MONTRER LES DENTS (Partie 3)
I. Retour au bercail
En approchant de Shell Town, le jeune homme pû constater la présence du navire de Lokiri Gootey aux abords de l’île. Cela faisait plusieurs jours que le groupe était à la poursuite de cet infâme pirate, s’arrêtant très rapidement sur certaines îles pour se ravitailler de temps à autre. Ça leur avait fait prendre du retard sur le fuyard qui, contrairement à eux, n’avait pas une trentaine de personnes à bord.
Heureusement que Mogla avait su prédire la destination du capitaine. Si Farros s’était lancé dans cette course-poursuite, c’était surtout pour aider cette dernière à faire entendre raison à son frère. Certes, il n’avait aucune envie de laisser Lokiri dans la nature et comptait bien le faire payer ses crimes, mais il ne comptait pas forcément mettre fin à ses jours. C’est pourquoi il avait pensé à Aleister, qui faisait partie de la marine. Il l’avait appris à la fin de leur séjour à Pétales : une longue histoire.
Le jour se levait lorsqu’ils posèrent le pied sur le sol de Shell Town. Ça aurait été une belle journée, s’ils n’étaient pas en train de poursuivre l’ordure qui avait mis fin aux jours – entre autres – du vieux capitaine Campscotch, l’ami de Farros. Le jeune homme s’adressa à l’équipage avant qu’ils ne se séparent :
« On va s’éparpiller un peu partout sur l’île. Si vous repérez Lokiri, essayez de voir où il se rend, mais s’il vous plaît, n’intervenez pas. Il vous tuerait, c’est certain. Si on n’a rien de notre côté, on se retrouve ici même à midi pour partager nos infos. Ça vous va ? ». Personne ne s’opposa au plan proposé par Farros.
Le jeune homme tourna des talons et se dirigea vers Mogla. La jeune femme avait beaucoup de force pour supporter tout ce qui lui arrivait. Alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, elle et son frère avaient été achetés par Lokiri et avaient été forcé de le servir depuis. Aujourd’hui, alors que l’occasion se présentait pour eux de retrouver la liberté, son frère suivait Lokiri, complètement sous l’emprise de l’horrible individu. Il l’interpella :
- Dis, Mogla, je pensais qu’on pourrait rester ensemble pour le chercher. On ne sera pas trop de deux pour lui tomber dessus.
- Tu as raison. Aaarg, si tu savais à quel point j’ai envie de faire mordre la poussière à ce fils de…
- Ouaif, je te comprends.
- Du coup, par où on commence ?
- On devrait d’abord questionner quelques soldats de la marine. Ils doivent bien savoir si Aleister est dans le coin.
Ils n’eurent pas à marcher longtemps avant de tomber sur un soldat qui surveillait les rues de Shell Town. Le jeune homme l’interrogea :
- Bonjour ! Est-ce que vous savez si Aleister se trouve sur l’île ? Il est dans la marine.
- Le sous-lieutenant Volkof ? Pourquoi est-ce que vous voulez savoir ça ?
- Je suis un ami. J’me présente : Farros Papriko.
- Papriko, tu dis ? Mais non, tu serais quand même pas le gosse qui courait sans arrêt dans les cuisines du restaurant « Chez Nini » ?
- Si, c’est bien moi, herf herf.
- Ben ça alors ! Je suis un des plus fidèles clients ! On a l’habitude d’y aller à midi, avec des collègues…
- Et pour Aleister Volkof ? Le coupa Mogla, pressée.
- Ah, oui. Vous devriez trouver le sous-lieutenant dans les alentours du terrain d’entraînement un peu au nord de l’île. C’est là-bas que je l’ai vu quand je suis parti ce matin.
- Merci beaucoup !
Farros et Mogla s’empressèrent de rejoindre le terrain d’entraînement de la marine. Parcourir les rues de l’île rendait presque le jeune homme nostalgique, mais malgré ce qu’il était en train de vivre en ce moment, il ne regrettait pas d’avoir pris la mer. Quelques chiens se mirent à aboyer en le voyant passer, ce qui semblait intriguer Mogla. Farros en reconnut quelques-uns : il était content de retrouver ses camarades canidés.
Une fois arrivés au terrain d’entraînement, ils mirent un certain temps à trouver Aleister. L’endroit était bien vide : la plupart des soldats devaient être en service, à cette heure. Ils finirent par repérer le sous-lieutenant : il était là, à tester diverses techniques de combats sur un mannequin de paille.
