliant mon genou vers l’avant. La rotule s’écrasa sur le nez de l’homme qui n’avait pas eut le temps de lever son sabre pour parer, du sang gicla de son visage tandis qu’il fut projeté en arrière. Tout autour de moi, les combats avaient commencés, les balles fusaient de toutes parts et les sabres s’entrechoquaient dans des tintements métalliques. Les flammes prenaient de l’ampleur partout où les cocktails molotov étaient tombés, gagnant du terrain petit à petit et rajoutant au chaos ambiant. Tandis que j’observais ce spectacle nocturne, je ne vis pas arriver un ennemi à ma gauche. Et, alors que je me tournais vers lui, un peu tard, un gros poing de métal s’écrasa sur la joue de l’homme. Un craquement sinistre survint avant que le corps du garde ne soit projeté si haut qu’il passa à travers une fenêtre du premier étage du manoir.

« Restes concentré, gamin. » me fit Ivar qui venait de me sauver la peau in extremis.

Je lui répondis d’un hochement de tête, ayant repris une expression sérieuse. Je me tournais alors pour observer mon premier objectif : les portes du manoir desquelles sortaient de nombreux gardes. Aux étages, des fenêtres s’étaient ouvertes pour laisser passer des tireurs armés de fusils. Ivar envoya valser un autre garde en direction d’une fenêtre de laquelle dépassait un tireur, l’homme se prit son camarade en pleine face et ne réapparut pas par la fenêtre. Je repris alors ma course, m’élançant à toutes jambes vers la porte du manoir. Une femme armée d’un fusil me barra la route, me mettant en joue. Au moment où son doigt pressa la détente, je plongeais au sol, me réceptionnant en roulade en évitant la balle que j’entendis passer juste au-dessus de ma tête. Mes mains prirent appuies sur le sol et je poussa dessus pour me projeter, les deux pieds joints en avant pour venir cueillir la tireuse sous le menton. Soulevée du sol alors qu’une gerbe de sang s’échappait de sa bouche, j’enchaînais en tournant sur moi-même, élançant ma jambe horizontalement dans le mouvement pour venir faucher la femme qui retombait. Frappée au ventre, je l’envoyais en direction de la porte du manoir. Trois hommes en ligne, armés de fusils, furent surpris par le corps de la tireuse se dirigeant droit sur eux. Sans pouvoir réagir, ils tombèrent au sol sans pouvoir se dégager du poids de leur camarade inconsciente posée sur eux. Profitant de l’occasion, j’arrivais à leur hauteur en armant mon pied.

« Bonne nuit les petits ! » ricanais-je en arborant un grand sourire.

Je dépliais alors un coup de pied qui vint frapper leurs visages d’un même mouvement, envoyant les trois hommes faire un petit somme. Le chaos continuait tout autour de moi, nos forces semblaient prendre l’avantage et nous avions réussis la première étape du plan. Le portail avait été refermé tandis que plusieurs de mes camarades la gardaient au cas où les forces parties plus tôt reviendraient, alertées par les cris et les bruits du combat. De nouveaux explosifs incendiaires furent envoyés, à travers les fenêtres des étages du manoir, enflammant soudainement ce qui s’y trouvait. Ce manoir comptait quatre étages, plus le rez-de-chaussée. Mon objectif se trouvait tout en haut de cette bâtisse au dernier étage, le bureau de Don Ferro. Et, pour faire sortir un rat de sa cachette, quoi de mieux que de cramer toute la baraque ?

« Attends-moi, enfoiré. » dis-je pour moi-même, reprenant ma course en direction des portes.

Là, face à moi, dans l’encadrement de la double porte grande ouverte, deux sabreurs m’attendaient. Me battant à mains nues, affronter un sabreur n’était pas toujours évident, surtout quand ils sont plusieurs. Cependant, je ne ralentis pas ma course pour autant, levant mes poings devant moi, prêt à en découdre. Ils se mirent alors en mouvement à leur tour, l’un tenta un coup d’estoc que j’esquivais d’un pas de côté tandis que l’autre fendait l’air de son arme dans ma direction. D’un pas de côté glissé, j’évitais l’attaque en frappant au passage le pied du premier sabreur qui perdit l’équilibre. Prenant appui sur ce même pied, j’effectuais une rotation de mon corps pour envoyer un coup de pied sur l’homme qui réussit à parer le coup du plat de sa lame. Le second enchaîna directement sur de nouveaux coups de sabre amples, un coup horizontal, puis vertical. Je réussis à éviter la seconde attaque de peu en reculant de deux pas, sentant la pointe s’enfoncer d’un demi centimètre dans la peau de mon torse nu, en y dessinant une courte estafilade sanglante. Première blessure du combat, je ne comptais pas en sortir parfaitement indemne de toute façon, et les blessures de guerre c’est quand même vachement classe, bien que ça pique. Profitant d’une ouverture entre les deux hommes, je m’y engouffrais en armant mes deux poings en direction de leurs visages. L’un des deux sabreurs, le premier à l’estoc, reçu le coup de plein fouet, son nez déformé par une torsion improbable sanguinolente. Le second, visiblement plus expérimenté que son camarade, s’était reculé dans le hall du manoir pour éviter mon coup. J’attrapais le premier sabreur à présent inconscient par le col, le soulevant du sol avant de le jeter en direction du second. Dans son vol plané, je me cachais dans l’angle mort qu’il formait pour m’approcher de mon adversaire. Le sabreur, qui ne voulait visiblement pas transpercer ou découper son camarade, s’écarta de côté, m’apercevant un bref instant. Cependant, il était déjà trop tard pour lui, j’avais armé mon poing droit, baissé à la manière d’un boxeur avant de remonter rapidement pour venir le cueillir sous le menton d’un magnifique uppercut. Il fut soulevé du sol alors que ses yeux roulaient dans ses orbites et qu’un flot de sang sortait de sa bouche, il s’était probablement mordu la langue au passage. Il s’écrasa, inertes, dans le hall aux prises aux flammes dans lequel entraient à présent plusieurs de mes alliés.

« La seconde phase du plan est un succès. » dis-je pour moi-même, un sourire se dessinant sur mon visage. « Passons à la suite à présent. »



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Flashback 1616
✘ Solo




Le hall était spacieux, suffisamment pour accueillir une centaine de personnes pour des réceptions, ou pour un combat dantesque. Bien que nous étions moins nombreux que cela, la pièce s’était rapidement emplie de nombreuses personnes des deux camps, échangeant des coups. Le sang éclaboussait ici et là, maculant les murs qui seraient bientôt léchés par les flammes. Le feu était partout, faisant grimper la température tout autour de nous. Quelques torches humaines traversaient les lieux en criant, propageant les flammes là où ils se prenaient des obstacles, des murs ou d’autres gens. C’était la panique dans tout les sens, des gardes tombaient des étages supérieurs ou des escaliers. Et moi, j’avançais calmement dans cet enfer, mon visage dans l’ombre de la visière de ma casquette, amplifiée par la lumière générée par le feu. Je faisais face à un homme tombé au sol à qui je ne laissa pas le temps de se relever, le frappant d’un violent coup de poing en pleine tempe. L’homme s’écroula au sol, de la bave formant de la mousse à la commissure de ses lèvres.

« Dans vos mouilles bande de raclures ! » m’écriais-je au comble de la joie.

Du sang coulait de la coupure que m’avait fait un sabreur au torse, et des éclaboussures rouges étaient venues maculer mon visage et ma casquette. Mais, ce n’était que le début. J’avançais dans le hall, frappant une ennemie d’un coup de poing à la gorge tandis qu’elle était aux prises avec un de mes alliés. Sans écouter les remerciements de ce dernier, je continuais ma route vers les grands escaliers qui menaient à l’étage. J’accélérais le pas, effectuant une petite glissade pour tacler les jambes d’un garde armé d’une massue, en tombant son arme vint percuter son crâne, l’envoyant dans les bras de Morphée. Enfin, si la baraque continuait de cramer à ce rythme, ce serait dans les bras d’Hadès qu’il se réveillerait. Je me relevais, reprenant ma course en frappant deux types d’une double manchette sans ralentir pour autant. Les escaliers n’étaient plus qu’à quelques mètres, solidement gardés par cinq gangsters en costards noirs, deux tireurs et trois sabreurs. A leurs expressions d'assurance je pouvais dire qu'ils sortaient du lot, et il ne fallut pas longtemps pour que cela me soit prouvé. Trois de mes alliés s'élançaient sur eux en levant leurs sabres et marteaux. Les deux tireurs les mirent aussitôt en joue avant de tirer, un tir assuré avec une précision impressionnante. Les balles fusèrent, fauchant deux hommes en un instant en transperçant leurs crânes, laissant seulement un gars et son marteau face aux trois sabreurs qui portaient la main à leur fourreau. Alors que l'un d'eux s'apprêtait à trancher dans le vif, je plongea sur mon allié, le poussant par la même occasion alors que la lame sifflait dans l'air d'un coup diagonal qui aurait coupé le type en deux.

