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Piège en haute mer

Daifuku, le ventre plein, était monté sur le pont pour piquer un som' sous le chaud soleil de West blue. À la barre, le fier capitaine de L'ailette, Jean, navigateur de métier, grand et solide gaillard, salua son camarade et charpentier nouvellement embarqué avec un sourire des plus franc et des plus sincère. Un homme bourru mais sympathique que Dai' ne connaissait que depuis quelques jours, mais déjà, il semblait l'apprécier. Il lui avait offert là une belle opportunité de se relancer et un bon salaire. D'autant que le jeunot n'était initialement pas du voyage. Il avait, sur recommandation, remplacé au pied de nez le charpentier habituel du navire qui s'était le jour du départ chopé une chiasse carabinée qui l'avait cloué au lit. Une opportunité qui se présentait à point nommé tant la bourse du jeune homme commençait à se faire légère.

L'ailette avait quitté Kage Berg quelques jours plus tôt à destination de Hinu Town, transportant avec lui quantité de bétail pour nourrir les habitants de l'île désertique. Les pauvres bêtes avaient été chargées en fond de cale avec le reste des marchandises. Loin de leur plancher habituel, elles ne faisaient que vomir. Dai', petit gars de la ville, n'avait pas supporté l'odeur des bovins et avait fini par remonter à la surface au profit d'un grand bol d'air frais. Et surtout au profit de sa sieste. Mais à peine venait-il de s'allonger, que déjà du raffut se faisait entendre, en haut, la vigie s'affolait.

« Capitaine ! Capitaine ! » hurla-t-il, penché du haut de son perchoir, « Capitaine, Navire à bâbord ! »

Le navire qui se pointait affichait pavillon d'Hinu, il avait tout l'air d'un banal navire de commerce. Le capitaine, pourtant, fronça les sourcils, regardant le rafiot d'un air suspicieux. Daifuku n'avait passé que quelques jours sur le navire, mais il avait remarqué que tous à bord avait une confiance absolue en Tom, la vigie. C'était un homme d'expérience, suspicieux, il avait du nez en toute chose et se trompait rarement. Tous en-tout-cas avaient foi en ces alertes et s'il avait signalé ce navire, c'est que ça sentait mauvais. Par mesure de précaution, le capitaine ne s'arrêta pas dans sa course.

« On vire à tribord ! Tout de suite ! Tournez les voiles ! » cria Jean.

Et tout l'équipage se mobilisa pour satisfaire aux ordres du capitaine. Face à l'anxiété générale, même Dai ' mit la main à la pâte pour faire tourner la voile. En virant ainsi, le capitaine s'assurait de l'assistance maximale du vent pour la suite de cette course, l'arrivée de l'autre navire depuis cette direction n'était pas dû au hasard.

C'est que L'ailette n'était pas vraiment équipé pour la guerre et ces marins, s'ils savaient plus ou moins jouer du revolver, avaient pour la plupart femme et enfant à nourrir et à retrouver. Il ne tenait absolument pas à prendre le risque de servir de dessert à la poiscaille. Le travail en tout cas fut effectué très rapidement et le navire vira dans le sens du vent. Poursuivi par le mystérieux navire.

Dai, plus curieux et moins apeuré que les autres rejoignit en quelques sauts la vigie. Le vieux Tom le regarda, l'œil sûr et tendit sa lunette au jeune charpentier qui l'attrapa avant de la poser sur son œil.

« Pas de doute » dit-il sobrement.
S’il ne pouvait distinguer avec clarté les marins sur le pont, son œil expert remarqua que le navire n’avait pas été épargné par les combats. Il semblait bien plus abîmé qu’un navire de commerce lambda et pourtant, il était rapide, bien plus rapide que le brigantin du capitaine Jean. Les hommes en bas le remarquèrent assez rapidement et furent pris d'angoisse.

« Ils nous rattrapent ! » cria un premier matelot, lançant par la même, une vague d’angoisse perceptible par tous.

« On est beaucoup trop lent, on est trop chargé ... » rajouta un second marin tout aussi inquiet.

« Balancez les vaches ! Balancez les vaches ! » hurla le cuistot, connu pour sa couardise.

Le jeune charpentier, moins couard que la moyenne, comprit que le combat était inévitable et que la dernière chose à faire c’était de rester coi comme les marins étaient en train de le faire.

« Prenez vos fusils ! Armez les canons, préparez-vous au combat bordel de … » hurla t-il, agacé de voir les marins s’angoisser sans rien faire.

