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Un guide pour l'aventure !

Le soleil tape fort aujourd'hui. Le manque de vent et le ciel sans nuage ne sont pas là pour arranger la chaleur qui règne sur les plaines de Kage Berg. Malheureusement pour eux, Taiyō et Tsuki non pas le temps de se délasser tranquillement au bord de la petite rivière qui trône à quelques mètres de leur maison, car les tâches d'éleveurs de vaches n'attendent pas. C'est accompagné de ces fortes températures que les jeunes jumeaux sortent les bovins de l'étable jusqu'au près, remplissent les abreuvoirs, nettoient les box et préparent le foin avant de faire rentrer les vaches ce soir, de quoi s'occuper toute la matinée jusqu'au repas. Voici le quotidien de ces deux enfants depuis la nuit tragique où leurs parents ont été sauvagement assassinés par d'infâmes pirates, voulant faire des jumeaux aux yeux verrons des « produits » de luxe au marché d'esclaves.

D'ailleurs, c'est enfin l'heure du repas ! Installée en bout de table, Tsuki aborde un grand sourire, faisant balancer ses jambes dans le vide ne touchant pas le sol et tenant dans ses mains ses couverts qu'elle fait frapper l'un contre l'autre manifestant son entrain pour le déjeuner. Taiyō quant à lui, cherche dans les nombreux placards de la cuisine de quoi manger, sans succès, jusqu'au moment où il trouve une boite de sardine à l'huile avec un morceau de pain cachés au fond d'un tiroir, de quoi nourrir une bouche tout au plus. Devant cette découverte, le jeune garçon se retourne vers sa sœur, lui présentant son repas, accompagné d'un grand sourire.

« Oniisan tu ne manges pas ? »
« Non je n’ai pas très faim aujourd’hui. »

Soudain le grondement de son estomac retentit dans la pièce pendant quelques secondes, s’accompagnant d’un long silence. Tsuki regarde son assiette déjà légèrement entamée et la pousse en direction de son frère en fermant les yeux qui commencent à montrer quelques signes d’humidité.

« Moi aussi, j’ai plus faim ! »
« Arrêtes tes bêtises et manges. Nous irons faire les courses juste après »

Un peu réticente à l'idée de manger toute seule, elle capitule devant son grand frère posté de l'autre côté de la table, la tête posée au creux de ses mains, toujours accompagné d'un sourire plein de chaleur. Le « repas » terminé, il est temps de se mettre en route pour faire le plein de nourriture au village le plus proche, à une vingtaine de minutes de marche. Comme à leur habitude, Taiyō et Tsuki troquent leurs vêtements de tous les jours contre le cadeau de leurs parents, deux tenues faites en écailles de monstres marins.

En marche sur le sentier de terre pour aller faire le ravitaillement, Tsuki agrippe la main de son frère ne la lâchant pas une seule seconde. Et c'est la même chose une fois arrivé en ville, se plaçant par moment non pas juste proche de son épaule, mais légèrement en retrait comme pour se cacher derrière Taiyō. Cela peut se comprendre connaissant les actes du passé qui ont bouleversé leur vie. Les deux jumeaux se promènent entre les différentes allées du village, pour se rendre dans les petits commerces pour échanger les quelques pièces que porte Taiyō dans sa poche contre de la nourriture. Ce n'est pas grand-chose, mais cela leur permettra de tenir une ou deux semaines. Mais avant d'entrer dans l'un deux, le jeune garçon est interloqué par la foule qui s'amasse de plus en plus dans la rue près d'un vendeur. On ne voit absolument rien de ce qui se déroule de l'endroit où se trouvent les deux jeunes enfants. Poussé par sa curiosité, Taiyō commence à se diriger vers ce rassemblement, freiné dès son premier pas par sa sœur.

« Oniisan, j’ai peur ! Je ne veux pas aller dans la foule ! »
« Mais ne t’inquiètes pas tu ne risques rien. Je ne lâcherai jamais ta main ! »

