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Toute première fois [PV Schwarz]



D'aussi longtemps qu'elle se souvienne, Canaille Rogers avait toujours été porteuse d'une graine de la discorde et de la rébellion, comme si elle avait la révolution dans le sang. Bouillonnant, il avait fait des sienne à de nombreuses reprises, lui ayant valu d'amères cicatrices. Son dos constellé des marques de son passé, comme des lignes ayant noircis le papier, retraçant son parcours difficile. Elle fut prisonnière de nombreuses années d'une haine viscérale pour tout représentant de l'autorité, mais depuis qu'elle avait rencontré le Baron Samedi, le subordonné du fameux As de la révolution, L'Auditore et sa clique avaient réussit à éteindre les flammes de sa colère, ne laissant que les cendres froides de la vendetta en elle. L'incendie était passé, le pire avait été évité.

Elle pouvait à présent avancer sur le chemin de la liberté, et de la cause. Elle pouvait maintenant relever la tête, et faire de sa fierté un étendard pour tout les peuples opprimés.

Et cela allait commencer maintenant. Sa première opération, lorsqu'elle fut intégrée au corps révolutionnaire de l'armée de Freeman, un raid contre Tequila Wolf, pour aller piocher dans cette poches maltraitées de la population mondiale, quelques bonnes âmes qui viendraient nourrir le camp grisâtre. C'était un processus de recrutement nivelant par le bas, piochant dans les strates les plus abyssale de la population. Anciens criminels, âme injustement enfermées par le désir d'hommes méchants, mais aussi des opposants politiques dont l'on ne voulait pas voir la tête voler à leur pieds ; De peur d'en faire des martyrs. C'était tout un mélimélo d'âmes frustrées, souvent affaiblie par le froid et la faim, toujours réprimés par les soldats de la garnison de Tequila Wolf, qui gardait à l'oeil les lascars.  

Mené par un cyborg moitié humain, moitié machine destructrice du nom de Cendre, pas encore vraiment légitime comme As de la révolution à ce moment là, et qui ne cherchait qu'à recruter le plus d'hommes possible, d'engranger des succès afin de retourner se venger, sur Second Peace, de sa chute, sa dégringolade, dans l'échelle de sa société tribale. Il semblait à Canaille que son recrutement de dernière minute dans cette opération de grande envergure, financé par l'atout de la guerre de l'époque, Jonas Mandrake, servait surtout à la tester sur son sens moral et son intégrité, tout autant qu'à surveiller l'étoile montante de la révolution, qui possédait un fruit du démon pour le moins puissants.

Il était tout naturel pour la police secrète d'enquêter ainsi sur un de ses hommes -une boîte de conserve parlante- possédant autant de poids dans son armée. A dire vrais, le climat de paranoïa instauré par le Gouvernement ses dernières années, allant de paire avec l'évolution grandissante et l'organisation de plus en plus militarisée de l'armée révolutionnaire, n'aidait en rien l'Auditore à se détendre, et encore moins à prendre des vacances. Ainsi, ses hommes trimaient quinze fois plus que les autres, infiltrés dans tout les couches du mouvement séditieux.

Canaille songeait. Elle dodelinait de la tête au rythme des vagues frappant contre la coque du navire. Les pieds dans le vide, à la proue du bâtiment, elle songeait à ce qu'elle pourrait faire, quand elle pourrait suivre sa propre voie, et arrêter de vivre dans l'ombre de quelqu'un. Elle portait encore la crête à cette période, et ses longs cheveux volaient le long de ses joues sales et de ses méplats aiguisés, lui donnant l'air d'une princesse indigène d'un royaume tribal. Pas moche, mais ne s'entretenant pas du tout, même les plus belles pièces d'arts peuvent se gâter avec les années. Rogers, ce nom qu'elle avait choisit, Canaille, celui qu'on lui donnait enfant. Et devant elle, un bagne qui lui donnait envie de vomir. Une prison pour des hommes, inhumaine, exploitant les plus faibles pour construire pour les plus riches.

