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Alerte à Cocoyashi



Il alluma sa cigarette sur la pièce d'artillerie fumante que venait de faire détonner son servant de canonnerie. Prit une bouffée, puis une deuxième, manière de se donner contenance et courage. Il en fallait, du culot, pour servir sous les ordres du plus fumant de tout les Colonel de la marine. De son avis, il fallait surtout ne pas avoir le choix. Ou bien ne plus avoir toute sa tête. La victoire ou la défaite, tout ça lui importait peu. Il espérait. Il espérait que le canon ne l'enverrait pas directement droit dans le mur, ou bien qu'il n'exploserait pas dès le départ, comme un vieux retour de flamme impromptu. C'était tout ses paramètres là qui le tenaillaient au corps. Alors vaincre ou vivre ? Quid est le plus important ? Tout ça n'avait plus aucun poids, face à celui du devoir.  

Il devait monter dans ce canon, et se propulser directement sur l'ennemis, dans ses lignes les plus reculées, comme tout sergent d'élite. Il n'hésita pas une seconde quand on lui désigna le poste qui lui revenait, il monta dans le canons, comme il l'avait fait des dizaines, voir des centaines de fois, à l'entraînement comme sur le terrain.

Il lâcha sa cigarette au moment ou le décompte fut crié sur lui, par un servant d'artillerie un peu trop jouasse, pour lui donner envie d'être son ami. Il n'aimait personne dans le régiment, c'était chose connue. Cela faisait partis du personnage. Un sergent opiniâtre et téméraire, pas déméritant, et surtout redoutable. Il remonta son fusil sur son épaule, tandis que la mèche se consumait lentement, bien trop lentement à son goût. Le mad Dog se retourna pile au moment où le canon fit feu pour cirer : BON, C'est pour aujourd'hui ou c'est pour dem ... FEU !!! aaaaaaiiiin ... qu'il fit en l'air, les jambes par dessus la tête. C'était pas bon comme position, tout juste aurait-il le temps de se remettre droit et de tirer sur son dispositif d'atterrissage. Tant pis pour l'analyse de la situation.

Elle devait être terrible, pour qu'on envoi ainsi l'unité du chien fou sur le terrain.  

***


Une nouvelle cigarette se consumait dans sa bouche. Il lisait le journal de la vieille, conscient que ce soit aussi utile que désinfecté un galeux avec du mercurochrome. Nué se trouvait dans sa cabine personnel, avantage du sergent, et surtout du médecin à bord. L'eau stagnait dans cette partie de l'île, un petite crique dissimulée aux regards indiscrets, et le plancher était suffisamment stable pour qu'il se perche sur deux pieds seulement, de la petit chaise qui occupait son poste de travail.

Un petit cabinet qui n'avait rien à envier à un grand. Un salle d'opération qu'il entretenait avec soin, toujours stérile ou presque au moment des opérations.

On vient le chercher pour la réunion des officiers, et des sous-off. Le briefing, c'est vraiment la mort de toute spontanéité, pensa-t-il. Mais c'était grâce à elles qu'il en apprenait beaucoup sur la situation en place.  Et aussi sur ce qu'on attendait de lui et de son unité. Médecin et sergent, il avait sous responsabilité un détachement d'hommes triés sur le volet, qui avait tous été choisit pour leur tempérament brûlant. Sauf Nué. Connu pour avoir la tête froide dans toute situation, Zep, était aussi reconnu comme un combattant de premier ordre, que l'on avait envie de suivre dans les batailles les plus sanglantes.

Son courage, il l'avait prouvé à Kanokuni. Et dans diverses opérations du colonel CAPSLOCK.


- SI VOUS SAVIEZ A QUEL POINT JE LES DETESTE ... MAUDITS PIRATES ! Qu'on entendait de l'autre côté de la porte, le commodore était déjà sur le pont, tandis qu'il arrivait en claquette chaussette, l'air détendu et tranquille, comme à son habitude. Il ne fallait néanmoins pour point s'y tromper, il était surtout l'un des plus concernés par cette histoire. Pas qu'elle le touche directement, mais que son professionnalisme n'était plus à prouver.

Ce fut durant la réunion des officiers, qu'il en apprit plus sur la mission, qui les amenaient à  Cocoyashi.    
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Selon mon Commodore, l'on a droit à un nouvel ennemi, un de la trempe qui convient aux vrais hommes de notre genre. Ses ses propres dires. Il a même déjà identifié l'ennemis, à la bonne heure. On ne doit plus que faire quelques repérages, et envoyé toutes nos forces sur l'adversaire, pour détruire toute velléité de sa part. Le plan est simple, efficace. Chercher, et détruire.  Profitez d'un élan d'effet de surprise, se propulser à la gorge de l'ennemis, et lui faire passer l'envie de recommencer.  J'aime quand sa sonne rondement mené avant même de l'avoir fait. J'aime bien ça, mais ça ne présage rien de bon. Achab est un nom auréolé de succès, pour l'instant. Le commodore est bien en passe de monter d'un cran dans la hiérarchie, et il est prêt à tout pour arriver à ses objectifs.

Un vrais bulldog, qui vous attrape et ne vous lâche pas. Il a jeté son dévolu sur moi voilà un an, et je n'ai jamais eu à le regretter. J'ai champ libre pour agir à ma guise, tant que mes objectifs sont accomplis, je resterais fidèle à cette vieille branche.

J'apprends que notre cible, s'appelle "Spicy" Mano, un terrible pirate. Pas le temps de regarder mes notes, qu'on me dit que sa prime s'élève au moins à 10 millions. Eh bah, sacré morceau de choix, pour les gars et moi. Je sais pas si on va pas s'étouffer à essayer de s'y attaquer. Ce qui est sûre c'est qu'il faut un sacré appétit pour vouloir le débusquer. La faim justifie les moyens. Et puis de toute manière, j'ai les crocs aussi longs que ceux du commodore.

Le Mano c'est que la partie immergé de l'iceberg, il y'a surtout son capitaine que j'ai dans la ligne de mire.

Surtout, j'lorgne sur l'équipement expérimental volé par le monsieur Frye, qui lui a valut le nom de "Bullet", et qu'on doit également récupérer pour l'armée. Une arme à six coups, précise et qui ne s'enraye jamais ? L'Armée révolutionnaire en aurait bien besoin également. J'oublie pas mon objectif premier dans l'excitation du moment ; Même s'il y'a du sang dans l'eau, j'suis plus un sacré bigorneau, plutôt qu'un requin des bas fonds. J'sais gardé la tête froide, je suis du petit poisson. Pas la peine de rêver, on a jamais entendu parler de moi ... Et ça m'va bien.

