[Quête] L'enquête commence

Alors que la coq rentrait à sa chambre, elle fit un détour. Elle se balada hors de la ville, soufflant un peu, se détendant avant le crépuscule et la nuit qui lui promettaient de nouvelles aventures. Elle était remontée à bloc, les cuisiniers misogynes qui lui avaient claqués la porte au nez, toutes les recherches pour du travail dans une cuisine à Cocoyashi étaient oubliées. Elle avait un nouvel objectif et elle l'atteindrait quoi qu'il lui en coûte. Un petit sentiment de défaite s'insinuait tous de même en elle, car Robina n'atteindrait pas le but qu'elle s'était fixée à la base en arrivant sur cette île, cependant elle ferait tout comme. En secouant la tête, elle chassa ces pensées noires et repartit sur le chemin, le vent chaud de l'après-midi soufflait dans ses cheveux et charriait l'odeur des agrumes tant aimer sur cette île.

Les ouvriers étaient rentrés depuis une heure à cause de la chaleur, pour ne pas attraper une insolation. La cuisinière, elle, profitait de cette journée qui avait commencé par des catastrophes en pagaille. Elle passait d'ombre en ombres pour éviter le soleil qui tapait fort. Le temps passa plus vite qu'elle ne l'avait pensé et la tombée de la nuit arrivait déjà. Elle marcha lentement jusqu'à une culture en terrasse, le ruban gris montait en trois lacets jusqu'au plateau où reposait la ville. La démarche sûre, elle marchait pensivement, elle se prit les pieds dans une racine, mais réussit à se rattraper à une branche avant de tomber sur le sol. La montée achevée, elle franchit l'arche de mandarinier pour voir le paysage alentour.

Des couleurs, dans les derniers instants d'agonie du soleil. Toutes les étendues alentour se composaient de champs de différentes couleurs. Orange, jaune, vieux rose, bleu ou violet. Cet assortiment était un enchantement pour les yeux de la Sanderrienne qui n'avait jamais vu ça de sa vie.

Le vent charriait les odeurs fleuries jusqu'à elle, ce qui était loin d'être désagréable. Jamais elle n'avait senti des fragrances aussi belles de sa vie. Le crépuscule tomba pendant que notre héroïne regardait ce spectacle. Elle fit demi-tour pour retourner à son auberge et avaler un repas rapide, avant de repartir. Sa démarche était alerte, légèrement bondissante. Elle cherchait sa première proie, quelqu'un qui pourrait la mettre sur la trace de l'homme qu'elle cherchait.

Bien que Cocoyashi était une belle ville, chaque ville comprenait son lot de vices, inhérent aux travers de l'humanité. Et qui disait péché, disait forcément chair. Robina en avait déjà vu quelques-unes sur Sanderr à tarifer les plaisirs qu'elle pouvaient octroyer aux hommes et aux femmes. Elle eut un peu de mal à trouver le quartier de ces femmes, mais elle sut quand elle s'y trouva.

Des femmes à la beauté fanée sinon inexistante, à la jeunesse déchue, flétrie, aux espérances éteintes, se tenaient aux croisements des rues, à l'embrasure des portes, hélant leur clientèle potentielle d'une voix blasée. Mais ce n'étaient pas ces pauvresses et leurs jupes aux teintes vives qui intéressait la coq. C'était sur l'un de ces sinistres personnages, profiteurs des vices et des frustrations d'autrui, qu'elle avait jeté son dévolu.

Elle se tenait maintenant tapis sous les arcades d'un bâtiment, invisible dans la pénombre. En face de sa position, l'enfilade de la rue où figurait une brochette de ces femmes de petites vertus.

Le proxénète avait été facile à repérer. Caricature du genre, il se pavanait en avançant dans la rue. Le crâne rasé, les épaules recouvertes d'un manteau de fourrure blanc. Le ventre débordait par-dessus son pantalon de soie violette, ses mains baguées battaient l'air à mesure qu'il approchait. L'anneau brillant qu'il portait à la narine droite accrocha la lumière des réverbères tandis que la lame d'une hachette se laissait devenir sous son manteau. Sûr de lui, sûr de sa force.