East Blue dans toute sa splendeur, et toute son hypocrise mordante d'ironie. Les fortunes se construisaient sur la tête du voisin, du cousin ou même de sa propre famille, tandis que les destins décousus par la malchance, finissait à Tequila Wolf. Chacun son histoire après tout. Elle était bien une orpheline adoptée par des Dragons Celestes, au rang d'esclave. Depuis toute petite habituée à baisser la tête, à obéir, bien qu'elle était toujours resté indomptable, sa volonté plus forte que les stigmates qu'ils laissèrent sur son corps.

Plus loin se dessinèrent les contours de l'île, et de son immense pont qui se construisait au fil des ans, comme les fleuvent dans leur lit descendent jusqu'à la mer. Ca commence, pensa-t-elle tandis que des hommes s'agitaient sur le navire, elle rangea le compas qu'elle avait dans la main, et se dirigea vers la butte à l'arrière du navire, ou se planquaient le capitaine du navire, ainsi que le navigateur. Elle n'était là que pour l'aider dans ses manœuvres, usant de sa force pour changer la direction de la barre sous ses ordres.

Le navigateur était un petit gars à lunette, et à l'air espiègle, pas franchement sportif, ce qui justifiait sa présence à bord du navire au yeux de tous. Elle connaissait la vérité, elle. Il y'avait des taupes au sein de l'armée, et elle devait garder l'oeil ouvert durant cette opération.

Depuis quelques semaines, plusieurs navires marchands de moyenne envergure avaient tous accostés sur Tequila Wolf, laissant déferler une vague de révolutionnaire sur la ville. Ces hommes et ces femmes devaient s'être tous infiltrés dans le bagne, ou bien intégrés à la société de l'île, pour préparer la venue du gros des troupes, menées et coordonnées par une cavalière de la révolution du nom de "Mamie", les opérations sur terre ne concernaient que cinquante pour cent du travail. Il fallait ensuite pouvoir fuir les navires de la marine mondiale.

- Capitaine, nous sommes dans l'angle mort du bagne, nous arriverons dans quelques heures tout au plus, vous voulez que je transmettre l'information à Cendre ?Il fit non de la tête. Laissez, je m'en occupe, gardez le cap Sud, Sud Ouest, et la même vitesse...  Fit-il, indépendamment pour les deux navigateur, et pour le quartier maître qui gueulait les ordres habituellement.

Son esprit vagabonda jusqu'à la terre gelée, et elle se mit à espérer qu'elle pourrait sauver des vies, aujourd'hui.


Dernière édition par Canaille Rogers le Dim 19 Déc 2021 - 22:54, édité 1 fois
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Tequila Wolf ― Année 1626


« Ne t’inquiète pas pour moi. Et si tu me disais plutôt quel genre de roi aimerais-tu être, fils ? »

« Je ne veux pas être un roi… Je veux être libre ! »


Le regard perdu vers la mer visible au large, le Schwarz rêvassait, se remémorant cette fameuse conversation, la dernière qu’il eut avec son géniteur.

Ironiquement, il avait fallu qu’il perde sa liberté, comme le témoignaient les chaines autour de ses pieds et de son cou, pour qu’il se mette à la désirer du plus profond de son cœur.

Figé, pendant que les autres esclaves autour de lui se tuaient à la tâche, Sigeraed n’avait décidemment qu’une idée en tête : courir le plus rapidement possible et sauter par-dessus le pont pour retrouver sa liberté. Seulement, c’était chose impossible, puisque ni sa condition physique actuelle ni la configuration de cette prison à ciel ouvert ne lui permettaient de réaliser une telle prouesse. C’était clairement du suicide. Il le savait. Après tout, bien d’esclaves avaient tenté de s’échapper sous ses yeux sans jamais y parvenir. La plupart n’étaient plus. Les rares survivants ne désiraient finalement qu’une chose : disparaître aussi.

Serrant les dents face à son impuissance, le natif du royaume d’Eyrarfeel se jurait de se venger un jour. Lui qui avait été incarcéré injustement, de manière purement préventive. Il se vengera, à n’en pointer douter. Pas seulement pour ce qu’ils lui faisaient vivre. Il se vengera non pas seulement pour sa personne, mais pour tous les autres. Pour tous ceux qui étaient passés par cet enfer sur ces huit derniers siècles.