Tous s’arrêtèrent et regardèrent Daifuku surpris de voir le nouvel arrivant se permettre de donner des ordres à l’ensemble du navire, comme s’il jouait au petit chef. Mais le capitaine qui comprenait la situation inévitable encouragea cette prise de décision en emboîtant le pas du jeune charpentier.

« Bon Dieu les gars ! Remuez-vous, on a du pirate pour le repas ! » cria t-il avec conviction.

Une conviction telle, que tous les marins s’activèrent pour s’armer, en chantant des chants marin encourageant leur motivation et camouflant à peine leur frayeur…


Dernière édition par Daifuku le Mer 6 Mai 2020 - 19:20, édité 1 fois



    James trainait sa carcasse dans le coin depuis quelque temps. Toujours à la recherche de quoi se remplir les poches, mais rien de folichon. Un jour il débarqua dans un rade miteux des environs, le gendre d’endroit fréquenté exclusivement par des personnes peu fréquentable. Après avoir montré patte blanche et sympathisé avec quelques petites frappes locales. Il eut l’occasion de s’entretenir avec un capitaine pirate en recherche de bras. Cela tombe bien, Blackburn avait deux bras totalement disponibles.

    « T’as pas une gueule de pirate toi ! hey le mignon, le  salon de beauté c’est de l’autre côté de la rue ! »


    Explosion générale de rires forcés autour de lui. Après quelques pensées meurtrières, il se ravisa et sortit sa meilleure carte. Son avis de recherche :
    « Je suis James W. Blackburn ! Tête mise à prix 5 millions ! »

    Le capitaine loucha sur le document, lui avec sa pauvre  prime à 2 millions se prenait pour un Yonko des Blues. Il montra l’affiche à son second en lui demande s’il le connaissait :

    « Ouais ! C’était un type qui avait fait de sacrées carabistouilles sur las Camp ! Avec un certain Mougli. Une sacrée pointure celui-là."

    « Mochi... »

    « Ouais voilà c’est ça ! Mopi ! »

    Tout content d’avoir un type pareil sous ses ordres, le capitaine Badaboum, se fit mousser ! Expliquant qu’en fait la marine avait fait une erreur sur son avis de recherche. En fait il était primé à 20 Millions et non pas 2.
    En voyant le reste de l’équipage, Blackburn comprit rapidement qu’il était tombé sur une sacrée bande de branquignoles . Mais, l’état de ses finances faisait qu’il ne pouvait en aucun cas refuser cette offre.
    Toutefois, à la grande surprise de James, il avait échafaudé un scénario loin d’être stupide. Capturant lors de leur dernière sortie un bateau de commerce sous pavillon d’Hinu. L’objectif était de se servir de ce banal rafiot pour s’approcher au plus près de leurs proies. Plutôt Ingénieux pour un branque comme lui. Blackburn soupçonnait que l’idée n’émanait pas de lui, mais comme pour sa fameuse prime de 20 millions, il laissa couler.

    Voilà donc la bande de joyeux lurons en route pour faire de la piraterie en haute mer. Prenant un soin tout particulier à ne pas griller leur couverture, la plupart des pirates étaient dans la cale. James, quant à lui, se trouvait sur le pont. En compagnie de Badaboum et Régis. Un duo de choc, à l’humour… Particulier.

    Après plusieurs heures de recherches, ils avaient enfin débusqué une proie idéale. Ni trop grosse, ni trop petite. Selon les dires du capitaine, ce rafiot puait l’or à plein nez. Filant droit sur lui, le navire vira  brusquement à tribord, comprenant surement qu’il ne s’agissait pas d’un banal bateau de commerce.

    « Le corniaud ! Comme par hasard il a viré de bord. Ce serait un autre capitaine, j’aurais dit que la couverture était cuite. Cela me rappelle mes années sur le Grand Line, lorsque je naviguais en compagnie de Ravrak l’Immortel, car oui il s’agit d’un très bon ami à ... »

    « Mais capitaine ! Tu m’avais dit que tu n’avais jamais quitté West Blue ?! Je compr.. »
    « Ta gueule Régis ! Laisse-moi enseigner la vraie piraterie à Blackburn. Le petit doit apprendre les ficelles du métier. »

    Une dispute éclata entre les deux hommes, pour savoir qui disait vrai. Le jeune homme fatigué de les entendre geindre quitta son poste pour se rendre à l’avant, afin d’avoir une meilleure vue. Petit à petit l’écart entre les deux navires se réduisait. Il était clair maintenant que le petit subterfuge avec leur pavillon ne fonctionnait plus. À travers sa longue-vue ses doutes se confirmèrent, bien trop d’agitation sur le ponton. Maintenant, la seule chose qui importait, c’était de savoir quelle sera leur réaction.

