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Le rat et l'empereur

Le rat et l'empereur








- Eh Malon! Réveilles-toi! Nous y sommes!

Malon ouvrit les yeux péniblement, s’extirpant de son long sommeil. Après quelque secondes, il reconnut un ouvrier avec qui il s’est échappé de Zaun. Malon était avachit sur un lit en paille dans la cale du navire qui les avait sortis de leur île natale. Il se leva lentement, tous ses membres étaient engourdis par Morphée. Lorsqu’il parvint à se mettre debout, il demanda:

- Où sommes nous?

- A Luvneelpraad, un vieux port abandonné ou seuls vivent les reclus comme nous. Techniquement, nous serons sous l’autorité du royaume de Luvneel, mais concrètement, c’est la liberté qui nous attend!

Les deux hommes remontèrent sur le pont en discutant. Le navire attendait dans la baie. Malon eut le plaisir d’observer l’île à une centaine de mètre de distance. C’était magnifique. De très vieux bâtiments en pierre, à moitié effondrés et recouverts de mousse. Il arrivait à distinguer quelques lumières et mouvements sur une place. Il devait y grouiller une masse de gens malades et affamés. Un véritable nid à microbes. Il était impatient d’y mettre pieds pour visiter. Son frère Tzénon lui avait parlé d’une organisation internationale révolutionnaire avec laquelle il n’avait pas réussi à rentrer en contact. Malon avait pour mission de se faire recruter, de gravir les échelons et enfin d’organiser une attaque sur Zaun. En tout cas, c’est ce que voulait son frère. Malon comptait bien profiter des nouveaux environnements que lui offrait le monde pour découvrir de nouveaux maux afin d’y plonger son corps et les autres. Luvnellpraad semblait l’endroit idéal pour un nouveau départ.

Malon se dévêtit, pris un éplucheur à patates qui traînait près d’un sac vide et commença à se laver. Enfin… se laver… disons plutôt enlever les croûtes et excroissances sur son corps que son manteau même ne pouvait plus cacher. Tout le monde détournait le regard, n’osant lui dire quoi que ce soit. Il fouilla avec la lame dans une plaie de son torse et y sorti un petit morceau de bois. Depuis combien de temps était-il là? Cela faisait s’y longtemps qu’il ne s’était pas adonné à ses plaisirs malsains dans la forêt de Zaun…
Pour finir sa toilette, il fit glisser l’économe entre ses dents pour y enlever tout ce qui était trop voyant. L’ustensile était devenu inutilisable, il le mit dans sa poche avant de chercher quelque chose dans ses cheveux. Il sentait que quelque chose remuait, mais quoi donc. Il finit par y retirer un insecte qu’il goba sans même regarder. Son compagnon de route avait beau avoir l’habitude, il ne pouvait se résigner à contempler ce spectacle.

Une heure plus tard, ils finirent par accoster. Malon put enfin se précipiter dans les rues étroites et sales de cette ruine décidément bien vivante. C'est encore mieux que ce à quoi il s'attendait. Sur la place du marché, des contrebandiers marchandaient de nombreuses marchandises surprenantes et sûrement interdites, des prostituées patientaient en groupe dans un recoin sombre, des étales de bois et de toiles présentaient de la viande cuite et quelques fruits et les mieux lotis vendaient des armes. Malon marchait doucement et observait avec attention et plaisir ce qui se passait. Certains le dévisagèrent, un cornu de deux mètres ça ne court pas les rues, même ici. Le géant fut soudain captivé par un groupe de lépreux qu'il avait découvert dans une impasse. Sans doute allaient bientôt rendre l'âme, il faut être patient.

Il finit par quitter le tumulte de la ville pour s'enfoncer plus profondément dans les ruines. Dans les vestiges d'une maison, il découvrit une marre d'eau croupie, elle paraissait assez profonde pour qu'on s'y baigne. Doucement, il pénétra dans le liquide verdâtre, cette fois-ci avec ses vêtements, puis s'assit sur un rebord dans l'eau. Sa tête et ses épaules dépassaient, c'était parfait. Il baissa sa tête pour se désaltérer en aspirant de la mousse et des nénuphars au passage. Il y plongea tout son corps pour mouiller sa barbe et sa longue tignasse. Quel plaisir! C'est fantastique.

Il passa bien deux heures encore à visiter les ruines pour y dénicher quelques bestioles mortes ou plantes inconnues. Cela lui rappelait son enfance dans les bois de Zaun. Il se mit à pleuvoir, peu importe. Il poursuivit son exploration. Il découvrit une petite lame rouillée avec laquelle il se fit une entaille dans la main en guise de son passage ici. Enfin, la nuit tombée, il revint sur ses pas. La ville restait agitée, mais les rues étaient désertes. Les bars et les maisons closes ont l'étrange pouvoir d'aspirer tout une ville.

Il se coucha dans une ruelle sombre, à côté du cadavre d'une femme. Le corps était encore chaud, cela l'aidera à s'endormir. Il prit l'économe de sa poche et le mit dans l'une des nombreuses plaies de la jeune femme.

- Je risque de me faire accuser de meurtre... Mais son corps est tellement confortable.

Murmura-t-il avant de s'endormir.

Lorsque Malon se réveilla, la lumière du jour peinait à se faire voir, il devait être quatre heure du matin. Malon devait se lever avant que l'on le voit avec un corps pourrissant. Il tenta de se mettre sur ses deux jambes, mais sa tête était bloquée. Quelque chose coinçait sa corne. En tournant les yeux, il comprit que le bout de son appendice osseux s'était planté dans la bouche de la défunte. Le cornu émit un râle sourd provenant du fond de sa gorge avant de se débattre pour se libérer. Il finit par forcer en tirant son cou tout en poussant le cadavre et ainsi parvint à extraire sa corne. Il venait de déformer davantage le visage de la victime en lui arrachant un morceau de lèvre. Avant de partir, il s'assura que rien sur lui ne puisse l'accabler en nettoyant sa corne.

C'est vrai, il avait du travail: rejoindre l'armée révolutionnaire. Lui et ses camarades sont venus pour ça. Le colosse avançait maladroitement  dans la rue qui menait à la place du marché. Ses pas lourds sur les pavés donnaient un écho étrange. Certains sans-abris, ivres de la veille, suivait ses pas d'un oreille inquiète et ne refermait les yeux que lorsque le bruit disparaissait. Il pleuvait encore.  La ville revêtait alors tout son costume de ruine. Le trentenaire ne faisait qu'un avec le décor, comme s'il avait poussé du gros nuage gros qui surplombait la place. On aurait cru à un gardien veillant à ce que jamais rien ne se réveille.

Le jour se leva enfin, les premiers marchands regardaient effrayés le cornu immobile à côté d'une estrade. Malon pensait que cet endroit devait servir à un rabatteur, éventuellement révolutionnaire. De mystérieux encapuchonnés se dirigèrent vers lui.

- Que fais-tu ici?

- Je viens de Zaun, je cherche ce que les gens appellent "la révolution".