Mené par l'entrain du jeune homme, Tsuki acquiesce d'un léger mouvement de tête et se colle immédiatement à son corps, au point qu'aucun rayon de soleil ne puisse passer entre les deux jumeaux. Navigant entre les jambes de la foule, parfois légèrement bousculés, ils arrivent au bord du cercle qui s'était formé autour de deux individus. Devant eux se trouve un marchant du village qui montre des signes embarrassments face à un individu dont le visage n'est pas visible. Le jeune garçon arrive simplement à apercevoir deux longues mèches blanches qui sortent d'un chapeau de cowboy et descendant jusqu'aux épaules recouvertes d'un poncho. En se déplaçant légèrement vers la droite, Tsuki toujours agrippée à son bras, Taiyō s'aperçoit qu'il s'agit d'une femme dernière cette tenue très masculine. Quelque chose de puissant se dégage d'elle, ce qui intrigue petit à petit le jeune garçon sans savoir pourquoi, submergé d'interrogation et admiratif de son charisme. Une femme tenant tête à un homme, d'autant plus qu'il s'agit d'un marchand de Kage Berg, qui ne sont pas connus pour se laisser faire quand il s'agit de commerce. Mais qui est-elle ?
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Non… Je ne vais pas sortir mes armes et le menacer de mort. Je ne vais pas non plus lui arracher les membres… Lucia, je t’en supplie du calme. Respire, pense à ta bourse, ta tendre bourse, rempli de berrys… Respire. Cet homme tente réellement de te virer de la place, comme quoi les marchands ambulants sont des arnaqueurs. Lucia… Respire et ne le pourri pas sur place. Tu es plus intelligente que ça…

- Aller, casse-toi, toi et tes breloques. Tu ne mérites pas le nom de marchaAIEUH !

Ok, mon pied est parti tout seul, directement dans ses roubignoles. Reflexe. Il m’a énervé et je suis maintenant dans la merde… Bon on va devoir mettre les choses au point. J’avance et enjambe le corps tremblant de l’homme qui tient les morceaux de sa dignité en pleurant à chaude larme, fouillant dans son stock et tombant sur des conserves. Grattant une étiquette je regarde et souris.

- Périmée

J’en prends une autre et elle subit le même traitement, pour le même résultat. J’ouvre un poisson pendu au-dessus et en ressort un ver.

- Bien alors je vais vous expliquer sombre merde : Être marchand n’est pas faire du profit, c’est avant toute chose proposer des produits de qualité, offrir aux gens qui ont des besoins de quoi satisfaire ces besoins. Quand vous commencez à vouloir faire du profit, au détriment de votre qualité, alors vous n’êtes pas un marchand : vous êtes un arnaqueur.

Je jette le poisson invendable au sol et m’éloigne du stand et lance un regard et mon mépris à cet arnaqueur.

- Commencez déjà par vendre de bons produits avant de commencer à me faire des leçons. Ne salissez pas le nom des Hyfilnor si vous n’êtes pas capable d’en accepter les conséquences.

Je pousse les badauds qui ont décidé de nous entourer, curieux de nous entendre. Je m’étonne vraiment… Il y a quelques années je n’aurais pas eu la patience d’expliquer posément les choses… J’aurais étalé le front de cet imbécile sur le sol avant de lui enfoncer son stand dans le gras. Sans doute l’expérience ?
Mmh, le soleil de matinal éclaire mes pas et mes pensées, alors que je me dirige vers la plage. Explorer les mers m’a durant longtemps semblé comme quelque chose de nécessaire afin d’obtenir de nouveaux produits. Je me disais que je deviendrais une plus riche marchande que mon père d’ici quelques années, mais c’est bien plus dur que ce que je pensais : tempêtes, voleurs, arnaqueurs, pirates et locaux xénophobes… Oui il est devenu compliqué pour les gens honnêtes de s’en sortir.

- Berry’s !! Viens là mon gros !!

Sortant des récifs, ma tortue géante préférée approche et glisse sur le sable, je caresse son museau marron avant de passer sur le côté pour grimper dans mon navire.


- Repose-toi mon tout beau ! Tu te rends compte ? On m’a insultée… Ouais encore… Insupportable…

Je me pose sur le pont, à l'arrière du navire, qui donne accès à la mer, puisque Berry’s est face à la plage. Je ne vois que l’horizon et les vagues durant de longues minutes, râlant contre les soucis qui m’arrivent, réfléchissant à sans doute changer d’île… Ouais, c’est surement la meilleure solution quand on y pense. Les cris des mouettes répondent à ceux de mon animal alors que je me repose sur mon transat de toile. Le bois de mon navire craque un peu à cause des légers mouvements, et je crois entendre quelque chose sur le pont derrière moi avant d’entendre un gros bruit de cassure. Je me retourne en hurlant de surprise !

- MA MARCHANDISE !!

