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CH 1: L'Aube d'une Nouvelle identité : Bienvenue dans la Marine

CHAPITRE 1 : 1625 , L'AUBE D'UNE NOUVELLE IDENTITE - BIENVENUE DANS LA MARINE


Le soleil se couchait à l’horizon, la mer de Fushia se pâma d’un rouge orangé chatoyant. Au loin on entendait le cri du gardien, un roi des mers qui se complait au large de la ville. C’est dans une vétuste chambre de caserne de la Marine que commence l’histoire de Quichano D La Mancha. Le jeune homme par un concours chanceux de circonstance se trouva accorder un lit face à la fenêtre de sa chambre. Dans la petite chambre trois lits à étages sont disposés le long des murs. Les trois casiers métalliques sont le seul mobilier qui habille la pièce.

Demain sera un jour important pour l’adolescent en mal d’identité, cela faisait un an qu’il était rentré dans la marine, un an durant lequel il s’acharnait sans succès à pulvériser le record de pommes de terres du Colonel Sauveur, un an pendant lequel il avait curer les chiottes mieux que quiconque dans la caserne. Un an aussi où il avait appris tant bien que mal à utiliser les armes à feu qu’il avait plus de mal à dompter que les bêtes sauvages du Mont Corvo. Un an de discipline, de ronde, de service civique au sein de la Marine qui lui vaudrait enfin de devenir un matelot de premier rang.

L’adolescent tira de sous son matelas un carnet auquel un crayon était attaché par une ficelle. Le docteur Eustachio avait recommandé au garçon d’écrire un journal intime pour l’aider à mettre ses idées au clair.  L’ado glissa le doigt le long de la couverture du carnet, et posa son regard sur ses premiers mot il ne pu s’empêcher de sourire en voyant ses début maladroit.


Jeudi 25 Février 1624 : Sur une corvette de la Marine, Quelque part en Mer

Ha haem, Bon, ben faut bien commencer quelque part, alors bon même si c’est bizarre je  m’adresse à toi, oui à toi mon cher carnet.

Enfin ! Tu te rends comptes mon ami ! Enfin je suis en route pour la base de la marine, le fameux G-2 ! Je vais marcher sur les pas du Lieutenant - Colonel Tommy Sauveur ! Je vais ressentir ce qu’il a ressenti, je pourrais ressentir de quoi est fait un homme bon comme lui !  Qu’est ce qu’elle a été longue cette première batterie de test pour enfin arriver à monter sur cette corvette. Longue depuis ce jour où assis sur une colline qui surplombe les Blues je méditais sur mon passé inhumain que le Lieutenant - Colonel m’avait révélé. Et encore ! ? Bien qu’il ne me l’ai pas dit, j’ai ressenti qu’il avait omis exprès certains détails. Il ne me parla pas par exemple pas de mon lien avec Sancho de Goya …

Oh comme la mère est belle mon ami elle a l’exact reflet du ciel sans aucun remous. Le violet et l’orange semblent tanguer une danse hypnotique sous mes yeux. Dans mon monde intérieur c’est le chantier. Les paroles du colonel résonnent comme si l’on parlait dans un hangar vide. Pourquoi moi, ami ? Pourquoi de pauvres gens qui ne désiraient qu’à un monde meilleur sont-ils morts ? Pourquoi moi qui fus si inhumain suis-je encore en vie.

« Malformation de ton cœur bambin, un situs inversus, c’est ce qui a diminué la gravité de la blessure au cœur, que t’es tombé dans l’coma et qu’on a pu t’sauver. »

C’est la cause scientifique que me donna le vieux Moustache. Bénédiction ou malédiction. J’arrive pas à trancher. La pierre chauffée par le soleil me réconforte quelque peu mais on fond je me sens vide. Je ne me sens plus appartenir à mon monde d’avant mais à la fois j’ai pas de repère pour me construire à l’aube de cette nouvelle chance qui m’a été offerte. Tans de questions qui se bousculent dans ma tête que j’en finis par… m’endormir : que devenir ?

C’est donc tôt que je me réveille au tout premier rayon de soleil. On dit souvent que la nuit porte conseil. Et bien ce fut le cas pour moi. Il me fallait un modèle sur lequel me construire ou plutôt me reconstruire en quelqu’un de plus humain. Bien sûr je sens en moi comme des rails, des rails qui me poussent dans ce sens comme un instinct de survie. Mais il me manque les repères comme les bornes kilométriques qui me disent « c’est bien mon p’ti,t tu as bien avancé, il te reste encore tant à faire. »

Tu comprends mieux maintenant mon ami pourquoi j’ai choisit de m’engager dans la Marine. Leur célèbre sens de la discipline m’attire je sens qu’il sera comme le socle sur lequel je pourrais me reconstruire. Et puis tous les marines que j’ai croisés étaient de chiques types, avec un sens développé de la fraternité, et ils ne font qu’œuvrer pour le bien de Fushia. Ne t’inquiètes pas cher journal j’ai bien pris le temps de dire au revoir à mes amis sauvages des Monts, à ceux du camps et de la clinique la preuve en est ta présence à mes côtés mon journal.

« Si tu te cherche une nouvelle raison de vivre et une nouvelle identité ça ne peut que t’aider bambin. Ca te permettra d’avoir de la distance sur tes expériences, ce qui ne peut être qu’un atout lorsque l’on cherche à se reconstruire. » Me répondis le vieux toubib avant de te refiler à moi.

Enfin je me retrouve devant ces deux énormes portes en acier trempé surmonté de l’écriteau :  



MARINE



Bang, bang, bang

Voilà des heures que j’attends devant cette énorme porte blindée. Personne ne me répond.

*Bon sang elle est vide ou quoi cette caserne …*

Pour seul réponse, l’activité des paysans au loin, le brouhaha du camp de réfugié, celui de l’activité du village de la houle marine et le vent, le vent qui souffle une bise marine agréable. Cette fois là est la troisième est dernière fois que je toque au bout de près d’une demi-journée. Quand enfin avec une lenteur presque hypnotique, dans un grincement qui semble presque indéterminable cette dernière s’ouvre sur un marine dans un costume impeccablement blanc. Je suis presque ébloui par la blancheur de sa chemise et de sa casquette. La  voix rauque du soldat me sort de mon moment d’égarement :

- Vous venez pour ?

- Je viens pour me faire recruter m’sieur ?

- Un mousse alors… très bien suivez-moi.

J’observe le matelot qui m’a accueilli. Son maintient son port digne, sa démarche millimétrée donne à ce matelot une impression de droiture. L’homme me fait traverser une cours, avec toutes sortes d’accessoires pour se muscler, des cibles et autres choses pour s’entrainer. Puis il me fait rentrer dans un bâtiment.

- Voilà laissez vos affaires ici et suivez-moi.

Sans un mot je le suis et lui obéis de toute manière il ne me laisse pas le temps de répondre, une fois que l’autre matelot récupère mes affaires, celui qui m’a accueilli tourne les talons et se dirige vers un autre dédale de couloirs, son pas et rapide et jamais il ne regarde en arrière si je le suis. C’est à moi de fournir l’effort. Après une succession de couloirs interminables nous arrivons à un bureau là le soldat me dit d’attendre. Au bout d’un moment un caporal sort de la pièce et me dit juste : « entrez ».

Cher journal la présentation m’amena à une première difficulté, devais-je me présenter sous mon prénom d’origine ou en prendre un nouveau… les secondes que je mirent à répondre me paressèrent une éternité. Finalement je décidais de prendre mon ancien nom. C’est donc avec une voix mi confiante, mi tremblotante que je lui répondis :

- La Mancha D Quichano monsieur.

Enfin après une heure d’interrogatoire où le gradé me demande si j’ai des démêlés avec la Marine. Je lui réponds que non, j’ai même plutôt aidé cette dernière dans son aide humanitaire cette dernière année. Pourquoi je veux m’enrôler. Je réponds carte sur table tout ce que j’ai traversé. Le temps s’étire et devient long, long, long… puis le caporal y mis fin par une série de brefs tests physiques avant de me dire de sortir. Un autre matelot de première classe me prend ensuite en charge puis me fait me déshabiller. Après être passer par un nettoyage à un jet d’eau glacial, il me donne un jogging au couleur de la marine.

- Fini les vêtements civils pendant toute la durée du test, à partir de maintenant vous porterez tous ce jogging. Une fois que vous vous serez changé suivez-moi je vous amène dans votre dortoir Tom vous y attend.


* Un vêtement ! Propre, repassé, lavé ! Haa ça fait combien de temps que je n’avais pas senti l’odeur de la lessive ! Att… il a bien dit un dortoir ! Ca veut dire que je vais dormir dans un lit !!!!*


Je dois faire des efforts surhumain pour suivre le première classe qui me guide, je n’en reviens pas d’avoir un nouveau vêtement sur le corps comme une nouvelle peau. Après une autre série de couloir on arrive finalement à un dortoir. Un long bras si trouve, il porte le même jogging que moi.

- Quichano voici Tom, il est arrivé il y a deux semaines. Tom montres à Quichano comment faire son lit au carré. Et apprend lui les règles de la communauté ici. Sur ceux je vous laisse.

Je vois les lèvres de mon camarade bouger mais je n’entends plus ce qu’il me dit, la vue des lits me fait apparaitre des étoiles dans les yeux, je me vois déjà me lotir dans les sacs de couchage, je ressens déjà le peut-être faible mais moltoné du matelas sous moi.

- Quichano oï tu m’écoutes quand j’te parle c’est super important, le cadre doit être respecté sinon on risque d’être recalé..

- Hein quoi recalé, ha non, oui pardon, je t’écoutes cette fois reprends steupl.

