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Un plan sans escroc

CHAPITRE II

 

Aventure au Royaume de la
 
Chance



          Une brise d’air frais animait la mer tandis qu’une barque flottait en direction du Royaume de la Veine. À son bord, deux honnêtes flibustiers en la personne d’Alday et Twister. Ces derniers, grâce à leur argent volé, s’étaient procurés un moyen de navigation de manière légale. Il était nécessaire de le préciser connaissant le passif des deux individus et leur penchant pour s’approprier ce qui ne leur appartenaient pas. Le natif de Rhétalia profitait de l’instant de paix, que lui offrait ou plutôt imposait le vaste étendu d’eau, pour feuilleter un manuel de techniques.

          « L’Art du Ryusoken » était le recueil de techniques que lui avait transmis le champion de boxe de l’île Karaté. D’après un bref résumé en début de page, ce style de combat serait basé sur un art ancien que l’Homme aurait créé pour imiter les dragons. Être capable de dompter la puissance brutale de la bête légendaire, c’était ce à quoi aspirait le Ryusoken. Malheureusement pour le jeune vagabond, cet ouvrage n’illustrait aucune technique. Seulement une courte description suivait chaque mouvement. Faire preuve d’un esprit synthétique et être capable de retranscrire physiquement des mots étaient les deux compétences nécessaires à Alday pour maitriser cet art dans un premier temps. Il était maintenant évident que, depuis peu, l’ancien esclave montrait une réelle volonté de devenir plus fort. D’ailleurs cette envie de s’aguerrir n’avait, bien évidemment pas, échappée à la figure paternelle que représentait Twister. Le timonier de la barque se doutait de l’origine de ce besoin. Néanmoins, il préférait ne pas aborder le sujet. Si un conflit d’idéaux éclatait, ils finiraient par se battre amicalement sur cette petite construction flottante.

          La notion du temps se perdait pour les apprentis navigateurs. Après plusieurs heures passées sur cette immense surface d’eau salée, l’impatience du plus jeune se faisait ressentir et elle pesait sur le plus âgé. Malgré sa tolérance à toute épreuve, les habitudes acquises à supporter son associé, Twister était impuissant face à ses railleries incessantes. Au début, celles-ci semblaient supportables. le jeunot se contentait de choisir un corps qui l’entourait puis d’énumérer une série de faits et d’hypothèses à son sujet. Cela pouvait tout simplement être un nuage choisi au hasard dans le ciel. Sa taille. Sa couleur. Sa forme. Provenait-il de North Blue ? Ou alors s’était-il tout simplement formé sur South Blue ? À moins qu’il se soit détaché d’un plus gros nuage ? Une fois ces frivolités terminées, il recommençait de nouveau. Parfois avec un oiseau qui passait. Parfois même avec un autre amas de vapeur d'eau condensée en fines gouttelettes maintenues en suspension dans l'atmosphère qui ne passait pas loin du précédent car, oui, il lui arrivait de définir des termes par moment. Jusqu’à présent, Alday focalisait son esprit sur des choses futiles, mais avait finis par s’en lasser. D’humeur taquine et désespéré, c’était tout logiquement que Twitter était devenu son nouveau centre d’intérêt, au grand dam de ce dernier. À ce sujet, les toquades de l’affranchi se manifestaient par d’incessantes questions. Celles-ci étaient rhétoriques ou avaient déjà été posé plus tôt durant le voyage.

Où est-ce qu’on se rend déjà ?

Au Royaume de la Veine, répondit l'homme d'un certain âge avec un ton irrité.

Humm, c’est vrai …… pourquoi là-bas ?

Je te l’ai déjà dit ….  Récemment, j’entends de plus en plus de rumeurs qui évoquent La Fontaine de Jouvence. Ça nous coutera rien d’aller y jeter un coup d’œil.

C’est pas nouveau les rumeurs à ce sujet, ils y en a pas mal qui proviennent du cimetière de navire. C’est quoi la véritable raison ? Un évènement culturel, de riches personnalités, le butin d’un criminel ?

C’est là-bas qu’il se trouve.

Ton honneur ?

Abruti, tu sais bien que je n’en ai pas
, murmura-t il fièrement. Le trèfle à huit feuilles, cette fois-ci, je le trouverai.

Tu sais à Suna Land, j’ai déjà vu deux trèfles à quatre feuilles, nargua Alday avant de reprendre. Quand on y pense, tu m’as fait naviguer pas mal de fois. Tu connais South Blue comme ta poche on dirait. J’ai jamais su ce que tu faisais avant notre première rencontre. Tu étais navigateur ?

- T’es un marine ou quoi ??!! Tiens, prends ça et rames. On ne devrait plus tarder à arriver.


          Twister ne s’était pas trompé. Grâce à une brise favorable, les deux comparses pouvaient distinguer les premiers reliefs des terres de l’ex-Baterilla. À première vue, il semblait s’agir d’une île tropicale où nature et civilisation prospéraient. On pouvait difficilement rater le phare de l’ile qui guidait les marins en approche du Royaume. C’est naturellement que notre duo de brigand se dirigeait vers le port de la ville de Lokail. Ils amarrèrent dans la zone la plus éloignée de la ville. Leur barque se trouva entre deux gondoles des plus basiques. Une fois pied-à-terre, ils s’assurèrent de ne rien laisser sur l’embarcation. Laisser deux gros sacs remplis de berry sur une piètre embarcation ferait certainement le bonheur d’un veinard. Et sur une île connue pour abriter des individus forts chanceux, il ne fallait pas prendre le risque. C’est donc pour cela que Twister eu la brillante idée de déposer leur argent à la banque comme des honnêtes citoyens. Honnêtes ? Après avoir manigancé une scène de ménage et s’être immiscé en tête de file, ils firent un dépôt au nom de Enri et d’Aladdin. User d’une fausse identité, n’avait pas besoin d’être justifié pour des voleurs.
          Le pognon en sureté, ils décidèrent de profiter du calme et du beau temps pour arpenter les rues de la ville. Twister proposa de se séparer. Leg's of Rabbit City à sa charge. Lokail pour Alday. Et si leur promenade semblait des plus banales, il n’en était rien de tel. Comme à leur habitude, à chaque fois qu’ils débarquaient quelque part, ils effectuaient un état des lieux. La moindre ruelle, une bouche d’égout anodine, la distance entre les principaux édifices, rien n’était négligé. L’observation était une tâche essentielle pour un brigand et ceux même s'il n’avait rien à se reprocher. L’escroc en herbe, profitait de la réalisation de sa tâche pour mener son enquête sur la Fontaine de Jouvence. Il fréquentait chaque bistrot qu’il croisait se faisant passer pour un simple étranger venu picoler. Des histoires en tout genre arrivaient à ses oreilles. L’annonce d’un accouchement par-ci, une dispute par là. Rien de trépidant à vrai dire, mais il ne s’attendait pas à grand-chose non plus. En effet, en plusieurs années, l’ancien esclave avait vu défiler son lot de mensonges et de rumeurs à propos de la mystérieuse fontaine.

⁃ … de Jouvence.

          Ce fut faible et brève, mais le natif de Rhétalia pensait d’avoir entendu le mot magique. Non, il était persuadé d’avoir perçu cette succession de syllabes. Il rattacha immédiatement la voix à un homme assis de l’autre côté du bar. Un gros gugusse d’un certain âge qui discutait avec un ivrogne. Le voleur ne fit pas dans la discrétion, il se précipita à sa rencontre et attrapa brusquement le vieil homme par l’épaule.

