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Montrer les dents (Partie III)

MONTRER LES DENTS (Partie 3)



I. Retour au bercail



                  En approchant de Shell Town, le jeune homme pû constater la présence du navire de Lokiri Gootey aux abords de l’île. Cela faisait plusieurs jours que le groupe était à la poursuite de cet infâme pirate, s’arrêtant très rapidement sur certaines îles pour se ravitailler de temps à autre. Ça leur avait fait prendre du retard sur le fuyard qui, contrairement à eux, n’avait pas une trentaine de personnes à bord.

Heureusement que Mogla avait su prédire la destination du capitaine. Si Farros s’était lancé dans cette course-poursuite, c’était surtout pour aider cette dernière à faire entendre raison à son frère. Certes, il n’avait aucune envie de laisser Lokiri dans la nature et comptait bien le faire payer ses crimes, mais il ne comptait pas forcément mettre fin à ses jours. C’est pourquoi il avait pensé à Aleister, qui faisait partie de la marine. Il l’avait appris à la fin de leur séjour à Pétales : une longue histoire.

Le jour se levait lorsqu’ils posèrent le pied sur le sol de Shell Town. Ça aurait été une belle journée, s’ils n’étaient pas en train de poursuivre l’ordure qui avait mis fin aux jours – entre autres – du vieux capitaine Campscotch, l’ami de Farros. Le jeune homme s’adressa à l’équipage avant qu’ils ne se séparent :

« On va s’éparpiller un peu partout sur l’île. Si vous repérez Lokiri, essayez de voir où il se rend, mais s’il vous plaît, n’intervenez pas. Il vous tuerait, c’est certain. Si on n’a rien de notre côté, on se retrouve ici même à midi pour partager nos infos. Ça vous va ? ». Personne ne s’opposa au plan proposé par Farros.

Le jeune homme tourna des talons et se dirigea vers Mogla. La jeune femme avait beaucoup de force pour supporter tout ce qui lui arrivait. Alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, elle et son frère avaient été achetés par Lokiri et avaient été forcé de le servir depuis. Aujourd’hui, alors que l’occasion se présentait pour eux de retrouver la liberté, son frère suivait Lokiri, complètement sous l’emprise de l’horrible individu. Il l’interpella :

- Dis, Mogla, je pensais qu’on pourrait rester ensemble pour le chercher. On ne sera pas trop de deux pour lui tomber dessus.

- Tu as raison. Aaarg, si tu savais à quel point j’ai envie de faire mordre la poussière à ce fils de…

- Ouaif, je te comprends.

- Du coup, par où on commence ?

- On devrait d’abord questionner quelques soldats de la marine. Ils doivent bien savoir si Aleister est dans le coin.

Ils n’eurent pas à marcher longtemps avant de tomber sur un soldat qui surveillait les rues de Shell Town. Le jeune homme l’interrogea :

- Bonjour ! Est-ce que vous savez si Aleister se trouve sur l’île ? Il est dans la marine.

- Le sous-lieutenant Volkof ? Pourquoi est-ce que vous voulez savoir ça ?

- Je suis un ami. J’me présente : Farros Papriko.

- Papriko, tu dis ? Mais non, tu serais quand même pas le gosse qui courait sans arrêt dans les cuisines du restaurant « Chez Nini » ?

- Si, c’est bien moi, herf herf.

- Ben ça alors ! Je suis un des plus fidèles clients ! On a l’habitude d’y aller à midi, avec des collègues…

- Et pour Aleister Volkof ? Le coupa Mogla, pressée.

- Ah, oui. Vous devriez trouver le sous-lieutenant dans les alentours du terrain d’entraînement un peu au nord de l’île. C’est là-bas que je l’ai vu quand je suis parti ce matin.

- Merci beaucoup !

Farros et Mogla s’empressèrent de rejoindre le terrain d’entraînement de la marine. Parcourir les rues de l’île rendait presque le jeune homme nostalgique, mais malgré ce qu’il était en train de vivre en ce moment, il ne regrettait pas d’avoir pris la mer. Quelques chiens se mirent à aboyer en le voyant passer, ce qui semblait intriguer Mogla. Farros en reconnut quelques-uns : il était content de retrouver ses camarades canidés.

Une fois arrivés au terrain d’entraînement, ils mirent un certain temps à trouver Aleister. L’endroit était bien vide : la plupart des soldats devaient être en service, à cette heure. Ils finirent par repérer le sous-lieutenant : il était là, à tester diverses techniques de combats sur un mannequin de paille.
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Ce qui est bien quand je me retrouve en garnison à Shell Town, c'est que je suis chez moi. Et personne ne me dérange vraiment. La garnison est assez calme, très peu de problèmes. Depuis mon aventure sur Pétales, qui fut ma foi assez mouvementée, je cherche une façon pour me défendre. Non parce que le sabre et le pistolet, c'est bien beau. Mais il faudrai quand même que je trouve autre chose. Quelque chose qui me convient bien.

La journée commença tranquillement, pas de plainte, pas de crimes durant la nuit. On peut appeler cela une bonne matinée. Rien faire d'autre à part patrouiller tranquillement. J'en ai donc profité pour me rendre au forgeron du coin. Un ami de mon père, un très bon forgeron d'ailleurs. Je rentre dans sa boutique, il est en train de parler à un client. En attendant mon tour, je regarde un peu autour de moi.

Des haches, des épées. Tout un tas d'arme blanche différentes les des autres. Quelques armes à feux aussi, des boulets de canons, ce genre de choses. Je me stoppe devant les boulets de canons. Me battre en les lançant à main nues ? Mauvaise idée, avec le poids du machin, il me retomberait sur le pied. Et là j'aurais l'air fin. Donc, les boulets de canons, c'est non. Tiens, ça ferais un bon slogan, il faut que je le note quelque part, je le réutiliserais plus tard.

« Allons bon Aleister ! Comment ça va ? Et comment va ton père ? ça fais un moment que je ne t’avais pas vu ici, tu cherche une arme mon grand ? »

« Oui, ça fais longtemps, je suis content de te voir. Et il va bien, il râle un peu parce que les cultures ne poussent pas assez vite à son gout, mais bon tu le connais il est râleur ahah. Et oui, je cherche une arme, quelque chose qui pourrait me convenir, mais je ne sais pas du tout quoi et ça me dérange un peu. »

Le vieux forgeron me regarde de haut en bas. Caressant sa barbe il paraissait réfléchir. Il me tourna ensuite autour, pris ma taille, mon poids, mes tours de bras, tout un tas d'indication qui d'après lui vont lui permettre de trouver l'arme parfaite pour moi. Il essaya pas mal de choses. Une hache d'arme en premier lieu. Trop lourd, impossible pour moi de la soulever. Il pesta un bon coup. Il revint avec un bâton. Pas mal, long et aie… Je viens de me le prendre dans la gueule, mauvais bail. Je lui demande alors si je pourrais pas tout simplement choisir moi-même mon arme.

« Tu sais Harry, c’est l’arme qui choisit son porteur. »

« Heu… Oui d’accord, mais moi c’est Ali, pas Harry, c’est qui d’ailleurs ce Harry ?

« Hein ? Ho ! Mince, pendant quelques secondes je t’ai confondu avec Harry Covert, le fils du voisin, il voulait une arme pour sa chouette, un gamin étrange l’approche pas trop si tu veux mon avis. Sinon pour toi.. AH ! SI ! J’ai LA solution »

Il parti alors dans l’arrière boutique. J’ai entendu pas mal de fracas, des trucs qui tombent, quelques bruits de verres brisés puis plus rien. Il revint avec un trident. Un trident ? Il me prend pour un homme poisson ou quoi ? Mais bizarrement, l’objet m’attire. Je le prends en main, fais quelques moulinet avec et je constate que je sais plutôt bien m’en servir, sans doute grâce à toutes mes années à manier la fourche à la ferme.

Je le remercie donc chaleureusement, le paye et me dirige directement vers le champ d’entrainement des soldats. Je sais que vu l’heure il n’y aura pas grand monde et c’est cool pour commencer à m’entrainer. En y arrivant, je me mets face à un des mannequins de paille et commence mon entrainement. Jusqu’au moment ou une présence familière se fait sentir.

« Farros ! Mon ami, comment ça va depuis pétales ? Tu as l’air triste, tout vas bien ? »
    II. La recherche commence



                        « Arf, c’est une longue histoire. Si tu veux bien, je te raconterais tout ça en chemin. Tu veux bien nous accompagner ? On aurait vraiment besoin de toi… » lui-dit Farros. Aleister le regarda un instant, l’air circonspect :

    - Attends, Farros, calme toi ! Dis moi au moins pourquoi vous avez besoin de moi.

    - Ben t’es de la marine, t’as forcément des pistes sur celui qu’on recherche.

    - Et puis surtout, en tant que membre des forces de l’ordre, tu pourrais user de ton autorité pour faire parler les mange-merde qui pourrait nous cacher des choses à son sujet. Au fait, moi c’est Mogla, fit-elle en lui serrant la main.

    - Aleister. Mais attendez un instant tous les deux, qui est-ce que vous recherchez ?

    - Un pirate. Le capitaine Lokiri Gootey. On doit absolument lui mettre la main dessus.

    - Ce nom ne me dit pas grand-chose… Il a l’habitude de sévir dans les environs ?