    Derrière lui, le reste des hommes confinés dans la cale se montrer au grand jour dans un brouhaha des enfers. Aucune discipline, ni d’ordres clairs de la part du capitaine qui continuait à se prendre le bec avec son  second.
    James commençait à avoir de sérieux doutes sur leur chance de réussite. Ils étaient dans une piètre condition physique. Même un bateau rempli de jeunes mousses pouvait venir à bout d’eux. Combien avait-il négocié pour participer à cette mascarade ? Dix pour cent du butin.. A tout bien réfléchir, il comptait bien faire monter les enchères si les choses tournaient mal.

    « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un tel équipage ? »

    Observant attentivement ce qu’il se passait devant lui, il remarqua un changement de comportement sur le pont. De la discipline… Un homme semblait avoir pris le commandement des marins. Impossible de le distinguer d’ici, mais il effectuait de grands mouvements à l’aide de ses bras. La cible vira une nouvelle fois de cap, cette fois-ci la manœuvre était explicite pour tout marin. C’était une manœuvre d’attaque.

    « Qu’est-ce que c’est cette histoire encore .. CAPITAINE ?!»

    Blackburn se retourna à la hâte pour alertes de la situation. Mais le capitaine était en plein discours à propos de richesses, de Grand Line et de catins !

    « Messieurs, aujourd’hui, de l’or va nous pleuvoir dessus ! Oui de l’.. »

    BOOM !

    Un boulet de canon venait d’être tiré droit sur eux ! Passant à quelques mètres seulement de la tête du jeune homme. Puis s'écrasât sur la cabine du pacha, heureusement vide.

    « Bordel c’était quoi ça ? ! On nous attaque ?! La marine ?! Ils ont envoyé un amiral à ma recherche , cela doit être ça !»

    Finalement, la proie avait plus de griffes que le prédateur. Voyant la situation tourner au vinaigre, James décida de prendre les choses en main. Il se dirigea droit vers Badaboum pour lui ôter cette maudite barre des mains.

    BOOM !

    Un deuxième boulet arracha une partie de la proue.
    « Seigneur dieu ! Faisons demi-tour ! »
    Blackburn claqua le capitaine pour lui faire retrouver ses idées.

    « Je prends dorénavant le commandement des opérations, en échange, je désire non plus 10 % mais 50 % du butin »

    « Comment ? 50 % mais tu es complètement fou ! »

    BOOM !

    Le troisième boulet ricocha sur le pont emmenant avec lui un pirate à l’eau. Le capitaine était devenu blême… Et accepta l’offre sans broncher. Faute de pouvoir riposter, le nouveau pacha décida d’opter pour une stratégie d’abordage. Ils avaient peut-être la puissance de canons pour eux, mais les pirates possédaient la vitesse.
    Débuta alors plusieurs manoeuvres, dans le but rendre le travail des canonniers bien plus difficile. À première vue, les zigzags semblaient plutôt bien fonctionner.
    La distance entre les deux navires s’était réduite comme peau de chagrin. James hurla :

    « Préparez-vous pour l’abordage imminent ! Attendez mon signal, bande de singe ! »

    Mais comment pouvoir faire respecter un semblant d’ordre parmi ces bons à rien ? Les pirates couraient dans tous les sens, sauf dans le bon.

    BOOM !

    Un dernier coup de canon résonna, emportant avec lui une partie du mât principal. Maintenant ils n’avaient plus aucune autre solution. Ils devaient coute que coute s’emparer du navire marchand pour avoir une chance de retour.

    Le choc fût violent, Blackburn n’avait jamais était un marin dans l’âme. Alors que ce genre de manœuvre demandait un grand savoir-faire. Le pauvre Badaboum avait culbuté à l’arrière du bateau, les quatre fers en l’air.

    « À l’abordage tas de pouilleux !! Toi reprends la barre, je vais leur prêter mainforte ! »

    Et de l’aide ils en allaient avoir besoin. James ne s’attendait pas à voir une telle résistance de la part d’un simple bateau marchand.  Qui était donc leur capitaine pour imposer une telle discipline ?