Le proxénète s'approcha d'une femme d'âge indéterminé, les traits fins et fatigués, à l'abondante chevelure brune. Elle avait peur de lui, c'était manifeste. L'homme au manteau de fourrure blanche se pencha sur elle en agitant les bras et lui postillonna au visage. La brune se tassa sur elle-même. La main tremblante, elle lui remit un rouleau de billets froissés. Le souteneur se mouilla les doigts, compta le tribut. Il l'empocha et frappa sa gagneuse d'un revers en pleine bouche. Il avait usé de suffisamment de force pour envoyer la brune heurter le mur. Elle s'effondra en crachant du sang et resta prostrée sur le sol. L'homme se pencha sur elle pour lâcher une phrase à l'intonation sifflante.

La femme hocha de la tête à plusieurs reprises, le corps secoué de sanglots. Le proxénète se redressa en poussant un rire gras, tira sur son pantalon pour le remonter sur ses hanches et balança un coup de botte dans les côtes de la malheureuse. D'un air satisfait, sans un regard en arrière, il entreprit de remonter la rue jusqu'à la prochaine de ses esclaves.

Robina grinça des dents tout le long de l'échange. Elle ne pouvait pas encore intervenir, l'homme était encore trop loin d'elle et elle voulait avoir l'effet de surprise pour frapper au bon moment. Elle suivit l'homme au manteau blanc à travers un dédale de rues en pente, tandis que ce dernier poursuivait sa levée. La chasseuse eut ainsi confirmation du fait que l'individu aimait frapper. La plus chanceuse de ses gagneuses, ou plutôt la moins mal lotie, ne reçut qu'une seule paire de baffes.

Sa collecte enfin terminée, le proxénète changea de quartier, toujours sans se douter qu'il était suivi. Robina avait bien fait attention, d'attendre quelques secondes entre chaque coin de bâtiments. Elle était restée cachée le plus souvent possible dans l'ombre pour ne pas se faire voir. Son plan avait marché et l'homme revenait sur ses pas. Il s'engagea dans une ruelle terminée d'une venelle perpendiculaire. La cuisinière sortit de l'ombre et se planta en travers de sa route.

Dites, monsieur, je cherche un peu de compagnie pour ce soir... Vous pourriez m'aider ?

Elle le plaqua alors contre un des murs de la ruelle. Une des mains de Robina glissa le long du pantalon de l'homme devant elle, qui avait l'haleine qui sentait le rat mort. Elle décrocha la hachette qu'il avait glissée dans sa ceinture sans qu'il s'en aperçoive, l'excitation de l'être lubrique était manifeste.

Ouais, ma petite... Et en quoi je peux t'aider ?

Elle raffermit son étreinte d'un bourrade. Et le fixa dans les yeux.

Je veux des réponses ! Et tu vas me les donner !

Hé, mais qu'est-ce que tu fais ?! Ne me touche pas ! Dégage !

Robina s'écarta légèrement du proxénète. Il mit la main à son ceinturon pour récupérer son arme, mais elle avait déjà disparu de là où elle se trouvait il y a quelques instants. C'est à ce moment précis que la coq le gifla à toute volée, le faisant trébuché.

Ça ne va pas, gamine ?

L'homme en manteau blanc mugit cette phrase, la main de la cuisinière tatouée sur sa joue écarlate. Le coup l'avait plus énervé que calmé.

Tu fais une sacrée boulette en t'attaquant à moi !

Ah oui et pourquoi ça ? Dis-moi tous. Tu vas t'énerver comme sur les pauvres femmes que tu as frappés tous à l'heure ? Tu vas me montrer qui est l'homme fort ?

Robina fit un pas sur lui et leva la main pour le menacer d'une nouvelle gifle. L'autre para de l'avant-bras mais l'attaque de la coq n'était qu'une feinte et le souteneur reçut une nouvelle claque, cette fois sur l'oreille opposée. L'homme beugla de douleur.

Tu ne sais pas ce que tu fais, il doit y avoir un malentendu, petite. Je suis Virok, un Affilié... la Confédération... tu comprends ?

Ça tombe bien que tu sois un affilié, tu vas me donner des informations sur Lee Agaa sinon je vais devenir méchante !

