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Sous la coupe du Gouvernement Mondial

Jour 1 - Alentours de l'île d'Endaur

Le navire de charge ne devrait plus tarder à amarrer sur le ponton nord de l'île d'Endaur. Je suis calmement assis sur la banquette de ma chambre, en train de relire une énième fois le premier dossier que le Cipher Pol 5 a décidé de me confier. Ma chambre, d'ailleurs, parlons-en. Celle-ci est exigüe, c'est à peine si lorsque je tends le bras, je ne me retrouve pas en train de faire valdinguer la moitié du mobilier qui s'y trouve, mobilier qui ne compte finalement qu'un lit, une table de chevet avec une lampe, ainsi qu'une table et une chaise, qui servent lorsqu'il s'agit de manger. Mes pieds dépassent du lit bien trop petit pour mon massif corps, et le confort est relativement sommaire, ce qui a le don de m'agacer quelque peu, et de me rendre ronchon. Mais il n'y avait guère le choix, il n'était pas question d'arriver via un navire de la Marine, ça aurait paru bien trop suspect.

Pour cette mission, je suis vêtu d'une salopette sombre, marron foncé, ainsi que d'un T-shirt blanc, sous celle-ci, et de sous-vêtements qui vont avec, bien évidemment, il n'est pas question de se laisser aller et de devenir un souillon. De grosses bottes emprisonnent mes pieds, elles sont serrées, si bien que je ne les mets qu'en cas de nécessité absolue, lorsque je dois notamment aller récupérer le repas.

Mes gros doigts effleurent les pages du dossier que je tiens entre mes mains, et qui contient donc un résumé de ce qu'est le Consortium Ramba, et de la position stratégique qu'occupe la scierie du même nom. Quelques photos de l'île sont jointes au dossier, et je comprends bien vite que l'ennui sera sûrement un de mes pires ennemis, une fois arrivé là-bas. Il n'y a que quatre petits bleds, perdus en plein milieu d'une forêt verdoyante, et exploitée au possible. Mes prunelles bleues se posent finalement sur les escargographies de la scierie, qui est tout à fait banale, quoiqu'assez grande finalement. Enfin, ce dossier s'achève sur une énième photo, et une description d'un homme répondant au nom de "Josef Ramba". Plus jeune fils de la famille, il semble être mêlé à un traffic de planches et de bois avec la Révolution.

- Des conversations à l'escargophone, quelques factures douteuses.. Tss, c'est bien maigre, pour arrêter ce pauvre type. Ils ne se sont pas foulés, les précédents, hein.. ? C'est à croire qu'ils sont heureux d'risquer leur vie pour un salaire de misère.

Je me masse les sinus de la main droite, en refermant le dossier de l'autre. Il est temps de se diriger sur le pont, et de revoir l'énergumène qu'on m'a collé, en tant que coéquipier. Le CP5 n'est pas censé oeuvrer en solitaire, d'abord ? C'est bien l'une des raisons qui m'a fait rejoindre cette branche et pas une autre, pourtant.

Je me pose alors au bastingage, croisant les bras sur celui-ci en lorgnant en direction de l'île, qui prends de plus en plus de place sur la ligne d'horizon. Rapidement, je suis rejoins par un type sappé à la bûcheronne, une clope au bec. Son regard mutin et rougeoyant se pose sur ma personne, alors qu'un sourire en coin étire ses lèvres et qu'il se décide à démarrer la conversation :

- Agent d'Helsing, c'est bien ça ?

Je soupire de façon audible, alors que mes yeux bleux se décident finalement à se poser sur celui-ci :

- J'aimerais autant ne pas faire capoter notre couverture tout de suite, alors appelez-moi Richard, compris ?

Il tire une fois sur sa cigarette, soufflant ensuite cette nocive fumée avant de souffler un rire, et de répondre :

- Pas de problèmes l'ami. Jack Lacoupe, pour ma part.

Le type tends sa main droite vers moi. Je regarde celle-ci un bref instant, avant de relever les yeux vers son faciès, l'air le plus neutre du monde. Il est pas question d'me faire des amis, ici. D'autant plus qu'il ne me sera d'aucune utilité plus tard, vu qu'il va rester en infiltration sur cette île pendant un moment. Après une brève observation de l'énergumène, je peux déjà en déduire qu'il est un peu plus jeune que moi, sûrement le milieu de vingtaine, à tout casser. Si jeune, et déjà obligé d'se coltiner la surveillance d'une pauvre boîte de bûcherons, c'est triste comme début de carrière, quand même.

- Vous avez pris connaissance du dossier, au moins, Lacoupe ?

Il remonte sa main au niveau de son visage, lorsqu'il comprends que je ne viendrais pas lui rendre la politesse. Et tirera une nouvelle fois sur sa clope, le plus calmement du monde, son sourire en coin s'étant quelque peu estompé.

