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Opération Terraformation : préparatifs

« Ce courrier est adressé à Myosotis De Ville,
Ambassadeur et stratège gouvernemental.

Objet : ordre de mission diplomatique officielle.

Au vu des derniers rapports de nos forces spéciales officiant sur le Nouveau Monde et le territoire des Empereurs des Mers, il devient urgent pour le Gouvernement Mondial d’envisager toute relation diplomatique avec les États et royaumes indépendants des mers. La destruction de Thriller Bark par l’empereur Teach et la destruction de la prison Jotunheim par les armadiens ont gonflé le moral de tous les pirates du globe. Les empereurs dépêchent de plus en plus d’émissaires aux quatre coins du monde pour étendre la zone d’influence de leurs maîtres, à nos dépends.

Depuis 1622 l’Impératrice de Terra, Sekiza, gouverne Terra de façon déterminée, mais s’avère talonnée par Ravrak ainsi que Kiyori pour des alliances. La réticence de Terra à entrer au sein du Gouvernement Mondial en fait une cible de choix pour tous les seigneurs pirates alentours ; mais les circonstances peuvent également être profitable aux intérêts de notre Gouvernement. Votre mission est simple : vous partirez pour Terra avec votre délégation dans le but d’obtenir l’accréditation impériale pour l'implantation d’une ambassade.

Des officiers et soldats de la Marine d’élite ainsi que des agents du Cipher Pol vous escorteront jusqu’à destination. Ils seront également chargés de vous exfiltrer à la fin de votre mission, ou en cas de crise majeure. Si l’autorité impériale refuse tout contact avec vous, ou objecte formellement à une entente diplomatique avec notre Gouvernement, vous saurez quoi faire.

Détruisez ce courrier après en avoir pris connaissance.

Le vent et la mer vous gardent.

Genji Nakamura,
Porte-parole du Gouvernement.
»

A l’intérieur d’un salon privé du grand tribunal, Myosotis lisait et relisait la lettre décachetée envoyée par son supérieur sans vraiment y porter grande attention. Sa mission, il l’avait compris ; mais le jeune homme réfléchissait plus qu’autre chose au fil des mots défilant devant ses yeux. Allongée sur une méridienne de cuir vermeil, près d’une fenêtre de laquelle elle profitait de l’air frais, son équipière Scarlett feuilletait tranquillement le journal en dégustant un verre d’eau minérale aromatisée. Lassée de lire les informations sans intérêt sur les affaires de cœur de célébrités qui faisaient pour l’heure l’affiche des salles obscures, la belle femme glissa ses doigts fins dans une de ses poches pour en sortir un stylo plume d’or. Pliant le journal, elle se mettait à griffonner quelques lettres dans la section ludique, pour passer le temps. De l’autre côté de la pièce, le frère de Myosotis faisait les cent pas ; il était à la fois ennuyé et agacé, sans doute en raison de son inquiétude grandissante à propos de leur départ prochain.

- Qu’est-ce qu’il t’arrive Milan ? Adressa Myo’ à son frère. Tu vas finir par avoir le vertige à force de tourner. On dirait un poisson enfermé dans son bocal.

- C’est la mission. Rétorqua-t-il en soufflant. Elle me tourmente.

- Pourquoi donc ? Toi et Scarlett serez chargés de me protéger, comme d’habitude.

- Tu n’es pas plus préoccupé parce ce qu’on nous demande ?

- Pas plus que ça. Pourquoi le serais-je ?

- L’imperiosa Sekiza ne semble pas vraiment encline à traiter avec le Gouvernement Mondial. Et Terra a plus l’air de copiner avec la piraterie. Et on nous envoie nous jeter au milieu de tout ça ?

- Sekiza était supposée être un homme, perpétuer une légende et porter son peuple vers le chemin de la gloire. Mais elle décide d’en faire autrement et de prendre le pouvoir à sa manière. Nous allons arriver au milieu d’une arène où les gladiateurs ont déjà commencé à se battre. Malheureusement pour eux, nous avons quelque chose qui truque toute la balance : nous ne sommes pas des pirates.