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    Daifuku qui était resté sur la vigie pour observer la course effrénée du navire ennemi et pour informer son capitaine de l’avancée du navire, fut, au moment du choc, propulsé vers l’avant du navire. Si loin qu’il faillit partir à la flotte, heureusement, il parvint à s’accrocher à une rambarde de la proue du navire. Il s’y accrocha fermement en attendant que la secousse provoquée par la collision ne s’arrêta. À l’arrière, dans un inaudible brouhaha, les pirates hurlaient pour se donner du courage et déjà, le tintement des sabres crissait et la poudre entamait ses chants funèbres.

    Profitant d’un moment de fébrile stabilité du navire, Daifuku bondit sur le pont. Les pirates et les marins de L’ailette se mêlaient à grand coup de tranchant, à gauche un marin désarmé foutait pain sur pain à un pirate tellement ensanglanté qu’il ne voyait sans doute plus rien sinon du rouge, de l’autre côté un pirate, haut de trois mètres venait, d’un coup d’un seul dévertébrer le cuistot, à droites un pirate tranchait sec la tête d’un apprenti marin qui venait d’embarquer pour son premier voyage et avec lequel Dai’ avait l’habitude de partager sa tambouille du soir.

    Il n’avait passé que peu de temps à bord, mais semblait déjà s’être entiché de quelques-uns de ses nouveaux compagnons et ce spectacle le mit en rogne. Doux euphémisme. C’est une profonde colère qui montait en lui et qui commençait à le faire bouillonner. Son visage, de colère virait au rouge, une énorme veine apparue sur son front et ses mains tremblotaient.

    Jusque-là immobile, il bondit sur le pirate qui venait de trancher avec une violence inouïe le jeune homme et, lui rendant l'appareil, il frappa à la nuque un coup sec et rapide qui l'assomma net, lui faisant au passage cracher quantité de sang. N'ayant pas la force regarder la dépouille de son ami, il continua sans vergogne sa danse macabre. Exalté qu'il été par toute la violence ambiante, il ne semblait même plus se contrôler, ses mouvements étaient dictés par une volonté de mort, une vengeance inavouée qui cherchait à prendre contrôle du jeune charpentier qui avait du mal à la contenir toute entière. Il bondissait de pirate en pirate distribuant sa haine. À l'un il envoyait un magistral coup de pied dans la gueule qui l'envoyait valdinguer au-delà de la rambarde du navire, à l'autre il frappait au ventre avec toute sa force lui faisant régurgiter au passage tout son repas du midi, un nouveau, pris par surprise se prenait un coup magistral sur le haut du crâne qui l'emmenait pour un coma à durée indéterminée.

    Le gaillard de trois mètres qui avait découpé le cuistot venait à son tour, frappant de toutes ses forces le jeune charpentier qui eut à peine le temps de bloquer son poing. Le coup le fit glisser jusqu'à la rambarde, laquelle l'empêcha de tomber à la flotte. Le bonhomme avait de la force, mais Dai' pouvait probablement se le farcir. Poing armé, il fonça sur son adversaire, lequel singeant les mouvements du charpentier se mit lui aussi à courir. Un coup de feu retentit, qui mit fin à cette épique scène. La balle entra directement dans le crâne du géant qui s'effondra de toute sa masse, brisant par la même le plancher du pont.

    C’était Tom Longuevue et visiblement sa vue ne lui servait pas qu’à faire la vigie, malgré son âge, le bonhomme semblait se débrouiller, il regarda Dai’ et sans attendre le moindre merci, s’adressa à lui.

    « Le capitaine ! Va l’aider ! » cria t-il, car il avait bien remarqué qu’en matière de baston le jeune homme se débrouillait mieux que la moyenne, « Et calme toi un peu » conclut t-il avant de repartir de son côté, pétarde à la main.

    Il regarda le capitaine en contrebas. Il était aux prises avec un pirate. Et Tom avait vu juste, il était en grande difficulté, ce pirate blondinet semblait plus coriace que les autres. Pour dire, il était en train de foutre une raclée monumentale au capitaine Jean, rapière à la main ledit pirate semblait proche d’empaler son ennemi.

    Souhaitant empêcher l’inévitable, ni une ni deux le charpentier bondit sur le pirate et, profitant de l’effet de surprise, frappa de tout son soûl au visage et sous l’effet de surprise le blondinet qui virevolta en grand fracas sur la porte de la cabine.