- Bien sûr que oui, j'viens d'en finir la lecture, à vrai dire. Il suffit juste de prendre le gosse la main dans le sac, en pleine transaction, et il est bon pour la geôle, non ?

Qu'il est mignon. Il a vraiment suivit le même entraînement que le mien ? Les méthodes du Gouvernement Mondial lui échappent ? Je prends la peine de répondre pour clarifier la situation.

- Nous avons l'autorisation de nous débarasser de lui, dans l'optique où il ne se montrerait pas assez coopératif. J'espère que c'est clair de votre côté.

Mon voisin ne réponds pas, se contentant d'inlassablement tirer sur sa pauvre cigarette, qui se consume à vue d'oeil. Ce n'est peut-être pas plus mal qu'il doive se coltiner une mission d'infiltration longue durée sur ce pauvre trou, finalement, il n'a pas l'air vraiment fait à l'idée de certaines méthodes qu'on pourrait employer.

- Vous avez l'escargophone pour contacter le QG, n'est-ce pas ?


Il se contente d'opiner, en zieutant la mer. Nous arrivons bientôt sur l'île d'Endaur.
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Jour 1 - Débarcadère de l'île d'Endaur

Le navire venait d'être amarré sur le débarcadère d'Endaur que déjà, la cavalcade des marins et des bûcherons commençait. Les caisses de planches et de bois étaient chargées à une vitesse impressionnante, le tout montrait une organisition certaine, réglée au millimètre près. C'en était presque surprenant, pour des péons d'un si insignifiant bout de terre.

Je descendais en compagnie de mon camarade; quoique ce fûsse un bien grand mot; de mission, et nous dirigeâmes donc vers le convoyeur des marchandises. Le type semblait avoir passé pas mal de temps au soleil, à en juger par son bronzage presque parfait, et semblait être un peu mieux élevé que tout ces bûcherons qui s'agitaient autour de nous. Vêtu d'une chemise à carreaux brune, d'un pantalon bien reserré à la taille, d'une ceinture qui avait résoluement une valeur plus haute que la normal, et de chaussures lustrées. Celui-ci replaça ses lunettes carrées, à l'imprimée léopard correctement sur son nez, lorsque je vins masquer les rayons du soleil qui tapaient sur son carnet. Il releva le nez vers nous.

- Oh ! Bonjour messieurs, je peux vous aider ?

Je décidais de prendre la parole avant mon camarade, après avoir jeté un rapide regard dans sa direction et avoir compris qu'il allait répondre.

- Nous sommes les nouveaux employés de la scierie. Richard Moss, et voici Jack Lacoupe.

Le jeune homme, qui s'avérait être nul autre que notre vendu à la Révolution, referma son carnet de notes, et se redressa alors de la chariotte contre laquelle il était appuyé. Un large sourire aux lèvres, il vint tendre sa main dans ma direction, et je vins m'en saisir, la lui serrant fort, un poil trop peut-être, au vu de la légère grimace qu'il laissa entrevoir.

- Eh bien.. On ne m'avait pas menti, vous avez de la poigne, Monsieur Moss, la force qu'on vous prête ne semble pas usurpée. Je ne doute pas que notre collaboration soit bénéfique pour tout les deux. M. Josef Ramba, mh, votre supérieur, si je puis le dire ainsi.


Je relâchais finalement sa main, lui laissant un léger sourire aux lèvres avant qu'il ne vienne serrer celle de Lacoupe. Celui-ci lui lécha les bottes en prétextant que son costume lui allait à ravir, ce qui n'était pas forcément faux, finalement.

Ramba nous indiqua ensuite un navire dans lequel il fallait charger les caisses se trouvant dans la chariotte. Je me mis donc au travail sans plus tarder, et sans demander mon reste. Plus vite nous nous retrouverions à la scierie, et plus vite l'enquête pourrait réellement commencer. Avec mon aide, le navire fût chargé en moins d'une heure, et nous prîmes la direction de la scierie.

Celle-ci se trouvait à une bonne vingtaine de minutes du village portuaire, perdu en plein coeur de la forêt. Une cinquantaine d'hommes, à vu de nez, s'activaient à la faire tourner à plein régime, des costauds, partout, si bien que mon acolyte faisait presque tâche au milieu du décor.

- Scierie de l'île d'Endaur -

La scierie ressemblait plus à un terrain vague, que ce que les escargographies m'avaient laissé paraître. Celle-ci repose sur un sol damé, sans aucune végétations aux alentours. Effectivement, celle-ci se trouve en plein coeur de la forêt, dans une clairière bien dégagée, maintenant, avec tout les arbres qui ont dû être coupés depuis son ouverture. On trouve plusieurs ateliers de travail différents, aux quatre coins de cette même surface damée, qui servent à découper des morceaux de bois préalablement préparés dans une découpeuse se trouvant au centre de la plateforme.

