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Une livraison pas honorée [FT Jakku Kattar]

Le patrouilleur de la Marine filait au loin, disparaissant dans l'horizon.

Vassili, comme de nombreux autres soldats, avait été déposé-là, sur Endaur l'île-forêt. Arrivé par l'embarcadère Ouest, le Sergent avait été légèrement briefé avant de partir. Désormais en capacité de gérer jusqu'à une trentaine d'hommes, il devait faire le point avec les autorités locales. En effet, malgré les trois livraisons hebdomadaires planifiées pour les chantiers du Royaume de Bliss, cela faisait désormais une dizaine de jours qu'aucun rondin n'avait été livré. Or, la Marine avait besoin de maintenir son rythme de fabrication. Après tout, les révolutionnaires et les pirates, eux, ne prenaient pas de pause. Il était donc impératif de rétablir la situation de manière rapide et efficace. De ce que le blondinet en savait, des troupes de la Marine d'élite étaient déjà sur place. Il n'avait pas eu beaucoup plus d'informations, juste qu'un grand nom de ces forces vouées au combat était sur place.

Accompagné de sa trentaines de subordonnés ainsi que de deux autres escouades similaires, Vassili pris le sentier en terre, grossièrement marqué, menant au village Ouest d'Endaur. Une sorte de baraquement, un enchevêtrement de plaques de bois fixées entres-elles dans la hâte. A même la terre battue, ces habitations pittoresques abritaient de nombreux enfants, jouant avec ce qu'ils pouvaient. A leurs côtés, femmes et hommes se relayaient. Une hache jamais loin d'eux, ils semblaient prendre leur quart à tour de rôle tels des soldats. Le soleil brillait bien haut, la poussière volait aux rythmes des pas des bambins. Si typique.
Le Sergent, épée à la hanche, avança jusqu'à rencontrer une jeune femme, plutôt carré aux épaules bien plus larges que celles du Sous-Officier.

> Bonjour madame, je me présente, Sergent Joukov. Nous avons été missionné pour rencontrer le leader de l'île, un certain Chirp, sauriez-vous où nous pourrions le rencontrer ? Tenta Vassili, d'un ton neutre.
> Hum... Chirp, il est d'jà avec d'autres soldats ! Un homme à la veste rouge, vous voyez la grande bâtisse juste derrière, fit-il en se retournant et pointant l'édifice du doigt, ils y sont normal'ment !
> Merci beaucoup madame, fit le Sergent en s'abaissant légèrement en guise de remerciement.

Aussitôt, lui et ses hommes s'y dirigèrent. Ils traversèrent alors le village, rencontrant des villageois harassés par la rudesse de leur activité. Un détail ne manqua pas d'impressionner Vassili. Hommes et femmes, tous avaient un haut du corps surdévelopper. A n'en juger que par leur physique, le blondinet compris pourquoi il n'y avait pas la moindre Base de la Marine en ces lieux. Ils ne semblaient pas en avoir besoin.

Une fois arrivé face à la grande bâtisse qui devait surement faire office de "mairie", Vassili marqua un léger temps d'arrêt. Il vérifia que sa tenue soit impeccable, s'épousseta légèrement la cuisse gauche puis lança un regard à ses hommes. Les autres escouades étaient également là. Trois Sergents, chacun menant une trentaine d'hommes. Longiligne, il était le plus grand, mais aussi de loin le plus maigrelet de tous. Les trois homologues gravirent les trois marches qui les séparaient des portes et les ouvrirent. A l'intérieur, une immense pièce lumineuse se dévoila. Les meubles, faits de divers essences de bois étaient de grands goûts. Des armoires sombres, des étagères et cadres plus clairs. Nul doute qu'on était sur une île forestière. Au centre, une foule de soldat attendaient patiemment, au repos. Ils s'écartèrent machinalement lors que les trois Sergents arrivèrent. Impressionné, le blondinet découvris ce qu'était l'Elite. Des troupes surentraînée. Une discipline de fer. Il était bien loin de tels résultats avec ses hommes. Puis, au bout de cette allée humaine, deux hommes discutaient. Le premier, grand, très costaud, portait un pantalon et un t-shirt en toiles de jute. Le teint basané, tanné par les longues heures à couper du bois sur le soleil, des cheveux bruns et une mâchoire carrée. Un charisme certain, impossible de se tromper, c'était lui le leader des bûcherons. En face, un uniforme rouge parfaitement cintré. Une coupe de cheveu parfaitement exécutée. Une certaines prestance émanait de cet homme. Les trois Sergent reconnurent l'homme, un Colonel d'Elite. Il s'agissait de Jakku Kattar, un homme dont la réputation n'était plus à faire.

