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[Quète] L'affrontement final

Robina se trouvait encore dans le bureau de Cofra Voldobar. Il était parti depuis environ dix minutes. Elle réfléchissait à sa situation. Elle n’était pas foncièrement bonne, ni totalement mauvaise. Elle avait trouvé comment trouver l’homme qu’elle cherchait depuis maintenant plusieurs jours. Elle se retrouvait aussi avec l’enquête pour retrouver un certain Riocani Zonno, mais les deux affaires étaient liées. Lee Agaa, l’homme que la femme de Sanderr recherchait, avait kidnappé Zonno pour avoir découvert quelque chose. Elle ne savait pas quoi, elle ne savait pas comment il avait été enlevé, mais elle le savait grâce à Voldobar qui était un agent des Affiliés.

Elle devait maintenant trouver comment ramener Zonno à sa femme, Mirale. Elle lui avait fait de la peine en la voyant dans cet état. Elle lui avait même remis la bourse que Rey lui avait offerte après lui avoir sauvé la vie. Quelques milliers de berries pour aider un peu financièrement. Elle n’avait pas pu faire plus, excepté que maintenant elle tentait de sauver son mari.

Il y avait aussi eu cette histoire avec Rey. Un véritable massacre dans une auberge. La « Mandarine Myope ». Ils s’étaient fait encercler après le repas par un groupe d’Affiliés qui avaient tenté de les assassiner. Mais c’était sans compter le révolutionnaire qui était foncé dans le tas. Il avait déchainé sa violence sur eux sans se retenir et si la cuisinière ne l’avait pas retenu, il aurait sûrement fait la même chose au pauvre tenancier.

Il s’en était suivis deux discussions. L’une avec l’employeuse de Rey, Vinara Mandarina. Une des deux candidates à la mairie de Cocoyashi. Fraichement arrivée sur l’île depuis quelques jours, elle prenait encore ses marques, mais avait bien compris le problème que cela posait avant de libérer la coq de faire équipe avec le jeune homme qui s’était improvisé coéquipier depuis le premier soir.

La seconde avait été beaucoup moins charmante en la compagnie de Rico Castellanos. L’officier en charge de la base de la Marine de Cocoyashi. Il n’était pas exactement ravi qu’une boucherie ai eu lieu dans sa ville. Mais il lui avait aussi fait comprendre que débarrasser celle-ci d’une organisation criminelle, ne le dérangeait pas réellement. Il attendait, cependant, de la Sanderrienne qu’elle ne fasse plus de vagues en ville et se tienne un carreau.

Elle avait fait tout ce qu’on lui avait demandé. Mais à cet instant, elle était sans toit. Le matin même, la propriétaire de l’auberge dans laquelle elle logeait l’avait mise à la porte manu militari. Elle avait néanmoins, une option qu’elle allait devoir utiliser pour ne pas dormir ce soir à la belle étoile. Une nuit ou deux à dormir dehors ne la dérangeait pas vraiment, cependant le manque d’hygiène que cela entraînerait, oui. De plus, elle semblait bien s’entendre avec Mandarina. Elle avait donc décidé d’en faire ainsi.

Elle souffla de dépits, mais c’était l’excitation d’avoir enfin réussi à trouver ce qu’elle cherchait qui prévalait. Elle devait maintenant récupérer ses affaires qu’elle avait laissé à la réception, un roulis plein de couteaux de cuisine, ainsi qu’un sac rempli à craquer d’ustensiles de cuisine n’était pas admis dans les locaux de la Belmer Corp. Personne ne devait pouvoir attenter à la vie d’un des employés travaillant ici, dans le bâtiment.

Faisant le chemin inverse pour se rendre au guichet. D’un pas énergique, elle dévala les marches des escaliers pour se rendre au rez-de-chaussée. La guichetière au nez retroussée la regarda avant de lui rendre ses affaires. Une lueur d’interrogation pouvait se voir dans son regard alors que la seconde vérifiait qu’il ne manquait rien.

Votre rencontre avec Monsieur Voldobar c’est bien passé ? Je l’ai vu passer il y a plusieurs minutes, sans vous voir. Je me suis dit qu’il y avait peut-être eu un problème.

Non. Non, aucun problème. Monsieur Voldobar s'est juste rendu compte qu’il devait partir en urgence. Une affaire importante, je suppose. Je ne suis pas redescendu tout de suite, car il m’avait donné à réfléchir. J’espère que ça ne causera pas de difficultés ?

Non, aucunement. Je me posais juste la question. Je vous souhaite une bonne journée à vous.

À vous aussi. Et un bon courage pour votre journée de travail.

Merci !

Les paroles d’usage échangées, Robina sortit de l’édifice de l’entreprise de la Belmer Corp. En conséquence de son choix, elle prit la direction de la maison de Mandarina. Les portes étaient toujours fermées, mais un page à l’entrée lui ouvrit la porte. Il la salua d’une révérence et la fit entrer dans la foulée. Vinara était toujours dans la serre. On aurait dit qu’elle n’avait pas bougé depuis la dernière fois que la cuisinière était venue.

Remy dévisagea intensément la coq avant de lui accorder un large sourire. Coiffé de la même banane qu’il portait chaque jour, il était vêtu d’une veste noire, avec une chemise verte et des bottes en daim. Elle lui sourit en retour, mais pas avec autant d’intensité que lui. Elle fut invitée par la maîtresse de maison à partager son repas. Mais, comme elle avait déjà pris son repas ce matin à son ancienne adresse, elle n’avait pas vraiment l’estomac vide pour prendre le petit-déjeuner.

Elle s’attabla tout de même après l’invitation de l’hôtesse. La jeune femme de Sanderr partagea avec Vinara un pot de tisane. Tandis que Remy commandait une omelette au lard avec un pot de café. Il ajouta une montagne de pommes de terre, un fromage, et une demie-tarte aux poires. Rey fit son entrée, encore à moitié endormi. Il fit un signe de la tête à Robina pour la saluer après leur séparation, il y a maintenant deux jours. Il s’attabla et prit une partie du café de l’homme à la banane et y ajouta un peu de lait.

Tout en buvant sa tisane de fleurs d’oranger, la cuisinière décrivit ce qu’elle avait découvert lors des suites de son enquête de manière succincte : les Affiliés, les hommes de Lee Agaa, étaient impliqués dans la disparition de Zonno. L’aristocrate candidate écouta avec une habituelle concentration. Elle s’enquit de la suite des évènements. La coq lui répondit qu’elle allait maintenant tendre un piège à l’homme qu’elle traquait. Elle avait un moyen pour le contacter et le faire venir à elle. Elle ne précisa pas cependant par quel moyen. Elle ne voulait pas que l’entreprise qui avait eu un espion dans ses rangs se retrouve tachée.

À l’énoncé de cette stratégie, Rey se mordilla la lèvre, mais ne dit rien. L’apprentie chasseuse de primes résuma son entretien avec l’officier de la base de Cocoyashi. D’après les informations de la candidate à la mairie, c’était un homme droit et intègre. Il traquait jour et nuit un autre gang de la ville, les Berries. Il était même soi-disant surnommé « Le Fou » par ses hommes, à cause de son obsession pour ce groupe.