L'organisation semble, là aussi, régulée au millimètre près, et chacun est occupé à son travail, bien concentré dans sa tâche, ne dérangeant aucunement les autres, et ne ralentissant aucunement la production.

- Bien, bien, Monsieur Lacoupe, vous allez être réquisitionné à la découpeuse, ma foi. Les autres employés vont pouvoir vous montrer comment faire fonctionner la machinerie, afin que vous puissiez prendre le relais par intermittence. Quand à vous, Moss, je vais vous fournir le nécessaire pour la découpe de tronc, veuillez me suivre.

Une bonne nouvelle, je n'aurais pas à croiser Lacoupe toute la journée. Ma foi, c'était déjà ça de gagné. Quoique mes propos de plus tôt semblaient l'avoir quelque peu refroidi, dans son idée de fraternité entre membres du Cipher Pol. Je suivais donc Ramba jusqu'à une sorte de hangar, non loin de la découpeuse, et celui-ci ouvrit alors le local qui donnait sur le nécessaire de sécurité pour chaque employé.

- Prenez un casque, des gants, ainsi qu'une hache, et préparez-vous pendant que je vais chercher mon frère afin qu'il vous affecte à un secteur de la forêt.


J'opinais simplement, de mon air neutre habituel. J'attrapais une paire de gants, que j'enfilais aussitôt. Ceux-ci semblaient sur le point de céder, à peine enfilés, et j'enchaînais alors avec un casque, sanglant celui-ci à mon crâne, relâchant la sangle au maximum, afin de ne pas m'étrangler tout seul. Je me saisissais ensuite d'une hache, lambda, dotée d'un manche de bois un brin taillé et d'une épaisse lame en acier. Elle semblait impressionnante de légèreté, et je n'avais guère de mal à en soulever une. Mais peu importe, il n'était pas question de me faire remarquer.

Je ressortais donc de la réserve, équipé avec le nécessaire syndicale, au moment où le jeune fils Ramba revenait avec un de ses frères, vêtu d'une tenue similaire à la mienne.

- Eh beh ! C'est pas la moitié d'un homme ça, ça fait plaisir frangin ! On va au moins tripler notre rendement, avec ce recrutement, hé ?

- N'est-ce pas ! Enfin, Monsieur Moss, je vous laisse en compagnie de Gabin. Il va s'occuper de vous. Nous nous reverrons probablement ce soir, au dîner. Pour ce qui est de votre contrat, je vous en donnerais une copie quand nous nous recroiserons, n'ayez crainte.


Il vint me tapoter l'épaule, alors, avant de finalement s'éloigner, me laissant aux mains de son frère bûcheron. Il était évident, à peine une heure après que j'ai commencé à les cotoyer, que c'était le jeune Ramba qui faisait tourner l'affaire familiale, au niveau commercial, et que les autres n'étaient probablement que les bras de la scierie. Je ne risquais pas de le côtoyer beaucoup, ainsi, à défaut des repas, il semblerait, mais ça n'allait pas m'empêcher de mener à bien ma mission.
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Soirée 1 - Scierie de l'île d'Endaur

La première journée de labeur s'était finalement achevée, aux alentours des dix-neuf heures. J'avais passé l'après-midi à couper du bois, à scier des troncs, en compagnie des autres bûcherons de la scierie. Il faut croire que ma force les avaient relativement impressionnés, au vu des éloges qu'ils ne tarissaient pas à mon égard, au moment du repas. Ceci dit, je devais admettre qu'ils ne se débrouillaient pas trop mal non plus, en tout cas, mieux que ce que je pensais au départ.

Nous étions donc une bonne vingtaine à avoir prit place à table, à l'extérieur, non loin de la scierie, afin de nous restaurer. Les gamelles, appelons un chat, un chat, venaient d'être déposées sur la table avec les couverts, tandis que les marmites suivaient. Au programme du repas, c'était bouillon de viande, accompagné de riz. On était bien loin du grand luxe dont j'avais l'habitude, mais je n'avais guère le choix de me remplir le ventre avec cette pauvre potée de viande. Et puis, à côté de ça, il y avait de quoi se rincer le gosier, et c'était ma foi, tout à fait agréable.

Alors que tous commençaient à manger, les frères Ramba vinrent s'installer en bout de table, et Josef prit alors la parole, tapotant de sa cuillère contre le verre qu'il tenait de l'autre main, afin de se faire entendre de tous.

- Messieurs, Mesdames ! Je vais vous déranger dans votre repas, pour vous faire part d'une information sommes toute assez importante. Pour ceux qui ne l'auraient pas remarqués, notre entreprise accueille aujourd'hui deux nouveaux employés : Richard Moss, et Jack Lacoupe. Je compte sur vous pour leur offrir un chaleureux accueil, et les aiguiller comme il se doit, le temps qu'ils s'y retrouvent.