Un silence s'installa quelques secondes puis s'envola aussitôt lorsque l'interlocuteur de Malon se retourna vers ses camarades qui lui firent signe de la tête. Il regarda à nouveau le zaunien.

- Tu fais donc parti des rescapés de la révolte de Zaun... Comment t'appelles-tu?

- Malon Rouge, fils d'Olon. Suis-je au bon endroit?

- Doucement! On n'a jamais dit qu'on allait t'accepter. Mais tu as de la chance. Ragnar est dans le coin.

- Suis-je supposé connaître ce nom?

- Evidemment! répondit l'homme d'un air offusqué.

- C'est le nouveau chef des armées révolutionnaires.Ajouta un second.

- Puis-je l'attendre ici dans ce cas?

- Mouais... Fais ce que tu veux... On te préviendra...

Le groupe repartit et entrèrent dans une échoppe. Leur dernier regard adressé à Malon était teinté de mépris et de dégoût. Ce dernier patienta quelques heures sans bouger. De plus en plus de gens se réunissaient autour de l'estrade. Le nom de Ragnar revenait souvent. Ce nom était entouré d'un sentiment de crainte, mélangé à de l'admiration. Malon finit par retrouver ses compatriotes. D'autres personnes étaient avec eux. Certains étaient propres sur eux et bien armés et toisaient les zauniens du regard. Sauf Malon, car ils étaient trop petits et dégoûtés pour le regarder de haut. C'est alors qu'un homme à capuche se monta sur l'estrade et cria:

- Il arrive! Il arrive!
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À peine promu au siège de la Guerre, l’Atout décida de repartir aussitôt en quête. Le repos ne lui était pas permis. Il décida alors de commencer par s’entourer d’hommes fiables. En plus de Kardelya, puis de Canaille Rogers et Yukikuraï qui suivront à l’avenir, Ragnar désirait trouver une autre perle rare. Comme le Gouvernement Mondial, et plus exactement comme toute organisation à peu près solide, la Révolution était constituée d’un réseau d’informations, d’agents de l’ombre. Ces derniers l’avaient informé d’un mouvement révolutionnaire sur Zaun.

Pour l’heure, Zaun n’était pas sa priorité. Néanmoins, à l’évidence, les partisans révolutionnaires ne tiendraient pas le coup. L’Atout avait alors pris contact avec l’un des intellectuels de l’île, à l’origine du mouvement, pour une discuter d’une issue de secours. Un dénommé Tzénon. D’après des sources révolutionnaires, il s’agirait d’un cornu. L’Atout se moquait bien de savoir à quoi il ressemblait du moment que les objectifs étaient atteints. N’oubliions pas qu’il œuvrait pour la fin de toute forme de discrimination. Cornu, long-bras, homme-poisson... Peu lui importait.

Grâce à quelques As de la Révolutionnaire qui sillonnaient les mers bleues, Ragnar put organiser une opération de sauvetage en détachant un navire pour Zaun. Le navire marchand récupérerait les survivants de l’assaut des dissidents pour les rapatriés sur Luvneel où ils seraient à peu près en sécurité. L’idéal pour cela, c’était clairement Luvneelpraad. Ragnar se demandait même si ce tas de ruine n’avait pas été laissé ainsi pour favoriser leurs regroupements. Il adorait ce royaume. Cependant, gare aux agents du gouvernement présents qui s’infiltrent férocement dans les réseaux révolutionnaires. Malgré divers codes utilisés et changeants régulièrement, l’Atout n’était pas entièrement rassuré. Après tout, lui aussi, a parfois réussi à déjouer toutes ces mesures de sécurité.

Ragnar n’avait pas ce luxe de se balader à visage découvert. Il rodait dans les ruines de Praad, à l’instar d’un mendiant en quête de nourriture, recouvert une cape noire en piteux état. Il observa l’arrivée des survivants de Zaun. D’entrée jeu, l’un d’entre eux se fit remarquer par ses manières... peu habituelles. Le type était littéralement en train de s’éplucher la peau. En y prêtant davantage attention, le révolutionnaire comprit qu’il ne s’agissait pas d’un humain ordinaire, mais bien d’un cornu dont la peau était elle aussi différente. Il réalisa que ce type avait certainement un lien de parenté avec celui qui commanditait les actions sur Zaun.

- Suelto, Yami, je vous laisse la surveillance du groupe, fit le révolutionnaire à ses deux camarades.

Sa cible était toute désignée. Il l'a suivi un long, très long moment. Ragnar voulait être certain qu’ils n’étaient pas des agents infiltrés, des mercenaires ou autres problèmes à proprement parlé. Il avait besoin d’en savoir plus sur ses futurs alliés. Le cornu l’intéressait tout particulièrement. Il ne ressentait ni la peur, ni la pression. Il agissait ici comme bon lui semblait, comme un poisson dans l’eau. Ces ruines étaient sales, nauséabondes, vidée de toute vie, mais ce type appréciait ce modeste confort, se nettoyant même dans une eau sale. Le plus troublant fut certainement la nuit passée aux côtés du cadavre d’une pauvre femme. Un cinglé de plus, pensa l’Atout.

Le lendemain, le révolutionnaire avait décidé de réunir tous les prétendants, s’étant assuré qu’il n’y avait pas d’infiltrés ou de curieux dans les alentours. Il monta sur une estrade, lentement, le pas lourd, avant de définitivement surplomber l’assemblée. Son visage n’était pas visible, toujours emmitouflé dans la capuche de sa cape. Il ne jugea pas nécessaire de se présenter, tous savaient pertinemment qui il était. D’ailleurs, tous pensaient être enfin tirés d’affaire et attendaient de savoir ce qu’avait à dire cet homme mystérieux.

- Mesdames, messieurs... Mes camarades, puisque nous menons des combats similaires, je vous souhaite la bienvenue dans ce magnifique royaume. Il y a deux raisons à votre venue ici. La première, la plus importante, votre survie, fit-il avec de grands gestes des bras.

Il laissa volontairement un léger blanc. Pas un seul bruit, si ce n’était celui des mouches qui volaient autour des arêtes de poisson. Il avait leur attention.

- La deuxième, comme je vous l’ai dit, concerne notre combat commun. Ce qu’il se passe à Zaun, se passe aussi ailleurs dans le monde. Sans tergiverser davantage, ce que je vous propose, c’est de vous joindre à moi.

Là, ils se mirent à se concerter les uns et les autres.

- Qu’est-ce qu’on y gagne ? demanda l’un d’entre eux.

- Si vous recherchez gloire et honneur, passez votre chemin. Mes hommes vous montreront le chemin pour rejoindre la ville. Par contre, si vous désirez lutter contre les inégalités de ce monde, ne pas vous soumettre à une autorité injuste, alors suivez-moi.

Il s’arrêta là. D'entrée de jeu, il pourra observer les valeureux guerriers de demain et les lâches qui continueront une existence pitoyable.

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- Il arrive! Il arrive!