Pour sa part, Vinara était presque fiévreuse. Elle déclara avoir commencé la visite de ses électeurs. Elle évoqua les personnes qu’elle avait rencontrées, le regard ampli d’une passion, de leurs aspirations. Pour l’instant, l’aristocrate se contentait de commencer à apprendre les habitants de Cocoyashi. Contrairement à son rival, lancé en pleine campagne, qui organisait réceptions sur réceptions pour s’assurer l’appui des puissants de la ville, et qui dépensait une véritable fortune pour s’attirer ceux des moins favorisés. Néanmoins, l’hôtesse ne semblait nullement inquiète du retard accumulé. C’est tout au contraire, qu’elle se déclarait confiante, sans toutefois entrer dans les détails de son projet auquel elle travaillait chaque jour et nuit. Bouillonnante d’une énergie presque palpable, la jeune demoiselle assise en face n’avait rien à voir avec une frêle petite chose qui pourrait se casser au moindre obstacle.

Vint sur le tapis l’objet de la visite inopinée, l’obligation de changer de résidence due au fait qu’elle venait de se faire enlever le droit de résider à son ancienne auberge. La nouvelle résidente de la ville et native, pouvait-elle faire jouer ses quelques relations pour lui trouver un nouveau lieu où dormir ?

Vous passerez vos prochaines journées ici ! Je vais faire préparer une chambre pour que vous puissiez vous installer. En attendant, veuillez m’excuser mais je dois vous laisser. J’ai encore beaucoup de dossiers à parcourir. Nous nous reverrons au déjeuner, si vous êtes ici, bien sûr. Un page vous conduira à votre chambre. Bonne journée.

Les trois révolutionnaires se levèrent de la table. Remy salua de nouveau l’apprentie chasseuse de primes avant de sortir. Un sourire s’affichait toujours sur son visage, sûr de son pouvoir de séduction. Malheureusement pour lui, Robina y était imperméable. Elle fit un signe de tête à Rey pour lui faire comprendre qu’elle passait l’éponge. Il parut sur le point de dire quelque chose, mais se ravisa. Un page en livrée orange et rouge la mena à sa chambre où elle put déposer ses affaires.
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Robina ne réveilla tard, seul dans la chambre d’ami de la Maison Mandarina. Elle se demanda si Vinara ainsi que ses deux gardes du corps avait passé une bonne journée. Probablement, contrairement à elle, ils n’allaient pas devoir combattre un homme, chef de gang ce soir pour faire leurs preuves pour devenir chasseur de primes. Elle s’octroya un solide repas, il devait être dans les environs de midi, la maison était vide mis à part quelques pages ainsi qu’un cuisinier.

Elle ne voulait pas l’ennuyer à faire son repas, de plus, depuis le concours su la place des Pillouses, elle n’avait pas retouché ses couteaux. C’est avec un plaisir certain qu’elle se prépara une salade avec des morceaux de noix. Son plat était simple, une sole meunière, un poisson roulé dans de la panure, tout simplement accompagné de riz au safran. Elle laissa le commis faire sa tisane de fleurs d’oranger avant de passer dans la salle à manger avec ce qu’elle avait préparé.

Après avoir fini son déjeuner, elle se rendit sur la terrasse pour effectuer ses étirements. Elle avait un peu délaissé son entraînement, elle devait être en forme pour ce soir. Puis, elle se plongea dans ses katas quotidiens avec ferveur. Cet après-midi, elle le passerait à faire la sieste, à se préparer. La cuisinière avait un rendez-vous à donner et cette entrevue avec Lee Agaa, elle ne voulait la manquer pour rien au monde.

Deux heures avant le coucher du soleil, Robina quitta la Maison familiale de celle qui l’hébergeait. La ville s’offrait à elle et aux nombreux habitants qui fêtaient la fin de la journée ainsi que du travail. Elle devait maintenant se rendre dans le bureau de Voldobar, en anciennement celui de Zonno pour envoyer le message pour faire venir sa proie. Cependant, il devait y avoir une sécurité la nuit pour qu’aucun intrus ne s’infiltre dans l’édifice.

Elle n’avait pas envie d’avoir de problèmes avec la Marine, de nouveau. L’interrogatoire que lui avait fait passer l’officier Castellanos lui avait suffi. Elle présenta donc le laissez-passer que l’aristocrate lui avait remise. La guichetière qui l’avait vu le matin même lui demanda pourquoi elle lui présentait ce document. La Sanderrienne, après toutes les explications qu’exigeait la situation, lui apprit qu’elle avait besoin d’avoir accès au bureau du maître du secteur ouest des vergers pour mener son enquête jusqu’à tard dans la nuit.

Et puis-je savoir pourquoi vous devez avoir accès à celui-ci en particulier ?

Je suis désolé, mais je ne peux pas vous transmettre cette information. Cofra Voldobar est celui qui m’a offert de précieuses informations, ce matin. Et je ne voudrais pas qu’il soit en danger en divulguant quoi que ce soit.

Je comprends. Je vais laisser une note pour l’équipe de sécurité de ce soir, qu’ils ne vous dérangent pas. Vous resterez tard ?

Peut-être minuit, ou une heure du matin. Je ne sais pas exactement.

C’est noté. Je vous remercie. Je vous laisse donc monter à son bureau mener votre enquête tout votre soûl.

Les marches, recouvertes d’un tapis en velours orange, la menèrent jusqu’à la pièce qu’elle avait quittée, il y a seulement quelques heures. Elle alluma les lumières dans toute la pièce. Elle ne voulait pas que son message urgent soit loupé par l’intéresser. Elle vit la course du soleil finir derrière l’horizon, le ciel se teindre de pourpre, d’un violet sombre, puis le voile noir de la nuit s’étendit sur la ville. Les lampadaires s’allumèrent un à un, mimant les étoiles au-dessus d’eux.

D’ici, l’apprentie chasseuse de primes avait une vue superbe sur la ville. Et le spectacle était superbe. Sa vie sur l’Archipel-Royaume de Sanderr ne lui avait jamais fait voir une telle chose. Assise dans la chaise de Voldobar elle regardait peu à peu la ville s’éteindre aussi. Les auberges fermaient leurs portes aux clients qui rentraient chez eux pour retrouver leurs femmes ou leurs maisons. Elle s’ennuyait ferme en attendant l’arrivée de minuit ainsi que celui qu’elle cherchait.

Plusieurs heures passèrent. Les lumières commencèrent à s’éteindre pour laisser place à l’obscurité. Tous les quartiers n’étaient pas dans le noir, bien sûr, mais les lieux de résidences les plus cossus l’étaient en tout cas. Elle pouvait entendre la ronde des vigiles qui passaient devant la porte du bureau où elle se trouvait. Ils ne lui avaient fait qu’un signe durant la soirée, pour lui signifier qu’ils avaient été mis au courant et qu’ils ne la dérangeraient pas plus que cela.

Minuit approchait et toujours aucun signe de Lee Agaa. Elle commençait à se dire que cette idée était une perte de temps. Quand elle aperçut du mouvement sur la place des Orangers. Plusieurs hommes entourèrent le bâtiment. Après plusieurs minutes, un autre homme accompagné de prêt par un autre en fourrure blanche se dirigèrent vers le siège de la Belmer Corp. Elle entendit des bruits de combat à l’extérieur de la pièce, et bien que voulant aider les deux gardiens, elle ne pouvait pas bouger pour refermer son piège. C’est avec une certaine tension qu’elle attendit encore une longue minute.

La porte s’ouvrit lentement et un individu faisant dans les un mètre quatre-vingts s’engouffra par l’ouverture avant de laisser se refermer la porte derrière lui. Surement l’un de ses hommes qui avait fait cela. L’homme était puissamment musclé. Des épaules larges, de longs doigts, une barbe naissante lui mangeait le menton. Un regard acéré plongea en Robina pour l’étudier. Il s’était arrêté seulement un instant, reprenant une pose nonchalante.