Tous levèrent leur chopes dans la direction de Ramba, et je sentis son regard se poser sur moi, alors qu'il se targuait d'un léger sourire. Je gardais les bras croisés sur mon torse, bien assis au fond de ma chaise en attendant que les hostilités du repas reprennent. Je n'avais pas encore aperçu Lacoupe de la soirée, mais quelque chose me dit qu'il n'allait pas tarder à débouler.

- Alors comme ça, on est d'venu le héro des bûcherons ?


Qu'est-ce que je disais, mon instinct ne me trompe jamais. Alors que je m'apprête à avaler une gorgée de bière de ma pinte, je sens une main se poser sur mon épaule, et sa voix presque nasillarde vient faire tiquer mon oreille. Je repose alors lourdement la chope sur la table, et relève un regard aussi blasé que possible vers lui, sans répondre quoi que ce soit.

- Eh bien, toujours aussi aimable, mh.

Sentant une nouvelle tentative infructueuse de discuter, mon acolyte se contenta de souffler, alors, avant d'ôter sa main de mon épaule, et de retourner s'asseoir à sa place, avec ceux qui s'occupaient du bon fonctionnement de la machinerie, et que j'avais peu croisé, finalement, au cours de l'après midi.

J'entamais finalement le repas, silencieux, pensif, au milieu du désordre ambiant, des discussions dans tout les sens, et des concours de beuveries. Même si l'idée semblait séduisante, il n'était pas question de se laisser aller en pleine mission. J'aurais bien le temps plus tard, quand je prendrais un peu de repos. J'avalais cuillère après cuillère du bouillon, et le repas semblait se dérouler sans impair, lorsque le fils Ramba sortit de table, dans une toute relative discrétion.

Je le suivais du regard, un bref instant, avant de me faire alpaguer par un des bûcherons assis à mes côtés, celui-ci levant sa chopine de façon un peu hasardeuse, en balbutiant à moitié.

- Beh alors.. T'bois pas.. HEIN.. ? Faut fêter ton arrivé là.. Oh.. ! Héhé.. !


Ce court laps de temps suffit pour me faire perdre de vue ma cible. Je grommelle alors, reprenant ma cuillère à soupe, et me remettant à manger du bouillon. Je n'arriverais probablement pas à obtenir plus d'informations ce soir, et cela m'agacait. Je ne m'attardis pas à table, et une fois mon bol finit, pris le chemin d'un bâtiment fait de bois, se trouvant plus loin dans la forêt, relié à la clairière par un petit chemin.

De ce qu'on m'avait dit, c'était les dortoirs. Il y avait deux ou trois salles, composés de nombreuses couches, et de quelques lits superposés. Deux d'entre eux avaient été préparés pour moi et mon acolyte, et je me faufilais alors dans celui-ci du bas, après avoir préalablement retiré ma salopette.
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Jour 3 - Scierie de l'île d'Endaur

La deuxième journée n'avait guère été plus fructueuse que la première, elle avait été encore moins intéressante, pour tout dire. Du matin, jusqu'au soir, j'avais passé mon temps à la même chose, à savoir, au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, couper et scier des troncs d'arbre. Il n'y a avait rien d'intéressant à raconter à propos de ça, toujours les mêmes arbres, toujours la même technique à utiliser, couper d'un côté du tronc, profondément, et si ça ne suffit pas, on fait la même de l'autre côté.

Du côté de Lacoupe, il n'y avait guère eut de nouveau non plus, il faut croire ; à moins qu'il ait décidé de ne plus m'adresser du tout la parole, ce qui n'était pas vraiment pour me déranger, à vrai dire. Son comportement avait tendance à m'agacer au plus haut point. Il avait l'air niais au possible, et semblait prendre la mission avec peu de sérieux, alors il n'était pas question que je fasse d'efforts pour sa personne, si lui n'était pas capable de se tenir.

La troisième journée d'infiltration avait commencé normalement, par le petit déjeuner, qu'on prenait au même endroit que le dîner, en compagnie de tout les bûcherons, et de tout les frères Ramba. Pour tout dire, il n'y avait que ce qu'on mangeait, qui changeait. C'était probablement un de mes repas préféré, dans cette scierie, car c'était celui qui se rapprochait le plus de ce que je connaissais en temps normal. Des petits croissants, des petits pains en chocolat tout juste réchauffés, une bonne tasse de café ainsi qu'un jus de fruit, à défaut de les avoir entier.

Alors que je profitais calmement de ma dite tasse de café, Josef Ramba vint s'asseoir à mes côtés, toujours armé de son sourire en coin. Je baissais les yeux sur lui, mesurant facilement une tête de plus même assis, et je reposais alors la tasse de café sur la table, avant de demander :

- Monsieur Ramba. Que me vaut l'honneur, mh ?