Alors qu’il continuait de ruminer, un esclave s’approcha soudainement de lui, essayant tant bien que mal de lui dire quelques mots. En vain. Finalement, c’était un puissant coup de fouet qui vint l’extraire de ses pensées. Ce n’était pas la première et surement pas la dernière. Grimaçant, il se retourna vers l’individu qui tenait le fouet, son geôlier.  

« Alors, le vioc ? On rêvasse ? Tu crois que ce mur va se réparer tout seul ? Allez, dépêches-toi de te remettre au travail ! » Proféra le geôlier.

L’archéologue ne broncha pas d’un cil. Il resta de marbre. Sa grande taille faisait de l’ombre au gardien, qui commençait à ressentir une drôle de sensation. Il se sentait en effet comme oppresser. Il voyait clairement les intentions du quadragénaire dans son regard. Il voyait la mort. Cependant, si la peur l’avait effectivement gagné l’espace d’un instant, le geôlier se reprit, se sachant en position dominante.

« Oy, tu n’as pas entendu ce que j’ai dit ? Qui est-ce que tu regardes comme ça, saleté de criminel ? » Finit-il par débiter, avant d’asséner deux coups de fouet au prisonnier.

Ses collègues s’en amusaient, tandis que les autres esclaves redoublaient d’efforts pour ne pas devenir, à leur tour, le centre de l’attention.

Le geôlier, lui, s’approcha davantage de Sigeraed, allant susurrer quelques mots à son oreille : « Ici, tu n’es qu’une petite pute, alors cesse de faire le malin, l’ancêtre. » Comme si ce n’était pas suffisant, il vint agripper son menton, poussant toujours plus loin la provocation. Le visage crispé, le natif du nouveau monde se mit soudainement à lui infliger un redoutable coup de tête, l’envoyant immédiatement au sol, le nez en sang.

« C’est ça, reste là où tu es. C’est ici qu’est ta place, sale chien. » Fit-il finalement, à l’égard de son geôlier, qui se sentait comme humilier.

Poussant son insubordination plus loin, l’archéologue cracha littéralement sur le soldat du gouvernement, alors que tous les prisonniers autour se retournaient pour contempler la scène.

« Sale chien ! Tu vas me le payer, espèce d’enfoiré ! Tu vas me le payer, je vais te tuer ! » Proféra le soldat, tandis que ses collègues se ruaient pour le neutraliser.

Des renforts arrivèrent rapidement sur place, à leur tête un officier de la marine.

Au même moment, se sentant comme pousser des ailes, certains esclaves autour s’apprêtaient à se jeter sur les soldats de la marine et du gouvernement pour venir en aide à Sigeraed, qui, depuis son incarcération, n’avait jamais manqué l’occasion de leur prouver son courage et sa détermination. Cependant, le concerné, ayant remarqué les intentions des esclaves, se hâta d’agiter la tête pour les dissuader dans leur tentative. Il s’adressa ensuite à l’officier, sur un ton presque sarcastique.

« On dit que la justice fini toujours pas triompher. Elle triomphera un jour, n'est-ce pas, officier ? » Glissa -t-il, d’un léger sourire en coin.

Les soldats autour se pressaient de contraindre les esclaves à retourner au travail, tandis que l’officier s’approcha de Sigeraed, avant de lui asséner un violent coup de batte.

« Ici c’est moi la justice ! Allez, jetez-le en isolément ! » Déclara l’officier.

Sonné, l’archéologue s’efforçait tant bien que mal de retrouver ses esprits, tandis que les soldats le trainaient pour aller, une fois de plus, le jeter en isolément.

Finalement, lorsqu’il perçut le sombre couloir qui menait vers les ténèbres du sous-sol, un sous-sol qu’il ne connaissait que trop bien, un mystérieux sourire se dessina sur son visage. Il savait ce qui l’attendait, et cela le faisait paradoxalement sourire. Les gardes ne comprenaient pas, et de toute évidence ils avaient arrêté de chercher à comprendre, tant le Schwarz leur paraissait être un être bizarre...