Dans la froideur de l'anonymat, je prime. Ma main de fer dans un gants de titane, prête à s'abattre sur tout les ennemis du Juste. Je suis la main froid et obscure, qui fait tout le travail de fond dans l'armée révolutionnaire. J'suis la toile de freeman, et à la manière d'une araignée, il sait m'activer pour attirer les nuisibles.

Ca toque à ma porte, il est l'heure d'organiser les recherches du vil gredin. Ma voix passe la porte néanmoins, avec un accent détaché, et demande ce qu'il se passe. Comme si je n'étais pas au courant, avec la réunion et toute l'agitation environnante.


- Monsieur, c'est l'heure de l'exploration sous couverture. Que fait une petite voix, presque gêné de venir me demander de faire mon job. C'est sans doute Tim. Tim Out est une recrue prometteuse, qui a la justice chevillée au corps. Son seul problème, c'est qu'il n'est pas bien fort. 'Fin, de toute façon, qui peut se targuer d'être réellement balaise au combat, dans la régulière ? Le grand Fenyang ? Et passe encore. Un ramassis de faiblard et de démago. On s'astique le matricule en ramassant les miettes laissés par l'élite, nous.

Pour autant, c'est ce que j'pense après quelques années dans la machine bien rodée de la Marine Mondiale.  


***

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La couverture ? Si l'on vous dit un slibard rouge, des lunettes de soleil noires et une bouée assortie à votre tenue ? Oui, Nué était bien un sauveteur des mers, un vaillant patrouilleur de l'océan, j'ai nommé les maîtres nageurs de vos plages. Ainsi ils pourraient déjà fait le tour des plages de l'île sans être repérés -tout du moins l'espéraient-ils, et surtout, incognitos, pourraient toujours repérer des navires suspects amarés de manière suspecte sur les côtes, grâce à leur jumelles de fonction.

Ils avaiend dût soudoyer très fort une équipe de gars chevronnés, pour se fondre dans leur masse, et ne pas être repérable de quiconque. Car ils ne devaient pas alérter le chalands, la pauvre ères, le touriste venu reposé ses guiboles d'une année merdique, sous le signe de la pauvreté générale.

A son humble avis, le régime en place y est pour quelque chose ; Si vous ne possédez que le minimum à perdre, pour ne jamais vous engager dans des actions d'envergures sans le regretter après ; Si vous avez juste un peu trop marre de votre boulot, mais juste ce qu'il faut pour en faire quelque chose auquel vous vous y attachez ; Ce n'est pas pour rien.

Bref, le patriarcat et la société sont deux sujets sur lesquels Nué est intarissable. Plutôt que d'épiloguer, revenons à Buckanon James, et ses recommandations d'usage.

James Buckanon:

- Surtout, ne jamais quitter la bouée ! Qu'il fit en montrant la sienne, faisant de grands signes comme si l'on était débile en face de lui. Il faut dire qu'à part moi, on a pas choisit la fine fleure de la marine pour faire ce repérage. Entre les deux zigottos qui ont plus de muscles que de cervelles, le froussard, les fortes têtes impossible à mater qui nous quitteront à la première embrouille venue, l'équipe part pas gagnante. La bouée c'est votre amiral en chef préféré, et il vous sauvera de la noyade de nombreuses fois ! De plus, n'oubliez pas, nous sommes là pour servir la communauté ! Qu'il fit une nouvelle fois, avec sa tête d'ahuris. Il leva un pouce en l'air, imité par toutes ses recrues, et certaines des miennes, prises au jeu de l'infiltration.

Il faut dire qu'il n'y a pas que la marine rassemblés devant lui, Nué à faillit oublié la troupe de secouristes et de maîtres nageurs, une bande d'ignare total qui ont jamais eu de plan de carrière, bodybuildé mais pas du tout profilés pour le combat, qui l'entourait. Il eut un bâillement. Ayant peu et mal dormis la vieille, le jeune sergent d'élite somnolait sur place.

Et il fallait qu'il assure un poste de surveillance ? A tout les coups dans une heure, il roupillera comme un seigneur, tapant sa meilleure sieste. Il faut dire que les opérations, si elle ne comprenait pas un décilitre d'hémoglobine, ne l'intéressait pas. Il avait cette réputation d'être toujours au coeur des batailles, combattant, découpant des chaires et brisant des os... Pas vraiment celle de rester sur son cul à rien faire ! Alors que Achab se le tienne pour dit, Nué ne serait pas le bon éclaireur, ni le bon écolier qui restera en place, et fera ses devoirs. Non.

Il était plutôt le gamin rêveur et rebelle, qui squatte le fond de la classe pour impressionner les jolies filles, et pouvoir potasser sa dynamique céleste. Ou comment bouge un nuage.

On est repartis en équipe de trois, il tomba sur les pires ou presque. Pomela, une jeune blonde écervelée qui ne faisait pas du tout son âge, et qui avait plus de sein que de jugeotte. Et Steeve, raide dingue de sa Pomela, et qui la suivait toujours partout, quoi qu'il arrive. Même quand elle allait au toilette, Steeve était là. Un vrai bourreau des coeurs, pensa Nué. Par soucis pratique, on avait disposé un agent de la marine pour deux recrues de James.

- Tu crois qu'il y'a des insectes marins Steeve ?
- T'en fais pas, s'ils t'attaquent, je te sauverai ma Pomela ! Qu'il dit, et ce fut ce genre de discours sans queue, tête, ni intérêt, qui continua à se débiter entre ses deux là. Nué était à deux doigts d'exploser ; De vriller de la carafe ; D'envoyer les deux imbécils heureux ad vitam éternam quand soudain ...

- AAAAAAAH ! AU SECOURS ! UN MONSTRE ...
Cria quelqu'un. Nué jugea rapidement la situation d'un coup d'oeil ; Une vieille dame essayait de s'enfuir, toujours dans l'eau. Un enfant se noyait à moitié en essayant de fuir une énorme masse tentaculaire. Des dizaines de touristes commençaient à se ruer vers les sorties... C'était la catastrophe. Bien que cela ne faisait pas partie de sa mission d'origine, et par pure altruisme, il envisagea de s'opposer à ce massacre de la population. Héro un jour, héro toujours.