- Allons, vous trouver en ma présence est loin d'être un honneur, Ross. Je ne suis qu'un honnête bûcheron, après tout.

Il souffla un léger rire, suite à ces mots, que je tâchais d'accompagner au mieux. Mon rire sonnait relativement faux, je crois, mais il ne semblait pas l'avoir remarqué. Et par sonner faux, je voulais dire un rire forcé. Vous savez, le genre de rire qu'on fait, lorsque l'on ne trouve pas une blague drôle, mais que pour se donner bon genre, on rit tout de même. J'étais devenu expert de cette technique, depuis mon retour de Zaun. Il faut dire que les histoires de mes amantes n'étaient jamais très drôle, après tout, qui trouve un intérêt dans les histoires de chiffons, et de torchons des femmes de chambre, ou dans les blagues pathétiques de petites bourgeoises qui aiment à se donner un genre ? Pas grand monde, et certainement pas moi.

- Enfin, j'aurais besoin de vous. Vous ne devez pas être sans savoir qu'à chaque fin de semaine, nous livrons les caisses de planches au port Nord. J'aimerais que vous fassiez parti du convoi, il va sans dire que vos compétences nous sont très utiles, et que nous pourrions mettre beaucoup moins de temps à tout livrer, avec vous à nos côtés.

J'étirais un sourire en coin, avant de répondre :

- Ma foi, ça serait avec plaisir, Monsieur Ramba. Je tâcherais d'être au meilleur de ma forme, dans ce cas.

- A la bonne heure, nous nous retrouverons donc dimanche, Ross ! Tâchez de ne pas vous blesser d'ici là, ça serait dommage.


Le jeune homme se redressa alors, toujours aussi souriant, avant de regagner sa place à table, à l'autre bout de celle-ci. Un des bûcherons qui était à mes côtés vint me donner un coup de coude amical :

- Eh beh.. ! T'grimpes les échelons rapid'ment toi, dis-donc !

- Ma foi, je n'y peux rien, si je suis compétent dans mon domaine, si ?

Je riais alors à gorge déployé, tandis que l'autre roulait des yeux, avant de me rejoindre pour se payer une petite tranche de rigolade. Le déjeuner achevé, je repartais donc dans mon petit coin de forêt, accompagné de ma fidèle hache, et reprenait simplement le travail, jusqu'au soir.
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Soirée 4 - Scierie de l'île d'Endaur

Pas de nouvelles, bonne nouvelles ? C'est bien ça, le dicton. Voilà maintenant deux jours que je n'avais pas eus de nouvelles de Lacoupe. Forcément, je le voyais toujours de loin, en train de tâcher de créer des liens avec les autres membres de la scierie. Il aurait besoin de ça, après tout, pour le bon déroulement de la suite de la mission. Il s'agissait de s'attirer la confiance du plus grand nombre, en peu de temps, car une fois les magouilles de Ramba découverte, il y aurait des chances pour que celui-ci soit victime d'un triste accident. Et qui accuserait-on, en ce cas ? Les derniers arrivés, généralement, car on ne les connait pas bien, et ça fait donc d'eux les suspects idéals.

La livraison des planches vers le port devait se dérouler demain, sauf imprévu, et je n'avais pas arrêté de travailler autant que possible. Aussi fort et efficace que je sois, j'avais forcément dû permettre d'augmenter le chiffre d'affaire de la scierie. Si les bûcherons m'avaient paru très efficaces, lors des premiers jours, ils semblaient finalement se fatiguer, à la longue, alors que je gardais le même rythme effréné, inépuisable, fort des nuits salvatrices et reposantes auxquelles j'avais le droit. Le confort était sommaire, c'est certain, mais avait le mérite de permettre de se reposer correctement, au moins.

Cette quatrième journée s'était déroulée comme d'habitude, comme au premier jour, sans accrocs. Mes tissus musculaires avaient été sollicitées autant qu'à l'accoutumée, et les habitudes commençaient à être prise : se lever, déjeuner, couper du bois toute la journée, dîner, se coucher. Il faut dire qu'il n'y avait pas grand-chose à faire d'autre, en plein cœur de la forêt d'Endaur, si ce n'est écouter les petits oiseaux chanter.

Je décidais finalement de regagner ma chambre, après le repas, ne m’attardant pas avec les bûcherons, et alors que j’allais entrer dans la bâtisse, une main vint me retenir. Je me retournais alors, rapidement, surpris, et souffla brièvement en constatant que ce n’était que Lacoupe. Celui-ci avait toujours son large sourire ravi aux lèvres, celui qui me donnait envie de lui coller une baigne. Je me retins toutefois, et écouta ce qu’il avait à dire.

- J’ai des informations.