I. Retour au bercail
En approchant de Shell Town, le jeune homme pû constater la présence du navire de Lokiri Gootey aux abords de l’île. Cela faisait plusieurs jours que le groupe était à la poursuite de cet infâme pirate, s’arrêtant très rapidement sur certaines îles pour se ravitailler de temps à autre. Ça leur avait fait prendre du retard sur le fuyard qui, contrairement à eux, n’avait pas une trentaine de personnes à bord.
Heureusement que Mogla avait su prédire la destination du capitaine. Si Farros s’était lancé dans cette course-poursuite, c’était surtout pour aider cette dernière à faire entendre raison à son frère. Certes, il n’avait aucune envie de laisser Lokiri dans la nature et comptait bien le faire payer ses crimes, mais il ne comptait pas forcément mettre fin à ses jours. C’est pourquoi il avait pensé à Aleister, qui faisait partie de la marine. Il l’avait appris à la fin de leur séjour à Pétales : une longue histoire.
Le jour se levait lorsqu’ils posèrent le pied sur le sol de Shell Town. Ça aurait été une belle journée, s’ils n’étaient pas en train de poursuivre l’ordure qui avait mis fin aux jours – entre autres – du vieux capitaine Campscotch, l’ami de Farros. Le jeune homme s’adressa à l’équipage avant qu’ils ne se séparent :
« On va s’éparpiller un peu partout sur l’île. Si vous repérez Lokiri, essayez de voir où il se rend, mais s’il vous plaît, n’intervenez pas. Il vous tuerait, c’est certain. Si on n’a rien de notre côté, on se retrouve ici même à midi pour partager nos infos. Ça vous va ? ». Personne ne s’opposa au plan proposé par Farros.
Le jeune homme tourna des talons et se dirigea vers Mogla. La jeune femme avait beaucoup de force pour supporter tout ce qui lui arrivait. Alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, elle et son frère avaient été achetés par Lokiri et avaient été forcé de le servir depuis. Aujourd’hui, alors que l’occasion se présentait pour eux de retrouver la liberté, son frère suivait Lokiri, complètement sous l’emprise de l’horrible individu. Il l’interpella :
- Dis, Mogla, je pensais qu’on pourrait rester ensemble pour le chercher. On ne sera pas trop de deux pour lui tomber dessus.
- Tu as raison. Aaarg, si tu savais à quel point j’ai envie de faire mordre la poussière à ce fils de…
- Ouaif, je te comprends.
- Du coup, par où on commence ?
- On devrait d’abord questionner quelques soldats de la marine. Ils doivent bien savoir si Aleister est dans le coin.
Ils n’eurent pas à marcher longtemps avant de tomber sur un soldat qui surveillait les rues de Shell Town. Le jeune homme l’interrogea :
- Bonjour ! Est-ce que vous savez si Aleister se trouve sur l’île ? Il est dans la marine.
- Le sous-lieutenant Volkof ? Pourquoi est-ce que vous voulez savoir ça ?
- Je suis un ami. J’me présente : Farros Papriko.
- Papriko, tu dis ? Mais non, tu serais quand même pas le gosse qui courait sans arrêt dans les cuisines du restaurant « Chez Nini » ?
- Si, c’est bien moi, herf herf.
- Ben ça alors ! Je suis un des plus fidèles clients ! On a l’habitude d’y aller à midi, avec des collègues…
- Et pour Aleister Volkof ? Le coupa Mogla, pressée.
- Ah, oui. Vous devriez trouver le sous-lieutenant dans les alentours du terrain d’entraînement un peu au nord de l’île. C’est là-bas que je l’ai vu quand je suis parti ce matin.
- Merci beaucoup !
Farros et Mogla s’empressèrent de rejoindre le terrain d’entraînement de la marine. Parcourir les rues de l’île rendait presque le jeune homme nostalgique, mais malgré ce qu’il était en train de vivre en ce moment, il ne regrettait pas d’avoir pris la mer. Quelques chiens se mirent à aboyer en le voyant passer, ce qui semblait intriguer Mogla. Farros en reconnut quelques-uns : il était content de retrouver ses camarades canidés.
Une fois arrivés au terrain d’entraînement, ils mirent un certain temps à trouver Aleister. L’endroit était bien vide : la plupart des soldats devaient être en service, à cette heure. Ils finirent par repérer le sous-lieutenant : il était là, à tester diverses techniques de combats sur un mannequin de paille.