    « Ça va capitaine ? » demanda le jeune charpentier avec une inquiétude certaine.

    « Bien sûr que ça va ! » dit-il en se redressant péniblement, « Je suis trop vieux pour ces conn … » concluait-il avant d’être interrompu par le retour du pirate.

    « Haha ! Alors là ! Je m’y attendais pas ! »
    dit-il en sortant de la cabine.

    Le bonhomme semblait afficher un sourire de satisfaction, comme s'il était satisfait d'avoir un adversaire plus coriace que le vieux capitaine, malgré un léger filet de sang qui coulait du coin de ses lèvres, le gars semblait en bon état. Daifuku fut surpris de trouver aussi bien portant. Il avait pourtant mis toute sa force dans ce coup et pensait l’avoir sacrément amoché. L’adversaire était coriace, au-delà de la moyenne du reste de la racaille pirate, sans doute, leur capitaine.

    « Je m’occupe de lui »
    dit Dai’ en faisant signe à son capitaine de reculer.

    « J’aimerais bien voir ça » répondit le pirate qui affichait un sourire narquois.

    Sans lui laisser le temps de se mettre en garde, Dai' se jeta sur son adversaire, espérant, une fois encore le prendre de court. Mais bien entendu la même technique ne marcherait pas une seconde fois et le pirate esquive, accompagnant le point de Dai' avec sa rapière. Il y avait mis tellement de force qu'il se déséquilibra et chuta à quelques mètres derrière le pirate qui se remit en garde.






      Blackburn regarda autour de lui, légèrement sonné par la violence du choc. Il ne s’attendait vraiment pas à prendre un tel coup ici, cela ne devait être que de simples civils peureux et inoffensifs.

      « Si même les civils se mettent à botter le cul des pirates, où va-t-on ? »

      En s’appuyant sur le mobilier présent dans la pièce il se redressa sur ses deux jambes. Bon, ce n’était rien en comparaison de la puissance du lieutenant Glock, mais tout de même. Il avait foutrement mal au  visage, de plus il avait à peine vu son agresseur.  Deux ou trois gus de cette trempe suffisaient amplement à venir à bout de l’équipe de bras cassés sur le pont. À ce rythme, c’était cent pour cent du butin qu’il allait négocier.
      Une fois les idées claires et le pantalon dépoussiérés, James quitta la cabine du capitaine d’un pas assuré. Aucune raison de courir comme un chien derrière un os avec ce genre de type. Si c’était toute sa puissance, alors le blondinet avait de grandes chances d’en venir à bout aisément. Après avoir franchi la porte,il balaya rapidement le pont pour se faire une idée de la situation. Ses camarades étaient de véritables bouchers,  l’essence même de la piraterie de bas étage. Fort contre les faibles, faible contre les forts. James était tout à fait conscient qu’il n’était pas un enfant de chœur. Il avait déjà tué plus d’une fois, parfois même des civils. Mais de là, s’acharner sur de pauvres bougres de la sorte, très peu pour lui.
      Face à lui se trouvait son agresseur, un gamin ! Il semblait très surpris de voir le pirate déjà debout. Intérieurement, James ne put s’empêcher de se marrer face à la tronche du minot. Toutefois, il était satisfait d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent avec un minimum de répondant.

      « Haha ! Alors là ! Je m’y attendais pas ! » 

      Complimenté son adversaire, n'est pas une honte, même si derrière cette phrase il espérait piquait au vif son adversaire. Avec un peu de chance, il avait à faire à quelqu’un comme lui qui se fout en rogne dès qu’on titille un peu trop son égo.

      « Je m’occupe de lui » 

      *Ah ?!*

      Blackburn avait visé juste, le gamin était remonté comme une pendule. Avant de pouvoir se mettre en garde, le minot était déjà sur lui prêt à en découdre une nouvelle fois ! Mais cette fois-ci James était préparé à recevoir cette attaque ! À l’aide de sa lame, il dévia le poing de son ennemie. Cette fois-ci, il ne le prendrait pas en pleine tronche. Il avait dû mettre une sacrée puissance dans son coup ! En témoigne sa chute quelques mètres plus loin.

      *bon, va falloir s’en occuper sérieusement de celui-là ! Un vrai danger public*


      Blackburn décida de prendre l’initiative. Il bondit sur sa proie en envoyant un revers de sa lame au niveau du torse. Il avait voulu affronter un pirate, il devait maintenant en assumer les conséquences.
      Mais l’attaque potentiellement dévastatrice ne trancha rien de plus que l’air.