⁃ Oï oï, tu viens d’évoquer la Fontaine de Jouvence, j’ai pas rêvé ?

⁃ Hein mais qu’est-ce que tu me veux le gosse ?
rétorqua l’individu alors surpris par l’apparition d’Alday. Lâche-moi, bon sang.

Ah excuse moi, ossan. De quoi vous parliez, à l’instant ?

⁃ De ma mésaventure à la Fontaine de Jouvence. Pourquoi cette question ?

Tu veux dire que tu l’as vu ??

⁃ Oui, oui  et tu ne devrais pas être trop excité à son sujet. La tentation était trop grande. J’ai donné tout ce que j’avais, mais la fontaine m’a tout pris sans rien me donner en retour. Je te déconseille de t’y rendre.

⁃ Excusez-moi, mais je n’ai pas pu ignorer votre conversation
, s’incrusta un autre alcoolique. Vous parliez de la fontaine c’est bien ça ? Je ne m’y suis pas risqué, mais mon fils y a goûté. Il m’a dit que …le premier pas franchi, nous faisons abstraction de ce qui nous entoure. Une fois qu’on y prend goût, nous perdons toute notion de temps.

          L’esprit du chapardeur se mit alors à bouillir. Il n’avait plus aucun doute : notion de temps liée à l’immortalité, mésaventures liées aux dures épreuves de la fontaine. C’est en prenant le vieillard par les mains, les genoux à terre qu’il le supplia de le conduire à la source enchantée. Il se montra très persuasif, proposant entre autre, de payer l’ensemble des chopes du vieux. C’est donc sans plus attendre que les deux hommes quittèrent les lieux. Le très excité Alday ne put retenir son enthousiasme. Son visage était semblable à celui d’un enfant de huit ans à qui on avait offert une montagne de bonbons. La personne âgée ne comprenait pas l’allégresse qu’arborait le jeunot.

Me faire courir … après avoir bu, qui plus est. Tu n’as donc aucun respect pour tes ainés, s’essouffla le septuagénaire. On arrive bientôt. Tourne à droite au bout de la rue.

- Je te porte sur mon dos !!! s'écria le transporteur.

          Il était à quelques mètres d’atteindre son but et beaucoup trop facilement à son goût. Arrivée au tournant de l’avenue, son regard se posa sur un magnifique et assez grand bâtiment. Des murs joliment peints d’un bleu cyan où de splendides motifs architecturaux y étaient sculptés. Trois piliers vernis d’une couleur or supportaient la façade supérieure de l’édifice. Dessus en grosses lettres, on pouvait lire : Fontaine de Jouvence.
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          La Fontaine de Jouvence de Lokail était en réalité un casino qui avait ouvert ses portes il y a quelques mois. Entre temps, Twister avait rejoint son filleul qui était assis contre un mur.

          Planté devant l’édifice, le malchanceux n’avait pas bougé depuis sa triste découverte. Les railleries inévitables de son acolyte ne le perturbaient guère mais il s’en voulait à lui-même. Sa naïveté et son enthousiasme excessif avait aveuglé quelques peu sa raison. Cependant, rester sur place à se chercher des excuses n’allait pas faire avancer les choses. C’est pourquoi il se releva en prenant appui sur son héka bien décidé à agir.

- On se le fait n’est-ce pas ?  confirma Twister à son acolyte.

- Bien sûr … on va dépouiller ce casino.

          Leur plan en tête, le duo préférait changer de tenue pour l’occasion. Ils avaient choisi de porter un ravissant smoking. Ils avaient opté pour le style Deauville. Il s'agissait d'un ensemble assorti, constitué d'une veste un peu courte et croisée à revers satinés. Une ceinture cummerbund séparait une chemise blanche d'un pantalon noir à galon de soie. Habillés et parés pour leur mission de vol à la tire, ils pouvaient désormais pousser les portes de La Fontaine de Jouvence.
          L’intérieur était tel qu’on pouvait l’imaginer : des sous, des sous et encore des sous. Le bruit des machines à pièces, la joie des vainqueurs, la désolation des perdants. Un véritable méli-mélo animait la grande salle de jeu où plutôt le futur terrain de chasse de nos mirliflors. Leur stratagème était simple mais efficace si employé par ces deux-là. Pendant que l’un s’essayait à un jeu, l’autre servait d’écran pour créer des angles morts aux nombreux den den mushi de surveillance qui contrôlaient tout l’espace. Ils se devaient de dérober un minimum de jetons à un même joueur. Pour cela, un petit tour à la table de poker en passant par la roulette pour ensuite faire une razzia au blackjack. La chance semblait sourire à nos deux tourtereaux. De plus, leurs poches se remplissaient plus rapidement que les mises effectuées se perdaient. Une mise en scène qui ne pouvait qu’appauvrir les soupçons à leur sujet. Malheureusement toute bonne chose a une fin.
          Tandis que Twister avait rejoint une partie de craps, l’alarme du casino se mit à retentir perturbant les festivités. De nombreux agents de sécurités armés de fusils accoururent dans le hall principal et vinrent encercler la table où s’était installé le mentor du natif de Rhétalia. Ce dernier supposa que son ainé avait gaffé dans l’une de ses tentatives. Très vite il prit l’initiative de quitter les lieux avant d’être arrêté à son tour mais alors qu’il se tourna sur lui-même pour se diriger vers la sortie, il se heurta à un imposant garde. Celui-ci somma au jeune homme en costume de ne plus faire le moindre geste.

          Direction les locaux réservés aux personnels du casino pour retrouver nos deux hors-la-loi assis et ligotés à une chaise, dos à dos. Plutôt que de s’inquiéter pour leur sort, ils ne se cessèrent de se brouiller sur l’identité du coupable sans parvenir à se calmer. Il fallut le claquement de la seule porte de la pièce pour les calmer. Ce choc faisait suite à l’arrivée d’un homme d’un certain âge mais fort bien conservé. Il était vêtu d’un somptueux costume bleu à rayures jaunes semblable aux couleurs du bâtiment. Un haut de forme venait compléter le look très raffiné de l’individu.

- Je suis le propriétaire de ce casino, Monsieur Benedict De Parsemin, un ancien archéologue. Veuillez pardonner la brutalité de mes hommes mais la sécurité a reçu de nouvelles consignes suites à de récents évènements. Bien, maintenant vous vous demandez comment j’ai fais pour réussir à démasquer malgré votre talent certain pour le vol ?

- C’est surement le vieux qui a fauté, rechigna Alday. Son âge doit lui faire défaut.

- À vrai dire, c’est grâce à vous que nous vous avons pris la main dans le sac.


          À cette annonce, Twister asséna un rude coup de crâne à son partenaire mais ne manqua pas de se faire une bosse. Le fautif, quant à lui, ne put retenir son rire niais mais interrogea le prioritaire sur la manière dont il s’y était prit pour le prendre sur le fait.

- Hihihihihi, ma faute. J'y connais surement rien au poker mais je suis persuadé de ne pas avoir fait de mouvements imprudents.

- Pour être honnête, ce n’est pas vos actes qui nous ont interpellé, dans un premier temps, mais plutôt ce que vous ne faisiez pas.