    - Non, mais il a un trésor caché ici. Et on sait qu’il est sur l’île pour le récupérer en ce moment même.

    - Bien. Laissez moi prévenir les troupes, je vais rassembler quelques hommes…

    - Surtout pas ! L’interrompit Mogla. Si Lokiri voit toute la marine débarquer, cette ordure n’hésitera pas une seule seconde à se servir de mon frère en tant qu’otage. Et on sera de retour à la case départ.

    - En effet, s’il y a un otage, ça change tout. Et vous avez une idée de l’endroit où il a caché son butin ?

    - Arf… Non, malheureusement…

    - Commençons par faire un tour en ville. C’est toujours mieux que de rester planter là.

    Les trois enquêteurs improvisés se mirent donc à déambuler dans les rues de Shell Town. C’était une journée ensoleillée, ainsi beaucoup de monde vaquaient à leurs occupations extérieures : certains se rendaient au travail, d’autres à l’école, d’autres encore au marché.

    Ils parcoururent l’île de cette manière pendant au moins deux heures, sans jamais trouver d’indices sur Lokiri. Malgré cela, un simple regard vers la mer permettait de voir que son bateau se trouvait toujours là. Le bougre resterait aussi longtemps qu’il le faudrait pour lasser ses poursuivants. Malheureusement pour lui, Farros et Mogla étaient bien déterminés à le retrouver, et avec l’aide d’Aleister, ils y arriveraient.

    Mogla laissa éclater sa colère :

    - Et merde ! J’en ai marre ! Toujours pas une seule info sur ce trou du cul ! Faut dire qu’il y a des habitations partout sur cette foutue île, il pourrait littéralement se cacher partout.

    - Vous savez, c’est rare qu’on retrouve un fugitif en une seule journée, dit Aleister.

    - Arf, je voulais éviter ça, mais il y a bien un endroit où on pourrait avoir plus d’infos…

    - Sérieux ?!

    - Suivez-moi.

    Farros les guida dans les rues de Shell Town. Une odeur familière lui emplissait peu à peu les narines : c’était celle des végétaux qui bordaient sa maison. Une foule de clients peuplaient déjà la terrasse du restaurant alors que midi n’avait pas encore sonné. Pas étonnant, vu le beau temps. « Les amis, bienvenue au meilleur restaurant de Shell Town, Chez Nini ! Alors bien-sûr c’est pas de la haute gastronomie et l’endroit est modeste, mais vous verrez : jamais vous n’avez goûté une nourriture pareille. On passera une fois qu’on aura mis la main sur Lokiri. » s’exclama Farros.

    Les trois camarades n’eurent même pas le temps d’ouvrir la porte qu’une voix résonna, paniquée : « Enfin, Moz ! Reviens ici ! Qu’est-ce qui t’arrive ? ». Farros ne put s’empêcher de sourire pour la première fois depuis un moment. Il tourna la tête et vit un énorme molosse lui foncer dessus à toute vitesse. La bête faisait la taille d’un bœuf et ses poils roux et blancs brillaient au soleil. Il plaqua Farros au sol, couvrant son visage de léchouilles. Ce n’était pas n’importe quel chien, c’était son chien !

    Moz:

    « Oui Moz, oui ! Moi aussi je suis content de te retrouver mon grand, herf herf ! Je suis désolé mais j’ai pas le temps de jouer avec toi tout de suite. J’ai un petit truc à faire avant. » dit le jeune homme au gros toutou.

    Moz le regarda en penchant la tête, curieux. Farros leva les yeux et ria face au visage éreinté de son père. C’était un homme d’une cinquantaine d’année, les cheveux gris, les yeux bleus, et le corps assez bien entretenu par des années d’exercices physiques. Celui-ci semblait avoir du mal à réaliser :

    - Enfin, Moz. Laisse donc le jeune homme tranqu- … Farros ? Mais qu’est-ce que tu fais là fiston ! Ta mère va être ravie !

    - Salut papa ! Je suis désolé mais j’ai vraiment pas le temps de rester ici pour l’instant. Je t’expliquerai plus tard. Dis-moi, tu n’as pas entendu de rumeurs sur un type louche de passage à Shell Town aujourd’hui ?

    - Ah non, désolé. J’ai été dehors toute la matinée avec Moz, mais on a rien vu de tel.

    - Arf… Toi aussi, t’en es sûr mon pote ?

    - OUAF ! Affirma le molosse.

    - Si seulement on avait quelque chose qui puisse nous faire remonter jusque lui… Quelque chose qui porte son odeur…

    - Y’a bien ce truc qu’il a fait tomber en fuyant… Un bout de tissu avec marqué « Pénélope » dessus… Sûrement une de ses catins… Mais on dirait que le tissu a été aspergé par une sorte de parfum…

    - C’est toujours mieux que rien ! Dit Farros. Mais où est-ce que tu as récupéré ça ?

    - Juste après que Lokiri ne prenne la fuite… Tu étais trop choqué par… Enfin, tu sais. Tu ne prêtais plus attention à ce qui se passait autour de toi. C’est pas n’importe quel tissu : c’est une soie très douce, et l’écriture semble composée de fils d’or. Je me suis dit que je pourrais en tirer quelques Berries.

    - Beau réflexe, ça va peut-être bien nous permettre de retrouver Lokiri, herf herf.

    Farros passa le bout de tissu sous son nez qui frétilla au contact de la fragrance. « Je vais avoir besoin d’aide. Tu veux bien sentir ça mon gros ? » demanda-t-il à Moz. Le gigantesque chien renifla le mouchoir de soie puis poussa un profond hurlement qui parut résonner dans tout Shell Town. Au bout de quelques minutes, une quinzaine de cabots rejoignirent le groupe, lâchant de petits aboiements.

    Il y en avait de toute sorte, de toutes tailles. Tous se hâtèrent de s’approcher de Moz, comme si celui-ci représentait pour eux une sorte de chef, de mâle dominant. Vu le caractère imposant du molosse, ça se comprenait plutôt aisément. Une fois que tous avaient passé au crible ils regardèrent Farros avec de grands yeux :

    - Vous voulez donner un coup de patte ? Allez chercher, les amis ! Lança-t-il à la horde de canidés.

    - « Farros, le roi des chiens de Shell Town », ça sonne plutôt bien, dis-moi, lança Mogla.

    - Hahaha ! Tu nous en réserve encore beaucoup, des surprises comme ça ? S’esclaffa Aleister.

    - C’est ça, moquez-vous ! Herf herf !

    Les retrouvailles avec son père, son toutou et les autres chiens du village avaient réussi à lui remonter le moral. Farros arrivait à sourire à nouveau. Tous les cabots se dispersèrent, partant à la recherche de Lokiri.

    Farros s’adressa à son chien : « Toi, tu restes là, Moz. Tu surveilles la maison, d’accord ? ». Son chien acquiesça d’un fier « OUAF, OUAF ! ».
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    Effectivement. Même si je ne comprends pas tout pour le moment, je vois bien que Farros n’est pas dans une super forme. Comme s’il n’avait pas dormi depuis longtemps. Je ne connais donc pas toute l’histoire, mais je sais qu’il est là pour retrouver un pirate. Et si pirate il y a sur on île, c’est de mon devoir de le stopper, quoi qu’il arrive.

    Apparement, ce pirate se nomme Lokiri. Jamais entendu parler. Encore un idiot qui pense faire la loi sur les mers. Il faut le stopper. Surtout que maintenant, c’est devenu une affaire personnelle, on ne touche pas à mes amis.

    « Donc, si je comprend bien, ça fais plusieurs jours que vous êtes après ce Lokiri c’est ça ? »

    « Oui… Il a fait pas mal d’actes horrible… Dont prendre le frère de Mogla en otage… Il faut absolument le stopper avant qu’il ne fasse quelque chose ici aussi ! »

    Mon regard se posa alors sur la jeune femme. Je ne la connais pas et même si je ne lui fais pas totalement confiance, elle est avec Farros, je vais donc suivre l’avis de mon ami. Cette histoire est quand même louche. Je devrais peut-être en demander davantage, mais bon, ce n’est pas le moment ou le lieu pour.

    La journée est chaude et ensoleillée, et vu qu’il ne faut pas en parler aux autres soldats, ça va être tendu de chopper des informations. Au pire, je pourrais envoyer quelques un de mes hommes sur le bateau de Lokiri, ça l’empêcherait de s’enfuir. Ce n’est pas une mauvaise idée tiens. Arrivant devant un peloton de soldat, je vais voir l’un deux.

    « Caporal. On a un soucis. Apparement, un pirate dangereux fais escale sur l’ile. Vous et vos quelques hommes sont les seuls aux courants et ça doit rester ainsi, c’est bien clair ?

    « Oui Sous lieutenant totalement clair ! De quoi avez-vous besoin ?

    Je luis explique alors mon plan. Pendant que nous chercherons sur l’ile, lui et ses hommes se rendront discrètement sur le bateau de Lokiri qui est accosté au large de l’ile. Ils le fouilleront, mettront sous scellé tout ce qui dois l’être et garderont le bateau au cas où Lokiri ferait surface. Avec ordre de l’arrêter à vue, mort ou vif.

    Une fois cela fait, je retourne vers Farros et Mogla. Je pose une main sur l’épaule de Farros et lui sourit franchement.

