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En route Translinéenne.

RP réalisé dans le cadre d'un bonus récompense.


Chapitre 1. Réalité et bonne étoile.
Episode 0. En route Translinéenne.

☽.ϟ.☾


Logue Town, quelques jours plus tôt.

Après une semaine passée sous les tropiques de la capitale, et ses quelques averses printanières, j'avais juste envie de rentrer chez moi. Le mal du pays, c'est terrible. Mais un dernier café latté dans les mains, je me suis surprise à flâner le long du port. Vous savez, déambuler le long des pontons, sentir l'odeur salée de la mer sous l'impulsion de vagues mouvantes. Éclaboussant les alentours en se claquant contre les structures en bois, ou ne les touchant que de leurs extrémités dans d'autres moments calmes.

C'était agréable à voir. Et ça me donnait encore plus envie de décamper de Manshon. Parce que même si j'avais le mal du pays, je n'avais pas le mal de mer.

J'ai bu, délicatement, la fin de ma boisson chaude avant d'envoyer le gobelet dans une poubelle proche. J'ai tenté un shoot, mais pas de point pour moi. Le bout de plastique s'est écrasé au sol. Et d'un pas traînant je me suis empressée d'aller le récupérer. Un coup de vent et il tombait à l'eau. Irrécupérable.

Logue Town est un endroit très propre, et d'un air un peu candide, j'ai eu le plaisir de voir que certaines personnes prenaient encore soin du milieu dans lequel beaucoup de monde s'était mis à évoluer. Capitale des blues, après tout, c'est par ici que transitait tout type de personne. J'ai soupiré et me suis remise à vagabonder, retour en centre-ville. Mais une des caravelles m'a soudainement tapé dans l’œil, rouge comme sang et blanche comme rose. Une pure merveille. Mais l'heure n'était pas au fantasme, plutôt à la réalité, et je n'avais même pas un rond à mettre dans une banale coque de noix.

Alors j'ai continué ma route, des pensées plein la tête. Après tout, un bateau ne s'achetait pas forcément, il pouvait aussi se voler. Mais ça, c'était une autre histoire, et je n'étais pas vraiment prête pour ce genre d'histoire. Pourquoi ne pas imaginer qu'on me ferait un jour cadeau d'une petite embarcation ? Ah, ouais, le rêve ça.

Mais une bruyante exclamation est venue me troubler.

« Mesdames, Messieurs, il ne vous reste plus que quelques heures pour récupérer vos billets d'embarcation tous frais payés à destination de Clock Work Island ! N'attendez plus !
Vous avez des talents dans la construction et le contact facile ? Vous aimez voyager ? Ce 35 heures payé bien mieux qu'un job lambda est fait pour vous !
»

Inattendu. Les deux gars étaient accoudés à un comptoir, rebord d'une espèce de stand en forme de cabane le long du ponton principal. Un toit à deux pans et des affiches placardées à la va vite à droite et à gauche des deux lurons. C'est que cette construction de fortune tenait bien le coup. Alors, curieuse, je me suis approchée de la petite bicoque. Après tout, ça ne coûtait rien de jeter un œil.


Dernière édition par Mary Grace le Mar 30 Avr 2019 - 9:42, édité 2 fois
    ☽.ϟ.☾


    On sentait que les feuilles avaient assez vécues. L'encre coulait, les coins étaient repliés sur eux-mêmes, déchirés et il y avait quelques trous apparents par-ci, par-là. L'annonce devait bien être placardée depuis quelques semaines voire un mois. J'ai plissé les yeux pour essayer de comprendre ce qui était noté sur le premier parchemin, celui en haut à gauche.

    Clock Work Island cherche des constructeurs !

    -> 35 heures de travail (répartis sur 6 jours)
    -> Tout type de construction = Tout type de profil demandé (avec ou sans outillage)
    -> Hommes, femmes et autres recherchés (qualifiés ou non)

    Voyagez gratuitement !