          Ces mots sonnèrent faux dans la tête du gandin. Il se remémora l’ensemble de ses faits et gestes dès lors qu’il avait mis le pied dans le bâtiment. Il chercha à déterminer où et quand il avait fauté, en vain. L’interrogé devint l’interrogateur. Il voulut savoir à quel moment il s’était trahi. Un écran vidéo s’alluma alors derrière le muscadin.

- Je vois que vous êtes frustré alors laissez-moi vous éclairer avec des images. Vous voici durant la partie de poker. Vos déplacements étaient juste parfaits afin de vous cacher des escargophones de surveillance mais ils ne vous aidaient que lorsque vous subtilisiez des jetons.

          En regardant les images, Twister comprit directement où voulu en venir leur interlocuteur contrairement à son ami. Sur l’écran on pouvait clairement distinguer les cartes qu’avait en main Alday : un dix de pique, un valet de pique, un roi de pique et un as de pique, soit quatre cartes nécessaires pour un quintet flush royale.

- Un quoi ? s’interrogea l’un.

- C’est la combinaison la plus puissante au poker. Avec le board n’importe qui aurait relancé avec une grosse mise, beugla l’autre.

- Mais chose inattendue votre ami s’est couché. L’équipe de surveillance a supposé qu’il s’agissait d’une erreur d’attention mais cette situation s’est produite trois fois. À ce moment nous étions persuadés qu’il était originaire de Leg's of Rabbit City. Cependant sans preuves concrètes, il nous était impossible de vous arrêter. Nous avons donc remonté les images jusqu’à votre arrivée dans le casino. Ce n’était pas évident mais avec une observation minutieuse nous sommes parvenu à remarquer que vous faisiez les poches de notre clientèle.

          Alday tenta un coup de bluff inutile en niant avoir dérobé la moindre pièce. À cela, monsieur Benedict remonta les cummerbunds des voleurs d’où tombèrent de nombreux jetons. Par ailleurs, il rajouta que pour deux dandys il est traditionnel de ne pas avoir de fentes sur sa  veste ni de rabats aux poches. Or pour cacher leurs jetons, ces ouvertures étaient nécessaires. Malgré toutes ses explications Twister ne comprenait toujours pas pourquoi ils se retrouvaient enfermé dans une pièce isolée du reste du casino.

- C’est bien beau de nous avoir percé à jour mais pourquoi ne pas nous avoir encore livré à la marine ?

          Avant de répondre à cette interrogation, l’ancien archéologue arbora un sourire malicieux plus qu’innocent.

- J’ai besoin que vous voliez quelques choses pour moi. En serez-vous capable ?
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          Monsieur Benedict avait subséquemment proposé un deal aux malfaiteurs. S’ils parvenaient à lui rapporter l’objet désiré, c’est-à-dire, un anneau en or avec des inscriptions blanches gravées dessus, ils seraient libres de quitter le casino sans soucis. Néanmoins, le propriétaire était quelqu’un de prudent et, pour ce faire, il avait pris soin de garder l’un d’eux en guise de moyen de pression.

          Le choix de celui qui se lancerait dans cette mission était tout désigné. Twister s’estimant trop rouillé pour agir seul et Alday ayant besoin de se prouver quelque chose suite à son raté. La lune brillait de tout son éclat tandis que le jeune homme quittait son comparse pour honorer le marché. Benedict lui avait donné trois jours pour effectuer sa course auquelle il avait répondu que seulement vingt-quatre heures suffiraient.
          L’objet de sa convoitise se trouvait dans une majestueuse résidence, un château pour être plus précis. Il était situé à la frontière de la ville de Leg's of Rabbit City, proche de la route qui menait à la garnison de la marine. La demeure appartenait à un certain Cyriac, riche habitant de la ville qui a su se bâtir une véritable fortune depuis son arrivée sur l’île. Sa propriété s’étendait sur un terrain de presque mille cinq cents mètres carrés. Érigée sur trois étages, la bâtisse de trois cents mètres carrés comprenait, entre autres, trois réfectoires, quatre chambres à coucher, des bureaux, une salle familiale, un salon, une salle de conditionnement physique, un bar ou encore un cellier. La finition ainsi que la beauté des sculptures  donnaient un cachet exceptionnel aux lieux. Autre petit détail qui avait son importance, la présence de marine qui patrouillait autour du terrain. Pour en revenir à l’anneau, Benedict avait précisé que ce présumé Cyriac portait le bijoux constamment autour du coup.
          Le soleil n’allait pas tarder à se lever et après avoir fait une brève observation de la zone, le malfrat s’introduisit sur les terres du riche propriétaire. L’absence de visibilité combinée à la présence de végétations luxuriantes lui permit de se rapprocher aisément de la demeure sans se faire remarquer. Il choisit de s’introduire par le biais d’une fenêtre donnant sur la terrasse principale. Après avoir forcé l’ouverture de cette dernière, il pénétra le bâtiment en toute discrétion. Cela dit, le plus simple était derrière lui car désormais il devait trouver l’anneau et, dans cette immense maison, cela pouvait prendre un certain temps. Une chambre pouvait faire la taille d’une salle à manger. L’individu était susceptible de dormir derrière n’importe quelle porte.
          Afin de terminer avant l’aube, il se hâta d’examiner chaque pièce de la résidence dans un minimum de bruit. Après plus d’une heure à farfouiller dans le premier étage, il s’attaqua au second mais c’est aussi à ce niveau que les choses commencèrent à se gâter. En effet, la première porte qu’il poussa, était celle de la pièce réservée aux chiens de Cyriac. Très bien dressés dans le cadre de compétition, ces derniers pouvaient dans le besoin faire office de brigade canine en cas d’intrusion. Malheureusement pour notre voleur, les bêtes furent sensibles à son odeur et étaient déjà sur pâtes lorsqu’il s’immisça dans la pièce. Bien qu’il soit un éternel amoureux des animaux, ces derniers ne lui ont jamais prêté la moindre affection depuis son plus jeune âge. Il s’avança vers eux la main en avant avec un large sourire amical leur suppliant de ne pas faire de bruit. Ses prièrent furent exaucées mais cela ne l’empêcha pas de hurler. En effet, l’animosité légendaire que la gent animale a pour lui fit capoter la mission. Il se mit à courir dans tous les sens agitant par la même occasion le corps du chien qui venait de lui mordre la main. Débuta alors une partie de chasse à travers la demeure où Alday était le gibier. La cavale l’obligea à quitter les lieux et il décida de s’en fuir en passant à travers une baie vitrée. Il voulu atteindre les jardins afin de s’y cacher et échapper aux canins. Cela dit ces derniers n’avaient qu’à sentir sa présence pour le débusquer. Néanmoins le voleur possédait plus d’un tour dans son sac. Afin de contrer leur odorat, il s’était délaissé de sa cape lui offrant assez de temps pour quitter la zone. Celle-ci mena les bêtes sur une fausse piste. Cependant, la marine était déjà avertie de la présence d’un intrus et avait déjà cerné la propriété. De plus, quelques soldats pénétrèrent dans le terrain privé afin de débusquer l’auteur de toute cette agitation. Ce dernier ne put se cacher qu’à l’intérieur de l’immense haie qui délimitait la zone.
          Il était bizarre, selon lui, que les forces de l’ordre soient aussi efficaces. D’ailleurs, il se demandait quel genre d’homme était ce Cyriac pour que des soldats de la marine fassent des rondes autour de sa bâtisse. À cause de ça, il dut reconsidérer tout son plan mais avant, il se devait de quitter les lieux quitte à tabasser quelques hommes sur son passage.
          Tête baissée, il sortit de sa cachette pour apparaître devant une poignée de soldats. En ni une ni deux, il parvint à se défaire de ses opposants avec un minimum d’effort. Bien qu’inférieur en terme de puissance, les marines opéraient judicieusement, dirigeant le natif de Rhétalia dans une direction précise. Nonobstant, l’animation dans les rues de la ville fut interrompue par l’arrivée d’un officier gradé, à en juger par sa tenue. Le nouvel arrivant affichait une attitude plutôt décontracte tout en rouspétant. C’était le lieutenant-colonel Freddy Hach, commandant de la garnison du Royaume de la Veine. Un look atypique pour un gradé avec une épaisse cravate jaune mal attachée sur une chemise qu’il n’avait pas pris le temps de rentrer dans son pantalon. Côté physique, il ne semblait pas bien costaud. Ses habits amples ne mettaient pas en valeur sa musculature, si tant est qu’il est en une. Tout en tenant une tasse de café dans sa main et se frottant l’arrière du crâne avec l’autre, l’individu se mit alors à s’adresser à Alday :