    « Ne t’en fais pas. J’ai dis à mes hommes d’investir le bâtiment de Lokiri. Il ne pourra pas s’enfuir. Ils seront discrets, personne ne les verras, tu n’as pas de soucis à te faire. Maintenant qu’il n’a plus aucune échappatoire, Lokiri est fait comme un rat, on va l’avoir à ce fumier.

    Il me regarde et sourit faiblement. Mogla elle paraissait impatiente, de plus en plus. A mon avis, ce qu’à fait ce Lokiri, ce n’est pas simplement que de volé quelques petits trésors. Il a du prendre à Farros quelque chose de plus précieux. Bref, ce n’est pas le moment de mener l’enquête sur mes amis, on à un criminel à traqué.

    Traqué. Effectivement, vu la meute de chien à laquelle on à le droit, je pense que c’est le bon mot. Apparemment Farros est un ami des bêtes vu le nombre qui sont prêtes à nous aider. Grace à Mogla nous avons en plus un morceau de tissu ayant appartenu à Lokiri. Grace à l’odorat des chiens, on devrait pouvoir retrouver sa trace rapidement.

    Une fois la meute lancée, rien ne pouvait plus la stoppée. Et même si on avait l’air assez penaud avec notre meute de chien en course, je dois bien avoué que la piste fut trouvée rapidement. Une petite maison sur une colline. Je me rappelle cette maison, une femme et sa fille, installée ici depuis quelques années seulement. Il ne faudrait pas que cet infâme pirate a en plus l’intention de se servir d’elles comme otages… La situation ne ferait alors qu’empirer et je n’aurais pas d’autre choix que d’appeler les renforts. Mais avant tout ça, il faut vérifier.

    « Tu es prêt Farros ? Apparemment il n’est plus très loin. »
      « Ça devrait être par ici. », dit Aleister en pointant une petite maison de pierres grises qui siégeait au sommet d’une colline. Farros fît signe à ses camarades canidés de retourner à leurs occupations. On pouvait dire que la piste avait été trouvée assez rapidement, quand on considérait qu’une seule journée avait suffit à retrouver la piste de Lokiri. Sans les chiens de l’île, ils y seraient encore dans un mois.

      Farros s’approcha de la maisonnette, Mogla et Aleister à ses côtés. L’endroit n’évoquait pas vraiment le repère d’un pirate sanguinaire. C’était une belle habitation, bien que peu entretenue. Les vitres, elles, étaient parfaitement propres et laissaient deviner qu’effectivement, la maison était habitée. Le jeune homme avait du mal à s’imaginer qu’il s’apprêtait à rendre visite à l’homme qui avait tué son ami.

      « Je dois vous prévenir. Je reconnais cette maison, j’ai eu l’occasion de patrouiller plusieurs fois aux alentours. Une femme et sa fille habitent ici, donc si Lokiri est effectivement à l’intérieur… On doit s’attendre à ce qu’il les tienne en otage. Redoublons de prudence » avertit Aleister.

      Tous trois s’approchèrent, veillant à faire le moins de bruit possible. Seul le contact des herbes hautes avec leurs vêtements aurait pu les trahir. Heureusement, le vent du crépuscule venait couvrir le bruit des frottements. Farros se posta à gauche de la porte d’entrée, Aleister à droite. Mogla, elle, jeta un coup d’œil discret à travers chacune des fenêtres, faisant le tour de la maison de pierre. Elle revint et s’adressa aux deux garçons :

      - Rien à signaler, dit-elle. Juste la mère et sa fille. Aucune trace de ce sac à merde de Lokiri.

      - Tu en es sûre ?

      - Certaine. J’ai bien regardé dans toutes les pièces. S’il est là, c’est dans un sous-sol.

      - Bon, autant tenter une approche naturelle dans ce cas. Il ne fait pas encore nuit, elles ne devraient pas prendre peur.

      Aleister se mit face à la porte et toqua. Ils patientèrent quelques minutes avant que la timide femme daigne leur ouvrir. Elle entrouvrit la porte légèrement, ne laissant paraître que son visage. Aleister entama la discussion : « Bonjour madame, Aleister Volkof, sous-lieutenant de la marine. Moi et mes collaborateurs aurions quelques questions à vous poser. Vous permettez ? ».

      La femme leur fit signe d’entrer, toujours sans prononcer mot. Elle les guida vers un salon, où une gamine jouait par terre à la poupée. Elle était habillé d’une robe de soie bleue et coiffée d’un flot de la même couleur. Il s’agissait de vêtements de qualité, de toute évidence. Aleister tendit le bout de tissu récupéré par Mogla à la femme :

      - Nous sommes à la recherche de cette femme, Pénélope, mentit-il. Avez-vous une idée de l’endroit où elle peut se trouver ?

      - Mais c’est moi ça ! S’exclama la fillette. Oh mais vous avez mon mouchoir ! Vous êtes amis avec…

      - Tais-toi ! Cria la femme, faisant entendre sa voix pour la première fois.

      - Tiens ? Vous savez parler madame ? Approchez, allons discuter ensemble dans la cuisine, fît Ale en la guidant hors de la pièce.

      Le silence, déjà pesant jusque-là, se faisait plus lourd encore. La petite fille ne semblait pas vraiment réaliser ce qui se passait autour d’elle. Elle devait avoir six ans, tout au plus. Farros se mit en tête de briser l’atmosphère pesante :

      - Alors tu t’appelles Pénélope ?

      - Oui.

      - Moi c’est Farros, et elle s’est Mogla, fit-il en montrant la jeune femme, qui avait le visage fermé.

      - Vous avez trouvé où mon mouchoir ?

      - On nous l’a prêté, et on cherchait son propriétaire pour lui rendre.

      - Prêter un mouchoir ? Beurk !

      - Arf, euh oui, c’est un peu dégueu… Mais en fait, c’était pour nettoyer les lunettes de Aleister.

      - Il a des lunettes ?

      - Euh bien sûr, tu n’as pas remarqué ? Et sinon, tu sais à qui on peut rendre ce mouchoir ?

      La fillette ne répondit pas et se contenta de continuer de jouer avec sa poupée. Farros n'insista pas. Le jeune homme se demandait quel pouvait bien être le lien entre Lokiri et cette petite famille, et il avait peur de connaître la réponse.

      Il observa brièvement Mogla qui, droite comme un piquet, semblait contenir sa colère. Un simple échange de regard lui permis de savoir que tous deux pensaient la même chose.

      Farros s’assit en tailleur et patienta qu’Aleister ait fini son interrogatoire.
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      Je ne suis peut-être pas le meilleur détective de la planète, mais j’arrive quand même à voir quand quelqu’un nous ment et c’est clairement le cas de cette femme. Alors je ne sais pas pourquoi, mais ce que je sais, c’est qu’elle va tout nous raconter et rapidement.

      Arrivant dans la cuisine, je m’installe à la table. Je regarde rapidement autour de moi. C’est une petite pièce, comme le reste de la maison. Un poêle, une table et quelques meubles. C’est tout. Pas bien accueillant comme maison, surtout pour une enfant. Mais bon, ce n’est pas à moi de juger cela. Elle me propose un thé, que je refuse. J’ai peut être lu trop de livre, mais le poison dans la boisson je connais et il est hors de question que je me fasse avoir.

      « Bon. Reprenons depuis le début. Je suis le Sous Lieutenant Aleister Volkof. Moi et mes amis sommes à la recherche d’un pirate de la pire espèce. Un scélérat de la pire espèce. Nous avons suivis sa piste jusqu’ici, savez vous pourquoi ? »

      La femme me regarde l’air un peu surprise. Bafouillant légérement avant de se sortir pour elle une tasse de ce fameux thé. Peut être pas empoisonné du coup, mais bon, mieux vaut prévenir que guérir.

      « Heu.. Non pas du tout, cela ne me dis vraiment rien… Vous savez je vis seule avec ma fille.. » Me dis t’elle tout en tremblant légérement, renversant quelques goutes de thé.

      « Vous savez, je ne demande qu’à vous croire moi. Mais comprenez-moi. Nous suivons une piste olfactive qui mène directement ici. Et votre fille à même reconnu le mouchoir !

      « Mais ce n’est pas du tout ce que vous croyez monsieur ! Ma fille est un peu bête parfois… Elle a du confondre avec un de ses mouchoirs c’est tout ! Vous savez comment c’est les enfants ahah »

      Plus elle parle, plus elle s’enfonce. Elle jette des regards discrets vers la porte. Elle bois maladroitement son thé. Comme si elle attendait quelque chose. Cette femme est vraiment suspecte. Je compte bien découvrir ce qu’elle nous cache.

      « Bon madame. Vu votre comportement il est clair que vous me caché quelque chose. Alors dites le et rapidement ! Sinon je vous embarque pour obstruction à la justice et à une enquête de la marine !

      Elle commence alors à s’embrouillée de plus en plus dans ses paroles. Disant un coup que le mouchoir était à elle mais qu’elle l’avait perdu, puis qu’en fait ce n’étais pas le sien. Tout un tas de chose qui font qu’à présent, elle n’était plus crédible du tout. Je tente alors le tout pour le tout. Je me lève, sors les menottes et les pose sur la table. Je n’ai alors pas le temps de dire ouf que la femme se jette sur moi, un couteau de cuisine à la main.

      Elle se retrouve sur moi, tandis que je retiens ses mains pour empêcher le couteau de me tranchée. Je me débats un peu, elle est faible et facile à maitrisée. Je jette le couteau loin d’elle et lui met une bonne droite pour la calmée. Je lui passe ensuite les menottes mais elle commence à rire avant de crier tandis que je l’emmène dans le salon.