L'enfant fuyait, quand une tentacule se détacha du reste de la masse frétillante, pour se ruer sur lui. Elle allait atteindre son objectif quand un Nué dépoilé, une bouée rouge déployée derrière lui, un slibard seulement pour attirail, fit barrage de son couteau modèle Toji pour découper le membres fautif et retors. Un coup de SHUING suffit à mettre en déroute l'horrible bête, plus attirée par curiosité qu'appétit ou pulsion destructrice. Pas bête, la bestiole avait comprit qu'elle n'était pas désirée dans les parages.  

Toujours était-il que toute la plage l'applaudissait et lui faisait honneur. Tant pis pour la discrétion, se dit-il en remettant ses lunettes de soleil.  
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https://youtu.be/Q9yn1DpZkHQ?t=287

Derrière une grande fenêtre, plus une ouverture qu'une vitre, les rideaux se tirèrent d'un coup sec.
- Je crois que les renfort sont arrivés, ils vont finir par nous repérer. Fit une voix depuis le fond de la pièce, dans l'obscurité. Une autre voix lui répondit en ses termes, sur un ton posé, tranquille. Et qu'est-ce que tu veux que ça change, de toute façon ? Sont trop faibles pour m'avoir, le boulot est en sûreté. Fit-elle avec une arrogance non dissimulé. De la fumée s'échappait de sa bouche tandis qu'il riait, et qu'il se leva pour aller remplir d'autres obligations.

La dessous, c'était un vrai gruyère. Des pirates de secondes mains se pressaient pour creuser des galeries, et retrouver le trésor enfouit de Jaizon Frye. Le capitaine de la FREAKS FAMILY, restait un sacré cachotiers. Avoir caché autant de blé sur une île aussi fréquentée, il fallait en avoir dans le calcif. Ou bien en tenir une sacrée couche, au choix.

- Comment avance l'opération ?!
Demanda-t-il à un homme qui portait un casque de chantier, et de lourdes bottes assorties à ses gants de travail. A ses pieds, trônait une pioche.

- Pas  si mal, je crois que l'on a trouvé une partie des premiers coffres, l'opération d'escavation va pouvoir commencer. Fit le gars en reniflant, et retournant à son poste, laissant Mano seul avec ses questions sur l'avenir. Lui seul savait ce qu'ils allaient faire de cet argent, les gars pensaient tous que c'était une simple réserve que l'on utilisait car période de vache maigre oblige. Mais lui, savait la vérité.

Tout ça faisait partie d'un plan plus grand que la gloire, et plus dangereux qu'une arme de destruction massive. Il avait qu'à bien se tenir, Moloch. Ils arriveraient un jour à leur fin. C'était un plan vieux de plus de trois ans qui se mettait en place doucement, et qui fonctionnait jusqu'à présent. Il n'avait juste pas prévu de se faire repérer par le Colonel du coin, et surtout, la venu de renforts l'inquiétait plus qu'il ne voulait bien le dire.

Ils allaient devoir se tailler une sorte entre chiens et loups, tant pis. Leurs espions dissimulés dans les différents port de Cocoyashi leur permettant d'anticiper la venue de n'importe quelle équipe. Quand à leurs bateaux, il y'en avait un qui mouillait derrière une île déserte à quelques enclavures, et l'autre attendait bien sagement dans l'eau verte du port principal. Ils payaient la taxe de mouillage, et n'avaient rien à craindre de ce côté là.

*Pourquoi j'ai cette désagréable sensation que quelque chose cloche, pourtant*. Fit le second de Bullet, grattant son crâne avec sa pipe au foyer éteint.
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Le mieux est l'ennemi du bien. Quoi qu'il arrive dans ce bas monde, la marine finira par vous niquer, un jour ou l'autre. Surtout quand vous laissez des traces grossières de votre passage sur une île où son hégémonie n'est point remise en doute. Je ne sais pas si Jaizon essaye d'attirer les gros poissons en mettant du  sang dans l'eau, ce qui ferait de cette mission un suicide organisé, ou bien s'il a crut pouvoir berner son monde en usant d'hommes de confiances, mais néanmoins recherchés. Peut être a-t-il parié sur une baisse de surveillance de la marine, sur un facteur chance qui n'est jamais arrivé. En tout les cas, on a trouvé où se planquait les hommes de Bullet.

Chose aisée que de faire parler un homme relié à son serment par sa simple cupidité. Quelques coups sur la trombine, placés sous ma surveillance pour ne jamais l'abîmer de trop. Quelques paroles bien sentencieuse, quelques menaces à peine voilées. Et le tour est joué, l'on sait tout ce que ton sous fifre à dans le ventre, et accessoirement on sait comment te coincer.


- Il n'y aura probablement pas besoin des troupes d'élites pour cette opération, malheureusement pour toi Nué ... Fit le commodore en passant sa main dans la barbe naissante sur son menton. Je sais que tu avais à coeur d'arrêter ses salauds. Et d'en découvrir plus sur leur intention ... Le commodore ne se faisait pas beaucoup d'illusion lui non plus, il savait que mon passage dans son unité était temporaire, et que CAPSLOCK penserait à moi tout bientôt pour une nouvelle mission. D'ailleurs, très étrange que celle que j'avais décliné quelques mois auparavant, pour une chasse à l'homme, fut reliée à celle d'aujourd'hui ... Les coïncidences, très peu pour Nué.

C'était comme ça qu'on restait en vie dans le milieu révolutionnaire, surtout dans le monde des infiltrés. Valait mieux être trop parano que pas assez.

Ainsi tout les liens se faisait dans mon esprit ; CAPSLOCK, la chasse à l'homme, cet échange dans l'unité d'Achab... Et si tout avait été prévu, calculé, par mon supérieur ? Si tout cela n'était qu'une autre toile sur laquelle je dansais, attendant d'être le repas d'un prédateur quelconque ? Qu'à ne cela ne tienne, j'irais jusqu'au bout, et ne m'arrêterait qu'une fois mon dernier souffle rendu. Qu'importe les épreuves, qu'importe la situation ... Je serais le vainqueur.