J’ai perdu combien ? Que s’est-il passé ??
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La foule se met soudainement à rire, voyant le marchand pleurer et agenouillé au sol après avoir reçu un coup de pied gratiné entre les jambes. Comme ci-cela ne suffisait pas, l'étrangère enjambe le malheureux, l'humiliant davantage en exposant ses produits périmés au grand public. Après avoir réglé son affaire, elle part en passant à travers l'attroupement, qui petit à petit se dissout, les spectateurs reprenant leur activité normalement. Taiyō qui était intrigué par la marchande aux cheveux blancs dès le premier regard, l'est d'autant plus maintenant qu'il a vu comment celle-ci s'est fait respecter par le vendeur qui est bien plus imposant qu'elle. Le jeune homme se met à avancer en direction du chemin empruntée par l'étrangère...

« Oniisan où vas-tu ? Tu avais dit qu’on viendrait juste faire le plein de nourriture et qu’on rentrait ! »
« Je sais Tsuki mais je veux juste voir où elle va. Juste cinq petites minutes, après je te promets qu’on rentre. »

Guidée par son grand frère, la jeune fille toujours accrochée à la main du jeune homme, le suis d'un pas nonchalant. Les deux jumeaux évitent les passants tout en ne perdant pas de vue leur cible, qui avance bien plus vite qu'eux. Ils arrivent tout de même jusqu'à la plage où la femme en costume de cowboy s'arrête net, face à la mer. Avec le bruit des vagues et la distance qui les séparent, Taiyō entend la marchande crier en direction de la grande étendue bleue, mais ne comprend pas les mots qu'elle prononce. Soudain la mer s'agite au loin, une énorme tortue sortant des récifs vient accoster sur la plage, glissant son ventre sur le sable pour arriver au pied de la femme. La grande créature porte sur son immense carapace un navire de bois qui dépasse sa taille déjà imposante sur lequel monte la femme aux cheveux blancs.

« Tu as vu la tortue Tsuki ? »
« Oui. Elle est énorme ! Tu crois qu’elle est gentille ? »
« Il n’y a qu’une seule façon de le savoir »

Après avoir attendu plusieurs minutes suite à la disparition de la passagère du mammifère marin, les deux jumeaux s'approchent doucement sur la plage déserte où seul le bruit des vagues retentit. Ils arrivent juste en face de la tête de l'animal qui semble endormi. Les deux enfants sont émerveillés par la créature, et Tsuki d'habitude s'y craintive approche délicatement sa main du museau de ta tortue jusqu'à la toucher. Le souffle chaud qui sort de ses narines fait s'envoler la chevelure argentée de la jeune sœur. Soudain l'animal se réveille, faisant tomber Taiyō de surprise, les fesses dans le sable et le visage figé alors que Tsuki se met à sourire en voyant les yeux de la tortue s'ouvrir. La créature sort une immense langue de sa bouche qui vient glisser sur la quasi-totalité du corps de l'enfant, se mettant immédiatement à rigoler en se tortillant sous les chatouilles provoquées par le léchage. Ce n'est pas les prémices d'une dégustation, mais la tortue montre sa gentillesse envers la personne qui caresse avec douceur et bienveillance son museau.

Taiyō voyant la scène se relève mais ne se dirige pas vers l'animal, sans doute un peu craintif. On dirait que les rôles se sont inversés entre les deux jumeaux. Mais le courage revient très vite chez le jeune homme qui se dirige vers l'échelle pour monter à sur le navire.

« Oniisan qu’est-ce que tu fais ? »
« Rien, je vais juste jeter un coup d’œil. Tu restes là »

Taiyō agrippe le cordage qui longe les marches pour se rendre à bord du bateau et voir ce qui se cache à l'intérieur, la tête basse et essayant de faire le moins de bruit possible. Caché derrière une bâche recouvrant de nombreux tonneaux, il aperçoit à l'arrière du navire la marchande allongée sur un transat le corps tourner vers l'horizon de l'océan. Le jeune garçon n'est pas un voleur, loin de là, c'est une personne intègre comme l'a éduqué son père mais c'est simplement par curiosité qu'il commence à fouiller à travers les différentes caisses qui l'entourent. Des bijoux, aux épices, des pièces d'or en passant par des objets qui semblent à première vue banale, il y a de tout sur ce bateau, même des caisses de rhum qui doivent s'en doute valoir une sacrée somme, voyant les lettres inscrites en or sur l'ensemble des étiquettes. Et c'est justement cette caisse-là qui chute violemment sur le sol. À force de faire bouger les cordes qui sont là pour immobiliser la cargaison, celles-ci se sont rompues, provoquant un sacré vacarme.