      « Quand il va savoir que vous osé vous approchez de sa fille Lokiri va vous réduire en pièce bande de sous rats !

      Bon, je crois que l’interrogatoire est réussi. Manque plus qu’à trouvé Lokiri maintenant.
        Au bout d’une quinzaine de minutes, Aleister sortit de la cuisine. Il avait l’air perturbé, comme si sa petite séance d’interrogatoire ne l’avait pas totalement satisfait. Il était clair que lui aussi s’était rendu compte de la complexité de la situation à laquelle ils devaient faire face.

        « Elle bosse effectivement pour lui. Je doute que ce soit la mère de la fillette, par contre. Quant à l’endroit où il se planque, je pense qu’il va me falloir un peu plus de temps pour lui faire cracher le morceau. Je vais faire appel à quelques soldats pour surveiller la maison, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. » dit le jeune sous-lieutenant.

        Farros et Mogla acquiescèrent. Du moment que ceux-ci savaient rester discrets, ils n’y voyaient pas d’inconvénient. Aleister se munit donc de son escargophone et demanda à ce qu’on lui envoie quelques soldats.

        Dix minutes plus tard, quatre soldats se présentèrent au pas de la porte. Aleister demanda à l’un d’entre eux de monter la garde devant la maison, à un autre de surveiller la femme et la fillette et aux deux autres d’investiguer la maison.

        « Il nous reste un petit soucis… » s’inquiéta Farros. Aleister paru surpris au premier abord, puis comprît de quoi il s’agissait. Il s’accroupît face à la gamine et s’adressa à celle-ci :

        - Dis-moi, Pénélope, c’est ça ?

        - Oui.

        - Cette dame qui te garde, elle est gentille avec toi ?

        - Elle me parle pas trop. Sauf quand je fais des bêtises.

        - Et qu’est-ce qu’elle te dit quand tu fais des bêtises ?

        - Elle… Elle… Essaya difficilement de répondre la petite fille.

        - OK, ça me suffit. On va te trouver un nouveau foyer, d’accord ? Avec quelqu’un qui sera gentil avec toi.

        - Et je pourrais aller à l’école ?

        - Arf…

        - Bien sûr. En attendant, il faut nous promettre d’être sage, d’accord ?

        - Promis !

        Le fait qu’elle n’opposait aucune résistance en disait long sur la situation dans laquelle la fille devait avoir grandi. Comme le démontraient ses vêtements, elle était bien nourrie et hébergée, mais ça s’arrêtait visiblement là.

        Les deux soldats chargés de faire le tour de la demeure vinrent faire leur compte-rendu : « Rien à signaler sous-lieutenant. ». Mogla se dirigea vers la cuisine, exaspérée. Elle se retourna et s’adressa à Aleister : « Vous savez vraiment pas y faire avec les gens comme ça. ». Aleister fit signe aux soldats de surveiller la petite puis rejoint Mogla, accompagné par Farros.

        La jeune femme se tint face à la complice de Lokiri, faussant un sourire sur son visage :

        - Ça a dû être difficile pour toi de ne pas montrer que tu me connaissais. Si tu travailles pour Lokiri, tu as forcément déjà dû me voir. Ton visage ne me dit pas grand-chose, en revanche.

        - Mogla ? Petite peste ! Comment tu as pu trahir Lokiri !

        - Le trahir ? Ne sois pas stupide, vieille femme. Tu sais bien que j’ai été sa captive pendant les douze dernières années. Mais c’est pas pour régler mes comptes avec toi que je suis là. Je te propose un marché.

        - Un marché ? Fit la femme, méfiante.

        - On te laisse une part du trésor de Lokiri. Tu sais à quel point il est riche. Rien qu’une petite part de son trésor suffirait à te couvrir pour un bout de temps.

        - Je refuse.

        - Voyons, voyons, réfléchis. Deux choix s’offrent à toi. Première solution, on t’envoie pourrir en cellule avec ce rapace de Lokiri pendant une éternité. Deuxième solution, on fait de toi une femme fortunée et tu gardes ta liberté.

        - Et qu’est-ce qui me dit que tu me mens pas ?

        - Absolument rien. Mais bon, à ta place je me déciderais vite. On a pas beaucoup de temps devant nous.

        La femme observa Mogla pendant de très longues secondes avant de se décider :

        - Bon. Je vais vous dire où il est…

        - Ben tu vois ! Tu es moins stupide que tu en as l’air. Moins fidèle aussi, m’enfin ça…

        - Lokiri se cache chez un ami à lui, tout au nord de Shell Town. Une maison au toit particulièrement bas en bord de falaise, vous pourrez pas la manquer. Elle est faite de briques rouges et est quasiment intégralement recouverte de mousse.

        - Tu vas nous accompagner jusque là-bas, ce sera plus simple.

        - En effet, approuva Aleister.

        Farros, Aleister et Mogla prirent se mirent donc en direction du nord de l’île, en compagnie de la complice de Lokiri, qu'ils avaient décidé de laisser menottée, par mesure de sécurité. Il faisait totalement nuit, désormais.

        Alors qu’ils approchaient de leur destination, un groupe d’individus menaçants sortit de l’ombre, au coin d’une ruelle. Ils étaient au nombre de sept. Il s’agissait de petites frappes, de toute évidence. C’était bien leur veine. Shell Town était une île bien trop tranquille pour que ce fût le fruit du hasard.

        « Alors, alors, alors ! Qui voilà ? Mais on dirait bien qu’il y a une personne de plus que prévu… On va devoir demander un petit supplément… En plus de celui qu’on va récupérer sur vos cadavres bien sûr. » lança l’un d’eux, qui devait être le chef de la bande de malfrats.

        Bon, apparemment, ils n’auraient pas d’autre choix que de se battre. Il allait falloir être rapide, discrets et efficaces.
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        Je dois bien avouer que les capacités de persuasion de Mogla sont vraiment bonnes. En à peine quelques minutes, elle réussit à faire cracher le morceau à la complice de Lokiri. Du beau boulot, faudrait que je lui demande si elle ne veut pas rejoindre la marine tiens. Bon. Maintenant que nous savons ou Lokiri se cache, c’est le moment d’y aller.

        Je regarde par la fenêtre de la maisonnée. Il commence à faire nuit. Appeler des renforts serait une bonne idée ? Je réfléchis quelques instants, la main sur le front. Je ne pense pas. Si on y va à trente, qui sait ce qu’il va se passer. Je n’ai pas envie d’être à l’initiative d’un bain de sang. Nous irons à trois. Puis qui sait, avec un peu de chance, cela me permettra de tester mon trident en condition réelle. Même si je préférerais éviter de l’utiliser.

        Nous sortons donc de la maison, avec la femme. Je laisse le soin à mes hommes d’accompagnée la jeune Pénélope à l’église, ou elle pourra jouer avec des enfants de son âge. Une fois mon rapport fait par escargophone, je le range et me dirige vers le nord de l’ile avec mes camarades.

        - Dites moi Mogla, vous avez l’air vraiment douée pour récuperer des informations. Cela ne vous intéresse pas de rejoindre la marine ? Je suis sur que vous feriez une très bonne recrue !

        - Merci c’est gentil, mais non. Très peu pour moi. Je n’ai rien contre la marine, mais je pense que je vais profitée de ma liberté retrouvée.

        - Je comprend… C’est bien dommage, mais si jamais vous changez d’avis, n’hésitez pas à venir m’en parler, une place sera toujours ouverte pour vous. Pour toi aussi Farros d’ailleurs. Tu fais preuve d’un grand sens de justice et tu as bien des talents !

        - Merci c’est gentil Alé ! Mais pour l’instant je me concentre uniquement sur la cuisine ! Pouvoir apprendre plus, visité plus… Tu sais comme ce fameux bar sur Pétales… Robina t’avait bien pourrie d’ailleurs erf erf !

        Oula. Je ne m’en rappelle que trop bien. Et pourtant, croyez moi, je voudrais plutôt ne pas m’en souvenir du tout. La nuit est maintenant là. Plus un bruit dans les rues. Une sensation de vide. On marche. Lentement, discrètement, sans un bruit. Nous sommes bientôt à destination d’ailleurs.

        Tout se passe bien. Rien à signaler. A part un léger vent, tout est calme. J’aurais mieux fait de me taire. Arrivés à une intersection, sept personnes armées sortent d’une ruelle. Sans doute des hommes engagés par Lokiri pour nous tuer et faire passer un message. Ça va me permettre de tester mon arme. Ils sont donc sept. Nous sommes trois. Plus une prisonnière. Il faut faire attention. Je menotte alors la femme à un poteau et sors mon trident de derrière mon dos.

        Voyant le trident, les hommes commencèrent à rigoler. Imitant des hommes poissons apparement. C’est un combat déséquilibré, on va changer ça. Pendant qu’ils sont en train de rire, j’attrape mon trident, le prend comme une lance et le jette de toute mes forces, tout en courant derrière. Sous l’effet de surprise, un des hommes le prix en plein ventre, mourant sur le coup, tombant dans un fracas. Posant un pied sur lui, je retire alors l’arme en souriant.

        - Un de moins. Ça fais six. Deux par personnes, je pense que c’est équitable non les gars ?