Lorsqu'ils arrivèrent à hauteur des deux hommes, les trois Sous-Officiers s'arrêtèrent, marquant le salue militaire que le membre de l'Etat Major leur permis de relâcher.

> Sergent Miroslav Klaus, fit le premier.
> Sergent Dimitri Maltesov, enchaîna le second.
> Sergent Vassili Joukov, termina le blondinet, espérant que le célèbre Colonel de l'Elite reconnaisse le nom de famille. Après tout, son père avait été Contre-Amiral avant de tomber sous la lame acérée de feu Vladimir Thoresky, l'Empereur d'Ivoire. Nous avons été envoyé par le QG afin de vous apporter un appui Colonel, nous et nos 90 hommes sommes à votre disposition.

Retenant son souffle, Vassili était honoré de rencontré un homme tel que Jakku Kattar. Désormais, il attendait les ordres de son supérieur. Espérant pouvoir se démarquer de ses compères lors de cette mission.
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-Joukov ? Un nom intéressant, avez vous un lien avec l'amiral Alexeï Joukov Sergent ?
-Mon père Colonel.

Le fils d'Alexei Joukov ? Voila qui est inattendu. Et a un grade de sergent plutôt que de lieutenant sortant d'une école d'officier, voila qui l'est encore plus. J'étudie quelques secondes le profil figé par le garde a vous du jeune homme... Jeune pour un sergent mais déjà en retard pour un officier. Une volonté paternelle de commencer à l'ancienne par le bas de l'échelle et le contact avec les vrais soldats ? Ou une faiblesse de caractère interdisant l’accès à un poste d'officier ? Difficile à dire, le soldat en face de moi à l'air décidé, et sa posture comme le soin apporté à son uniforme sont impeccable...

Mais alors, pourquoi sergent ?

-Bien, vous assurerez le commandement et la coordination des escouades de Bliss, j'aime les chaines hiérarchiques claires.
-A vos ordres Colonel !

Je note les regards haineux vite étouffés des deux autres sergents. Bien. Un bon commandant doit être craint autant que respecté, et la crainte et le respect ne s’acquière qu'a la dure. Il n'y rien de tel qu'une saine émulation et une impitoyable compétition pour distinguer les meilleurs des plus faibles...

-Vous êtes ici pour le bois, commencez donc par ceci, nous venons de réunir une liste de noms de locaux que nous devons interroger. La voici. Envoyez vos hommes les ramener ici, fermement, mais sans violence excessive. Puisque monsieur Chrip ici présent assure que tout s'est passé comme d'habitude il s'agit de savoir à quel moment nos cargaisons ont quitté leur circuit habituel, et les gens de la liste sont les responsables des différentes étapes du circuit de notre bois. Je les veux tous ici au plus vite. De préférence sans qu'ils puissent se parler entre eux. Donnez vos ordres et revenez me voir.

Je laisse Joukov récupérer la liste, et d'un signe de tête je lui indique que la discussion est terminée pour le moment. Il a des ordres clairs, et savoir comment il va les exécuter ne m’intéresse pas outre mesure du moment qu'il respecte les consignes et qu'il accomplit la tache avec succès.

Et pendant que le sergent se débrouille, je reviens sur mon second problème.

-Reprenons monsieur le maire. Nous en étions aux difficultés qui semblent avoir frappé votre exploitation.
-Fichtre oui ! Les putains de vers à bois z'ont tout bouffé !

Les vers à bois oui... Des sois disantes bestioles grignoteuses de bois en masse, et qui serait la justification à ces grandes parcelles de forêts brulées et manquantes qui grévent le cœur d'Endaur, des parcelles parties en fumées composées précisément des essences rares destinées aux chantiers de Bliss...

Coïncidence ? Peut être...

En tout cas je l’espère pour eux.