« MA MARCHANDISE !! »

Cette voix pleine de surprise et de colère émane de l'arrière du bateau d'où le jeune garçon voit la marchande se relever précipitamment. Empreint de panique, Taiyō court vers l'échelle, saute les marches pour tomber dans le sable presque à chuter au sol, agrippe la main de sa sœur et fonce à vive allure vers l'extérieur de la plage. Perdue et déséquilibrée par l'arrivée brusque de son frère, Tsuki trébuche au bout de quelques mètres lâchant la main du jeune homme. Le temps de s'apercevoir qu'elle n'est plus à ses côtés et de se retourner, Taiyō voit la jeune fille suspendue dans les airs par le col.

« Où tu vas comme ça ? »
« Oniisan ! »
« Lâches ma sœur tout de suite ! »

Courant avec hâte vers la jeune femme, il se jeta à ses pieds pour essayer de la faire basculer, sans succès. Tout en cherchant à la frapper, le jeune garçon se fait attraper à son tour par le haut de sa tenue et se retrouve suspendu, les yeux de la marchande plongeant dans les siens.

« Eh bien, eh bien, qu’avons-nous là ? »

Le lourd passé des jumeaux réapparu dans l'esprit de Taiyō, voyant sa sœur pleurer à quelques centimètres de lui. Une fois de plus, il se retrouve impuissant face à la situation, maudissant sa faiblesse. Qu'allait-elle bien pouvoir faire d'eux ?
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J’observe ce que je viens d’attraper, une gamine geignarde qui appelle son frère. Ce dernier m’attrape les jambes, et j’ai juste à le cueillir.

- On aboie fort on dirait… Mais on n’est pas capable de mordre on dirait…

Pfff, des enfants… Je déteste les enfants, car on ne peut jamais savoir avec eux. Mon œil du marchand s’affole toujours en les regardant : trop de potentiel et trop de hasard avec eux. Au moins c’est bien la preuve qu’ils n’ont pas de maladies ou de problèmes physiques, sinon leur valeur ne varierait pas autant : un million, cent millions, moins un milliard, quatre berrys… Pff, rien à tirer d’exceptionnel dans l’immédiat mais je ne peux pas laisser passer ça : ma caisse de rhum d’Alabasta… Livraison spéciale de Grand Line pour mon client de la prochaine île… Je vais devoir recommander, sans doute faire une autre escale afin d’expliquer mon retard. Compliqué, trop compliqué. Je fais demi-tour en tenant les gamins et les jette sur mon navire avant de monter à mon tour et de leur attacher les mains. Ils geignent, pleurent.

- Oh ! La ferme les sales gosses ! Je ne vais pas vous vendre, par contre si vous continuez de beugler je peux changer d’avis !

Ils se taisent, ou du moins ils font moins de bruits. Bien… Je constate les dégâts… Pas si terrible encore, mais bon… C’est un principe. Je m’assois en face d’eux et les regarde. Ils ont l’air affamés, mais je vois une belle tenue en écailles de monstre marin…

- Bon… Par quoi je commence ? Infiltration sur mon navire, dommage sur ma marchandise, perturbation de mon véhicule et animal de compagnie…

A cette dernière mention mon vaisseau tremble, comme si Berry’s n’était pas d’accord, mais je siffle une fois pour qu’il se calme : j’ai besoin d’être crédible. Je me penche sur ces pauvres petits, un sourire aux lèvres.

- Alors plusieurs questions pour vous : Qui êtes-vous ? Pourquoi m’avoir suivi ? Pourquoi avoir détruit de ma marchandise et enfin comment vous comptez me rembourser mes mille berrys ?
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Il est vrai que les deux enfants sont ce que l'on peut appeler des poids plume, mais il faut tout de même une certaine force pour les soulever simultanément. Pour montrer à quel point la marchande possède une force qui n'est pas commune par rapport à son gabarit, elle se retourne vers son bateau pour les projeter sur le pont, comme s'il s'agissait de simple sacs de riz. Tsuki est toujours en larme et l'approche de la femme sur le pont n'est pas pour la rassurer. Instinctivement, Taiyō se place devant sa petite sœur, déposant sa main contre son torse pour la protéger, alors que ses yeux commencent à refléter quelques gouttes qui ne demandent qu'à tomber. Il ne pleure pas pour autant, voulant rester fort devant Tsuki et ne pas montrer de faiblesse face à l'« adversaire ».