        Suite à ça, les mercenaires gagnèrent un peu en hargne. Comme si le fait d’avoir tué un de leurs potes n’était pas cool. J’y peux rien moi, c’est eux ou nous. Et personnellement, je préfère que ce soit eux. De toute façon c’est des criminels. Quatre d’entre eux s’élancèrent sur mes compagnons. Je suis sur qu’ils pourront gérer ça, j’ai déjà mes deux hurluberlus à gérer de mon coté.

        Les deux ont des dagues. Sans doute avaient t’il prévus de nous assassiner en traitre. C’est d’ailleurs ce qu’ils auraient du faire. Non je ne sais pas moi ? Ce n’est pas idiot d’arriver devant les gens que tu veux tuer et de dire « coucou on va vous tuer ? » Je veux dire. A un moment donné. On va se défendre hein. Enfin, je ne suis pas là pour critiquer moi. Mon boulot c’est soit de les buter, soit de les arrêter.

        Le premier s’élança sur moi. D’un mouvement en avant il tenta de planter sa dague dans mon ventre. J’esquive en faisant un pas de coté. Embarqué par sa course, il n’a pas le temps d’esquiver mon pied qui fini dans son visage. Un but un. Le second était un peu moins idiot. Il tourne autour de moi. Doucement, tentant quelques coups de dague que j’évite en parant avec mon trident. Tout à coup, il leva le bras un peu trop. Une ouverture. Je donne un coup. Le trident rentre dans sa chair comme si c’était du beurre. Je le soulève pour l’empaler avant de le laisser tomber à terre. Un mort et un ko. Pas mal pour une première fois avec cette arme.

        Maintenant, à voir comment vont se débrouiller Mogla et Farros.
          La bande de brigand rigolait moins, maintenant qu’Aleister s’était débarrassé de trois d’entre eux. Cependant, ça aura aussi eu un autre effet : les énerver. Il s’agissait clairement de petites frappes, et ceux-ci n’étaient pas équipés d’excellentes armes. Seul celui qui s’était adressé au groupe possédait un sabre, les autres se battaient au couteau ou au cran d’arrêt.

          Farros fit face à celui qui semblait être le chef. Son adversaire ne perdit pas de temps et se jeta sur lui, son sabre à la main. Le jeune homme para sans trop de soucis à l’aide de sa poêle. Le bruit du choc résonna dans les rues de Shell Town. Malheureusement pour le bandit, Farros avait plus de force. D’un coup sec, il envoya valser son sabre sur le sol.

          Avec rapidité, le chef des brigands dégaina un poignard et asséna un coup dans la direction du jeune homme. D’un geste vif, Farros esquiva le couteau, qui n’abima que son T-shirt. Il profita du déséquilibre de son adversaire pour lui envoyer un violent coup de poêle en pleine face. Alors que ce dernier s’écroulait sur le sol, Mogla interpella le jeune homme : « Farros ! Le sabre ! ».

          Il ramassa l’arme de son adversaire et l’envoya à Mogla, qui l’attrapa avec une dextérité étonnante. A peine avait-elle eu possession du sabre que celle-ci se tourna l’un des bandits qui essayait de la prendre par surprise. D’un mouvement long et élégant, elle trancha le bras de son adversaire qui, se tordant de douleur, se jeta au sol.

          Alors que Mogla continuait à insulter ceux qui osaient lui faire face, Farros se concentra sur son propre combat. Une femme se tenait face à lui, enchaînant les coups. Le jeune homme dû faire preuve de rapidité pour contrer cette rafale de coups de couteau. Un bruit désagréable se dégageait du crissement provoqué par le contact des deux métaux.

          Elle était rapide, certes, mais enchaîner les coups de la sorte commençait à la fatiguer, Farros le voyait bien. Elle perdait la cadence. Retournant sa poêle dans l’autre sens, Farros profita du bord arrondi de son ustensile pour faire glisser la lame de son adversaire et la déstabiliser. Il tira ce moment d’incompréhension à son avantage pour la pousser violemment en avant, l’envoyant s’éclater contre le mur.

          Elle lâcha son couteau, complètement sonnée. Quand elle rouvrit les yeux, tout ce qu’elle vit fut la poêle de Farros lui arriver à grande vitesse dans la figure. Une fois s’être assuré que celle-ci ne se relèverait plus, le jeune homme observa le déroulement du spectacle du côté de Mogla.

          Il n’y avait pas grand-chose à voir. A peine s’était-il tourné qu’il vit la jeune femme enchaîner deux mouvements rapides, tranchant leur dernier adversaire de toute part. Quel triste spectacle. Cette marre de sang évoquait de tristes souvenirs à Farros.

          Le groupe de trois s’attela à la capture de ceux qui étaient encore vivants. Une fois cette tâche effectuée, Aleister contacta des soldats à l’aide de son escargophone pour qu’ils viennent récupérer les corps des vivants comme ceux des morts. Mogla pesta :

          - Et merde, ce salopard de Lokiri est moins con qu’on le pensait. Il a bien vu qu’on l’avait suivi jusque-là. Ça veut dire qu’on a plus beaucoup de temps, et qu’il faut qu’on dépêche de lui mettre la main dessus avant qu’il se fasse la malle.

          - Vous ne devriez pas vous inquiéter pour ça. Des soldats montent la garde autour de son navire, il ne pourra jamais quitter l’île.

          - Tous les deux, vous connaissez pas Lokiri comme je le connais. Il est rusé et a plus d’un tour dans son sac. Croyez-moi, quand il veut quelque chose, le plus souvent, il l’obtient.

          Aleister détacha leur prisonnière et le groupe continua son chemin vers la planque de Lokiri. Au bout de quelques minutes, ils tombèrent sur une maison qui correspondait bien à la description faite par la femme. Au bord de la falaise se dressait une maison de briques rouges, quasiment intégralement couverte de mousse verte. Elle était effectivement particulièrement basse, ce qui laissait supposer qu’elle avait plutôt tendance à s’étendre vers le bas que vers le haut. Décidément, Lokiri avait un faible pour les sous-sols.

          La porte d’entrée tenait à peine, ils n’auraient aucun mal à la forcer. Restait à savoir s’ils allaient opter pour l’approche brutale ou l’approche discrète. Farros n’eut pas le temps d’interroger ses amis à ce sujet : Mogla s’approcha de la porte et commença à la crocheter à l’aide d’une épingle à cheveux. « Je sais que c’est pas la façon de faire de la marine, mais si on peut le surprendre un minimum… » murmura-t-elle.

          La porte s’ouvrit en un léger grincement sur une lugubre pièce, où araignées et humidité se côtoyaient. Contrairement à la cabane de Lokiri sur son îlot, la pièce était complètement vide et on n’avait pas pris la peine de camoufler l’escalier menant à l’étage inférieur. Aleister bâillonna leur informatrice et la menotta à un lampadaire qui se trouvait à l’extérieur de la maison. « Pas question qu’elle nous traîne dans les pieds » grommela-t-il.

          Ils descendirent l’escalier à pas de chat, veillant à faire le moins de bruit possible. Lorsqu’ils atteignirent le sous-sol, ils durent bien constater que cette précaution avait été inutile. Ils furent accueillis par trois hommes qui, visiblement, s’attendaient à leur visite. L’endroit était étonnamment grand en comparaison avec le rez-de-chaussée.

          A gauche, Moglo se tenait là, penaud. Le colosse semblait particulièrement perturbé par toute cette histoire et n’osait pas regarder sa sœur dans les yeux.
          Au milieu, Lokiri. Toujours le même sourire sadique sur le visage. Farros sentait ses poils se dresser et ses poings se serrer.
          Enfin, le troisième. Farros ne l’avait jamais vu, et ça ne semblait pas être le cas de Mogla non plus. Il s’agissait probablement du propriétaire de la maison de briques. Et apparemment, il était bien ami avec Lokiri. Il n’avait pas l’air très malin. Ôtant le bandana qu’il avait sur la tête, il dévoila un tatouage de tête de mort et s’exclama « TADAAA ! », comme pour faire une révélation choquante. Il était au courant qu’ils ne le connaissaient pas, de toute façon ?

          Le propriétaire du repère de briques rouges:

          Lokiri ria à gorge déployée et lança : « Allons bon, n’y allons pas par quatre chemins ! Je suppose que vous n’êtes pas venus pour boire un coup n’est-ce pas ? Dans ce cas allons-y, que le combat commence ! ».
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          Je dois bien avouer que le combat ne fut pas très intense. Face à nous, nous avions des personnes totalement inexpérimentées, cherchant uniquement l’appât du gain. Ce qui d’un coté, me rassure. Maintenant que nous les avons mis hors d’état de nuire, les rues seront encore plus sure la nuit. Farros et son amie se débrouille bien en combat, même si on voit bien que Farros à du mal encore à tuer. Il ferait quand même un bon soldat, il faut que je lui en parle quand toute cette histoire sera terminée.

          Le reste du voyage jusqu’à la maison se fit sans aucun soucis. Lokiri avait des ressources certes, mais moi aussi. J’avais déployé pas mal de soldat dans les alentours, pour éviter toutes fuites. Ils ont pour ordre d’attendre mon retour ou au cas échéant de charger s’ils ne me voient pas sortir moi ou les membres de mon groupe.