Vous n’êtes pas Cofra Voldobar. Qui êtes-vous au juste ?

Robina Erwolf, je suis celle qui a mis le nez dans vos affaires il y a maintenant quatre jours. Je vous attendais Lee Agaa !

Ah ! Vous êtes celle qui fait équipe avec un grand maigrichon et qui avaient tués les hommes, ou en tout cas assommé, pour les plus chanceux ? Où est-il celui-là ?

Il n’avait pas envie de venir. Il a préféré vous attendre dehors pour vous prendre en tenaille.

Lee Agaa haussa les épaules.

Qu’il essaye donc, je suis venu avec mes meilleurs hommes aujourd’hui. Vous ne m’aurez pas. Mais sinon ça ne vous dirait pas de me rejoindre ? Je sais que vous n’aimez pas forcément ce que je fais, mais avec vous deux, on pourrait se débarrasser des Berries, et prendre le contrôle de la ville. Ça vous tente ?

Non, merci. Je vais plutôt choisir l’option de vous ramener au bureau des chasseurs de primes de Cocoyashi pour devenir l’une des leur.

Vous, une chasseuse de primes ?

L’homme explosa de rire en apprenant cette nouvelle.

Il va falloir sacrément vous endurcir, si vous voulez en devenir une. Parce que tout ce que je vois pour le moment : c’est une petite demoiselle qui ne peut rien faire sans son garde du corps, qui massacre mes hommes.

Il n’est pas mon garde du corps ! Et vous allez voir si je ne sais rien faire sans lui !

Elle se mit alors en garde de combat. Le criminel adverse en fit de même en sortant une dague et en enfilant un ceste dans sa main droite. Le combat final allait enfin commencer.
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Sans attendre plus longtemps, Lee Agaa fit deux pas rapides vers la Sanderrienne, feinta une frappe haute et partit pour frapper le haut de la cuisse. D’un pas en arrière, Robina évita la blessure puis contre-attaqua d’un crochet du gauche, mais d’une torsion du buste, le chef de gang évita la frappe. Ce dernier recula aussitôt et reprit une posture passive. Il regarda la combattante d’un œil amusé avant de réduire l’écart. Il avança soudainement en ligne droite, sabra l’air de sa dague. De piques froidement rageuses, obligeant l’apprentie chasseuse de primes à reculer pour ne pas se faire larder d’entailles.

Puis, tout aussi brusquement qu’il avait attaqué, il recula, laissant la cuisinière reprendre ses appuis. Il s’amusait avec sa cible. Mais surtout, il y avait des années qu’il n’avait pas combattu dans un duel réel. Il n’avait plus autant d’endurance que dans le temps. Mais la protagoniste qui lui faisait face l’amusait. Elle était vraiment déterminée. Il n’avait pas vu cette lueur de détermination et d’envie d’en découdre jusqu’à la fin depuis tellement longtemps.

Agaa lança une frappe apparemment négligente dans une diagonale basse pour que la coq abaisse sa garde. Il remonta sa lame dans un fouetté du poignet gauche vers le visage de l’habitante de Sanderr. Cette dernière ne put pas entièrement esquiver l’attaque et accusa une estafilade sur le front. Le primé en profita pour la faire reculer d’une bourrade dans l’épaule. Robina se retrouva projetée en direction du bureau, qu’elle percuta. Elle s’attendait à un autre assaut, mais le protagoniste adverse rompait déjà.

Alors Lee Agaa se lança dans un assaut en cinq frappes. Feinte, coup d’estoc à droite, feinte, feinte et frappe de taille d’un revers en diagonale. Le chef de gang ne semblait pas gêner de combattre dans un espace si restreint. En substance, il reculait pour garder de la marge pour ses attaques. Il n’avait pas envie de froidement tuer cette jeune pouliche. Il voulait se dérouiller un peu. Et rien de tel, qu’un petit échauffement avec elle avant de passer aux choses sérieuses.

Agaa bondit une nouvelle fois en avant. La même attaque en cinq temps. Le même rythme, les mouvements semblaient comme automatiques. Alors que la Sanderrienne reculait sa jambe pour éviter la diagonale basse, Lee la frappa au visage d’un revers de sa main armé d’un ceste. Alors que la tête de la cuisinière partait en arrière, il balaya ses jambes d’un fouetté nonchalant après avoir écarté sa dague. La coq s’effondra sur le tapis du bureau.

Elle roula sur le sol pour ne pas se faire embrochée. La lame du chef de gang s’enfonça dans le sol à l’endroit où elle s’était trouvée dans l’instant précédent. Une fois le dos au sol et à plat, pour lui rendre la pareille, l’apprentie chasseuse de primes riposta d’un fouetté de la jambe au visage. Sa botte rencontra la pommette de son adversaire qui recula de quelques pas. Lorsque Robina se redressa, le proxénète la renvoya au sol d’un coup de botte dans la poitrine.

Elle parvint toutefois à retrouver son équilibre d’une roulade arrière sur son épaule. La douleur à son front n’était pas grande, mais elle la dérageait pendant un instant. La contre-attaque de Agaa avait donné à ce dernier le temps suffisant pour retirer sa dague du sol. Sur la défensive, la cuisinière observa l’homme qu’elle recherchait depuis maintenant trois jours.

Un grand homme, des yeux marron avec les cheveux en arrières. Une barbe, de trois jours, commençait à lui manger le visage. Une longue cape d’un bleu foncé tirant sur le noir l’enveloppait pour le cacher des regards. Un pourpoint en cuir le protégeait des attaques. Sur ces observations, Lee repassa à l’attaque, en revenant à l’assaut.

Une attaque en cinq temps, de nouveau. Feinte, coup d’estoc, feinte, feinte et frappe en taille. Suivie d’un revers en pivot à mi-hauteur. L’apprentie chasseuse de primes se baissa juste à temps. Mais le chef de gang avait déjà prévu son esquive et tandis que la coq s’accroupissait, il la frappa d’un grand coup de chaussure dans l’épaule, la renvoyant mordre la poussière une nouvelle fois. Là encore, le primé laissa Robina se relever, il jouait avec elle, c’était clair.

Le temps de reprendre son souffle et le chef de gang revint au contact. Attaque en cinq temps, feinte, estoc… Alors que tout se déroulait comme l’avait lancé son adversaire, La Sanderrienne profita du déhanché de son adversaire pour se décaler sur la gauche. Elle frappa Agaa dans la hanche d’un coup de botte, dans la foulée, elle doubla son attaque d’un poing piston au niveau des côtes. Agaa interposa son avant-bras pour dévier le mouvement puissant. Il agrippa ensuite le bras de la cuisinière et l’attira à lui pour la frapper d’un coup de tête à la pommette.

Un cri jaillit de la gorge de Robina. La douleur la sonna un instant. Le primé fit passer sa dague dans sa main droite et porta une attaque vers la cuisse de la duelliste. Celle-ci réagit avec un moment de retard et se retrouva de nouveau avec une blessure. Peu profonde, de ce qu’elle pouvait voir. Mais qui l’handicapait, un peu, cependant. Dans la foulée, Agaa arma son bras droit et le rabaissa vers celle qui voulait l’arrêter. Il enfonça son poing dans le creux de l’épaule droite de la demoiselle. Pris au dépourvu et sonnée, elle hurla de douleur. Elle riposta, néanmoins, d’un grand coup de tête dans le front de Lee.