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Il y'a des hommes bons, des mauvais, en fait, il en va des hommes comme des saisons qui passent et ne se ressemblent jamais vraiment. C'est quand l'hiver vient pour quelqu'un, que l'on voit réellement ce qu'il a dans le cœur, quel est sa vraie nature. Et c'est dans la douleur, dans la souffrance, que l'on voit toute la beauté d'une âme. Elle vibre, elle s'agite, elle se tiraille, elle accepte, elle ploie, elle nie. Canaille, elle, s'est rebellée depuis longtemps contre un monde qui ne voulait pas qu'elle existât comme personne au sens propre du terme. Elle était une fille bafouée, réprimée, voilée. Elle était un roue qui ne tournait pas, un bœuf qui n'avançait pas, un outil cassé. Alors on la refourgua au premier venu, on lui fit comprendre qu'elle n'était qu'une moins que rien. Jamais plus elle ne l'aLa réuccepterait. Jamais plus on ne la traiterait comme ça.

Cette idée fixe en tête dans le fond de cale du navire, elle reprit la conversation en cours qui agitait des idées et des paroles, entre Cendres et les autres Cavaliers de la révolution. Elle, en sa qualité de navigatrice, n'était là que pour éclaircir quelques points techniques sur l'abordage de l'île avec son confrère.

... Nous avons déjà des hommes en place à l'intérieur, qui doivent servir d'agitateur de conscience, si nous n'utilisons pas les esclaves comme levier pour ouvrir les portes du bagnes, nous aurons perdus ...
Disait Cendres de sa voix métallique et sans âme, tapant du poing sur la table sur laquelle un carte de l'île était dessinée. Un couteau planté sur leur objectif, le bagne de Tequila Wolf.

- Rafaelo Di Auditore pensait comme vous, Cendres, mais même avec beaucoup de puissance et d'idées, il a échoué. Nous devons en tirer les leçons, si nous ne voulons pas réitérer les erreurs du passés.
Ce nom la tira définitivement de sa rêverie, et elle s'intéressa de nouveaux pleinement à la conversation, tandis que la cavalière de la révolution en charge de la propagande se levait et mettait les poings sur les hanches, paraissant intraitable. Ceci est une opération de sauvetage, pas une prise de pouvoir. Nous venons montrer au monde que la révolution ne laisse aucune injustice punie !Alors je pense qu'utiliser les esclaves comme pions ne nous servirait pas, bien au contraire ... Dit-elle avec fougue, passion, malgré son âge.

- Pas la peine de discuter, c'est mon opération, nous allons procéder comme suis ... Fit Cendres sans quel l'on sache s'il regardait vraiment dans la direction de la vieille révolutionnaire, ou s'il ignorait à ce point ses conseils de bon alois. Canaille se fichait de la forme, le fond restait le même. Peut être aurait elle été deçu de comprendre que la boite de conserve ne faisait ça que pour récupérer des âmes volontaires, monter une équipe, et retourner chez lui se venger.

Mais elle ne sut que bien plus tard, des années après, la triste vérité, quand elle devint l'excuse du Secret. En attendant, elle devait admirer cet "homme", cette machine à la volonté inébranlable. Alors quand il se tourna vers eux, Canaille se fit tout petite alors qu'il demandait : C'est possible de nous faire accoster ici ? En pointant du doigt un point sur la carte. Et hocha vigoureusement de la tête tandis que son confrère, prenant un air important, désigna les manœuvres nécessaire à la mise en œuvre de la manœuvre dangereuse qu'on lui demandait, suffisant et hautain. Elle détestait ce mec et ses manières, mais il était un très bon navigateur, alors elle ne dit rien.

La réunion terminée, elle partie rejoindre sa petit cabine proche de celle du Quartier maître, guère plus qu'un réduit avec une table, une chaise, et un hamac tendu entre deux poutres. Déjà plus que ce qu'elle ne possédait étant petite, plus spacieux et confortable que le paille sur laquelle on la faisait dormir, tel un animal, durant sa plus tendre enfance.