Des étincelles luisaient dans les yeux de Myosotis. Scarlett avait délaissé son papier pour écouter les deux hommes discuter, buvant quelques gorgées désaltérantes de sa boisson sucrée. Milan s’était assis en face de son jeune frère, autour d’une table en acajou vernis sur laquelle trônait un merveilleux vase de porcelaine garni de gerbes fleuries. Milan semblait pensif, fronçant les yeux en fixant un point dans le vide. Dehors, on pouvait entendre les goélands hurler dans les airs. Sans doute les trois auraient dû faire marcher le gramophone bien posé dans un coin…

- Justement. Nous ne sommes pas des pirates. Comment peut-on espérer avoir l’avantage dans un contexte où Ravrak et Kiyori sont au beau fixe ?

- Sekiza n’arrive pas à faire le pas pour conclure une alliance avec eux. Et pour cause, si elle s’allie avec l’un, elle s’attire les foudres de l’autre. Alors que si elle se joint à nous, elle pourra toujours retenir les deux. Les empereurs sont bien trop égoïstes pour faire trêve, leur synergie serait chaotique.

- Et donc personne ne contesterait ?

- Peut-être qu’ils contesteront. Dans le pire des cas, ils raseront l’île, et ils devront eux-même s’en passer. Autrement, on garde notre emprise par dessus.

- Et si elle campe sur ses positions, et refuse ?

- Alors elle le regrettera, car elle aura fait sa pire erreur. Je n’ai pas besoin d’armée, ni de Buster Call pour réduire son empire en cendres. Je peux très bien le faire moi-même.

- Qu’as-tu en tête exactement ?

- Tu verras. J’ose espérer qu’elle fera la bonne décision, cette hypothèse n’est pas exclue.

Milan allait enchaîner avec sa réponse mais fut coupé dans son élan par les cris d’appels d’un escargophone bruyant. Myosotis devait répondre, cet appel n’était pas un hasard. Il fallait qu’il renseigne qui l'accompagnait en tant qu’escorte personnelle sur Terra, ne serait-ce que pour en renseigner les autorités locales. On le surveillerait étroitement une fois sur place, bien que cela ne lui causa aucune gêne.

Pulu pulu pulu ! Pulu pulu pulu ! Catcha… !
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- Bien le bonjour à vous, monsieur De Ville ! S’écria une voix beaucoup trop joviale depuis l’escargot parlant.

- Monsieur Nakamura. Vous semblez ravi.

- Il fait bon vivre, je viens de déjeuner, et je vous envoie sur le chantier d’une nouvelle entente diplomatique avec un empire du Nouveau Monde. Y a-t-il une raison pour ne pas être satisfait, dites moi ?

- Aucunement. Mais vous savez autant que moi qu’il est assez rare d’être heureux quand on travaille constamment dans la politique et la bureaucratie.

- Je ne vous le fais pas dire ! S’écria le porte-parole du Gouvernement, rieur. Mais ayez qu’une seule bouchée du curry terre-mer que je viens de déguster, et plus rien ne peut vous assombrir la vie ! Mais revenons à nos affaires, avez-vous bien pris connaissance du courrier que je vous ai fait mander ?

- Lu, et relu. J’allais justement le réduire en cendres.

- Ça attendra la fin de notre conversation ! Avez-vous décidé qui vous accompagnera dans votre délégation ? Je dois en informer le Cipher Pol, vous savez comment ces vieux renards fonctionnent.


- Sûrement moins bien que vous, monsieur. Mais nul besoin de faire attendre plus longtemps nos collègues. Je serai accompagné de mes collègues estafiers habituels, Scarlett Von Tussle et Milan De Ville. Vous pouvez également notifier la venue de Made Sama, mon compagnon maître-coq et majordome.

- Un si petit comité, vous semblez sûr de vous.

- Je le suis. Je sais parfaitement ce que je dois faire, c’est pour ça que vous m’y envoyez après tout.

- Certes. Tout sera transmis, n’oubliez pas de détruire le courrier comme convenu. Bonne chance, De Ville.

…Catcha !