Une fois placée devant eux, la femme a l'allure d'un cowboy réclame le silence, menaçant de les mettre en vente. Devant les yeux du jeune homme, c'est l'histoire de son passé qui refait surface, retrouvant des fragments de l'épisode de la mort de ses parents. Pourtant, Taiyō semble moins craintif, même si les dires ne sont pas loin d'être semblables. Prenant sur lui, son regard change pour montrer du courage face à la situation, s'étant juré de ne plus faire vivre cela à sa petite sœur.

« Alors plusieurs questions pour vous : Qui êtes-vous ? Pourquoi m’avoir suivi ? Pourquoi avoir détruit de ma marchandise et enfin comment vous comptez me rembourser mes mille berrys ? »

C’est avec un léger sourire au coin des lèvres que la femme attend ses réponses. Dans un premier temps, le garçon détourne le regard pour signifier qu’il n’y répondra pas, mais le regard insistant de l’interlocutrice qui montre quelques signes d’impatiences le fait changer d’avis.

« Je m’appelle Taiyō et voici ma sœur Tsuki. C’est entièrement de ma faute si la caisse c’est brisé, mais c’est un accident ! Nous n’avons pas de quoi vous payer... »

Il arrête sa phrase en voyant que la marchande scrute les vêtements que portent les deux enfants : leur fameuse tenue en écaille de monstre marin.

« … je ferai ce que vous voudrez mais ne touchez pas à nos habits, c’est le seul présent qui nous reste de nos parents ! »

La marchande penchée en avant sur les deux enfants recule et ramène sa main vers son visage, posant celle-ci contre son menton, réfléchissant à une sanction. Quelques secondes s’écoulent, les jumeaux attendant la décision de la femme, quand soudain un sourire commence à apparaitre, montrant sans conteste que sa décision est prise.

« J’ai encore des livraisons à faire sur cette île et mon bateau aurait bien besoin d’un bon nettoyage, cela comprend aussi Berry’s ! Toi tu vas m’accompagner en ville, et toi jeune fille tu vas rester ici pour faire briller ces planches ! »
« Jamais je ne laisserai Tsuki seul ! »
« Car tu crois que je te donne le choix ? Elle ne risque rien avec Berry’s. Alors attrape ces caisses et suis-moi. »

Taiyō regarde le sol les poings et les dents serrés car il est impuissant face à la situation. Il regarde sa sœur qui ne pleure plus et lui tend un sourire plein de chaleur, histoire de le rassurer et de lui faire comprendre qu’il peut y aller. Il se saisit d’une première caisse qu’il porte de ses deux bras, quand la marchande vient en déposer une seconde par-dessus, faisant légèrement plier le jeune garçon. Il comprend rapidement qu’il n’est pas là pour rigoler et qu’elle n’hésitera pas à l’exploiter jusqu’à ce que sa marchandise soit « remboursée ».

Quittant le navire et se dirigeant vers les terres, il lance un dernier regard en direction du bateau, un peu craintif de laisser Tsuki, mais déterminé à faire ce qu’il faut pour réparer ses erreurs. En direction du village, mais où exactement et pour y déposer quoi ?
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- Porte mieux la caisse ! Plus vite ! On retourne au bateau ! On n’a pas le temps ! Le repos c’est plus tard !

Je passe la journée à lui crier des ordres, mais il s’améliore à chaque aller-retour je le reconnais. Il finit même par sourire aux clients, c’est rassurant, mais il est loin de pouvoir payer sa dette. Le soleil continue sa course alors que je retourne de nouveau vers mon navire, entendant un bruit de chute. Je me tourne pour voir le gamin à terre, épuisé.

- Gamin ?

Je m’approche de lui, il souffle beaucoup et semble avoir de la peine à se lever, je lui touche la tête et elle me paraît chaude, alors que son ventre gargouille.

- Pfff, comment prendre soin de ta sœur si tu n’es pas capable de prendre soin de toi ?

Je fais taire ses protestations en le jetant sur mon épaule pour l’amener au navire. Je le dépose sous le parasol et les cris de sa sœur, alors que je fouille dans la petite cale pour trouver de quoi boire et un peu de nourriture.

- C’est l’heure de la pause ! Mangez, buvez à volonté, vous avez suffisamment bossé pour que je vous offre le repas !

Ils semblent hésiter avant de se jeter sur la nourriture, j’ai l’impression de voir de loups affamés, ces enfants sont intéressants et amusant à regarder, j’ai l’impression qu’il s’agit de leur premier vrai repas depuis des années. Mais le grand frère donne vraiment l’impression de laisser sa sœur prendre les plus grosses parts. J’attrape cette dernière et l’éloigne de son frère.