Pendant ce temps là, Cendres passait des coups de Den Den, réactivant des cellules dormantes à Tequila Wolf, qui était là depuis plusieurs semaines sans rien faire. Le secret d'une opération, c'est sa discrétion. De nos jours, avec la force de frappe de la marine, elle était plus utile que jamais. Le temps qu'ils arrivent sur place, l'opération commencerait par une explosion. Celle d'un pilier qui soutenait une fondation examinée depuis quelques semaines par Cendres, et dont le plan exact traînait sur son bureau, en dessous d'ordres de missions en pagaille, et de quelques lettres et effets, plus personnels.

L'opération allait enfin pouvoir débuter, le lendemain, le navire étant arrêté à quelques lieues de Tequila Wolf, menaçant par sa simple présence les agents du gouvernements, qui devaient être à cran si l'on en croyait Cendres.

Le lendemain, le navire partirait direction le pont de TW, sous pavillon révolutionnaire, tandis que les autres révolutionnaire aborderaient le problème par la terre, eux, accosteraient directement sous le pont, et grâce à des grappins bien particulier, pourvus de moteur et de sangles, s'attaqueraient au bagne par la mer.

Créer plusieurs fronts et des diversion, telle était le plan d'action des révolutionnaires ...


Dernière édition par Canaille Rogers le Dim 19 Déc 2021 - 22:11, édité 1 fois
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Tequila Wolf ― Année 1626



La nuit tomba.
Le cauchemar semblait alors sur le point de recommencer pour l’archéologue.
En effet, à peine quelques heures après avoir été jeté dans une sombre cellule du sous-sol, il entendit la porte de sa chambre s’ouvrir, puis vit trois individus pénétrés à l’intérieur. Parmi eux, il y avait ce fameux garde avec lequel il s’était fritté quelques heures auparavant. Oui, c’était bien celui à qui il avait infligé un coup de tête et humilié devant ses collègues et les autres esclaves. Il fallait dire qu’il l’avait bien cherché. Cependant, comme l’homme en question était de nature rancunier et jouissait en outre d’une certaine notoriété auprès des autres gardes, il ne lui fut pas difficile de convaincre quelques-uns de ses collègues pour préparer sa vengeance…

Peinant à dissimuler son sourire, le fameux gardien ordonna à ses hommes de mains d’attacher le prisonnier et de lui ôter ses vêtements. A mesure que ses sbires s’exécutaient, le sourire du garde s’élargissait, jusqu’à finalement se laisser aller aux éclats. Il prenait clairement son pied, et ce avant même qu’il n’applique entièrement son plan.

Fatigué, Sigeraed ne semblait de son côté pas avoir la force de s’exprimer, ce qui n’était peut-être pas plus mal, compte tenu de sa nature cynique et sarcastique. Finalement, lorsque les hommes de mains du soldat du gouvernement finirent d’attacher le prisonnier et de lui ôter tous ses vêtements, l’un sortit pour faire le guet, pendant que les deux autres attendaient les instructions de leur « maître ».

« … ChAhahahaha ! On fait moins le malin maintenant, hein ? Tu as cru que tu allais pouvoir m’humilier sans en subir les conséquences, pas vrai ? Maintenant, tu vas voir ce que tu vas voir, le vieux ! » Commença -t-il, avant de faire un signe de tête à l’un de ses sbires, celui situé à gauche de Sigeraed.

Le soldat pris le sceau rempli d’eau, qu’ils avaient apporté, puis le déversa entièrement sur l’archéologue. L’autre, celui situé à droite, fouilla dans son sac, avant de sortir un bâton électrique qu’il remit à son « boss ».

Ce dernier s’avança en arborant un air machiavélique.

« J’ai appris que c’est ton instrument de torture favoris. Il paraît que tu adores ça. Les autres m’ont dit qu’ils t’en infligeaient une petite dose tous les soirs, et ce depuis ces deux dernières années. » Commença le soldat, d’un sourire mesquin. « … Du coup, je me suis dit que je vais te donner ta dose aussi, une dose qui t’enverra au septième ciel, ChAhahahaha !!! » Reprit-il, l’air complétement détraqué, avant d’infliger une décharge électrique au natif du royaume d’Eyrarfeel.