          En plus de ses talents de combattante, je m’aperçois que Mogla sait faire pas mal de chose, comme crocheter une serrure par exemple. Elle aussi ferait un bon atout. Un peu indisciplinée certes , mais un bon atout quand même. Faut vraiment pas que j’oublie de leurs en parler. La maison était vide et totalement délabrée, seul l’escalier donnant vers le sous sol était encore en état.

          - Bon, en bas ça doit être le bordel. Je compte sur vous pour revenir en un seul morceau. Et Farros, je sais toujours pas ce qu’il ta fait ce Lokiri. Mais t’inquiète pas, on va le chopper mort ou vif à ce fumier.

          - Merci.. Ouais on va l'avoir.

          Nous sommes alors descendu. Le bas était bien plus grand que la petite maisonnée. Une planque parfaite, Je vais la réquisitionner je pense. Ca peut faire une bonne cachette pour les agents sous couverture. En bas, trois hommes nous attendent. Ce fameux Lokiri. Un personnage assez gros qui doit être Moglo d’après ce que j’ai compris et un troisième homme, un regard dément sur le visage et un sabre dans chaque main. Je sais pas pourquoi, mais je sens que c’est moi qui vais me le taper celui là.

          - Je m’occupe du troisième lurons. Vous avez des affaires personnelles à régler avec les deux autres. Aller l’affreux en piste !

          - Moi? Le grand, le seul, l’uniiiiiiiiique ! Tu ne sais donc pas qui je suis ?

          - Non, je n’ai aucune  idée de qui tu es. Et de toute façon vu que je vais te buté ou t’envoyer en prison, le prend pas mal, mais cela ne m’intéresse pas vraiment de le savoir je t’assure !

          - Je suis le pirate le plus hais des blues ! Un être tellement abject que même ton gouvernement ne me cherche plus ! Je suis le grand Toby ! Un pirate primé à : ONE FUCKING MILLIONS de Berries ! J’ai bien dis ONE FUCKING MILLIONS ! Alors, tu as peur hein ! TU parle plus hein ! Aller je suis cool. Si tu te rend maintenant je te tue sans souffrance promis !

          Nom d’une galette pas fraiche. Je suis tombé sur l’abrutit de la bande. Quelqu’un lui a dis que un millions c’est rien ? Et que c’est limites mon salaire ? Maintenant que j’y pense, j’ai déjà vu son avis de recherche. Recherché pour vol de poule à main armée. Tu parle d’un pirate terrifiant. Mais pourtant, avec ses deux sabres, il peut faire mal et faut que je fasse quand même attention. En plus elles sont tellement rouillé que je risque de chopper le tétanos je suis sur.

          - Bon, monsieur le fameux pirate, ce qu’on va faire, c’est que je vous éclate la tronche et après on verra.

          Attend ? Je rêve il m’écoute même pas, il s’amuse à prendre des poses de victoire. Sans rire, je vais me le faire. Je vais tellement lui exploser la gueule à celui là. Mon sang boue de rage dans mes veines, tandis que je sors mon trident de derrière mon dos.  En voyant ça, le pirate repris un peu de sérieux, faisant tourner ses lames.

          On se regarde, tout en tournant autour de l’autre. Je me demande comment les autres s’en sortent, j’entends des cliquetis d’armes. Je voudrais regarder, mais je dois rester concentrer, un seul faux mouvement et c’est la mort qui m’attend. Il s’élance alors sur moi. Donnant un coup de sabre vertical, que j’arrive à parer en tenant mon trident horizontalement. Attend. Merde, il à deux sabres ! Le second se plante légèrement dans mon épaule. Je lâche un cri de douleur. J’ai réussit à me décaler à la dernière seconde. Sinon mon épaule serait en mauvaise état.

          Quel enflure. Il sait quand même se battre je dois le reconnaître. Je vais avoir du mal à bouger l’épaule maintenant. Les échanges continuèrent pendant quelques minutes. Du sang coulant de ma blessure, je commence à voir flou. Soit je le fini vite, soit il me fini. Je tente alors le tout pour le tout. Je met le trident bien droit en long et cours vers lui en criant.

          Il tenta de bloqué avec ses lames, mais celle-ci se brisèrent sous le choc, les pointes du trident s’enfonçant dans sa poitrine la traversant. Le tuant sur le coup. Je tombe alors assis à terre et regarde autour de moi

          -Un de moins les gars… C’est… A vous maintenant !
            III. Quand on a tout à perdre



                            Le bruit de la lame de Lokiri contre la poêle de Farros continuait de résonner dans un fracas incessant. Si celui-ci paraissait âgé et bien portant, cela ne l’empêchait pas de faire preuve d’un talent indéniable au combat. Farros avait du mal à suivre la cadence et parait tant bien que mal les coups que son adversaire lui portait.

            Autour de lui aussi, le combat faisait rage. Il aurait aimé savoir comment ça se passait pour ses camarades, mais une seule seconde d’inattention pouvait lui être fatale. Cependant, il pu constater en tendant l’oreille que le face à face entre Mogla et son frère relevait plus de la discussion que du combat.

            En effet, la jeune femme au tempérament de feu dessinait des cercles autour de Moglo, toujours vigilante. Farros préférait ça. Il s’était déjà battu contre Moglo et il savait de quoi celui-ci était capable : ce ne serait pas une mince affaire. Et puis, il espérait parvenir à tirer le pauvre colosse de l’emprise de Lokiri.

            Le jeune homme aimait se battre, d’habitude. C’était comme un jeu, pour lui. Mais là, il ressentait quelque chose qu’il n’aimait pas, quelque chose qu’il pensait n’avoir jamais ressenti auparavant : la haine. Le visage de Lokiri lui inspirait un profond dégout et il ne pouvait s’empêcher de se remémorer le corps ensanglanté du capitaine Campscotch. Et ce sourire, qui ne quittait pas son visage.

            Ses muscles commençaient à être endoloris à force de parer les attaques de Lokiri. Tout à coup, il vit une ouverture alors que son adversaire s’apprêtait à lui asséner un puissant coup latéral. Farros abattit son ustensile sur le sabre de Lokiri, le faisant valser à l’autre bout de la pièce. Cela aurait pu être une très bonne nouvelle s’il n’avait pas lui-même brisé le manche de sa poêle au passage. Il faut dire qu’elle se faisait vieille et n’était pas vraiment adaptée au combat. Enfin ça, il aurait dû y penser avant.

            Ils étaient désormais face à face, poings contre poings. Quant à savoir si c’était une bonne nouvelle ou non, c’était une autre affaire. Farros se doutait que contre Lokiri, son agilité serait son principal atout.

            Le pirate tenta un uppercut que Farros évita sans trop de difficulté. C’était bon signe : il pouvait le prendre de vitesse. Seulement, il commençait à fatiguer et ne pourrait peut-être pas garder cette cadence éternellement. Son adversaire enchaîna avec un crochet, qu’il esquiva de justesse cette fois.

            Ils continuèrent comme ça un moment, l’un parvenant à atteindre l’autre de temps en temps. Lokiri avait réussi à coller une sacré mandale à Farros, ce qui lui avait valu de se mettre à saigner du nez. Il s’apprêtait à riposter quand un cri de douleur détourna son attention. C’était Ale. Quand il se tourna, il le vit, là, un sabre fiché dans l’épaule gauche.

            Il n’eut pas le temps de voir la suite du spectacle. Un violent coup de pied dans son estomac l’en empêcha. Il fut projeté sur le sol de pierre qui habillait la planque. Sa tête cogna le sol, assez puissamment pour que sa vision s’embrume un court instant. Quand celle-ci se fît plus claire, il vit Lokiri tirer quelque chose de sa botte.

            Les oreilles de Farros sifflaient, mais une voix distordue parvint à son ouïe : « Un de moins, les gars ! C’est… à vous… maintenant ! ». Le jeune homme tourna difficilement la tête et vit Aleister, assis par terre, la main sur son épaule pleine de sang. Une lueur de terreur parcourut le visage du sous-lieutenant lorsque celui-ci se rendit compte de la situation.

            « Oh, c’est vrai ? Dans ce cas, laisse-moi égaliser les scores ! » lança Lokiri, pointant un pistolet sur Farros. Le temps se ralentit un instant dans la tête du jeune cuisinier. Non, il ne voyait pas son voyage s’arrêter de la sorte. Pas comme ça, pas aujourd’hui. Il tenta de bouger, en vain. Il ne serait pas assez rapide pour éviter une balle de fusil, de toute façon.

            Il ferma les yeux. Quand il sentit l’odeur du sang, il était toujours vivant. Comment était-ce possible ? Il eut sa réponse lorsqu’il rouvrit les yeux : Moglo se tenait devant lui, crachant du sang. Le colosse restait debout malgré tout.

            Il n’était pas tourné vers Lokiri, mais regardait Farros droit dans les yeux. Il fronçait les sourcils, le visage sérieux. Des larmes se mirent à couler jusqu’à son torse perforé. Il s’adressa difficilement au jeune homme :

            - Farros…

            - Moglo ! Qu’est-ce qui t’a pris ?! s'écria le jeune homme.

            - Tu as… risqué ta vie pour sauver Mogla… J’ai été très méchant… je t’ai même pas… dit… merci…

            - Arf... Ne sois pas stupide, tu ne me devais rien !

            - Je suis… pas… stupide. Je suis… ton… ami.

            - Moglo…

            - Tu m’as… montré… ce qu’on… était… prêts à… faire pour… ses amis. Merci… mon ami.