« Eh les pingouins ! Venez vous battre bande de lâches ! » m'exclamais-je en me relevant, faisant ce signe distinctif du majeur signifiant que je ne les appréciais guère.  

Leur assurance s'était mue en surprise l'espace d'un instant, pour finalement revenir à leur expression initiale, avec un petit sourire en bonus.

« Avec plaisir p'tite merde ! » me répondit un des épéistes en s'avançant. « Je devrais suffire pour botter le cul d'un gamin comme toi. » continua-t-il avant de se tourner vers ses camarades en costard. « Je m'occupe de lui, protégez l'escalier les gars. »

« Bordel Jack ! Je t'ai déjà dis d'utiliser un terme plus général ! » s'exclama la seule épéiste féminine de leur petite bande. « Sérieusement tu fais chier ! »

« Okay, Sarah, j'suis désolé. » répondit-il, embarrassé et baissant les yeux face au regard accusateur de la jeune femme. « Par contre, ça te dis pas qu'on en parle ap... » commença-t-il, interrompu par moi-même.

J'avais profité de leur petite querelle interne pour foncer droit sur l'homme qui m'avait interpellé en premier, dénommé Jack apparemment. Enfin, son prénom, je m'en foutais, je me contentais d'envoyer simplement mon poing, porté par une torsion assez intense de la partie supérieure de mon corps, droit dans son visage. Frappant sa malaire droite, partie supérieure de la mâchoire, de toutes mes forces. Je sentis des os se déplacer sous mon poing, sa mâchoire se disloquer. Assurément, il aurait la mâchoire qui craquerait pour le restant de ses jours, enfin si jamais ils duraient plus longtemps que ce soir-là.

« Vous êtes sérieux bande de cons ? » m'écriais-je, outré. « On est sur le point de se foutre sur la gueule et vous, vous taillez une bavette ? Le respect ça vous parle, enfoirés ?! J'ai même pas pris de plaisir à le frapper, allez on se relève et on recommence ! » finis-je en me penchant sur l'homme que je venais de mettre à terre, ce dernier moussant dans sa propre écume.

Je m'étais attendus à ce qu'il se relève, dégaine son arme et engage un combat mémorable. Mais non, quelle déception, à croire que seule son assurance était respectable. Les quatre sur les escaliers me regardaient avec de grands yeux ébahis. Un sourire en coin sur le visage, je haussais des épaules en les regardant. Puis, une idée de génie dont moi seul ait le secret me vint à l'esprit. Je m'accroupis aux côtés de l'homme inconscient, relevant sa tête en le tenant par les cheveux tandis que mon autre main vint tenir sa mâchoire inférieure, lui faisant ouvrir et fermer la bouche à la manière d'une marionnette.

« Vous vous attendiez à quoi ? » dis-je comme s'il n'y avait rien de plus normal, faisant bouger la bouche de mon précédent adversaire en essayant de lui faire articuler ce que je disais..

Sur ces mots, je m'élançais vers eux, évitant une balle en bondissant de côté, puis une seconde en effectuant une roulade au sol. Comme précédemment, j'envoyais mes deux pieds joints vers un des sabreurs qui se protégea du plat de sa lame, le poussant tout de même en arrière, trébuchant dans les marches. Ma prochaine cible fut l'un des tireurs, ils représentaient une trop grande menace à se cacher ainsi derrière ceux armés de sabres. Cependant, avec celui qui venait de chuter, cela créa une ouverture qui me permit de m'approcher de lui. Je vis brièvement ma vie défiler devant mes yeux alors que mon œil droit se retrouvait à quelques centimètres du canon du fusil. Me penchant brusquement, je sentis la balle frôler mes cheveux tandis que je me relevais, me servant de mon poignet pour repousser l'arme. Je levais mon autre bras, armant un poing qui frappa le tireur à l’estomac, le pliant en deux sur les marches. A ma gauche, une lame fusa, me laissant à peine le temps d’esquiver, mais déjà une nouvelle coupure se dessinait sur mon torse, faisant couler un long filet de sang. Le dernier tireur se mit alors à me tirer dessus, une balle m’effleurant l’épaule en y creusant un sillon superficiel, mais qui me vaudrait probablement une nouvelle cicatrice. Je repris mes distance en sautant en arrière dans un mouvement acrobatique, poussant la partie supérieure de mon corps vers l’arrière, mes jambes portées par le mouvement le suivirent tandis que mes mains rencontraient le sol pour me soutenir et me permettre de me réceptionner sur mes jambes.

« Baisses-toi, gamin ! » fit une voix reconnaissable derrière moi.

Je m’exécutais immédiatement alors que quelque chose effleurait mon dos. Je relevais les yeux pour voir un sabre planté en plein milieu du ventre d’un des deux sabreurs. Derrière moi, Ivar avait propulsé l’arme en la frappant à la poignée d’un puissant coup de pied avec une précision étonnante. Mais, venant de cet homme que je considérais déjà comme mon mentor, cela n’avait rien  de surprenant. Sans attendre, je m’élançais sur les deux hommes de main encore debout, fonçant en zigzague pour éviter les balles qui frappaient le sol autour de moi. D’ailleurs, le second tireur que j’avais frappé plus tôt se relevait avec peine. Sans lui laisser le temps de récupérer, je le pris pour cible. Je bondis vers la rambarde de l’escalier, prenant appui dessus pour bondir à nouveau sur le tireur. Je plaçais mes deux genoux en avant, ceux-ci frappant en plein visage le tireur qui s’écroula une bonne fois pour toutes parmi les marches.

« Plus que deux ! » dis-je en regardant les deux derniers gardes en costard.

La dénommée Sarah et le dernier tireur qui se tenait derrière elle en me visant. L’épéiste, enragée par la défaite cuisante de ses camarades, s’élança sur moi en frappant l’air de son sabre, la lame passant à chaque fois à quelques centimètres de mon visage tandis que je reculais. Elle exécuta un coup d’estoc, droit vers mon cœur alors que le tireur derrière elle tira un coup de feu en me visant à la tête. D’un mouvement acrobatique longtemps travaillé au cours de mes entraînements, mon corps exécuta une rotation sur son axe horizontal. Une vrille de côté qui me permit d’éviter la lame qui passa sous moi, et la balle qui elle passa au-dessus. Profitant de la rotation, j’envoyais ma jambe s’écraser sur le trapèze de l’épéiste, l’envoyant rouler au bas des escaliers dans un cri de douleur. Je me réceptionnais de mon autre jambe, y prenant appui fermement, mon autre pied rencontra le sol alors que je repartais pour un nouveau coup de pied acrobatique, exécuté lors d’un salto avant ce coup-ci afin d’avaler la courte distance qui me séparait du dernier tireur en un instant, évitant une nouvelle balle au passage. Le talon de mon pied vint s’écraser sur le sommet du crâne de l’homme, ses yeux roulèrent dans ses orbites, un filet de sang s’échappa de son nez alors qu’il titubait en arrière, dos à la rambarde haute de quelques mètres. Pour le terminer, je le cueillis d’un coup de genou sauté au plexus, lui coupant la respiration et le propulsant en arrière, brisant la balustrade au passage. Il chuta de deux mètres de haut avant de s’écraser sur un meuble. L’épéiste au bas des escaliers s’était relevée difficilement, titubant d’un côté puis de l’autre, se tenant son épaule disloquée. Malchance pour elle, c’était le bras avec lequel elle maniait son sabre.

« Tu vois bien que tu n’es plus en état de te battre, meuf. » lui dis-je simplement en constatant son état. « Barres-toi de là et vis. »

Sans attendre sa réaction, je repris ma course, grimpant les escaliers quatre à quatre pour me diriger vers le premier étage où il semblait y avoir moins de monde.

« Comme si j’allais abandonner ! » s’écria la jeune femme, blessée dans son orgueil. « Tu ne vas pas t’en tirer si facilement, connard ! Ceux qui t’attendent là-haut vont t’éclat... » commença-t-elle.

Ivar arriva de côté, écrasant son lourd poing métallique sur le visage de la dénommée Sarah. Son corps exécuta un mouvement grotesque alors qu’elle était propulsée au travers du hall, venant s’écraser violemment contre un mur. Un peu plus de puissance dans le coup d’Ivar et la jeune épéiste aurait été encastrée dans ce même mur. Mon mentor de grand moustachu se tourna alors vers moi.