Le brouhaha ambiant s’atténua peu à peu pour finir en chuchotements isolés. On entendait les craquements de ‘escalier derrière l’estrade. Quelqu’un était en train de monter les escaliers d’un pas lent et lourd. Le silence fut roi dès que l’on aperçut un un autre homme à capuche. Ce dernier était différent, on ressentait une forme de prestance immanente chez lui. Il se tenait debout sur ces vieilles planches en bois. Malon comprit qu’il s’agissait du fameux Ragnar quand les autres encapuchonnés se retirèrent d’une manière révérencieuse du promontoire.  Sans confirmer qui il était, il dit d’une voix grave:

- Mesdames, messieurs... Mes camarades, puisque nous menons des combats similaires, je vous souhaite la bienvenue dans ce magnifique royaume. Il y a deux raisons à votre venue ici. La première, la plus importante, votre survie.

La masse était suspendue à ses lèvres. Malon sourit de joie à ces mots.

- La deuxième, comme je vous l’ai dit, concerne notre combat commun. Ce qu’il se passe à Zaun, se passe aussi ailleurs dans le monde. Sans tergiverser davantage, ce que je vous propose, c’est de vous joindre à moi.

Tous dans l’assemblée n’étaient pas de Zaun, mais c’est bien à ces rescapés qui l’intéressaient. Ce n’est pas étonnant, il fallait pour ce groupe saisir l’occasion d’augmenter son influence, très faible dans l’île industrielle. Quelques uns commençaient à s’interroger. Un homme, affublés d’une belle veste et d’un équipement complet d’aventurier prit la parole:

- Qu’est-ce qu’on y gagne ?

- Si vous recherchez gloire et honneur, passez votre chemin. Mes hommes vous montreront le chemin pour rejoindre la ville. Par contre, si vous désirez lutter contre les inégalités de ce monde, ne pas vous soumettre à une autorité injuste, alors suivez-moi.

Le message était clair: pas de bandit de grands chemins. Cette réponse refroidit le jeune fougueux qui répondit avec panache.

- Ce n’est pas avec des discours que l’on nourrit son homme.

Les hommes qui suivaient le railleurs ricanèrent. Ils étaient une quinzaine et semblaient en bien meilleure santé que les zauniens, épuisés par le voyage et la faim. Cette intervention n'avait pas l'air de perturber le chef révolutionnaire, en revanche, d'autres encapuchonnés commençaient à se montrer. Peut pour les intimider.

Malon comprit alors qu’il s’agissait plus d’un empêcheur de tourner en rond qu’autre chose. Le cornu se dit qu’il fallait réagir, il était hors de question qu’un effronté pareil se mette à la joute verbale avec un chef militaire. Le colosse moisi bouscula les badauds qui bloquaient le chemin entre lui et l’aventurier. Le Zaunien prit le jeune homme par la main et le fit sortir de la foule pour l’emmener dans une ruelle juxtaposant la place. Se dernier se débattait et protestait, mais cela n’avait pas d’importance. Malon plaqua sa cible contre le mur, le fixa, et dit avec un sourire aux lèvres:

- Nous n’avons pas de temps à perdre avec toi, il faut que tu partes.

- Pour qui tu te prends toi? Lâche moi!


La victime apeurée sortit un couteau de son fourreau pour le planter dans le corps de son agresseur. Il atteint sa cible, mais… on dirait qu’il n’a touché aucun organe important. Le colosse, sans en dire plus, mordit le jeune homme au coup jusqu’au sang. L’aventurier hurla et se mit à pleurer. Malon le jeta dans une poubelle à proximité et ajouta:

- Tu ne reviendras plus, au revoir!

Il sortit la lame de son corps puis l’enfonça dans une fesse de l’imprudent puis il revient sur la place en ignorant les plaintes derrière lui. Les autres aventuriers le regardèrent avec effroi. Certains s’en allèrent, tandis que d’autre faisaient mine qu’il ne s’était rien passer. Les deux compagnons du jeune homme partir le récupérer. On ne les revit plus. Malon resta à l’arrière et regardait l’orateur en attendant qu’il continue.

Les zauniens sur place soit connaissaient Malon personnellement, soit en avait entendu parler. En tout cas, tous en avaient peur et le respectaient. Ils n'étaient pas leur chef, mais chacun avait l'impression qu'il est l'incarnation d'un gardien, de quelqu'un qui veille au bon déroulement des choses, d'un veilleur. Il dégageait une aura mystique pour ses pairs depuis la révolte des ouvriers de Zaun.


La masse devant le promontoire, une fois débarrassée des agitateurs, semblait accroché aux paroles d'un homme dont il ne voyait même pas le visage. Mais tous les bouseux avaient besoin d'un projet pour leur vie détruite depuis l'échec face la milice zaunienne. Se battre pour une cause internationale dans une association bien plus rôdée et solide semblait une forme de revanche pour eux.


A la fin du discours, lorsque l'admiré Ragnar eu descendu de l'estrade, les révolutionnaires attirèrent les rescapés et autres désireux d'aventure à descendre via une bouche avec une échelle qui mènerait jusqu'aux égouts où il procéderait à un recrutement officiel où il serait pris en charge et nourris avant que l'on leur donne une affectation. Malon avait suivi du regard l'orateur descendre puis se dirigea vers lui. Il discutait avec ses subordonnées. Le colosse malade fut arrêté par un de ses gardes.

- Hop hop hop toi! Tu vas te faire recruter en bas comme tout le monde!

Mais Malon avait des questions à poser. Que comptait faire la Révolution pour Zaun maintenant? Comment est-il au courant pour l'événement de Zaun? Tzénon a toujours nier être rentré en contact avec l'extérieur. Pourquoi était-il venu en personne sur cette île? Est-ce un hasard? Ou le bruit de la révolte ouvrière a-t-il fait du bruit dans le monde? Que faire à présent? Seul lui pourrait répondre à ses questions. Malon interpella directement le chef qui s'était retourné vers lui:

- Ragnar, chef des armées, j'ai besoin de votre savoir. Que va t'il arriver à Zaun maintenant?


Dernière édition par Malon Rouge le Lun 5 Juil - 22:29, édité 3 fois
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Ragnar entendit ce que le jeune Malon avait à lui dire. Jeune, oui, mais le révolutionnaire l’était un peu plus que sa recrue. Néanmoins, il ne prit pas la peine de lui répondre ou de se retourner. Il passerait dans les sous-sols comme tous les autres. Yami le retint d’un bras pour l’empêcher de suivre l’Atout qui marchait lentement en direction d’un escalier délabré menant aux étages inférieurs. Il faisait assez frais, très sombre, très humide, une odeur pestilentielle en prime. En d’autres termes, le lieu ne donnait absolument pas envie.

Les recrues étaient dispersées dans les différentes allées de ces égouts, sans indication, dans l’obscurité la plus totale. Ils seront pris un à un, par des hommes de confiance de Ragnar, afin de discuter et d’établir d’éventuels profils psychologies, mais surtout de tester dans un premier temps leur motivation. L’Atout avait suivi le cornu toute la nuit, alors il s’occuperait évidemment de son cas. Rôdant telle une anguille dans ces labyrinthes, discrètement à l’aide de son logia, il se reconstitua silencieusement derrière le nouvel arrivant tout droit venu de Zaun.