Oh ? Vraiment ? C’était plutôt surprenant, moi qui pensais qu’il n’avait fait qu’augmenter sa côte de popularité auprès des péons de cette scierie, il faut croire que je m’étais trompé. J’avisais un peu autour de nous, avant de me décider à entrer, et à regagner notre chambre. Il ferma la marche, venant finalement se poser sur son lit, après avoir préalablement fermé la porte, et vérifié que personne n’était dans le coin.

Il sortit un dossier de sous sa chemise, qu’il vint me tendre. Je le récupérais, haussant un sourcil avant de l’ouvrir, et de prendre connaissance de ce qu’il se trouvait à l’intérieur.

- J’ai profité du fait qu’il ait le dos tourné pour prendre quelques escargographies.

Quelques escargographies ? Il en avait pris une bonne dizaine, des promesses de ventes plus que douteuses. Elles n’étaient pas destinées à l’entreprise à qui la scierie était censée vendre les planches, à la base, et apparemment, la livraison allait se faire demain. Curieuse coïncidence, n’est-ce pas ? C’est justement la livraison sur laquelle on m’avait affecté.

- Parfait, Lacoupe ! Avec ça, j’aurais de quoi le cuisiner, demain. Vous avez fait du bon boulot.

J’étais agréablement surpris, je dois l’avouer, et je relevais mon regard vers l’agent assis plus haut, un très léger sourire aux lèvres, sous ma moustache. Celui-ci se targuait d’un sourire en coin, fier d’avoir fait ses preuves, il faut croire, et d’avoir regagné un peu d’intérêt à mon égard.

- Eh beh ! C’est à croire que ça t’arraches la langue de me le dire, d’Helsing ! Héhé !


Je roulais des yeux. Il ne pouvait pas s’en empêcher hein, cet idiot. Il ne manquerait plus que ça. Si quelqu’un était passé dans le couloir à ce moment, nous étions foutus. J’allais d’ailleurs rapidement vérifier, lui rendant le dossier en le jetant dans ses mains. Après une rapide vérification, je revenais donc vers ma couche, et venait m’y asseoir.

- Tâchez de ne pas le perdre d’ici demain. Je vais voir comment il va réagir, devant le fait accompli.


- Roger camarade ! Vous n’avez qu’à le garder, alors, sait-on jamais.

Il vint le faire glisser sur ma couche, avant de descendre de son lit, et de se diriger vers la sortie.

- Je retourne là-bas, quelque chose me dit que la soirée n’est pas encore terminée. Et il serait dommage que j’en rate davantage.


Je ne répondais pas, venant glisser mes bras sous ma nuque, appuyés sur l’oreiller alors que je l’observais refermer la porte. Il avait fait du bon boulot, il faut croire, je l’avais peut-être mal jugé, après tout.
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Jour 5 - Scierie de l'île d'Endaur

Le grand jour était finalement arrivé. Si tout se passait comme prévu, les écarts du fils Ramba seraient bientôt révélés, et il ne s'agirait plus que de voir comment celui-ci allait réagir. La fin de semaine s'avérait plutôt calme, il faut croire, c'était en quelque sorte la pause de la semaine, ou seul ceux qui avaient été demandés pour prendre en charge la livraison des planches devaient travailler.

Le reste de l’équipe pouvait profiter d’un repos bien mérité, et il faut croire que c’était le cas pour Lacoupe, qui ne se présenta pas à l’appel de la matinée, indiquant qu’il avait été réquisitionné pour le transport. Peu importe, de toute façon, j’avais gardé le dossier qu’il avait réussi à monter avec moi, et l’avait glissé dans un pan de ma salopette, afin de confondre Josef Ramba. J’avais pris le temps de le relire correctement, au réveil, plus tôt ce matin, et j’étais maintenant au fait de toutes les potentielles magouilles.

Nous étions une petite dizaine à avoir été réquisitionné pour la livraison de planches, qui avait lieu au port Nord, comme à l’accoutumée, la première fois que nous étions arrivés avec Lacoupe. Les chargements prenaient une bonne vingtaine de minutes, auxquelles venaient s’ajouter encore deux fois vingt minutes pour le trajet, et pour le déchargement. Il n’y avait rien de bien excitant, lors de cette livraison, tout se passait normalement. C’en était presque ennuyant, mais il fallait que j’attende la bonne opportunité pour confronter Ramba. Je ne pouvais juste pas le faire en présence des autres employés, nos couvertures seraient aussitôt grillées, auquel cas.

En fait, il n’y eut aucune opportunité pour le faire, lors de la livraison. Nous ne nous retrouvions jamais seul, il y avait toujours un autre bûcheron non loin, et il n’était pas question de faire des victimes innocentes,  pour l’erreur d’un seul homme. Je rentrais donc finalement au camp, en fin de journée, cherchant un moyen d’attirer Ramba un guet-apens.

