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Clock Work Mecanic


Møller a encore appelé et Møller a encore ordonné. Une nouvelle mission, un autre genre, toujours la même motivation.
Je sais qu'elle m'utilise pour gravir les échelons. Je sais que son unique but est l'ascension. Chacun a ses objectifs, le mien, améliorer SAM, mon armure. J'ai choisi la Marine comme travail pour accéder à leur technologie et matériel de pointe, je dois en assumer les responsabilités et aspects négatifs.

Voilà maintenant deux semaines que je me traîne de navires en navires. Partie de MegaVéga, un patrouilleur nous a déposé (avec mon armure bien rangée) sur Hungeria, l'île des longs-bras et, plus précisément, sur Nakamura. L'accueil reçu y fût aussi chaleureux que le temps resté sur l'île, c'est-à-dire une pincée d'heures. Juste le temps pour moi d'embarquer sur un navire de la Transiléenne en direction du Cap des Jumeaux.

Ce trajet fût plus qu'instructif et rempli d'informations. Pour cause ? Un agent du Cipher Pol et, pas n'importe quel pôle, le 6 en personne. Celui chargé d'enquêter et d'infiltrer les réseaux de la révolution du monde entier. La femme, venue à ma rencontre, ne payait pas de mine. Tout chez elle paraissait banal, anodin. De son nez jusqu'à la pointe de ses chaussures, la croiser n'aurait laisser aucun souvenir... C'est sûrement ça leur force. En tout cas, elle n'est pas passée par quatre chemins. À l'abri des regards et des oreilles indiscrètes, un document est passé de mains en mains, me laissant un goût amer.

À partir de cet instant, je n'étais plus Sam, ingénieure de la Marine mais Fiona Vilsburg, experte en exploration sous marine, employée par une gazette quelconque, "Le farfouilleur", d'une île quelconque, "Gomorra", pour réaliser un papier quelconque sur la cité engloutie de Clock Work Island. Avec le document, un Visio Dial fût échangé, histoire d'accentuer la crédibilité de ma nouvelle identité. Parmis les différents papiers, des renseignements sur les lieux à venir et  personnes fichées. À l'oral, elle m'a expliquée certains points essentiels pour jouer mon nouveau rôle, m'a appelée Sam et m'a réprimandé de répondre à son appel...
Apres avoir fait le tour du sujet, elle s'est levée pour sortir de la cabine. J'osais une dernière question sur ma future attitude, sa réponse fût courte mais pleine de bon sens et d'amitié : "ne pas sûr-jouer". Je me souviendrai toujours de son sourire amicale et de son clin d'oeil lorsqu'elle a refermé la porte pour disparaître de ma vie.

...

Aujourd'hui, je suis dans un nouveau sloop, départ du Cap, direction Clock Work Island. Dans mes mains, le Dial ainsi qu'un carnet de voyage où j'appose les premiers mots d'un prétendu voyage professionnel. Encore deux semaines de traversée m'attendent. J'ai hâte d'en finir avec tout ça, retourner dans mon atelier et mes pièces mécaniques...
Je ne suis pas assez bien payée et fanatique pour risquer ma vie de la sorte.

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Plusieurs jours plus tard :
Cachée dans une cale, j'ai froid et la faim me tiraille.
Cela fait plusieurs heures que je me cache dans ce navire qui m'est inconnu.
Je n'ai entendu qu'un mot d'ordre : "levez les voiles" et je m'y suis engouffrée par l'une des fenêtres de canon.
Mouillée de la tête au pied, je tremble de froid oui, mais de peur aussi. Je ne sais sûr quel genre de frégate j'ai embarqué. Est-ce un navire marchand ? Peu de chance. Un navire pirate, probablement. Encore un peu et j'en aurai le coeur net.

Jusqu'ici, tout va bien.

La main sur le fouet, je ne quitte pas la porte des yeux.
Accroupie derrière quelques caisses, j'écoute, attentive, la valse des pas au-dessus de ma tête et serre mes doigts engourdis à chaque bruit proche. Le tumulte des premiers ordres est passé. Chaque homme a repris son poste, chaque seconde qui passe réduit mes chances de passer inaperçue.
J'en suis persuadée, tôt ou tard, ils me trouveront. Devrais-je attaquer ou bien jouer la diplomatie ?
...
Des bruits sourds, des pas las, se rapprochent.
La fatigue laisse place à l'adrénaline comme un shoot d'oxygène dans cette atmosphère lourde et oppressante.
Une raie de lumière coupée trahit une présence derrière la porte, ultime barrière.
La bobinette tourne.
Une silhouette se dessine.
Il faut choisir...


Quelques heures plus tôt :
Englouti par la foule, mes "camarades" d'infortune ont disparus. Leurs voix, leurs cris à mon égard, eux aussi, ont été happés par l'étonnement des civils et autres badauds. Tout le monde n'a qu'une chose en tête : pourquoi ? Pourquoi autant de corps remontent au beau milieu des eaux ?
Il n'a suffit que d'un instant, quelques mots échangés, une simple réponse pour que tout bascule. Pour que je me retrouve sans armure, sans rien hormis mes habits et mon fouet.
Dans les dédales du port, il me faut trouver un navire, un marchand, un quoique ce soit pourvu qu'il quitte cet endroit.
Bientôt ils sauront. Les informations vont commencer à remonter à la surface comme les cadavres au loin. Les indices se mettront en place les uns les autres. Les déductions feront leur chemin et je me retrouverai au milieu tel un bouc émissaire.
Et ils auront raison.
Ma présence, pour eux comme pour moi, est dangereuse.

Déjà, je me sens traquée, épiée. Toute la foule s'amasse dans un sens qui n'est pas le mien. Certains me regardent d'un oeil surpris, intrigué. Les autres s'énervent lorsque je manque de les renverser.
Mes pas sont rapides, mes mains tremblent encore. Je me demande quel ange est avec moi. Jamais je n'aurais du en ressortir indemne, jamais je n'aurais cru revoir le ciel.
Si bleu aujourd'hui, si beau, on en oublierait presque les petits détails de tous les jours qui rendent la vie si belle. Les Mouettes piaillent dans le ciel comme si elles pleuraient les récents événements venant frapper les lieux...


- Aller les gars ! On y va !

Une ouverture, sans réfléchir, je plonge.
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