- Malon, n’est-ce pas, fit-il aussitôt en se présentant comme une ombre démoniaque. Tu m’as posé une question, alors je me présente à toi pour y répondre.  

L’effet de surprise passée, Ragnar baissa sa capuche pour laisser apparaître sa chevelure colorée ainsi que son jeune visage.  

- Zaun, à l’instar d'un bon nombre d’îles, de royaumes et de pays, est actuellement en crise. La crise, la misère, appellent forcément une révolution à se créer. Je ne t’apprends rien, Malon, tu l’as vécu par toi-même. Nous manquons d’Homme pour mener ce combat sur tous les fronts. Mais Zaun fait bien parti des lieux que nous libérerons de l’emprise des riches. Plus nous serons nombreux et plus nous pourrons diviser les troupes dans les diverses luttes.  

Ragnar observa les lieux, les rats, ressentit l’odeur environnante, puis réfléchit quelques instants.  

- Le Gouvernement a bien joué son coup. L’emprisonnement de Mandrake nous a causé bien des soucis, sa libération encore plus avec cette loi martiale... En plus de perdre des valeureux combattants de la cause, nous peinons à en recruter. Pas très accrocheur comme discours, hein. Mais c’est la réalité. Difficile pour moi d’être cette flamme, cet espoir que représentait Jonas Mandrake, l’ancien chef des armées de la Révolution. C’est pourquoi, mon cher Malon, que j’ai besoin de m’entourer de types comme toi pour y arriver.  

Son regard maintenant sur le cornu. Un regard qui n’était pas forcément dangereux, ni amical, mais simplement sérieux.  

- Qu’est-ce que t’évoque la Révolution ? Que représente-t-elle pour toi ? Comment vois-tu le monde dans lequel nous vivons ? Je veux connaitre tes pensées, ton ressenti. Exprime-toi, camarade.

Le haki de l’observation activé, l’Atout était maintenant prêt à analyser chaque mouvement, chaque battement de cœur, chaque ondulation... Tout passerait au peigne fin.



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Le garde retenait fermement Malon et semblait déterminé à lui bloquer la route. Ragnar n'avait pas l'air d'avoir pris en compte l'appel du cornu. Malon vit le chef descendre en direction via un escalier. Il comprit qu'un chef aussi prestigieux n'en avait rein à faire des appels d'un gueux comme lui, ce n'est pas étonnant, il ne devait pas à avoir que ça à faire. Le cornu se rendit compte qu'il devrait obtenir des informations d'une autre manière.

Il se mit à suivre les autres. Les cadres révolutionnaires les menant vers une bouche d'égout qui donnait sur une vielle échelle rouillée. Pour plus de sécurité, il faisait passer les volontaires un part un. L'idée de rejoindre les égouts d'une ville en ruine réjouissait le colosse. Lorsque vint son tour, il descendit très lentement, de peur que l'échelle cède sous son poids. Quand ses pieds touchèrent enfin les dalles humides des souterrains de la ville, il fut soulagé et heureux. Le froid, l'humidité, une odeur envoutante... Cela lui rappelait son enfance. On peut attraper toute sorte de maladie dans ce type d'endroit.  

D'autres encapuchonnés dispersaient l'ensemble des nouveaux arrivants dans différentes allées. Certainement pour voir à quel point chacun d'entre eux était fiable. L'obscurité régnait, impossible de se reconnaître. Malon en profita pour s'extirper du groupe. Il avait entendu un filet d'eau couler dans un coin. Il pénétra dans une alcôve qui donnait sur un vieux tuyau d'évacuation duquel ruisselait un mince filait d'eau. Le liquide s'évanouissait dans les interstices des dalles de pierre. Le zaunien avait soif, très soif. Il se rapprocha pour se désaltérer. Sa langue boutonneuse venait à peine d'entrer en contact avec l'eau qu'il entendit une voix derrière lui:

- Malon, n’est-ce pas? Tu m’as posé une question, alors je me présente à toi pour y répondre.  

Le géant s'immobilisa un instant, puis se retourna calmement. Il crut reconnaître la voix de l'orateur. Ce dernier retira sa capuche. L'obscurité ambiante ne permit pas à Malon de discerner un quelconque visage. Il devait donc se fier qu'à la voix. Il faisait si sombre que Malon crut entrer en communication avec une ombre, un fantôme. Il ferma les yeux.

- Zaun, à l’instar d'un bon nombre d’îles, de royaumes et de pays, est actuellement en crise. La crise, la misère, appellent forcément une révolution à se créer. Je ne t’apprends rien, Malon, tu l’as vécu par toi-même. Nous manquons d’Homme pour mener ce combat sur tous les fronts. Mais Zaun fait bien parti des lieux que nous libérerons de l’emprise des riches. Plus nous serons nombreux et plus nous pourrons diviser les troupes dans les diverses luttes.  

Il fit une pause. Malon n'ouvrit pas les yeux, mais entendit des rats dans un coin du couloirs.  

- Le Gouvernement a bien joué son coup. L’emprisonnement de Mandrake nous a causé bien des soucis, sa libération encore plus avec cette loi martiale... En plus de perdre des valeureux combattants de la cause, nous peinons à en recruter. Pas très accrocheur comme discours, hein. Mais c’est la réalité. Difficile pour moi d’être cette flamme, cet espoir que représentait Jonas Mandrake, l’ancien chef des armées de la Révolution. C’est pourquoi, mon cher Malon, que j’ai besoin de m’entourer de types comme toi pour y arriver.  

Des types comme lui? Malon s'est presque retrouvé là par hasard. Bien qu'il avait foi de poursuivre sur ce chemin sinueux, il n'était qu'un nouveau. D'après ce qu'il comprend, l'organisation a subi de lourdes pertes récemment pour sauvé une de leur tête pensante et Ragnar venait de le remplacer. Malon avait alors peut être sa carte à jouer.

- Qu’est-ce que t’évoque la Révolution ? Que représente-t-elle pour toi ? Comment vois-tu le monde dans lequel nous vivons ? Je veux connaitre tes pensées, ton ressenti. Exprime-toi, camarade.

Malon eut le sentiment que mentir ne servirait à rien. Le type en face de lui inspirait un sentiment d'omniscience. Autant être direct, si ça marche il sera à la bonne des grands pontes. Si ça foire, il retournera se baigner dans les eaux croupies. Inutile de paniquer.

- Je suis venu à vous pour mettre fin à un monde injuste. Je suis venu pour que des restes de cette société en naisse une nouvelle. Je suis venu pour atténuer la souffrance des gens.

Il s'arrêta un instant. Il était temps de salir un peu le tableau qu'il venait de peindre.

- Trop de gens naissent avec une cuillère d'argent entre les dents. Je veux le leur retirer et m'en servir pour distribuer la soupe aux malades. A Zaun, les indigents se mangent entre eux pour suivre la loi de la bourgeoisie. Trop de gens se tirent dans les pattes et trop peu aident les autres à se relever. Ces changements que je souhaite pour le monde, j'en suis sûr, devra passer par la guerre, la destruction de familles entières, la mort des institutions et la terreur!