- Ok mais, mais t’essuis d’abord le filet de baves qui te pend au lèvre. M’enfin j’sais pas d’où tu viens mais t’est carrément dégueu.
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Dernière édition par Quichano le Dim 21 Juin 2020 - 18:53, édité 6 fois
    Enfin ce ne fut pas trop tôt ! Cela aura était laborieux pour m’expliquer comment plier mon lit au carré et je ne te parle pas des règles ! Bah faut dire aussi que lorsqu’on est un peu dispersé comme moi, le temps a vite tendance à s’étirer. Il n’y a pas à dire, il est patient. Après avoir compris ce que Tom s’échinait à me rentrer dans le crâne, il m’amena au toubib de la base. Là je suivi tout une série de tests physiques et de diagnostiques. Je n’ai pas trop compris pourquoi il avait mis autant de temps à ausculter ma bouche ce médecin, pas grave, je comprendrai peut-être plus tard... Tout ce bazar a duré encore une heure avant que l’on m’amène à la cafète où j’ai eu droit à un repas spartiate mais cela dit, bien meilleur que ce à quoi j’avais l’habitude par le passé.

    Lendemain le sergent instructeur nous réveilla à 5h du matin Plusieurs dans la journée je fu soumis à des test d’endurance. Courir en ligne droite entre des piquets, durant huit minutes avec des accélérations. Idem pour les rassemblements imposés successifs. Tout ça dura tout le long des tests de pré-sélection.

    Au début je trouvai ça facile mais au fil des jours la routine commença à m’agacer et et jour après jour je sentis mes muscles devenir douloureux. Mais je tins l’bout, je n’avais pas l’choix si j’voulais devenir un homme nouveau.

    Les douches furent aussi chronométrées, nous n’eûmes qu’une minute pour la prendre tout au long de ces premières semaines. Le sergent instructeur qui les supervisait donnait l’ordre aux soldats de première classe de nous  faire sortir lorsque l’on dépassait le temps imparti. Le premier soir j’me fis avoir comme le bleu que j’étais. Faut dire que dans le camp des réfugiés je n’avais pas ce luxe là. Je dus dompter mon sentiment de plaisir et de bonheur qui me poussait à la détente. J’me retrouvai ainsi à poil devant mes camarades qui s’poilèrent mais pas dans le même sens que moi. On ne m’y reprendra pas deux fois.

    Cher journal y a une partie de moi qui scanda à la liberté, qui voulu même péter son nez à s’foutu sergent. Heureusement elle senti bien aussi que ce semblant de discipline me faisait un bien fou. J’étais comme un ouragan avant et je ne savais pas comment canaliser mon énergie.  Avec tout ses test je pus mieux sentir les limites de mon corps et mes pensées divaguèrent moins. Tous ces exercices m’apprirent à focuser mon énergie dans un but précis.

    Puis au bout de ces premières semaines de tri, la cloche retentit et les cinquante volontaires que nous sommes, coururent comme si leur vie en dépendait dans la place de rassemblement au son du clairon. On nous mis en rang.

    Trois semaines que j’endurais cette sélection. Trois semaines que j’étais sous-nourri, trois semaines pendant lesquelles j’ai pu dormir dans un vrai lit et prendre des douches. Mes muscles me faisaient mal. On ne nous avait laissé aucun jour de récupération. Le sergent instructeur s’avança, une feuille à la main. Ce jour fut le dernier des tests, celui où serait annoncé ceux qui auront le privilège d’être formé au G-2. Il énuméra les noms des personnes qui étaient avant moi. Je stressais mon nom sembla mettre une éternité à être cité.

    - D La Mancha !

    - Présent ! Mon sergent !

    Oh l’ami, j’dus faire un effort surhumain pour répondre instantanément et prendre mon sac lorsque mon nom fut prononcé. Je crois bien que sur le coup je n’arrivai pas à y croire encore. On nous rassembla dans le couloir des dortoirs, le caporal instructeur nous lança un dernier appel.

    - Voilà ! Vous avez était sélectionné pour vous rendre au G-2 ! Pour commencer votre vrai formation en tant que Marine ! Pour devenir des matelots qui feront honneur à la Marine ! Maintenant, si vous avez des doutes, où si vous avez peur de vous engager c’est maintenant qu’il faut vous prononcer ! Est-ce que l’un d’entre vous veut renoncer !

    - Non mon sergent !

    - Bien ! D La Mancha avances toi ! T’as mis du temps à répondre à l’appel tout à l’heure. Cent pompes pour t’apprendre la discipline et tu me récites le code d’honneur de la marine en même temps. Action !
    - Oui mon sergent !

    - Les autres prenez-en de la graine ! A la marine il faut répondre instantanément vous ferez comment en cas de bataille sinon hein ?! Bande de mollusque d’eau douce !

    - Compris mon sergent !

    *Et merde ça m’apprendra à rêvasser pendant de pareil moment. Foutu fatigue et raaah je sens plus mes muscle … quarante neuf, cinquante … bordel mes muscles vont exploser !!!!*

    Une centaine de pompe plus tard et une trentaine de poignets d’articles récités après, me voilà avec les autres à plier nos affaires, comme si l’elles allaient exploser d’une seconde à l’autre.

    - Vous avez cinq minutes  pour remballer vos affaires et monter à bord de la corvette qui vous attend sur le quai numéro 2 ! Action !

    *Cinq minutes mais ils sont complètement fous à la marine !!! Mes muscles sont déjà à bout !! J’en peu déjà plus !!! Quichano c’est le moment de donner tout ce que t’as mon p’tit !*

    Cinq minutes et trente seconde après j’arrivai sur le quais je vis le bateau commencer à partir, ma vue se troublait, mon sac était lourd, je sentais mes jambes trembler de fatigue.

    * Bon sang si j’avais pas était distrait, il m’aurait pas fait faire des pompes ce foutu sergent !! Et j’aurais pu arriver à temps !!! Une solution vite, faut que je trouve une solution. Bordel je vais pas laisser mes espoirs s’arrêter ici ! Devenir un homme nouveau meilleur, changer le visage de la noblesse de Goa ! Qu’est-ce que vaut mon ambition ? Moi Quichano D La Mancha je vais buter sur cette misérable sélection ?*

    - Hors de question ! Rhaaaaaa !

    Mes iris se rétrécirent, ma mâchoire se sera et j’bavai comme un fauve face à un  adversaire, mon adversaire c’était l’échec. J’ai alors gonflé mes muscles des jambes pour un moment de vérité : un saut de cinq mètre à faire pour atteindre le ponton. Je bondis. Pendant quelques instants j’eu la sensation de voler, et puis… et puis …

    *Merde j’vais être trop court ! Non la rembarde !*

    J’pédala de toute mes forces dans le vide, j’arriva tout juste chopper du bout des doigts la rambarde du pont, j’ai alors utilisé toute ma force animale pour rester accroché, et me hisser à bord. Puis je me suis effondré à cause de la douleur dans les jambes, dans les doigts. J’avais oublié le contre coup de ma capacité spéciale, impossible de bouger, les matelots premières classes me récupèrent et me posèrent dans un hamac avec mes affaires. J’y étais arrivé cher journal ! J’y étais arrivé dans cette foutu corvette ! Des larmes de joie me coulent des yeux alors que je fini d’écrire ces quelques mots. Demain sera un autre jour, et je devrai me lever tôt. Je te laisse donc ici, nous nous retrouverons bien vite ! »


    Quichano émet un large sourire en se remémorant ses souvenirs. Cette première sélection s’était révélée d’une difficulté encore inédite pour lui mais ce n’était rien comparé à ce qui l’attendait au G-2.


    Dernière édition par Quichano le Dim 31 Mai 2020 - 23:15, édité 4 fois
      Jeudi 26 Mars 1624, Quelques part en même corvette, en route pour l’Île de Dawn

      " - Debout bande de mollassons ! On arrive ! Vous avez quinze minutes pour être présentable et vous rendre sur le pont ! Et qu’ça saute !

      *Déjà ! Mais bon sang j’ai l’impression de m’être à peine endormi !*


      Pas le choix. Je me levai la tête dans l’coltard et l’cul dans l’brouillard comme le dit cette chanson de marin que j’avais entendu par le passé. Mes muscles me faisaient encore un mal de chien mais rien qui ne puisse m’immobiliser. J’obéis au sergent qui nous accompagnait depuis le camp de sélection de Fushia. Ceux qui tardèrent à se lever furent réveillés à grand coup de seau d’eau de mer dans la tête. Cette fois ce fut moi qui me poilait devant la tête d’ahuris que faisaient les lèves tard. Une « délectable vengeance ».

      SPLASH

      - Ca vous fait rire Matelot !

      - C’est que mon serg…

      - Taisez vous j’veux rien savoir ! Bande de mollusque c’est pas un cirque ici, ce n’est pas nous qui sommes allez vous chercher, c’est vous qui vous êtes engagés consciemment ! Alors montrez-vous digne de votre sélection ! Compris !

      - Oui mon sergent!

      *Et voilà ça m’apprendra à faire le mariole j’ai l’air fin maintenant*

      Ca y est nous sommes prêts, nous sortîmes en rang bien ordonné dans l’espace de la cale qui nous était dédiés. Le sergent  inspecta la qualité de notre rasage, il lorgna nos tenues. Devant nos yeux de mousse un spectacle hors du commun se dressait devant nous. La corvette semblait fendre les vagues. Mon cœur se mit à battre la chamade. Joie, espoir et en même temps trac, appréhension et peur s’y mélangèrent.

      - Dixième régiment de bénévole de Fushia ! Une fois sur les quais ce sera un autre sergent. Je vous ai sélectionné, une fois arrivé sur place vous serez considérer comme des membres à part entière de la marine ! Une fois rentré dans cette base qui fait la fierté d’Est Blue, vous ne pourrez en sortir qu’uniquement la tête haute si vous avez été reconnu apte ou, et je ne le souhaite pour personne, la tête basse et recalé. Si vous ressortez de cette manière, vous n’aurez plus aucune chance de devenir un Marine ! Alors donnez tout ce que vous avez et faites honneur à la 475ème! Compris !

      - Oui mon Sergent !

      Telle une montagne d’acier et de bêton le G-2 se dressa face à nous. De multiples ouvertures laissèrent apparaitre une légion de canon. La base sembla surgir de l’océan. Pas un bout de terre ne fut laissé à la merci d’un arrimage quelconque pour des navires autres qu’appartenant à cette dernière. D’énormes portes en acier trempé y surgissaient également. Sur le côté gauche se trouvait peint en géant le G et sur le droit le 2. Le tiret lui aussi de la même taille était peint à part égale entre les deux chiffres. Les mots du sergent prirent ainsi sens et force à mesure que la base se dessina devant nos yeux. Cette montagne sur ma route, allait sceller le nouveau sens que je voulais donner à ma vie. Le vent se mit à souffler plus fort comme pour marquer ce nouveau départ, la houle se fit plus dense. Je senti au fond de moi que ce vent et cette houle étaient comme ce violet et cet orange que le ciel et la mer m’avait offert quelques semaines plutôt pour m’aider à prendre ma décision. Ils furent un signe. Un signe que mon destin se mettait à danser.