« Continues, gamin !  On s’occupe du hall, toi fonces aux étages et vas me buter cet enfoiré ! » s’écria-t-il alors qu’il retournait se battre contre plusieurs adversaires en même temps.

« Comptes sur moi, vieil homme. » dis-je à son attention, bien qu’il était trop occupé pour m’écouter.

Nous avions pris l’avantage dans le hall, mais ce n’était pas là mon objectif, je devais continuer et c’est ce que je fis. Je grimpais les escaliers, frappant les quelques petites frappes que je croisais, les envoyant chuter dans le hall à une hauteur qui dû en tuer au moins un, ou dans le meilleur des cas le paralyser à vie. Enfin, j’atteignis le premier étage, il m’en restait encore trois à gravir avant d’atteindre Don Ferro. Je m’approchais peu à peu de ma cible.  




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Flashback 1616
✘ Solo




Je montais les dernières marches de l’escalier, atteignant enfin le premier étage. L’agencement différait drastiquement du hall du rez-de-chaussée. L’escalier ouvrait sur une pièce assez grande qui était elle-même reliée à de nombreux couloirs, plus étroits, assez large pour laisser passer trois personnes côte à côte. J’étais le premier de mon camp à monter ici et, heureusement pour moi, la plupart des hommes de Don Ferro semblaient s’être joints au combat dans le hall et à l’extérieur. Seuls quelques gardes subsistaient dans la pièce, deux étaient postés à des fenêtres, armés de fusils, jusque là ils ne semblaient pas m’avoir remarqué. Cependant, un homme me faisait face à une dizaine de mètres, lui il m’avait vu, il n’y avait pas de doute possible. Il se trouvait à l’entrée d’un des couloirs. Selon moi, c’était une manière bien maladroite de cacher le couloir à emprunter pour rejoindre l’escalier menant à l’étage supérieur. Ou bien était-ce ce qu’il voulait me faire croire ?

« Eh bien, eh bien. » fit l’homme, assez fort pour que je l’entende clairement, ce qui attira également l’attention des deux tireurs aux fenêtres. « Je ne m’attendais pas à ce que ce soit un adolescent qui monte ici en premier, décidément cette nuit est pleine de surprise. » finit-il, exécutant un geste aux allures théâtrales en direction des fenêtres qui donnaient sur un chaos enflammé.




Il avait prit une position de combat, enfin c'était discutable, car bien qu'il avait placé sa main devant lui, l'autre demeurait dans sa poche. Vêtu d'un costume noir jusqu'aux chaussures, hormis son col roulé bordeaux, il dénotait de tout les laquais de Don Ferro que j'avais pus croiser dans le manoir jusque là. L'homme se tenait droit dans une position de combat. Sa main, la paume tournée vers lui tendait ses doigts comme pour m'inviter à frapper le premier. Mais cette main qu'il me cachait puait le coup fourré à plein nez. De plus, les deux tireurs aux fenêtres s’étaient à présent tournés vers moi, armant leurs fusils en me visant. Poussé par mon instinct de survie, je bondis derrière une table, soulevant celle-ci à l’aide de mon épaule pour la renverser. Aussitôt, deux détonations éclatèrent, arrachant le bois de la table, me convainquant au passage de la piètre protection que je m’étais choisis. Par chance, mon abri de fortune avait eut l’utilité de me cacher à leur vue, les empêchant de viser correctement, les deux balles étant passées dans le vide à quelques centimètres de ma cuisse droite et de mon épaule gauche.

« Et sinon, les pourparlers, y a pas moyen ? » m’exclamais-je, tentant de gagner un peu de temps pour reprendre mon souffle.

Malgré mon excitation depuis le début de l’attaque, les nombreuses blessures superficielles que j’avais subis m’avaient fait perdre pas mal de sang. Je sentais peu à peu la fatigue s’approcher inexorablement. Pour y parer, une idée me vint. J’attrapais la nappe de la table que j’avais renversé plus tôt, déchirant plusieurs parties pour en faire des bandages que je nouais à la va-vite autour de mes blessures les plus sérieuses. Ainsi, je perdrais moins de sang, enfin jusqu’aux prochaines blessures. A nouveau, les coups de feu retentirent, arrachant de nouveaux morceaux de bois et créant de petits trous dans la table au travers desquels je pouvais voir. Je jetais un coup d’œil alors que l’homme en costard levait la main dans la direction des tireurs.

« Arrêtez, les gars, laissez-le moi. » commença-t-il, très sûr de lui. « Occupez-vous des fenêt... »

Soudainement, une explosion survint aux fenêtres à côté desquelles se trouvaient les tireurs, les avalant dans une boule de feu provoquée par un cocktail molotov. Les deux hommes s’enflammèrent comme des torches, l’un d’eux chuta par la fenêtre tandis que le second courait dans tout les sens dans la pièce.

« De l’eau ! De l’eau ! » criait-il affolé, les bras en l’air en dégageant une forte odeur de cochon grillé.

Sa course en folie ne dura que quelques secondes, les flammes ayant finalement raison de lui, le laissant tomber au sol en crépitant comme une bûche. Je passais la tête par-dessus la table, suffisamment pour que mes yeux dépassent, regardant tour à tour l’homme-bûche et celui en costard, leur ayant intimé un instant plus tôt de me laisser tranquille pour qu’il puisse se charger de moi. J’affichais une mine perplexe, me touchant le menton de deux doigts comme si j’étais dans une réflexion intense.

« J’veux pas dire, mais à chaque fois qu’un de vous sort un truc dans le genre, ça finit mal. » dis-je à l’attention de l’homme au col roulé. « Un type en bas des escaliers m’avait sortit la même chose et je lui ai pété la mâchoire à le faire baver, coïncidence ? Je ne crois pas. » finis-je par dire sur le ton de la plaisanterie.

« Ahahah si tu crois que je suis comparable à ces laquais inutiles. » ricana-t-il, s’avançant pas à pas jusqu’au corps de l’homme-bûche-crépitant. « Ce sont seulement des déchets, utilisables et jetables à l’envie. » continua-t-il avant de lever son pied au-dessus du corps enflammé du tireur.

Il se mit à piétiner le corps sans vie de son ancien camarade, éteignant les flammes dans des bruits d’os qui se brisent. Cet homme devait être l’un des généraux de la famille Ferro, il en avait le comportement et l’assurance.

« Voilà qui est mieux, il y a déjà bien assez de flammes dans ce manoir. » déclara-t-il, ses gestes et sa parole dénotant totalement l’un de l’autre.

« Vous êtes un grand malade. » lui répondis-je en me relevant de derrière la table.

Je me déplaçais de sorte à lui faire face, seuls trois mètres nous séparaient. Ce type semblait très fort, peut-être même plus que moi, mais je ne reculerais pas pour autant, j’avais un objectif et je prendrais tout les risques nécessaires pour l’accomplir. Par le passé, je n’avais pas osé agir lorsque Gareth s’était fait capturer, les hommes et femmes qui l’avaient combattus étant bien trop fort pour que je puisse intervenir. J’étais resté terré dans ma cachette, à observer toute la scène, impuissant. Après cet évènement, je m’étais promis de ne plus jamais agir comme un lâche et de tout faire pour atteindre mon but.

« Moi, c’est Jagger. Et toi, jeune combattant albinos ? » se présenta-t-il.

« Qu’est-ce que ça peut te foutre de comment je m’appelle ? » lui demandais-je alors, le regardant avec dédain.

« J’aime connaître le nom de mes victimes. » lâcha-t-il, un grand sourire carnassier étirant ses lèvres, découvrant des dents jaunes, caractéristique d’un fumeur de longue durée.

« Cool ! Ça tombe bien, c’est toi qui va bouffer le sol aujourd’hui ! » dis-je en me mettant en garde, ramenant un pied vers l’arrière et une main vers l’avant, l’invitant du bout des doigts à venir se battre.




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La Vengeance n’est pas un Plat


Flashback 1616
✘ Solo




Les flammes étaient partout, se déplaçant lentement en léchant les murs de leurs langues. Le feu irradiait par sa lumière et sa chaleur, illuminant les lieux au rythme des crépitements. Les cris des combattants, les tintements des armes qui s’entrechoquent, sur un fond d’enfer enflammé. Et moi, je me tenais au milieu de cette pièce au premier étage, dos aux escaliers, face à mon adversaire qui respirait la confiance en lui. Je ramenais la visière de ma casquette vers l’arrière juste avant de m’élancer vers le prénommé Jagger, ce dernier faisant de même. Les quelques mètres qui nous séparaient furent parcourus en un instant, nous retrouvant face à face. Je profitais de l’élan apporté par mes enjambées pour effectuer une vrille de côté, mes jambes décollant du sol et mon corps passant à l’horizontal dans le mouvement. J’envoyais ma jambe fouetter l’air pour écraser mon pied sur mon adversaire de toutes mes forces. Je préférais mettre le paquet dès le début, cet homme ne se comportant pas comme un amateur c’était probablement ma meilleure chance. Je sentis une résistance sous mon pied, mais ce n’était que son bras qui avait aisément bloqué mon coup, son autre main toujours présente dans sa poche. Puis, je le vis esquisser un geste de cette même main, le voyant la sortir doucement de sa poche. Enfin, un sifflement et l’impact. Sans comprendre ce qui m’avait frappé, je fus projeté en arrière vers un coin de mur qui bordait l’escalier. Mon corps effectua un looping dans ma projection et je sentis le mur céder sous mon poids, probablement déjà abîmé par l’incendie.