- Effectivement, mais j'observerai de loin dans ce cas, en soutient au cas où ...Fis-je avec mon arrogance la fleur au fusil. Manière de sous entendre que je me passerai de sa permission pour intervenir si jamais la situation vient à dégénéré.
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Tout se passait comme sur des roulettes. Les marines d'Achab semblaient maîtriser la situation. Encerclant l'ancien palais d'Arlong, où étaient retranchés les terribles pirates responsables de pareille agitation. Ils avaient agit pendant la nuit mourant lentement dans une aube qui ne pourrait être que sanglante, et victorieuse. Auréolé par les étoiles du matin, le palais semblait endormit quand on entendit dans le den den mushi de liaison d'une des équipes d'intervention ...

- Ils sont là, j'en ai trouvé, on attends vos ordres ! Fit un voix saccadé par l'appareil, et bouffie d'émotion  par la peur. L'adrénaline de Nué ne fit qu'un tour dans ses veines, et pareil à un poison glacé, chassa toute fatigue de son corps. Même s'il n'avait pas vraiment dormit pour préparer l'opération, et les troupes d'élite à une probable apparition - son instinct lui criant qu'on aurait besoin de ses hommes tôt ou tard, et les machines qui leur permettraient d'intervenir au plus vite. Les machines étaient des pièces d'artillerie plutôt classiques, mais modifiées apparemment afin de contenir un homme et son paquetage. Les hommes eux, sont fous. Classique, mais efficace.

- Donnez l'assaut à mon signal ... Fit la voix du commodore dans l'appareil, semblant palpable tellement la situation le tendait. Il devait être entrain de passer une main ganté dans ses cheveux poivre et sel, dans sa barbe naissante à force d'insomnie et d'un manque d'entretiens aussi. Même si peu inquiet pour ses hommes et leur avenir, il restait la marine chevillée au corps, tout comme la réussite lui faisait du bien, ainsi va la vie des hommes de lois.

- AAARGH... On nous attaque, je répète, on attaque ... MPRRRFFFFH... Fit une voix à  travers l'escargophone de contrôle. Nué se rongeait les sangs, faisant les cent pas tandis que ses camarades se faisaient massacré méthodiquement. Une fumée jaunâtre commençait à s'élever au loin, du côté ouest du palais. Ca sentait le roussis pour les forces de la marine. Serrant le poing jusqu'à le faire saigner, il attendait ... Il attendait ... Il attendait, écoutant d'autres rapports de situations.

- On y va ... Fit un Nué déterminé et le regard maussade qu'on lui connaissant avant chaque mission délicate. Il s'engagea dans le couloirs, suivis de près par son équipe, cinq gars bien entraîné de chez CAPSLOCK, d'autres élites triés sur le volet, qui faisait tous des voltiges dans les airs avec lui. Avant chaque intervention, c'était la même rengaine ... Allait-il atterrir dans une  mêlée inextricable ? La canon allait-il exploser l'emportant dans la tombe .. ? Des questions qu'on pouvait décemment se poser avant de plonger dans la gueule d'enfer de ses engins de morts.

Nué avait écarté tout les doutes de son esprit à force de rigueur et d'exercice. Il savait pertinemment pourquoi il prenait tout les risques, et n'oubliait jamais sa mission première. Même s'il jouait au bon soldat, c'était pour mieux tromper l'ennemis, et il savait pertinemment que les amis d'hier, pouvait être les adversaires du lendemain. A chaque seconde qui passait on pouvait le découvrir, même s'il avait saigné pour le gouvernement, on n'hésiterait pas à le pendre haut et cours si l'on connaissait son inclinaison première.

- Ryuchi, Aduchi, vous passez les premiers, tous en position !
Fit-il de sa voix roide et froide, presque détaché de la situation. CAPSLOCK n'avait prêté que deux canons spéciaux à son homologue, afin d'en faire un convertis. Cela suffirait à envoyer les six hommes au plus près du combat en un rien de temps.

Son escargophone à la ceinture toujours en position ON, il écoutait les combats se déroulait encore lorsqu'on l'appela pour embarquer dans l'une des pièces d'artillerie. Apparemment, il y'avait du grabuge au premier étage, et au sous sol aussi.

- Essaye de viser le toit mon ami ...
Fit-il au servant qui l'avait suivit depuis North Blue. Il mit son casque et se ses lunettes de protection, et souffla un bout coup, sortant une cigarette de son étuis.

Le reste, appartiendrait à la chance, et à l'histoire.
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Je vole. Rien à faire, on est peinard à cette altitude. Le problème c'est pas la chute, c'est l'atterrissage, à ce qu'il paraît. J'vous dis qu'on a pas idées de faire des trucs pareils. Si tôt dans les airs, je m'élève à toute vitesse vers mon objectif, le toit de la baraque à quelques centaines de mètres de ma position. Le vent siffle à mes oreilles. Ma vue est troublée par les nuages bas et filandreux qui m'aspirent. Je file comme une fusée, les bras le long du corps, ayant conscience que toutes mes extrémités était les plus fragiles de mes attributs.

Moi, ça me semble être des heures, mais pour vous il s'est passé trente secondes, que je redescends de mon vol en cloche vers l'objectif : Le toit du palais d'Arlong. Je tire sur le dispositif d'assistance à l'atterrissage qui se trouve dans mon dos. Un triangle de tissus s'étends dans mon dos, et j'imite les feuilles mortes en redescendant, comme si je lévite plus que je ne tombe.

Je me pose et effectue une roulade pour absorber le choc de l'atterrissage. Autours de moi, le cahos est déjà beaucoup plus clair qu'auparavant. J'entends les canons des armes à feu tirés, les sabres cliqueter, et les hommes s'insulter. Le doux parfum de la guerre et du champ de bataille, celui que j'humais déjà à Kanokuni.

Souvenir doux amer. J'aime pas particulièrement ôter la vie à d'autres humains, mais on peut très bien gagner une bataille sans jamais verser de sang, ou tout du moins de manière raisonnée.

- Allé, on se disperse, on trouve Mano, et on l'arrête !!! Que je fais, en portant un mains à ma bouche pour remonter mon écharpe bleu et jaune, qui me permet de ne pas souffrir de l'épaisse fumée ocre qui semble provenir des entrailles du palais.  On reste bien deux par deux, et surtout, on n'oublie pas de rester en contact avec le reste de l'équipe, que je fais pour rappel à mes gars, pas les plus fûtés du monde, mais rudement affutés par le combat.