      CH 1: L'Aube d'une Nouvelle identité : Bienvenue dans la Marine Captur10


      Dernière édition par Quichano le Dim 31 Mai 2020 - 23:14, édité 7 fois


        A peine le navire amarré, qu’avec une mécanique rodée, la passerelle fut basculée. On nous fit descendre au pas preste. Il y eu un deuxième appel triant ceux qui ont été malade en mer aux autres.  On nous fit rentrer dans l’antre de la montagne de béton.  J'fus amené comme avec les autres dans une grande salle d’attente où se trouvaient plusieurs bureaux. Nous n’avions pas le droit d’échanger entre nous, chacun était surveillé par un matelot de premier rang. Un à un mes compagnons passèrent les portes jusqu’à ce que finalement c'fut à mon tour d’être interrogé par un mec pas commode.

        L’homme qui s’occupa de moi, se tint derrière un bureau, un costume sur mesure le cinglait de la tête au pied. J’avais déjà croisé des fauves dangereux dans le Mont Corvo mais crois moi sur mesure  mon journal, je sentis instantanément  que c'mec était plus balèzes que tout les ours montagnards réunis.

        Pour cause il me posa tout un tas de  questions sur ma vie, sur mes aspirations, les loisirs que j’aimais. Ce fut comme s’il scannait toute mon histoire et pour combler le tout il me laissa que très peu de temps pour répondre. Il semblait plus en connaitre sur ma vie d’avant mon réveil que je n’en savais moi-même. Il sembla également extrêmement bien maitriser ses mots, comme le fauve maitrise ses pas et sa respiration lorsqu’il chasse. Ce type est très dangereux. Oh ! Mon journal j’ai encore des frissons rien qu’en repensant au regard qu’il posa sur moi. Un regard face auquel on ne peut rien cacher, un regard qui vous fout à nu.

        A la fin de mon entretient le membre du CP prit un mini Den Den  Mushi et prononça juste les mots : "entretient fini" puis me fis le geste de sortir. Une fois dehors un officier de premier rang me rejoignit comme ce le fut certainement  avec les autres. Il m’emmena dans une pièce où l’on nous prit tous nos biens personnels de notre vie de civil. Nous n’avions plus droit qu’à avoir tout ce qui nous avait été donné par la Marine

        Le Marine m’amena dans les douches des vestiaires où d’autres se trouvèrent. Là on me fit me raser le crâne puis me doucher encore une fois en une minute. Je te vois venir hein ! Te fous pas de ma gueule . . . hahaha quoi que …  tu aurais bien raison.  Moi qui m’était fixé la couleur de mes cheveux comme un leitmotiv pour m’aider à me tenir à ma nouvelle volonté d’entraide. J’fus bien dans de beaux draps. Ca m’fit drôle de voir toutes mes mèches partir dans le siphon. Mais bon je n’avais pas trop le temps de me siphonner pour ça hahaha. .

        Après une autre douche rapide les marines qui nous encadraient m’emmenèrent avec les autres à la lingerie de la base. Là où nous donna enfin nos uniformes. Cher Journal ça y est je porte des vêtements saint, neuf, propres !!! Après le jogging c’est au tour du costume de la marine !!! Je me rappelle qu’encore une fois je dû me retenir de pleurer des larmes de gratitudes.

        * Mon ptit Quichano… Ton niveau de vie sera complètement différent lorsque tu sortira du G-2, courage donnes-tout ce que t’a.*

        Les caporaux qui nous encadraient, nous conduisirent ensuite à nous nos nouveaux dortoir où  ils nous apprirent à bien ordonner le faible espace que nous avions à disposition. Tous les objets qui furent mal rangés furent sans cesse corrigés et vérifiés. La journée se clôtura sur une cérémonie officielle durant laquelle le caporal qui m’était assigné me remis mon mousquet et mon sabre. Enfin on nous envoya nous coucher un repos dûment mériter. Avant d’aller nous coucher nous eûmes droit à une cérémonie où l’on nous remis notre mousquet ainsi que notre sabre. La journée toucha à sa fin et nous pûmes enfin nous reposer. Un repos bien mérité.


        Dernière édition par Quichano le Dim 31 Mai 2020 - 23:13, édité 3 fois
          - Pfou! Hahaha ! Et bien ce fut pas une journée facile, j'en peux plus... Haaaaa... Ce gars en costard il m'a complètement vidé psychiquement. Haaaa. Au fait les gars moi c'est Quichano!

          - On l' savait!

          - Hein quoi mais comment!

          - T'es vraiment bête hein l' minot, les cents pompes et le saut de la mort sur le bateau ça te rappelle rien!
          Khahahaha!!!


          *C'est vrai que j'ai pas était glorieux sur ce coup. Mmmppf m'enfin ...*

          - . . . C'est pas une raison pour s’ foutre de ma gueule bande de brocs qui savent même pas se réveiller!!! Gyha! hahaha!!

          - Enfoiré! tu m' cherches l' gamin.

          - Gyha!ha!ha! Mais non papy je voudrais pas t'empêcher de devenir un vrai marine!

          - Qu'est-ce que tu dis!?

          - Oï les gars arrêtez le caporal va venir nous engueuler si vous c...

          ZBAM ! Le gars à la barbe grisonnante et aux cicatrices vint s'écraser contre le mur entre deux lits superposés.

          - Bah alors papy on peut plus s'relev ...

          VLAN La porte s'ouvrit à la volé.

          *Et merde ...*

          - Qu'est ce qui se passe ici! KYAAAAAA! Qui est le p'tit trou de fesses qui a abimé le mur de la caserne.

          - Bande de raclures! Pourquoi vous me pointez du doigt et la solidarité alors?!

          - D La Mancha j'étais sur que c'était vous le p' tit merdeux!
          Le mec aux cicatrices et aux poils  grisonnants ce leva péniblement.

          - Il est pas le seul mon caporal, c'est aussi ma faute je l'ai taquiné un peu trop!

          - Vous avez l'air en forme bande de merdeux! Puisque c'est comme ça vous allez faire dix fois le ménage de la caserne, jusqu'à c' que vous puissiez contempler vos faces de rats sur le carrelage c'est clair!?

          - Oui mon caporal!

          Plusieurs minutes plus tard avec mon nouveau camarade nous fûmes en train de transformer les couloirs en miroir.

          - Oî Papy, t'es sûr que ça ira pour toi? t'étais pas obligé tu sais?


          - Tais-toi et récures. Tu crois que c' est quoi la fraternité mouflon? S'y je t'avais pas chercher nous ne serions pas là en train de curer les chiottes du sergent.

          - Oï le vieux t'es un mec bien en fait?

          - Qu'est ce que tu crois bambin?

          -  Au fait tu sais pourquoi on nous a pas refilé la casquette avec le costume.

          - Un peu que je le sais. Elle n'est remise qu'à la toute fin. Après une marche que l'on surnomme la marche de l'enfer. Si on y survit on la reçoit lors d'une cérémonie officielle devant tout le régiment dans la caserne où l'on est affecté.

          - Ha ... je comprends mieux ... j' vais me donner à fond! RHO ...

          BIM

          - Aïeuh !

          - La ferme D La Mancha sinon on va réveillé les gradés et on va encore s'en prendre dans la poire. Si t'es excités occupe-toi plutôt de réc ... Ben où il est passé il a quand même pas déjà fini le ...halala les jeunes et leur enthousiasme, allez mon bon vieux Charly il est temps de t'y remettre.  "




          Dernière édition par Quichano le Lun 1 Juin 2020 - 19:50, édité 3 fois
            " Cher journal … j’en ai sacrément chier. Le rythme de la présélection de Fuschia ça n’avait rien avoir avec celui du G-2. Le ton de nos quatre dernières semaines fut donné dès le début de la formation pourtant :

            Deux mètres quatre vingt dix huit de muscles se tenait face à nous. L’homme qui nous fit nous lever à 5H du matin pour nous rassembler en haut de la tour dans laquelle nous résidions pendant ces quatre semaines  avait un  regard de métal. Il nous scrutait, infaillible, ébranlant les fondations même de notre volonté. Si le G2 devait être biologique il serait sous cette forme humaine. Haut, puissant, infranchissable semblable à une statue de pierre. Cet homme respirait la puissance physique à l’image de ses muscles semblables à des câbles d’acier. Tel en imposait le sergent instructeur Rudy Lafonte


            CH 1: L'Aube d'une Nouvelle identité : Bienvenue dans la Marine 1ad58e10


            Le vent du nord soufflait si fort qu’il aurait pu d’écorner des bœufs. Ce vent froid, cinglant, sifflant, semblait s’acharner tous les matins contre les renforts de la base. Le soir dans les dortoirs certains de mes camarades aimaient le doter d’une conscience. Certains racontaient même qu'il s'agirait des âmes de tous les révolutionnaires et des pirates que la sous-amirale Bii avait envoyé au gibet et qui venaient se venger en tentant d’arracher les murs de la base.  

            Réalité ou fiction ? Quoiqu’il en soit ce maudit vent en plus de rendre difficil notre stabilité, nous gelait jusqu’à la moelle. Combien d’entre nous eurent des crampes  à cause de cet exercice que nous imposait le sergent instructeur Rudy Lafonte tous les matins? C’était probablement pour cette raison que celui surnommé le « Tyran » avait mis au point cet exercice.

            - On ne cri pas le crédo de la marine! On le clame avec le cœur ! Vous vous êtes engagé de votre plein gré bande de chiasse molle. Alors on reprend : Marine !

            - Tu es un volontaire servant les valeurs du Gouvernement Mondiale avec honneur et fidelité !!


            - Fraternité !

            - Chaque marin est ton frère d’armes, quelles que soient sa nationnalité, sa race, sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille.

            - Respect !