« Kof kof...c’est quoi cette merde. » dis-je entre deux crachats de sang épais et visqueux, ne comprenant pas ce qui venait de m’arriver.

Sa main droite avait bloquée mon coup, ses jambes n’avaient pas bougées du sol et sa main gauche était restée dans sa poche, alors comment ? Enfin, j’avais seulement pus le voir bouger sa main dans sa poche l’espace d’un instant, sans la sortir. J’étais au bas du mur contre lequel je m’étais écrasé, clignant des yeux pour me remettre des étourdissements qui m’avaient pris. J’ignorais comment il m’avait frappé, mais j’allais le découvrir. Je me relevais alors qu’il se rapprochait de moi d’un pas lent, comme pour faire durer le plaisir.

« Tu te poses des questions, non ? » fit Jagger tout sourire. « C’est une petite technique de mon cru, t’as rien vu, n’est-ce pas ? » ricana-t-il, visiblement fier de lui.

Il s’était arrêté à trois mètres, m’observant sans bouger, son sourire toujours inscrit sur son visage, moqueur. Son attitude m’énervait, bien que je me reconnaissais assez dans cette façon d’asticoter son adversaire pour lui faire perdre sa concentration. Mais en être la cible, la sensation était bien différente. La douleur au ventre était encore vive, mais il m’en faudrait plus pour me mettre au tapis. Serrant les dents, je m’élançais une fois de plus sur Jagger, bien déterminé à continuer ma mission. Le vieux blond en costard envoya sa jambe à ma rencontre, se levant jusqu’à hauteur de mon visage. Je plongeais en piqué sur le sol, repliant mes jambes et, porté par l’élan, je roulais à moitié sur le sol avant de les déplier brutalement une fois sous mon adversaire. Mes deux pieds joints visaient son menton, un endroit assez sensible qui pourrait, avec un peu de chance, le mettre K.O. Mais l’homme était mieux entraîné que moi de toute évidence, plaçant son bras entre mes pieds et son menton. Le coup fut bloqué sans dommages, mais la force déployée par mes jambes le souleva du sol d’un bon mètre cinquante. Son corps, à l’horizontal au-dessus de moi qui revenais sur mes pieds, baissé au sol avant de ramener mon poing droit au côté de mes côtes, me relevant. Poussé par l’élan procuré par mes jambes, j’envoyais un coup de poing droit vers mon adversaire. Son bras droit avait été repoussé de côté lors de l’impact avec mes pieds, trop loin pour qu’il puisse parer de cette main. Cependant, son autre main était toujours dans sa poche et, à nouveau, je le vis esquisser un geste. Mon poing fila droit vers le visage de Jagger tandis que la gravité le ramenait vers moi. Puis, mon coup à quelques centimètres de sa cible, je sentis une résistance avant l’impact désiré. Des phalanges s’étaient écrasées sur mon propre poing, je l’avais sentis. Néanmoins, mes yeux eux n’avaient rien vus. La puissance du coup me repoussa vers le sol, tout l’impact projeté dans mon bras, mon corps partit de côté et je me réceptionna comme je pus en roulant au sol pour limiter la casse. Une nouvelle fois, je fus stoppé par un mur, accusant le choc dans mon dos à nouveau.

« C’est étrange, hein ? » reprit Jagger alors qu’il venait de se réceptionner au sol dans une position accroupie, sa seule main visible posée à plat. « Ne pas voir d’où vient le coup, c’est un sabreur que j’ai affronté qui m’a donné cette idée. Il frappait en dégainant puis rengainant sa lame à la vitesse de l’éclair, un coup magistral. » continua-t-il, s'écoutant parler, imbu de sa personne et de sa technique mystérieuse.

J’avais affronté peu de sabreurs par le passé, encore moins qui soient particulièrement expérimentés, et j’avais du mal à visualiser comment il avait réussit à copier cette technique sans armes. Cependant, j’avais compris le principe de la technique qu’il employait. Il se servait de sa poche à la manière d’un fourreau et sa main était la lame. A chaque coups, il sortait sa main, frappait et la rangeait à nouveau dans sa poche, tout cela à une vitesse fulgurante. Cette technique était à la fois puissante et imprévisible, mais aussi fort soit-il, il venait de faire une erreur.

« Bordel...tu t’écoutes vraiment parler ? T’aimes tant que ça ta voix ? » demandais-je, ne cachant pas le fait que son comportement m’irritait, pour une fois je laissais tomber le masque du blagueur pour arborer un air sérieux. « Et révéler tes secrets aussi ouvertement, ça te dérange pas ? »

« Je te laisse emporter ces secrets dans ta tombe, vois ça comme un cadeau que je te fais. » dit-il, son sourire s’était légèrement refermé comme s’il n’était pas convaincu par sa propre justification.

« On se connaît pas mec, et c’est pas mon anniversaire. » lâchais-je en grommelant à cause de mes contusions.

Comme quoi le masque du clown finit toujours par revenir. Jagger s’était rapproché pendant notre conversation, me toisant debout tandis que j’étais au sol, dos au mur littéralement. Mes mots ne semblaient pas lui avoir plut car son sourire s’était complètement effacé. Sa lèvre supérieure tremblait dans le coin de sa bouche, révélant par intermittences des dents blanches, on aurait dit les babines d’un animal en colère. L’avais-je blessé dans sa vision égocentrée ?

« Tu veux mourir dans ce cas ? » lâcha-t-il alors, son ton enjoué avait disparut, remplacé par une voix froide de tueur. « Mettons terme à ta vie si elle t’importe si peu. »

Une idée me vint alors que je sentais le goût ferreux du sang dans ma bouche. Je soufflais lourdement, mon visage légèrement crispé se muait progressivement en expression de douleur. Je laissais alors un filet du sang contenu dans ma bouche couler jusqu’à mon menton. Levant les yeux, un regard dépité plongeant dans celui de Jagger.

« T’avais raison...c’est toi qui va y mettre fin. » soufflais-je d’une voix transpirant la faiblesse. « Je ne pensais pas finir ainsi, dans un océan de flammes... »

« Il fallait y réfléchir à deux fois avant de s’en prendre au manoir de Don Ferro. » répondit-il, sa fierté revenant en force. « Ce sera rapide, gamin. » souffla-t-il, une remarque qui me fit me mordre ma lèvre inférieure pour garder le contrôle.

Il se pencha vers moi, posant un genou au sol. Je le vis à nouveau fouiller dans sa poche, un signe que j’avais analysé comme étant l’étape préparatoire nécessaire à sa technique. Les flammes derrière lui élargissaient son ombre qui me recouvrait. J’affichais une expression sereine de celui qui accepte que son moment de partir est venu, accueillant la mort à bras ouvert. Serrant les paupières, je laissais une larme couler depuis mon œil jusqu’au bas de ma joue, étouffant un sanglot. Relevant les yeux vers Jagger, mes lèvres s’ouvrirent puis se refermèrent avant de réitérer la chose en bégayant.

« V...Vas-y. F...fais-le ! » dis-je, forçant un peu sur la voix comme pour lui intimer de le faire immédiatement.

Un sourire cruel vint étirer les lèvres du mafieux, amenant son épaule, du côté poche, en arrière comme pour préparer son plus puissant coup.

« Adieu. » souffla-t-il, satisfait.

Sa main se dégaina de sa poche dans un petit ‘poc’ et siffla dans l’air comme une balle, filant droit vers mon visage.




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Flashback 1616
✘ Solo




Mon jeu de comédien n’avait pas été si mauvais, pour cet homme en tout cas. En gonflant son égo à nouveau, après l’avoir descendu plus tôt, il s’était approché en toute confiance. Et, après avoir reçu son coup fétiche à deux reprises, je commençais à connaître la manœuvre. J’avais prévus le coup, celui-ci provenant de sa main gauche ce ne fut pas si difficile. Je m’étais légèrement crispé au moment où son épaule s’était mise en arrière, mimant la peur de celui qui s’apprête à se faire éclater la tête à coups de poings presque invisibles. Très spécifique comme expression. Mon corps s’était ainsi voûté vers l’avant, les bras légèrement relevés, pas assez pour former une garde correcte. Mon épaule droite plus relevée que le reste, j’attendis le moment fatidique.  

