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Un petit poisson...

Les flots étaient cléments aujourd’hui. La mer n’avait pas été agitée depuis plusieurs jours maintenant. Heureusement pour notre nouvelle chasseuse de primes. Elle s’était vu avoir le mal de mer pendant une bonne partie de la traversée. Elle n’avait pas eu ce problème pendant qu’elle avait emmené à la base de Cocoyashi par les Marines qui l’avait secouru. Surement dû au fait que le navire était plus grand et plus large. Les vagues avaient moins d’impact que sur celui où elle se trouvait en ce moment.

Elle se rappelait encore de ses déboires avec son trajet qui était prévu pour Boréa. Elle avait prévu de rencontrer un grand cuisinier là-bas pour apprendre les spécialités locales. Mais ce maître destin en avait décidé autrement. Et c’est après que le navire qui avait vu embarquer Robina qu’elle se vit vivre pendant plus de trois semaines sur une île déserte. Elle s’était nourrie d’insectes, plutôt que des cadavres des naufragés.

C’en était suivis toute son aventure sur Cocoyashi. Elle avait concouru pour montrer ses talents de cuisinières sur la place des Pillouses. Elle avait chuté à la finale contre le Petit « Billy » qui lui avait ravi la victoire. Mais, pleine d’espoir et de projets plein la tête elle avait espéré un travail dans une des cuisines de la ville. Malheureusement, la misogynie, ainsi que le fait qu’elle ne soit pas de la région et ne connaisse pas les ingrédients lui avait mis des bâtons dans les roues.

Elle avait alors trouvé une affiche disant que le bureau de chasseur de primes de Cocoyashi cherchait de nouvelles recrues pour garnir leurs rangs. Par dépit, et un peu par curiosité, elle avait cherché, pendant un long moment le lieu. Il lui avait fallu plusieurs heures et quelques déboires pour les trouver. Pour avoir sa licence, elle avait dû négocier la réussite de la capture d’un primé, et ainsi récupérer une partie de la prime pour la financer. Il lui avait fallu trois jours d’enquête, presque quatre pour enquêter, trouver et capturer ledit proxénète. Le combat avait été rude, mais elle sentait qu’elle avait appris des choses.

Maintenant, elle se trouvait sur un navire qui se dirigeait vers Luvneel. Elle avait négocié avec le capitaine pour se faire prendre dans l’équipage. Il n’avait pas craché sur un cuisinier bénévole tant qu’elle pouvait traverser les mers à l’œil, elle aussi. C’est sur cet accord tacite qu’une poignée de main avait été échangée et scella le tous. Néanmoins, le mal de mer avait rendu la tache ardue à notre jeune chasseuse de primes.

Les nausées et vomissements étaient fréquents. Et elle avait dû recommencer plusieurs fois des plats qu’elle était en train de cuisiner. Plusieurs jours étaient passés sans que les choses s’arrangent, elle allait rendre les armes contre son estomac, quand il s’adapta aux roulis des vagues. Elle n’avait plus la sensation de le sentir se retourner à chaque mouvement du bâtiment. Et c’est sur cette bonne nouvelle qu’elle avait pu annoncer le scoop au capitaine. Lui, qui l’avait menacé de la jeter par-dessus bord si elle gâchait encore des vivres. Il n’en avait pas à l’infini et ne voulait pas voir son équipage mourir de faim à cause d’une femme d’eau douce.

À cet instant, les choses étaient rentrées dans l’ordre. Une tempête avait frappé toutes les personnes sur le navire, mais aucune casse à déplorer mis à part matériel. Pas de perte de membres ou d’accidents. La marchandise n’avait eu aucun problème dans la cale sèche et aucune avarie n’était venue gâter ce beau tableau. C’était presque trop beau pour être vrai, avec la poisse de Robina, elle s’était attendue à un ouragan, voir un monstre marin. Mais, non, rien.

Les marins commençaient à descendre. Ils allaient prendre une mousse bien méritée. De quoi se rappeler que rien ne vaut la chaleur d’une taverne. Après avoir vu ce spectacle depuis sa lucarne dans la cuisine du navire, la coq sortit avec ses couteaux et autres ustensiles. Elle se rendit dans sa cabine, elle était seule à l’intérieur. Tout l’équipage était masculin, et elle s’était retrouvée seule. Elle n’avait cependant pas pleuré longtemps au vu du travail qu’elle avait abattu pour nourrir les trente hommes.