            - Respectueux des traditions, attaché à tes chefs, la discipline et la camaraderie sont ta force, le courage et la loyauté tes vertus.

            - Fierté !

            - Fier de ton état de marine, tu le montres dans ta tenue toujours élégante, ton comportement toujours digne et modeste, ton casernement toujours net !

            - Rigueur !

            - Bras armé du Gouvernement Mondial, tu t’entraines avec rigueur, tu entretiens ton arme comme bien le plus précieux, tu as le soucis constant de ta forme physique !

            - Mission !

            - La mission est sacrée, que ce soit sur terre ou en mer tu l’exécutes jusqu’au bout et s’il le faut en opération au péril de ta vie !

            * Plus qu’une citation, plus qu’une citation et ce sera finit bon sang, allez qu’on en finisse que l’on puisse enfin allez manger*

            - Combat !

            - Au combat tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni t…

            - STOP !!!! Je ne vois aucun homme-poisson parmi vous ! Alors comment ça se fait que j’en vois qui le font. Vous êtes des marines oui ou non !

            - Oui Sergent Instructeur !!

            - Alors pourquoi certains d’entre vous sont en train de gober de l’air. Vous pensez me leurrer bandes de galeux ! Ca fait vingt ans que je forme dans cette base ! Vous croyez que je ne sais pas distinguer le son de votre voix !! Alors qu’est-ce qu’il y a ?! Vous n’avez toujours pas appris par crédo au bout d’une semaine hein ?!!!!! Est ce que le Sergent Grant de Gueul se s’rait gourrait hein !!! Seriez vous au final qu’une bande de p’tite tapettes !!

            - Non Sergent  Instructeur !!!

            - Pfrrfr

            - D La Mancha ça vous fait rire !!!

            - Non pffrpffrr mon Spfrfrfr …

            - Vous m’prenez pour un abruti D La Mancha ! Puisque c’est comme ça on va changer de manière d’apprendre !!! Vous allez répétez 25 fois chaque article devant moi en exécutant pompes et abdos. Et que ça saute !!!

            - Oui Sergent Instructeur !

            - Marine !

            - Tu es un v….


            Cent cinquante pompes plus tard et cent cinquante récitations plus tard, nous étions en sueur dans nos tenues. La montagne de muscle avait engueulé et rabaissé je ne sais combien de fois encore mes camarades.

            - Bien ! C’est bien vous voyez quand vous voulez hein ?! C’est pas compliqué ! C’est comme de la poésie ! Vous pouvez tous aller manger !! Tous sauf D La Mancha !! T’aimes bien rigoler D La Mancha, et bien j’vais t’apprendre un tour rigolo enfin ce sera 150 tours pour rien pour toi t’es un p’tit chanceux toi hein, 150 tour du chemin de ronde et face au vent bien sûr !!! HAHAHA !

            *Tous les matins c’est la même chose … ce foutu sergent instructeur j’suis sur qu’il fait exprès de déceler une erreur. Ca s’voit à son p’tit air de sadique satisfait à chaque fois qu’il nous fait répéter avec les pompes et les abdos. Qu’est ce que j’aimerais lui foutre une dérouillée, rien qu’une fois, lui faire ravaler cet air sadique satisfait. Je jure que j’y arriverai, je jure que j’arriverai à briser cette montagne de muscle.*


            Dernière édition par Quichano le Dim 31 Mai 2020 - 23:12, édité 4 fois

              - Bonjour bande de p’tites Lopettes! Lopettes ! Lopettes ! Chiasse molle ! D La Mancha vous avez un postérieur interessant, venez sous la douche avec je vais vous montrer ce que c’est qu’un homme un vr…

              - NOOOOOONNNNNN !!!!!!!

              - Quichano ! Calmes-toi ! Là tout va bien t’est avec nous dans le dortoir ! Il est pas la Tyran.

              - Faut dire qu’on te comprend camarade, on a l’impression que la brute à jeter son dévolu sur toi ! Tu crois quand même pas qu’il serait tomber am…


              BIM

              - Le premier qui s’fout encore de la gueule du p’tiot j’lui fait bouffer son polochon c’est clair.


              Chère Journal, il faut vraiment que j’arrête de me jurer de réaliser des choses que je suis incapable de réaliser. Vas y fous toi encore de ma gueule … t’aurais bien raison. Ce type est inhumain. Il s’est passé deux semaines. Deux semaines de douleur, de bleu, de courbature, de luxation. Si l’enfer porterai un nom ce serait Rudy Lafonte.

              Lors des entrainements au boken, ce mec nous démontait sans pitié . Il appelait ça « un entrainement à la dur » ... Mon ami, ces entrainements furent juste pour lui ses instant favoris pour imposer sa suprématie sur ses putching ball préférés, c’est à dire nous. Ce sergent mon journal est un générateur de douleur sur patte.

              Fort heureusement il n’y avait pas que des moments de douleurs. Les cours de navigation sont passionnant, de même que les cours de montage et démontage de nos armes et les cours d’entretient des sabres. On apprend aussi les signes qui permettent aux escouades de se coordoner.

              Nous avons eut le droit à une simulation réelle d’attaque sur une petite ile au large de la base. Bien que ce fut passionnant, cette mise en situation fut de nouveau une source de douleur. J’ai eu le malheur de croiser la route d’un de mes camarades lors de l’assaut. Tyran en a profité pour me martyriser à nouveau.

              BAF

              - D La Mancha ! Triple buse réflechissez !! Qu’est ce qui s’passerait lors d’une bataille en temps réel hein?! : 1 ) vous empêchez votre collègue de tirer  et nuisez à l’assaut au mieux ! 2) au pire votre camarade tir et c’est vous qui vous prenez la balle, vous faites perdre un précieux marine à votre escouade et donnez l’avantage à l’ennemi c’est clair !!! P’tite Lopette !!!

              - Oui Sergent Instructeur !

              - Bien ! Vous allez quand même me faire 150 pompes avant d’aller prendre votre douche.


              - Quoi pour ça ?!

              - Vous avez raison D La Mancha, je vous ai sous-estimé.  Vous êtes une p’tite Lopette ce sera 200 pour vous !


              - M’enfin !!

              * Tu dois devenir plus fort Quichano, faut qu’tu lui mettes la misère au prochain entrainement au sabre ou au combat. Promets le toi*

              Une semaine s'est écoluée mon cher journal, j’enrage! Je ne réussi même pas à lui faire sortir le moindre cri. Pas faute de m’entrainer en douce avec Charly la nuit. Pire cet enfoiré le savait et il ne fit que me rayer à chaque humiliation. La nuit j’ai peur mon journal. J’ai peur et j’suis pas le seul. J’suis pas le seul à me réveiller d'un cauchemard où cette brute nous la met encore plus profond qu’en journée avec un rire sadique.  Au moins la journée avant la marche après une énième humiliation, j’ai eu la chance de dormir à l’infirmerie psychiatrique. A croire qu’ils avaient tout prévus au G2, pire qu’ils sont au courant, et qu’ils laissent ce monstre agir en toute impunité. Cher journal ces quatre semaines semaines d’entrainement au G2 ont été pour moi comme un film d’horreur : « Bienvenu chez les psychopathes ». Cependant …

              - …Hey Quichano ! T’as pas l’impression que l’on s’est grave musclé depuis le début?


              - Hein qu’est ce que tu racontes ! C’est pas poss …


              *Bordel si c’est vrai … *


              - Hoy Charly et les autres, vous croyez quand même pas que …


              - Ce serait grâce à l’enfer que cet enfoiré nous fait vivre que …

              - Ouais …. On aurait prit autant de …

              - Biscuit … Ben j’crois qu’si …

              - m’enfin ….


              - C’est pas une raison pour martyriser des bleus à ce point !!! "


              Quichano fit une pause. Relire ce chapitre lui avait redonné des sueurs froides en repensant au Sergent Chef instructeur du G2. Une montagne de muscle qui méritait amplement son surnom. Cependant oui un souvenir particulièrement plaisant suivait celui-là. Un souvenir qui fit sortir un sourire sadique à Quichano. Un souvenir qui lui fit tourner la page.


              Dernière édition par Quichano le Dim 31 Mai 2020 - 23:11, édité 1 fois
                " 24 Mars 1625, Dortoir de la Base de Fushia, Île de Dawn, Est Blue.


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                - Uwwhhoooaaaa !!!


                - C’est ça extasiez-vous bandes de p’tite tapette ! Ce soir vous allez appeler votre mère en faisant dans votre froc HAHAHA !!!

                Cher journal le paysage était magnifique comme tu peux le découvrir d’après l’aquarelle rapidement réalisée ci-dessus !!! A notre plus grande surprise nous sommes retournés sur ma chère ile natale pour cette marche de l’enfer. Je ne connaissais pas l’endroit et l’on nous demanda de ne sortir qu’au dernier moment. Aussi je ne peux te dire où nous nous trouvions sur l’île. Malheureusement la voix cauchemardesque nous extraya du paysage de rêve

                - Vous voyez cette montagne !? Bande de Larves ! De l’autre côté se trouve Fushia ! Notre groupe doit arriver entier à la base demain soir. Il y a un refuge tenu par une unité au sommet ! Nous devons y arriver ce soir !! Enfiler vos sacs à dos! N’oubliez pas vos armes et tout ce que je vous ai appris pendant ces quatre semaines !! Souvenez-vous ! Seul, vous allez plus vite mais ensemble, vous irez plus loin ! Compris !!!??

                - Compris Sergent !

                - Alors suivez moi si vous êtes pas des lopettes !!!!

                - Yeah!


                SPLAF !!!!!!



                - Qu’est ce que c’est que ça … des piranhas !


                - Et en plus l’eau est glacée !!!!

                Cher journal, l’enfer commença qui aurait pu croire que cette baie était infestée de piranhas. Certain d’entre nous finirent dans la bouche de ces poissons. Mais la plupart d’entre nous s’en sortirent couvert d’innombrable morsure. Nous n’avions pas le temps de ralentir. Une fois tout le monde sorti de l’eau, les plus épargnés pansèrent les blessures des uns et des autres puis nous avons traversé l’épaisse forêt qui se trouvait au pied de la montagne à franchir.