« Adieu. » souffla-t-il, satisfait.

Je roulais vers la gauche, mon mouvement facilité par ma préparation préalable. Mon épaule droite vint passer du côté gauche, je ramenais ma main gauche à plat contre le mur pour y prendre appui et ma jambe droite passa au-dessus de la gauche, cherchant du pied le sol. Je roulais de côté, sentant le coup frôler mon dos. J’entendis le mur de pierre craquer, le poing de Jagger s’y enfonçant comme dans du beurre, de longues et fines fissures se dessinant depuis le point d’impact. La puissance du coup fit trembler le mur et la pièce entière. Les flammes s’étaient mises à pourlécher les poutres au plafond, faisant tomber quelques étincelles comme une pluie crépitante de petites étoiles oranges. J’avais ainsi pus m’écarter de mon adversaire en esquivant son attaque. Je me servais de la torsion de mon corps et de ma main contre le mur pour me retourner en envoyant ma jambe gauche en direction du ventre de Jagger en prenant appui au sol de mon pied droit, exécutant un chassé retourné horizontal. L’homme, son poing visiblement coincé dans le mur, reçu mon attaque de plein fouet, se pliant légèrement en accusant le coup.

« Enfoiré ! » s’exclama-t-il, serrant les dents sous l’impact.

« Sans ta technique, tu vaux pas grand-chose. » m’écriais-je, mon pied gauche retrouvant le sol à la fin de mon mouvement. « Et ça, c’est pour m’avoir appelé ‘gamin’ ! T’es pas habilité, connard ! »

Je me décalais de côté pour tourner autour de lui, envoyant un coup de poing ici et là en faisant attention à ne pas débloquer son poing du mur. Jagger tirait comme un dératé sur son bras, s’aidant de son autre main qui tenait son poignet pour la ressortir. Un de ses pieds posé contre le mur pour pousser vers l’arrière. Je faisais en sorte de le frapper le plus possible, ne lésinant pas sur la force que j’y mettais, me servant de tout le poids de mon corps en y appliquant des torsions du haut du corps pour accentuer l’ampleur de mes coups. Un coup de poing au foie, un autre dans les côtes puis un coup de genou dans les hanches, un autre poing vint frapper sa colonne vertébrale. Ainsi dans son dos, et luttant pour se dégager, il ne pouvait qu’encaisser mes attaques les unes après les autres.

« Tu vas voir ce que tu vas prendre, enfoiré ! » s’écria-t-il, à bout de nerf, les dents tellement serrées que je crus qu'une d'entre elles allait sauter..

« Beeeeh ! » fis-je d’un air dégoûté. « Je suis désolé pour ton égo, mais t’es vraiment pas mon style, restons amis, okay ? » continuais-je en envoyant un nouveau coup de pied dans ses côtes.

Les fissures dans le mur, ayant pour origine l’endroit où était bloqué le poing de Jagger, se mirent à craquer, dessinant comme une toile d’araignée de fissures partant dans tout les sens. Dans un énième effort, sa main se dégagea du mur dans un fracas, emportant dans son mouvement plusieurs pierres et détruisant le mur une bonne fois pour toutes. Les pierres vinrent s'acraser sur le parquet qui se mit à craquer, soulevant de la poussière qui se joignit à la fumée dégagée par les flammes. Je plissais les yeux pour y voir quelque chose dans le nuage de poussière qui nous entourait. Il avait retiré son poing de toutes ses forces, perdant l’équilibre lorsqu’il se débloqua. Je vins le frapper une nouvelle fois d’un chassé, visant l’arrière de ses genoux. Jagger trébucha, ses pieds quittant le sol en envoyant son corps chuter en direction du sol. Au-dessus de lui, j’avais remonté mes bras au-dessus de ma tête pour joindre mes mains avant de les envoyer s’écraser sur mon adversaire. Comme une massue, mes poings liés frappèrent Jagger qui, désormais dégagé, put m’envoyer sa technique préférée pour se défendre. Les deux attaques s’entrechoquèrent, je ressentis aussitôt une vive douleur dans mes mains. Mon adversaire, en mauvaise position lors du choc, fut projeté plus encore vers le sol, le recul de sa propre technique ayant joué contre lui. Il percuta le parquet avec force, arrachant le bois par endroits qui craqua de manière sinistre. Les flammes n’arrangeaient rien, affaiblissant la structure en la rongeant peu à peu. Je n’y prêtais pas plus attention, toute ma concentration était tournée vers Jagger qui peinait à se relever ainsi enfoncé dans le parquet. Son bras pendait mollement au sol, lui tirant des grimaces de douleur chaque fois qu’il tentait de le bouger.

« Ne crois pas que j’en ai finis avec toi ! » m’exclamais-je en soufflant difficilement, mes poumons se remplissaient de fumée et de poussière à chaque respiration.

L’air ambiant se raréfiait, consumé par les flammes tandis que la fumée commençait à se faire de plus en plus présente, étouffante. La chaleur n’aidait pas et cet affrontement m’avait affaiblit. Je respirais lourdement et clignais frénétiquement des yeux. Je puisais dans mes forces, prenant une grande inspiration avant de lever ma jambe de plus en plus haut jusqu’à ce qu’elle soit presque à la verticale. Puis, dans un cri, je la ramenais vers le sol en visant le plexus de Jagger. Toujours sonné par l’attaque précédente, il n’eut pas le temps de parer et mon pied s’écrasa sur lui, le poussant encore plus loin dans le parquet. J’y appliquais toute ma force, l’enfonçant dans le sol. Les craquements du bois se firent plus intenses, résonnant tout autour de nous. Le parquet se fissura en de multiples endroits sous l’homme en costume. Ses yeux s’étaient révulsés tandis qu’une gerbe de sang s’échappait de sa bouche. Enfin, le sol céda, les fissures s’étaient rejointes avant que le parquet ne se déchire. La plateforme ainsi formée se mit à s’écrouler, poussée inexorablement vers le bas par la gravité. Dans un effort surhumain au vu de ma condition, je poussais sur mes pieds, poussant encore plus la structure vers l’étage inférieur. Sautant ainsi dans les airs, les bras levés, j’attrapais un bord du parquet encore attaché, pendant lamentablement dans le vide alors que la plateforme s’écrasait dans le hall. Un nuage de poussière s’était levé suite à la chute, couvrant à ma vue le corps de mon adversaire. Quoi qu’il en soit, vaincu ou non, je l’avais repoussé avec succès et, même s'il me poursuivait, j'avais gagné du temps. Je me hissais à la faible force de mes bras, éreinté par le combat, je remontais à l’étage à plat ventre, m’écroulant sur le dos en observant les flammes lécher le plafond. Mon corps devait être couvert de blessures et de brûlures, j’avais mal partout et mes poignets s’étaient engourdis suite au précédent choc avec l’attaque de Jagger.

« Espèce d’enfoiré... » soufflais-je, fier de moi. « Je t’ai éclaté, ça fait pas un pli. »

Haletant, je me relevais avec peine en me servant de tout objet ou structure encore présents dans la pièce pour m'aider dans cette difficile entreprise. La fumée se faisait plus dense et l'air serait rapidement irrespirable. J'arrachais un pied de table pour m'en servir de canne, chaque pas m'arrachait une nouvelle grimace de douleur, l'intensité augmentant à mesure que j'avançais. Alors que j'arrivais à l'entrée du couloir que Jagger gardait précédemment, le parquet grinça longuement derrière moi, agrémenté des craquements du bois et des lattes qui se brisent. Toute la pièce dans laquelle je venais de combattre se mit à pencher, s'arrachant des murs et de l'escalier avant de chuter définitivement. L'escalier suivit également, et les murs autour de moi commençaient à se fissurer à leur tour.

« Va falloir que je trouve un autre passage pour redescendre au retour. »
me fis-je remarquer à voix haute. « Mais avant ça... » je me retournais pour reprendre ma marche dans le couloir, j’apercevais des escaliers au bout de celui-ci. « ...j’ai un enfoiré à buter. »



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Flashback 1616
✘ Solo




J’avançais dans le couloir, respirant à nouveau un air à peu près pur. D’une main, je m’appuyais sur la canne et de l’autre au mur du couloir qui, au toucher, était chaud. Vu comment la pièce derrière moi avait finie, le reste du manoir ne tarderait pas à s’écrouler à son tour. Je n’avais pas de temps à perdre, bien que mon état ne me permettait pas de courir à toute vitesse dans le couloir. Me reposant à nouveau sur mes jambes, je lâchais la canne qui me ralentissait plus qu’autre chose. Mes blessures un peu partout sur le corps étaient toujours douloureuses, mais supportables, je pouvais encore tenir un peu. Cependant, je sentais qu’au moment où je m’arrêterais, je m’écroulerais. Mes yeux papillonnaient, tentant tant bien que mal de discerner distinctement l’escalier qui apparaissait au bout du couloir. Sur les côtés se trouvaient de nombreuses pièces aux portes ouvertes, révélant des salons et des chambres, certaines aux prises avec les flammes. Quelques cadavres étaient ici et là, écroulés sur les fenêtres brisées suite à des échanges de coups de feu et des blessures pare-balle venant de l’extérieur. Les flammes apparaissaient aux fenêtres, comme un lierre particulièrement vivace qui grimperait le long des murs avant de tout recouvrir.

