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Prisons Break! (FB 1627)

Previouly in One piece Requiem

Lorsque j’ai repris conscience, j’ai senti l’odeur du bois et puis de l’humidité aussi. Mes vêtements étaient mouillés. Quand j’ai ouvert les yeux, il faisait assez sombre et surtout lorsque j’ai voulu bouger la douleur dans mon bras gauche m’a fait perdre connaissance… Une fois de plus.

Lorsque j’ai repris connaissance la deuxième fois, j’ai fait beaucoup plus attention. J’ai d’abord gardé les yeux fermés, car j’avais l’impression d’avoir la tête qui tourne, d’être au bord de la nausée. Au bout d’une minute ou deux mon corps c’est habitué et j’ai reconnu les mouvements d’un bateau. Ce n’était pas ma tête qui tournait, mais le navire dans lequel je me trouvais qui tanguait. J’avais malgré tout mal à la tête. Passant en revue les zones douloureuses de mon corps, il m’est vite apparu que j’irais plus vite en répertoriant où je n’avais pas mal. Les douleurs allaient des gerçures aux fractures en passant par une entorse et peut-être une luxation. Boh, je n’étais pas si mal que cela couché sur le dos. Je n’étais plus si pressé de bouger tout compte fait.

Bon, il valait mieux ne pas trop bouger, mais peut-être qu’il y avait quelqu’un pour me dire où j’étais. Puis surtout pour me sécher, les vêtements humides que je portais me donnaient froid et m’irritaient. Bouger la tête, faisait tanguer plus fort le navire. Du coups, tentant de baisser les yeux sur mon corps sans bouger la tête. J’ai essayé de lever ma main droite celle qui ne me faisait pas trop mal. Il y avait quelque chose d’étrange, j’avais l’impression que mon poignet pesait une tonne. Le cliquetis d’une chaine me rappela, que j’avais une menotte en granite marin autour du poignet droit. Voilà qui expliquait le poids que je sentais. Au moment au ma main droite entrait dans mon champ de vision, j’ai senti la chaine se tendre et puis la douleur irradier dans mon bras gauche. J’ai sombré une nouvelle fois dans l’inconscience.

Lorsque je me suis réveillé pour la ixième fois, mes vêtements avait séché. En faites, j’étais en caleçon plutôt. Ma tête se portait mieux et j’ai pu aviser qu’il y avait autour de moi des barreaux. Au part avant j’avais seulement pu contempler le plafond en bois dans la pénombre. J’étais donc dans une cage, dans un bateau de la marine surement. Un regard circulaire autour de moi m’apprit que je n’étais pas dans la seule cellule.  Elles avaient l’air vide et se trouvaient des deux côtés. Seul un navire de la taille d’une frégate avait la place pour plus d’une cellule à son bord. Et seul la marine possédait régulièrement ce genre d’installation. Quoi que non, cela ne me plaisait pas trop et me rappelait de mauvais souvenir, mais les marchands d’esclave possédaient ce genre de navire. Ou troisième possibilité des chasseurs de primes. En réfléchissant un peu plus longuement j’en vins à la conclusion plutôt rassurante que peut importait leur identité exacte, mes geôliers n’étaient pas des plus efficace, fort. Sinon, je ne serais pas le seul à cet étage. Surtout sachant où ils m’avaient capturé. Des gens compétents auraient fait une razzia.

Mais au fait pourquoi est-ce que je suis en calbute maintenant ? Il ne fait pas beaucoup plus chaud sec et sans vêtement que habillé, mais mouillé. Un gros frisson me fit bouger involontairement et je ne pus retenir un cri de douleur. Peu de temps après j’entendis des bruits de pas.

« Alors, ça y est ! Elle a repris connaissance, la femmelette ?
Bon, ce n’est pas que je tiens à toi, mais je n’ai pas envie de te voir crever ici. Tiens une couverture, un bol d’eau et un puis un peu de gruau. »


Comme je ne bougeais pas, il vint coller sa tête au barreau, l’air plutôt renfrogné.