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                Elle était belle et étrange à la fois. Nous n’avions cependant pas pu prendre le temps de l’admirer. Il nous fallait suivre le sergent instructeur qui bondissait tel un cabri entre les énormes rochers et les gigantesques racines. La forêt était dangereuse la mousse qui la recouvrait nous fit de nombreuse fois trébucher. J’avais l’habitude tu le sais de passer du temps avec mes amis sauvages dans un tel environnement mais mes camarades eux, non. Je dus trouver le moyen de les inspirer, les guider, essayer de leur transmettre rapidement ce que les moments passés avec la meute m’avaient appris. Je ne comptai plus le nombre de fois où mes camarades s’engluaient dans un marécage et où nous avons du les sortir de là.

                - Alors bande de chiasse molle on n’arrive pas à suivre le rythme hein !!!???

                Ce satané Tyran, il ne nous attendait pas. On en avait marre, nous étions à bout mais il fallait continuer, serrer les dents, nous avions tous le même rêve, même s’il était pour des raisons différentes. Tous nous voulions intégrer la marine. Tous nous avions le désir d’arriver le lendemain à la caserne de Fushia. J’te jure mon ami si j’avais été seul je l’aurais laissé loin derrière moi ce foutu Lafonte. Le groupe, l’esprit du groupe, je commençai un peu plus à chaque minute, chaque heure passée, chaque mésaventure évitée à ressentir ce que Wolfy le chef de la meute ressentait. Il ressortait de plus en plus un sentiment d’invincibilité collective, oui avec ce groupe, nous pourrons franchir tout les obstacles. Mon rôle y était essentiel je leur transmettais ce que le temps passé en milieu hostile m’avait apporté.  La matinée passa, nous arrivâmes dans une clairière. Les rayons du soleil nous revigorèrent. Nos ventres grognèrent, nos muscles commencèrent déjà à hurler leur fatigue. Nous avions …

                - … faim ? HAHAHAHA !!! Ca ne tiendrais qu’à moi je vous ferais courir jusqu’au refuge !!!! Bande de petites tapettes !!! Mais comme la Sous- Amiral Bii m’a exigé de tempérer mes entrainement sous motif de manque d’effectif !!! Je vous donne trente minutes pour vous trouver votre repas dans cette forêt sauvage !!!

                - C’est ça un entrainement tempéré !!!!???

                - HAHAHAHA !! Petites tapettes un jour, petites tapettes toujours !!! Assez parlé ! Si vous avez de l’énergie pour vous plaindre vous en avez pour chasser ! Action. Je vous attends ici montrez moi ce que vous savez faire !

                Comme si cela aurait été difficile pour moi ! J’avais repéré les traces de ce qui semblait être un gros serpent. Ni une, ni deux j’entrainai mes camarades avec moi, leurs expliquant le topo. La bestiole a l’air coriace, on y croisa sur ses traces une mue qui était encore aussi solide que du cuir. On fini par arriver devant son terrier. Je fis signe d’envoyer un explosif pour déjà l’amochée et la forcer à sortir.


                BAAAAAAAAMMMMMM ……. KSSSSSSHSHHHHSSSSSSSS


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                La Bestiole sorti en furi. Tu m’étonnes !!! C’était un python taureau, je n’en avais jamais rencontré en vrai. J’avais seulement vu ça dans les livres de Moustache à l’époque où j’aidai les toubibs de Fuschia.

                - Faites gaffe son venin est mort…  !!!

                PSSSSCHHHHHHH. KRRRRRRRRR …..BRRRRR … Un arbre en moins.

                - … Voilà ...

                - T’aurais pas pu nous le dire avant !

                - Ha …désolé

                - C’est pas le moment !!!!

                - KSSSSSSSSSSSSSSSS !!!!!

                - Kyaaaa !

                La bestiole était capable de broyer un arbre à coup de mâchoire, et son venin les faisait fondre. Elle était rapide et puissante mais nous étions nombreux. Elle ne su pas où donner de la tête et en plus. Puis comme je l’avais deviné elle fut plus lente qu’à son habitude. En effet son ventre exagérément déformé à des endroits indiquait qu’elle venait de mangeait et était en cour de digestion. Nous arrivâmes à peu près à esquiver ses attaques, mais les coups de sabres n’entaillèrent que superficiellement son corps à cause de ses épaisses écailles. C’est alors que me vint une idée. J’avais pas le choix, je devais défendre ma meute.

                - Oï Papé Charly, j’ai un plan tu m’suis !!!?? Sinon j’ai l’impression que ça va nous retardé sa foutue cuirasse.

                - Arrête de me prendre pour un ancien le minot ! Ok je te fais confiance !

                - Super Merci Papé ! Faites diversion en attendant !

                - Enfoiré de Gamin !

                Un sourire satisfait s’afficha sur mon visage. Je devais chercher la même force animal que lorsque je me battais contre Wolfy, la même qui m’avait permis d’atteindre la corvette à temps. Mes yeux se rétrécirent à nouveau, je me mis à saliver plus que la moyenne et mes lèvres se retroussèrent. Je fis venir le sang dans les muscles de mes jambes et ceux de mes bras. Mon regard se porta sur un gros tronc d’un vieux chêne que la bestiole avait abattu.

                - GRRROOOOOAAAAARRRR ---- Art Bestial – Machoire Bestiale ! GRRRRR

                Grâce à ma force animale je saisi le tronc comme s’il avait deux poignée en broyant le bois. Puis dans un hurlement tout aussi bestiale je levai ce dernier au-dessus ma tête. Aussitôt le bestiau sentit les hormones de bêtes sauvages que je devais dégager car il tourna la tête vers moi, gueule grande ouverte pour me broyer.

                - KSSSSSSSSSSSSSS !!!!!

                - Prends toi-ça reptile de malheur ! GRRRROOOOAAAAR ! Grognais-je en bondissant dans les airs, brandissant mon arme végétale improvisée.

                D’un coup sec je lui plaçai le tronc en travers de la gueule pour lui bloquer.

                - KSKSKSKSKSSKSKSKSSS !!!


                - GRAAAAAOH ! Charly maintenant !

                - Okaaaaaaayyy !!! C’est l’heure de la pilule mon python !! Une bonne grenade des familles!!

                - KSSSSS…. GLOUPS

                - Cassos !

                Nous eûmes tout juste le temps de nous éloigner que …BAOUM …. Le serpent fut décapité. Gyahaha mon ami t’aurais vu la tronche du sergent Lafonte quand il nous a vu arriver avec la carcasse à faire rôtir. Il s’attendait certainement pas à ce qu’on ramène un tel morceaux. A oui aussi, il faut que j’te dise aussi. J’ai eu le contre-coup de mon pouvoir par la suite. J’ai pas pu bouger pendant une grosse paire d’heures et c’est Papé qui a du me porter. Oui je sais il aime pas qu’on l’appelle comme ça, mais ça lui va bien, puis je suis sur que tu lui cracheras pas le morceau Ghyahahaha !.





                Dernière édition par Quichano le Dim 31 Mai 2020 - 23:19, édité 2 fois
                  - Allez bande de Larves c’est comme ça que vous comptiez devenir des purs marines hein !!! Ca ramène un python taureau au repas mais ce n’est pas capable de faire 15 kilomètres dans la neige !!! Allé remuez-vous !!! Reprenez après moi ! Une ! Deux ! Une deux !!!

                  - Une ! Deux ! Une ! Deux !

                  - Hé gamin ça va mieux ! Gnnnpfff …

                  - ….

                  - Hé réponds moi je vais pas pouvoir te porter plus longtemps, j’ai ma vielle blessure au genoux qui se réveille.

                  - … Ouaip, je crois que je pourrais reprendre la relève, merci l’ancien.

                  - Sale gosse je t’ai déjà dis de ne pas m’appeler comme ça !!

                  - Gyahahaha !!!

                  - Au moins tu as la forme tant mieux.

                  Quinze kilomètres de marche c’est rien d’habitude pour moi. Sauf que j’avais l’habitude de voyager léger dans la montagne, et encore moins dans trente centimètre de neige. Mon ami je fis porter mon sac à Charly puis ce fut à mon tour de le porter. Faut dire que j’ai failli m’étaler avec lui dans la neige. Je serrais les dents, j’y arriverai, c’est sûr j’y arriverai. Je n’étais pas rentrer dans la marine pour devenir un simple mousse, je veux gravir les échelons, sauver de maximum de vie, afin de racheter mes erreurs passées


                  - Rhaaaa !!! Accroches-toi Papé Charly ! Je vais te porter jusqu’à ce maudit refuge !!! UNE ! DEUX ! UNE ! DEUX !


                  - Espèce de Morveux ! je t’ai déjà de ne pas me vieillir !!!

                  L’effort était douloureux, la neige nous gelait les pieds, il fallait lever les genoux. Je portais sur mon dos au moins quatre vingt kilos ! J’y arriverai !!!!

                  * Tu comprends Charly ! Si je veux avoir les épaules pour protéger plusieurs personnes !!! Je dois déjà les avoir pour te porter toi qui m’as porté malgré ta faiblesse au genoux !!! Accroches-toi mon vieux je te porterai jusqu’au bout du monde s’il le fallait ! *

                  Le décor était magnifique ! 10 kilomètre de montée intensive dans la neige, et à chaque kilomètre la vue d’ensemble de l’île s’élargissait pendant que nous perdions toutes sensations aux pieds. Il ne nous resta bientôt plus que notre volonté pour nous faire avancer. Nous arrivâmes finalement à la cîmes, cinq kilomètres de crête à passer. La roche était glissante à cause du gel. J’avançai lentement. Glisser m’était interdit. A chaque pas je fis attention à garder mon camarade sur mes épaules.


                  CH 1: L'Aube d'une Nouvelle identité : Bienvenue dans la Marine Frigid10

                  - Vous tenez le coup encore bande de larve !!!??? C’est bien peut-être que vous valez un clou finalement. Pour avoir de bon souvenir il vous faut quoi ? De la douleur et de beaux paysages ici vous avez tout ce qu’il vous faut HAHAHAHA !!! La douleur et le beau paysage HAHAHAHA !!!!!