Ce dernier accusa le coup, mais repoussa la combattante d’un brusque revers de sa dague. Pour éviter une contre-attaque, Robina recula de deux pas. Elle reprit son souffle de nouveau. Elle redressa ses poings et se replaça en garde. On pouvait entendre du bruit à l’extérieur de la pièce, mais aucun des deux n’y faisait réellement attention, focalisés sur ce qui se passait dans le bureau.

Lee chargea une nouvelle fois la Sanderrienne, sa dague se retrouvait de nouveau dans sa main gauche. Sa dague en attaque basse, tandis que son poing visait son torse. Un assaut de chaque, gauche, droite, puis il inversa. Dague en revers haut tandis que le poing frappait d’un crochet au niveau de l’estomac. La cuisinière parait, déviait et évitait à tour de bras. Elle se fatiguait vite à présent. Le style de combat du primé la forçait à une débauche d’énergie qu’elle n’allait pas tarder à payer au prix fort.

Il lui fallait trouver un moyen de vaincre Agaa, de renverser le cours du combat. Le chef de gang rompit, il recula, tout en jouant un instant avec sa dague.

Alors, tu t’essouffles ?

Un sourire narquois s’afficha sur le visage de l’homme face à Robina.

Tu comprends que j’aurais pu te tuer il y a longtemps maintenant, n’est-ce pas ?

Oui, j’ai compris que tu t’amusais. Mais ça va te jouer des tours, car c’est moi qui me retrouverais gagnante. Et j’en ai marre !

Tout comme la Sanderrienne ne supportait plus d’être sur la défensive, de subir, d’être le jouet. Puisant dans ses réserves, refusant de céder, elle s’élança en avant, brisant le rythme imposé par le chef des Affiliés. Comme transformée en une tornade de frappes, ses poings harcelèrent brusquement Agaa de ses impacts, poings pistons, revers, crochets, directs, feintes et uppercuts.

Elle muselait la douleur de sa cuisse à l’intérieur de son esprit. Elle tirait des traits de feu, de douleur, un surcroît d’énergie bouillante qui allait directement nourrir ses coups, ses réflexes et ses parades. La Sanderrienne repassait à l’attaque, forgée par les entraînements que ses deux parents lui avaient donné pendant toute son enfance. Agaa était décontenancé par le style de celle qui le harcelait de ses poings. Elle faisait subitement preuve d’une telle vitesse et d’une telle précision, que le Confédéré qui s’était trop reposé sur le contrôle du combat, ne pouvait maintenant que reculer, obligé à une défense intensive.

La coq effectua une série de huit coups, un crochet gauche à la mâchoire. Suivie d’un direct à l’estomac, maintenu par un revers au torse. Elle inversa ensuite le fil de ses assauts. D’un mouvement de rotation, elle agrippa le bras armé de celui qui lui faisait face pour le désarmer. La dague vola dans le ciel avant de retomber prêt de la bibliothèque.

Dans la foulée, elle ramena son bras gauche au niveau de son visage et frappa d’un piston au torse. Elle enchaîna d’un coup de botte à l’intérieur de son genou gauche. Elle balaya le ceste d'Agaa sur le côté et frappa l’Affilié d’un crochet dans le genou droit. Puis son bras repartit en direction du torse pour pilonner ses côtes. Mais le poing encore entouré d’acier du chef de gang rencontra l’avant-bras de l’apprentie chasseuse de primes. Il se dégagea d’un coup de botte en plein torse et récupéra son assise.

Il en profita pour sortir une hachette de sa ceinture, pour se retrouver de nouveau armé. Il reprit le contrôle de l’affrontement. À son tour, Robina fut accablé d’assauts en taille et de revers. Elle se retrouvait de nouveau acculée. Ses muscles commençaient à la brûler de fatigue, sa cuisse palpitait de souffrance, la blessure semblait plus profonde que ce qu’elle avait jugé. À croire qu’on était en train de la tisonner au fer rouge, elle ne pourrait bientôt plus contenir la douleur provoquée.

Tu as de la ressource, je dois bien l’avouer. Rejoins-moi petite. Avec toi à mes côtés, nous pourrons prendre le contrôle de Cocoyashi. Rejoins-moi !

Tu peux toujours courir !


Idiote ! Tu ne vois pas que j’essaye de t’épargner, malgré le fait que tu as détruite la moitié de mon organisation ? Je vais donc devoir te tuer… C’est bien dommage.

Lee Agaa se rua vers elle, prêt à l’ouvrir en deux. Robina n’avait pas d’autre choix que de subir cet assaut enragé. Résister à la souffrance de sa cuisse avait épuisé son énergie, elle arrivait au bout de ses réserves et ses muscles tremblaient de fatigue. Il ne lui restait qu’une seule chose, sa volonté. Une volonté inaltérable, de faire ce qui est juste. Qui, alliée à son instinct de survie, se transforma en refus. Non, elle refusait la défaite. Non, elle n’allait pas mourir ici et maintenant. Non, elle n’allait pas plier aux propositions de Lee Agaa.

Non ! Hors de question !

La rage monta en elle. Elle ne comprenait pas vraiment, mais la douleur s’évapora pour laisser place à une nouvelle énergie qui l’envahit. Elle enfla, grandit, s’intensifia pour l’inonder totalement de l’intérieur. Elle ne pensait plus, ne ressentait plus. La peur, le doute et la colère avaient été balayé par la tempête qui faisait rage dans sa psyché. L’envie d’arriver à ses fins, de faire ses preuves, de survivre lui redonnèrent un second souffle.

Elle passa sous la garde de son assaillant. La hachette siffla à quelques centimètres de son visage, elle n’était pas passé loin de se voir sans nez. Elle se glissa jusqu’au torse de son adversaire et son coude trouva sans problème le plexus solaire. Elle en profita pour attraper le bras droit du chef des Affiliés. Et d’une rotation de son buste, elle se retrouva dans son dos. Toujours le bras dans sa senestre, elle infligea un mouvement inversement naturel à celui qui l’avait tant malmené durant ce combat. L’articulation de l’humérus se brisa avec un craquement écœurant.

Le bruit de son arme tombant au sol indiqua à l’apprentie chasseuse de primes, qu’elle avait remporté une bataille, mais la guerre n’était pas encore finie. Elle relâcha le bras maintenant inerte de celui qui lui faisait face. La douleur déformait le visage de Lee Agaa. C’est un regard plein de haine qu’il toisa l’apprentie chasseuse de primes. Il envoya un direct avec son ceste pour briser la mâchoire de Robina. Mais l’énergie qui coulait dans ses veines, à ce moment, ne laissa aucune chance au primé.

D’un vif mouvement, elle se coula sous le bras et se releva, la paume gauche ouverte. Elle trouva sans problèmes les dents de celui qui venait de perdre l’usage de son bras. Le temps sembla suspendre son cours pendant un bref instant. L’homme nommé Lee Agaa se retrouva plusieurs mètres plus loin au sol. Elle venait de lui briser la mâchoire, il se retrouvait maintenant inconscient.

Il fallait maintenant, à la demoiselle, sortir de l’édifice alors qu’il était cerné d’agent Confédérés. C’est sur cette pensée que Rey entra dans la pièce.
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Le jeune homme aux cheveux noirs avait vu la journée de Robina. Elle n’avait pas apparu hors de sa chambre de la journée, exceptée pour manger. Son entraînement, il ne l’avait pas vu, étant en ville à jouer les gardes du corps pour Vinara, ainsi que le plan. Les personnes se pressaient pour serrer la main de la jeune demoiselle, lui demander ce qu’elle comptait faire pour la ville, ou juste la voir de plus prêt. Histoire d’avoir quelque chose à raconter en rentrant à la maison.