« Tu n’as pas intérêt à crever ici ! Compris ? Je ne sais pas qui tu es, mais j’ai du flair. Je suis persuadé que tu feras oublier la déconfiture qu’on a subi là-bas. »
« Tu es muet ou quoi ? Réponds quand on te parle. »


J’ai essayé de lui répondre, mais ma langue était sèche, ma gorge douloureuse. Tout ce que je réussis à faire fut de croasser quelque chose qui se voulait être un non. Sur ce, mon interlocuteur me quitta. Bien que la conversation fût courte, elle m’apprit quelques informations. J’étais sur un navire de la marine, uniforme impeccable. Il doit avoir morfler sur Kanokuni, car il boite encore et à un œil au beurre noire. Il n’a pas l’air méchant. Il ne sait pas qui je suis. Il ne veut pas que je meure. Bonne nouvelle. Mauvaise nouvelle, il avait tout déposé au bord de la cellule. Il allait falloir que je bouge si je voulais boire, manger et me réchauffer. Bordel, c’est un trou de cul tout compte fait.

Quelles sont mes options ? Ramper sur le ventre ? Hors de question avec mon bras et les menottes. Me redresser sur les fesses et me trainer ? Une autre option ?

Non, pas qui me vienne comme cela. Allez, on tente. Je contracte les abdos. Je bande les muscles de mes bras pour ne pas qu’il bouge et s’est parti. Au prix d’un bel effort, je me retrouve assis et au moment au je me détends ma tête commence à tourner. Tout tangue. Ho non, pas encore…


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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Sam 21 Aoû 2021 - 13:27, édité 1 fois
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La bonne nouvelle c’est que je me suis laissé tomber en direction des écuelles. La mauvaise, c’est que j’ai mal à la tête et que je me sens nauséeux avec tout ça. Bordel, c’est possible d’être aussi mal en point. Je roule sur mon côté droit celui qui ne me fait pas trop mal. Puis je me tortille pour mettre ma tête au-dessus du récipient d’eau. Je lape comme un chien, mais avec beaucoup moins d’efficacité. Malgré cela, le peu d’eau que j’ingère me fait du bien. Je fais une pause, puis je recommence. Malheureusement, je renverse la dernière moitié de l’eau et le bois aspire l’eau qui disparait bien vite entre les planches. L’eau a redonné vie à ma gorge et à ma langue. Je me sens capable de manger un peu. Du coup, je passe à la nourriture. Là, je me retrouve sur le ventre, le nez dans la nourriture. J’en mets partout, mais elle, elle ne disparait pas et je continue de manger. Je ne mange que la moitié avant de sentir la fatigue et la douleur m’envahir. Quitte à perdre connaissance encore, je saisis la couverture et la jette sur moi avec ma main droite.

Quand je reviens à moi, je me sens mieux. J’ai presque chaud. Ce qui veux dire que j’ai réussi à mettre la couverture sur moi. Je suis toujours las. Je décide de me rendormir. Peut-être que dormir me régénéras mieux que les évanouissements.

Je me réveil en me disant que je ne savais pas que ça pouvait être fatiguant de dormir. Mon organisme devait travailler plein régime. Du coup, je dors tout le trajet, les seuls moments où je suis conscient je mange ou bois ce que l’on m’a apporté. Je n’ai aucune idée du temps que j’ai passé à bord de ce navire. On me traine jusqu’à une cellule dans ce qui semble être une base de la marine. On me traine littéralement, car je ne suis pas en état de marcher. Je n’ai pas trop longtemps à attendre avant de savoir où j’ai atterri. Durant ce périple, j’apprendrai qu’il y a différent type de gardien de prison. Je rencontrai ce jour-là, le premier type celui qui fier de sa prison. C’est celui que je préfère, je peux déjà vous le dire.