- Tu as mal choisi ta cible mon vieux. Qui plus est, attaquer durant mon service … ça te dirait de t’arrêter là et de te rendre sagement ?

          Le voleur n’avait bien entendu aucune intention de se rendre, surtout que son interlocuteur ne dégageait rien d’intimidant. Il fit une rapide analyse de la situation. Il était seul face à une vingtaine de soldats dont leur supérieur. Une rue assez large avec seulement une ruelle et une bouche d’égout pour s’échapper mais la première issue était bloquée par ses opposants. Il opta donc pour le passage en force dévoilant alors les fruits de son entrainement sur l’île Karaté. Des techniques de boxes relativement efficaces faisant abstraction de tous mouvements inutiles.

- Alalala pourquoi vous ne vous contentez pas de vous rendre sagement, rechigna l’officier en chef alors qu’il posa sa tasse sur le sol.

          Tandis qu’Alday parvenait aisément à se défaire de ses assaillants, le gringalet vint engager le combat. Le voleur ouvra les hostilités en voulant asséner à puissant coup de poing comme il sait le faire mais contre tout attente son attaque fut stoppée dans son élan. Le marine avait enroulé son bras autour de celui du pickpoket qui ne pouvait plus s’en défaire. Ce dernier remarqua alors que la morphologie de son adversaire était toute particulière. Des bras incroyablement flexibles laissant même croire qu’ils étaient désossés. L’ancien esclave comprit alors que ses vêtements amples servaient à camoufler cet attrait physique. Pendant ce bref instant où il fut surpris le commandant tenta un coup direct avec sa main libre mais le jeune brun parvint à s’en défaire d’un bon en arrière. Malencontreusement pour lui au moment de retomber, son pied se posa la tasse de café qui n’avait rien à faire là. Le liquide présent dans le contenant favorisa une glissade qui provoqua une sévère entorse à sa cheville droite. La chute profita aux soldats qui chargèrent sur lui épée à la main. L’affranchi parvint à s’extirper à temps mais non sans dégâts. Un coup d’épée hasardeux avait touché son abdomen. Il était suffisamment blessé pour que même de simples officiers le gènes. De plus, l’équipe des fusillés venaient d’arriver à son tour.

- Commandant je vous en prie, attendez !! Vous risquez de toucher l’un de nos soldats si vous tirez maintenant, s’exclama un officier qui venait de confier son fusil au lieutenant-colonel.

          En pleine mêlé générale, qu’un supérieur prenne le risque de tirer sur l’un de ses soldats étaient quasi nuls. Surtout lorsque le dit supérieur semblait tenir difficilement le fusil. Pour Alday s’était clairement du bluff dans le but de le déstabiliser. Aucun risque qu’il ne perde son sang-froid jusqu’à ce que le bruit d’une arme à feux retentisse. Surpris et choqué, son regard se dirigea vers le dénommé Freddy Hach. Il avait bien appuyé sur la gâchette mais avait fait tombé l’arme à feu suite au recul. Durant la seconde qui suivit la détonation le voleur se demanda où avait bien pu partir la balle jusqu’à ce qu’une douleur à sa jambe gauche se manifeste.

- Lucky, fit le lieutenant-colonel.

          Et pour cause, il avait parfaitement touché sa cible qui fut dans l’obligation de poser genoux à terre, la balle ayant traversé son mollet gauche.

- Tu t’es bien battu mais la chance n’était clairement pas de ton côté. Tu n’es qu’un simple voleur et tes blessures ne sont pas graves, bien que tu puisses difficilement tenir debout. Rends toi, c’est la meilleure chose à faire.

- OK.


          La réponse du bandit surprit tout le monde mais il ne semblait pas mentir. N’importe qui s’attendait à une réponse plus honorable après s’être débattu ainsi. Mais il n’en était rien. Il leva les mains au ciel pour prouver son inoffensivité. Il permit ainsi à un soldat de lui enfiler les menottes. Son corps tremblait du fait des blessures qu’il venait de se prendre. La perte de sang, bien que non mortelle, était assez suffisante pour lui donner de léger vertige. Naturellement il s’agissait d’une ruse dont le but était d’amener à lui un soldat. Méthode peu honorable, mais elle fit ses preuves à de nombreuses reprises. Alors qu’un marine s’apprêta à lui enfiler les menottes, Alday l’attrapa le bras autour du coup et se saisi de son épée. Sa mesquinerie ayant fonctionné il ordonna à tous les officiers de jeter leur arme au sol et de faire trois pas en arrière, rien de bien original pour un malfrat. Une fois hors d’atteinte de toutes attaques il usa de la force herculéenne dans ses bras afin d’offrir un envol à son otage. Celui monta de quelques mètres dans les airs avant de retomber in extremis sur ses acolytes qui s’étaient précipités pour le rattraper. Le bandit dans tout ça ? Et bien le bruit d’une bouche d’égout se refermant laissé deviner qu’il s’était enfuit par les canalisations de la ville.
          Blasé d’avoir laissé partir sa cible, le commandant ordonna qu’une équipe descende immédiatement dans les cloaques. Il informa ses hommes que celle-ci était blessée et dans l’incapacité d’aller bien loin au vu de l’état de ses jambes. Par ailleurs Freddy Hach était aussi très frustré pour son café. Il faut dire qu’il était très difficile d’en obtenir dans cette région qui favorise les thés.
          Pendant ce temps le fugitif avançait tant bien que mal à la recherche d’une sortie. Il suivait désespérément le courant des eaux usées qui finiraient par le mener à l’air libre, avec succès. Après des minutes de marche, il finit par tomber sur une issue qui ouvrait sur un lieu plus ouvert. Un vaste paysage de plaines et de végétations s’offrait à lui. Il se trouvait désormais à l’extérieur de la ville mais alors qu’il s’avança hors des canalisations il perdit connaissance et son corps s’écroula sur la terre ferme à cause de ses blessures.


Dernière édition par Alday le Mer 3 Juil 2019 - 12:38, édité 5 fois
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           Le soleil se couchait pour laisser place au calme habituel de la dernière partie de la journée. À l’extérieur des villes principales, des plaines et des champs s’étendaient d’un bout à l’autre de l’île. Une nuit sans lune illuminait les terres du Royaume de la Veine. Au milieu d’une vaste étendue, une source de lumière se distinguait du cadre plutôt sombre qu’offrait le crépuscule.