      *rapide le morveux!*

      Le blondinet n’eut pas le temps de récupérer son loupé, le morveux était une nouvelle fois fois au contact. C’était véritablement la bête noire de James, les petits trucs qui bougent dans tous les sens de cette manière. Cette fois-ci le choc arriva dans le ventre, lui coupant brièvement la respiration. Craignant de se retrouver en mauvaise posture, le sabreur réagit au quart de tour envoyant à l’aveugle son genou pour faire barrage. Surpris par la violence d’un coup pourtant  anodin, le minot resta quelques secondes immobile, suffisant pour le pirate pour se saisir de lui.  Une fois sous son emprise il l’encastra dans la cabine du capitaine.

      « Chacun son tour ! »

      Blackburn commençait à sentir l’adrénaline se répandre en lui. Il était devenu au fil des années totalement addict de cet état de transe.
      Sans surprise, son rival refit surface. Passablement secoué par l’impact, mais toujours debout pour sa plus grande satisfaction. James ne lui laissa pas le temps de récupérer, il se jeta de nouveau sur lui avec la ferme intention de le couper en deux. Heureusement pour lui, son rival se carapata hors d’atteinte !  Au grand dam de James, qui avait tout donné dans ce coup. L'épéiste trancha littéralement en deux la cloison de la cabine! Entrainé par la puissance de son coup , le blondinet n’eut pas d’autres choix que de fracasser le restant de la cabine. ! Finissant enseveli sous les décombres :

      *Je suis le plus ridicule des pirates … Couille noire va !*


      Alors que les pirates affrontaient maintenant qu’une faible poche de résistance. Ils se précipitèrent à la rescousse de leur nouvelle recrue. Pendant, que plusieurs, encerclaient l'ennemie sur ressorts, d’autres s’occupaient de déblayer les décombres.

      James était dans une colère noire, suite à cette nouvelle humiliation. Comment un type de sa trempe pouvait-il être mis en échec par ça ?! Il envoya valser à plusieurs mètres les débris entassés sur lui et se redressa dans la foulée. Bien décidait à laver cet affront une bonne fois pour toutes.


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      La nauséabonde odeur de la mort planait sur le navire. Le calme avait repris ses droits et un pesant silence marquait de son emprunte. Un groupe de pirate s'était attroupé autour du charpentier et de son mal en point de capitaine. Ils brandissaient, en direction des deux derniers résistants, leurs lames et leurs armes à feu. Les escarmouches alentour avaient pris fin. Les forbans capturaient les marins survivants qui ne souhaitaient plus se battre. Beaucoup avaient péri. Tom Longuevue n'apparaissait pas parmi les survivants.

      « Mon équipage … mes … mes amis » dit le capitaine d’une voix souffrante.

      « Rendez-vous ! » hurla un pirate qui les menaçait de son sabre.

      Dai' ne voulait pas se rendre, il n'en avait pas envie. Il avait envie de se battre, de venger ceux qui étaient morts, quitte à mourir lui-même. Il ne se rendait pas compte de la stupidité de son raisonnement. Mais il le comprit très vite en croisant le regard de son capitaine, capitaine qui n'aurait pas pu supporter plus de violence. Aussi, commença-t-il à lever ses bras. Lentement. Cet acte d'abandon ne lui plaisait guère, il avait un mal fou à admettre sa défaite.

      Il n'eut pas le temps de finir son geste que le blondinet, avec une vitesse folle revint vers lui pour lui assener un magistral coup de poing dans le ventre. Le jeune homme n'avait rien vu. Le coup lui fit cracher son sang aussi sec et il s'écroula au sol. Tombant sur ses genoux, ses yeux fixaient les pieds de son adversaire. Le coup avait été si violent qu'il se mit à cracher du sang.

      « Il … il … il se rend ! » cria le vieux capitaine qui ne supportait plus rien du spectacle auquel il assistait.

      « Vraiment ? »
      demanda le blondinet d’une voix hésitante, comme s’il ne semblait pas assumé ce coup porté à un homme sur le point de se rendre.

      « Vraiment … » répondit Daifuku d’une voix fébrile.