On se rue vers l'étage du dessous, moi j'utilise un méthode simple, j'saute dans le vide, crochète le bord du toit, et surtout, ne fais pas un bruit en me posant à l'étage du dessous, grâce à un mouvement de balancier. j'ai pas le temps de voir si mon partenaire m'a suivit que je me fais alpaguer par un adversaire. Ratatata, il tire une salve sur moi, que j'esquive en roulant à couvert d'une vieille table que je retourne sur la tranche. La table est vétuste et millénaire, lourde et conséquente, elle me protégera le temps que mon camarade ne trouve le moyen ou les couilles de me suivre.

J'expose ma puissance brute d'un coup de pied bien placé dans mon refuge improvisé, explosant en un seul coup toute la puissance dont je suis capable ; La table vole au loin, raclant le sol de ses quartes fers. Je suis le mouvement manière de rester invisible, imprévisible. J'arrive au contact et sort mon couteau, avant de jaillir pendant la recharge de mon adversaire. Il contre un premier coup de surin, puis un deuxième. Pas facile tout ça, va falloir reprendre les bases mon p'tit Nué.

Je feinte à droite et porte un coup du gauche, qui le déstabilise, je l'élimine facilement de l'équation en passant derrière lui, et en assurant ma prise sur son cou. Je serre, je serre, et le voilà qui retourne au pays de morphée, et de ses camarades qui suivront assurément. J'me la pète pas, mais j'ai subis l'enfer pour en arriver là. Le BAN, CAPSLOCK, Kanokuni, m'avaient formés. Fais grandir aussi. Mûre, j'suis prêt à être récolté, tandis qu'eux sont encore au stade embryonnaire, et ne le dépasseront sans doute jamais.

Je me précipite dans le couloir une fois avoir entendu des bruits de pas rassurants derrière moi. C'est sans doute mon collègue qui me marque à la culotte. Je virevolte entre le graviers et les ruines qui peuplent le palais.

- Alors comme ça vous avez réussit à passer la première ligne ? Fit une voix derrière son dos, assez forte pour être entendu, mais pas surprise. Ni apeurée. Mpfff...Peu importe ...

- Aduchi, attentions ! Que je lance à mon camarade, qui se fait balayer d'une manchette bien placée, auréolée de poudre verdâtre dont j'esquive les résidus en me jetant en arrière. Trop tard pour mon camarade, qui finit sa course dans le mur, endormit par un puissant somnifère, sans doute. Redoutable. Je suis impressionné mais pas pantois.

J'ai plus d'un tour dans mon sac.

- J'suppose que j'ai le célèbre Mano "Spicy" d'vant mes mirettes ?! Que je fais en grinçant des dents, retirant le haut de mon uniforme pour dévoiler une musculature impressionnante, et des cicatrices en pagaille qui s'échappe de mon débardeur blanc, sur ma peau.

Spoiler:
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Alerte à Cocoyashi 3am0

Ils arrivaient. Cela se sentait dans l'air. Spicy se mit en position dans le palais, prêt à défendre le trésor. Les troupes se dispersaient de manière efficace quid dans les souterrains et les galeries creusées, histoire de faire diversion ; Quid dans le palais pour surveiller les allées et venues. Cela faisait quelques jours qu'ils avaient remarqué leur manège. Quelques jours qu'ils étaient sur le qui vive, coincé dans le palais d'Arlong. D'abords, il y'avait eu l'incident à la plage, ou l'on avait remarqué un sauveteur rudement bien entrainé au combat.

Puis il y'avait eu la disparition d'un ou deux espions, disséminés dans les ports de Cocoyashi afin de surveiller les côtes. C'était le signe avant coureur que tout allait dégénéré. Enfin, Mano était prêt à tout pour réussir sa mission et c'était préparé avec soin à l'affrontement.

Ne restait plus de voir qui des deux camps étaient le plus efficace, qui serait le plus accroché à la victoire, et qui arriverait à surprendre l'autre. Ce fut des bruits de canons qui le tirèrent de sa léthargie, alors que tout se passait pour le mieux pour les pirates. Le plan d'extraction se mettait doucement en place, et jamais il n'aurait crut la marine capable de tirer à plein canon sur un monument historique de cette ampleur. Sur leur propres troupes.

Il attendit longtemps qu'un boulet ne traverse la pièce qu'il occupait, après tout, ce ne serait qu'une question de minutes avant qu'on ne vise sa position. Si l'abrutis qui s'était fait prendre avait tout balancé, il y'aurait un sacrée grabuge dans son plan "sans accrocs". La capitaine serait très en colère d'apprendre pareil tournant dans ses aboutissements, peut être même aurait-il fait un exemple de cette raclure qui servait d'espions, et qui avait pourtant juré de défendre les intérêts de son chef.

- Reste ici avec le trésor, je vais voir ce qu'il se passe, et comment ça se passe ... Lâcha-t-il à son homme le plus compétent, lequel en qu'il avait le plus confiance également.

C'est en sortant dans le couloir qu'il remarqua deux hommes en bleu et blanc, des casquettes vissées sur le crâne, des armes dégainées, leur intention toute voile dehors. Son sang ne fit qu'un tour. Mourrez, bande d'enfoirés... Se dit-il en fonçant vers le première, attrapant une poudre d'un jaune peu rassurant dans une sacoche qui pendouillait à sa ceinture, ses gants blancs le protégeant de tout contact avec la substance somnifère de sa propre composition.

Il frappa son ennemis avec toute la force dont il disposait, le mur rendant deux fois le choc qu'il donna du plat de la main, tandis que son adversaire rejoignait Morphée. Le deuxième homme se retire pile au moment où il avança vers lui, lui coupant toute attaque possible au corps à corps. Mano souria, mauvais et prêt à en découdre.

Peut être qu'il y'avait enfin quelqu'un à sa mesure sur cette île.

- On s'en fout des noms l'ami, le principale c'est que le résultat changera pas ... Fit-il en se précipitant sur lui, courant vers son adversaire en choisissant dans une nouvelle sacoche, une poudre rouge qui pouvait corrompre les chaires à nues, et empêcher toute cicatrisation.

Les deux hommes étaient prêt à en découdre. La première passe serait décisive. Qui des art martiaux du Kempo, ou bien de ceux des marines d'élite prendrait le dessus ?