- Gamin… Mange à ta faim. Tu veux la protéger mais te priver pour elle c’est stupide, cela ne te rend que plus faible

Je le regarde alors qu’il me fixe avec cette fureur dans les yeux, mmmh, ils ont dû en voir des choses terribles. Je me tourne vers la gamine et lui donne un morceau de pain et de tapenade.

- Alors gamine ? Peux-tu me raconter votre histoire ?

J’entends le gamin protester mais je me tourne vers lui, de la fureur pleins les yeux.

- Ecoute gamin, c’est ta sœur que j’interroge, donc tu fermes ta grande gueule et tu la laisses parler… A moins que tu ne souhaites finir la tête dans le sable !
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Les nombreux allers-retours et le poids des caisses commencent à fatiguer de plus en plus de corps de Taiyō qui ne veut pas céder et payer sa dette au plus vite pour retrouver sa sœur. Le soleil harassant vient épuiser les dernières forces qui restent au jeune homme, le faisant s'écrouler au sol. Incapable de bouger et à bout de souffle, la marchande l'agrippe pour le ramener au bateau et le projette sur le pont. A la vue de cette scène Tsuki se rend immédiatement auprès de son frère, paniquée de le voir dans cet état. Voyant la marchande au bout de quelques minutes leur tendre de l'eau et de la nourriture les jumeaux comprennent qu'elle ne souhaite pas leur faire du mal, mais se trouve être juste un peu rude avec eux. Les enfants semblent hésitants, mais poussés par leur faim ils agrippent la nourriture et n'attentent pas une seconde pour la dévorer.

Soudain, la marchande est agacée par l'attitude de Taiyō qui se prive pour sa petite sœur, lui lançant une remarque qui ne plait pas au jeune homme. Lui qui depuis maintenant un an prend soin de Tsuki, seul, au détriment de sa propre santé, envoie un regard acéré dans sa direction pour lui montrer que ce sujet n'est pas à aborder. Il ne veut pas que sa petite sœur pense qu'il se sacrifie pour elle, même si c'est le cas. La jeune femme agrippe Tsuki une nouvelle fois par le col pour la déposer un peu plus loin :

« Alors gamine ? Peux-tu me raconter votre histoire ? »

Alors que Taiyō s'apprête à s'interposer à cette question, il se fait vite stopper d'une phrase assassine, le remettant à sa place et lui montrant son impuissance face à la situation. Tsuki est hésitante, car c'est un passé très sombre, qui marque le début de leur solitude à tous les deux. Pourtant, voyant les efforts que fait la marchande pour prendre soin d'eux avec ce repas, sa langue se dénoue, accompagnée de larmes et de petits sanglots :

« Nos parents sont morts par ma faute ! C’est moi qui les ai condamnés »

Le jeune frère essaye une nouvelle fois de s’interposer et de mettre fin à cette discussion, mais le regard emplit de colère de la femme dans sa direction le conduit à se mordre les lèvres pour ne pas intervenir.

« J’ai énervé des pirates alors ils ont décidé de me vendre avec mon frère comme esclave. Ils disaient qu’avec nos yeux on se ferait acheter comme des trophées à exposer dans une vitrine ».

Le garçon ne tient plus et se relève pour se placer devant sa jeune sœur quitte à essuyer les foudres de la marchande. C’est avec beaucoup de courage qu’il se dresse devant elle, les poings fermés, le regard fixe et les dents serrées pour réprimer toute la tristesse et la colère qui est en lui en entendant les pleures de sa petite sœur. Prenant une grande inspiration :

« J’aimerais vous parler tout seul un instant. Je vous demande juste de laisser ma sœur se reposer tranquillement pour le moment. Je vous en prie ! ».

Bien que cela semble agacer la marchande, elle fait signe d'un mouvement de tête vers Taiyō de la suivre vers la plage. Une fois les deux individus ayant les pieds au sol, le jeune garçon commence à raconter leur histoire, la vraie version de l'histoire, expliquant que Tsuki n'est en rien responsable de la mort de leurs parents.