                  Ce fut une épreuve de plus pour tester notre solidarité. Des camarades faillirent glisser dans le vide, d’autres les rattrapèrent. La roche était tranchante, à chaque fois que nous posions les mains sur ses parois nous écopions de coupures.  La marche fut rude, implacable et pourtant ensemble nous tinrent bon, grâce à l’entraide et la solidarité qui nous avais était inculquée pendant les quatre semaines passées au G-2.  La descente s’avéra plus dangereuse encore, mais fort de notre expérience nous tinrent bon encore une fois.

                  Puis nous vîmes notre salut. Alors que le soleil se couchait dans le ciel de Dawn revêtant sa  robe couleur violette que je chéris tant. Là en contrebas apparut dans notre champ de  vision de la fumée s’élever dans le ciel. Cela nous redonna espoir nous ne pumes nous empecher de pousser un cri d’espoir.

                  - Uwwwooohhh !!!!

                  - HAHAHAHAHA !!!!

                  Ce fut un cri d’espoir avant de nous rendre compte plusieurs minutes après que le refuge n’était rien d’autre qu’un vieille bicoque à peine retapée menaçant de s’effondrer. Et comme si ce n’était pas tout, elle se trouvait tout en haut d’une haute falaise à escalader.
                  - C’est ça que vous appelez un refuge ! Vous foutez pas de nous !!!!

                  - HAHAHAHA ! Larves d’un jour, larves toujours ! HAHAHAHA !


                  - Et arrêtez avec vos expressions à la noix !!!!!

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                  Dernière édition par Quichano le Lun 1 Juin 2020 - 19:51, édité 3 fois
                    Muni de seulement d’un caleçon et du haut de la tunique du marine je regardai le ciel étoilé au dessus de moi tout en me grattant la tête. Si j’avais pas reconnu la crique où nous nous étions amarré plus tôt, il en était autrement pour cette disposition étoilé et le paysage qui offrait une vision féérique sous la lumière de la pleine lune. Soudain un air glacial me fit éternuer.

                    - Mmmmh …. Atcha . aïaïaï …

                    Une couverture me tomba sur les épaules. Et une voix familière résonna dans mon dos.


                    - Alors bambin tu ne viens pas te réchauffer avec les autres ?


                    - Ha … Non merci Charly … À vrai dire il y a quelque chose qui me cogite sur ce paysage. Quelque chose dont je devrais me souvenir mais que je me rappelle plus. J’ai l’impression que c’est quelque chose d’important …

                    - Arf te fait pas de bile Quichano, c’est le genre de truc qui revient quand on essaie plus de le chercher. Tiens bois plutôt ce vin chaud ça te réchauffera.

                    - Arf …t’as raison si ça se trouve c’est pas quelque chose de si important que ça et je me triture la tête pour rien. Allez, santé l’ancien !

                    - Sant … hé sale gamin tu remets – ça hahaha

                    - Gyha !ha !ha !ha !

                    Le lendemain nous repartîmes de bonne heure. Charly pu se reposer suffisamment pour que son genou récupère. Les autres gars avaient la patate eux aussi et malheureusement …

                    - Allez bande de lopettes !!! On se redescend cette parois gelée en escalade ça vous mettra en jambe HAHAHAHA !  

                    Le Tyran aussi avait la patate … misère de misère … Heureusement la neige avait disparue de se versant la de la montagne, la marche semblait plus facile. Une fois passé le col sur lequel se trouvait le gite, nous sommes arrivés sur un immense plateau. L’herbe y était haute et verte, d’un verte chatoyant. La nature y était forte, les abeilles venaient butiner les fleurs qui s’y trouvaient. Ceci dit, si la neige y était absente, la rosée glacée trempa à nouveau nos pantalons et nos chaussures jusqu’aux genoux. La terre sur laquelle nous marchions était comme une glaise collante aux semelles. Plusieurs fois, certains de mes compagnons glissèrent, et je craignais pour le genou de Charly. Les Monts Corvo nous rappelèrent ainsi que leur apparence était trompeuse, et qu’il ne fallait jamais se fier à ce qu’on y percevait d’eux de prime abord.

                    CH 1: L'Aube d'une Nouvelle identité : Bienvenue dans la Marine Captur11

                    En parlant d’apparence, ce paysage me parla de plus en plus. J’en devint de plus en plus persuadé : ce paysage je le connais, j’étais déjà passé par là. Et il y avait quelque chose qu’il fallait que je me rappelle, mais mes souvenirs étaient flous et je ne n’arrivais pas encore à me rappeler ce que c’était. Pour tout te dire mon cher journal, c’était plus mon instinct qui me fit sentir mon appartenance à ce paysage.

                    Nous continuâmes ainsi notre marche. A chaque kilomètres de franchis mon mal de tête alla croissant. Une longue descente circulèrent nous fit arriver à une passe rocheuse très escarpée.  Nous avons du redoubler d’effort et de vigilance dans nos pas. Tyran ne nous laissa pas le temps de nettoyer nos chaussures. Ce fut une marche forcée prudente si l’on peut appelé cela ainsi. La vue était magnifique  car nous pouvions voir en contre-bas le village de fuschia en tout petit avec les feux de camp des réfugiés et des cheminés du village. Cela annonçait de bonnes choses. Je reconnu la montagne qui nous faisait face. Ses aiguilles atypiques enneigées et sa longue crête. C’était le territoire de la meute de loup avec qui je m’étais entrainées après mon coma. C’était là aussi où les toubibs de Fuschia se fournissaient en plante médicinale et en argile.

                    * Attends un peu, si nous voyons la montagne de ce côté, fuschia sous cet angle, et puis ce plateau  et cette passe, ça veut dire qu’après on va débouché sur .. non c’est pas possible Gyha !ha ! non Quichano tu t’es forcément trompé et en même temps si je me suis pas trompé on est sur SON territoire à ELLE … non attends tu peux pas te tromper, tu sais très bien qu’après il y a ce flan avec cette forêt qu’ELLE garde. .. Oui mais si je me goure Lafonte va encore me martyriser … oui mais si ça s’avère juste, c’est ELLE qui causera soucis … Enfin ELLE n ‘est pas bien dangereuse c’est que … oui je sais …*

                    CH 1: L'Aube d'une Nouvelle identité : Bienvenue dans la Marine Dbrvbf10

                    devant nous. Dans la rivière une grande variété de poisson grouillait et ils semblaient tous bien généreux.

                    *Misère*

                    - Mon sergent faut que je vous parle.

                    - Qu’y a t-il D La Mancha …

                    - Cet itinéraire que nous suivons, comment vous l’avez eu ?

                    - On veut se plaindre le mousse heiiiin ?


                    - Hein non, non c’est que je suis curieux c’est tout ?

                    - Ha … c’est un itinéraire qui nous été fournis il y a peu par lieutenant colonel Tommy Sauveur, ils ont du revoir l’itinéraire après la révolte à cause des villages de braconniers improvisés dans la montagne.


                    - On a un problème mon sergent on est sur SON territoire. Faut que l’on se dirige vers l’autre versant et vite !

                    - Quoi vous avez peur D La mancha? Un Marine doit vaincre ses peurs mousses. Et puis vous avez dit SON territoire, c’est le territoire de quoi.

                    - C’est le territoire d’une …

                    GROOOOAAAAAAAARRRRRRRRRRR

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                    - Et merde …
                      Quelques minutes plus tard après l’entrée fracassante de la femelle ours, chacun de nous était occupaient à soigner les blessures occasionnées par le monstre. Contrairement à ce que mes camarades pensaient il y eu plus de peur que de mal. Quelques bras cassés, des griffures pas très profondes pour certains et de sérieux hématomes pour d’autres. L’ambiance se trouva même détendue et certains parmi nous éclatèrent de rire.

                      - Hahahahaha !

                      - Hihihihihihi !

                      - Héhéhéhé !


                      - Hahhahahihihi ….héhéhéhé !

                      - Arrêtez de vous marrez si vous croyez que c’est amusant c’est pas le cas !!!

                      - Allons Quichano ! Tu devrais te marrer avec nous un bon coup hihihi!


                      - Ouais après tout c’est à toi que Tyran en a fait le plus bavé héhéhéhé !!!!

                      - Oui c’est vrai !!! Mais c’est pas une raison pour glousser comme ça ! On doit absolument réfléchir à une solution pour aller sauver Lafonte !

                      - Allez détends toi un bon coup, je suis sur qu’il doit être en train de passer un bon moment hahaha !


                      - Ouais ! Vous auriez vu les joues de la femelle après qu’ils aient échangé quelques coups, on aurait qu’elle en pinçait pour le Sergent Héééé !hé !héhéhé !

                      - C’est clair vous auriez vu sa tête à lui quand elle l’a emporté ! Hiihihihihi !


                      - « A l’aiiiiiiide ! Sauvez moi !! Haha …»


                      BIIIIIMMMM

                      - Taisez-vous ! Aucun d’entre vous ne devrez rire de cet incident ! Aucun d’entre vous ne mérite de devenir un Marine si vous riez d’un tel accident !

                      - M’en ..pfrrrrrr…rr… Quichano…. Pffrrrrrrconnait que c’est pfrrrrrrôôl ….

                      BIIIIIIIIING

                      - Non le Bambin a raison la situation est critique alors arrêtez de piaffer comme des macaques !

                      - Quoi tu t’y mets aussi Charly ?!

                      - Evidemment  que je m’y mets bande de bouseux ! On est des marines en cours d’examen de validation ! Dois-je vous rappeler que c’est ensemble que l’on doit arriver à Fuschia ! ENSEMBLE ! Ca veut dire même avec « monsieur muscle en bêton » !

                      - Exactement ! Bien dit l’ancien ! Dois-je vous rappeler l’article 2 du code de la marine et l’article 3 Hein !?


                      Petit à petit les rires cessèrent, les uns et les autres prirent conscience de la situation et de son caractère dramatique. On se mit à chuchoter à voix basse, on s’activa de nouveau à soigner plus rapidement que prévu les blessures des uns et des autres. Ceux qui étaient prêts reprirent prestement leur barda sur leur dos. Un silence de plomb régnait dans la forêt, on entendait seulement le bruit des gestes d’affairement nécessaire, celui du vent dans les arbres, de l’eau de la rivière qui s’écoule et des quelques saumons qui parfois sautaient hors de l’eau.  Je profitai de ce silence pour réfléchir très vite. Nous n’avions que très peu de temps pour résoudre cette crise.

