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Le baptême du feu [Solo/OS]



L'appareil sur lequel nous nous trouvions faisait partie du test ou quoi ? Fallait-il être fou ou suicidaire pour postuler au fameux "Bureau des Legendes" ? Moi, Alvis Hagersson, avait à cœur de prouver que rien ne pouvait me faire peur, et encore moins une petite excursion sur un objet volant pas très identifiable, ni très identifié par aucun de nous, que ce soit le spectateur, le lecteur, ou bien l'auteur. Il s'agirait d'une sorte de flou artistique laissait la part belle à l'imagination dont nous sommes capable. Sachez juste que des boulons et des plaques de métal s'échappait en pagaille de tout les recoins, et que les aéroplaneurs qui nous servaient à rester en suspension dans les airs, sifflaient comme une théière Dawnien à l'heure du goûter. Rien qui n'était très rassurant pour le commun des mortels.

Sauf que nous n'étions pas le commun des mortels, on nous avait assez prévenu sur la difficulté d'intégrer le bureau pour le péquin moyen. Pis on nous avait fait signer une décharge de responsabilité en cas de mort -une mort certaine nous répétait l'instructeur en charge du dossier, alors on pouvait même pas en vouloir à Charlie Cook, et notre famille n'aurait pas un kopeck en cas de décès.

A travers le prisme déformant des vents et des machineries, nous parvenait le discours du Lieutenant qui semblait tout jouasse de nous annoncer que ...

- ALORS MES MOUSTIQUES C'EST PAS COMPLIQUE AUJOURD'HUI ON VOUS CATAPULTE SUR LAS CAMP! OUTRE QU'IL FAUT SURVIVRE A L'ATTERRISSAGE, IL Y A BEAUCOUP DE GREDINS QUI VOUDRONT VOUS AVOIR VU QUE VOUS TOMBEZ LITTÉRALEMENT DU CIEL. CELUI QUI RAMÈNERA SUR LA PLAGE OUEST LE PLUS DE CRIMINELS POSSIBLE, AURA LE POSTE !


Je regardais mes concurrents du jour, un roux binoclard qui ne payait pas de mine, mais dont mon instinct de vieux briscard me criait de ne pas ignorer. Et un gigantesque escogriffe de presque deux mètre, chauve et aux gros sourcils prouvant sa détermination sans faille. J'étais le seul enfant du groupe, si l'on pouvait dire que j'étais un enfant pour de vrai.

J'étais surtout un redoutable combattant, et je tenais à le prouver.

- ALLEZ MES PETIT POULET C'EST PARTIS ! VOUS COMPTEZ JUSQU'A 20 ET VOUS OUVREZ LE PARACHUTE, GOGOGOGO ! Qu'il fit en poussant le rouquin dans les airs, suivant un câble qui permettait de guider la chute de nos jolies têtes blondes. J'étais le prochain. Je sautais dans le vide sans peurs ni reproches, et je criais même les deux bras en l'air tandis que je tournoyais dans les airs. Le binoclard semblait au point de rendre l'âme, on pouvait presque la voir s'échapper par sa bouche grande ouverte duquel aucun cris ne s'échappaient.

- WHOUHOUUUUU VERS L'INFINIE ET AU DELA ! Que je criais  le poing vers le sol, tandis que tombait comme une pierre le géant à ma suite, qui me dépassa largement en moins de deux. Je comptais dix. Tandis que le rouquin  s'évanouissait comme un lamentable caca -j'en suis presque encore qu'au stade fécal, m'comprenez ? - il semblerait que le moment de tirer les gaz se fit. Tout au fond de moi, une petite voix me cria d'agir contre la mort de mon petit camarade. Qu'il me le revaudrait un jour, et que je le lui rappellerai chaque jour qu'il passerait en ma compagnie.

Je me fermais les jambes et les bras, et me propulsa comme un vrai oiseau de proie, vers le petit binoclard qui était tout pâle à ce moment. A quelques instants de l'accident quasi mortel, je réussissais à tirer le cordon de son parachute. Je tirais le miens et me réceptionnais quelques secondes plus tard sur l'herbe grasse d'un parc en plein centre de Las Camp. On m'observait déjà en chien de fusil, ce qui me poussa à quitter mon appareillage volant, pour m'enfuir dans la ville...  
    Si l'écosystème de Las Camp est bien connu de tous, on oublie fréquemment de citer les gangs qui gangrenaient l'île en 1625, juste avant le ménage d'une marine un peu trop contentieuse. Le rouleau compresseur de la mondiale, n'était pas à ignorer de nos jours. C'était sans conteste la première puissance du globe, du moins à avoir une existence officielle. Peu de gouvernement leur arrivaient à la cheville, et pourtant ils continuent toujours de vouloir s'étendre, comme une sorte de métastase un peu trop virulente, ou bien une infection vicieuse.

    Moi, j'suis du côté de ceux qui se battent pour leur liberté, et qui gagne leur croûte à la force du poignet, autant que ce qu'il y'a au bout ; La hache ou le glaive, peu importait, ceux qui faisait leurs menues affaires au moyen de la violence et de la guérilla, était des copains à une époque. Mais depuis que je fus changé en petit être glabre, guère plus grand que trois pommes empilées, guère plus fort qu'un enfant ... Tout était différent.