La journée s’était déroulée sans incident. Quelques personnes un peu trop insistantes la harcelèrent de questions pour avoir des informations sur le programme de Mandarina. Mais un regard de Rey et de Remy les avaient fait fuir sans demander leurs restes. On commençait seulement à la reconnaître dans la rue, sa candidature avait fait beaucoup de bruits, mais son visage n’était pas connu de la plupart des gens. Après quelques heures, la cloche de la ville sonna quatre heures, il était temps pour Rey d’aller manger. Il avait faim en tout cas.

Une collation, quelques petites viennoiseries acheter à la boulangerie dans le quartier dans lequel ils se trouvaient à ce moment-là. Elles venaient de sortir du four, la chaleur qui s’en dégageait ainsi que les odeurs donnaient l’eau à la bouche. Ils croquèrent à l’unisson dans les pâtisseries venant de sortir et le craquant extérieur ainsi que le chocolat fondu à l’intérieur leur arrachèrent des éclats. Les avis furent tous favorables. Ils repartirent pour continuer leurs circuits après avoir payé gracieusement l’homme de cette douceur qui était la bienvenue.

Vinara, j’aimerais te faire part de quelque chose.

Vas-y. Techniquement, tu es mon supérieur, donc je ne pense pas pouvoir t’interdire quelque chose.

J’aimerais aider Robina, ce soir. Je sais qu’elle ne m’aime pas. En tout cas ma façon de faire, mais j’ai la vague intuition que si elle y va seule, nous ne la reverrons plus.

C’est vrai que tu as raison. Son piège, pour attirer Lee Agaa peut se retourner contre elle. Et elle nous a été bénéfique dans notre projet de gagner du pouvoir ici. C’est d’accord. Mais je voudrais que tu fasses quelque aussi pour moi, en plus d’aller la secourir.

Oui, quoi donc ?

Va voir la Marine. Je sais qu’ils ne sont que des chiens soldats à la botte du Gouvernement Mondial, mais si tu les utilises bien, ils feront le travail à ta place et tu récupéreras les lauriers. De plus, se faire bien voir d’eux nous permettra aussi de gagner des voix, normalement.

L’idée de recourir à la Marine ne plaisait pas au révolutionnaire. Il aurait préféré s’en sortir seul, comme il en avait l’habitude. Mais si c’était pour le bien de la mission, il pouvait faire ce petit sacrifice.

Je vais prendre ta remarque en considération. Je dois faire vite si je ne veux pas être en retard. Elle doit déjà être en train de se préparer à l’heure qu’il est. Je peux vous laisser seul tous les deux ?

Bien sûr ! Avec moi et mes muscles, elle ne risque absolument rien ! Je suis le parfait garde du corps !

Oui, tu peux y aller. Mais fais attention, pas d’autres gaffes au niveau des massacres. Sinon tu vas te faire arrêter et ça serait dommage, pour nous.

Le sous-entendu était passé. Bien que cela ne plaisait pas forcément à Rey, il devait s’avouer qu’il devait avant tout penser à la cause de la révolution. Sur cette dernière pensée, il prit congé de ses deux compagnons et partit vers la caserne de la Marine. Il devait informer le plus tôt possible, les chiens du gouvernement pour se les allier et ne pas créer de vagues. Arrivé au comptoir des réclamations, il demanda à voir un responsable pour l’informer d’un évènement dans la soirée.

On l’amena directement, au colonel Castellanos. Il n’avait pas passé un bon moment avec lui. Tout ce qu’il avait voulu, c’était de ne plus le revoir de sa vie. Au lieu de ça, on l’amenait à son bureau directement, sans passer par la case départ et toucher vingt mille berries.

Qu’est-ce qui vous amène ici Monsieur Bolgarski ?

Eh bien… Je suis ici pour vous prévenir que le chef des Affiliés, Lee Agaa se trouvera en ville ce soir.

Ah oui ? Et comment savez-vous cela ?

Une source.

Et cette source, elle n’aurait pas les cheveux bleus, par hasard ?

Ça se pourrait…

Bon, vu que vous jouez cartes sur table, je ne peux pas vous arrêter. De plus, comme je vous l’ai dit à tous les deux, si vous me débarrassez des problèmes en ville, je ne vais pas vous mettre de bâtons dans les roues. Je ferais quadriller la ville par plusieurs équipes qui chercheront où cela se passe. Cela, vous convient-il ?

C’est parfait. Merci de bien avoir voulu me recevoir.

Le révolutionnaire sortit de la pièce. Il avait réussi la première étape. Cependant, il fallait maintenant qu’il rentre vite à sa résidence. La cuisinière était peut-être même déjà partie à l’heure qu’il était. Il prit presque une heure en courant pour revenir sur ses pas et rentrer en trombe dans la maison des Mandarina. Il interpella le premier page qu’il trouva pour demander des nouvelles de la nouvelle résidente. Elle n’était toujours pas partie, elle faisait ses préparatifs.

Un peu moins dans l’urgence, il s’assit dans un canapé du salon pour boire une tasse de café. Il entendit les pas de la demoiselle nouvellement arrivée dans une chambre d’amis. C’est au même instant qu’il bondit sur ses pieds pour la suivre. Il ne voulait cependant pas se faire repérer, elle n’avait sûrement pas encore digéré l’évènement de l’auberge de la « Mandarine Myope ». De plus, se faire crier dessus comme s’il était un enfant de six ans, ne lui plaisait pas forcément.

La femme aux cheveux bleus entra dans le siège de la Belmer Corp. La plus grosse entreprise de la ville. Pourquoi, ici, et aussi tard de surcroît ? Il allait bientôt avoir la réponse à toutes ses questions. Une lumière s’alluma dans les nombreux bureaux aux étages supérieurs de l’édifice. La silhouette d’une femme se dessina à la fenêtre de celui-ci. Le jeune homme reconnut son ancienne coéquipière entre mille, toute petite, les cheveux bleus, l’air un peu maladroite, ça ne pouvait être qu’elle.

Elle regardait la ville depuis son point d’observation alors que la nuit drapait la cité de son voile d’obscurité. Il se passa plusieurs heures avant que le moindre mouvement suspect ne se passe. Plusieurs patrouilles de Marine reconnaissable à leurs uniformes blancs et bleu étaient passées près du siège sans s’arrêter. Peu avant minuit, alors qu’une patrouille venait de faire sa ronde, plusieurs Affiliés entourèrent le bâtiment de l’entreprise phare de la ville.

Alors, c’était parti ? La lumière dans le bureau avait dû être le signal pour faire sortir le primé de sa tanière, si bien cachée. Un homme de haute stature sortit d’un bâtiment après un moment, et sûrement un signal que Rey n’avait pas vu. Un instant de plus et l’homme accompagné par un Affilié en fourrure s’infiltrèrent dans le siège de l’entreprise. Surement le bras droit de Lee Agaa, qui le suivait. Mais l’heure n’était pas à la réflexion, il devait agir et vite.

Il se rendit au sol grâce à son pouvoir de fruit du démon pour se retrouver sur les pavés de la rue. Reconnaissant, l’homme qui avait tant massacré les leurs, les Confédérés ne se prièrent pas pour se jeter sur lui. Aucun ordre, mais tous s’organisèrent pour encercler et harceler le jeune homme. Ils étaient bien meilleurs que ceux à qui il avait eu affaire dans le passé. Il lui fallut user de tous ses moyens ainsi que ses techniques pour en venir à bout.