Myosotis reposa l’escargophone dans son petit écrin, une boîte noire de bois vernis décorée de nacre et de feuilles d’or dans laquelle il s’empressa de grignoter des lamelles de légumes pour se sustenter. Scarlett délaissa son journal, ayant terminé tous les jeux de la double page et l’ennui repointant le bout de son nez. La belle élégante se leva enfin de son canapé pour se servir à nouveau un verre d’eau, la colorant cette fois de vert avec un fin filet de menthe avant de retourner s’asseoir. Myosotis ne détruisit pas toute de suite la lettre, mais finit par la consumer en la passant au dessus d’une bougie avant de la jeter sur le sol dallé de marbre. En quelques secondes, il ne restait plus que cendres. Scarlett souriait malicieusement et, après une gorgée d’eau au sirop, se décida à prendre la parole :

- Tu ne lui as pas tout dit n’est-ce pas ?

- Il m’a demandé qui ferait partie de ma délégation, je n’ai nullement besoin de lui donner plus de détails.

Myosotis se servit à son tour un verre d’eau avant d’aller vers la fenêtre qu’il ouvrit afin de prendre une petite bouffée d’air. En contrebas, l’ambassadeur pouvait voir plusieurs groupes de soldats patrouiller autour de la tour de justice. Certains, moins zélés que d’autres, chantonnaient ou marchaient à moins vivre allure que leurs collègues à l’uniforme cintrée. Des magistrats circulaient en permanence avec des monticules de dossiers plein les bras dont ils perdaient la moitié en avançant sans même s’en rendre compte. L’un d’eux manqua de trébucher sur sa robe et la fourrure de lapin jaunie dont elle était garnie, forçant un marine à le redresser quelque peu brutalement en quittant son groupe. Oui, l’androgyne n’avait pas tout dit à son supérieur hiérarchique. Il ne lui avait pas dit qu’il comptait se servir du réseau d’espionnage un peu spécial de sa sœur, Belladonna, pour faciliter ses opérations sur place. Il ne lui avait pas dit qu’il s’était arrangé pour qu’Hélios Cœur-de-Lion, ami et agent du CP-8, soit également de la partie afin qu’il puisse agir en sous-marin. Quant au cuisinier Made, Myo’ ne le prenait pas non plus pour impressionner la galerie avec pâtisseries et sucreries à gogo. Mis à part tout le jeu de séduction que son art culinaire pouvait lui apporter, il allait prouver son utilité en faisant liaison avec la base d’opérations gouvernementale sur place. Myosotis avait réuni toutes ses meilleures cartes et était sûr de lui. Après tout, il ne pouvait pas perdre.

- Si l’imperiosa accepte,  mission accomplie. Tu voulais savoir ce qui va se passer si elle refuse, Milan.

- Dis moi tout. Fit l’intéressé en s’accoudant sur son fauteuil.

- Si elle refuse, disons que son règne deviendra bien moins aisé.

- Tu comptes la tuer, selon cette hypothèse ?

- Quel piètre ambassadeur je serai dans ce cas ! Non. Même si elle répond par la négative, Sekiza et Terra peuvent toujours être de bons pions si on joue correctement.

- On devrait se mettre en route, interrompit Scarlett. Qu’on ne vienne pas nous presser toutes les cinq minutes pour appareiller.

Les deux autres ne se firent pas prier davantage et délaissèrent leurs verres pour se diriger vers la sortie du salon privé. Dehors, dans le couloir, tout était calme. Un commis époussetait du mobilier et des tableaux vitrés à l’aide d’un plumeau, sans porter la moindre attention aux fonctionnaires qui pouvaient évoluer autour de lui. De temps en temps, un type en costume ou en robe sortait d’un bureau pour immédiatement disparaître dans un autre, comme des fantômes qui hantent un logis. Myosotis, Milan et Scarlett s’avancèrent dans le corridor pour le remonter jusqu’à la cage d’escalier située non loin, qui leur permettrait de descendre hors de la tour. Un type sortit abruptement d’un autre bureau, venant inconsidérément bousculer le diplomate dans son élan. L’homme avait l’air déjà passablement agacé, il grommela :

- Vous pourriez faire un petit peu attention à ceux qui travaillent ici, enfin !

- N’haussez pas le ton avec moi, Mountbatten. Considérant les récents hauts faits de votre fils, je me ferais tout petit si j’étais à votre place.