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Le blondinet longiligne ne bougeait pas d'un cil. Tenant son salue bien haut, il tenait à faire bonne figure devant celle d'un poids lourd tel que le Colonel de l'Elite qui lui faisait face. Il esquissa une moue, discrète, en coin lorsque l'on évoqua le nom de son paternel. Un modèle, un homme d'honneur et qui avait donné sa vie pour la Marine. Finalement, Vassili souhaitait vivement reprendre le flambeau de son père. Voguer, ou diriger une Base. Commander des milliers d'hommes jusqu'à la consécration. Les convictions du Sergent étaient fortes, un jour il serait Amiral et nul n'entraverait sa route. Il était parfaitement conscient que cela serait long, que le chemin était d'ores et déjà semé d'embûches mais, à défaut d'être une grosse frappe, il avait une détermination sans failles. Soudain, l'esprit du jeune homme sembla s'arrêter de fonctionner. Les yeux dans le vide, le sang pulsant tels un tambour au niveau de ses tempes. Abasourdi, il cru à une illusion. Enfin il avait l'opportunité qu'il désirait tant. Après ses piètres performances précédentes à cause d'un physique d'incapable, il allait pouvoir se tester au commandement de presque cent hommes, une autre paire de manche qu'une trentaines de matelots. Honoré, fier et infiniment déterminé il acquiesça avec plaisir en direction de Jakku Kattar. Forcément, les regards des deux autres Sergents se font insistants. Eux aussi espéraient avoir la meilleure place, pourtant il se la firent rafler par un arriviste. Ils enrageaient intérieurement. D'autant plus que les connections se firent rapidement. Juste avant, le Colonel avait mentionné le père de Vassili. Autant dire que la réputation de favorisé allait rapidement se diffuser dans les rangs. Une situation délicate, un défi à relever pour le blondinet qui allait devoir prouver sa valeur et sa légitimité auprès de la hiérarchie, de ses pairs ainsi que de ses subordonnés.

Une liste récupérée, des tas de noms retranscrit et une centaine d'hommes sous ses ordres. Un problème d'approvisionnement et des bûcherons taillés dans la roche. Vassili remercia sobrement le Colonel d'élite et sorti du bâtiment. Il avait reçu ses ordres, à lui de dispenser les siens. Face aux trois unités, il inspectait la liste. Scrutant chaque nom afin de ne passer à côté d'aucune information.

> Sergent Klaus, Sergent Maltesov, approchez s'il-vous-plaît ! Dit Vassili pour débuter. Il attendit que ses homologues avancent d'un pas pour reprendre. Il y a une vingtaine de nom sur cette liste, l'objectif est de recueillir les témoignages de tous ! Nous allons nous scinder en vingt groupe de cinq, exécution! Tonna-t-il tel un véritable Officier.

Ses hommes, surpris par cette autorité qu'ils ne lui connaissaient pas, marquèrent un temps d'arrêt qui ne manqua pas d'énerver Vassili.

> Qu'est-ce que j'ai dis ! Renchérit-il vivement.
> Oh on s'calme Vassili, l'autre s'est trompé en te choisissant c'est pas pour autant qu'on va t'obéir au doigt et à l'œil, lança Miroslav Klaus dont l'agacement ne passait pas inaperçu.
> Puis c'est bon, l'fils à papa qui passe devant les autres c'est bon, hein ! Rajouta Dimitri Maltesov, moqueur.
> Très bien, alors on va faire simple, commença Vassili doucement. Vous allez m'écouter et vous taire, fit-il en avançant jusqu'à Dimitri pour un face à face. Les deux hommes faisaient un peu près la même taille, mais le blondinet était bien moins impressionnant, pourtant il se donner la peine de changer les choses. Vous allez prendre quatre hommes, vous retourner et aller questionner les habitants du village, un point c'est tout !
> Non mais Vassili, tu crois que tu vas m'impressionner, ça te montes à la tête ou quoi, regarde moi ces p'tits bras là, tu veux intimider qui ? S'amusait-il en espérant entraîner avec lui les autres matelots de l'escouade. Puis, il senti la main du fils de feu Alexeï Joukov se poser sur son épaule. Elle était légère, frêle mais en même temps elle pesait lourd.
> Maltesov, qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans ma phrase, fit-il en jetant son regard bleu glace dans le fond des yeux de Dimitri. Il se faisait de plus en plus menaçant si bien que plus un seul rire n'émanait des soldats. Même Miroslav s'était tut. Dans l'équipe il y a un interrogateur, un scribe qui prendra la déposition et les trois autres se tiendront près à intervenir en cas de problème, est-ce clair ? Demanda-t-il en appuyant les trois dernières syllabes, mâchoire serrée.
> Oui, Vass...
> Sergent Joukov, compris ?
> ...Sergent Joukov..

