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Aidons ses moussaillons !


Chapitre 1er


Les chants des hommes réveillaient le plus léthargique des moussaillons.
D’un son de flûte, de mandoline, de banjo et d’accordéon, les rimes endiablées des chanteurs et le martèlement des pieds sur le pont principal, nul ne se serait éveillés exaspérer.

Chantons pour passer le temps…
Les amours lointains d'une jeune fille…
Chantons pour passer le temps…
Les amours lointains d'une fille de vingt ans…
Aussitôt qu'elle fut promise…
Aussitôt elle changea de mise…
Et prit l'habit de matelot…
Et vint s'engager à bord du navire…
Et prit l'habit de matelot…
Et vint s'engager à bord du vaisseau…


À peine quelques semaines s’étaient écoulées depuis son arrivée sur ce navire. Ici, on le surnommait l’indomptable, mais en réalité il n’avait aucun nom patent. Faute d’avoir un charpentier ou un ingénieur talentueux, il avait été dérobé et dénué de son flamboyant drapeau pirate pour être repeinturé et converti en pseudo navire marchand. Aucun pavillon ne flottait au vent si ce n’était tous ses triangles colorés, de divers tissus et étoffes, il y en avait des cours et des longs, mais tous semblaient aussi unis que les hommes à son bord.

Agrippant le hamac du vieux Bill qui dormait en haut de lui, Mayuri posa le pied à terre en se hissant malgré ses envies de somnoler. Farfouillant à l’aveugle, il trouva rapidement ses bottes et se mit en marche pour rejoindre les hommes sur le pont, trahi par un sourire naissant, il baillait pour camoufler sa joie.

Ce même rafiot semblait avoir eu la vie dure. Plusieurs trous colmatés démontraient des affrontements à en faire frissonner un bleu comme lui, mais une ambiance festive et désinvolte clamait le jeu. Ici, c’était une famille et tous s’entraidait, il avait d’ailleurs eu la chance de gouter l’infecte cuisine de Bill, son partenaire de couchette et même si le tout avait souvent des saveurs franchement dégelasses, personne ne s’en plaignait. Au contraire, ils en redemandaient en chantant et en riant. Probablement le rhum qui égaillait leur papille, se dit-il en sentant le premier rayon du jour éclairer son teint de cadavre.

-Voilà le p’tit de Shimura ! Aller, viens blanc-bec ! On a commencé les festivités !

Décidément, il n’était pas encore habitué à se faire aveugler par l’astre unique, si bien qu’on le surnommait désormais le fantôme ou tout jeu de mots alliant blanc ou neige, il riait de bon cœur en voyant tout le monde l’applaudir. Exécutant une jolie révérence pour les encourager et le voilà en rang avec les autres autour d’une table envahie par d’innombrables cartes.

Il n’y avait pas de navigateur non plus, simplement quelques boussoles et longues vue pour aider, mais le capitaine de l’endroit, un dénommé Pit, semblait avoir le compas dans l’œil. Sa réputation n’était semblait-il, plus à faire, il avait mené ses hommes d’une île à l’autre et d’un rire bien gras, disait toujours que s’était son dernier voyage, qu’il épouserait une jolie femme et quitterait la mère pour une couette brulante. Huit îles plus loin, Pit était toujours aux commandes à répéter les mêmes âneries.

Passons les blagues de mauvais gout et les idées rocambolesques, l’équipage statuèrent qu’ils devaient prendre la direction de Carcinomia, selon leurs informations, un regroupement et de belles occasions semblaient valoir le détour. Cependant, alors que Pit tentait de leur expliquer comment il utiliserait la force d’un courant marin pour propulser l’indomptable et leur faire économiser quelques jours de voyage, la vigie se mit à hurler.

Brome, un homme assez musclé doté d’une magnifique moustache en zigzag était leurs yeux. Situé le plus clair de son temps en haut du mât, il n’avait pas vraiment eu la chance de faire connaissance, mais celui-ci d’habitude très calme, s’était mis à crier haut et fort :

-HISSER LA GRANDE VOILE, OU LA PETITE, NAVIRE EN FEU DROIT DEVANT ! EN FAIT C’EST À NOTRE GAUCHE, MAIS JE REGARDE DEVANT !

Éclatant de rire, les hommes et les femmes s’activèrent. Telle une fourmilière bien rodée, tous semblaient faire abstraction des indications plutôt farfelues de Brome. Médusé par l’activation de tout un chacun, Pit posa sa main sur l’épaule de Mayuri et l’invita à prendre une corde pour aider les autres.