Je suis prêt à n'être que celui qui se salit les mains en coulisse pour la cause.


Il n'y avait rien d'autre à ajouter. Malon a vécu dans l'ombre toute sa vie, il soulageait la peine des mourants et se scarifiait en cachette. Il ne compte pas changer de mode de vie. Il restera un homme glauque et discret qui fera tout ce qui peut pour soulager la souffrance des gens. Si sa vie peut s'inclure dans le processus révolutionnaire, très bien. C'est ce qu'il souhaite. Cependant, si son profil ne convient pas ou déçoit, il fera son propose chemin. Ce choix, c'est à Ragnar de le faire.


Dernière édition par Malon Rouge le Mer 21 Juil - 12:58, édité 1 fois
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La Guerre écouta attentivement les réponses de son interlocuteur. Autant se le dire, beaucoup ressasser les mêmes choses, concernant l’équité du monde, les luttes contre les inégalités, l’esclavagisme... Ragnar lui-même eut un discours similaire tout le long de sa carrière, de son recrutement jusqu’à son accession au trône. Il ne s’agissait pas de se lasser ou de trouver cela rébarbatif, car chacun définissait sa propre lutte, avec sa propre ardeur et ses propres motivations. L’histoire de chaque individu est différente et chacun amenait la chose différemment. Ragnar ne s’en lassera jamais. Avec le temps, sa touche artistique et culturelle qui s’affinait, un esprit poétique s’emparait de lui.

Ce qui amena ce brave Malon en ces lieux n’était autre qu’un coup d’état sur Zaun. Sa famille vécut dans des conditions très précaires, en plus de liens pas franchement solides, alors une telle misère ne pouvait aider. Certains arrivaient à se soutenir lorsqu’ils étaient au plus bas, mais cela ne concernait malheureusement qu’une minorité de gens. La misère sociale. Il fallait ajouter à cela la corne, caractéristique de sa famille, dont Ragnar ignorait les origines. Il n’avait pourtant pas l’air d’être un Mink. À l’instar de ces derniers, puis des homme-poissons, la discrimination était encore bien présente.

Au-delà de cette détermination implacable, Malon dit quelque chose qui suscita l’attention de l’Atout. Ces luttes engendraient forcément des guerres. Ragnar ne pensait pas cela parce qu’il occupait le poste de Guerre, mais parce que les mentalités ne pouvaient changer si on ne l’imposait pas. Ce n’était pas vrai pour tout le monde. Mais le révolutionnaire invitait quiconque à tenter de changer les mentalités, par exemple, de ces fameux personnages qui vivent avec une bulle de verre sur la tête. Peu de chance que la personne s’en sorte sans une balle dans la tête.

- Les longs discours ne constituent pas mes points forts, reprit l’Atout. Tu sembles avoir la tête sur les épaules et le monde ne t’est guère inconnu. Si tu intègres la Cause, les batailles seront ton quotidien. Nous en perdrons certaines et nous en gagnerons d’autres. Les résultats de nos efforts ne nous apparaîtront peut-être jamais, mais la génération future en verra peut-être les couleurs.

Ragnar eut l’impression de parler comme un vieillard alors qu’il n’était encore qu’un jeune homme. Il préféra néanmoins poser les bases. La Cause est dure, le chemin semé d’embuches, les remises nombreuses et fréquentes... Mais au bout du tunnel, quand on pouvait commencer à percevoir la lumière, tous ces efforts prenaient un sens. C’était précisément ce que le révolutionnaire espérait insuffler aux nouvelles recrues. Dans ce monde, on n’obtenait rien sans rien, il fallait se battre pour obtenir gain de cause. Par ailleurs, la plupart des individus récupérés ce jour, en provenance, s’étaient tous battus pour une cause qui leur semblait juste et légitime.

- Ta dévotion est noble, Malon. Mais dans mon armée, tout le monde se salit les mains. Évidemment, tous ne sont capables de commettre les pires immondices, dans la mesure du nécessaire, mais je serai fort aise de te compter parmi nous pour t’y atteler, fit en esquissant un immonde sourire, très peu perceptible dans la pénombre des égouts.

En effet, l’Atout ressassa ce qu’il put observer du cornu la nuit passée. Ce dernier avait passé la nuit aux côtés d’un cadavre encore frais, probablement chaud. De la survie ? Il y avait sans doute d’autres moyens de se réchauffer, comme d’autres l’avaient fait, mais non. Malon préféra ce corps chaud. Était-il fasciné par la mort ou était-ce là une nécessité dictée par son instinct de survie ?

- Que t'inspire la mort, Malon ? Tu sembles être prêt à te salir les mains, à commettre les pires crimes, mais que représente la mort ? La vie d’autrui n’a-t-elle si peu de valeur ?

Ce n’était ni une leçon, ni un sermon. Ragnar n’était pas à même de moraliser les meurtres et assassinats. Il avait lui-même ôté un nombre incalculable de vies. Son dos ne serait même pas assez grand pour y inscrire tous ses péchés.

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- Les longs discours ne constituent pas mes points forts. Tu sembles avoir la tête sur les épaules et le monde ne t’est guère inconnu. Si tu intègres la Cause, les batailles seront ton quotidien. Nous en perdrons certaines et nous en gagnerons d’autres. Les résultats de nos efforts ne nous apparaîtront peut-être jamais, mais la génération future en verra peut-être les couleurs.

Les monologues égalitaristes, Ragnar devait en avoir entendu des centaines et parmi cela, certains devaient être tenus par des traîtres. Cet homme cherchait certainement autre chose sur Malon dans cet entretien.

- Ta dévotion est noble, Malon. Mais dans mon armée, tout le monde se salit les mains. Évidemment, tous ne sont capables de commettre les pires immondices, dans la mesure du nécessaire, mais je serai fort aise de te compter parmi nous pour t’y atteler.

Malon eut entendit le sourire invisible de Ragnar quand il finit cette phrase. Le zaunien était mal à l'aise. Son interlocuteur lui donnait l'impression qu'il en connaissait bien plus sur lui qu'il ne voulait bien l'avouer.

- Que t'inspire la mort, Malon ? Tu sembles être prêt à te salir les mains, à commettre les pires crimes, mais que représente la mort ? La vie d’autrui n’a-t-elle si peu de valeur ?

Ces questions... Ragnar devait connaître les penchants morbides du trentenaire, comme s'il l'avait observer depuis son arrivée à Luvneel. Il n'y a plus d'échappatoire possible, Malon devait en dire plus sur ses déviances. Le révolutionnaire semblait déjà vouloir inclure Malon dans ses projets, que risque-t-il? d'être regardé avec dégoût? Comme toujours? Le zaunien expira l'air de ses poumons avec de les regonfler. Il prit la parole.

- Il n'y a pas un seul moment de ma vie où je n'ai pas été malade. Tout petit je frôlais la mort chaque jour. Je suis né difforme, il m'est impossible de courir. Cette situation m'est parfaitement acceptable, je pense agir pour le bien de l'humanité en aidant les gens à l'accepter. Nous sommes mortels, fragiles, en proie aux accidents, aux maladies, aux guerres et nous le serons toujours. Nous ne devons pas craindre notre mort.