Lorsque Vassili enleva sa main de Dimitri, se dernier tourna les talons et constitua son escouade pour débuter les interrogatoires. Droit et fier, le jeune Sergent tenait toujours son regard noir. Il avait su impressionner son homologue cette fois, mais pouvait-il réitérer cet exploit ? Il avait su se montrer persuasif, maintenant fallait-il qu'il parvienne à maintenir l'ordre dans ses rangs pendant toute la durée de cette mission.

Tous se dispersèrent après avoir entendu le nom de la personne qu'ils devaient interroger. Ainsi, espérait-il, cette tâche serait expédiée au plus vite. Lui, en retrait et accompagné de deux soldats, supervisait les interrogatoire en retrait. Faisant en sorte d'avoir, dans son champs de visions, un maximum de monde, il analysait. Après son tour de force auprès des soldats, il devait maintenant montrer que sa stratégie était payante. Pour s'imposer il avait usé de la force, mentale cette fois-ci, mais devait désormais obtenir des résultats pour s'assurer l'obéissance de tous.

Une trentaine de minutes passa lorsqu'à gauche d'une maison à deux étages, branlante et à la toiture ajourée, un homme qui se dissimulait jusqu'à présent, pris la fuite en direction de la forêt pour ne pas se faire prendre. Aussitôt, Vassili qui veillait au grain, hurla à ses hommes de le poursuivre. Le malheureux ne fit que quelques dizaines de mètres avant de finalement se faire rattraper par les soldats alertés. Plaqué contre le sol, on lui lia les mains dans le dos par le biais de menottes en bois.
Quelques instants plus tard, Vassili rentrait à nouveau dans le bâtiment central du village, accompagné de sa prise qu'il poussait, une main sur l'épaule. Il fendit, encore une fois, la foule des soldats de l'élite jusqu'à se dresser face à Jakku Kattar. Là, il impulsa une petite bousculade pour faire avancer le prisonnier puis lui flanqua un coup de pieds dans la pliure du genou. Le fuyard, un jeune garçon d'une vingtaine d'année semblait être un ange, pourtant son comportement avait trahi le contraire. Désormais genoux au sol, il redressa sa tête vers le Colonel, la peur dans les yeux. S'il avait fuit plutôt que menti, peut-être était-ce parce qu'il se savait pas capable de résister à la pression.

> Cet homme a fuit avant que l'on ai pu l'interroger, j'ai ordonné qu'on le capture Colonel, souhaitez-vous le faire questionner par vos hommes ? J'ai entendu dire que l'Elite avait des méthodes très efficace. Demanda respectueusement Vassili, triomphant intérieurement.
> Non ok... c'est bon je... je vais parler ! Implora l'homme en se prosternant vers l'homme à la veste rouge que la myriade de médailles faisait briller.
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-Des méthodes très efficaces ? A n'en pas douter oui. Mettez cet homme aux arrêts et au silence.  

Toujours prompt à sauter sur un ordre facile, les soldats les plus proches se jettent sur le jeune homme, et en quelques instants de violence brutale, celui ci se retrouve solidement attachée et menottée, et encadré par une paire de soldats vigilants. Une arrestation qui provoque une grimace vite maitrisée chez un maire que je soupçonne déjà d’être moins brut de décoffrage qu'il veut bien le laisser paraitre sous son accent de bouseux... Vassili aurait'il déjà mis la main sur un pion que les locaux voulaient protéger ? Voila une question qui va pouvoir être vite tranchée.

-Monsieur le maire, je vais devoir réquisitionner votre mairie pour procéder aux interrogatoires...
-La mairie ? Ben... On pas trop besoin de ça par chez nous. Y'a juste ma maison.
-Et bien nous ferons avec. Pourriez vous loger votre famille ailleurs quelques temps ?  
-Euh... Pour sur m'sieur. J'va dire à la famille de bouger.
-Parfait. Notez que j'aurais aussi besoin de vous pour identifier les gens qui me seront présentés, ne vous éloignez pas.

Un avertissement qui fait immédiatement réagir des officiers maintenant habitués à interpréter mes ordres, et pendant que le maire va s'occuper de nous laisser place nette, deux hommes lui emboitent le pas pour s'assurer qu'il ne lui prenne pas l'envie d'aller se promener ailleurs.