-Allez, Mayuri, fait grossir ses biceps un peu ! Allez, les gars, on va voir s’ils ont besoin d’aide !

Et sans plus attendre, l’indomptable changea de cap pour rejoindre le petit navire dont la fumée les avait alarmés. Peut-être y aurait-il des survivants !

Et en cœur, ils reprirent ou ils s’étaient arrêtés.

Le Capitaine du bâtiment…
Était enchanté d'un si beau jeune homme…
Le capitaine du bâtiment…
Le fit appeler sur le gaillard d'avant…
Matelot ton joli visage…
Tes cheveux et ton joli corsage…
Me font toujours me souvenant…
D'une jeune beauté que j'ai tant aimée…
Me font toujours me souvenant…
D'une jeune beauté du port de Luvneel…

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Vous savez, le souci quand on monte tous les jours sur différents bateaux, sans vraiment connaître les gens qui composent l'équipage ben, c'est que des fois, on peut avoir des mauvaises surprises. Par exemple, je me rappel de cette fois où j'étais monté sur ce navire ou le capitaine se trouvais être un éleveur de serpent. Ou bien cette fois où j'étais monté sur un navire de pêche dont toute la cargaison avait tourné. Nous ne sommes jamais à l’abri d'une mauvaise surprise, c'est un peu une loterie, et ce qui fais le côté excitant de la chose d'une certaine manière.

Je me rappelle que cette fois était un peu avant mon départ pour North Blue, un voyage qui ne manqua pas de changer ma vie, mais c'est plutôt une autre histoire donc revenons a nous moutons. Cette fois-ci, j'eus le privilège de me faire embaucher sur un navire de croisière. Mon travail ? Et bien magicien pardi ! J'étais là pour faire des animations tous les midis et parfois même certain soir. Un contrat de deux semaines, chambre incluse. Une croisière qui avait tout d'une vacance paradisiaque.

Beaucoup de personnes travaillées sur ce navire, pour une cinquantaine de passagers, nous devions être une dizaine d'employer. Certains membres de l'équipage semblaient pour le moindre être des gens louche, mais je suppose qu'on a tous le droit à une seconde chance dans la vie n'est-ce pas? Et c'est donc de cette manière que la première semaine se passa merveilleusement bien. Un capitaine de blanc vêtu, son second était une bien charmante femme, très charmante, très chaleureuse..... Enfin, je m'égare ! Le capitaine de bord Jimson Dopler , et la seconde Felicia D'hawkins. Le navire semblait plus ou moins modeste, mais été bien équipé. Un restaurant de bord, une salle de détente, ainsi qu'une salle de jeux. Un pont parfaitement entretenu. Le capitaine se voulait intransigeant sur la propreté du navire.

Tout semblait parfaitement se passer, bien que de mon côté, j'étais plutôt discret en dehors des spectacles. Souvent occuper à m'amouracher de la seconde, ou encore a profité de ses courbes. Ce qu'il se passe sur le navire reste sur le navire ! Seule et unique règle! Chose qui me convenait parfaitement pour le coup.

Le personnel avait une tendance à souvent se réunir pour jouer au poker jusqu'à très tard le soir, ou encore a picolé joyeusement du rhum. Tout le monde trouvé son compte dans cette histoire, et c'était bien le plus important. Cela dit, comme je vous disais, nous ne sommes jamais à l’abri des mauvaises surprises et lorsque je vis un bateau issant le pavillon noir tout prêt du notre que je vis le carnage arrivé. C'était une soirée plutôt agréable à la base, lorsque je vis le navire arrivé, je sortis de ma chambre direction le pont. Je le regardais passer, espérant qu'il n’arrêterait pas. Et c'est ce que je crus pendant plusieurs longues minutes, avant d'entendre des coups de feu.

Je courus vers le bruit qui venait de la cale. À peine arrivé, je vis l'équipage armé jusqu'aux dents. Le capitaine au sol, sans vie dans une mare de sang. Il me fallut quelques secondes pour réaliser ce qu'il était en train de se passer. Le maître-coq pris enfin la parole :


" L'heure et enfin à la fête ! Ce navire ainsi que toutes les richesses de passagers sont à nous ! "

Caché derrière la porte, je gardais le silence. Je voyais celui qui semblait être le capitaine se tordre de rire, alors que les pirates sortais tous de la cale. Je ne pouvais pas le voir, mais le navire pirate était le sien, celui-ci s'était arrêté à quelques mètres attendant de récupérer le reste de l'équipage avec la cargaison. Ceci sortais, alors qu'un seul semblait plus long à sortir que les autres. Celui-ci était chargé de se débarrasser du corps de Jimson. Lorsqu'il fut seul dans la pièce, je lui lançais un poignard droit dans la nuque, avant de le récupérer sur son cadavre sans vie. Beaucoup de passagers, la situation semblait pour le moins compliquer.