Non, si je baisse ma culotte devant toi, je perds tous mon crédit en ville et...

La frustration de ne pas avoir de réponses montait en la cuisinière. Le proxénète était immonde, il frappait les femmes qui travaillaient pour lui et aimait ça. Elle ressentit un besoin de frapper en voyant le visage de l'homme en manteau blanc. Elle frappa de la paume de la main dans la glotte du souteneur. Celui-ci se plia en deux en toussant, le visage enflammé. Elle redressa sa victime sans ménagement en le plaquant sèchement contre le mur, avant de se reculer. Le proxénète finit par retrouver sa respiration. Il fallait reconnaître une chose au nommé Virok: il était têtu et courageux. Il pointa l'index sur Robina et lâcha d'une voix rauque:

Toi, tu es morte ! Tu entends ? Fois de Virok, la Confédération et Lee Agaa ne vont pas te louper ...

La coq sourit en entendant le nom de la personne qu'elle cherchait, elle était sur la bonne piste. Cet homme au manteau blanc était la première miette de pain à suivre pour remonter sa trace.


Dernière édition par Robina Erwolf le Sam 6 Oct 2018 - 9:45, édité 1 fois
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Les choses à Loung Castle Garden se portaient mal, il était recherché par la marine pour meurtre et torture de Martinz Litt, un pirate pédophile ayant changé de nom et de vie par la même occasion.
Mais l'île était au bord de la guerre civile et  s'il voulait  s'y préparer il lui fallait plus d'Hommes afin de réussir à changer les choses. Pour cela il quitta les lieux à bord d'un bateau de Woodstone, toujours en arrêt depuis sa précédente mission. Le trajet fut long et laborieux et après une semaine de navigation il ne tardait pas à arriver à Cocoyashi, île connue pour sa culture d'oranger  et son bon  vivre.
Mais quelques jours auparavant une  missive de son capitaine, Woodstone, lui était parvenu et à sa lecture il  était dubitatif. Il était  fier d'avoir été promus valet de la révolution mais inquiet par la même occasion que la hiérarchie s’intéresse à lui et ses activités tout particulièrement, d'ailleurs Woodstone ne manqua pas de la mettre en garde sur ces cadeaux  qui n'en étaient pas vraiment.

Il avait également reçu son ordre de mission à Cocoyashi, faire grimper la côte de popularité d'un agent révolutionnaire affin de le faire élire maire et avoir des yeux et des oreilles sur l'île, en plus de protéger cet agent. Un plan simple en apparence mais voilà,  il avait été appelé tardivement  alors que les deux agents surplace avaient lamentablement échoué. Alors espérer que quelqu'un d'aussi peu efficace que Rey change la donne c'était beaucoup trop lui demander mais les ordres étaient les ordres et il devait s'y plier.

Une fois arrivé sur l'île il fut accueilli par ses camarades révolutionnaires, une  femmes aux allures de bourgeoise, blonde et plutôt jeune, de grand yeux bleu. Elle était accompagnée d'un homme plutôt grand une coupe  banane, les cheveux noir, en costume trois pièces. Il passait plus son temps à poser pour la foule que  de se concentrer sur les enjeux  de la mission. D'après la la note qu'il avait reçu de Woodstone  il s'agissait des agents Vinara et Remy.  Rey chercha immédiatement à prendre la température par rapport à la situation actuelle.

-Alors comment se portent les choses ?

-Fort mal je le crains. Les élections approchent à grand pas et nous avons pas la moindre chance pour le moment.

-On est pas bien vu ici, et le pompon c'est que le candidat en face es l'ancien maire depuis des années, apprécié de tous.

-Je vois, c'est encore pire que ce que je pensais. Il y a bien des cordes que je peux tirer non ?

-Presque aucunes malheureusement, tout est  tranquille ici.

-Pas tout.  Rétorqua Remy.

-On en a déjà parlé Remy, on est trois sur  le coup et ça prendrait des mois pour s'en occuper pleinement.

-Dîtes toujours je suis ouvert à tout, au point où nous en sommes.