Ils étaient tombés, un à un sans s’émouvoir de la mort d’un des leurs. Le filet s’étiolant peu à peu. La patrouille n’était pas près de revenir. De ses observations, il lui restait environ une demi-heure avant qu’elle ne découvre le massacre. Il rentra sans autres résistances. Deux vigiles se trouvaient assommés sur le sol de l’entrée. Bâillonnés, ligotés et incapable du moindre geste. Il les laissa dans l’état où ils étaient, il ne voulait pas perdre plus de temps. Il avait une cible à abattre.

Il monta les escaliers le plus doucement possible. Le tapis lui permettait de ne pas faire de bruit de pas, mais dans la nuit, les sons étaient exacerbés. Il avança prudemment jusqu’à l’étage où se trouvait le bureau. Il bifurqua à gauche pour se diriger vers celui-ci. Alors qu’il allait l’atteindre, les bruits d’un combat se firent entendre à l’intérieur. Un homme attendait avec une rapière à son côté gauche. Un visage taillé à la serpe, de longs cheveux blonds graisseux et un regard un peu fou.

Sortant du coin de mur où il était dissimulé, Rey fit face au bras-droit du chef de gang. Il réagit après quelques pas du révolutionnaire dans sa direction, ne s’attendant pas à de la visite.

Tiens, tiens, tiens. Mais qui avons-nous là ? Ne serait-ce pas celui qui a abattu la moitié des nôtres ?

Tout juste, et maintenant, c’est ton tour.

Il voulait en finir vite, il n’avait pas le temps, si Robina finissait son combat avant lui, il ne pourrait pas nettoyer lui-même la ville d’une nouvelle ordure. Il commença par des mouvements voulu relativement lents, il entraperçut une ouverture, mais elle se referma bien trop vite pour qu’il en profite. Son adversaire tenta plusieurs feintes, des fouettés, quelques estocs. Mais rien ne passa.

Après deux minutes de ce combat, une ouverture se fit dans la garde de l’Affilié. Le révolutionnaire augmenta alors le rythme de ses frappes. Une diagonale basse, puis un coup en croix suivi d’un revers au niveau de la nuque. La rapière sifflait dans l’air et c’est avec maestria que le Confédéré para chacun des assauts de Rey. Il devait en finir au plus vite, cette technique lui demandait beaucoup d’énergie et il n’était aussi en forme qu’il y paraissait. Il n’avait pas dormi comme l’apprentie chasseuse de primes et la fatigue de la journée le pesait. Il électrisa la lame de son katana et porta tout son poids dans une attaque descendante.

L’électricité paralysa tout d’abord le golgoth qui combattait contre le jeune homme. Puis le fil de sa lame mordit au niveau de sa clavicule gauche. Et le néant s’empara du Confédéré. La lumière dans son regard s’évapora et Rey put continuer son chemin sans autres embûches. Quand il ouvrit la porte, se fut pour trouver une jeune femme fatiguée, au bord de l’épuisement avec Lee Agaa étendu au sol, inconscient. Il aurait voulu le finir, mais la dernière réaction à ce qu’il avait perpétré dans la taverne l’en dissuada.

Qu’est-ce que tu fais là ?

Je viens pour t’aider, bougre d’idiote ! Si je n’étais pas là, tu aurais fait comment pour sortir avec tous les Affiliés qu’il y avait ?

Je ne sais franchement pas.

Alors, accepte plutôt le fait que je t’ai suivi pour te venir en aide, parce que sinon tu ne serais jamais ressortie vivante d’ici ! Maintenant, on embarque ton bonhomme, parce que c’est ce que tu veux, je suppose et on dégage d’ici vite fait bien fait.

Avec un hochement de tête, la coq répondit par l’affirmative. Elle traînait un peu des pieds et semblait souffrir, en boitant, mais un sourire radieux illuminait son visage. Elle avait enfin réussi ce qu’elle avait commencé depuis plusieurs jours. Elle avait attrapé celui qu’elle recherchait.

Bien plus tard, alors que les deux coéquipiers, qui s’étaient retrouvés, rentraient chez eux, la patrouille tomba sur le massacre dans la rue. Ils prévinrent le colonel, qui un sourire aux lèvres ne releva pas ce qui s’était passé cette nuit. Une bonne chose de faite selon lui. Il pouvait maintenant rayer ce groupe de sa liste à faire disparaître de la ville. Lee Agaa avait été transporté à la résidence de Mandarina où il passerait la nuit avant de se faire emmener au bureau des chasseurs de primes. La Sanderrienne voulait tout d’abord savoir où se trouvait Zonno, et s’il était toujours en vie.
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Robina s’éveilla dans son lit. Elle n’était plus dans la meilleure position que quand elle s’était effondrée la veille au soir. Son corps n’était que douleur, les courbatures, les crampes, les bleus, bosses et autres chocs irradiaient en vagues dans son corps, l’envie de rester immobile. Mais l’excitation de savoir qu’elle avait atteinte son but, de pouvoir retourner au bureau, victorieuse et d’empocher sa licence lui donnait l’énergie de rester clouer au lit.

Tout son corps criait d’arrêter, elle avait tellement puisé dans ses réserves la veille. Mais bon gré mal gré, elle tient bon et c’est avec souffrance qu’elle sortit de sous ses draps. Elle était en sous-vêtements, ses joues rosirent à la pensée que l’un des hommes ai pu le déshabiller. Mais elle passa bien vite à la suite en voyant que des vêtements nettoyés et pliés l’attendaient sur un meuble à quelques mètres du lit. Percluse de douleur, elle mit un peu de temps avant de réussir à s’habiller. Sa jambe, coupée par la dague de Lee Agaa, ne saignait plus. Elle avait été nettoyée, désinfectée puis bandée alors que le sommeil s’était emparé de la Sanderrienne.

L’heure était encore au repas et c’est en prenant quelques galettes au miel ainsi qu’un pot de tisane aux fleurs d’oranger que la cuisinière se réveilla lentement. Vinara la regardait avec un grand sourire sur le visage. Remy, égal à lui-même, lui envoyait toujours un sourire enjôleur en lui faisant les yeux doux. Quant à celui qui l’avait sorti de la situation compliquée, dans laquelle elle était hier, il lui jetait des regards fugaces tout en avalant ses tartines trempées dans le café.

Robina, vous avez réussi une très belle action, cette nuit. Je dois vous dire que je suis profondément impressionnée par l’arrêt de ce primé. Cependant, quand vous êtes revenus de votre balade nocturne, je dois vous informer que vous étiez dans un triste état. C’est pourquoi j’ai pris l’initiative de faire venir un médecin pour s’occuper de votre blessure à la jambe. Ainsi que de vos nombreuses contusions. Vous n’aurez pas de cicatrices, et les douleurs musculaires devraient se taire d’ici quelques jours selon l’avis du médecin.

Encore en plein brouillard, la coq ne sut que répondre à part un hochement de tête prononcé. Remy la fixait toujours intensément. Il avait toujours cette idée derrière la tête. L’invitée de la maison le foudroya du regard, mais rien n’y fit, il ne semblait pas vouloir changer d’avis.

Remy, je t’aime bien, mais pas assez pour avoir envie de m’amuser avec toi. Je suis claire ?

Le garde du corps coiffé d’une banane sourit de plus belle, tout en répondant par l’affirmative. Il n’était nullement vexé.

Bien, alors la question est réglée.

Le reste du repas se fit dans un silence relatif parcourut de quelques blagues de Remy et d’une discussion sur le projet de Mandarina. Il était maintenant dix heures et les douleurs commençaient lentement à s’estomper, d’intenable, elles étaient juste devenues atroce. Le banané ainsi que la jeune aristocrate partirent tous deux en ville pour continuer la tournée de la ville et rencontrer le plus de gens possible de Cocoyashi. De futurs électeurs dont il fallait gagner les voix. L’équipe associé le premier jour de cette enquête se retrouva seule à la table, un silence gêné s’installa.