Je suais abondamment lorsque j’atteignis l’escalier en colimaçon, grimpant les marches aussi vite que ma condition me le permettait. Je ne croisais plus âme qui vive, même pas un garde ou un homme de main. J’avançais en traînant la patte, arpentant de nouveaux couloirs inconnus mais qui ressemblaient à l’agencement de l’étage précédent. De toute façon, j’étais persuadé qu’il y avait plusieurs accès aux étages dans une telle demeure. En un sens, c’était rassurant si jamais je me perdais dans ce manoir afin d’accéder au dernier étage. Néanmoins, cela voulait dire que Don Ferro pouvait très bien descendre pour s’échapper en passant par un autre escalier. Au détour d’un énième  carrefour de couloirs, j’entendis des craquements. Assez lointain, le son s’ensuivit d’un fracas de quelque chose de lourd qui tombe, comme des gravats. Alerté par ces bruits, je pressais le pas en boitillant, serrant les dents sous la douleur qui m’assaillait à chaque mètre. De nouveau, des craquements sinistres suivis d’un bruit d’éboulement.

« Bordel, si je traîne plus longtemps je vais crever ici. » grommelais-je pour moi-même, cherchant des yeux un escalier ou quelqu’un qui pourrait m’indiquer la direction en échange de quelques claques.

Soudain, j’entendis les voix de plusieurs personnes qui provenaient de l’étage où je me trouvais. Je suivais le son en parcourant les couloirs, aux aguets d’une rencontre fortuite au détour d’un virage. Et c’est ce qui se passa, alors que je tournais dans un couloir adjacent, je vis à l’autre bout de celui-ci un escalier qui était emprunté par plusieurs personnes. Contrairement à ceux que j’avais emprunté pour arriver là, cet escalier n’était pas en colimaçon. Il était simplement droit, assez large pour y laisser passer quatre personnes de front, d’épaisses balustrades le délimitant qui s’interrompaient entre chaque étage. L’escalier menant à l’étage supérieur faisait face à un autre escalier qui lui descendait, contrairement à ceux empruntés précédemment, ceux-ci devaient être un accès direct jusqu’au dernier étage. Le couloir s’ouvrait sur une grande pièce qui entourait les escaliers, assez large pour accueillir un combat. Et cet affrontement serait nécessaire, car de là où je me trouvais, je voyais une silhouette reconnaissable descendre les marches. Lui, ce putain d’enfoiré de fils de loutre. Lui qui expliquait ma présence en ces lieux. Lui qui avait réveillé ma rage, menant à cet assaut qui avait probablement coûté la vie à un certain nombre de mes compagnons. J’avais pris conscience de mon propre égoïsme dans ma requête, si j’avais mené cet assaut seul je n’aurais pas eus à regretter ce choix, mais c’était fait à présent. L’égo est ce qui mène l’homme à sa perte, et le mien était plutôt bien développé.

« Eh enfoiré d’enculeur de poule ! » m’écriais-je à l’autre bout du couloir, attirant l’attention de tout le groupe, s’arrêtant au milieu des escaliers qui menaient au troisième étage. « Oui, toi en costard, ton cigare dans la bouche et ta tronche de cul ! Sérieusement, t’es un putain de cliché de mafieux ! » continuais-je avec l’intention de les retenir ici, les éclater puis passer au petit mafieux.

Ils s’étaient tous arrêtés, m’observant attentivement. Don Ferro esquissa un geste à partir duquel ses gardes se mirent en mouvement, descendant les marches pour rejoindre la pièce, plus propice à un combat groupé. Je me trouvais à une dizaine de mètres, toujours dans mon bout de couloir, deux mètres me séparant de l’embouchure qui ouvrait sur la pièce.

« T’es qui, espèce de petite merde ? Mais...attends, t’es un gamin ?! » me questionna-t-il, descendant les marches pour s’approcher, restant bien en sécurité derrière ses gardes du corps. « Pwahaha tu t’en es pas pris à la bonne personne ce soir ! Allez-y, les gars, défoncez-moi ce déchet ! » finit-il en crachant par terre avant de tourner les talons et de se diriger vers l’escalier pour descendre à l’étage inférieur.

Je n’avais pas de temps à perdre avec ses hommes, ainsi je m’élançais dans le couloir pour rejoindre la pièce. J’aurais pus me servir de l’étroitesse du couloir pour limiter le nombre d’assaillants simultanés, mais il fallait parfois sacrifier sa propre sécurité et foncer dans le tas. Les gardes qui s’étaient arrêtés pour barrer le chemin étaient six, tous armés pour des combats au corps à corps. Des visages patibulaires, des costards tantôt aux manches déchirées ou à l’apparence impeccable. L’un d’eux, armé de faucilles reliées par une chaîne, léchait une de ses lames avec un regard de psychopathe, un crâne chauve tatoué et une posture penchée vers l’avant qui ne semblait absolument pas adaptée au combat. Un autre aux cheveux longs et lisses faisait siffler son katana dans l’air comme pour m’impressionner. La plus grande, une femme assez forte au visage carré, avait prit une posture de baseball avec son énorme batte de métal à pointes. Une autre, la plus proche de l’entrée du couloir, combattait à deux sabres, les ayant croisés en attendant mon arrivée. Celui le plus proche des escaliers qui descendaient couvrait l’espace pour y accéder d’un long bâton de bois lisse et taillé, une tête de loup sculptée en son bout. Enfin, le dernier et pas des moindres semblait être le plus dangereux, il se tenait fièrement au milieu du petit groupe, me jaugeant du regard en enfilant ses poings américains métalliques terminés de courtes pointes, sans même lever sa garde.

« Allez ! Ramènes-toi espèce de petit enfoiré ! » s’exclama ce dernier, me faisant signe de la main d’approcher, probablement pas pour prendre le thé.





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✘ Solo






Je m’étais élancé aussi vite que ma condition me l’autorisait. Je ne me sentais pas au mieux de ma forme, mes douleurs continuant de me faire souffrir. Cependant, ce ne serait pas une excuse pour abandonner et il m’en restait encore sous le coude. La femme aux deux sabres se préparait, ramenant ses armes en arrière avant de les ramener vers l’avant en me visant au buste. Je pliais subitement les genoux, me lançant au sol sur les jambes, évitant les deux lames qui passèrent au-dessus de ma tête en frôlant ma casquette. Pendant ce temps, je glissais sur le sol, passant derrière l’épéiste avant qu’elle ne put réorienter ses lames. Poussant sur mes jambes, je me relevais d’un petit bond, en appui sur mes pieds. Sans perdre plus de temps, j’envoyais un violent coup de pied dans le dos de la sabreuse qui, poussée en avant, se prit un coin de l’encadrement du couloir en plein front. Elle tomba violemment au sol, inconsciente. Je ramenais aussitôt ma jambe en avant, faisant glisser mon pied sur le sol avant de plier le genou à nouveau, l’autre pied toujours à plat au sol. Je glissais ainsi sur mon axe vertical tandis que l’homme au katana frappait l’air en diagonale, me manquant de deux centimètres. J’étendais ma jambe pour faucher ses jambes, l’envoyant au sol la tête la première. Je me relevais tandis que je tournais toujours, me retrouvant debout au moment où mon pied arrivait au niveau du visage du garde au katana, accélérant légèrement le mouvement pour taper dans sa tempe, suffisamment pour l’envoyer faire un somme.

« Voilà ce qu’il sait faire, le petit enfoiré ! » m’exclamais-je, avant de plonger de côté pour éviter la mort.

La lourde massue à pointes, d’au moins un mètre cinquante, s’écrasa à l’endroit où je me trouvais un instant plus tôt. Le plancher explosa sous l’impact, envoyant de petits copeaux aux quatre coins de la pièce. J’avais plongé au sol pour éviter l’attaque, me réceptionnant en roulade. J’arrivais aux pieds du psychopathe avec ses faucilles et, utilisant une de mes techniques fétiches, je prenais appui sur mes bras pour propulser mes jambes, se dépliants dans le mouvement, droit vers le plexus du petit chauve. Il croisa ses armes devant lui, encaissant mon attaque en faisant deux petits pas en arrière.