Soirée 5 - Scierie de l'île d'Endaur

J’avais regagné ma couche, afin de réfléchir à un plan. Mais il faut croire que ce n’était pas vraiment fort. S’occuper de Ramba dans son bureau s’apparenterait clairement à du suicide, et comment pouvais-je faire pour l’attirer hors de la scierie, dans les bois, sans qu’il ne se doute de quoi que ce soit ? Ce n’était pas si évident, finalement, de confondre quelqu’un d’aussi important. Enfin, d’aussi important, tout est relatif, après. Sur une échelle d’importance dans le monde, forcément, il n’est pas très important, mais il avait tous les bûcherons à sa botte, ainsi que ses frères, donc dans la conjecture actuelle, il valait mieux éviter de se faire voir.

Finalement, le bruit de la porte qui s’ouvrait vint me tirer de mes pensées, et Lacoupe débarqua dans la pièce, fidèle à lui-même, c’est-à-dire avec ce perpétuel sourire en coin.

- Bah alors ? On rame pour le confondre, mh ?

Je soufflais doucement, roulant des yeux en reposant le regard sur le dossier que j’avais ouvert contre mes cuisses, avant de répondre.

- Il faut croire, oui, cela s’avère plus compliqué que ce que j’avais pensé. Il est toujours accompagné, et je ne vais pas le mettre devant le fait accompli, alors qu’il n’est pas seul.

Lacoupe ne répondit rien non plus, il ne semblait guère avoir plus d’idées. Ma foi, il ne fallait pas trop lui en demander, après tout, il avait déjà réussi à réunir les preuves concrètes qui se trouvaient devant mes yeux, il ne pouvait pas tout faire non plus.

- Il faudrait pouvoir l’attirer seul, dans la forêt. Je ne vois pas d’autres moyens pour qu’il se retrouve seul. Mais il n’est pas vraiment du genre à aller sur le terrain, j’en ai bien peur.

Je me redressais finalement, rangeant de nouveau le dossier dans un pan de ma salopette, et me dirigeait donc vers la sortie, lâchant simplement un :

- Je vais couper du bois, ma foi, ça me permettra peut-être de réfléchir.

Je me dirigeais donc vers le local à fournitures, récupérant la hache qu’on m’avait attribué, au premier jour. Celle-ci avait commencé à doucement s’user, la poignée commençait à se détériorer, enfonçant parfois de fines échardes dans mes doigts. La douleur n’était guère importante, et elle n’était donc pas dérangeante, mais c’était moins confortable, c’est certain. Je ressortais donc, et me dirigeais finalement vers mon coin de forêt, laissant derrière moi la cohue ambiante du repas qui allait bientôt commencer.

Le bruit de la lame contre le tronc des arbres me permettait de faire le vide, de réfléchir, de me concentrer. D’autant plus que plus personne ne se trouvait en forêt, à cette heure-ci. C’était le calme plat, on entendait à peine le bruit d’un hibou, qui se trouvait non loin, et celui des grillons, qui se cachaient dans les buissons. Alors que je m’apprêtais à envoyer un nouveau coup contre le tronc, quelqu’un vint m’adresser la parole.

- Eh bien, Monsieur Ross ? Tout se passe comme vous voulez ?


Cette voix, c’était celle du jeune Ramba. Je souriais en coin, avant de me retourner, hissant la hache sur mon épaule en l’avisant alors. C’était certainement ma chance.

- Ma foi, très bien. Et vous-même, Monsieur Ramba ?

- On ne peut mieux je dois dire. Votre seule présence a permis de booster les ventes de la scierie, et d’augmenter significativement notre chiffre d’affaire potentiel. Je vous en remercie, Ross.


J’avais observé quelque peu autour, parmi les arbres, et il ne semblait pas avoir été suivi, je me décidais finalement à sortir le dossier de ma salopette, avant de le jeter à ses pieds, un sourire au coin des lèvres.

- Chiffre d’affaire que vous ne devez pas qu’à vos ventes déclarées, n’est-ce pas ?

Il fronça légèrement les sourcils, en m’avisant, et finit par se pencher pour récupérer le dossier à ses pieds. Alors qu’il faisait ainsi, je finissais par m’approcher, réduisant la distance entre nous, pour me retrouver face à lui. Ramba ouvrait alors le dossier, et son visage sembla se décomposer, avant qu’il ne relève le regard vers moi.

- Qu’avez-vous à dire pour votre défense, mh ?


- Hmpf.. J’aurais dû me douter que vous n’étiez pas qu’un simple bûcheron.

Je soufflais un rire, amusé par la réflexion du jeune homme, et reprenait ensuite, un léger sourire carnassier aux lèvres.