    A cette époque, je pensais qu'à une seule chose, la vengeance. Retrouver mon état de base, mon corps d'origine et puis aller casser la bouche à Mama. Et quel plus court moyen que de passer par la chasse à la prime ? Que de s'associer avec ceux qui me chassait fut un temps, sous prétexte que je vivais ma vie comme je l'entendais, peu importât que je froisse quelques libertés à d'autres que moi. Des êtres que je détestais à une époque, deviendrait alors mes plus fidèles compagnons.

    Si je voulais gagner ma place dans le monde de la chasse, je devais être ingénieux plus que puissant. Je supposais que le binoclard et la brute, avait leur atouts dans la manche, et ne manqueraient pas de s'en servir. Quand à moi, je pouvais compter sur mon petit côté rebelle et malin, un brin impétueux, plein de toupet, pour vaincre. Mais aussi sur ma connaissance des lieux. J'étais déjà venu ici quelques temps auparavant, pour recruter des hommes et partir sur GrandLine. Nous avions besoin à cette époque, de gens sans foi ni loi, et capable de tout pour de l'or ou des Berrys. Malheureusement, cette méthode de recrutement nous porterait préjudice plus tard, surtout à moi en vérité.

    Malgré les années, les différents gangs sur l'île n'avaient pas trop bougé. Certains avaient gagné en importance, et d'autre étaient morts. Mais les lieux de rassemblement et les codes n'avaient pas changé, et cela ne perturberait pas ma chasse. Comme dans la consigne, rien n'indiquait que les criminels soient morts ou vifs, ou bien même en état de se battre, je décidais d'en profiter et de rameuter le plus de monde possible après moi, confiant en ma capacité à courir très vite et très loin, mais aussi en celle de provoquer le courroux du plus de gars possible.

    J'étais un sacré énergumène après tout.

    - PShhhhhtttt petit ... Pshhhhht.... Viens par ici.
      Le gars qui m'interpellait avait l'air louche. Il était engoncé dans un imper noir, trop petit pour lui, on eut dit qu'il était prisonnier plus qu'habillé. Il me faisait des signes de sa main gantée de cuir teinté, blanc cette fois. Il portait un bicorne sur la tête, qui était tout esquinté comme son visage buriné et couturé de cicatrices. Vraiment louche. Encore plus quand il porta sa langue à ses lèvres dans un mouvement sans équivoque, il me trouvait à son goût. L'un des risques d'être un enfant dans ce monde, encore un. Peuplé de pervers et de déviants, notre monde était dangereux pour les êtres juvéniles. Heureusement, je me laissais pas avoir par son air bonhomme et ses petits accents mièvres dans le tons quand il m'invita chez lui, à prendre le "goûter".

      En quelques instants, je me demandais si les pédophiles comptaient comme des criminels, mais complètement dégoutté par les idées qui trottaient dans sa tête et que je pouvais sentir d'ici, je sortis ma batte clouté et lui emmancha l'entrejambe et ratiboisa ses désirs. Je m’enfonçais en lui à l'instar de lui dans ses petites victimes, et déchirait ses bourses comme une paire de litchi bien frais.

      - Appelle moi encore petit, et je t'éclate le crâne, putain de pointeur ... Que je fis en m'éloignant, les mains dans les poches de mon pantalon cargo.

      Il me fallait une stratégie pour amener le plus de criminels possible de l'autre côté de l'île, l'idée qui avait germée méritait réflexion. Je me dirigeais vers une place connue pour ses établissements de charmes. C'est là bas que l'on trouvait les proxénète, et la plupart des clients étaient des racailles de l'île, qui n'avaient rien d'autre à foutre, que de traîner à regarder les vitrines dans lesquelles se balançaient les donzelles les plus charmantes de l'île.

      En chemin je me recoiffais, mes cheveux soyeux comme la soie faisant de moi un charmant bonhomme. Il fallait ajouter à ce petit côté charmeur, une bouille naturellement mignonne. Quand j'étais petit on m'aurait donné le bon dieu sans concession, je croisai mon reflet et me souvenait des gags que je faisais à mes parents, et dont mes grands frères, ou petites sœurs étaient accusés à ma place, parce qu'on m'aurait jamais soupçonné. C'est comme ça que j'étais devenu le mieux placé pour succéder au paternel, par mon naturel foutrement malin, et par mes mimiques particulièrement charmeuses.

      Je pénétrais difficilement le quartier des charmes, en me glissant entre des jambes et en poussant sur mes pieds, j'arrivais néanmoins à mon objectif. Il y'a foule à cette heure de la journée. C'est le retour des bateaux pirates et des vacanciers, deux phénomènes de grandes ampleurs qui ne cessaient de transfigurer l'île, et d'en faire une garnison prospère pour l'armée des plaisirs.

      Je commençais par voler un des plus petit gars du gang des Jackson, un crevette rose croisée humain, qui faisait approximativement ma taille et presque mon poids. Comme quoi j'étais pas le plus mal lotis génétiquement non plus.

      Une fois assommé et mit sur le coté, bâillonné et à l'abris, je me dirigeais vers l'une des vitrines, et donnait un énorme coups de bâton clouté dans la vitrine en verre, qui éclata en dix milles morceaux. Le silence se fit dans la place qui abritait le plus vieux métier du monde, tout le monde me regarda, tandis que je fuyais en direction du port, toujours bille en tête. Déjà derrière moi se massait des hommes de la Jackson family, comme des proxénètes à l'air plus louches que celle de mon pédophile de tout à l'heure.

      Je riais, peut être mon plan était-il un peu trop audacieux ...