« Bienvenue dans la prison du QG de West Blue raclure. Ici, ce n’est pas la petite prison de campagne. Ça ne sert à rien de rêver à ton évasion. De toute façon tu n’as pas l’air en état de faire grand-chose. »
« C’est une erreur. Je ne sais pas ce que je fais ici. »
« Ca va difficilement être une erreur, tu viens directement de Kanokuni où les révolutionnaires ont foutu le boxon. Du coup, tu es soit un marine, soit un révolutionnaire. »
« Je pourrais aussi être un civil. »
« Oui, ben les civils de Kanokuni, ils ne sont pas pour le gouvernement. Ils veulent être libre, ce sont des révolutionnaires de notre point de vue. »
« A bon ? Vous allez faire quoi de moi ? Je suis blessé, vous allez me soigner ? »
« Te soigner ? Et puis quoi encore. On va te garder en vie, mais suffisamment affaibli pour que tu ne nous pose pas de problèmes. »
« Gloups ! »
« Allez profite bien de ta nouvelle suite. »

Il m’avait enfermé dans une petite cellule qui devait faire deux mètres sur deux. Une couchette courait le long d’un mur et dessus les vêtements à rayure des bagnards. C’est seulement en regardant les vêtements que je me rendis compte que je n’avais plus d’entrave. Ils m’avaient jugé suffisamment pitoyable pour être retenu par la grille qui donnait sur le couloir. Je dus admettre qu’ils n’avaient pas tort. Le simple fait de mettre mes vêtements et j’étais claqué. Je repris donc mon activité principale dormir.

Je repris un peu vigueur, dormir sans avoir les poignets liés me permettait de trouver des positions confortables pour mon bras cassé. Je restai une semaine comme cela. Je n’étais pas maltraité, j’avais à boire et à manger régulièrement. J’avais repris un peu de vigueur quand ils vinrent avec une pile de
Primes.

« A nous deux George. On va enfin découvrir qui tu es vraiment. On a mis du temps, mais on a fini par retrouver tous les primé avec des cheveux bleus. Alors les gars qu’est-ce que vous en dites ? »

Une demi-heure plus tard, ils convinrent que j’étais Yukikurai primé à cinquante millions de Berry. Leur tête changea du tout ou tout. L’un deux couru chercher des menottes pour mes bras et mes jambes. Je me suis donc retrouvé de nouveau pieds et poing lié. Ils essayèrent en vint de me retirer mon gantelet. De peur que j’y cache une arme sans doute. Je suis persuadé que j’ai senti un os bougé avant de perdre connaissance.


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Peu de temps après déterminer que j’étais bel et bien le révolutionnaire nommé Bakasaru Yukikurai, des gens vinrent me chercher pour me transférer ailleurs. Je dis peu de temps, mais il faut avouer qu’en détention on perd la notion du temps. Comme je vous raconte ça rétrospectivement, je dirais que ça ma semblé moins long que d’autres moments.

Enfin soit, j’ai toute suite eu une appréhension pour la suite. Ceux qui sont venu me chercher était habillé en civil, mais les marines leur obéissaient avec empressement. C’était étrange, je croyais que la marine aimait afficher ostensiblement son appartenance et son rang. Mais eux, ils semblaient vouloir se fondre dans le décor. Pire je n’avais aucune idée de qui il pouvait bien s’agir. Ils agissaient pour le compte du gouvernement mondial sans doute. J’eu tout le loisir de me demander qui ils étaient, où ils m’amenaient, ce qu’on allait faire de moi ensuite durant le trajet entre les deux prisons. En effet, personne ne m’adressa la parole, pas de moquerie, pas d’insulte rien. Mais outre ça j’étais toujours bien traité. J’avais à manger, à boire et je ne souffrais pas du froid. Cependant, maintenant, je sais que la torture avait déjà commencé.

La suite se déroule dans ce que j’ai appelé simplement Prison 2. Ça nous amène au deuxième type de geôlier, celui qui est froid comme une porte de prison. Qui te considère comme un tas de viande en sursis. Qui te regarde à peine et qui exécute les ordres avec zèle sans sourcilier. Crois-moi, si tu en croises un, tu risque fortement de te faire torturer.