      Le coup pourtant lui avait donné envie de continuer à se battre, d'abandonner sa reddition et de reprendre le combat. La faute à son éducation, celle que son père lui avait inculqué, de parangon de la justice, défenseur des faibles et opprimés ou peut-être était-ce par ego. Il refusait en effet d'admettre sa défaite et l'idée de foutre un coup de boule dans la tête de cette racaille à la mords-moi le nœud le ravissait au plus haut point. Aussi, était-il partagé entre son envie de se battre, son envie de se relever et de foutre un pain magistral dans la gueule du blond ou tout arrêter là et cesser, le temps d'un court instant, la tourmente de son capitaine.

      Finalement, le pirate tendit sa main pour aider le marin à se relever. Daifuku fut surpris de cette main tendue, de cet élan de très relative « bonté » de la part de ce pirate qui venait de contribuer au massacre de l'équipage de L'ailette. Il l'accepta et s'appuya sur la main du pirate. Feignant de se relever, il prit son élan en tirant la main du blond et d'un bond frappa. Le coup de boule. Qui fit reculer le pirate de quelques pas.


      « Arrête !» hurla le capitaine.

      Mais Dai ne l'écoutait plus et comptait bien profiter du recul du pirate pour le frapper au ventre. Les autres pirates alentours étaient prêt à se jeter dessus, mais le blondinet revint tout de suite à la charge et devançant largement Daifuku en terme vitesse le frappa au visage en un magnifique revers qui le fit valdinguer sur la rambarde bâbord. Daifuku n'avait plus beaucoup de force et peina à se relever. Quand il y parvint, le pirate était déjà devant lui.

      « Joue pas aux cons gamin » dit-il.

      Il semblait avoir repris son calme et désirait que le combat prenne fin. Dai’ de toute façon n’en pouvait plus. Il regarda son capitaine qui l’implorait d’arrêter.

      « Désolé capitaine ! » cria t-il « Je ne peux plus … »

      Et l’annonce fut entendu par le vieux Jean comme une libération. Le calvaire était fini. Il aurait voulu, aller plus avant dans ses excuses et demander pardon, pour ce combat qu'il fit durer jusqu'à cet instant précis. Mais il ne le pouvait pas.

      « Tu entends enfin raison petit »  conclut le blondinet satisfait qui ne semblait guère tenir de rancœur sur les évènements qui venait de se passer.

      « Je crois bien que la raison, n’est pas de mon vocabulaire » répondit Dai’ en haussant les épaules.

      Derrière lui, la rambarde était salement amochée. Avec les forces qui lui restait, il la brisa et sauta à la mer. Quelques heures plus tôt en effet une île avait été vue et il espérait, avec quelques illusions peut être, atteindre cette bouée de sauvetage.

      Le pirate, surpris n’eut pas le temps de réagir à cette fuite inattendue et bientôt le gamin disparût, emporté par le courrant marin.

      « Merde ! » chuchota le blond.

      Le capitaine quant à lui, se mit à rire.


      Dernière édition par Daifuku le Mer 6 Mai 2020 - 18:45, édité 1 fois




        « Merde !  »

        James, totalement incrédule, observa la scène immobile. Son jeune adversaire venait à peine de se jeter à l’eau, qu’il l’avait déjà perdu de vue. Au vu des courants présents à cet endroit, les chances de survie étaient proches du zéro. Bien que le corps du gamin avait disparu depuis plusieurs minutes, James, immobile, continuait à fixer la mer. Non pas pour espérer revoir le petit refaire surface, il savait pertinemment que son compte était bon. Mais pour essayer de comprendre, pourquoi avoir fait un geste aussi stupide ?
        Jamais le pirate, n’avait envisager une telle possibilité au cours d’un affrontement. Pourtant ce n’était pas le dernière à prendre ses jambes à son cou ! Il tira finalement comme unique conclusion, qu’il avait eu affaire à un gamin stupide. Bien trop fier pour admettre sa défaite. Le genre de comportement qui réduit drastiquement l’espérance de vie, comme dans ce cas.

        Le capitaine Badaboum était de retour parmi les vivants. Après avoir passé la majeure partie du combat terré dans sa cabine. James ne pouvait plus piffer ce pleutre à la langue bien pendue. Il ne souhaitait qu’une seule chose dorénavant. Toucher sa part et accoster sur l’île la plus proche. Décidément, depuis qu’il avait décidé de prêter allégeance au pavillon noir. Il n’avait connu qu’un seul pirate digne de ce nom, Mochi. Le reste, tous pire les uns que les autres.