Elle hésita un moment et  fusilla  Remy  d'un regard noir, le tenant responsable. Mais  confronté à la réalité des choses et très certainement avide de succès politiques elle finit par cracher le morceau.

-Voila, le soir dans certains quartiers les prostituées et les proxénètes en font leur terrain de jeu. Beaucoup de gens s'en plaignent. Personnellement je suppose une organisation ou ce qui s'y rapproche.

-L'ancien maire n'a rien fait par le passé ?

-Si, mais sans grand succès, ni les arrêtés municipaux ni les forces de l'ordre  n'arrivèrent à éradiquer efficacement le fléau.

-Je vois je m'en occupe, mais je préviens je ne garanti rien  quant au résultat.

-Je vais t'assister pour l'opération.

-Restes  plutôt avec Vinara, priorité à sa protection.

Sur ceux, il attendu la tombée de la nuit  pour agir. Il avait refusé l'aide de Remy car il n'était discret même s'il était lui même mal placé pour le dire avec son personnage loufoque de Justice. Les quartiers se  vidaient  et bientôt la lumière des réverbères venait remplacer la lumière de l'astre céleste. Les gentilles gens  étaient parties et  sombres consommateurs de luxure   les avaient remplacé.
En sillonnant les rues il ne passa pas inaperçu dans son costume blanc  et son masque à gaz, mais cela ne semblait pas déranger les femmes et les hommes de petite vertu, intéressés visiblement par tout type de clients. Les offres ne manquaient pas, des « mon chou tu veux passer du bon temps ? » et des tentatives de caresse  tout frotté contre lui  il en avait eu. Mais à chaque fois il  se contenta d'ignorer  en passant son chemin. Justice   était pris de pulsion meurtrière de rédemption, tout ces pécheurs  offrant leurs corps contre rémunération,   il voulait tellement les voir embroché sur un pic, les tripes à l'air  et les organe génitaux  au fin fond de leur gorge. La loi réprimait à ce qu'il paraît par de la prison, cela était beaucoup trop gentil et pas assez efficace à son goût, tout éradiquer par la violence était la seul solution ! Mais à ses envies il mit  fin, ne sachant que trop bien que politique et meurtre de masse ne faisaient pas bon ménage. Du moins dans ce sens ,  car autant le meurtre nuit à l'image politique autant la sauvegarde de l'image politique passe souvent par le meurtre.

Cherchant  un proxénète à intimider ou à interroger dans l'éventualité d'une organisation bien installée, il en repéra justement un. Manteau blanc  lui aussi,  il passait de  femme en femme reprendre son dû,  maltraitant au passage  beaucoup d'entre elle. Il le  suivit dans le but  s'occuper de son cas  à l'abri des regards indiscrets mais il semblait pas le seul à s'intéresser à ce pécheurs. Une femme  au cheveux bleu  se dirigeait déjà vers lui. Justice recula de quelques pas pour ne pas en baissant la tête pour ne pas  se faire repairer.  Elle l'entraînait dans une ruelle.  Il  prit   alors   la ruelle du  bâtiment dans le dos de la jeune femme  de l'autre coté pour ne pas se faire remarquer et tenter d'écouter leur discussion.  S'allégeant au maximum, pesant désormais un  kilo il fléchit les jambe et poussa pour effectuer un saut  de  six mètres. Mais il n'arrivait toujours pas au toit, il s'aida de ses pieds pour  pousser une  nouvelle fois, ricochant de mur en mur jusqu'à atteindre finalement le toit.  Son action fut couverte par le bruit des  racoleuses  beuglant leurs offres  désespérément. Il se déplaça discrètement, jusqu'à l'autre  extrémité et tendit l’oreille pour écouter ce qui se disait.

Il semblait que Vinara avait vu juste  sur le sujet, l'homme  maltraité de tout les cotés par la jeune femme au cheveux bleus  révéla plusieurs informations capitales,  une organisation du nom de la Confédération  et qui plus est  avec à sa tête un certain Lee.   La femme semblait très intéressée par cela également, il ne savait pas  quel était  son  but, mais visiblement  leurs objectifs  semblait être les mêmes, l’organisation et Lee. Il sauta alors  de son poids minimum  derrière la jeune femme ne faisait que très peu de bruit mais elle l'avait entendu.  Elle tenta de se retourner pour riposter à son intrusion mais il calma vite ses ardeurs  en commençant directement par jouer carte sur table, sans prendre la peine de sortir une de ses épées.  Un coup de bluff risqué car  au corps à corps il n'avait  pas  grand chose à offrir  face à elle.

