Cher journal,
Les roues du Puffing Tom crissent avec force sur les rails alors que le train le plus incroyable du monde perd de la vitesse et ralentit jusqu'à s'arrêter sur le bord du quai. Toute sa structure tangue, ballotée par une mer agitée. La pluie qui tombe dru résonne sur le toit, et le vent fait un tel bruit que l'on entend tout juste le contrôleur s'exclamer:
"- Gare de Water Seven, Blue Station, deux minutes d'arrêt !"
Je me mêle à la foule des passagers qui descendent du véhicule. La plupart des gens s'écartent sur mon passage et je sors du wagon sans mal et sans encombre. Je me plais à penser que cette réaction est due à mon aura naturelle, à la galanterie qui est bien ancrée dans les moeurs des gens d'ici et au respect de mon rang, mais quelqu'un de plus terre à terre comme toi journal suggérerait sans doute que c'est plutôt à cause des quatre sbires vêtus de noir et à l'allure patibulaire qui m'escortent, portent mes bagages, écartent sans ménagement les voyageurs qui bloquent le passage, m'ouvrent la porte et m'aident à descendre.
Dehors la tempête souffle si fort que je manque de m'envoler ! La pluie nous frappe comme un rideau de grêle, le vent emporte chapeaux et parapluies, et c'est soutenue par l'un de mes sbires que j'atteins l'abri des bâtiments de la gare. Mes subordonnés et moi ne nous éternisons pas, pas plus que les autres passagers qui ont eu le courage d'emprunter le Puffing Tom un jour de tempête, et nous nous réfugions à l'intérieur.
Cher journal,
L'hôtel "Il Palazzo" est certainement l'un des établissements les plus luxueux de Water Seven. Un des plus coûteux aussi, mais c'est le genre de petit détail qui sera mentionné dans ma note de frais de mission sous l'intitulé "logement, nourriture & frais divers pour cinq personnes". De toute façon les sbires n'auront pas leurs propres chambres, ils assureront ma sécurité et les missions diverses d'enquête en extérieur.
A travers la fenêtre de ma chambre, je contemple la ville noyée derrière un rideau de pluie. Difficile de croire que je suis face à la chatoyante Water Seven, la fameuse cité aquatique, lieu de naissance de la moitié des navires célèbres de notre monde et bijou de Grand Line ! Mais il ne s'agit pas seulement de la pluie: une ombre plane sur cette ville, une ombre de mort...
Avoue que ça en jette, journal !? J'adore commencer mes histoires par de petites envolées comme celle-ci ! Un peu de ténèbres, de la tension, et voilà un cadre parfait ! En plus je n'invente presque rien !
Car non, journal, je ne suis pas venue sur cette île pour le plaisir d'occuper leurs hôtels de luxe, pour faire des promenades en yagara dans leurs dédales de canaux ni pour le frisson d'emprunter le puffing Tom en pleine tempête. Si le Cipher Pol 5 envoie sa meilleure agent ici c'est pour débusquer et capturer un tueur. Cela fait plusieurs mois que cela dure: plusieurs mois que les honnêtes citoyens ne dorment plus que d'un oeil et guettent, d'un air apeuré, la mort qui rôde autour d'eux. Les nuits de pleine lune un tueur sévit: au petit matin on retrouve un, parfois plusieurs cadavres ensanglantés, lacérés, souvent mutilés, comme s'il avait été dévorés par une bête sauvage. Sauf que les bêtes sauvages ne vivent pas sur des îles à quatre vingt dix pour cent artificielles comme Water Seven, ni n'échappent durant des mois aux forces de l'ordre malgré de nombreuses battues !
Que ce soit clair journal: l'histoire d'un animal surnaturel qui n'apparaît que les nuits de pleine lune, je n'y crois pas. Ce à quoi je crois en revanche, c'est au fichage des criminels ! Water seven abrite des centaines de rebuts de la société, des pirates et des mafieux, la plupart de passage pour recharger leur log pose ou offrir une seconde jeunesse à leur navire. Nombreux parmi eux ont leur tête mise à prix et il y a bien plus de raisons de soupçonner des criminels bien réels de commettre des meurtres plutôt qu'un vague monstre démoniaque.
Je pourrais te parler en long, en large et en travers de la façon dont j'ai mené l'enquête: comment j'ai répandu mon réseau de sbires à travers la ville comme une toile de tu-sais-quoi-à-huit-pattes implacable. Mais entre nous, qui ça intéresse les détails fastidieux ? De toute manière dans mon rapport de mission il sera indiqué que j'ai fait les choses les plus importantes toute seule et que mes sbires, bien qu'indispensables (je ne tiens pas à subir des réductions de personnel !), n'ont accompli que des tâches mineures et ingrates ! Ce qui importe c'est que j'ai à présent en ma possession sept avis de recherche qui concernent les sept pirates actuellement en séjour plus ou moins discret sur l'île et qui sont mes suspects principaux. Autant de personnes qui auront très bientôt la visite des hommes en noir du gouvernement mondial...