          La source émanait d’une petite maison de campagne dont la taille donnait un indice quant au faible nombre de personne pouvant y vivre. Une simple barrière, faite de bois et peinte en blanc, encerclait une zone beaucoup plus grande autour de la maisonnette. Il s’agissait d’une ferme où la faune dormait paisiblement en cette heure tardive. Calme et apaisement régnait sur les lieux. À l’intérieur du modeste édifice, un homme était allongé sur le seul lit présent. Couvert d’une couverture et inconscient, l’individu était en réalité l’ abracadabrantesque voleur. Celui-ci avait donc été transporté puis mignoté après avoir subitement perdu connaissance. Alors que son corps semblait rétabli, ses paupières commençaient à s’entre-ouvrir avec délicatesse pour ne pas trop être éblouis par la lumière. Son premier réflexe fut de redresser son buste. Le mouvement fit choir le drap qui recouvrait la partie supérieure de son corps révélant ainsi les bandages qui cachaient ses blessures. On s’était vraisemblablement occupé de lui durant sa perte de conscience. Il examinait la pièce dans laquelle il se trouvait par pur réflexe mais surtout pour s’assurer qu’il pouvait décamper sans attirer l’attention. Ses vêtements étaient posés, juste là, en face de lui, soigneusement plié, et apparemment, lavés et recousus. Il s’empressa de les saisir en sortant de son couchage mais aussitôt le pied posé, il perdit l’équilibre et se vautra sur le sol.

- Tu devrais attendre avant de bouger. Le pessima trifolium fait encore effet.

          Une étrange demoiselle entra alors dans la pièce tenant dans ses bras un mignon petit lapin. Le trait physique qui passait difficilement inaperçu était la présence de trèfles à quatre feuille sur sa chevelure arc-en-ciel. Outre l’étrange feuillage qui lui servait de coiffe, une certaine aura semblait avoir envahi l’espace à son arrivée. Rien d’hostiles, bien au contraire. Elle posa le rongeur sur le sol et s’inclina vers son patient, le visage un peu trop pré de ce dernier. Alday ne fut pas intimidé ni même perturbé par la curieuse jeune fille. À vrai dire, malgré les circonstances, il ne pouvait être que serein et apaisé.

- Que m’as-tu fait ? Combien de temps ai-je dormis ?

- Un peu pré douze heures. Je t’ai administré un puissant relaxant à base de plante que je cultive. Il est sans risque mais ton corps reste très engourdi


          Elle aida le jeune homme à se remettre au lit. Débuta alors une conversation des plus singulières entre un honnête bandit et une innocente demoiselle :

- Tu es un criminel, n’est-ce pas ?

- Euh … pas vraiment,
répondit le jeune homme désemparé.

- Tu n’es clairement pas de la région. Pourtant tu étais blessé et semblais fuir la ville. Tu n’es pas un gentil, rechigna la petite.

- * Cette petite ingénue est aussi très perspicace * … Je suis un voleur mais ne t’en fais pas je n’ai pas pour habitude de chiper à ceux qui m’ont aidé … quoique …

- Il n’a rien ici qui puisse avoir de la valeur à tes yeux. Il n’y a que mes petits compagnons et moi.


          Le natif de Rhétalia décela une très légère peine émanant de son interlocutrice.

- T'es qui ?

- Moi, je suis Silië
, s’exclama l’innocence incarnée.

          Commença alors la narration du passé de la bienfaitrice du voleur. Celle-ci lui expliqua qu’il y’a quelques années elle a échappé par miracle au massacre d’un pirate de renom. Suite à cette tragédie elle a dû survivre pendant deux ans dans les ruines de son ancien foyer. Puis avec la popularisation de l'île elle put enfin connaître la paix. C’est ainsi qu’elle s’installa tranquillement dans une ferme légèrement à l'extérieur de la ville, faisant la culture exclusivement de trèfles. Alday était étonné par le parcours peu commun de la demoiselle pour son jeune âge. À son tour, il se mit à raconter ses souvenirs jusqu’à son arrivée sur l’île en prenant soin de sauter les passages peu glorieux. Il conclu en évoquant la captivité de son nakama sans trop expliquer comment ni pourquoi il avait été capturé. Il prit donc soin de s’attribuer le rôle d’un gentil dans le but de ne pas décevoir celle qui avait été si généreuse avec lui.
          Leur discussion délaissa le passé pour s’orienta peu à peu vers l’importance qu’accorde les habitants de l’île envers la chance en elle-même. Ça n’avait bien évidemment pas échappé à Alday. Entre les interdictions et lois propres à chaque ville, les paroles du commandant de la marine essentiellement centré sur ce phénomène ou encore la simple existence de Sillië, le Royaume de la Veine portait bien son nom. La fille aux cheveux arc-en-ciel expliqua alors que la chance est considérée comme un sixième sens et comme pour la vue ou l’odorat celui-ci est plus développé selon un individu.

- Ça doit être barbant. Compter sur la chance ou plutôt utiliser cet atout au quotidien.

-

- Vous vous passez des plaisirs des difficultés de la vie. J’pense, nan, j’suis persuadé que je serais jamais devenu celui que je suis avec autant de chance. M'abandonner à une vie plate sans piment … sans façon

- … Pourtant grâce à elle tu aurais surement déjà trouvé la Fontaine de Jouvence.

- Et c’est justement pour cela que je suis redevable de ne pas bénéficier de ce don. L’essence même d’une bonne aventure c’est que l’on ignore comment elle va se terminer.


Les derniers mots du voleur faisaient peut être cliché mais nul doute qu’il pensait ce qu’il venait de dire. Ses paroles étaient le reflet de sa personnalité mais bien qu’elles provenaient d’un hors-la-loi, cela ne les empêcha pas de déteindre sur la petite chanceuse. Cette dernière se mit alors à serrer ses mains contre ses cuisses. Elle souffla de léger bruit semblable à des murmures pour par la suite mieux se faire entendre.

- J’aimerais beaucoup vivre une vraie aventure pour une fois.
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          Cela faisait désormais vingt-six heures qu’Alday avait quitté les lieux alors que son acolyte, lui, menait la belle vie. Repas copieux, jeux de cartes fournis et même de la compagnie. Monsieur Benedict ne devait très certainement pas avoir l’habitude de garder enfermé un bandit dans ses appartements.

          Contraint de rester consigné dans la salle de surveillance de l’hôtel, Twister su parfaitement faire profit de la présence du garde présent pour le garder à l’œil. Ce dernier était devenu le nouveau partenaire de jeu du vieux brigand à qui il enseigna les règles de divers jeu. Tandis qu’il enchaînait les victoires au poker, le propriétaire de la Fontaine de Jouvence fit son apparition.

- Je vois que vous connaissez les secrets du poker contrairement à votre fils, engagea l’ancien historien.

- Ce bon à rien, « mon fils » ? C’est juste un enfant perdu que j’ai recueilli dans une ruelle, rétorqua le détenu.

- Oh et bien, je n’aurais jamais deviné … vous ne craigniez pas qu’il disparaisse dans la nature et vous abandonne dans ce cas ?

- Imbécile, s’éclaffa le captif. Pour commencer, si Alday avait voulu me sauver je serais libre à l’heure qu’il est. Ta sécurité laisse à désirer. D’ailleurs me garder ici n’a  aucun intérêt.