Où en étais-je déjà ? Oui, Prison 2. Ils m’ont mis un sac sur la tête pour sortir du navire qui m’avait déplacé. Je ne vis pas la lumière du jour ce jour-là, ni aucun autres. Je ne sus pas où j’étais arrivé ni ce jour-là, ni un autre. Tout ce que je savais ce que j’avais enfiler quelque couloire qui raisonne, que j’avais descendu, ce qu’il me semblait être deux étages. Puis, j’étais arrivé chez moi. Pendant environ cinq jours, j’ai toujours été aussi bien traité, en silence cependant. Le silence ça rend fou. J’ai commencé à me parler pour briser l’ennui et la solitude. Même si mon corps était en forme, mon esprit s’affaiblissait, lui. J’avais le temps de réfléchir, de douter. De tout, de rien, de la révolution, de mes principes. Cependant, je gardais la foi en notre cause malgré tout.

Je pense que quand, ils m’ont senti à point, j’ai été emmené dans une autre salle. Elle était grande, blanche avec la lumière qui brillait trop fort, une grande table dans un coin. Il y avait des armoires fermées sur un mur. Puis il y avait des gens. Ils étaient trois à m’attendre. On m’assit sur une chaise où l’on pouvait sans soucis attaché bras, jambes et nuque. Quand l’un d’eux, me parla un sentiment de joie me submergea.

« Bonjour Yukikurai. Comment allez-vous ? »
« Heu… Bonjour. Je ne vais pas trop mal merci et vous ? »
« Je vais bien également, je vous remercie. Nous aimerions vous posez des questions. »
« Pourquoi pas, moi j’ai envie de parler de toute façon. »
« Parfait, c’est vraiment parfait. Vous êtes originaire de Inu town, correcte. »

J’étais tellement content d’avoir de la compagnie, quelqu’un à qui parler que j’ai commencé à expliquer un peu ma jeunesse. Le fait que je venais d’une ile sans nom où j’étais un peu un paria. Que j’avais quitté cette ile pour rejoindre Inu Town en effet. Plus les questions devenaient précises plus je reprenais conscience d’où j’étais. Je crois que le fait de parler m’a aidé aussi. Cela comblait un besoin, qui apparemment était connu de ceux qui m’interrogeaient. N’étant pas un bavard de base, ce besoin commença à être satisfait relativement vite. Bon faut bien dire, que j’avais déjà fait un monologue de dix minutes sur mon enfance. Quand il me demanda si je connaissais Warren Vandersky, je me rappelai que j’étais toujours en prison et que ce n’était surement pas par bonté d’âme qu’il me demandait cela. Warren était le Valet qui m’avait fait rentrer dans la révolution, mon premier mentor. Je le connaissais donc bien. Je savais l’importance d’homme comme lui. Je me souvins que j’étais révolutionnaire.

« Je n’ai jamais entendu parler de cette personne. Par contre, j’aimerais savoir on nous somme si possible ? »
« Ha, non, ce n’est malheureusement pas possible. C’est le tenancier d’une des tavernes sur Inu Town. »
« Possible, mais assez parlez de moi. Quel est votre nom ? J’aime votre conversation, et je ne sais même pas à qui je parle ? »

A partir de là, l’homme à perdu petit à petit son affabilité. Il eut du mal à maintenir le semblant de conversation entre nous. Plus il s’énervait, plus je m’amusais et rajoutais une couche. Ces deux collègues se mirent à rire et cela marqua la fin de la conversation. Frustré mon interlocuteur, un homme de belle stature habillé en costume alla s’assoir en boudant. L’autre homme, petit et râblé, habillé de vêtements plus pratique que classe s’avança et referma toutes les entraves avec dextérité. La femme, elle, blonde avec un chignon qui portait une jupe et des talons enfila un tablier blanc de médecin. Bougonnant dans son coin costard me dit :
« Tu aurais mieux fait de parler avec moi. »
Avec le recul, je suis d’accord avec lui, mais sur le coup, je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de rire. Ça fait du bien de rire, même s’il y a peut-être un peu de démence dedans.