                      * Ouais fin…bref…. Il y a pas à tortiller du cul très longtemps en fait. Je suis le seul à connaitre cette montagne maintenant que je la reconnait. Seul je pourrais aller beaucoup plus vite qu’avec le groupe. Me suffira d’indiquer à Charly comment rejoindre le village. Au mieux on arrivera à rejoindre le groupe juste avant l’entrée dans le camp de réfugié, au pire on les rejoindra après. Charly n’aura qu’à expliquer la situation au Lieutenant Colonel une fois arrivé. *

                      - Hé Charly approches toi j’ai à t’exposer le plan .

                      - Ok Quichano … Balance la sauce …

                      Une heure plus tard le groupe de marines en formation descendait le flan de la montagne. Charly à sa tête menait le groupe à la perfection, suivant le plan que je lui avais indiqué. Quoi comment-ça ? Comment je savais ça ? Ben c’est lui qui me le raconta plus tard pardi ! Ils durent faire face à moult danger aussi de leur côté. De nouveau des marécages, des moustiques géants, des pythons, des toiles de mygales et je t’en passe. Ils durent se soigner encore et encore moult fois. A de nombreuses reprises le code et la camaraderie instauré au sein de la marine sauva des vies, et lia chaque membre du groupe aux autres. Le groupe avança ainsi soudé. Le soudeur était Charly et les outils les codes. Charly me raconta qu’ils découvrirent les cuisines exotiques des monts. Mygale fris au jus de prune à pois des monts. Finalement le groupe arriva là où je lui avais dit de nous attendre. Ils avaient marché encore pendant plusieurs heures que déjà le soleil commençait sa lente descente vers le crépuscule et le ciel virait lentement vers le rose fuchsia. Les hommes sortirent les quelques rares victuailles qui leurs restèrent. De là où ils étaient, ils voyaient distinctement le camp et le village. Les champs étant à quelques kilomètres à peine de leur bivouac. La forêt elle juste derrière eux.


                      GROOOOOOOOOAAAAAAAAAAAR


                      Un autre grognement les fit sursauter de nouveau. Charly mordit nerveusement sa cigarette dans le coin de sa bouche. Un apprenti marin s’approcha de lui.

                      - Charly est-ce que tu crois que ça va aller pour Quichano.


                      - Ha… ça j’en sais rien … en tout cas ce grognement ressemblait à celui de la bête. Et elle n’avait pas l’air contente. Pour le reste, la suite nous le dira
                      .
                        Cher journal contrairement à ce que tu crois il ne me fut pas difficile de suivre la trace de l’ours. Le plus dur c’est de tromper le flair d’un animal capable de sentir de la nourriture dans une boite contenue dans un barda dans un rayon de cinq kilomètre. Je dus donc toujours rester à une distance suffisante pour ne pas que la bête ne me piste elle aussi. Je m’étais recouvert ainsi de boue, fruits et autres végétaux pourris que je savais que l’ours ne raffolait pas et qui étaient gerbant à l’odeur. Ceci dit, sa traque fut plus longue que je ne m’y attendais. En effet la bête avait élue son domicile en haut d’une falaise très escarpée. Munie de ma longue je du scruter longtemps ce haut mur de roche friable sur lequel la femelle ours se déplaçait avec une aisance non feinte. Pour ceux qui pensait que les ours ne sont que des balourds malhabiles, ils s’y seraient mis les doigts dans l’œil.

                        Ainsi, après plusieurs heures à observer la falaise, je vis l’ours sortir d’un renfort rocheux. Bingo j’avais touché le gros lot, je connaissais maintenant la position de sa grotte. La bête ornait visiblement sa fourrure de plusieurs fleurs aux couleurs chatoyantes et probablement au parfum agréable. Nulle doute possible, elle allait rentrer dans sa période nuptiale. Si la situation aux yeux des nantis paraissait loufoque il n’en fut rien pour moi. M’étant entrainer dans ces montagnes j’en connaissais ses lois. Les fauves les plus forts se partageaient les flancs, ou les montagnes entières comme territoire. Si certains vivaient en meute comme les loups avec qui j’avais passé la plus part de mon temps après ma sortie de coma, d’autres vivaient en individu isolé. C’était le cas de l’ours qui régnait sur cette partie là de la montagne. Les hormones du sergent Rudy Lafonte durent lui donner un espoir de rompre cette solitude. De plus le sergent avait une grande taille et une force physique qui valait à peu près la sienne. Un parti plus qu’intéressant pour la femelle. Je dus retenir violemment mon envie d’éclater de rire lorsque je vis la femelle ainsi ornée et l’image du sergent couvert de baiser de l’ours surgit dans mon esprit.

                        La femelle du partir allez chercher des vivres pour attendrir son « nouveau prétendant », l’occasion ou jamais pour moi d’aller sauver le tyran tyrannisé. J’attendis une bonne demi-heure pour être sûr que l’ours soit suffisamment loin. Une bonne demi-heure plus tard j’arrivai enfin au fameux renfort rocheux. Mes muscles étaient en feu suite à cette ascension de quinze mètres.  Là, dans la grotte je fini par retrouver le sergent complètement ligoté dans des lianes.

                        - Hé Sergent réveillez-vous ! Bon sang sergent c’est pas le moment d’être inconscient !

                        ZBAF … ZBAF…. ZBAF … ZBAF….ZBAF … ZBAF…. ZBAF … ZBAF….ZBAF … ZBAF…. ZBAF … ZBAF…. ZBAF … ZBAF…. ZBAF … ZBAF….


                        - Hein quoi où je suis moi ! Et qu’est ce que que j’fais l’HAAAAAAAAAAAAAAA UN AUTRE MONSTRE !


                        BIM

                        - Mais non sergent ! C’est moi Quichano D La Mancha je suis venu pour vous sauver !

                        - Hein… oui… ça y est mes souvenirs reviennent, il y a eu un combat contre une ours et puis elle m’a …et j’me suis ….

                        - Oui, oui, oui on sait tout ça, on vous en veut pas, vous en faites pas, mais j’ai besoin que vous soyez conscient pour que l’on puisse s’échapper d’ici vivant ! La femelle ne va tarder à arriver et il faut que l’on descende 15 mètre de paroi rocheuse.

                        - Quinze mètres !!!!


                        - C’est quoi votre proverbe préféré déjà ?


                        - Oui, oui c’est bon D La Mancha, allons y, vous avez raison.


                        - Attendez !

                        - Quoi, encore ?

                        - Badigeonnez vous de ses fruits pourris. Les fauves des Monts Corvo les détestent, elle ne suivra
                        pas cette odeur et cela devrait masquer l’odeur de vos phéromones.


                        - ….


                        - Sergent ?

                        - …. A la guerre comme à la guerre c’est ça D La Mancha !


                        - Oui mon sergent.

                        - ….

                        - Quoi encore mon Sergent ?
                        - Vous êtes peut être pas une p’tites tapettes D La Mancha après tout.

                        Une demi heure après, nous fûmes après un long moment d’escalade de nouveau en bas de la falaise. Nous entamions le sprint de notre vie lorsque qu’à moins d’un kilomètre de cette dernière, alors que nous croyions avoir encore du temps avant que la bête ne reviennent dans son terrier, un son terrible retentit dans notre dos :  GROOOOOOOOOAAAAAAAAAAAR. Nous sentîmes le sol trembler sous nos pieds tendis que nous courions à perdre haleine.

                        - D La Mancha ne me dîtes qu’en même pas qu’elle a sauté.

                        - Si

                        - Quoi !?

                        - Taisez vous et courez si vous voulez survivre !

                        *Tssss ….. monde de meeeeeeeeeerrdddhheueuuu ….*

                        Un tronc d’arbre vint de voler juste au-dessus de nous avant d’aller s’écraser plusieurs dizaines de mètres plus loin. Heureusement si les ours savaient escalader avec agilité, leurs vitesse de course étaient moindre. Le soleil lui, entamait le début de sa course vers le crépuscule à ce moment là et le ciel se nimbait d’une couleur rose fuchsia.


                        GROOOOOOOOOAAAAAAAAAAAR



                        Malgré tout, la bête sembla gagnait du terrain au fur et à mesure que nous franchissions des kilomètres au pas de courses. Nos poumons se remplirent de flammes. Nous n’en pouvions plus, le sergent y comprit. Pour lui aussi la randonnée se transforma en « marche de l’enfer ». Ce fut un rocher cette fois qui nous manqua de peu. Lorsque nous sommes arrivés enfin à l’endroit où j’espérais que l’on soit sains et saufs…

                        - Un cul de sac D La Mancha vous êtes sérieux ! ?


                        Nous nous arrêtames brusquement dans notre course. Le sol tremblait de plus en plus, signe que la femelle se rapprochait de inexorablement. Désespérée, elle devait être prête à tout pour récupérer l’élu de son cœur. Même à affronter la terrible odeur des fruits qu’elle haïssait le plus.

                        - Si vous voulez mon avis mon sergent. Dis-je d’un air stoïque …


                        - Oui !

                        - Si vous voulez échapper à une bête pareille alors …


                        D’un geste sec j’attrapai le sergent par la taille et nous propulsa dans ce qui parut être du vide.

                        - Sauuteeeeeeeeeeeeeezzzz !

                        - D La Mancha sale merdheueueueueueueuueueueueue
                        !

                        SSSSSSSSSSSSPPPPPPPLLLLLLLLLLLLLLOUOUOUOUOUOUOUOUF


                        - GRAAAAAAAAAAAAOUOUOUOUOUOUOUOUOUOUOU !!!!!!! Lança ultimement la femelle ours empreint de colère et d’une tristesse absolue.


                          La suite de l’aventure mon cher journal, je ne m’en rappelle plus. En fait nous ne en sommes plus rappelé du tout même avec le sergent instructeur. C’est Charly qui nous l’a raconté.