Je suis désolé, mais encore une fois merci pour hier soir. J’ai bien vu ce que tu avais fait pour venir à mon secours. Et je t’en dois encore une.

Pas de problèmes. Bon alors, on en fait quoi de ton type ? On l’emmène maintenant ou on attend un peu que tu te remettes ?

Non, il faut qu’il nous dise ou se trouve Zonno. S’il est encore vivant, on pourra le ramener chez lui et rassurer sa femme. S’il ne l’est pas… On en informera quand même sa femme, mais je veux le faire seul Rey, elle ne te connaît pas et c’est une petite dame gentille, je ne voudrais pas lui faire peur.

Peur ? Mais je ne fais pas peur !

Disons que ton regard est parfois effrayant, alors.

C’est sur cette phrase que les deux partirent sur un rire conjoint. Elle n’appréciait pas les méthodes du révolutionnaire, ça n’était pas pour autant qu’elle n’était pas heureuse d’avoir été secouru par lui. Le malaise passé, ils se mirent d’accord pour retrouver celui qui avait fait l’objet de tant d’énergies déployés pour le retrouver. La pièce dans laquelle il était logé était une chambre toute petite, posé et ligoté sur le lit, il regarda avec fureur les deux personnes qui entrèrent dans la pièce.

On va en prison maintenant, c’est ça ? J’ai peur.

Le ton narquois employé montrait qu’il n’en pensait pas un mot. Mais il allait falloir un peu de patience et supporter un peu plus longtemps cet homme pour retrouver Zonno. Rey s’approcha du saucissonné et lui infligea une claque magistrale sur la joue droite. Ne s’attendant pas à ça, Lee était légèrement sonné. Il lui fallut une petite seconde pour se remettre de ses émotions. Il secoua et plongea son regard dans le bleu des yeux de l’habitante de Sanderr.

Vous ne saurez rien de moi. Absolument rien ! Vous pouvez toujours essayer, mais je ne cracherais pas un seul mot.

Alors je peux te laisser avec mon collègue ? Je suis sûre qu’il meurt d’envie de t’interroger à sa manière. Même si je ne pense pas que tu vas apprécier.

L’expression de victoire s’effaça du visage d’Agaa en voyant le sourire carnassier sur le visage du révolutionnaire. Il déglutit un instant avant de plonger son regard dans celui de la femme aux cheveux bleus. Il n’allait pas craquer pour si peu et il entendait bien lui faire comprendre.

Tu peux me faire tout ce que tu veux. Même me fouetter, je ne dirais rien.

Alors je te laisse avec mon ami, ça ne devrait pas te poser de problèmes, n’est-ce pas ? Bon, je vous laisse discuter tous les deux.

Elle sortit de la pièce. Elle savait que ce qu’elle faisait été horrible, mais si elle voulait des réponses et retrouver l’homme disparu elle-même, elle n’avait pas d’autre choix. Elle s’installa dans la bibliothèque, la pièce la plus éloignée de la chambre et s’immergea le plus possible dans un livre. Mais cela ne l’empêcha pas d’entendre les cris du supplicié, des cris à en déchirer l’âme. Il y eut deux cris seulement. Elle ne savait pas ce que faisait Rey, mais il semblait faire durer la chose.

Mais sur cette constatation que le jeune homme aux cheveux corbeau entra dans la pièce. Il s’essuyait les mains avec un chiffon qui était devenu carmin à cause du liquide vitale sur ses mains. Un grand sourire s’affichait sur son visage, d’habitude si froid.

Il est prêt à te parler. Je crois qu’il ne veut plus me voir. Je lui ai bandé ses blessures, tu n’as donc pas besoin de t’occuper de lui, dès qu’il t’a donné ce dont tu as besoin, on file là où est Zonno et on le ramène chez lui. Il m’a dit qu’il était encore vivant, si tu veux tout savoir.

C’est une super nouvelle, en plus, on va pouvoir réunir un couple. Tu ne trouves pas ça génial ?

Sous le coup de l’émotion, Robina sauta au cou de Rey et lui donna un baiser sur la joue sonore. Sans se rendre compte de ce qu’elle venait de faire, elle sortit de la pièce. Elle rentra ainsi dans la chambre. Elle ne vit pas ce que Rey avait fait à son supplicié, mais il était en larmes. Brisé et prêt à dire ce que la Sanderrienne voulait savoir.

Tu veux bien me dire où se trouve Zonno maintenant ?

Il est dans mon repère, dans les vergers abandonnés de la plantation de la Belmer Corp. On a une petite cabane là-bas. Vous trouverez un passage souterrain en bougeant le lit à l’intérieur.

L’homme semblait brisé. L’apprentie chasseuse de primes ne savait pas ce que son homologue masculin lui avait fait, mais cela avait semblé efficace.

Dans le souterrain, vous prenez la première à gauche, là il y a les cellules qu’on a installées. Il était nourri et on ne lui a pas fait plus de mal que ça. Vous pouvez me croire !

Dans le secteur sept, c’est ça ?

Oui ! Oui ! Vous n’allez pas rappeler votre ami n’est-ce pas ?

Non, si ce que vous dites est vrai, il ne reviendra pas.

Avec ces informations, elle sortit de la pièce. Elle n’avait pas vu de blessure apparente sur le corps de l’homme qu’elle avait interrogé. Qu’avait donc pu lui faire Rey pour qu’avec seulement deux cris, l’homme se retrouve dans un tel état ? Elle se promit de demander à celui qui l’accompagnerait sûrement pour retrouver la personne disparue. Sans mot dire, ils sortirent de la maison avant d’avoir bien vérifier que la porte, de celui qu’ils gardaient enfermés, était bien fermée.

Les pas de la cuisinière la menèrent sans problèmes aux vergers. Il lui fallut seulement beaucoup de temps pour y arriver avec toutes les douleurs qu’elle ressentait. Le service de sécurité l’arrêta comme la dernière fois avant d’aller chercher le responsable de la sécurité, Kasra Zacfors. En la voyant revenir aussi vite, il lui posa des questions sur le pourquoi de sa posture qui lui évitait tant bien que mal de trop grandes douleurs. Il l’interrogea aussi sur l’homme qui l’accompagnait aujourd’hui.

Lui, c’est Rey. Il m’accompagne aujourd’hui pour secourir Riocavi Zonno.

Mais, alors il est toujours ici selon vous ?

Nous avons même son emplacement exact, si vous voulez nous suivre ça ne serait pas de refus. Je ne sais pas dans quel état nous allons le retrouver.

Je viens avec vous, bien sûr ! Si je peux aider.

Avec plaisir.

Zacfors les mena jusqu’aux vergers abandonnés. Il leur expliqua qu’ils avaient été laissés comme cela, car la terre était trop basique dans ce coin de la culture et que tous les agrumes s’en retrouvaient avec un arrière-gout qui n’aurait plu à personne. Il fallut une petite heure au groupe avant de trouver la fameuse cabane qu’ils cherchaient. Ce fut Rey qui la trouva du haut d’un arbre en utilisant son pouvoir de fruit du démon. Ils se retrouvèrent devant la porte, s’attendant les uns les autres pour entrer à l’intérieur en même temps.