- Il me fallait bien un moyen de pression, une garantie qu’il tienne parole.

- Et bien … sans t’en rendre compte, tu as trouvé le point faible de cet idiot. En le défiant, tu as inconsciemment  assuré son retour, et même s’il était amené à échouer. Il est tout simplement dans l’incapacité de refuser un défie pour mon plus grand malheur.

- Si je peux me permettre, si vous lui aviez enseigné les règles du poker vous auriez pu éviter une telle situation.


          Twister marqua alors un temps d’arrêt, prit un ton beaucoup plus sérieux puis se remit à parler.

- N’as-tu jamais eu de rêves, monsieur le proprio ?

- À vrai dire, il y’a longtemps … euh … j’en avais un …

- Et que s’est-il passé ?

- Et bien … euh, je-

- L’argent vous en a détourné.


           Benedict donna l’impression de découvrir cette dure vérité mais, en réalité, une part de lui l’avais toujours su.

- Il refusera à jamais de l’avouer à qui que ce soit mais ce petit abruti, n’a d’yeux que pour cette foutue Fontaine de Jouvence. Il rêve de la trouver et de s’abreuver de sa foutue eau bénite. C ‘est d’ailleurs ce qui nous a conduit ici. Pour répondre à ta question … ce petit est prédisposé pour le poker. L’empathie, l’analyse, la prise de risque, le jeu d’acteur, l’audace, la concentration et j’en passe. Toutes les qualités qui font un excellent joueur, Alday les possède. Il est maître dans ces domaines. Il n’a même pas besoin d’user de ses talents d’escroc. Que crois-tu qu’il se passera si le gamin s’essaie au poker ?

-

- Il perdra de vue son rêve.

- Il finira par y jouer un jour où l’autre.

- Oh ça je m’en doute
, avoua le bandit tout en riant. Mais tant qu’y suis pour rien alors je n’aurais aucun regret.

          Cet échange entre un voleur et un riche directeur de casino eu plus d’importance qu’il n’en eu l’air. Il fit remonter des souvenirs refoulés à la surface. À ce moment, un réel intérêt, envers les deux étrangers, s'éveillait chez ce Benedict. Avant de quitter la pièce, il se tourna une dernière fois vers son interlocuteur.

- Que diriez-vous d’occuper le temps qu’il vous reste à améliorer notre système de sécurité ?
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Le soleil entamait sa descente pour se cacher de la vue des habitants du Royaume de la Veine. Il ne restait alors que quelques heures à Alday pour rapporter l’anneau, convoité par Monsieur Benedict, le propriétaire du casino où était enfermé Twister. Le natif de Réthalia, qui avait vu sa première tentative déjouée par le lieutenant-colonel Freddy Hach, n’avait plus donné signe de vie depuis presque soixante heures après sa disparition.

          La marine poursuivait donc les recherches sur l’audacieux voleur qui s’était introduit dans la demeure Cyriac. Ce riche résident de Leg's of Rabbit City finançait aussi une grosse partie de l’importation de café sur l’île. Cet apport lui permettait d’être dans les petits papiers du commandant. Son investissement n’était pas vain car il bénéficiait de cette manière de la présence constante de soldat autour de sa propriété. Par ailleurs, cette sécurité renforcée était d’autant plus justifié suit à une série de cambriolage qui a sévi sur l’île, il y a désormais trois semaines. Néanmoins, il n'y avait rien à signaler concernant Alday ou signe de sa présence sur l’île. Seulement deux accidents étaient survenus en cette fin de journée. Un mur qui s’écroule et des fenêtres d’un bar qui se brisent. Alors qu’il quittait la ville pour regagner sa garnison, le commandant fut rejoint par un soldat qui vint lui faire le rapport de la journée.

- Rien à signaler concernant le cambrioleur que vous aviez affronté. De plus, impossible d’expliquer les causes de la chute du mur dans l’avenue Efkairia et des accidents survenus dans le bar Mauka.

- Ouai …… je me trouvais déjà sur place à ces deux moments. Bah … je m’occuperais de ça demain … D'ailleurs le café était horriblement amer. Bref, rentrons …


         Contre toute attente la conversation fut interrompue par l’apparition d’un individu inattendu. C’était le fugitif qui n’avait plus donné signe de vie qui se présentait devant les deux officiers. Arborant un large sourire malicieux, celui-ci était couvert de bandages. Le lieutenant-colonel avait immédiatement émis l’hypothèse que ses blessures n’étaient toujours pas totalement guéris et que sa venue soudaine ne pouvait signifier que sa rédemption.

Tu nous auras causé quelques soucis ... Horus Alday.

Tu connais mon nom ?

Et bien ... lors de ta cavale, tu t’es débarrassé d’un vêtement sous lequel on a retrouvé une lettre attestant de ton affranchissement. Que ce document se retrouve là est un malheureux hasard. Tu n’as pas eu de chances.


* tsssss, encore cette foutu chance *

M’enfin, c’est une sage décision de te rendre, vu ton état.

Ehehehe qui a dit que je venais me rendre ?


          Le nonchalant commandant se gratta alors la tête sans cacher son mécontentement vis-à-vis de la déclaration du voleur. Il ordonna à son subordonné d’aller chercher des renforts auprès des soldats postés à la ville plutôt que ceux de la garnison, étant plus éloignés de leur position.

J’aimerais en finir rapidement si tu le permets.

          Débuta alors le second round opposant l’honnête commandant Freddy Hach au mystérieux étranger Horus Alday. Le besoin de mettre fin rapidement à la fuite du voleur et de répondre aux attentes de Cyriac fit que le marine ouvrit le bal en se ruant sur son adversaire. Sa vitesse de déplacement n’échappa pas à l’affranchi qui eu juste le temps de bondir en arrière.

* Ça fera bientôt trente minutes *

          Tandis que le malfrat cogitait dans sa tête, le représentant de la justice enchaîna  les coups directs avec ses maigres bras. Malgré la faible puissance de ses coups, il forçait le criminel à reculer. Ce dernier préférait éviter de contrer directement les attaques adverses afin d’éviter de se faire immobiliser comme lors de leur premier duel.

Qu’est-ce qui t’arrive ? Ton ardeur a complètement disparu. Tu ne fais que fuir et esquiver mes coups depuis tout à l’heure.

          Soudainement le gradé incroyablement chanceux perdit l’équilibre. Plus précisément, son corps faiblit pourtant alors en pleine frénésie. Ce moment de faiblesse n’échappa pas au natif de Rhetalia qui en profitant pour l’attraper  par le col et le balancer par-dessus l’épaule. Le corps du marine vola sur quelques mètres pour atterrir difficilement sur le sol. Par chance, il retomba hors du sentier sur un carré d’herbe anormalement épais qui atténua ainsi le choc. Alors qu’il se redressait difficilement, Freddy avait de gros vertiges. Ses membres étaient engourdis et il avait du mal à éviter de les faire trembler.

Du- Du poison ?

Oulah ! Direct les grands mots ! Je ne suis pas aussi méchant que ça.

Que m’as-tu fait alors ?

Le pessima trifolium, un puissant relaxant à base d’herbe. Tu en as ingéré à ton insu.

Quand ? Et comment ?
murmura l'officier.