« Rayayaya ! C’est tout c’que t’as baltringue ?! » s’exclama le psycho-chauve hilare. « On va lentement te disséquer et t’éplucher ! »

Je me relevais, à nouveau debout pour envoyer une droite à mon adversaire, le prenant de vitesse pour passer sous sa garde et le cueillir au ventre. Je sentis une vive douleur au bras, le bout d’une des faucilles ayant commencée à s’enfoncer dedans, je réagissais aussitôt en effectuant un léger bond en arrière, l’arme dessina un bref sillon le long de mon avant-bras.

« Et ça, c’est à ton goût ? Psycho à la con, va t’entraîner au lieu de lécher des trucs, tu vas te chopper une hépatite mon pote ! » criais-je, me raccrochant à l’adrénaline du combat pour ne pas flancher.

Mon bras saignait au goutte à goutte, laissant une trace de mon passage par de petites gouttelettes écrasées au sol. Une ombre imposante me recouvrit alors, m’indiquant que quelqu’un se trouvait derrière moi. J’eus juste le temps de placer mes bras de côté pour me protéger tandis que l’immense massue me frappait. Je sentis les petites pointes courtes s’enfoncer dans mon avant-bras déjà endommagé, j’entendis quelque chose se briser tandis que mon corps se soulevait du sol. Ma tête passa en bas, puis en haut, tournant de manière pittoresque au travers de la pièce. Enfin, je fus réceptionné brutalement par un mur qui s’affaissa pour former un cratère de quelques centimètres dépassant des contours de mon corps. Attiré par la gravité, mon corps pencha en avant pour venir s’écraser quelques centimètres plus bas, face contre terre. Du sang s’échappait de ma bouche, de mon bras et mon torse mais, pourtant tout mon corps me faisait souffrir. Je relevais péniblement la tête, chaque mouvement représentait une torture.

« Gwouahaha, tu vois ce qu’il t’en coûte d’affronter les Péchés Capitaux ! » s’exclama celui qui semblait être le chef, riant à gorge déployée, tête vers le haut. « Mais toutes mes félicitations pour être arrivé si loin et d’avoir mis au tapis trois de mes gars ! » continua-t-il, s’écoutant parler plus qu’autre chose car je ne l’écoutais que distraitement, cherchant des yeux quelque chose qui pourrait m’aider.

« L’en manque un. » soufflais-je faiblement, même prononcer des mots m’arrachait des douleurs intenses.

« Qu’est-ce que tu baves, petit ? » demanda-t-il, intrigué, un sourcil arqué et probablement surpris que je puisse encore parler.

« Les péchés...y en a sept. » répondis-je, terminant ma phrase par une grimace déformée qui se voulait être un sourire. « Vo...êtes six... »

« J’sais bien ça, t’crois quoi bâtard ?! » s’insurgea-t-il, ses poings se serrant autour de ses poings en fer, devenant blancs tandis que son visage devenait rouge.

Cet homme semblait sacrément susceptible, il avait probablement réfléchit pendant des jours pour trouver un nom classe pour son petit groupe de joyeux lurons. Et j’arrivais avec mes gros sabots pour gâcher son délire, quelle tristesse. Cependant, c’est tout ce dont j’avais besoin, une pause salvatrice pour retrouver l’usage de mon corps endolorit. Enfin, à part mon bras droit qui pendait mollement, probablement déboîté, sinon pire. Il saignait abondamment et mes autres plaies au torse s’étaient également remises à saigner, mes bandages s’étant déchirés sous l’impact. Grommelant, j’arrivais à placer ma main gauche posée à plat sous mon torse tout en gardant mon regard rivé vers les trois compères encore debout, le psycho toujours à terre à vomir.

« Putain Riku ! Butes cet enfoiré ! » s’écria le chauve aux faucilles, à quatre pattes au sol, entre deux dégurgitations bruyantes.

Le dénommé Riku, leur chef hocha alors la tête en signe d’approbation, reportant son regard sur la grande dame à la massue qui lui répondit d’un grand sourire satisfait. Son pas lourd me sembla faire trembler toute la pièce, mais ce n’étaient que les battement de mon cœur contre ma main posée sous moi.

« Avec graaaaand plaisir chef ! » s’exclama-t-elle d’une voix enthousiasmée, s’approchant de plus en plus.

Son ombre vint de nouveau me recouvrir, comme un voile qui s’abat avant la faux. Ses pieds s’arrêtèrent à une dizaine de centimètres, couvrant presque toute ma vue tandis que je levais les yeux vers elle. Elle sembla soupeser son arme au-dessus de moi, faisant de brefs allers-retours de haut en bas, comme pour faire durer le plaisir de l’exécution. Enfin, elle souleva l’arme au-dessus de sa tête en affichant un grand sourire qui, dans un autre contexte, aurait put paraître avenant, mais là il n’y avait clairement pas de quoi se tromper sur ses intentions.

« Allez mon petit, il est l’heure de faire dodo ! » s’exclama-t-elle d’un ton maternel, je plaignais son éventuel gamin.





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La Vengeance n’est pas un Plat


Flashback 1616
✘ Solo




Un nouveau craquement sinistre se fit entendre, long et semblant durer une éternité. Un nouvel éboulement fut audible tandis que la pièce se mettait à trembler de plus en plus fort. Le silence se fit soudain, nous nous étions tous figés, les yeux à la recherche de l’invisible. Pesant et pourtant bref, mais bien trop soudain, ce silence n’augurait rien de bon. Et, comme pour répondre à mon anticipation, une explosion survint, provenant d’un des étages inférieurs. Les murs, le sol, les escaliers, tout dans la pièce se mit à trembler de plus en plus fort tandis qu’une partie du mur du fond s’écroulait dans un fracas cacophonique. Les flammes s’engouffrèrent en masse dans l’ouverture, s’attaquant en premier lieu aux escaliers et à l’homme qui s’était tenu en retrait à cet endroit pour bloquer la sortie de Don Ferro. Son corps fut calciné en un instant, n’ayant même pas le temps de hurler, se transformant instantanément en une boule de feu à forme humaine. Le trou béant dans la pièce donnait directement sur l’extérieur mais ressemblait à une bouche bordée de petites dents brûlantes et vacillantes. La bouche de l’enfer.

« Bordel Georgio, non !! Et notre porte de sortie va bientôt s’effondrer, faut qu’on se tire de là ! » s’écria Riku, hors de lui et paniqué.

Tout ces évènements avaient détournés l’attention de la grosse dame, toujours sa massue en l’air. C’était le moment ou jamais. Je poussais de toutes mes forces restantes pour me relever rapidement, usant de ma main placée au centre de mon plexus pour ne pas perdre l’équilibre, le bout des pieds solidement ancrés dans le sol pour me soulever subitement. Une fois à moitié debout, je plaçais mon épaule encore valide en avant, me tournant légèrement de côté avant de foncer sur la femme à la massue. Mon épaule la frappa en plein ventre qui, bien que bedonnant, subit pleinement les dégâts. Déséquilibrée par son arme et ma poussée soudaine, elle se mit à tituber en arrière, décidant finalement de lâcher la lourde masse métallique qui s’écrasa au sol à la verticale, s’enfonçant suffisamment pour rester dans cette position.

« Putain, non ! » s’exclama Riku en me voyant frapper sa camarade. « Il est encore en vie ce con ?! Débarrasses toi de lui  ! » fit-il sur un ton paniqué, regardant tout autour de lui avant de s’avancer prudemment vers les escaliers. « Je...je vais couvrir notre...voie de sortie, dépêches-toi ! »

Sur ces mots, il s’engouffra dans le passage encore praticable dans les escaliers descendants, au milieu des flammes. J’avais un gros doute quant au fait qu’il allait vraiment couvrir quoi que ce soit. Et, comme toute réponse, les escaliers s’effondrèrent, bloquant la sortie la plus proche. Je me tournais alors vers le couloir par lequel j’étais arrivé. Une énorme langue de feu en sortit, le reste du couloir étant devenu un enfer enflammé, et elle engloba le psycho et les deux autres corps me donnant l’impression d’un monstre qui avale ses proies après les avoir enroulés de sa langue.

Face à moi, mon adversaire s’était légèrement remise de sa perte d’équilibre, encore chancelante. Je m’élançais sur elle, ne lui laissant pas une seconde pour souffler, j’envoyais un coup de poing de mon seul bras encore en état, l’autre pendait derrière moi en étant secoué par mes mouvements. Je serrais les dents si fort qu’elles crissaient, mordant un bout de chair à l’intérieur de ma joue pour focaliser la douleur sur ce point, tant bien que mal, et me garder éveillé. Je frappais du genou, puis du pied, enchaînant autant que je pouvais, la femme accusant coups après coups en crachant du sang, les yeux révulsés par moments. Je la poussais au fur et à mesure vers le trou béant dans la pièce, m’approchant coups après coups, mètres après mètres.