Rapidement, la situation dégénéra encore plus. Des coups de feu, les passagers se mettait à crier. Une odeur de brûlé commençais à se faire sentir. De mon côté, je remontais discrètement jusqu'au pont. Je croisais pas moins de cinq cadavres de passager sur la route. Pour l'une des rares fois de ma vie, je ne savais pas vraiment comment gérer tout ça, mais j'allais devoir improvisé.

Je voyais de loin un autre navire s'approcher, la nous étions dans la galère, c'est le cas de le dire. Je vis de loin Felicia, alors que je m'approchais discrètement d'elle qui semblait sous le choc. Je lui serra la bouche afin qu'elle ne crie pas, puis l'embarquais cacher maintenant derrière des barils. Je prenais la parole :


" Calme-toi, ça va aller ! "

Je lui faisais un sourire, sans parler plus.... Je suppose que j'allais devoir passer à l'action. Je prenais plusieurs poignards dans mes mains. De son côté, le navire se dirigeait droit vers le troisième navire. Au moins, ceci n'était pas ensemble visiblement, c'était ça de gagner, pourtant s'en sortir sans dégât me semblait très compliquer.
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La confirmation d’un étendard noir avec un crâne blanc fit changer l’attitude de l’indomptable. Un air grave s’était installé sur le visage des hommes et la tension était palpable. Tous s’étaient précipités sur la rampe du premier niveau, histoire de se partager une vue alors que Sacha et Pit se partageaient la barre pour forcer le navire à prendre un angle dangereux. Bientôt, Rick pris les commandes et les canons s’armèrent de lourds boulets, au cas où. Tous étaient prêts, même les habituels moussaillons avaient désormais l’air de véritable guerrier des mers. Épée, pistolet, il y avait de tout, si bien que lui, semblait presque ridicule avec une simple hache de bucheron. Il n’était pas encore prêt pour manier l’arme de Shimura, elle reposait donc avec son coffre et le reste de ses affaires à fond de cale. On lui donna quand même une ceinture avec une pochette remplie de munition et un pistolet à silex. Rick le lui avait remis en personne et indiqué de ne s’en servir qu’en dernier recours, puis lui avait souhaité que Neptune veille sur lui.

Mayuri n’en croyait pas ses yeux. L’assurance et l’aisance avec laquelle ses gentils hommes avaient changé pour montrer un sérieux quasi extrême démontraient qu’ils avaient l’habitude de ce genre de situation. Ce n’était pas un secret, sur les quatre mers les pirates pillaient et saccageaient tout sur leur passage, mais l’indomptable se mettrait en travers de leur route. Il devait se ressaisir, il était l’un des leurs désormais.

Les ordres continuèrent à pleuvoir, tout le monde jouait son rôle. Sur les poutres, les hommes attendaient l’abordage, cordes en main, sabre dans l’autre, ils avaient l’air de véritable pirate eux-mêmes. Prêt à tout, ils savaient que cet affrontement ne serait pas sans risque.

Le brun au teint pâle s’était joint à un petit groupe, ici tout le monde attaquait avec une équipe de cinq hommes et chacune d’elle avait un chef, la sienne était dirigée par Bill, son binôme de couchette et le cuisinier de l’équipage. L’expérience militaire trahissait leurs allures de gitans, mais quand il s’agissait de pirate, lui-même remerciait le ciel d’avoir des hommes si bien organisés à ses côtés.

Bientôt le silence fut.
Encore et toujours, certain priait, d’autre tremblait, mais lui, à genoux sur le pont principal, savait que tout ne resterait pas ainsi trop longtemps.

Quand vint le moment, les planches joignirent le navire assailli et les coups de feu débutèrent à ricocher un peu partout. Un bout de la rampe explosa, mais heureusement personne ne fut touché. Il était temps d’attaquer. Seuls Pit et Sacha, avec une poignée d’homme restèrent en retrait. Le plan était simple. Infiltrer le navire assailli, récupérer le plus de civils possible et revenir à bord de l’indomptable. Seulement quand tous les hommes seraient à bord, l’encre de celui-ci serait relâchée pour s’accrocher au fond marin, avec espoir d’ainsi se décrocher des deux navires adverses qui eux-mêmes semblait plus proche que des siamois. Les richesses ne les intéressaient pas, seules les vies humaines faisaient une réelle différence.