Les indications du primé furent exactes. Ils ne trouvèrent personnes dans les tunnels creusés à même la roche et la terre. Ils reconnurent qu’il avait fallu un bon moment et beaucoup de matériel pour exécuter toute cette œuvre. De plus, le faire sans se faire repérer n’avait pas dû être une mince à faire. Plusieurs minutes passèrent sans qu’ils ne trouvent les fameuses cellules. Mais après un moment, le groupe trouva une pièce remplit de barreau fait avec des planches de bois et parfois des barres d’acier.

Dans l’une des geôles se trouvait Zonno. Il avait le regard hagard et il reconnut presque immédiatement. Ce sont les yeux sortant presque de leurs orbites qu’il se jeta sur les barreaux de sa cellule.

Kasra ! Kasra, c’est toi, je ne rêve pas ?

Non, tu ne rêves pas mon vieux. Je ne pensais pas que tu étais ici, sinon je serais venu depuis longtemps. Tu sais où se trouve les clés ?

Ils les mettent sur le mur juste en face. Elles sont justes derrière toi.

Après avoir récupéré les clés, ils en essayèrent plusieurs avant de trouver la bonne. Une fois libre, Riocavi tomba dans les bras de Zacfors. Il n’avait presque plus de force dans les bras et les jambes après ses dix jours d’emprisonnement. Il fallut plus de temps pour retourner à l’entrée des vergers. Les arboriculteurs se retournèrent et s’arrêtèrent de travailler pour voir les secouristes passer. Tous voulurent prendre des nouvelles de Zonno, mais les ordres aboyés par le chef de la sécurité, leurs enjoignirent de les laisser passer.

Il avait été entendu par le groupe d’envoyer Zonno à l’hôpital plutôt que de le remettre chez lui. Vu son état de fatigue, ils ne pouvaient décemment pas le renvoyer chez lui comme ça. Une équipe médicale attendait déjà à l’entrée quand ils arrivèrent. Après avoir pris l’ancien emprisonné, ils partirent sans demander leurs restes.

Cela fait, Robina, ainsi que Rey se présentèrent à la résidence Zonno. Marile leur ouvrit la porte et les invita à entrer. Elle disparut après les avoir invitées à entrer, pour revenir charger d’un plateau de thé et de petits gâteaux. Elle s’assit dans un fauteuil face aux deux invités. Et Robina lui apprit la bonne nouvelle avec un sourire sur le visage.

C’est vrai ? Mon Riocavi est vivant ? Vous ne mentiriez pas tout de même ?

Non, je ne vous mens pas madame. Je peux vous assurer qu’il va bien. Il est fatigué d’avoir été retenu prisonnier, il va lui falloir du temps avant de reprendre des forces. Mais il est maintenant à l’hôpital de Cocoyashi. On s’occupe de lui.

Merci à vous ! Je ne pourrais jamais assez vous remercier pour ce que vous avez faits pour moi. Merci, merci beaucoup.

La petite dame fondait en larmes. L’émotion l’avait traversé et elle ne trouvait plus ses mots. Ce fut le signal pour le duo de partir. Ils voulaient laisser cette pauvre femme tranquille et qu’elle apprécie cette nouvelle. Madame Zonno voulut les récompenser, mais ils refusèrent, ils n’avaient pas cela pour l’argent. Ils avaient retrouvé son mari pour lui rendre service, pour faire une bonne action. Ils avaient maintenant achevé tout ce qu’ils avaient à faire. Il était temps de rentrer à la résidence Mandarina.

L’homme se trouvait toujours dans la même position qu’ils l’avaient laissé. Mais à la différence qu’il les regardait avec un regard plein de haine et de peur mêlée quand il tournait ses yeux vers Rey. Le révolutionnaire récupéra la longe pour mener l’homme dans la rue. La cuisinière doutait franchement de pouvoir le retenir s’il tentait de s’enfuir. L’homme du groupe avait donc pris l’initiative de prendre la garde sous sa supervision.

Les personnes dans la rue se retournèrent en voyant la procession. Certains pâlirent en voyant ce qu’avait fait plus tôt le jeune homme aux cheveux noirs. Pour sa part, la jeune femme ne voulait pas savoir. Si elle restait dans l’ignorance, cela lui convenait. Le bureau n’avait pas bougé depuis la dernière fois. Rey refusa de rentrer à l’intérieur, prétextant que ça n’était pas lui qui voulait devenir chasseur de primes.

Je resterais devant la porte à l’extérieur si tu as besoin.

D’accord. Merci, encore.

Mais c’est pas la peine de me remercier autant. Rentre là-dedans et finissons-en.

C’est sur ces dernières paroles que la coq rentra pour la seconde fois dans le bureau des chasseurs de primes de Cocoyashi. Un homme grand, d’environ trois mètres attendait toujours l’entrée de quelqu’un pour le sortir de son morne quotidien. La moustache blanche, le nez rouge, et un énorme ventre, voilà ce qui avait frappé la Sanderrienne lors de sa première entrée. Son regard se fit plus perçant et incisif, quand il reconnut celle qui venait d’entrer suivi de près par Lee Agaa.

Alors te revoilà. Je ne pensais pas te revoir de sitôt.

Et oui, je suis de retour et j’ai ce que je vous avais promis pour ma licence de chasseuse de primes. Lee Agaa !

Fais voir ton avis de recherche.

Lee Agaa se débâtit au bout de sa corde pour s’enfuir. Une baffe du chef du comptoir l’envoya voler à plusieurs mètres pour retomber sur le sol, inconscient. Il tira une bouffée sur sa pipe. Il fit quelques ronds avec la fumée avant d’examiner plus attentivement le papier.

C’est bien lui. T’as tenu ta parole petite. Je ne pensais pas que tu y arriverais en fait, je dois te l’avouer. Je pensais te revoir dans trois jours, en pleurant que tu n’y arrivais pas. Bon, je me suis trompé, il semblerait.

Il partit d’un rire gras et puissant. Il posa une énorme poigne sur l’épaule de la Sanderrienne.

Eh bien, un marché est un marché. Je te fais ta licence de chasseur de primes illico.

Sur ces mots, il retourna derrière son comptoir. Il fourragea dans plusieurs tiroirs, avant de sortir une feuille de papier. Il inscrivit plusieurs choses avant de relever la tête.

Ton prénom et nom.

Robina Erwolf.

Alors, Erwolf ça s’écrit comment ?

E-R-W-O-L-F.

Le son de la plume grattant le papier résonnait dans le bureau vide. Bizarre qu’il n’y ai personne. Elle trouvait ça bizarre, pas même la personne âgée qu’elle avait vu comme instructeur. Le demi-géant, selon Robina, aperçut ses nombreux regards.

Si tu trouves bizarre que ça soit si calme, c’est normal, tout le monde est parti à la bouffe à cette heure. Il est quand même presque une heure de l’après-midi. T’arrives au moment creux. Tiens, il manque plus que ta signature et tu fais parti des nôtres.

C’est avec fébrilité qu’elle s’avança pour signer le papier. Elle avait choisi cette carrière par dépit, pour ne pas finir sans le sou. Maintenant, qu’elle avait fait tout ce qu’elle avait fait. L’enquête, la course-poursuite, la première nuit, les combats, la capture et de ramener celui qui lui avait mis tant de bâtons dans les roues, elle était plus que contente de signer la licence. C’est avec un sentiment d’accomplissement qu’elle signa le papier de licence et devint chasseuse de primes.

Eh bien, bienvenue dans la BNA jeune fille !

La BNA ?

Bounty National Agency.

C'est sur ces dernières paroles qu'il lui serra la main et que Robina sortit du bureau, maintenant une novice dans l'art de chasser les primes.
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