        Voyant comment les choses allaient se dérouler, il décida d’y mettre son grain de sel. Il s’interposa physiquement entre Badaboum et les prisonniers.Empêchant ainsi, le couard de capitaine de passer au fil de l’épée les captifs. En intervenant de la sorte, Blackburn venait d’assoir définitivement sa position de nouveau chef de file de l’équipage. Officieusement, c’était lui le nouveau patron à bord. Et malgré les apparences, Badaboum, le savait pertinemment. Une rapide discussion entre les deux hommes éclaira James sur les intentions de ce dernier. Il souhaita donc faire cet acte d’une lâcheté sans nom, pour accroitre sa prime et sa réputation. Décidément, la vie d’un homme ne pesait pas cher ici.

        Le capitaine civil adressa un signe de tête en direction du jeune homme. Comprenant que c’était grâce à son intervention, que lui et ses hommes garderaient leur têtes sur les épaules. Encore quelques actions de ce type, et James signeraient un contrat dans la marine. Le prisonnier interpela son sauveur dans la foulée :
        « Comment tu t’appelles gamin ? »
        « James W. Blacbkurn !Tu m'en dois une le vieux. »
        « Je tâcherais de m’en souvenir.. »

        Pendant plus d’une heure, les pirates s’activèrent pour transborder leurs matériels dans le nouveau navire en leur possession. Laissant au passage , leur précédente embarcation en piteux état aux captifs.
        Une fois les choses faites, il décidèrent de mettre les voiles loin d’ici. À la recherche d’un endroit où ils pourraient écouler leurs butins en toute tranquillité.

        L’ambiance à bord était comme il fallait s’y attendre bordélique ! Les pirates étaient en pleine euphorie après cette importante saisie. Les cales du navire étaient pleines de denrées très recherchées. James était maintenant très attentif à la suite des événements. Cinquante pour cent du butin devait lui revenir de droit. Mais il ne se faisait aucune illusion sur les la parole du capitaine. Voyant venir gros comme une maison le poignard dans le dos, il décida de garder ses distances.
        Plusieurs membres de l’équipage le supplièrent de se joindre à eux pour fêter leur réussite. Cependant, Blackburn était bien décidé à garder sa lucidité. Cela ne l’empêcha pas de boire quelques chopes de rhum.
        Badaboum l’évitait soigneusement, voyant dans cette recrue toute fraiche, une sacrée épine dans son pied. Il n’avait rien dit à l’équipage concernant la transaction entre les deux hommes sur le montant du butin dû à Blackburn. Une telle histoire était un coup à vous retrouver avec une mutinerie sur les bras. Plusieurs fois, le jeune pirate croisa le regard du pleutre, lisant dans ses yeux un  mélange de haine et de peur.

        Alors que la fête battait son plein, le second, Régis décida d’improviser un show avec son pistolet. En visant, du moins, en tentant de viser des cibles placées sur des tonneaux. James regarda la scène de loin, les talents du tireur n’aidant pas vraiment. Tel un serpent, Badaboum se faufila jusqu’à lui.

        « Il faut qu’on parle.. Concernant ta part. C’est une situation très délicate pour moi, tu comprends j’espère. Ce que je te propose c’est. »

        « 50 % point. »

        « Mais. »

        James jeta un regard glacial à son interlocuteur, mettant un terme à toute tentative de négociation de sa part. De toute façon, le blondinet avait d’autres préoccupation à l’heure actuelle. Notamment sa vessie ! Il se dirigea donc vers la proue du navire pour satisfaire ses besoins naturels.

        Derrière lui, Régis tirait dans tous les sens ! Pour le plus grand plaisir de son public hilaire !

        Et puis…

        Une immense déflagration expédia James en orbite ! Un souffle chaud le souleva du navire pour le projeter dans la mer. Le navire, comme son équipage venait d’être pulvérisait. Le second, Régis venait d’envoyer une cartouche dans le stock de munitions. Blackburn était dorénavant seul dans la mer, avec comme seule compagnie un bout de coque. Regardant autour de lui, il ne restait rien ni personne pour le sortir d’ici. Rarement il s’était retrouvé dans telle situation de désespoir. Craignant de croiser la route d’un requin ou un monstre marin, il s’allongea sur la planche de bois. Dans la multitude de débris  flottants, il reconnut le tricorne de Badaboum. Il n'avait finalement jamais aussi bien porté son nom.

        A bout  de force, exténué par ce qu’il venait de vivre, il sombra dans l’inconscience au bout de plusieurs heures.


        Sacré Régis…

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