Pour le moment, ce fut Brome, la vigie qui donna le feu vert, ainsi, tous se mirent en mode assaut, mayuri y compris.

Dans la cohue de leur bruit de pas, ils pénétrèrent sur le pont du navire de croisière et déjà, les pirates fondirent sur eux, surpris, mais avertis. Son équipe prit la direction de la cabine du capitaine, armée de sa fidèle hache, on lui ordonna de découper la porte et de l’enfoncer. Facile se dit-il.

Tremblant, Mayuri en vint à se remémorer tout son temps à couper des arbres, c’était pareil avec une porte. Un coup franc et celle-ci explosa en mille morceaux. Son équipe s’introduisit dans les entrailles du navire alors que d’autres échangeaient déjà des coups de lames sur le pont principal.


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La tension plus que présente, me voici a essayer de rassurer ma belle. Pourtant, alors que j'avais pris les poignards à la main, je savais qu'il été temps pour moi de combattre. Il été hors de question que je meurs ici, quoi qu'il arrive, tant que je n'avais pas réalisé mon objectif. Un jour, je te surpasserais. Voilà la promesse que j'avais faite au corbeau. Une promesse, un rêve, un but ont accompli envers et contre tous quel que soit le chemin que j'arpenterais avant d'y arriver. Les flammes crépité de plus en plus, mordant la chair de bois du navire. Des cris, alors que je regardais la belle en gardant à nouveau ce sourire qui me caractérisait si-bien :

" Reste caché, quoi qu'il arrive ne t'expose à aucun danger. Ce qui compte, c'est ta survie, tu m'as bien compris? "

Je gardais le sourire, commençais à me relever l'air grave. Bon.... Et bien quand il faut y aller, je suppose qu'on a plus le choix. Après tout, cela faisait un moment que je ne m'étais pas mis dans une situation désespéré n'est-ce pas ? Qu'est-ce que la vie sans un peu de frisson et d'impossible. De son côté, le navire pirate avait déjà commencer a tirer sur le rafiot qui rapprochait visiblement pour nous porter secours.

Je commençais à marcher, toujours poignard a la main sur le pont. Un des troufions, enfin en visuellement s'approcher de moi. Celui-ci prenait un léger rire narquois, deux pistolets à la main. D'un air amical, celui-ci commençait à parler :


" Ha ben te voilà Al', tu veu- "

CLACK

Poignard immédiatement entre les deux yeux. Je ne prendrais pas le temps de savoir s'il voulait être mon ami ou me tirer dessus. C'était un pirate, un assassin. Je ne prendrais aucun risque et ne ferais preuve d'aucune clémence. Je répugne à me salir les mains, mais nous étions en cas de danger extrême. Je n'avais même pas le temps de récupéré le poignard sur sa dépouille que trois autres pirates se rapprochaient. Trois matelots.... Scroop, Onus et Billy. Des gentils joueurs de cartes.... Enfin, si on oublie le côté pirate, assassin, plein d'autre trucs. Les voici chacun armé, prêt à découdre. Me voici a leurs faire un gentil signe de la main :


" Salut les boys! "


Je n'eus qu'une seconde pour me mettre a couvert derrière le corps de Flint, c'est vrai que j'avais oublié de le présenter! Avant de me faire canardé de balle. Le corps du malheureux mort se trouvait maintenant criblé de balles, alors que je prenais à nouveau la parole :


" Et bien ! Vous n'y aller pas de main morte, enfin je veux dire... C'était votre pote non ? "


À l'unisson, voici les trois brigands à me lâcher un puissant :

" FERME LA! "

Me voici à nouveau avec un grand sourire, avant de sauté tel un tornade de métal. Lançant plusieurs couteaux sur chacun d'entre eux. Alors que j'atérissais enfin sur mes pieds. Je n'avais pas eu le vraiment la présence d'esprit de m'en rendre compte, mais me voici maintenant taché du sang de ce cher flint. Bien triste.... Bon, déjà cinq en mois. En partant du principe d'une modeste équipe, il nous restait encore quoi ? Une bonne trentaine d'ennemi à vaincre, voir plus ? Il y allait avoir du boulot. J'entendais le bruit de bois exploser.... Oula, pas bon signe n'est-ce pas ? Je suppose qu'on allait devoir évacuer le navire le plus vite possible, après tout ce n'est pas tout ça, mais les flammes commencé lentement a gagner du terrain.
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