Sa voix rauque raisonnait dans l'impasse, ce qui lui donnait des allures de prêches. Malon semblait avoir oublier qu'il tenait des propos pareils à un chef de guerre bien plus puissant que lui. Le cornu n'était qu'un rat d'égout face à un empereur. Petit, sale, laid, porteur de maladies innommables le rat implorait l'empereur des ténèbres, cachés dans la pénombre, de l'inclure dans ses plans, de lui donner une place dans ses sombres projets. Cette métaphore ne souffrait que d'un seul défaut: Malon était plus grand et imposant que son interlocuteur, plus vieux aussi.

- Les bourgeois et les nobles fantasment sur le beau, le grandiose et rêvent d'invincibilité. Il faut leur rappeler la finitude et la petitesse de leur existence! Laissez moi décimer leur famille en empoisonnant le puit par lequel ils s'abreuvent! J'agirai selon vos ordres, seul ou en groupe, comploterai dans les égouts pour que vous n'ayez plus qu'à récolter les fruits au pied de l'arbre.

Il n'osait pas le formuler clairement car il souhaitait connaître la réception de son message par son potentiel futur grand chef. Certaines populations sont au bord du gouffre, mais la situation n'est pas assez révoltante pour qu'ils se jettent corps et âme dans un processus révolutionnaire. Le colosse malade se proposait d'ajouter la goutte d'eau qui ferait déborder le vase: une famine bien ciblée, un tyran atteint de difformité ou de folie, une disparition soudaine d'une famille puissante dû à une indigestion ou quel qu'autre stratagème honteux qu'aucune organisation n'oserait assumer. Il suffirait qu'un groupe assez puissant soit là comme par hasard, pour aider la population et remplacer le pouvoir en place vacillant. Il suffit que le monde extérieur pense à un concours de circonstance et non pas aux turpitudes d'un agent malaimé, mais bien utile, aux ordres de l'organisation en question.

Le cornu savait bien qu'avant de commettre de tels actes, il devait montrer qu'il était animé des meilleures attentions envers les plus démunis et qu'il ne ferait rien de tel sans l'accord, au moins tacite, des chefs révolutionnaires. Il était prêt à passer par des années de servitudes à suivre les ordres avant d'avancer sa vision des choses au sein de la Révolution. Il est un être bienveillant et bienfaisant, promis! Pour finir sa présentation, il se mit à genou devant un être qu'il ne voyait pas, qui était partout et nul part à la fois et semblait l'ombre lui même.

- Je vous en pris, laissez moi faire mes preuves maître! Je ne vous décevrai pas!

Ainsi s'acheva le pitoyable spectacle du gros rat priant l'empereur des ténèbres.
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En y regardant d’un peu plus près, Ragnar constata la corpulence assez imposante de son interlocuteur. Malon était une masse. Cependant, un handicap semblait le contraindre à ne pas courir. Cela posait-il un problème ? Pas nécessairement. Il existait plusieurs types d’assassin : ceux qui agissaient lâchement et avec une grâce sans nom, dans l’ombre, à l’aide déplacements habiles et discrets ; puis ceux qui agissaient en retrait de tous, concoctant poisons et autres recettes mortelles, les faisant ingurgiter à leurs victimes avec subtilité et toujours autant de discrétion. L’un n’était pas plus efficace que l’autre, chacun faisait de son mieux.

- En effet, Malon, la nature ne t’a pas dotée d’une apparence agréable. Dire que tu es un bel homme serait un mensonge. Pour certains, tu ressembles même à une monstruosité. Même autrefois, privé de ma vue, j’aurais certainement pu flairer ta laideur. Mais cela, vois-tu, c’est ce que pensent les ignares, les fainéants, pas capables d’apprécier autre chose que l’esthétique.

Il s’arrêta un instant. On pourrait croire sa tirade insultante vis-à-vis de Malon, mais le principal concerné ne devait pas le prendre ainsi. Il reprit la parole.

- Néanmoins, fit-il d’un plus d’un plus enjoué, tu représentes pour moi une rare merveille. De nombreux projets se dessinent quand je te regarde, Malon.

Sa volonté d’éradiquer la bourgeoisie, l’inégalité, était extrême. En sondant son corps, ses palpitations, les frissons qui parcouraient son corps, le révolutionnaire réalisai qu’un type comme le cornu donnerait sa vie à la Cause. En faisant preuve de bon sens, la question de la répartition des richesses devait forcément se poser. Comment pouvions-nous produire autant de richesse, enrichir une minorité de personnes en laissant la majorité du monde souffrir de la pauvreté ? C'était ici la réflexion de Malon. Il avait entièrement raison, songea l’Atout.

Ragnar se rapprocha de cet homme, pas vraiment gâté par la vie, mais dont le dévouement offrirait certainement une meilleure vie aux plus démunis. Il posa sa main du son épaule, abaissa sa capuche de l’autre et plongea ses yeux dans ceux de celui qu’il considérerait comme son camarade. Il voulut par ailleurs lui faire comprendre ceci. L’Empereur pouvait être l’Empereur, un dirigeant conquérant, le commandant des armées révolutionnaires, mais il considérait chaque homme comme son camarade, son ami, son frère...

- Je ne suis pas ton maître, Malon. Nous combattons les mêmes choses, nous sommes au moins camarades.

L’Atout leva la tête vers le plafond, comme s’il entendait quelque chose. Quelques secondes plus tard, une voix retentit, calme et posée, destinée au révolutionnaire en personne.

- Ils sont ici, Ragnar.

Il plaça de nouveau ses yeux vers Malon sans jamais défaire la prise qu’il avait sur son épaule.

- Tu disais vouloir faire tes preuves ? L’occasion se présente à toi dès maintenant. Au-dessus de nous, des malfaiteurs, des contrebandiers au service de riches personnes, viennent ici récupérer des personnes désespérées pour en faire des esclaves. Ces personnes n’ont pour l'heure pas d’avenir, mais ils sont certainement mieux à croupir ici que de subir des sévices par des porcs aux tendances étranges.

Sans prévenir, l’Atout se liquéfia intégralement et disparut du champ de vision du cornu. Une voix continua cependant de résonner dans les cavités souterraines.

- La pitié et les remords n’ont pas lieu d’être, Malon. Pas de quartier pour ces misérables. Tu as carte blanche.



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- En effet, Malon, la nature ne t’a pas doté d’une apparence agréable. Dire que tu es un bel homme serait un mensonge. Pour certains, tu ressembles même à une monstruosité. Même autrefois, privé de ma vue, j’aurais certainement pu flairer ta laideur. Mais cela, vois-tu, c’est ce que pensent les ignares, les fainéants, pas capables d’apprécier autre chose que l’esthétique.

L'Atout semblait avoir cerner Malon. Le colosse se sentait flatté. Après un court silence, Ragnar reprit:

- Néanmoins, tu représentes pour moi une rare merveille. De nombreux projets se dessinent quand je te regarde, Malon.