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Une main gantée de blanc, réhaussée du rouge de la poudre, se dirigeait vers lui. Rapide. Pas assez malheureusement. Elle passa juste à côté de l'oreille de Nué, qui fit un pas de côté, plus véloce que son adversaire. Il fonça la tête la première sur Mano, le percutant de plein fouet avec son genoux au niveau du thorax, le marine rendant une bonne tête au pirate. Contact. Le choc est puissant, mais Mano ne semblait pas réceptif, sa résistance à été travaillée durant son séjour sur Grand Line. Il savait qu'avec sa force et sa technique actuelle, Nué n'arrivera à rien, il se décida donc à ruser. En ayant des hommes répartis à tout les étages, le sergent d'élite s'était déjà assuré la victoire. La stratégie pouvait être basique, elle fonctionnait toujours aussi bien ; C'était comme étouffer un feu sous une couverture. Il suffisait de ne pas laisser l'adversaire respirer, en le prenant en tenaille de tout les côtés ; Simple comme bonjour, mais éprouvée depuis des années par Nué durant le service.

Il lui suffisait de gagner suffisamment de temps, pour que son équipe ne le découvre enfin, et lui donne un avantage fatal contre son adversaire. Il le savait, et pourtant ...

Son égo lui dictait d'arrêter seul le stupide criminel qui lui faisait face, il prendrait donc tout les risques nécessaires pour arriver à ses fins. Cette dichotomie était ancrée en lui depuis longtemps ; Celle de savoir ses limites, mais de toujours essayer de les dépasser. Il était ainsi, il n'y pouvait rien, il avait arrêté de lutter contre sa vraie nature.

- Mano, tu es cernée de toute part, avec un équipage diminué ! Rends toi avant que le pire n'arrive ! Fit-il dans une dernière tentative de raisonner le pirate ... Bientôt ce serait au tour de ton capitaine, sache le ! Au lieu de calmer son adversaire, cela attisa finalement sa haine, et il recula d'un pas, tirant une longue pipe de son manteau.

- Beaucoup de paroles mais peu d'actions, c'est ça la marine de nos jours ? Je suppose que les temps ont changés...
Répondit l'intéressé en fumant sur sa pipe après y avoir mit dans le foyer une herbes particulièrement odorante. A plein poumon, il engrangea du produit, avant de se ruer au contact de Nué, et de lui souffler sur le visage ! Nué toussota, cracha, et donna un de ses combos de coups de poings que l'on regrettera toujours de subir, punissant son adversaire de son positionnement.

Un premier coups, atteint l'occiput, le deuxième, la mandibule, le troisième, le foie ... Et le quatrième n'arriva jamais. Ses sens émoussée, sa force le quittant, comme aspiré dans le néant, Nué perdit conscience au bout de quelques pas.

Il reposait là, à la merci de son ennemis, debout.
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Caporal d'élite Rikki:

- Bon, allons nous occuper du reste du menu fretin !  Fit le pirate en tournant ostensiblement le dos à Nué, qui n'était plus un danger pour personne. S'il n'achevait pas le sergent d'élite, c'était pour la simple et bonne raison qu'il attendait qu'il revienne de son voyage spirituel. Un sacré voyage, dans une dimension pleine de cauchemars et d'horreur. Cela changerait à jamais Nué... Et Mano voulait voir souffrir celui qui avait tenté de l'arrêter avec tant d'hardiesse. Il voulait le voir devenir fou, brisé, à ses pieds ... La préparation qu'il avait utilisé venait du Nouveau Monde, elle lui avait coûté une fortune, mais ça valait le coup.

Alors qu'il passait dans le couloir, une main agrippa sa cheville. C'était l'un des hommes de Nué, celui qui l'accompagnait en opération, le caporal d'élite Rikki. Le somnifère devait commencer à ne plus faire effet et même à terre il continuait à faire de son mieux pour appréhender les criminels.

- Lâche moi, misérable ! Fit Spicy en le rouant de coups. Il frappait, il frappait mais ne semblait pas satisfait et pour cause, Rikki refusait de lâcher prise. RAAAAH, c'est fatiguant à la fin, lâche moi ... lache moi ... LACHE MOI ! Qu'il fit enrouant de coups une nouvelle fois le caporal, habituée à endurer mille tourments. Il ne fit rien que ce qu'il entendait, c'est à dire faire son devoir, et retenir Mano le temps que les renforts n'arrivent.

Il se releva, toujours inflexible. Endurer l'impossible et en revenir, voilà le job des marines d'élites.

Se mettant en garde, il essuya son menton plein de sang, et lui répondit d'une phrase qui sonnait comme... Jamais je ne cèderai face à l'injuste, et le criminels ... C'est ma volonté qui fait notre force ... Nué, vient m'aider mon frère d'arme. Mais aucune réponse d'aucune sorte, ne lui fit faite. Nué était toujours coincé dans un nouveau monde, celui fait de cauchemars dans lequel il était coincé bien malgré lui.

Rikki, enragé par son manque de succès, sortit une lame de son fourreau, et s'approcha pour porter un coup direct. Esquivé, il lui laissa un goût amer dans la bouche, surtout que son adversaire toucha à main nue la région de son visage qui aurait dû le coucher. Mais entraîné à supporter plus de douleurs que la normale, le caporale d'élite roula par terre et se releva en roulé boulé. Il sauta sur ses pieds et retournait au combat.  Inflexible sur son entraînement, Rikki était l'exemple parfait de peu de talent mêlée à beaucoup de détermination. Sa place dans l'unité, il l'avait mérité, il avait sué sang et eau pour en arriver là, il ne serait pas un énième personnage secondaire.

Il sauverait son sergent, et la situation. Il arrêterait le méchant, et ne ferait pas de quartiers. C'était son leitmotiv, c'était sa vie. Il l'avait accepté il y'a bien longtemps, depuis l'époque du BAN, pensa-t-il, se relevant d'un coup de pied retourné en s'appuyant sur son épée.

- C'est tout ce que tu as ... La piraterie c'est plus que c'était ... ALLEZ, VIENS !!!! Fit-il en voyant se précipiter sur lui le pirate, l'air enragé, courroucé, prêt à tuer pour arriver à ses fins. Cela se sentait dans ses pupilles avides de sang. Dans cette sombre aura qu'il dégageait, dans l'ombre que faisait son visage.

Il se rencontrèrent... Et Rikki sût dès qu'il s'engagea dans son espace vitale, qu'il avait perdu. Il n'était ni assez rapide, ni assez fort. Son épée avait manqué sa cible, tandis que Mano continuait son chemin vers lui, prêt à frapper directement de toute ses forces sur sa temporale droite.