                          Alors qu’ils nous attendaient à un petit kilomètre de la chute d’eau où nous avions sauté plus tôt avec Rudy Lafonte, l’un de ses hommes repéra nos corps flottants, inconscients dans l’eau. Visiblement bien que je savais qu’il y avait un profond trou d’eau au pied de cette cascade il  avait dû s’avérer plus profond que prévu et nous n’avions probablement pas pu remonter à la surface suffisamment à temps. Résultat des courses nos corps arrivèrent à eux en se faisant porter par le courant de la rivière. La nuit approchait à grand pas maintenant. Charly avait hâté notre équipe pour nous faire regagner connaissance. Ce qui n’arriva que 20  minutes plus tard, réduisant encore le temps que nous avions  pour arriver à la base de Fushia.

                          Dix minutes encore après nous avons à nouveau entrepris le chemin qui menait à Fushia. Ho mon journal, que nous avons était heureux de traverser à nouveau les étendues de champs des agriculteurs de Fushia. Les habitants du village qui travaillaient encore à cette heure là nous saluèrent. Cela nous redonna du baume au cœur et nous avons récité le code des marines en chœur pour nous donner encore du courage.  Après une demi-heure encore de marche nous sommes arrivés enfin à l’entrée de Fushia. Le soleil commençait tout juste à ce cacher derrière l’horizon marin dessinant un immense cercle rouge orangé sur la surface marine. Les habitants encore réveillé et présent dans les rues nous saluèrent, tout comme les marins que nous avons croisé qui réalisaient leur ronde. À ce moment là nous savions que nous nous rapprochions du but mais il nous faudrait encore gravir la bute sur laquelle la caserne avait été bâti pour surveiller à la fois, les champs, le village et le camps de réfugiés. L’odeur des repas que les habitants mijotaient nous firent saliver, nos ventres gargouillèrent. En effet rappel toi mon ami qu’à cause de l’incident avec la femelle ours nous n’avions pas eu l’occasion de manger au midi. La lumière diminuait à vue d’œil en même temps que le disque solaire grandissait sur la surface lisse de la mer.

                          - Allez bande de mollusques ramollis ! Si vous voulez rentrer dans la marine c’est le moment de montrer ce que vous avez réellement dans votre pantalon ! A trois on se fait un sprint de l’enfer ! UN …. DEUX …. TROIS !!!!!

                          - OUI SERGENT !!!!!!


                          Nous étions tous exténués mais le sergent fit ressurgir une flamme à l’intérieur de nous, comme un second souffle, une vigueur nouvelle. Alors que le crépuscule se terminait à grand pas et que le disque solaire, maintenant, disparaissait à vu d’œil sur la surface de l’eau, nous avons donné tout ce que nous avions, certains eurent les jambes qui flanchèrent, mais il y a avait toujours des camarades pour les relever et les porter sur leurs dos. Nos jambes,  nos mollets nous brulaient, nous avions la sensation que nos poumons étaient remplit de flammes qui nous dévoraient de l’intérieur.

                          Il me faut l’admettre mon journal. C’est pendant cette ultime ascension qu’une sincère et profonde reconnaissance envers le sergent Rudy Lafonte remplaça, l’amertume et la colère que j’avais nourrie contre lui. Et je peux dire sans avoir peur que tous nous ressentions la même chose à ce moment là. L’homme par sa pédagogie brutale, rude comme l’acier, loin de nous avoir démoraliser, nous avait non seulement forger un corps en béton armé mais en plus il nous avait doté d’une volonté capable de surmonter un maximum d’obstacles. C’est homme, oui c’est homme, « Tyran », « Monsieur muscle », appelles le comme tu veux mon journal, avait fait de nous de vrai marines endurcis, solides, résistants, loyaux et fidèles. Il avait en plus réussi malgré nos différences d’ethnie à faire en sorte que nous soyons tous solidaires et unis comme les membres d’une même famille, comme une vrai fraternité. À ma droite le long bras portait un humain sur son dos, quand ce n’était pas un ange qui à ma gauche portait un longue jambe. Tous dans cette monté, nous étions comme aspiré par les épaules archi musclés et la respiration halées de l’homme qui nous avait formé. Des épaules qui pour la première fois paraissaient pouvoir nous porter, nous protéger, protéger notre rêve, celui de devenir un Marine, un vrai, un dur.

                          - YATTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!

                          Nous exclamant en chœur en franchissant les portes blindées que les hommes de la garnison avaient ouvertes pour nous. Ce fut un cri de pure joie provenant de notre cœur.  Je m’effondrai au sol, certain se calèrent sur les murs pour reprendre, d’autres encore se prirent dans les bras. Nous venions tous de franchir plus qu’une porte en acier trempée, nous venions de franchir le seuil de nos rêves et de la réalité.


                          CLANG


                          La lourde porte en acier trempait résonna dans la nuit tout juste naissante. Nous avions réussi, juste à temps mais réussi. Cela, nous le savions, nous le devions à l’homme qui avait fait surgir en nous une nouvelle flamme alors que nous aurions pu échouer de peu : Rudy Lafonte.

                          Plus tard alors que la pleine lune éclairait la cour de la caserne, nous nous y sommes retrouvés, lavés, habillés de propres vêtements, positionnés en rangés prêt et fier pour la cérémonie officielle d’intégration de notre régiment. Sur notre tête se tenait fièrement la casquette blanche marine.

                          Le Lieutenant-Colonel Tommy Sauveur était là devant nous ainsi que tout les autres sous-officiers  de la base. Droit comme un poteau, solide comme un roc, Rudy Lafonte nous inspecta une dernière fois dans un costume impeccable qui le rendait méconnaissable. Son regard n’était plus le même. C’était désormais un père et en même temps un grand-frère qui regardait ses nouveaux fils et petits frères à la fois. Son regard était fier et on pouvait ressentir qu’il était heureux pour nous. Certain d’entre nous, ceux qui en avaient le plus bavé pendant cette marche de l’enfer retinrent avec grande force leurs larmes. Et je peux te dire cher journal qu’ils ne furent pas les seuls.

                          - Camarades ! Commença le sergent Rudy Lafonte.

                          Sa voix étaient chaleureuse et fraternelle, pleine de reconnaissance et gratitude.

                          - Un jour nouveau se lèvera demain pour la caserne de Fushia. Un jour nouveau se lèvera, oui un jour nouveau. Car ce soir c’est une quarantaine de marine vaillants, endurants, loyaux et solidaires qui rejoignent ces rangs. Demain la garnison de Fuschia se lèvera plus forte de tous les fiers marines que vous êtes devenus. Nuls doutes à venir que dans le futur elle aura des obstacles à surmonter et nuls doutes en revanche qu’avec des marines de votre trempe, elle les surmontera sans faillir. Camarades …Gaaaaaaardes à Vous !

                          D’un mouvement unie et coordonné, nous primes la pause.

                          - Préseeeennnntez Armes ! Enjou ! Feu !


                          Bang ! Bang ! Bang ! Bang ! Bang ! Bang ! Bang ! Bang !


                          Ce soir là mon journal nous fîmes la fête toutes la nuit. Le Lieutenant-Colonel nous donna un jour de permission au lendemain car pour reprendre ses mots « le coin est tranquille ».  J’en ai encore la gueule de bois, une halène de chien, et un sévère mal de crâne. Ne me demandes pas ce que j’ai bu, je suis bien incapable de te le dire. En tout cas ce jour de permission m’est bien utile pour finir de te raconter la fin de toute cette formation infernale mais au combien vivifiante pour moi. De quoi sera fait mon avenir ça je n’en sais rien, il reste encore bien incertain, mais quelque chose de bon pour moi en ressortira je le sens. Cher journal je te laisse j’ai trop besoin de me reposer. Le sergent de la base nous a appris que le Sergent Lafonte, s’est éclipsé pour le G-2 pendant que nous dormions. L’homme ne doit pas aimer les adieux et montrer sa sensibilité je pense. Il doit aimer tenir son image d’homme d’airain. Il ne me reste plus qu’à me reposer demain je commence ma nouvelle œuvre au service du bien.

                          A bientôt mon journal. »


                            - Debout matelots c’est l’heure !

                            La lumière du soleil jaillit brutalement dans la vétuste chambre de caserne. Les rayons de l’astre diurne léchèrent directement le visage du matelots qui avait choisit le lit près de la fenêtre. Les hommes qui dormaient sur les trois lits à étages disposaient le long des murs, s’étirèrent et baillèrent. Certains se levèrent et ouvrirent leurs casiers métalliques seul mobilier habillant la pièce. Alors que tous commencent à s’activer. Celui qui se trouve être le plus prêt de la fenêtre semble encore ne pas émerger. Un matelot plus vieux les cheveux et la barbes grisonnante, des cicatrices un peu partout sur le corps secoua le lit de son camarade.

                            - Quichano réveille-toi bon sang, c’est aujourd’hui l’annonce de notre passage à matelots de première classe. On va peut être enfin être assigner à autre chose que le récurage de la base, la cuisine et la lessive. Bon sang tu t’es encore endormi sur ton journal intime ou quoi … et réponds m … bon … DEEEEBOUOUOUOUT !

                            Charly attrapa le bord du lit de son camarade et le secoua avec force .

                            - Heiiiiiinnnnn quuuuuooiiiii j’suis où, on est quel jour ?!!!!!


                            - On est le 24 mars 1626 ! Minot !

                            - Quoi ha oui hier, j’ai voulu lire mon journal et j’suis … Quichano conclut sa phrase en se tapant le front

                            - Oui bon on le sait ! Magnes toi les fesses si tu ne veux pas rester seconde classe.

                            - Roger !

                            La journée continua comme elle était de coutume, nettoyage de la base une tâche qui était devenue un art pour les deux compères depuis leurs premières punitions au G-2, épluchage et découpe de pommes de terre, nettoyage des draps et des tenues des camarades tout devait devenir aussi blanc que de l’ivoire. Entrainement au tir, au sabre, au corps à corps. Encadrement d’une nouvelle unité en formation. Puis le soir arriva. Lors d’une courte cérémonie on remit au dixième régiment de la garnison de Fushia leur nouvelle tenue avec leur nouveau grade cousu dessus. Peut-être encore une nouvelle aube s’annonce pour Quichano qui pas à pas progresse dans sa nouvelle vie et ses nouveaux rêves.  

                            Fin du chapitre 1