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Bon costard avait raison, c’était bel et bien lui le gentil. Chignon et Boucher étaient nettement, mais alors là nettement moins sympa. Ils étaient tout aussi consciencieux, mais bien moins chaleureux. Moins bavard également. Je ne me souviens pas qu’ils m’aient posé de question au début. Le trapu a directement agrippé mon gantelet pour essayer de me l’arracher. Ce qui n’a pas marcher bien entendu. J’ai crié, il a tiré, ma protection n’a pas bougée.

L’élégante dame au chignon est arrivé en se marrant avec divers outils en mains. J’avouerais que je n’ai pas trop regarder ce qu’ils ont fait. Du coup, je ne sais pas trop comment ils ont fait. Mais au final, ils m’ont arraché la peau avec. Ils m’ont écorché l’avant-bras, comme ça sans poser de question.

A un moment, je me suis rendu compte qu’ils avaient fait une pause, car j’ai arrêté d’hurler. Je ne me souvenais pas avoir commencé. Mais se faire écorcher vif, s’est indescriptible. C’est tellement douloureux que tu hurles, mais si c’est réalisé par un professionnel, tu ne perds pas connaissance. Ce serait trop facile. Ici, j’étais chez des professionnels, du coup le bonheur de ne plus rien ressentir ne m’était pas permis.

L’interrogatoire commença alors. A travers la douleur, les larmes et la morve, j’eus l’impression qu’ils me demandaient en boucle qu’est-ce que tu sais des plans de la révolution. Et moi je répondais en boucle que je n’en savais rien. Ce n’étais pas faux. Je ne m’étais jamais vraiment intéressé au grand plan de la révolution. Je donnais un coup de main quand il fallait, mais je restais loin des grandes manœuvres. Du coup, je ne mentais pas vraiment en disant cela. J’aurais pu leur parler la précieuse base que j’implantais à Clock Work Island. Mais, c’était le travail de tant d’effort, mon bébé à moi. Jamais je ne me trahirais. Comme j’y croyais dur comme fer que je ne savais rien d’important, je réussi à ne rien leur donner.

Je pense qu’ils posaient des questions assez précises pour guider mes pensées dans les limbes de la douleur. De temps à autre, ils en remettaient une couche pour que je les supplie d’arrêter. Et pour supplier, je suppliais. Ce fut interminable, mais la première séance finit quand Chignon perdit patience et me mit une grosse claque sur la peau à vive juste sur ma fracture. Là, mon cerveau déconnecta et mis fin à cette première entrevue.


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Je repris connaissance dans ma cellule. La douleur était apaisée par un baume, mais mon bras gauche était douloureux à chaque mouvement. Rappel insidieux à la torture subie. Je ne sais pas combien de temps j’ai passé inconscient, ni combien de temps s’écoula avant que l’on vienne me chercher une deuxième fois. Je retrouvai chignon et costard prêt pour une nouvelle partie, moi je ne l’étais pas vraiment. D’ailleurs, je m’évanoui beaucoup plus vite cette fois-ci. Y avait-il été plus fort ou bien n’étais-je pas suffisamment remis pour endurer la torture ? Nul ne le saura jamais.

Quand on vint me chercher pour la troisième fois, il m’avait nourri et laissé le temps de dormir plus. Cette mansuétude fit que je résistai beaucoup mieux à la douleur. Non pas que j’aie moins mal, juste que je ne suis pas évanoui rapidement. Je mesurer la durée de mes entrevues à l’état de ma gorge. Plus ça durait, plus j’hurlais et plus j’avais mal aux cordes vocales quand je me réveillais. Les questions étaient précises et mon obstination à ne pas répondre faibli. Je commençai à répondre, mais je ne sais plus quoi. J’espère des inepties, mais je ne me souviens plus. Je voulais tellement qu’il arrête de me faire mal. De vouloir faire du mal à mes camarades révolutionnaires. Je finis quand même à perdre connaissance après je crois une note d’humour.