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Trou noir. Tourbillonnement luminescent dans une matrice pas évidente à retrouver. Il se sentait happé, aspiré, comme s'il implosait. D'abords, première étape, rentrer dans sa coquille. Il savait pertinemment qu'il ne se trouvait pas dans ce couloir, plein de porte aux encadrures irriguée de lumière, et à l'aspect rougeâtre, usé, élimé. Si on avait inventé la téléportation, cela aurait déclenché nombre de guerre technologiques.  Il le savait et pourtant, impossible de retourner en arrière, dans son "monde" d'origine.

Il était coincé là, dans ce couloir obscur, dont la seule source de chaleur semblait venir des portes étranges, qui se dotaient de numéros maintenant qu'il y regardait de plus près.

Nué se dit qu'il n'avait rien à perdre d'essayer, que quitte à être là, autant explorer l'endroit dans lequel il s'était fourré, bien malgré lui. Il devait se trouver dans un espace entre le conscient, l'inconscient et le reptilien. Un espace de mémoire, un espace pour stocké ses plus vieux souvenirs. Et à bien regarder la situation, et l'aspect glauque des lieux, ce n'étaient pas les meilleurs.

Il poussa une porte tout doucement, qui fit un grincement juste ce qu'il fallait de glaçant, pour lui donner la chaire de poule, et des sueurs froides.

La lumière l'aveugla mais il ne refusa pas le défis, et avança malgré tout. Il chut dès le pas de la porte passé, et chut longuement et lentement, comme une feuille morte portée par le vent. Les lois de la physique ne semblait pas avoir lieu ici. Même son corps physique ne semblait plus l'être. N'était-il plus qu'une conscience dématérialisée ? Ou bien était-il décédé ? Bien sûr, le doute était permit.

Il lui semblait pourtant sentir encore quelque chose du monde "extérieur", une sorte d'impression d'urgence là bas, comme si on l'appelait par son nom et que du tréfonds de sa conscience, il pouvait le sentir. Il essaya de remonter vers le couloirs, mais impossible de faire fi de la gravité, qui semblait devenir de plus en plus concrète à mesure qu'il tombait.

Serait-ce sa fin ? Ecrasé comme un crêpe sur le macadam d'une terre inconnue ? Mais les crêtes et les arrêtes de ce qui apparaissait de plus en plus comme une île à ses yeux, et une île connue de plus, semblait indiquer le contraire. Le voilà rassurer, il crèverait quelque part où quelqu'un pourrait l'enterrer dignement. Il fit le vide dans son esprit, cherchant une solution.

Il n'en trouva aucune. Mais il tomba bien plus vite alors, comme une pierre, comme une drachée, comme s'il pesait ses quatre vingt six kilos, enfin. La délivrance apparut sous la forme d'une maisonnette coincée dans une vallée, peuplant un petit village à l'aspect vétuste, et rustre.

Il se souvint alors.

C'était chez lui, il y'a bien longtemps. Chez les anges, dans les Iles Celestes ! Il tomba et s'écrasa sur le sol d'une petite chambre à la décoration inexistante, si ce n'était un petit bureau, un lit et quelques étagères remplit d'affaires, rien n'était digne d'être mentionné ici. Sa chambre d'enfant. Quand son oncle l'avait recueillis ... Il se tâta, pour être sur d'être encore en vie. Mais même en se pinçant rien ne changea, et il ne savait pas qu'il rêvait.

Une sorte de tance induit par une drogue puissamment hallucinogène. Il se demandait quel jour on était, mais une forme dans le lit le tira de ses idées les plus saugrenue. C'était ... Lui même?  Ne risquait-il pas de faire un paradoxe temporel, ou une connerie de cet accabit, si le petit Nué le voyait ainsi ? Il devait s'éclipser, retourner à son époque, dans son univers, dans sa voie. Qu'importait ce qu'il était advenu de lui, mais il ne pouvait compromettre "l'histoire". Ce pêché, il ne se le pardonnerait pas. Nué se doutait qu'il avait un avenir, une destinée, et qu'il passait a côté à rester ici.

Une voix le tira de toute raison gardée. Une voix familière, ancienne, qu'il n'aurait jamais crût réentendre un jour.

- Nué, Nué réveille toi ! Il est l'heure de tes leçons !   Fit la voix de feu son oncle, paix à son âme, qui semblait aussi fringuant qu'il y'a dix ans. Il passa la porte et afficha une mine bonhomme en voyant son protégé soulever ses couvertures et se hisser sur ses pieds. Nué craint jusqu'au moment où l'ongle le traversa tel un fantôme, d'être découvert. Mais apparemment, soit il était mort, soit il revivait son passé ... Mais quel jours de sa mémoire était-on ?

C'est quand il vit arriver un membre de la tribu des Anges, alarmé, et criant : C'est terrible, c'est terrible ! Ashitaka-san, Ashitaka-san !   Qu'il sût qu'il revivait l'un des pires.
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- C'est terrible, c'est terrible ! Ashitaka-san, Ashitaka-san ! Que disait l'Ange en arrivant, courant, à moitié essoufflé. Ses petites ailes se dandinant dans son dos, lui donnait un air presque comique. Pas comme ce qu'il venait annoncer. Effectivement, la nouvelle était terrifiante, il y'avait eu un mort dans la petite communauté qui était pourtant pacifique jusqu'au bout des ongles. L'un des cueilleurs, qui avait pour mission de ramasser des fruits pour la communauté, n'était jamais revenu de sa promenade gustative. Ni une, ni deux, sentant que quelque chose de pire pouvait arriver, l'oncle se mit en route pour les lieux du méfait.

Ce fut la dernière fois qu'il vit son Oncle. Et pourtant il avait attendu, bien sagement, comme il lui avait demandé. Pourtant il n'avait pas fait de caprice, et apprenait bien ses leçons. Il apprendrait plus tard que l'un des Cipher Pol était responsable de la disparition de son paternel de substitution. Ainsi, la marine lui avait tout prit ? Amis, famille, patrie. Il n'allait pas en rester là, il ne le pouvait pas. Son égo ne lui permettrait pas. Nouveau tableau noir, sur fond blanc.

Il se retrouva propulser dans un endroit obscure de sa psyché, obstrué, bloqué, ignorer. La scène qui allait suivre avait été gommé de son esprit, et il n'y avait plus accès. Ce n'était que des sensations fugaces, douleur, peur, terreur. Ce n'était que des picotements dans le cœur, et un pincement de l'esprit. Il ne savait pas comment réagir. La mort l'attendait-elle au bout du chemin ? Si tel était le cas, qu'on le foudroie sur place, et qu'on le laisse tranquille, une bonne fois pour toute.