Si Sigeraed avait appris à endurer ces décharges, s’il avait appris à les supporter, celle que le gardien venait de lui infliger semblait malheureusement bien trop importante. Il tomba en effet immédiatement dans les vapes.

« Oy, oy… Tu me fais quoi là ? Réveille-toi sale enfoiré, je viens à peine de commencer. » Fit le bourreau, avant de lui infliger une nouvelle décharge. « Sale batard, réveille-toi je t’ai dit ! » Hurla -t-il, avant de lui infliger une nouvelle décharge.

Même les soldats qui l’accompagnaient ne comprenaient pas. Ils avaient envie de l’arrêter, mais ils hésitaient, craignant probablement sa réaction. De son côté, le Schwarz restait inconscient, ce qui semblait accentuer d’autant plus la colère de son bourreau. En effet, il semblait avoir totalement perdu la raison, au point que pendant des longues minutes il appuya incessamment sur le bouton de son jouet, déversant une quantité incroyable de décharge électrique sur sa victime.

Epuisé, il finit par s’arrêter, avant de constater toutes les brûlures qu’il lui avait causé. Des brûlures qui venaient s’ajouter aux innombrables cicatrices que l’archéologue possédaient sur à peu près tout le corps. Intrigué, mais aussi énervé, le gardien finit par cracher sur Sigeraed, avant de retourner s’asseoir sur sa chaise, le temps qu’il se réveille.

Des longues heures plus tard…

Le gardien s’était finalement endormi, ronflant sur sa chaise. Ses deux hommes avaient également trouvé le sommeil, alors que l’archéologue, lui, semblait revenir lentement à lui.

Soudain, contre toute attente, des coups de feu provinrent du couloir du sous-sol, réveillant le gardien, qui tomba de sa chaise. Ses sbires se réveillèrent également, s’interrogeant visiblement sur l’origine des coups de feu.

« Kuro-san ! Kuro-san, on est atta… » Alerta le sbire qui faisait le guet, avant de s’éteindre.

Paniqué, le dénommé Kuro, ordonna immédiatement à ses deux hommes de fermer la porte. Chose qu’ils firent le plus rapidement possible, posant même une barricade afin de s’assurer que personne ne puisse y entrer.

« Putaain, qu’est-ce qui se passe ?! Comment on peut être attaqué ? Et surtout comment est-ce que des gens peuvent arriver jusqu’à ici sans se faire prendre ? » Se demandait le gardien, à haute voix.

Un sourire se dessina difficilement sur le visage de Sigeraed, tandis qu’il s’efforçait tant bien que mal de tourner la tête vers ses bourreaux.

« …Alors, on se pisse dessus, Kuro ? » Fit-il, amusé. « … Allez, détends-toi. J’ai bien observé la configuration de votre île. Alors, crois-moi, s’il y a bien un endroit qui ne peut pas être facilement attaqué, c’est bien ce secteur… » Reprit-il, en agitant délicatement son cou. « … A moins bien évidemment que l’attaque ne provienne de l’intérieur, hein… Mais c’est impossible, pas vrai ? » Ajouta -t-il, en semant le doute et la confusion dans l’esprit de son bourreau. « … Allez, laisse-moi au moins m’habiller, je crois que tu as assez maté mes fesses comme ça… » Conclut-il, sur un ton sarcastique.

Les deux colosses vinrent le rouer de coups pour le faire taire, tandis que derrière la porte plusieurs individus se préparaient à entrer...


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Depuis plusieurs semaines, des agents révolutionnaires s'infiltraient par paire au bagne de Tequila Wolf. Ayant pratiqué une brèche dans un mur d'enceinte, dans une partie reculée du mur d'enceinte entourant  le lieu, ce fut chose aisée tant qu'elle ne fut pas découverte. On y faisait passer armes, munitions, eau et vivres pour tous. C'était grâce à la nourriture, le nerf de la guerre, qu'ils gagneraient les cœurs des prisonniers, et ce serait grâce aux armes, qu'il gagnerait du temps pour que ceux restés à l'extérieur de l'enceinte, puissent attaquer le complexe ou l'on retenait les bagnards dans de grands bâtiments bas de plafond, au fenêtre minuscule, guère plus que des judas, ou une meurtrière. Dans un autre édifice, se trouvaient les oubliettes, ou bien même l'isolement selon les régions d'où l'on vient de ce monde, ou l'on gardait les éléments les plus dangereux ou instables, à part.