Elle rangea minutieusement ses instruments de cuisine. Chacun avait été passé sous le regard critique de l’ancienne seconde au palais royale de Sanderr, avant d’être rangé, voir huilé et aiguisé avant de le glisser dans son emplacement. Elle vérifia plusieurs fois de ne rien oublier. Elle ne voulait pas perdre un de ses précieux couteaux, ou même une poêle. Après être repassée par la cuisine pour jeter un œil, pour voir si elle n’avait rien laissé derrière elle, elle sortit avec son énorme sac sur le dos. Le vent soufflait, frais, empli d’iode et d’écume.

La main en visière devant ses yeux, pour ne pas être éblouis par le soleil. Elle regarda le port qui s’étendait devant elle. Elle se retrouvait de nouveau sur North Blue. Si on lui avait dit qu’à peine un mois après son départ, elle serait revenue sur ses pas, elle ne l’aurait pas cru. Mais les faits étaient là. Et c’est avec un petit sentiment de plaisir mêlé d’amertume qu’elle portait son regard sur cette nouvelle île.

La première chose qui frappa Robina fut que la majeure partie de la population n’était pas humaine. Ils étaient pour la plupart des hommes-poissons. Elle n’en avait jamais rencontré et la surprise ainsi que la curiosité se fit sur son visage. Elle voulait les voir, les toucher, leurs parlers. En somme, les connaître. Mais elle se voyait mal aller vers quelqu’un et entamer la conversation par pure curiosité. Elle se retourna tout de même vers le capitaine du navire.

Un homme grand, les épaules larges, sa barbe avait poussé pendant le voyage, d’un blond vénitien. Un sourire s’afficha sur son visage, alors qu’elle lui faisait signe. Il était bien content de la voir partir. Pas qu’elle ne fasse pas bien la cuisine, mais qu’elle n’ait pas le pied marin avait été problématique durant une grande partie de la traversée. Une légère bedaine, une veste bleu foncé en cuir pour couper le vent et la pluie. Tel était le personnage qui avait accepté d’embaucher la cuisinière pour la traversée.

Elle posa son pied sur la terre ferme. Dix jours qu’elle ne l’avait pas fait. Et ce qui la frappa, c’est qu’elle avait maintenant l’impression que l’île bougeait. Elle en avait déjà entendu parler, mais elle n’avait pas pensé que c’était vrai. Après, s’être habitué aux roulis des vagues, les marins ont le mal de terre, d’après les dires, elle en faisait maintenant l’expérience. Mais elle n’avait été sur la mer qu’un bref instant, de plus, elle ne s’était habituée à la mer que depuis peu de temps. L’effet de roulement cessa rapidement.

Le navire venait de s’amarrer au port de Luvneelroom, le plus grand de North Blue, elle en était sûre en voyant toute l’activité qu’il y avait. Mais les bonnes choses n’arrivent pas seules, selon le dicton. Malencontreusement, la poisse de Robina revint au galop, elle n’avait pas fait deux pas, qu’elle se fit percuter par un homme-poisson requin scie qui la regarda avant de continuer son chemin. Elle s’excusa d’une courbette avant de continuer son brin de chemin.

Sur les docks, elle essaye de ne pas dévisager chacune des personnes qu’elle croisait. Vu que la plupart était des hommes-poissons, elle ne voulait pas paraître incorrecte. C’est à ce moment-là qu’elle se prit les pieds dans des pavés inégaux et tomba sur un homme requin tigre. Il ne paraissait pas dans son assiette et la regarda avec une expression furieuse, enfin de ce que pouvais en déduire la coq.

Eh, tu pourrais pas faire attention où tu marches ? Putain, en plus, tu pues !


Désolé, monsieur. La nouvelle chasseuse de primes s’excusa en se courbant un peu.

J’en ai rien à foutre de tes putains d’excuses, bordel ! J’étais en train de discuter avec mes potes et toi, tu viens nous faire chier ! Va falloir t’excuser mieux que ça !

Euh, je suis désolé, je n’ai pas d’argent…

Un sourire, si on pouvait appeler ça un sourire s’afficha sur le visage de l’homme requin tigre, ainsi que de ses deux comparses.

Tu vas nous suivre, on va s’amuser !

Ça, hors de questions ! Je vous ai bousculé, d’accord. Mais pas besoin d’en faire tout une histoire. Et sûrement pas pour « m’amuser » avec vous ! Maintenant, l’histoire est finie et je continue mon chemin.

Mais les loubards n’en avaient pas décidé ainsi et ils se préparèrent à régler son compte à la cuisinière.Le poing d'un requin baleine se dirigea vers l'épaule de la Sanderrienne.
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