Halte à la torture mentale, et à cette ambiance carcérale.

Un cri jaillit dans son esprit. Un cri qui venait de lui. De son être innocent, de son petit enfant dans le cœur. Il ne fallait pas être un génie pour se sortir de ce guêpier, mais ressentir des choses que l'on ne pouvait percevoir, et surtout, essayer de tendre l'oreille à l'inaudible. De voir l'inaccessible. De sentir l'impalpable. C'était comme regarder à droite et à gauche en même temps. C'était comme essayer d'attraper le temps avec une épuisette, ou bien de retenir des grains de sable dans ses mimines.

Il pensait ne jamais y arriver et soudain ... Une poussée en avant, une explosion de couleur. Du jaune dans du rouge, du bleu et du violet. Il se voyait d'au dessus. Tout prenait son sens. Il était bel est bien... Mort, et j'vois mon cadavre, mon âme quitte mon corps, ça y'est ?. Pourtant il avait tant de choses à faire, tant de choses à voir, il ne pouvait pas simplement se contenter d'aller dans l'au delà. Tranquillement, bonhomme, sans anicroche, sans faire de grabuge. Nué allait se battre.

Il nagea dans les airs. Il se rapprocha de son corps qui semblait terne et froid, comme altéré. Dans quel état serait-il s'il arrivait le tour de force d'éviter la mort certaine qui l'attendait ? *Presque j'y suis presque, je peux presque le toucher...* se fit-il en effleurant son corps du bout des doigts. Et enfin, nouvelle explosion, de sensations cette fois.

Le révolutionnaire infiltré sentait le bout de ses orteils meurtris, et des picotements dans ses membres inférieurs. Il ouvrit les yeux, et ce qu'il vit ne le découragea pas. Même si le caporal restait là, debout, seul, sans bouger. Même si les bruits de bataille étaient presque éteints. Il dégaina son escargophone, et laissa le son remplacer ses sombres pensées.

-  Ils sont là ! Je les vois, ils essayent de fuir par la mer ! Sur un canot de survie .... Fit une voix reconnaissable entre mille, puisque c'était celle de Tim. Ni une, ni deux, n'écoutant que son courage ou sa folie, il se jeta dans la poursuite. Il courut à en perdre haleine. Pour ne pas se perdre, il sauta par l'une des larges fenêtres sans vitre, qui occupait l'étage.

Il se jeta sur un balconnet, crocheta un perron, et retrouva enfin le plancher des vaches. Prêt à en découdre.
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La course est rectiligne, le mouvement saccadé, la vitesse ? Supersonique, au moins. Il court, il court. Il lui semble n'avoir fait que ça de sa vie ; Courir. Arrivé sur la berge, en face de lui, un homme qui se croit à l'abris dans sa barque, regardant avec l'air goguenard les forces de la marine le voir partir pour de nouvelles aventures. Voilà ce qu'il se passe dans sa tête : Si l'on est plus sur le sol de Cocoyashi, l'on a validé une étape de plus du plan. Seulement sa situation n'est pas glorieuse, et il se rend compte de tout ça quand le navire d'Achab ne jette son ombre sur lui, et l'empêche de voir le soleil briller.

Seulement, Nué savait pertinemment qu'une bête acculée est dix fois, non, cent fois plus dangereuse qu'un animal de son acabit en liberté totale, plein et entière.

Il se jette à l'eau alors ; Pas une façon de parler mais une vraie action, qui lui vaudrait sans doute d'être considéré soit comme un héro, soit comme un opportuniste. Il nage, il nage. La course est en ellipse, arrondie comme les formes d'une femme. Il essaye de prendre à revers la pauvre embarcation qui semble perdue dans le grand océan, comme un petit poucet dans un monde trop grand.

Lorsqu'il se rend compte qu'il est foutu, le pirate moyen se rend, espérant que l'on allège sa peine ou bien simplement de rester en vie. C'est mal connaître Spicy que de penser qu'il est un pirate ordinaire. Il est plutôt du style à ne jamais abandonner, dans l'espoir d'un deus ex machina bien placé. Mais loin d'être un héro, tout du moins le héros ici, rien ne viendra le sauver. Il tente alors le tout pour le tout, et prend une poudre particulièrement dangereuse dans son sac. A ses pieds, le trésor du seigneur Bullet, qui semble plus l'alourdir et le ralentir qu'autre chose. Dans un moment de folie,  il attrape un sac, y colle sa poudre la plus explosive, et l'envoi sur le navire de toutes ses forces, comme une petite bombe capable de couler un navire, et tout ça dans le clinquant en plus.

- CREVEZ, CREVEZ TOUS ! Crie l'homme acculé.

Nué ne peut laisser des hommes se faire blesser pour le simple loisir d'un pirate. Son couteau en main, il lance de toute ses forces l'instrument le plus pratique que l'homme est inventé ; Autant pour tuer, que pour bricoler, un couteau c'est un truc pratique et dangereux à la fois.

Une nouvelle ellipse, et tandis que la lame, plus légère et donc plus rapide, rattrape le sac, Nué prie pour que son lancer soit juste. Il l'est. Explosant en plein vol, les pièces d'or, les couronnes, les diamants, s'éparpillent dans l'eau.

- Maudis sois-tu, marine ! Fait Spicy en voyant son plus grand cauchemars se rapprocher à la nage. Il fourre un nouveau sac devant la consternation générale, et lance ce dernier sur Nué. Pas d'échappatoire, si ce n'est de plonger, pour le jeune révolutionnaire infiltré. L'explosion lui passe au dessus, et l'envoi un peu plus dans les fonds marins. Il côtoie les anémones, et tutoie les brochets. Se laissant quelques instants de répits sous l'eau, Nué tape du talon contre le fond de la mer. Et remonte en flèche sur son objectif. A toute vitesse.

Il s'élance et se retrouve sur le "pont" de la petite barque. Un sourire glaçant aux lèvres.

- Rends toi Mano, tu es foutu ça y'est ! Qu'il dit en attrapant la paire de menottes qui traîne à sa ceinture. Fais pas le difficile, et enfile moi ça ! Sois raisonnable, c'est finit maintenant ...
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