« C'est il y a une plus d'un an à présent. Des pirates nous ont vus à la foire de Kage Berg pour le 300ème concours de la meilleure vache organisé cette année. Tsuki a accidentellement percuté le capitaine d'un groupe de pirate. Ils allaient nous emmener avec eux quand une personne s'est interposée et à remit à sa place l'homme qui tenait ma sœur, le visage écrasé contre le sol. Notre père est arrivé et nous sommes parties immédiatement après. Les gens du village ont commencé à se battre avec les pirates. Je me souviens juste que dans la nuit, je me suis réveillé dans la cale d'un navire, les mains et pieds liés, ma sœur Tsuki à mes côtés. Je ne sais plus comment nous sommes arrivés à rentrer chez nous. J'ai uniquement le souvenir de l'homme qui nous avait sauvé lors de la foire nous dire « Je suis désolé. Je suis arrivé trop tard. » juste à-côté du corps de nos parents. »

Toujours les poings serrés, Taiyō penche la tête vers le sol, les bras tendus, le sable absorbant les larmes qui tombent de son visage. C’est avec une voix tremblante et plus forte

« J'ai creusé la tombe de mes parents. Je les ai déposés au fond. Je les ai recouverts de terre. Ce jour-là, je me suis juré de devenir fort pour que Tsuki n'est plus jamais à souffrir. Mais je le vois bien que je suis faible ! Je ne sais pas la protéger ! Je ne sais pas comment faire ! »

Comment la marchande, après avoir entendu cette histoire allait bien pouvoir réagir ?
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J’écoute ce gamin me raconter leur histoire. Mmh un traumatisme, une angoisse perpétuelle. Il ne sait pas comment faire… Je soupire et me pose sur le sable à côté du gamin, cherchant mes mots.

- Gamin…

Comment lui dire clairement et gentiment ? Mmh, je n’ai pas l’habitude de ça et un gamin qui s’affame, pour assurer l’opulence de sa sœur, est trop fier pour vouloir de la pitié d’autrui. Bien allons-y franco.

- Personne ne sait comment protéger ce qu’on veut protéger. Vouloir garder ceux qu’on aime loin de la souffrance est quelque chose d’extrêmement stupide. Tu ne seras pas toujours là pour elle, elle sera seule un jour ou l’autre, si elle ne meurt pas avant toi. Réfléchis bien gamin… Supposons que tu deviennes le plus fort possible, que tu sois capable de tuer le plus grand des pirates…Sera-t-elle heureuse de vivre pour toujours au crochet de son grand frère ? Seras-tu heureux qu’elle dépende de toi pour tout et n’importe quoi ? Grandi sale gosse ! Pense-tu vraiment qu’elle acceptera d’être une pauvre personne à protéger toute sa vie ?

Je soupire encore et regarde les vagues, j’ai envie de fumer, ça m’énerve. Je fouille dans les poches de mon poncho pour retrouver mes cigarettes roulées ce matin, je rumine alors que je mets enfin la main sur mon fume-cigarette et craque une allumette. La première bouffée de la journée, la meilleure aspiration, celle qui réchauffe doucement. Je regarde la mer en crachant la fumée et mes soucis de l’instant.

- Gamin… Il est nécessaire de comprendre une chose : la vie est « présent », pas « passé ». Oui vous avez subit quelque chose d’horrible, c’est ainsi, mais regarde la mer au loin : de l’autre côté de l’étendue, il y a des îles, des centaines et des milliers d’îles. Sur chacune de ces îles ce sont des centaines, des milliards d’individus qui y vivent et qui sont très semblables à toi.

Je le regarde mais il me fixe avec un air de merlan frit, il n’a pas compris et ça m’énerve au point que je lui colle une tape sur la tête.

- Nous sommes tous persuadés d’être la personne la plus malheureuse du monde ! Ne pense pas que ton cas est exceptionnel : on a tous vécu des malheurs, des choses qui nous ont fait beaucoup de mal, la question n’est pas de savoir qui d’entre nous est le plus à plaindre : mais d’accepter les choses, de se battre pour améliorer sa condition, de savoir vivre et surpasser son traumatisme.

Je pose la main sur le crâne du petit crétin, il m’amuse quand même, il est travailleur.

- Si tu veux de l’aide je peux peut-être vous recommander pour des emplois sur l’île, afin de vous aider. Tu bosses bien, et au moins ça te donnera l’occasion de voir d’autres visages, d’autres histoires. Mais surtout ça te permettra de te concentrer sur ce que toi tu souhaites pour toi. Il n’y a rien de mal à vouloir vivre sa propre vie !
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Les pieds encrés dans le sable et recroquevillé sur lui-même, les larmes ont du mal à s'arrêter de couler sur le visage de Taiyō après avoir raconté l'événement qui a changé la vie de sa sœur et la sienne. Voyant la détresse du garçon, la femme s'installe à ses côtés commençant à lui faire la morale sur son attitude envers sa sœur. Les mots peuvent sembler rudes, mais dernières eux se cache une profonde vérité qui pousse Taiyō a réaliser sa situation. Celui-ci marmonne quelques choses suite aux dires de la marchante, sans doute imperceptible par cette dernière :