Le visage du conseiller du juge vira au rouge cramoisi. Les nervures se dessinant sur ses tempes le faisait ressembler à un morceau de viande tout droit sorti d’un étal de marché. Serrant les poings, il tâchait tant bien que mal de conserver sa contenance. Myosotis avait touché, consciemment, une corde sensible. Malheureusement pour le magistrat, se tempérer sur le sujet était devenu bien difficile…

- Comment osez-vous me parler ainsi ? Tonna-t-il, attirant quelques curieux qui passèrent la tête hors de leurs antres pour admirer la scène. Je suis haut magistrat de ce tribunal depuis des années, j’ai travaillé avec votre père depuis des décennies ! Si vous saviez ce qu’on raconte sur vous dans certains salons, vil serpent !

- Hé bien. Provoqua Myosotis en gardant son calme. J’apprécierais d’en avoir connaissance, je vous en prie. Peut-être pourrais-je ensuite partager avec vous tous les ragots qui circulent à votre sujet par rapport à la trahison de votre fils, si le cœur vous en dit ?

- Allez au diable, démon !

Le magistrat partit en trombe en marmonnant dans sa barbe ce qui devait être un flot d’insultes. N’y portant pas la moindre attention, Myosotis reprit sa marche vers les escaliers. L’androgyne n’avait jamais vraiment considéré quoi que ce soit à propos de ce haut représentant. La disgrâce l’avait touché de plein fouet lorsque son fils, brillant officier de la Marine. Il avait le même âge que le diplomate, était destiné à une grande carrière mais avait décidé de sombrer dans la piraterie. Myo’ n’avait jamais croisé ce dernier non plus, qui sait où il était à présent ?

Le destin allait donner une réponse à Myosotis, bien plus tôt qu’il le pensait.
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- Mon Myosotis adoré, enfin te voilà !

Sur l’embarcadère d’Enies Lobby jubilait un grand jeune homme à la longue chevelure d’or et aux yeux topazes. Il arborait une tenue immaculée ainsi qu’un tablier grenat, noué autour de sa ceinture sur laquelle luisaient plusieurs couteaux effilés. Cet homme n’était autre que Made Sama, ex-cuisinier du huitième Cipher Pol et maître pâtissier. Il était tombé instantanément amoureux de Myosotis il a bien longtemps déjà et était prêt à le défendre jusqu’à la mort. L’ambassadeur n’avait jamais réellement répondu à ses avances, mais il appréciait néanmoins suffisamment la compagnie du chef pour avoir réclamé sa mutation à ses côtés. Mutation à laquelle les services secrets ne rechignèrent pas le moins du monde tant ils en avaient assez de gérer les sautes d’humeur et la déprime du l’amoureux transi quand l’androgyne était en mission. Made portait un sac de cuir tanné, en bandoulière, d’où émergeait la tête d’un petit poulpe rouge dont les tentacules étaient enroulées autour de plusieurs biscuits qu’il grignotait nonchalamment. Cette créature n’était Ramsès, un céphalopode badin qui avait décidé de rester avec les agents gouvernementaux tel un chat qui se choisit un foyer et n’en bouge plus.

- Polop ! Fit l’animal à la vue de ses trois amis.

- Allons, répondit Myosotis. Nous ne sommes pas partis si longtemps que ça. Où est Hélios, Made ?

- A bord du submersible. Il voulait être sûr que tout soit opérationnel, il embête un peu les sous-mariniers à bord…

- Un sous-marin ? S’excita Milan, visiblement très jouasse. On va y aller en sous-marin ? Pour de vrai ?

On aurait dit un enfant au milieu d’une foire, des étoiles plein les yeux, en train d’admirer des étals de confiseries ; ou un manège mouvementé du haut duquel des vacanciers plein de sueur hurlent à s’en briser les cordes vocales. Devant eux se dressaient plusieurs navires marines, aux voiles immaculées et resplendissantes, le symbole bleu profond en forme de mouette irradiant de majesté. Tout autour de la délégation s’affairaient une foule de militaires et de marins, montant et descendant sans cesse des bateaux, des caisses d’armes et de denrées plein les bras. Ils évoluaient en groupe ou en file comme des fourmis ouvrières chargées de nourriture, leur marche calibrée comme du papier à musique. Myosotis pointa à son frère un imposant sous-marin d’un vert émeraude étincelant. La peinture de la carlingue luisait au soleil, tellement lisse et brillante qu’elle en paraissait neuve.