         Débuta alors les explications du sournois cambrioleur. S'il n’avait pas donné signe de vie depuis plus de deux jours, Alday n’avait pas passé tout ce temps à se cacher, loin de là. Durant toute cette période il avait surveillé son adversaire sans interruption. Ses observations permirent au voleur de trouver le point faible du marine.

Ton café est ton talon d’Achille. Il était difficile pour moi de déterminer tes habitudes et ton quotidien en seulement trente-six heures. Y’a pas à dire, t’es incroyablement chanceux comme mec. Même avec toutes cette chance, j’ai remarqué que tu parvenais jamais à terminer ton verre. J’ai donc utilisé ta boisson favorite pour te droguer. Mais même en sachant ça, il m’a fallu deux tentatives pour réussir mon coup.

La destruction de la façade et les vitres brisées du bar ?

Exactement, je suis très doué pour agir en toute discrétion mais avec ta chance monstrueuse j’étais obligé de créer une diversion. Et même avec ça, mon premier essai a échoué.


Il y a plus digne pour prendre sa revanche.

Revanche ? S’exclaffa l’étranger. Je ne me bats pas pour des choses aussi inutiles. J’ai simplement forcé ma chance.

         Le commandant était quelques peu perdu. Son état n’aidait pas à la réflexion. Pourquoi Alday serait venu l’affronter après l’avoir drogué si ce n’est pour se venger. Lui vint alors un flash. Depuis le début de leur rencontre le voleur n’avait pas cessé de reculer ou de bondir en arrière.

Une diversion ?

Bingo !! Et en ordonnant à tes hommes de rappliquer, tu n’as fait que facilité le travail pour mon associé.

         Le commandant Hash fut très mécontent de la situation. Il se redressa complètement et fixa dans les yeux son adversaire. On pouvait clairement deviner ses pensées. Il refusera d’abandonner et de laisser le voleur s’enfuir. Malgré les effets du relaxant il s’élança vers Alday qui fut étonné par les exploits physiques qu’il arborait. Des coups s’échangèrent sans que l’un prenne réellement l’ascendant sur l’autre.

J’ai beau être affaibli, tes nombreux bandages attestent que tes blessures ne sont pas encore guéries. On en revient au point de départ, se rassura Freddy Hash.

         Malgré cela, le sourire du malfrat ne faiblit pas loin de là. Dans un mouvement fluide et élégant, il ôta ses bandes de soins en un clin d’œil dévoilant un corps rétablis sans aucune blessure sévère. Depuis le début c’était un coup de bluff destiné à déstabiliser son opposant lors du moment propice. Cette stratégie fut efficace car l’officier se crispa un bref instant et, couplé aux effets du relaxant offrit, une ouverture au voleur.

RYU NO SHOUGEKI

          Un violent choc des deux poings qui vinrent laisser une trace sur l’abdomen sur lieutenant-colonel. La puissance du coup était telle que le corps de ce dernier fut propulsé à l’horizontale sur plusieurs mètres.

- N’y voit rien de personnel. J’ai juste un défi à honorer * Même affaibli, il parvenait à se mouvoir aussi énergiquement. J’aime pas employer de tel procédé mais sa chance était tout aussi déloyale. Les renforts ne devraient pas tarder à arriver. Silië doit certainement avoir terminé de son côté. J'espère qu'il ne lui ai rien arrivé *

Avant de disparaitre, Alday déposa un pot contenant un mélange de pessima trifolium qui permettrait au vaincu de soulager ses douleurs.


Dernière édition par Alday le Mar 2 Juil 2019 - 17:30, édité 1 fois
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          La nuit était tombée sur le Royaume de la Veine mais elle n'était pas accompagnée de son calme habituel. En effet, les marines avaient doublé les recherches sur l'île en concentrant les investigations autour de Leg's of Rabbit City. Il ne faisait pas de doute qu'Alday était la raison de ces agissements. Ce dernier avait trouvé refuge dans la ferme de la jeune Silië qui avait été donc chargé de récupérer l'anneau en possession de Sir Cyriac.

          L'affranchi s'amusait à titiller les petites bêtes de la fille à la chevelure fleurissante en attendant son arrivée. Comme à son habitude, les animaux ne l'appréciaient pas et lui mordillaient les doigts lorsque ces derniers s'approchaient trop. Après quelques minutes passées à se faire griffer et mordre, Silië fit enfin son apparition. Le jeune homme ne le montrait pas forcément mais il s'était réellement inquiété pour sa partenaire d'une fois. M'enfin ses tracas s'effacèrent aussitôt face à l'expression de joie qu'arborait l'apprentie chapardeuse. En effet, cette dernière était particulièrement ravie et excitée parce qu'elle venait de réaliser et s'empressa de conter son aventure au voleur.

- C’était tout comme tu m’as dit ! C'était waouh ! Au début j’avais le trac y’avait des marines tout partout.  Mais comme tu m’as prédis, ils sont tous parti. Après j’ai suivi ton conseil et j’ai couru jusqu’à la grande maison en me cachant derrière les plantations. Quand je suis arrivé à la fenêtre, elle était déjà ouverte mais comme je voulais utiliser ta technique de crochetage je suis passé par une porte fermée. C’était trooooop cool. Et après, je suis direct monté au dernier étage comme tu me l’as dit, j’ai ouvert une première porte et BIM l’anneau était là posé sur une grosse table. Je me suis précipité dessus parce que juste à côté une personne faisait sa douche, je crois.

- * Je suis vraiment un monstre, utiliser une gamine innocente pour mes affaires. Mais y’a pas à dire sa chance est effrayante.* Tu n’as donc rien, heureusement. Tu sais tu peux maintenant changer de tenue. Il ne faut pas attirer les soupçons sur toi.

- Rohhhh, je voulais garder un petit peu plus les habits d’espions que tu m’as confectionné.

          Pendant encore plusieurs minutes, elle énumérait et parfois répétait les différents sensations qu’elle avait rencontré durant sa petite épopée. Bien que ce qu’il lui importait était l’obtention de l’anneau, Alday se réjouissait d’avoir apporté joie et bonne humeur dans la vie de la demoiselle. Il décida de rester en sa compagnie durant le temps qu’il lui restait. Et si passer quelques minutes de plus à ses côtés pourrait améliorer son taux de chance alors il n’allait pas se gêner.
          Les séparations furent rapides mais le jeune homme promit de revenir lui narrer ses futures nouvelles aventures. Sans perdre trop de temps et prenant soin d’éviter les forces de l’ordre, il se dirigea vers la Fontaine de Jouvence. Sur place, son arrivée était plus attendue par Monsieur Benedict lui-même que par Twister, à croire que ce dernier se réjouissait vraiment de sa situation actuelle. Toutefois le propriétaire du casino allait devoir bien s’expliquer car c’est un Alday furieux qui poussa les portes de son bâtiment. Pour ce faire il invita l’arrivant dans son bureau. Benedict, du fond de son siège, scrutait dans le moindre détail l’anneau nouvellement acquis à l’aide de son monocle. En face de lui, un chapardeur frustré, malgré avoir réussi le défi, agacé car il ne s’agissait pas d’un simple casse. La trop grande présence de la marine l’avait mis en danger. De plus, son identité n’étant plus secrète il ne pourrait plus se déplacer aussi librement. Pire encore, il devait l’annoncer à son acolyte.