« Ton chef t’a abandonné, ma chère ! » m’exclamais-je joyeusement, bien que mon visage disait le contraire. « Plutôt capiteux vos péchés ! »

Dans un cri de rage, je bondissais sur elle, les deux genoux pliés vers l’avant. Le choc fut brutal, en plein dans sa poitrine, mes deux genoux s’enfonçant légèrement en la soulevant du sol. Son corps massif passa par l’embouchure du mur, ses mains agrippant les bords bardés de flammes. Son visage était crispé, je pouvais y lire la douleur qu’elle tentait d’endurer en silence, mais déjà je me trouvais un genou sur sa poitrine alors qu’elle était presque à l’horizontal. Un sourire en coin qui, pour une fois, était convainquant. J’attrapais le col de sa chemise de ma main libre, approchant mon visage face au sien qui devenait de plus en plus rouge.

« Tu veux un bisou avant d’aller faire dodo ? » lui fis-je en imitant le ton maternel qu’elle avait prit plus tôt.

Je ramenais ma tête vers l’arrière avant de revenir pour lui asséner un violent coup de tête contre son front. Ses yeux se révulsèrent une nouvelle fois, une fois pour toutes ce coup-ci. Ses doigts lâchèrent les bords du mur, son corps se penchant dans le vide avant de chuter définitivement. Mon front se décollait du sien, laissant la marque du petit carré métallique de ma casquette imprimé sur son front. Toujours accroché à son col, je tombais avec elle, me tenant fermement en plaçant mon épaule contre sa poitrine en attendant le choc, légèrement recroquevillé pour limiter la casse. Et le choc vint, faisant trembler l’intégralité de mon corps, enfoncé l’espace d’un instant sur mon poids-à-présent-mort avant de rebondir dessus comme sur un trampoline. Je fus propulsé à plusieurs mètres de là, mon corps roulant quelques secondes sur le sol avant de m’arrêter sur le dos, les bras grands ouverts et les jambes écartées. Je souffrais immensément, je n’avais probablement jamais autant souffert physiquement jusque là. Chaque muscle, chaque os, chaque articulation de mon corps était endolorie. Je grinçais des dents en respirant rapidement.

« Quel bordel... » soufflais-je, ma tête posée de côté en direction du manoir aux prises aux flammes.

Du moins, ce qu’il en restait, je ne remarquais qu’à ce moment l’ampleur des dégâts. Les flammes étaient partout, immenses et destructrices, grignotant la bâtisse avec rapidité et efficacité. Je vis alors une silhouette connue qui courait dans ma direction avec hâte, couvert de poussière et de sang séché.

« Mazino t’es vivant, gamin ! » s’exclama Ivar, un air inquiet dans le regard alors qu’il observait l’état de mon corps. « Bordel, t’es dans un état pitoyable ! »

Je le regardais, mécontent mais ne pouvant qu’afficher un masque de douleur.

« Ouais...on peut dire ça...vieil homme. » soufflais-je, faible mais toujours moqueur comme à mon habitude avec ce quarantenaire moustachu.

« Ferme-la, gamin. » me fit-il doucement en me soulevant les épaules pour me tenir debout, me tenant fermement de sa grosse main probablement plus grande que ma tête. « Tu risquerais de crever sur une blague, ce serait con même venant de toi. »

Je retroussais ma lèvre supérieure à la manière d’un animal mécontent avant de cracher un gros glaviot ensanglanté par terre. Je saignais abondamment et j’avais mal partout, boitant d’une jambe et m’appuyant principalement sur Ivar pour tenir debout. Mon bras droit était toujours dans un piteux état, mais ça ne semblait pas avoir empiré, bien que je pouvais difficilement le dire tellement il était douloureux. Nous avions été rejoints par les survivants de notre camp, une dizaine d’hommes, tous blessés, et trois hommes inconscients plus grièvement touchés. Ainsi, près de la moitié des hommes qui m’avaient suivis dans cette entreprise étaient morts ou disparus sous les décombres du bâtiment qui commençait sérieusement à s’effondrer. Alors que nous avancions dans la cour extérieure, illuminée par les flammes, j’aperçus une porte s’ouvrir sur trois personnes, visiblement pressés.

« C..ce putain de Ferro... » dis-je, finissant ces quelques mots en crachant de nouveau par terre, suivi d’une quinte de toux qui me fit hurler de douleur derrière mes dents serrées.

Les hommes d’Ivar encore en état armèrent leurs fusils pour canarder les trois fuyards qui tentaient de s’échapper bien maladroitement. Ses deux gardes s’effondrèrent dès la première salve, le mafieux s’étant caché derrière l’un d’eux dans sa course. La seconde salve le toucha à trois endroits aux jambes. Don Ferro croula sous ses jambes désormais inutiles, roulant sur le sol la tête la première en hurlant de douleur. On s’approchait, ralentis par moi. Je posais ma main sur la grosse paluche d’Ivar pour lui demander de me lâcher. Je me mis à tituber en avançant de quelques pas.

« La...laisse-le moi, Ivar. » dis-je, l’appelant pour une fois par son prénom et non par ’vieil homme’.

Il se figea, m’observant attentivement avant de hocher la tête, intimant d’un geste de la main à ses hommes de baisser leurs armes. Ainsi, boitant à chaque pas en grognant entre mes dents, j’avançais en tentant tant bien que mal d’ignorer la douleur. J’arrivais jusqu’au petit homme qui se roulait au sol en pleurant, je l’attrapais au col, le tirant vers moi pour lui faire face. Sans dire un mot, je commençais par écraser mon front sur son nez comme toute introduction. Ses cris s’intensifièrent alors que je le ramenais en avant, sa tête partie en arrière suite à mon coup de boule.

« T’as pas..pas intérêt à perdre connaissance avant de...de crever. » bafouillais-je, stoppé par moments par des grimaces de douleur.

« Butain ! Qu’est-ce ze vous zai faait. » suite à son écrasement nasal, l’homme zozotait, du sang coulant de son nez jusqu’à sa bouche.

« Tu t...te souviens du vieil homme que t...t’as balancé l’année dernière au gouvernement mond..ial ? » commençais-je, la colère prenant le dessus sur la douleur qui animait mon visage. « Tu sais, le vieux prêtre qui ét...était tranq..uille dans s..son église ? » finis-je en le poussant au sol, poussant sur sa gorge.

« Ch’est...ch’est pour ça tout ça ? » s’exclama-t-il indigné, sa nature reprenant le dessus avant de se souvenir de sa position. « Ah..euh..oui..bien sûr, et ze...ze regrette ! Oui oui, ze regrette ! Voilà, désolé, ze regrette...ss’il vous plaît...ss’il vous plaît….épargnez-moi...ss’il vous plaît... » finit-il en pleurant, suppliant pour sa vie sous mon regard froid.

« Je..suis là pour le venger. » soufflais-je doucement, affirmant ma poigne sur sa gorge tandis que l’homme tentait de se débattre en s’agitant dans tout les sens, bloqué par ma force. « C’est pour Gareth, espèce de fils de hyène perfide. »

J’appuyais ainsi sans lâcher prise, observant attentivement le visage de Don Ferro, devenant plus rouge qu’une fraise bien mûre. Je restais ainsi pendant de longues secondes alors qu’une main se posait sur mon épaule, derrière moi.

« C’est finit, gamin. » dit Ivar doucement, sur ce ton paternel qu’il prenait parfois pour me calmer ou m’expliquer quelque chose. « Il est mort, tu as eus ta vengeance. » continua-t-il, mon regard fixé sur le visage désormais pâle de Don Ferro, Ivar referma sa main sur mon épaule alors que mon corps commençait à se pencher vers l’arrière, vidé de toute force. « Tu peux te reposer maintenant, gamin. »

Sur ces mots, ma vision se brouilla et mon corps s’effondra au sol en douceur, soutenu par Ivar. Je ne sentais plus mon corps, mes yeux flous observèrent les flammes avaler le manoir qui s’écroulait définitivement sur lui-même, emprisonnant tout les blessés, ou malchanceux qui n’avaient pas réussis à sortir à temps, dans un sarcophage de flammes. Alors que mes yeux se refermaient, mon corps acceptant le repos, je crus apercevoir une silhouette à bonne distance sur le côté du feu-manoir. Blond, un costume et un col roulé bordeaux. Puis le noir, mon inconscience prenant le relais pour un sommeil bien mérité.



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