            - MOGLO !

            L’énorme masse s’affala sur le sol. Moglo avait raison… Il était son ami. Il y avait une façon simple de le savoir. Farros n’aurait pas pu se mettre dans une rogne pareille si cela n’avait pas été le cas. Il ressentit une montée d’adrénaline similaire à ce qu’il avait ressenti en voyant Campscotch se faire éventrer devant ses yeux.

            De son côté, Mogla profita de l’incompréhension de Lokiri pour le désarmer. Pour se faire, elle lui trancha la main d’un coup de sabre net. Elle n’était pas le genre à faire dans la dentelle, et Farros n’osait pas imaginer dans quel état elle se trouvait. Le pirate observa sa main son sourire sadique se transformant en sourire crispé.

            Farros se leva difficilement mais néanmoins rapidement et se dirigea vers Lokiri d’un pas décidé. Emporté par sa rage bouillonnante, il l’agrippa par la gorge et le plaqua contre le mur, faisant preuve d’une force inhabituelle. Le jeune homme s’adressa au cruel personnage, sans le laisser respirer : « Qu’est-ce que ça te fais, d’avoir ton propre sang sur les mains, pour une fois ? ». Le pirate ne pouvait pas répondre, la main du jeune homme l’asphyxiant. Il parvint cependant à dessiner son fameux sourire sadique sur son visage. Celui-ci se délectait du désespoir qui se reflétait dans les yeux de Farros. Ses yeux à lui devenaient rouge à cause du manque d’oxygène.

            Mogla s’adressa à Farros, d’une voix étonnamment calme :

            - Lâche le, il est à notre merci maintenant. Ce serait trop simple pour cette ordure de mourir maintenant. Envoyons le pourrir derrière les barreaux. Qu’il voie ce que ça fait d’être captif.

            - Mais… fît Farros, la voix vacillante.

            - Elle a raison, dit Aleister. Lâche sa gorge et laisse-moi le ligoter.

            Le jeune homme desserra difficilement les doigts, tremblant. Lokiri tomba à terre, remplissant ses poumons en prenant de bruyantes inspirations. Farros manqua de tomber lui aussi, sentant ses jambes faillir, mais Mogla le rattrapa, pendant qu’Aleister s’affairait à mettre le pirate définitivement hors d’état de nuire.

            « Ale… Ton épaule… Il faut qu’on trouve un médecin… » dit Farros.


            Dernière édition par Farros le Mar 26 Mar 2019 - 13:44, édité 1 fois
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            Le combat est enfin terminé. Mais à quel prix. Moglo, le frère de Mogla à faut un ultime sacrifice. Celui de sa propre vie pour sauvé Farros. Grace à lui, le pirate est ligoté au sol et bâillonné, je ne veux même plus l’entendre. La blessure à mon épaule me fait souffrir. Heureusement que j’ai quelques bases de médecines, j’ai pu arrêter le saignement. Mais il faut quand même que j’aille voir rapidement le docteur de la base, cette lame rouillée, ce n’est pas rien.

            Les renforts arrivent alors quelques minutes plus tard. Ils prennent le cadavre de Toby ainsi que celui de Moglo pour les emmener à la morgue de la base. Lokiri lui est emmené directement en prison, en attente de son procès qui se fera sans doute dans les prochains jours. Au vu de toutes les preuves que l’on à contre lui, il croupira en prison pendant longtemps.

            Je m’approche alors de Farros et Mogla. Celui-ci s’inquiétant pour ma blessure. Je lui souris doucement, tapotant son épaule, comme pour lui dire de ne pas s’en faire. Il doit déjà se calmer. Maintenant que toute cette histoire est finie, j’espère qu’il trouvera de nouveau la paix.

            - D’abord, je suis sincèrement désolé pour ton frère Mogla… Je sais que c’est uun moment dur, mais il a agit comme un héros, tu peux être fière de lui. Et toi Farros, tu peux être fier de toi, tu as tenu tête à un dangereux pirate. Maintenant tu peux te reposé, la marine et le gouvernement s’occupe du reste je te le promets. Je vais par contre devoir vous demmander de m’accompagner à la base de la marine. Autant pour avoir votre témoignage histoire d’accumuler le plus de preuves à charge contre lui. Et puis pour vous reposez un peu aussi, vous en avez bien besoin.

            Mes deux amis me suivirent sans trop hésiter, Farros étant encore sonné de son combat ne dis rien sur le chemin. Ça ne doit pas être simple pour lui. Je ne sais toujours pas pourquoi il en voulait tant à Lokiri, mais au vu de ce qu’il est capable de faire, je me doute que ce n’est pas quelque chose relativement joyeux. A la base, on fut accueilli comme des héros. Les autres soldats nous applaudissant et sifflant à notre arrivée. Je laisse donc Farros et Mogla avec un de mes collègues le temps d’aller à l’infirmerie et voir le grand patron.

            Quelques points de sutures, un bon paquet de désinfectant et c’est bon, je ne devrais pas avoir trop de séquelle à part une belle cicatrice au niveau de l’épaule. Pas grave, ça attire les femmes il parait ! Bon. Trêve de plaisanterie, maintenant, c’est le moment du rapport et je le redoute un peu. J’ai agit de mon propre chef, sans avoir parlé à quoi que ce soit, uniquement pour aider des amis. Arrivant devant le bureau du commandant, je toque puis entre à son ordre.

            - Sous Lieutenant Volkof au rapport mon Commandant.

            - Volkof, Volkof, Volkof. Hé bien, vous avez foutu un sacré bordel les derniers jours. Vous pouvez m’expliquer ce qu’il c’est passer ou je dois vous envoyer directement en court martiale ?

            - Je peux tout expliquer mon Commandant. J’ai eu vent de la venue d’un pirate de la pire espèce sur notre île. Sachant à quel point ces individus sont sournois, j’ai décidé de m’en occuper moi-même en me mettant que le moins de gens possible au courant. Après un affrontement, j’ai réussi à capturer le dit pirate, plus à tuer un autre, apparement primé à 1 millions de berrys selon ses propres dires.

            - Effectivement, c’est un beau coup d’éclat qui sera marqué dans votre dossier. Mais comprenez bien Sous Lieutenant, que la prochaine fois, vous risquez gros. Alors prenez le temps d’en parler à votre hierarchie. Nous sommes une grande famille, toujours là pour aider nos membres. Donc vous allez me nettoyer les latrines pendant une semaine comme punition. Suis-je bien clair ?

            - Oui mon commandant!

            -Je vous dis quand meme felicitation, c’était bien jouer. Rompez.

            Je sors alors du bureau et lache un énorme soupir, cela c’est mieux passé que ce que je pensais. Je vais alors rejoindre Farros et Mogla dans la cour, en souriant.

            - Encore une fois bravo à vous. Grace à vous une personne ignoble est maintenant derrière les barreaux. Et Farros, tu as été très fort, tu as gagné tout mon respect. Je voulais te demander… Rejoindre la marine, cela te dirais ? Avec tes compétences, ta fougue et tout ce qui s’en suit, on ferait un super duo ! Et on pourrait mettre en taule tout les salopards comme Lokiri. Quesque tu en dis ?
              IV. Chant mélancolique



                                Farros avait eu le temps de se reposer sur un banc, à l’ombre d’un arbre. Lui et Mogla attendaient qu’Aleister sorte de son entretien avec son supérieur. La nuit avait été chargée et ne leur avait pas laissé l’occasion de dormir. Il n’y serait pas parvenu, de toute façon.

              Enfin, toute cette histoire était derrière lui désormais. Beaucoup de sang avait coulé. Trop. Il n’aurait jamais pensé assister à de pareilles scènes lorsqu’il avait quitté Logue Town. Il avait encore la tête lourde et du mal à ôter toutes ces images de ses pensées, mais il était néanmoins heureux de pouvoir souffler. Bientôt, il reprendrait la mer pour vivre des aventures plus joyeuses.

              Ces derniers jours lui avaient quelque peu ouvert les yeux sur le monde qui l’entourait et la nature humaine. Il n’aurait jamais pensé quelqu’un capable de faire preuve d’autant de cruauté que l’avait fait Lokiri. Lokiri. Rien que ce nom lui donnait des frissons.

              Le soleil tapait fort sur le visage de Farros, qui fermait les yeux pour éviter que celui-ci ne lui brûle la rétine. Il aimait cette chaleur. Elle était réconfortante et semblait l’inviter à aller de l’avant. Le jeune homme prit compte de la situation. Il était là, à se morfondre, alors que Mogla se trouvait dans la même situation que lui, si ce n’était une situation pire encore. Il tourna la tête et, alors qu’il s’apprêtait à lancer la conversation, fût coupé par sa camarade :

              - Merci, dit Mogla.

              - Y’a vraiment aucune raison de me remercier. Arf... tout ça est de ma faute. Personne ne serait mort si je m’étais contenté de trouver un foutu boulot à Logue Town.

              - Arrête tes conneries.

              - Mais j-

              - Arrête j’te dis. Tout c’que t’as fait, tu l’as fait pour les autres. Et pourtant, t’avais rien à y gagner. Sans toi, je serais encore en train de croupir dans les geôles de ce sale rat de Lokiri. Et il en va de même pour les autres. On serait toujours là-bas en train de se faire reluquer par ces têtes de cul de pirates.