    Bien étrange pancarte. Depuis quand le recrutement se faisait aussi facilement dans la rue ? Perplexe, je me suis attardée sur... un peu tout. Déjà, je n'avais jamais entendu le nom de Clock Work Island. Je me suis doutée qu'il s'agissait d'une île, mais impossible de la resituer dans l'une des quatre mers. Puis constructeur c'était... assez vague, alors j'en ai déduis qu'ils cherchaient simplement de la main d'oeuvre. Au moins ce n'était pas réservé qu'aux hommes, ça changeait de voir les autres genres acceptés dans ce type de métier. Et rien que pour ça, l'annonce gagnait mon intérêt.

    « Oh oh oh, on dirait qu'on a là une intéressée !
    - Madame, vos questions... seront nos réponses !
    »

    J'ai eu un petit sourire gêné et me suis penchée sur la deuxième pancarte, celle de droite. Toujours aussi chiffonnée, avec cette même écriture bâclée, presque enfantine. Parce que le voyage gratuit, je trouvais ça louche.

    Ligne Alpha

    -> Logue Town -> Port des Jumeaux.

    200 000 Berries


    Ouais, le prix était bien barré. Et d'un autre côté, 200 000 Berries, ça commençait doucement à chiffrer. Je me sentais légèrement bête de pas savoir ce qu'était la ligne Alpha. Je veux dire, tout le monde devait la connaître sur Logue. Clairement, j'étais une touriste. La prochaine étape de mon long périple serait de me cultiver. On avait jamais assez de chose à apprendre.

    Le vent s'est délicatement levé et c'est un puissant frisson qui a traversé l'ensemble de mon corps. Impossible de dire si la mer comptait se réveiller ou non. Mais soucieuse de nos problèmes, j'ai enfin posé les yeux sur la dernière affiche, un peu plus bas, à gauche.

    Translineenne Ligne 3

    -> Port des Jumeaux -> Clock Work Island
    -> Sloop

    500.000 Berries


    Ici aussi, le prix était barré. Mais j'étais toujours incertaine quant à la place de Clock Work Island. Parce que le Port des Jumeaux desservait aussi bien les îles de Grand Line que celles des deux blues de l'autre côté de Red Line. Je me suis grattée la tête, avant de regarder les deux gus qui n'attendaient qu'à être mes interlocuteurs, un sourire un peu béat sur le visage.

    « Excusez-moi mais, comment cela se fait que Clork Wok Island cherche tant de constructeurs au point de... les dédommager de tous frais de transport ? »

    Ma langue a un peu fourché sur le nom, mais c'est passé inaperçu.

    « C'est Monsieur Dominic. Il est bien déterminé à remettre toute cette île sur pied. Mais le problème c'est que sur place, y'a pas grand monde. Alors il dépêche des blues pour toucher de plus larges communautés.
    - Et comme c'est un riche homme d'affaire beh il s'en fiche un peu de dépenser. Lui ce qu'il veut, c'est faire venir du monde, alors votre billet de train c'est un peu comme sa prochaine chemise. Hop, ni vu, ni connu dans le budget. »

    Un riche homme d'affaire qui veut reconstruire une île. Ambitieux et compliqué, au moins faisable ?

    « Mais quand vous me parlez de l'île, c'est... c'est tout l'île ? Ou simplement une partie ?
    - Pour le moment il ne s'agit que d'un palais, une partie importante. Mais...
    - C'est le projet de se réapproprier l'île ! »

    Drôle de voir à quel point les deux individus se complétaient avec tant d’aisance.

    « Comment ça se « réapproprier » ?
    - Et bien, c'est à dire qu'il y a quatre ans déjà, y'eut un énorme ouragan et toute l’île qui tenait sur un immense pilier en pierre s'est effondrée.
    - Paf, tombée du ciel dans l'oubli d'un profond océan. »

    J'ai soupiré. En me demandant si cette affaire n'était pas un putain de canular.


    Dernière édition par Mary Grace le Dim 5 Mai 2019 - 14:56, édité 2 fois
      ☽.ϟ.☾


      Sans broncher, un type qui promenait son chien s'est arrêté au stand pour lire les trois pancartes. Il est reparti illico presto, traînant son cocker en laisse. Bizarrement, un petit monde se souciait du stand, mais personne ne semblait vouloir en apprendre plus. Des regards de loin. Une écoute partielle. Une lecture du coin de l’œil.