Et quelques minutes plus tard, nous pouvons nous lancer dans les interrogatoires des gens ramenés par les équipes de Bliss. Des gens dont il devient vite évident que les témoignages concordent parfaitement, bien trop parfaitement. Pour les différents bucherons de la chaine d'abattage de la scierie Ramba que nous interrogeons, de la même façon que pour le maire, tout est de la faute des vers à bois. Les arbres ont étés soigneusement choisis et repérés par les équipes de repérage, abattus à temps pour êtres livrés à la marine, et hélas, pendant leur acheminement vers la cote et la scierie ou ils auraient du êtres découpés et traités, le convoi a été infecté par des vers a bois sans que personne le remarque, et à l'arrivée à la scierie le mal était fait. Les bois étaient pourris et irrécupérables et il n'était plus possible de livrer dans les temps la commande de la marine. Quand a relancer une campagne d'abattage, ç'aurait été possible si la lutte contre l'infestation de vers à bois n'avaient pas obligés les locaux à bruler de grandes parcelles de forêts pour se débarrasser des bestioles.

Une histoire crédible. Ce sont les meilleures.

Une histoire crédible au-quelle semblent sincèrement croire tous les gens que nous avons interrogés, mais dans laquelle le fuyard ne cadre pas.

-Passons à votre homme sergent Vassili.

Et quelques minutes plus tard. Notre suspect numéro un est enchainé devant nous, et visiblement toujours aussi désireux de parler.

-Alors. Dites nous donc pourquoi vous tentiez d'échapper à votre interrogatoire ?
-Je... J'avais peur ! C'est de ma faute si les vers à bois ont mangés toute la cargaison, c'est moi qui devait surveiller les troncs pendant le trajet... Alors quand j'ai vu les soldats arriver, j'ai cru que j'allais être puni, peut être pire, alors j'ai essayé de m'enfuir !

Une version qui colle parfaitement aux restes des allégations évidemment...

-Sergent Vassili, c'est le moment de travailler sur l'efficacité de nos méthodes d’interrogatoires. Et s'il y a une chose que les interrogateurs de la marine ont notés depuis longtemps, c'est qu'il est souvent vain de se livrer à une simple torture. Certes, personne ne résiste bien longtemps à la douleur, mais on obtient le plus souvent nombre d'informations parfaitement fausses, et rarement faciles à vérifier. Non. Pour obtenir de vrais informations, il faut un sujet en pleine forme. Et donc, s'attaquer à d'autres. Vous allez donc sortir de cette maison et vous saisir des dix premiers civils que vous croiserez, sans distinctions d'aucune sorte.

Et quand vous les aurez réunis, nous recommencerons a interroger notre suspect, et s'il nous ment encore, ce sont les civils que vous aurez ramené qui paieront pour ses mensonges...

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Vassili observait les interrogatoires, accompagnant alors la 102ème d'Elite, en retrait. Il voyait ces hommes, de fiers guerriers qui obéissaient avec une discipline de fer leur supérieur. Jakku Kattar était un homme dont l'autorité était reconnue, son efficacité l'était tout autant. Il incarnait cette vision dure et sévère de la justice. De la trempe de nombreux grands noms passés tels que feu l'Amiral en Chef Akainu qui marqua la fonction par son indéfectible sévérité. Vassili, observait tout ce qu'il se déroulait avec une grande assiduité. Tel un élève observant son maître à penser, il ingurgitait les informations à la pelle. Il s'attardait beaucoup sur la prestance du membre de l'Etat-Major. La tenue impeccable, le maintien stoïque. Il avait tant à apprendre, tellement d'inspiration à prendre de cet homme.
Dans cette maison qui appartenait au leader des bûcherons les versions s'enchainèrent. Toutes identiques, calculées à la virgule prêt. Des mots qui raisonnaient encore et encore, tel un écho interminable. Là où le blondinet cru la vérité trouvée, le Colonel ne fut pas satisfait. Il appela enfin l'homme que le fils de d'Alexeï avait fait capturé. Il s'avança, et présenta son homme. Comme attendu, il ne dérogea pas à la règle, servant une énième fois la même version des faits. Seulement cet fois l'homme fort de cette Division d'Elite décida qu'il en était assez de ces paroles inutiles. Ne souhaitant plus perdre de temps, il dispensa ses ordres, d'une clarté sans nom. Sur fond d'enseignement, il avait un ton sec mais presque pédagogue. Le Sergent sorti alors du bâtiment, ne cherchant qu'à remplir la tâche qui venait de lui être transmise. Une fois dans la rue, il alpagua les dix premiers civils qu'il vit. D'un ton ferme il ne leur laissa aucun choix, aucune issue. Puis, il rentra à nouveau de la maison transformé en salle d'interrogatoire et présenta ses dix cobayes. Il y avait trois hommes et sept femmes. La méthode du gradé ne répugnait en aucun cas Vassili qui voyait là un simple moyen d'obtenir la vérité. D'ailleurs, aucun soldat ne semblait éprouver la moindre once de gêne.