Enfin! Il était accepté! La zaunien était soulagé. Il était persuadé que Ragnar saurait lui confier des missions que le nouveau soldat allait accomplir avec plaisir.

- Je ne suis pas ton maître, Malon. Nous combattons les mêmes choses, nous sommes au moins camarades.

Camarade? Son frère Tzénon utilisait aussi ce mot. On peut y donner les significations que l'on veut, Malon l'a appris à ses dépends. Le colosse entendit des bruits provenant de la rue au dessus d'eux. Que se passe-t-il?

- Ils sont ici, Ragnar.

Un révolutionnaire appela son chef pour le prévenir d'une présence apparemment attendue. Ragnar se tourna vers Malon:

- Tu disais vouloir faire tes preuves ? L’occasion se présente à toi dès maintenant. Au-dessus de nous, des malfaiteurs, des contrebandiers au service de riches personnes, viennent ici récupérer des personnes désespérées pour en faire des esclaves. Ces personnes n’ont pour l'heure pas d’avenir, mais ils sont certainement mieux à croupir ici que de subir des sévices par des porcs aux tendances étranges.

D'un coup, l'Atout disparut dans les ténèbres. Le bleu entendait sa voix venir de tous les côtés comme si son chef était devenu les égouts eux-mêmes.

- La pitié et les remords n’ont pas lieu d’être, Malon. Pas de quartier pour ces misérables. Tu as carte blanche.

Il disparut. Le malade se retrouva seul dans l'obscurité. Un dieu sombre a susurré à ses oreilles... Des esclaves à libérer... Pas de pitié... Carte blanche. Il entra dans une forme de trans, comme guidé par une voix divine. Il dégêna son pistolet et rempli le canon de morceaux de métaux qu'il conservait dans son sac. Il le rangea dans son manteau, puis se dirigea vers l'échelle menant vers la lumière. Il sortit des tréfonds des ruines et tourna la tête pour chercher les esclaves. Il dût se diriger vers une rue large de 4 à 5 mètres. Les autorités locales ayant abandonné la ville, les bandits ne se cachent plus. Faciles à débusquer. Des hommes en armes discutaient avec un homme propre sur lui. Il ne semblait pas riche, sûrement un laquais venu chercher la marchandise. Lui et un contrebandier se disputaient, mais le sujet de conversation était inaudible aux oreilles de Malon. Il y avait une quinzaine de prisonniers enchaînés et gardés par des hommes de main. Le laquais semblait lui aussi accompagné par des gardes du corps. Malon eut le temps de tout compter: 12 pirates vendeurs et 7 soldats venus récupérer la marchandise.

Un homme semblait intrigué, un colosse difforme les fixait la bouche ouverte, une grosse hache à sa ceinture. Que faisait-il ici? Trois types approchèrent de Malon, non sans un étrange sentiment de gène.

- Qu'est-ce que tu fabriques ici casse toi!

- N'avez pas remarqué la jolie damoiselle derrière son établi là bas?

La zaunien pointa du doigt un vendeur de poissons joufflu derrière les contrebandiers. Ces idiots se sont tous les trois retournés et avant qu'il puisse réagir, Malon  bondit et mordit le coup du plus petit jusqu'au sang. Ce dernier tomba par terre sous le poids de la bête. Malon mordait très fort et maintenait sa mâchoire dans la chaire autant qu'il pouvait. Quand le monstre estima que l'effet de frayeur ne paralysait plus ses ennemis, ils se releva, il ne cherchait qu'à gagner le plus de temps possible. Ainsi, pensait-il, les prisonniers allaient chercher à s'enfuir et les hommes de Ragnar allait sûrement intervenir pour les sauver, puisque les révolutionnaires semblaient attendre les bandits. Il a donc décider d'engager le combat.

Malon se contenta d'émettre d'horribles sons gutturaux, il voulait passer pour un monstre. Il saisit le crâne des deux autres bandits qui l'entouraient et fracassa les têtes l'une contre l'autre violement. Les corps inanimés s'effondrèrent sur le sol sous le regard de leurs camarades. Les contrebandiers avaient sorti leurs armes, pistolets et sabres, et commençaient à entourer la bêtes des égouts. Ils avaient peur, quel était ce fou qui s'en prenait à eux? Pourquoi? Est-il atteint de la rage? Est-il seulement humain? Le cornu saisit sa hache et commença à faire de grands mouvements latéraux pour éloigner ses ennemis. Les combattants sans armes à feux reculèrent et les autres visaient la tête. Le fou l'avait remarquer et les chassait à coup de hache pour les empêcher de faire mouche. Les quelques balles tirées manquèrent leur cible, pourtant très grosse. Malon se mouvaient constamment dans les rangs de ses adversaires et ses grands gestes forçaient ses ennemis à bouger sans arrêt. Un courageux soldat muni de son sabre et de la force de l'effroi fonça sur le monstre, la sabre en avant pour transpercer la bête. Le zaunien parfaitement conscient de ce qu'il faisait, esquiva d'un pas sur le côté qui surpris l'assaillant. Malon saisit le bras du jeune homme et lui assainit un coup avec le dos de son arme dans la nuque de sa victime. On entendit le craquement des os avant que le pauvre ne tomba à terre. Un pirate chargea dans le dos du colosse en criant de rage. Certainement pour se donner du courage. Quel idiot. Malon prit sa propre arme à feux de sa veste et se retourna brusquement face à son adversaire qui se retrouva nez à nez avec le canon de l'arme. Un fois la gâchette enfoncée, l'explosion résonna dans toute la rue. Le canon avait projeter de nombreux déchets métalliques qui déchiquetèrent le visage de la cible.

Cinq hommes à terre, mais Malon n'avait pas finit. Il continuait à s'avancer vers ceux qui le tenait en joux en poussant les hommes qui tentait de s'interposer. Les deux fusiliers chasser par le cornu prirent peur et fuirent en lâchant leur arme. Le chef des contrebandier s'approcha du fou avant que tout son équipage ne fasse de même.

- Je te défis horrible créa...

Trop tard, Malon s'était jeté sur lui. Il ne pouvait pas terminer sa phrase le crâne fendu par une énorme hache. Les hommes de Ragnar avaient pris position et commençaient déjà à libérer des esclaves. Le reste des bandits paniquèrent et tous se mirent à courir dans une dans une direction différente pour se disperser. Le cornu réussit à attraper le plus dodu d'entre eux, le mieux habillé, l'acheteur certainement. Sans chercher à comprendre de qui il s'agissait, Malon le tira avec lui dans l'impasse la plus proche. Les appels au secours du captif étaient teintés d'effroi et de larmes. Le cornu, une fois seul avec sa victime, frappa violemment la tête de sa proie contre un mur. Une fois, deux fois, trois fois... Il lâcha le corps désormais silencieux et apaisé par la mort.