      Et tout cette ambiance était... étrange. Et je me demandais bien de quoi ils avaient peur.
      Mais canular ou pas, j'ai laissé coulé. Là, j'avais juste envie de savoir où cette île ma foi bien atypique se trouvait.

      « Et cette île, Clok euh... island. Elle est où exactement ? Pourquoi il faut prendre deux trains ? »

      Les deux mecs ont échangé un regard, incertain. L'un a ouvert la bouche, mais s'est désisté pour laisser l'autre répondre.

      « C'est, hum, sur Grand Line. »

      Le blond m'a regardé du coin de l’œil, attendant de se faire battre. Mais je n'ai rien dis. Je me suis juste mise à penser.

      Grand Line, c'était pas commun. Là-bas, rien à voir avec les Blues. Introspection rapide, mais je me souviens quand j'étais jeune, que ma mère me racontait ces histoires. Au-dessus de mon lit y'avait tout une étagère remplie de livre. Même éditeur, même auteur. Aux couvertures parfois colorées, parfois sombres.

      Qu'ils soient pirates ou marines, chaque livre racontait l'histoire d'un individu voguant sur les eaux terribles de Grand Line. Le « cimetière des pirates » que certains l'appelaient même. Je ne sais pas si cette appellation était toujours valable aujourd'hui, mais quoi qu'il en soit, si je mettais un pied au-delà du cap des jumeaux, je mettais un pied en enfer. Et franchement, rentrer des enfers, ça me paraissait bien compliqué.

      « Donc votre Monsieur Dominic là, en fait, parmi ses constructeurs il en veut voir arriver morts ? »

      Le mec de gauche s'est brusquement vexé.

      « Alors là, je ne vous permets pas !! Est-ce que vous savez lire ? Oui. Regardez, vous prenez la Trans-li-né-enne ! C'est un train super sécurisé donc vous n'avez rien à craindre, vous arriverez sur l'île de Clock Work Island sereinement et une équipe vous accueillera pour les travaux. Maintenant, à vous de voir si vous voulez de l'argent ou si vous voulez rester sur les blues à chercher un boulot déjà occupé. »

      Belle référence au marché du travail déjà bondé sur les blues. Tu m'étonnes qu'on voyait la piraterie s'étendre.

      J'ai plissé des yeux, il semblait vachement passionné par ce qu'il racontait le bougre. Un ton assez engagé. J'ai reniflé un petit coup. Si y'avait tant d'entrain dans son discours, c'est que y'avait sûrement un grande part de vérité dans toute cette histoire.

      « Combien de temps pour combien de berry ? »

      L'argent, le nerf de la guerre.

      « Une semaine comme trois mois. Faut voir les besoins sur place selon votre profil. Voir si vous faites du bon boulot et si on vous garde, ou pas.
      - Et ça monte facilement jusqu'à 700 000 par mois parce notre rich man, il veut récompenser comme il se doit les valeureux qui s'engagent dans l'aventure. »

      Et putain, ces infos mettaient l'eau à la bouche. Tant d'argent, ça me permettrait de faire de belles choses. Investir dans un bateau. Investit dans une boutique sur mon bateau. L'argent, ça faisait toujours la différence. A tord, ou a raison.

      Toute cette offre était intéressante. Mais je m’empêchais pas de me dire que y'avait un problème, une couille dans l'histoire, un truc qui allait mal tourner.

      Mais franchement, on trouvait pas du boulot aussi facilement. Personne. Là, tout était presque servi sur un plateau d'argent. Et les sommes étaient pas négligeables. De toute manière, j'avais aucun diplôme, rien. Alors c'était maintenant ou jamais.

      « Ok. Y'a quelque chose à remplir, quelque chose à signer ? »

      Un large sourire a illuminé leur visage.
      Une feuille s'est glissée sous mes yeux.

      Et merde. L'aventure commençait.