- Il y a trois semaines dans la région, un groupe de violents et crapuleux voleurs a fait parler de lui. De nombreux riches résidents se sont vus dérobé des objets de valeurs. C’est pourquoi la sécurité sur l’île s’en est vue renforcée. J’ai moi-même était l’une de leur victime et ils se sont permis de laisser une carte de visite.

          Tout en poursuivant ses explications, Benedict sortit un carré de papier plié en deux. Dessus, un serpent formant un cœur avec en son centre l’empreinte des lèvres d’une femme ayant abusé du rouge à lèvre. Ce n’était pas la première fois qu’Alday voyait cette signature peu commune. Grâce à celle-ci il avait son idée sur l'identité du commanditaire de l'intrusion.

- Qu’a t-elle pris ? * S'il s’agit bien d’elle, seul un objet de très grande valeur a pu l’attirer ici *

- Oh pas grand chose. Une simple relique que j’ai découvert du temps où j’étais un historien passionné d’aventure.

- Arrête de mentir. Cette voleuse, qu’a t-elle réellement pris ?

          Le propriétaire retira son monocle, posa l’anneau sur la table et s’adressa d’une voix sage à son interlocuteur.

- Pourquoi crois-tu que j’ai nommé ce Casino La Fontaine de Jouvence ?

          Débuta alors le récit du passé du propriétaire avant qu’il ne se terre à Lokail. C’était, comme il l’avait auparavant mentionné, un ancien historien. Ce n’était pas qu’un simple archéologue attiré par vieilleries mais un vrai savant passionné par l’aventure et les légendes en tout genre. Son mythe préféré … la mystérieuse Fontaine de Jouvence dont l’eau qui en découle donnerait l’immortalité à quiconque s’en abreuve. Nombreuses furent ses recherches et ses expéditions à son sujet.

- Malheureusement, il y a une réalité à laquelle on ne peut échapper  même pour ceux en quête d’immortalité … le temps. Les années passées à chercher le moindre indice et l’énergie fournit pour rencontrer des charlatans prétendants connaître son emplacement pour quelques berrys ont raison de moi. Un jour, lorsque j’ai entendu parler de ce royaume où la chance sourit à qui souhaite s’y risquer, j’ai voulu tenter l’expérience. Malheureusement tout ne se déroula pas comme prévu et je me suis vite retrouvé sans rien. J’ai alors commencé à vendre mes antiquités contre des économies. Puis deux briques plus tard, j’ai pu ouvrir mon propre casino. Si, aujourd’hui c’est cette fontaine qui me fait vivre il n’en demeure pas moins qu’elle m’a fait perdre de vue mon rêve et il a fallut que deux voleurs venus me piller me le rappel.

- C’est bien beau tout ça ossan mais ça m’avance à quoi tout ça ?

- La Fontaine de Jouvence existe bien réellement, du moins personne n’est parvenu à prouver le contraire. L’objet que l’on m’a dérobé il y a trois semaines … il s’agissait d’un astrolabe permettant de trouver la fontaine, enfin, d’après mes recherches. Sauf que pour l’utiliser, il faut une clef unique. Sans celle-ci impossible de manier cet outil de navigation. Et cette clef tu l’as volé sans le savoir. Je ne m’étais pas rendu compte de l’erreur que je faisais en le vendant à l’époque … Bref je veux te le donner, ainsi que toutes mes recherches. Je veux que tu trouves la Fontaine de Jouvence. Désormais je ne peux rien faire d’autres qu’aider ceux partageant le même rêve que moi.

- * Enfoiré de Twister tu n’as pas pu t’empêcher de l’ouvrir *

          Sa frustration disparue pour laisser place à un emballement qu’il s’efforça de camoufler par fierté ou pour ne pas donner raison à l’ancien historien. Car oui, les mots de ce dernier ravivèrent une flamme en Alday. Plutôt qu’une flamme, c’était une petite braise qui s’était attisé et qui brûlait ardemment. Il n’avait qu’une hâte partir à l’aventure. C’est le sourire plein de malice qu’il s’adressa à Benedict.

- Il y a bien quelque chose que tu peux faire.
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           L’heure du départ approchée pour notre duo de bandits et pour leur dernière nuit sur l’île, Monsieur Benedict avait gentiment mis à disposition sa suite de luxe pour que le plus jeune puisse au mieux de reposer. La nouvelle situation du jeune cambrioleur ne lui permettrait de se déplacer librement dans la région.

          Le sommeil des habitants fut quelques peu dérangé par une marche massive de soldat. C'était l'écho de mille pas de marines qui accouraient vers un point précis arpentant les rues colorées de Lokail. Un cambriolage venait d’être signalé dans un casino réputé de la ville avant même son ouverture. Le portrait d’un des cambrioleurs correspondait drôlement à celui d’Alday. Un étranger au teint mate, cheveux bruns et portant quelques ornements dorés sur lui. Nul doute, il s’agirait bien de lui. L’établissant en question était La Fontaine de Jouvence et les mensonges de monsieur Benedict n’était que le fil d’un plan élaboré la veille par nos comparses. Attiré les soldats pour mieux déguerpir à leur insu. Pour les aider l’ancien historien avait offert son ancien moyen de navigation qui se trouvait dans une zone réservée. Celle-ci abritant les embarcations des habitants de l’île, la présence de forces de l’ordre y était rare. À son bord de nombreux livres d’histoire mais aussi des manuels de navigation et archéologie y avait été chargé.
          Cette fausse mise en scène avait un second objectif. En effet, le jeune affranchi souhaitait éloigner tout soupçon envers Silië et pour ça il avait demandé à Twister de jouer la comédie à ses côtés dans l’enceinte du casino. Sur les images de vidéos surveillance on pouvait ainsi voir Alday au côté d’un individu plutôt grand aux allures masculines qui ne pouvait clairement pas être confondu avec celui d’une fille faisant pousser des trèfles sur sa tête.
          Une fois sur place, l’officier le plus gradé interrogea immédiatement le propriétaire qui s’avérait être un mauvais menteur quoique juste assez bon pour convaincre la marine. Un air nuageux sur son visage, agrémenté par des filets de sueurs, dû au stress et une respiration anormalement forte. Malgré cela, il n’avait qu’à réciter son texte soigneusement préparé durant la nuit.

Les images de surveillances indiquent que deux voleurs se sont introduits dans mon casino. Le bâtiment était complètement fermé. J’ignore s’ils sont encore à l’intérieur. J’espère que mon agent n’a rien !!

          Il tentait tant bien que mal de jouer la carte du riche maître des lieux obnubilé par son argent. Fort heureusement, sa mauvaise comédie n’éveilla pas les soupçons et celle-ci permit même au duo de rejoindre leur nouvelle embarcation avec, pour ne pas changer, de gros sacs remplis de bon berry. Twister a émis la judicieuse hypothèse que, si les voleurs n'emportaient aucun butin, la mise en scène risquait d'être percé à jour. Benedict pourrait toujours se consoler avec leur argent déposer à la banque lors de leur arrivée, même si la valeur était moindre. Leur nouveau moyen de navigation pouvait accueillir plusieurs personnes. Il n'était pas décoré, se contentant de la sobriété du brun du bois. La bateau possédait un pont avant supérieur et donc une partie arrière couvert, un mât principal et unique avec un nid-de-pie à son sommet. Comme à leur habitude, le duo d'escroc décampa sans laisser de trace avec pleins d'ambition pleins l'esprit pour l'un et des berrys pleins les poches pour l'autre.
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