Le meurtrier sauta sur la clôture en bois qui barrait le chemin et passa de l'autre côté. Il cherchait à rejoindre les ruines. Ragnar saura le trouver. Il espère avoir démontrer sa méthode. Il ne voulait pas que el public ait l'impression qu'un monstre a rejoint les révolutionnaires. Il doivent apparaître comme les libérateurs qui font disparaître la bête. Incapable de courir, il se déplaçait le vite qu'il put dans Luvneelpraad pour retrouver la partie inhabitée de la ville. Il finit par tomber dans un trou en marchant sur un ponton en bois moisi. Heureusement, il n'a pas chuté de très haut. Il avait atterri dans une rivière presque vide dans lequel avait pousser des roseaux et autres belles plantes hydrophiles. Finalement, pourquoi bouger? Il se coucha dans la bous en espérant que l'on vienne le chercher avant qu'il soit momifié par la tourbière.
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Il existait en ce bas monde des hommes, des créatures capables du pire, des abominations les plus imaginables jamais réalisées. Malon était l’un d’eux. Les révolutionnaires agirent méthodiquement, dans l’ombre, presque sans être vu. Malon et d’autres, à l’instar de Yumi, un des hommes de main de l’Atout, attirèrent l’ennemi vers eux, permettant aux autres de libérer les esclaves et les emmener directement au navire de l’Empereur. Ce dernier, accompagné de son plus fidèle homme de main, Suelto Visconti, observèrent l’ensemble de l’opération en hauteur.

- Dis, il n’est un peu trop... comment le définir gentiment ? Violent ? Sanguinaire ? Sauvage ?

Ragnar se tint le menton en réfléchissant à la question de son camarade.

- Hum. Nous avons déjà fait bien pire. Dois-je te rappeler du cas Browneye ? Ne me dis pas que c’était nécessaire car ça l’est tout autant dans ce cas.

- Ce n’est pas dénué de sens. Mais...

- J’en prends l’entière responsabilité. Un personnage aussi monstrueux... mieux vaut l’avoir dans son camp, s’assurer qu’il ne fasse pas de mal à de pauvres innocents. Dieu seul sait sur quels gens de fanatiques ou criminels peut-il tomber. À nos côtés, il agira pour le bien.

Suelto acquiesça silencieusement en continuant d’observer leur nouveau camarade. Malgré la violence qu’il dégageait, le rouquin accorda à Malon un sang-froid inébranlable et des réactions assez méthodiques, digne d’un médecin. Il connaissait parfaitement le corps humain. Ses connaissances servaient aussi bien à soigner qu’à tuer. Un certain équilibre sur la balance, diraient certains philosophes, mais l’homme de main de Ragnar portait un regard moins bienveillant à cet égard. La responsabilité de son chef, c’était aussi la sienne, et il le savait pertinemment.

- Faudrait juste qu’il fasse attention où il met les pieds, reprit Suelto en pointant du doigt la chute de la bête.

Ragnar s’esclaffa.

- Finissez l’élimination des contrebandiers, le chargement du navire et amorcez le départ. Ordonne à Marcel de mettre le cap sur Aeden. Je me charge de récupérer notre pépite.

Suelto s’exécuta aussitôt et sauta de ruines en ruines pour atteindre le Libération, dissimulé un peu plus loin. Ragnar, lui, disparut tout simplement du champ de vision un seul instant. Il réapparut quelques instants plus tard, aux côtés de Malon, récupérant de ses précédents combats. Il le retrouva carrément allongé sur ce sol humide et boueux. Un bien étrange personnage, mais cela fit sourire une nouvelle fois le révolutionnaire.

- Mon équipage se veut être éclectique. Il y a des choses à travailler dans ce que j’ai pu observer, mais ton profil m’intéresse beaucoup, Malon. Tu vas embarquer sur le Libération, mon navire, dans lequel tu rencontreras ton équipage. Nous allons déposer les esclaves en lieu sûr où une nouvelle vie s’offrira à eux.

Il attrapa la main de son nouveau camarade, le tira pour le redresser et constata par la même occasion qu’il pesait son poids. Le bras de l’Atout développa subitement une masse exceptionnelle, grâce à son logia, afin de remonter la bête à la surface. Il le rejoignit rapidement en marchant tranquillement à ses côtés, jusqu’au dit navire qui était prêt à partir. Ragnar l’invita à monter le premier. Ainsi débutèrent les aventures de Malon Rouge, le monstre, le médecin, mais surtout un révolutionnaire au grand cœur, souvent incompris par les siens à cause de son apparence.



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- Mon équipage se veut être éclectique. Il y a des choses à travailler dans ce que j’ai pu observer, mais ton profil m’intéresse beaucoup, Malon. Tu vas embarquer sur le Libération, mon navire, dans lequel tu rencontreras ton équipage. Nous allons déposer les esclaves en lieu sûr où une nouvelle vie s’offrira à eux.

La voix de Ragnar sortit Malon de sa torpeur. Il somnolait, agar, en humant l'air frais qui faisait plier les roseaux. En ouvrant les yeux, il aperçut son camarade au bord du ruisseau. Malon était épuisé. Devoir affronter une vingtaine d'hommes en hurlant et frappant dans tous les sens l'avait complétement sorti de sa trance. A ses yeux il avait accompli la volonté de son maître, sa voix lui avait susurré d'inspirantes instructions dans les égouts. Il ne se souvenait même plus d'où elle venait. Sa hache était encore ensanglantée et son pistolet vide. Il avait la sensation d'avoir dormi pendant des semaine, à tel point que le combat qu'il a mené il y a une heure n'était plus qu'un vaque souvenir pour lui. Malon espérait qu'il n'avait commis aucune infamie. Visiblement, Ragnar a été satisfait. A tel point qu'il l'inclut dans son propre équipage. Quel chance! Aurait-il pu mieux tombé? Il y voyait une occasion de mener ses projets à biens et la Révolution à terme.

Il fut surpris lorsque Ragnar lui tendit la main. Malon était lourd, pouvait-il seulement être soulevé? Sans se poser plus de questions, il saisit la main de celui qu'il prenait pour son maître. Il se sentit soulevé par une force mystérieuse, comme si sa force n'était pas naturelle. Il ignorait la nature du pouvoir de Ragnar, une raison de plus de se faire obéissant. Une fois sur ses deux jambes et hors du sol boueux du marécage, les deux hommes se dirigèrent vers Le Libération, le navire du maître. Une fois sur place, Malon put observer le bâtiment: un vaisseau de guerre d'une centaine de mètres de long muni de grandes voiles et rames ainsi que de nombreux canons. C'est Ragnar qui lui appris ce qu'est un harpon, il n'en avait jamais vu, mais il les adorait déjà. Une grande pointe de métal relié à une chaîne qui attire les proies à soi. Le colosse ressembla à un grand gamin l'espace d'un instant.

- Si seulement il en existait une version portative! Il m'en faut un!

L'Atout l'invita à monter en premier. Quoi de mieux qu'un rafiot pour découvrir de nouvelles maladies? Quoi de mieux qu'un bateau pour propager la peste? Pour la première fois de sa vie, il fut heureux de sentir l'air salé des mers et le parfum de l'aventure. Ceci dit, peut être pas pour les meilleures raisons...




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