Quand j’émergeai dans ma cellule, après avoir repris un peu de poile de la bête. Je fus submergé de honte. A quel point je voulais vivre. J’avais commencé à parler dans le seul espoir de continuer à vivre et de ne plus avoir mal. Il avait commencé à me briser, je n’étais pas sûr de ne pas vendre clock work island s’il continuait comme ça. Je me dégoutais. Que pouvais-je faire ? Les supplier de me tuer, j’y avais pensé mais les mots n’avaient jamais voulu franchir ma bouche. Mon âme voulait trop vivre. Je pleurai en silence et m’endormis honteux.

Je fis des rêves ou plutôt des cauchemars. J’entendais des voix, celle des mes amis, Bouly, Viktor, Dock. La mienne également. Toutes me reprochaient ma lâcheté, ma trahison, ma faiblesse. C’était horrible, mais soudain j’entendis la voix de Niklas Aldo. Elle me disait donne leur ce qu’ils veulent, mais donne-leur du faux qui soit aussi proche de la vérité que possible. Je me réveillais en sursaut incrédule. Je réfléchis longtemps à ce rêve. Il me sembla que j’avais eu réellement cette conversation dans le passé. C’était une idée pas trop mauvaise. Cependant, il fallait que je prépare mon mensonge à l’avance, car dans la douleur je n’y arriverai pas. Je passai la journée à cela et quand je fus prêt personne ne vint.

Quand j’entendis des bruits de pas dans le couloir, mon cœur se souleva et je me recroquevillai dans mon coin. Ce n’était qu’un soldat m’apportant de la nourriture et de l’eau. Ils me nourrirent trois fois avant la séance suivante. J’endurai autant que je pus, mais j’étais sur le point de me briser complètement. Je me lançai donc à l’eau espérant abréger la torture. Criant, pleurant, hoquetant, je pris la parole.

« Stop ! Arrêtez, arrêtez. Je vais Hic.. parler. Laissez..moi… snif… tranquille… Je vous en… snif… conjure. »
« On t’écoute mon petit. »
« Heu… Ok… sniff. Si je parle vous me laisserez tranquille ? Hic hic. »
« Ca dépendera de ce que tu nous diras. »
« Bon, je n’ai pas tous les… reniflement… détails, mais avant d’être appelé sur Kanokuni. Coaf Coaf ! On m’avait contacté pour une mission sur Grand Line. Snif.. Kof !»
« Oui, continue tu nous intéresse. »
« A la gueule du requin, qu’il voulait…Kof… que je me rende. Pour prêter main forte là-bas. C’est tout ce que je sais. »
« Dommage pour toi ! »
Il approcha une pince de mon bras. Et j’hurlai.
« Ok, ok, snif. Ils veulent reprendre l’ile. Un petit groupe…kof… doit s’infiltrer en se faisant passer pour des marchands. Ils doivent reprendre le contrôle de la fabrique de sous-marin en premier. Où au moins voler les plans de vos modèles. Kof kof…sniff. Voilà, je ne sais rien de plus. Je… je vous le jure. »

Une lueur sadique s’alluma dans son regard. Il me fit mal avec passion dans le seul but de me faire mal. Juste parce qu’il pouvait le faire. Sans me poser de question. Je me laissai aller à la douleur pour ne pas devenir fou et perdre connaissance le plus vite possible.


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Après cela, je n’eu plus droit à la torture. Cependant, chaque fois que j’entendais quelqu’un arriver, je me préparais au pire. Je tremblais et chouinais sur ma paillasse. Enfin, ce n’était plus de la torture physique, mais de la torture psychique. Déjà qu’avec la lampe constamment allumée et aucune fenêtre, je ne pouvais distinguer le jour de la nuit et même juste le temps qui passe. Ils se mirent à faire varier les intervalles entre les repas. Alors que je pensais que c’était la nuit, ils m’apportèrent les trois repas. Et ce pendant deux jours. Puis, je n’eus plus droit à de la nourriture pendant une longue période. Je pense que ça faisait plus de 24h. Ensuite, ils me nourrirent six fois de suite.