Celui du milieu:

- On a eu droit à un traitement de luxe. Si ça vient à mal tourner, on nous emmènera sur le sous-marin. Les bateaux feront diversion et on pourra partir de Terra en toute tranquillité, on ne nous trouvera pas sous l’eau.

- J’ai hâte de pouvoir visiter ce vaisseau, se réjouissait Milan. Il me rappelle tous les romans d’explorateurs qui découvrent des cités perdues, ou des monstres marins !

- On risque d’en croiser, des rois des mers, soupira Scarlett comme si elle évoquait un simple contretemps. Et peut être même des bancs d’hommes-poissons récalcitrants ; et si nous n’avons vraiment pas de chance, un kraken.

Made ne put s’empêcher de réprimer un léger cri de stupeur tandis que Milan n’en fut que plus exalté. Il était manifestement le seul à trouver la perspective joyeuse, croiser un kraken n’avait rien d’engageant. On ne comptait plus les navires éventrés par les tentacules géantes de ces créatures émergeant des abysses, ni les légendes qui circulaient à leur sujet. Rencontrer un monstre des mers, au beau milieu du Nouveau Monde, dans un sous-marin, ne plaisait pas à Myosotis également. Sur un bateau, il pouvait au moins se battre sur le pont. Mais pour  lui qui ne pouvait pas nager, il n’aurait d’autre choix que de compter sur les autres… ou attendre son sort. Le capitaine du submersible vint se présenter à la délégation. C’était un grand homme âgé au regard d’aigle qui menait ses matelots à la baguette ; il portait un un long manteau noir aux bas en lambeaux et un képi qu’on avait dû rapiécer tant il semblait avoir servi. Myosotis ne sut jamais pourquoi le vieil homme arborait ces vêtements, chaque sous-marinier racontant une histoire différente qui avait dû faire jaser bien plus d’un équipage. Un racontait qu’il s’agissait de son premier uniforme d’officier qu’il n’a jamais changé, un autre qu’il a survécu à un banc d’hommes-piranhas…

On leur fit faire le tour du propriétaire, un navire de première classe qui avait peu servi mais dont l’équipage avait déjà fait ses preuves parmi la Sous-Marine dans de nombreuses missions périlleuses. Une douce odeur d’encens embaumait la plupart des pièces, chaque matelot saluant au garde-à-vous dès que leur commandant entrait dans leur ligne de mire. La délégation eut droit à de luxueux quartiers, mais devraient se restaurer au mess avec le reste des marins. Le capitaine avait été drastique sur le règlement, mais ne risquait pas de leur causer bien des tracas tant il mettait un point d’orgue à contrôler les agissements de chacun de ses hommes. Il laissa les gouvernementaux dans leur salon, partant consulter l’état des moteurs avant le grand départ.

- Pourquoi le Gouvernement s’intéresse subitement à Terra ? Avant, c’était presque comme si on négligeait son existence… Demanda Made.

- Terra est un point stratégique très intéressant, Made. L’île est convoitée par l’impératrice Kiyori et par Ravrak également. Répondit Myosotis en s'asseyant près de lui.

- Justement, on aurait pas mieux fait d’aller négocier avec des royaumes ignorés des empereurs pirates ?

- On pourrait, mais ça serait un petit coup comparé à celui-ci. Qu’on arrive à décrocher cette alliance ou non, les répercussions seront dantesques.

- Je ne comprends pas, Myo adoré. Qu’est-ce qu’il va se passer ?

- On va mettre le feu aux poudres. C’est une occasion qu’on attendait depuis de nombreuses années. C’est pourtant évident, Made. Nous allons, à nous quatre, de concert avec Hélios et Belladonna, transformer l’échiquier de ce monde en bougeant plusieurs pièces. Et le plus beau dans tout ça, c'est que les intéressés ne se rendront compte de rien.

- Tu veux dire que… ?

- Oui. Notre passage sur Terra provoquera ce que jamais personne n’a réussi à provoquer : une guerre ouverte entre deux empereurs.
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