-Je ne suis pas ton ennemi,  nous visons le même objectif, l’organisation de Lee .

-Normalement on commence par se présenter. *rétorqua elle sèchement, toujours sur ses gardes*

-Je suis Justice, je ne peux pas te dire pour qui travail mais nous ne sommes pas ennemi sur ce coup là.

Elle hésita  longuement  avant de trouver la réponse qui conviendrait, elle aurait pu  se montrer hostile ou non . Mais le  proxénète  profita de  l'interruption de Justice et du moment de réflexion   de la jeune femme pour tenter de fuir, rompant à moitié. Mais Justice l'avait vu et il n'était pas prêt à laissé partir sa poule aux œufs d'or aussi vite. Il bifurqua à gauche  de le jeune femme à toute vitesse pour  aller en direction  du  fuyard. Arrivé à son  niveau il  sortit son épée  de la main gauche et  donna un grand coup tranchant  en diagonale en  face de l'homme  presque à terre, il avait mis sur  ce geste un poids de quatre-vingts kilos sur sa  main. L'entaille sur le  mur  de brique fut   profonde, peu nette et  détruisit un plusieurs briques à quelques centimètre de l'impacte,  ce qui arrêta net l'homme dans sa fuite.

-Tu essaies de fuir  encore  et cette  fois ci je te louperais pas.
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L'homme avait surgis dans le dos de Robina, elle avait armé son poing pour se défendre au cas où il serait un complice de proxénète. Il lui indiqua qu'il n'était pas un des hommes affiliés à la Confédération. Elle douta de son discours, mais le mouvement derrière elle la fit se retourner, l'homme qu'elle avait traqué pendant la soirée commençait à s'enfuir. La distraction que le jeune homme, aux cheveux noirs, avait créé avec son arrivée lui permit de se dégager et de commencer à courir.

Le dénommé Justice fut prompte à la réaction et fondit sur l'homme au manteau blanc. Il dégaina une des épées qu'il portait sur le côté et porta un coup par devant le fuyard. Les briques se brisèrent à l'impact et tombèrent sur le sol. Le coup avait été puissant et la surprise se lut sur le visage de Robina qui reprit contenance après un instant. Son nouvel allié avait réussi à arrêter l'homme au piercing nasal. Elle se rapprocha du duo et barra le passage au percepteur du soir.

Maintenant tu vas répondre à mes questions et comme je le souhaite sinon je laisse mon ami s'occuper de toi et je suis sûr que tu ne veux pas cela n'est-ce pas ?

Le regard du proxénète passa de Rey à la coq plusieurs fois et souffla tout en pointant Justice du doigt.

Je ne vous dirais absolument rien ! Vous entendez ? Vous êtes mort ! La Confédération vous traquera et alors vous regretterez de vous être attaqués à moi !

Courageux peut-être... Inconscient, évidemment face aux deux personnes devant lui. Le jeune homme saisit le doigt tendu de l'homme qu'il brisa à la deuxième jointure. Le souteneur s'effondra avec la douleur qui irradiait depuis sa main. Il serra les dents, son doigt plaqué contre son buste fusillant du regard le duo qui l'interrogeait.

Robina le redressa une nouvelle fois, tandis que Rey le fouillait et confisquait ses gains du soir, qu'il rangea dans sa veste. Elle évalua quelques secondes le faciès de Virok, suintant d'hostilité. Dans ses yeux, la haine luisait plus fort que la souffrance. Sans avertissement, Robina frappa le visage de l'interrogé sur le côté gauche où sa narine explosa. L'anneau tomba au sol dans une pluie de fluide organique. La violence avait inondé l'esprit de la cuisinière en voyant le visage d'un homme qu'elle exécrait.

Maintenant parle ! Dis-nous où se trouve la Confédération et on te laissera tranquille ! Dit-nous où ils sont !