« Je ne veux pas faire souffrir ma sœur »

Tout en soufflant une bouffée de la cigarette qu'elle vient d'allumer, elle montre de son doigt l'horizon, l'endroit où le ciel et l'océan se séparent pour former une ligne blanche, comme si celle-ci marque la fin d'un paysage. Mais le discours que tiens la jeune femme est bien l'opposé de la vision qu'a Taiyō :

« De l’autre côté de l’étendue, il y a des îles, des centaines et des milliers d’îles. Sur chacune de ces îles se sont des centaines, des milliards d’individus qui y vivent et qui sont très semblables à toi. »

Le garçon se retourne vers elle, essayant de comprendre pourquoi soudainement elle lui dit ça. Comment des personnes dans le reste du monde pouvaient être semblables à-eux et à leur histoire ? Voyant son air un peu perdu, elle n'hésite pas à lui mettre une claque derrière la tête montrant de l'agacement. En écoutant les dires de la marchande, Taiyō commence à saisir le sens de ses mots et prend conscience qu'il n'est pas le seul à avoir vécu des choses horribles dans sa vie. Il faut avancer et continuer à se battre contre le passé, car aujourd'hui c'est le présent de ses deux jumeaux qui se décide.

Soudain la marchande dirige sa main une nouvelle fois vers le garçon, sans doute pour lui remettre une claque derrière la nuque. Peut-être y a telle pris goût. Le garçon ferme les yeux et se crispe par réflexe pour se protéger, mais la femme la pose délicatement sur sa tête, la tournant pour l'ébouriffer légèrement.

« Si tu veux de l’aide je peux peut-être vous recommander pour des emplois sur l’île, afin de vous aider. »

Les yeux du jeune homme s'écarquillent et se tourne vers la femme qui plonge son regard vers l'océan avec un léger sourire aux lèvres. Depuis la mort de leurs parents, personne ne s'est intéressé à leur vie, personne ne leur a tendu la main depuis que ce mystérieux inconnu les avait sauvés il y a un an. Les larmes commencent à se faire voir dans les yeux de Taiyō, qui les efface en frottant sa manche sur son visage. Il acquiesce d'un mouvement de tête, prenant cette fois un air sérieux pour montrer sa détermination.

« Il est temps de retourner au bateau »

Les deux personnes se lèvent et se dirige vers la tortue sur laquelle Tsuki les attend. Une fois à bord, la femme se pose sur le transat où elle se trouvait avant que le maladroit fasse tomber la marchandise. Une envie de faire une pause qui permet aux deux jumeaux de parler entre eux :

« Tsuki je suis désolé. A vouloir trop te protéger je t'ai enfermé sans te demander ton avis sur le monde. Je veux devenir plus fort pour qu'il ne t'arrive rien, mais je ne veux pas que tu sois faible par ma faute. »
« Je le sais Oniisen. Je veux aussi devenir forte pour toi. Tu verras, c’est moi qui serai plus forte que toi un jour ! »

Les deux enfants se mettent à rire et vivent un moment de grande complicité. Sur le moment il oublie qu'il se trouve à bord d'un navire où ils travaillent pour rembourser la marchandise cassée par Taiyō il y a de cela quelques heures :

« Tu sais, la dame m'a raconté que derrière l'horizon il y avait des milliers d'îles, et je suis sûr qu'il y a plein de choses merveilleuses à découvrir. Tu imagines si on trouvait l'endroit où il y a que des tortues comme celle-ci ? »
« Ce serait super. Tu crois qu’on pourra les voir un jour ? »
« Je te le promets. »

Les paroles de la marchande ont su réchauffer le cœur du garçon, qui ne laisse pas son passé derrière lui, mais se projette déjà un peu plus dans l'avenir. Tsuki doit elle aussi se confronter à cet épisode qui restera à jamais dans leur histoire, et les mots de Taiyō font apparaître des étoiles dans ses yeux. Leur rencontre avec cette femme a aujourd'hui changée leurs vies. En quelques heures elle a su faire prendre conscience au jeune garçon qu'à vouloir se sacrifier pour sa sœur il la rendait encore plus fragile pour faire face aux difficultés. Elle a su faire rêver les deux jumeaux sur le monde, les ouvrants à un avenir moins sombre qu'ils le projetaient. Qu'allait-il bien pouvoir arriver à présent ?
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