"- Gare de Water Seven, Blue Station, deux minutes d'arrêt !"
Je me mêle à la foule des passagers qui descendent du véhicule. La plupart des gens s'écartent sur mon passage et je sors du wagon sans mal et sans encombre. Je me plais à penser que cette réaction est due à mon aura naturelle, à la galanterie qui est bien ancrée dans les moeurs des gens d'ici et au respect de mon rang, mais quelqu'un de plus terre à terre comme toi journal suggérerait sans doute que c'est plutôt à cause des quatre sbires vêtus de noir et à l'allure patibulaire qui m'escortent, portent mes bagages, écartent sans ménagement les voyageurs qui bloquent le passage, m'ouvrent la porte et m'aident à descendre.
Dehors la tempête souffle si fort que je manque de m'envoler ! La pluie nous frappe comme un rideau de grêle, le vent emporte chapeaux et parapluies, et c'est soutenue par l'un de mes sbires que j'atteins l'abri des bâtiments de la gare. Mes subordonnés et moi ne nous éternisons pas, pas plus que les autres passagers qui ont eu le courage d'emprunter le Puffing Tom un jour de tempête, et nous nous réfugions à l'intérieur.
Cher journal,
L'hôtel "Il Palazzo" est certainement l'un des établissements les plus luxueux de Water Seven. Un des plus coûteux aussi, mais c'est le genre de petit détail qui sera mentionné dans ma note de frais de mission sous l'intitulé "logement, nourriture & frais divers pour cinq personnes". De toute façon les sbires n'auront pas leurs propres chambres, ils assureront ma sécurité et les missions diverses d'enquête en extérieur.
A travers la fenêtre de ma chambre, je contemple la ville noyée derrière un rideau de pluie. Difficile de croire que je suis face à la chatoyante Water Seven, la fameuse cité aquatique, lieu de naissance de la moitié des navires célèbres de notre monde et bijou de Grand Line ! Mais il ne s'agit pas seulement de la pluie: une ombre plane sur cette ville, une ombre de mort...
Avoue que ça en jette, journal !? J'adore commencer mes histoires par de petites envolées comme celle-ci ! Un peu de ténèbres, de la tension, et voilà un cadre parfait ! En plus je n'invente presque rien !
Car non, journal, je ne suis pas venue sur cette île pour le plaisir d'occuper leurs hôtels de luxe, pour faire des promenades en yagara dans leurs dédales de canaux ni pour le frisson d'emprunter le puffing Tom en pleine tempête. Si le Cipher Pol 5 envoie sa meilleure agent ici c'est pour débusquer et capturer un tueur. Cela fait plusieurs mois que cela dure: plusieurs mois que les honnêtes citoyens ne dorment plus que d'un oeil et guettent, d'un air apeuré, la mort qui rôde autour d'eux. Les nuits de pleine lune un tueur sévit: au petit matin on retrouve un, parfois plusieurs cadavres ensanglantés, lacérés, souvent mutilés, comme s'il avait été dévorés par une bête sauvage. Sauf que les bêtes sauvages ne vivent pas sur des îles à quatre vingt dix pour cent artificielles comme Water Seven, ni n'échappent durant des mois aux forces de l'ordre malgré de nombreuses battues !
Que ce soit clair journal: l'histoire d'un animal surnaturel qui n'apparaît que les nuits de pleine lune, je n'y crois pas. Ce à quoi je crois en revanche, c'est au fichage des criminels ! Water seven abrite des centaines de rebuts de la société, des pirates et des mafieux, la plupart de passage pour recharger leur log pose ou offrir une seconde jeunesse à leur navire. Nombreux parmi eux ont leur tête mise à prix et il y a bien plus de raisons de soupçonner des criminels bien réels de commettre des meurtres plutôt qu'un vague monstre démoniaque.
Je pourrais te parler en long, en large et en travers de la façon dont j'ai mené l'enquête: comment j'ai répandu mon réseau de sbires à travers la ville comme une toile de tu-sais-quoi-à-huit-pattes implacable. Mais entre nous, qui ça intéresse les détails fastidieux ? De toute manière dans mon rapport de mission il sera indiqué que j'ai fait les choses les plus importantes toute seule et que mes sbires, bien qu'indispensables (je ne tiens pas à subir des réductions de personnel !), n'ont accompli que des tâches mineures et ingrates ! Ce qui importe c'est que j'ai à présent en ma possession sept avis de recherche qui concernent les sept pirates actuellement en séjour plus ou moins discret sur l'île et qui sont mes suspects principaux. Autant de personnes qui auront très bientôt la visite des hommes en noir du gouvernement mondial...
Dernière édition par Caramélie le Ven 20 Aoû 2021 - 22:13, édité 1 fois