Sciento' pour les révos

Ancienne moniale des refuges zenihilistes devenue jardinière, botaniste-agronome puis chercheuse par passion à force d’évoluer dans des rizières et de splendides jardins méditatifs, Meifang est une fervente adepte des bonnes vieilles méthodes traditionnelles qu’elle s’efforce de remettre à niveau en s’appuyant sur la SCIENCE. Pour les comprendre et les améliorer. Elle est douce, sensible, et comme possédée par un démon fait de braises quand on la lance sur son projet fou : faire de l’usage des cadavres comme engrais une pratique commune, comme dans la glorieuse Kanokuni d’il y a six cent ans. Risque de maladies ? Meeuuh non voyons, elle a déjà conduit des études très serrées concluant qu’il suffit de faire mariner les dépouilles pendant quelques semaines dans un mélange de lisier bovin et d’argiles marines pour remplacer les méchantes bactéries par un bon bouillon de minéraux propice au développement de n’importe quelle culture. Bien mieux que le dégueulis chimique qui se propage insidieusement dans les royaumes du monde occidental en manque de rentabilité pour nourrir ses enfants. Ils veulent de l’efficace, elle va leur en montrer !

Son fantasme absolu reste l’usage de mort-vivants qui travailleraient aux champs en tant que main d’œuvre biodégradable, renouvelable à l’infini et pas du tout onéreuse, mais ça demanderait d’être capable de faire des choses magiques impossibles et probablement dangereuses, aussi réserve-t-elle cette confidence aux gens de confiance pendant des têtes à têtes alcoolisés. Après, le monde contient assez de trucs impossibles pour que peut-être, un jour…

Bien sûr, elle a conscience des dérives que donneraient ses idées si ses recherches venaient à aboutir, aussi garde-t-elle ses projets pour les rizières de Kanokuni et éventuellement celles de contrées révolutionnaires qui gagneraient sa confiance. Car depuis 1627, la demoiselle a rejoint la section développement de l’armée révolutionnaire et contribue autant à leurs recherches pour la préparation de médicaments et de produits permettant de concurrencer les plongeurs de la sous-marine que sur des projets de type drogues de combat, spores vénéneuses à diffuser sur de larges surfaces et élevages de type pop green pouvant donner lieu à quelques abominations carnivores de quatorze mètres de haut absolument incontrôlables.

Elle partage essentiellement son temps entre sa Kanokuni natale et la nouvelle Ohora qu’elle apprécie beaucoup, mais peut être amenée à aider des confrères ou faire des prélèvements un peu partout dans le monde si on a besoin d’elle, quitte à demander à être protégée par des membres de la révo’ juste au cas où.