              - Mais Campscotch… Et Moglo…

              - Le capitaine Campscotch est mort. Et… mon frère aussi. Les gens meurent, il va falloir que tu t’y habitues. Quant à mon frère… Il l’a dit lui-même, il ne s'est pas sacrifié sans raison.

              Farros ne sut pas quoi répondre. C’était une de ces journées silencieuses où seul le vent venait nous rappeler que le temps ne s’était pas figé. Après quelques minutes d’attentes de plus, Aleister vint les rejoindre, le sourire aux lèvres. Il s’adressa à Farros et Mogla : « Encore une fois, bravo à vous. Grâce à vous, une personne ignoble est maintenant derrière les barreaux. Et Farros, tu as été très fort, tu as gagné tout mon respect. Je voulais te demander… Rejoindre la marine, ça te dirait ? Avec tes compétences, ta fougue et tout ce qui s’en suit, on ferait un super duo ! Et on pourrait mettre en taule tous les salopards comme Lokiri. Qu’est-ce que tu en dis ? ». Le jeune homme ne savait pas trop comment répondre à la question maladroite de son ami. Il était encore sous le choc, et surtout très fatigué. Cela dit, il était sûr d’une chose :

              - C’est très gentil, Ale, mais je crois pas que le moment soit venu pour moi de rejoindre la marine. J’ai d’autres objectifs pour le moment, et j’ai besoin d’un maximum de liberté.

              - Tu ne vas pas me faire le coup de devenir pirate ?! S’exclama Aleister.

              - Herf, herf, herf ! Qui sait ? Ça m’amuserait de te mettre des bâtons dans les roues ! Plaisanta Farros.

              Aleister ria aux éclats. La réaction de son ami avait remonté le moral de Farros. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas eu l’occasion de plaisanter. Tous trois prirent la direction du restaurant familial de Farros. Il leur avait promis un repas, et ils allaient l’avoir ! De plus, après ce qui lui était arrivé, le jeune cuisinier ressentait le besoin de retrouver sa famille.

              Ils marchèrent un instant sous la brise matinale jusqu’à arriver à destination. Sa famille l’accueillit avec un grand sourire, mais leur regard trahissait leur inquiétude. Ce n’était pas étonnant, vu leur état. Ils étaient sales et leurs vêtements étaient tâchés de sang. Les parents de Farros les invitèrent à utiliser la salle de bain et leur donna des vêtements propres, sauf à Aleister, qui avait ramené une tenue de service de rechange.

              Quand ils furent tous décrassés et changés, ils s’installèrent à une table sur la terrasse. Il était encore très tôt, et les clients n’affluaient pas encore. Seuls certains étaient venus prendre un café (ou une bière pour les plus tristes d’entre eux). Farros prit alors la décision de raconter ce qui lui était arrivé dans les moindres détails. Il devait bien ça à Aleister, qui l’avait aidé depuis le début en se basant uniquement sur la confiance qu’il avait en lui. Quant à sa famille, il avait l’habitude de rester transparent avec eux. Il savait que les laisser dans le flou risquait de créer bien plus d’inquiétude.

              Le temps qu’il finisse de raconter son histoire, midi avait sonné. Le jeune homme voulu aider sa famille à cuisiner, mais tous insistèrent pour qu’ils se reposent. Ils firent bien, car le jeune homme ne leur aurait pas été d’une grande aide dans cet état. Il manqua à plusieurs reprises de s’endormir à table. Chacun commanda ce qui lui faisait envie. C’était la maison qui invitait, évidemment. Aleister opta pour un poisson aux amandes, Mogla pour un burger supplément fromage et Farros pour des nouilles aux légumes et aux porcs. Ils avaient besoin de reprendre des forces. Quand ils eurent fini, Aleister se leva :

              - Bon, vous deux. Je vais devoir vous laisser. Je dois reprendre mon service et… Une tâche importante que m’a confié mon supérieur. Je suppose que vous reprenez la mer ?

              - Ouaif, répondit Farros. Mon aventure continue et puis, j’ai une dette envers les marins de l’équipage de Campscotch.

              - Qu’est-ce que tu comptes faire ?

              - Trouver un moyen de les aider. Ils ont besoin d’un nouveau capitaine, et ça va pas être facile d’en trouver un. Ils étaient extrêmement fidèles à Campscotch. Les pauvres… Ils retrouvent leur bateau mais perdent leur capitaine... Arf… Je peux vraiment pas les laisser comme ça.

              - Je comprends. Et toi, Mogla ?

              - Franchement, j’en sais rien. Ça fait douze ans que je mène une vie de captive, de larbin pour Lokiri. J’ai besoin de liberté.

              - Eh bien ça te fait un point commun avec Farros ! Allez, il faut vraiment que je vous laisse. J’espère vous recroiser bientôt ! dit-il en s’éloignant.

              - Sois en sûr, herf herf !

              Aleister passa une tête en cuisine pour remercier la famille de Farros puis retourna à ses occupations. Le jeune cuisinier à l'allure de canidé lui était vraiment reconnaissant de les avoir aidé. Farros se tourna vers Mogla et l’interrogea :

              - Tu sais, si tu cherches à voyager, tu peux toujours m’accompagner. Ça te dirait ? Et puis tu pourrais m’apprendre à me battre et à naviguer. J’ai beaucoup de boulot, visiblement.

              - Ça pourrait être une idée, ouais. Mais va pas te faire des idées, hein ! T'es pas mon capitaine, c'est clair ?

              Les deux camarades rirent à gorge déployée. Décidément, ça faisait du bien à Farros de s’être fait des amis. Le jeune homme aurait aimé rester plus de temps avec sa famille, mais le devoir l’appelait. Il dit au revoir à ses proches et leur promis néanmoins de revenir leur rendre visite prochainement.

              Farros et Mogla prirent la direction du port, où ils retrouvèrent l’équipage de Campscotch, en train de se reposer et de pêcher. Ils avaient été mis au courant de ce qu’il était advenu de Lokiri par des soldats de la marine envoyés par Aleister. Ils furent accueillis par un chant marin intitulé « Nous reprendrons la mer ». C’était une mélodie à la fois joyeuse et mélancolique. L’un des marins se dirigea vers le jeune homme, un papier à la main. Il le reconnut, c’était l’ancien bras droit de Campscotch :

              - Farros, Farros ! Content d’te voir, p’tit gars ! Tiens, j’ai justement un truc à te donner. Le capitaine m’avait donné ça au cas où il mourrait un jour. Il a écrit ça quand tu nous a quitté, y’a un an.

              - Merci. Qu’est-ce que c’est ?

              - Ouvre, tu verras.

              Le jeune homme déplia le bout de papier entre ses mains et commença à en lire le contenu :

              La lettre de Campscotch:

              Malgré l’émotion que lui procurait ce message, le jeune homme sut rester stoïque. Non, en réalité, tout son visage se couvrit de larmes et le jeune homme, tentant de garder le sourire, fit une grimace qui avait de quoi faire peur aux mouettes.

              Une fois remis de ses émotions, Farros se dit qu’il ferait bien d’en parler avec l’équipage :

              - Les gars ! Est-ce qu’on peut parler un moment ?

              - Si c’est pour nous dire c’qu’y a écrit sur ce bout d’papier c’est pas la peine, on est au courant ! Cria l’un des pêcheurs en riant.

              - Tu pensais quand même pas que le capitaine prendrait une décision pareille sans nous en faire part ? Dit un autre.

              - T’es la seule personne qu’on connaisse qui soit susceptible de favoriser notre bien-être à ton profit, alors forcément, on allait pas s’y opposer héhéhé ! Ajouta un troisième.

              Tous les marins se remirent à chanter, sans même laisser le temps à Farros de répondre. Le jeune homme était touché par la confiance qu’ils lui accordaient. « Joli coup, tu vas pouvoir te faire un peu de blé si tu trouves un bon client ! » glissa Mogla, s’amusant de l’air hébété du garçon.

              Farros sauta d’un bond sur un tonneau et s’adressa à la chorale de pêcheurs :

              « Arf… Les amis ! J’aimerais vous dire ce que j’ai prévu pour la suite, si ça vous intéresse… On a perdu des camarades pendant cette bataille. Des frères, pour certains. On vient tous d’East Blue par ici, alors j’ai pensé qu’on devrait aller informer leurs familles. On leur doit bien ça. Ensuite, une fois que ce sera fait, on pourra aller vous trouver un nouveau capitaine. ».

              La proposition de Farros fut accueillie par des acclamations et des pleurs. Certes, les pertes du groupes avaient été minimes, compte tenu de la dangerosité de leur opération. L’équipage avait perdu cinq hommes, les autres ayant été plus ou moins grièvement blessés. Une chance que les pirates de Lokiri aient été des saoulards incompétents. Gootey était avide de fortune, il avait dû opter pour de la chair à canon à bas prix. Cependant, la valeur de la vie humaine ne se mesurait pas en quantité.

              Mogla ne put s’empêcher de plaisanter :

              - Alors, on y va « capitaine » ?

              - Ouaif, c’est parti les gars ! Prenons la mer et allons pleurer nos amis !

              La mélancolique mélodie de l’équipage dura tout le reste de la journée et toute la nuit. Farros, lui, était épuisé et s’était rendu dans le dortoir. A peine avait-il été en contact avec son lit que celui-ci fut emporté dans le royaume des rêves.

              Les dernières journées avaient été difficiles, mais l’avenir s’annonçait radieux.
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