> Réitérez-vous vos affirmations concernant la disparition du bois ? Fit Jakku d'un ton plus autoritaire encore que jusqu'à présent.
> Je vous l'ai dis, ce sont les vers qui...
> Voyez, lâcha simplement le Colonel avant que l'un de ses hommes ne pointe le bout de son pistolet sur la tempe de l'une des femmes qui avait été emmené par Vassili.
> Non... je... je vous le dis... implorait l'homme avant que le soldat qui abaissa le chien de son arme. La balle engagée, il n'avait plus qu'à presser la détente. D'accord... je... je vais parler ! Fit-il alors que le doigt du matelot d'élite allait enclancher le mécanisme. C'est.. Y'a des gens qui vivent dans la forêt... ils sont p'tit, tout petit. Ils m'ont payés... ils ont pris le bois pour le refiler à des ennemis du gouvernement... je sais pas qui s'est mais j'avais pas le choix... s'il vous plaît ne tirez pas, disait-il en pleurant, le visage déformé par la culpabilité.
> Eh bien voyez Sergent Joukov, c'est ainsi que l'on obtient des aveux sincères ! Conclu Jakku d'un air satisfait. Mettez les fers à cet homme, vous serez jugé pour complicité aux ennemis du Gouvernement Mondial, termina-t-il cinglant.

Les autres tentèrent de s'y opposer, protestant contre une prétendue injustice. Cependant, les soldats ne se firent pas prier pour étouffer le mouvement qui commençait à prendre. Discipline et efficacité semblaient être les mots d'ordre de cette troupe d'élite.

> Puis-je vous accompagner dans les bois, Colonel Kattar ? Demanda respectueusement Vassili.
> Evidemment, prenez vos trente hommes, nous partons dans trois minutes, pas une de plus !

Ainsi, des hommes de l'élite ainsi que les matelots de Vassili partirent en direction du bois, en présence même du Colonel de la 102ème. Un honneur que de marcher à ses côtés. Le blondinet impressionné ne laissait rien paraître. Restant anormalement stoïque tant il voulait bien faire. Les soldats de l'élite avaient récupérer quelques informations sur la localisation de ces fameux hommes de la forêt, les woks. Ainsi, l'un deux joua les éclaireurs, marchant à plusieurs centaines de mètres en amont. Il décidait de la route à suivre, suivant les indications récupérées auprès des civiles. Soudain il disparu, comme aspiré par les entrailles de l'île. Son hurlement en dit long, un trou peu profond mais sûrement bardé deux piques. Le sang plein la bouche et la gorge, il n'arrivait plus à parler. Les soldats prirent leurs distances, s'arrêtant afin de ne pas déclencher d'autres pièges. Le Colonel Kattar dispensa ses ordres sans même parler, de simples gestes suffirent. Les hommes de l'élite se déployèrent, formant une formation visant à garantir la sécurité du reste des troupes.

Vassili était aux aguets, il tournait la tête frénétiquement, essayant d'apercevoir la source du danger quelque part. La forêt était plutôt dense, réduisant alors leur champs de vision. Une véritable plaie. Soudain il entendit des bruissements dans les buissons qui se trouvaient derrière le leader de la 102ème.

> En formation, formez un mur derrière l'Elite ! Ordonna-t-il aussitôt à ses hommes qui s'empressèrent d'exécuter la directive.

L'Elite tournée vers l'avant scrutait la forêt tandis que l'arrière était protégé par la Régulière. Le calme s'imposa. Un silence pesant. Soudain, des flèches foncèrent sur les soldats des deux unités, des javelots également. Quelques morts, des blessés, l'attaque avait été sonnée.
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