A un certain point, j’eu l’impression que deux journées passaient en 24h. Puis j’avais droit à une nuit de jeune de 48h. Bref, il faisait n’importe quoi avec mes repères sensoriels. Déjà, qu’ils m’avaient pratiquement brisé physiquement. Mon esprit n’en pouvait plus à présent, car en plus de la peur qu’ils faisaient connaitre, de la perte de repères, ils ne me parlèrent plus pendant ce qui me sembla une éternité. Je me mis à attendre des voix régulièrement et à leur répondre. Quand ce n’était pas la peur qui posait ses griffes sur moi, c’était la solitude. Je peux vous dire que les deux sont tout aussi destructrice l’une que l’autre.

Un jour, je n’en pus plus. Je me jetai au pied de celui qui venait m’apporter de la nourriture. Là je le suppliai de me tuer. La voix rauque, le regard fou, j’étais brisé. Je répétai en boucle la même chose et la hurlai quand il sortit.

« Tuez-moi ! Tuez-moi, je n’en peux plus. S’il vous plait ? Pitié !?! »

Un jour, après cela, je fus transféré vers une autre prison. Je ne sus jamais pourquoi ils me transférèrent. Est-ce que mes fausses informations, leur avait permis de trouver des taupes par hasard ? Ou bien est-ce qu’ils avaient considéré que j’étais suffisamment brisé et qu’ils ne tireraient plus rien de moi ? Au final, cela importe peu.

J’arrivai comme dans un rêve dans une énième prison. Les souvenirs de mon arrivée sont flous, teintés de folie. La seule chose qui me semble clair et vrai dans tous ces souvenirs confus, c’est une bribe de conversation nimbée de sollicitude.
« Tu as vu l’état de ce prisonnier ? »
« Oui, il parait que c’est le Cypher Pole qui l’a brisé pour obtenir des informations. »
« Raaaah. Ils ont beau être dans notre camps, je n’aime pas trop les CP que j’ai déjà pu croiser. »
« Parfois, je me demande pourquoi les brisé comme ça et les laisser vivre ? »
Pour moi, cette prison fut tout confort, comparée à la précédente. Il y avait une petite fenêtre par laquelle la lumière du jour pouvait rentrer. Les rondes, la nourriture, tout était à heure fixe. Puis, le comble du luxe, j’avais des voisins. Je les entendais. Je voyais ceux en face de moi. Nous pouvions parler.

Il me fallut du temps pour me reconstruire, mais comme on me laissa tranquille petit à petit je repris pied. D’abord, mon corps se resynchronisa avec le cycle de la journée. Je dormis mieux, mangeai mieux. Mon corps se remettais de la torture plus vite que mon esprit. Cependant, après un mois sans passage à tabacs, la peur panique fit place à une paranoïa un peu plus gérable.  Et enfin, quand j’eu le courage de parler aux autres détenus plus tard encore. J’eus l’impression de retrouver mon humanité. Communiquer un petit peu d’abord. Puis rire à la fin.

J’allai mieux, mais la prison reste la prison. Le temps semble long. Les jours et les nuits se ressemble. J’avais un peu remonté la pente, mais impossible de se débarrasser de la petite voix de la paranoïa. La peur excessive pour tout.

Je crois que l’on m’oublia dans ma geôle. Pas qu’ils arrêtèrent de me nourrir, non. Juste qu’ils ne s’occupaient plus particulièrement de moi. Ils ne m’interrogeaient pas. J’étais tranquille, comme un pirate. Jusqu’au jour où ils diffusèrent le discours d’une des étoiles, déclarant que le gouvernement mondial allait purger le monde de la lie de la société. Après cela, je pris mon dernier convois pénitencier. Celui qui devait nous conduire au gibet.


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