Les hommes attendirent le signal pour donner l'assaut depuis l'intérieur et l'extérieur. Un feu d'artifice dans la nuit explosa, et illumina le ciel et une partie conséquente du bagne. Tous surent ce qu'ils avaient à faire. Il attrapèrent les armes cachées dans la paille et les recoins de leur geôle, et l'un des colosses révolutionnaire, à moitié homme poisson, ne défonça la lourde porte qui retenait ses frères d'une main de maître dans l'art des mille et une tuiles du karaté de son peuple.

Le bruit des portes ne tarda pas à être remplacé par le cliquetis des armes, et le vacarme d'une bataille à venir ...

***

Pendant ce temps le seul vacarme qu'entendait l'équipage, c'était le clapotis des vagues sur la coque du navire, tandis qu'au loin s'étendait le ciel  comme un tableau noir constellé de tâches blanches. Canaille maniait la barre dans cet exercice périlleux qu'était d'aborder au pied de l'immense cinquième pont. Le grand navire peint en noir de la révolution, aux voilures aux reflets argentés, et aux canons acérés tira plusieurs boulets, tandis qu'il mouillait entre les icebergs et les cachalots.
Des grapins pourvu de moteur fonctionnant à un gaz contenu dans une plante sous marine, fruit de la recherche des ingénieurs au service de Cendre, et de l'armée révolutionnaire, allaient leur permettre de franchir les murs comme s'ils n'étaient rien. Accostant avec les autres, Cendre en tête de du cortège funeste pour l'île de bagnards, Canaille se mit en position et tira avec le canon prévu à cet effet. Le dispositif marcha du premier coup -chose rare dans la carrière d'un révolutionnaire, et envoya le grapin quelques dizaines de mètres plus haut, directement dans le ruines fumantes du mur d'enceinte. Elle appuya sur le bouton à sa ceinture, et la corde se tendit brusquement, la poussant en avant et vers le haut. Elle vérifia la corde en tirant dessus, rien ne se cassa la figure aussi commença-t-elle son ascension. S'aidant de briques descellées, ou mal installées par des génération d'esclaves sous alimentés et mal traités, Canaille grimpa rapidement la cinquantaines de mètres qui la séparait du pont en lui même.

Le premier à poser pied sur les terres gelées du bagne, fut Cendre. Rutilent et fumants, sa maîtrise des machineries et de l'ingénierie qu'il avait lui même apporté était assez incroyable. Des hommes venaient déjà à leur rencontre, essayant de courir sur tout les fronts en même temps. Au loin, un alarme résonna dans les airs, et laissa planer un voile de danger sur les têtes de ceux qui avaient l'habitude d'être les chefs. C'était ça, la révolution, c'était l'abolition des privilèges, mais aussi le rétablissement d'une certaine justice. Satisfaite de son raisonnement, elle courut dans la neige à la suite du futur As de l'armée révolutionnaire, tandis qu'il dégageait la route à coup de lance flammes intégrés dans ses poignets, laissant une marque indélébile sur son passage.

- Le premier groupes prends les baraquements Sud ou se trouve les cachots, le second, l'Ouest, le troisième s'assurera que tout le monde arrive sain et sauf à bord !
Fit-il assez fort pour être entendu de tout ses hommes, sa voix métallique tintant aux oreilles de ceux présent près de lui.  Canaille acquieça et se sortis son sabre au clair. Elle entonna une mélopée dans son esprit, et commença la danse de la guerre, la seule qu'elle ait jamais appris à faire, depuis sa plus tendre enfance.

Les hommes de la marine affluaient de toute part sur eux, et elle se tailla un passage dans un rangée d'hommes en tourbillonnant sur elle même, son sabre dessinant des arabesques et des formes étranges sur le corps de ceux qui osaient lui tenir tête, et qui ne reculaient pas sous ses assauts.
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