- Peu importe, expliquez-vous maintenant, Ramba. Je ne vous cache pas qu’il manque beaucoup d’action, à votre scierie, je ne voudrais pas que vous en fassiez les frais malencontreux.

- Ce qu’il y a, c’est qu’on nous achète notre bois une misère, voilà ce qu’il se passe ! Le chiffre d’affaire de la scierie ne progressait plus depuis des années. Cette entreprise est juste une meilleure payeuse que celles auxquelles on livre, habituellement. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? Mh ?

Il me jetait un regard noir, alors, tandis qu’il laissait tomber le dossier par terre, plus loin. Je venais attraper son menton de sa main libre, le lui relevant alors en approchant mon visage du sien, les yeux dans les yeux, avant de répondre.

- Ce qu’il y a de mal à ça ? C’est, déjà, que vous faites ça au noir. Encore, si ça n’était que ça, nous n’aurions pas dépêché des agents du Cipher Pol pour votre petite scierie, mais vous vendez la moitié de votre production à un groupe de Révolutionnaires. Là, est le problème, Monsieur Ramba.

- Un groupe de révolutionnaires.. ?! Et comment étais-je censé savoir ça, hein ?

Il semblait quelque peu plus stressé, essayant de se libérer de ma poigne, sans réel succès. Il commençait doucement à s’agiter, et je me décidais alors à répondre.

- Allons, vous allez me dire que vous faites des ventes cachées, sans savoir à qui ? Ne me prenez pas pour un idiot, Ramba. Vous êtes tout à fait au courant des agissements de votre acheteur, et vous essayez de vous protéger tant bien que mal, en cachant au maximum ces ventes. Manque de peau, cela a fini par arriver aux oreilles du Cipher Pol.


Alors qu’il s’apprêtait à répondre, quelqu’un d’autre sorti des fourrées.

- D’Helsing, d’Helsing ! J’ai peut-être une idée pour appré-…


Bordel de merde, il fallait qu’il arrive maintenant, hein ? Tout le respect qu’il avait durement gagné au cours de ce petit laps de temps à partager une mission venait de s’écrouler. Lacoupe venait de griller sa couverture, tout seul comme un grand, aux yeux de Ramba.

- Ah, merde. Mh. Voilà qui est embêtant.


Josef se retournait alors vers celui-ci, et profitant de son inattention, je relâchais ma hache, la laissant tomber au sol dans un bruit sourd, avant d’entourer la nuque du pauvre type de mon bras, et d’attraper son crâne de l’autre.

- Que.. ?! Qu’est-ce que vous faites.. ?! LâchEZ-…

Crac ! Il n’eut pas le temps de finir de gueuler, que sa nuque avait dévié de son axe, provoquant sa mort anticipé. Je soufflais alors doucement, le laissant s’écrouler au sol, lamentablement, avant de relever le regard vers Lacoupe. Je m’approchais alors de celui-ci, doucement, et vint lui coller un pain dans la tronche, qui le fit tomber à la renverse.

- Putain, qu’est-ce qu’vous faites.. ?! Vous êtes malade.. !

- Fermez-là ! Vous avez tout fait capoter, et en retrouvant Ramba ainsi, ils vont se poser des questions.

- Certes, mais j’vais avoir un putain d’œil au beurre noir, avec vos conneries.


Je soupirais, de façon bien audible, avant de l’aider à se redresser, et de poursuivre.

- Ecoutez-moi bien. Cet œil au beurre noir, c’est votre couverture. Si vous revenez sans être blessé, et que vous leur dites que vous avez trouvé Ramba, étalé ainsi, ils vont se poser des questions, quand bien même je m’enfuie. Alors, en ayant essuyé un coup, il y aura plus de chances, pour qu’il ne vous pense pas de mèche.


Celui-ci réfléchit un bref instant, avant d’étirer une légère moue, croisant les bras sur son torse.

- Vous n’avez qu’à dire que vous avez tenté de me stopper, sans succès. Et que j’ai donc pu prendre la fuite, après avoir assassiné Ramba. Enfin, c’est vous le beau parleur, Lacoupe, pas moi ! Vous êtes sûrement plus doué que moi pour ça, alors vous allez bien pouvoir vous débrouiller, merde.

C’est sur ces mots que je commençais à m’éloigner. Ma part de la mission était terminée, ici. Il ne revenait qu’à Lacoupe de faire jouer la confiance qu’il avait réussi à acquérir, pour ne pas se faire accuser de complicité. Je me dirigeais donc vers le port, m’enfonçant dans la forêt, sans ne guère demander mon reste. J’avais tué une énième personne, aujourd’hui, mais si c’était pour le bien du Gouvernement Mondial, alors, ce n’était pas bien grave, n’est-ce pas ? Tout ce qui comptait, c’était la réussite, et ce, peu importe le moyen employé. L’échec n’était pas une option, ce n’en était plus une.
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