Elle vit la résignation se faire un passage dans son esprit. L'homme au manteau blanc baissa les bras et commença à parler. La douleur et le fait qu'il était en infériorité numérique ainsi que de force devait aider aussi.

Je ne sais pas où se trouve le quartier général des Affiliés. Tout ce que je sais c'est que mon supérieur vient récupérer les gains de la semaine chaque jour de la semaine. Il s'appelle Wolfer ! Wolfer Binaro ! Il ne devrait pas tarder à se trouver sur le lieu de rendez-vous. On se retrouve toujours dans des lieux différents pour ne pas attirer l'attention. On devait se retrouver sur les docks face à la taverne du "Goéland Rieur". Je vous jure c'est tout ce que je sais !

Elle lut dans le regard du proxénète qu'il disait la vérité, il n'avait plus rien à offrir à notre duo vengeur. Elle se retourna vers son complice malgré lui et lui adressa la parole pour la première depuis le début de la deuxième partie de l'interrogatoire.

Allez, viens, on a obtenu ce qu'on voulait. Laissons-le.

Sans attendre de réponse, elle entraîna son complice non voulu dans son sillage, vers le bout du passage. Dressé sur ses jambes, le souteneur émit un rire vulgaire, un mouchoir plaqué sur sa narine éclatée. Sa voix s'éleva, parlant de manière gutturale de ressentiment.

Ah, je vois, vous êtes des défenseurs de la veuve et de l'orphelin ! Vous savez quoi ? Je ne vais pas partir... c'est mon territoire, ici. Et dès demain, en votre honneur, je prendrais un grand plaisir à arracher la peau de mes salopes à coups de fouet. Et se sera de votre faute !

Robina se retourna brusquement, son poing la démangeait et elle avait bien envie de le mettre en travers du visage du Virok. Cependant, Rey fut plus rapide qu'elle. Les traits figés, le regard réduit à deux minces fentes. Il avança vers l'homme au manteau blanc d'un pas rapide en passant devant la coq. D'un geste fiévreux, celui-ci dégaina un poignard caché dans sa manche, mais le révolutionnaire ne lui laissa pas le temps de s'en servir. Il écarta la main armée de son avant-bras, de l'autre, plaqua l'homme à la gorge, lui cognant la tête contre le mur, le sonnant. Dans le même temps , il dégaina une épée avant de l'enfoncer dans la bedaine du proxénète. Il fouailla impitoyablement dans la blessure, aggravant les souffrances infligées. Virok blêmit d'un coup, poussa un bref hoquet. Il s'effondra comme un pantin dont on aurait tranché les fils, son beau manteau blanc rosé d'une mare de son propre fluide se répandant sur le sol.

Robina ne s'attendait pas à cette réaction et fut choqué de voir l'homme aux cheveux noirs tuer le proxénète. Elle voulait le mettre hors d'état de nuire en lui brisant quelques os peut-être, mais pas le tuer. Elle se rapprocha de son duo et le prit par l'épaule avant le retourner pour lui faire face.

Mais ça ne va pas la tête ?! Il nous avait donné ce dont on avait besoin ! Nous aurions pu le mettre hors-service, mais le tuer ça va trop loin. Si tu veux qu'on fasse équipe il va falloir arrêter de faire cavalier seul ! Je suis là pour le chef de l'organisation pas pour les petites mains ! Il n'aurait jamais pu mettre sa menace à exécution vu dans l'état où il était ! Il faut te calmer ! Certes c'était un porc et il méritait qu'on s'essuie les bottes sur son visage, mais là ça va trop loin ! Je me suis bien fait comprendre ?!

L'homme en face d'elle la regarda avec un regard furibond. Après un instant il se calma et reprit ses esprits. La réponse de son compagnon de fortune consista en un regard froid. Il partit sans se retourner sur son forfait. Le visage plissé, Robina soupira et suivit le mouvement. Elle savait qu'elle ne tirerait rien de plus pour le moment de son interlocuteur. Il s'était barricadé en lui-même.

Une fois les deux justiciers disparus au détour de la rue, un jeune mendiant se releva de derrière un empilement de caisses posé sous la venelle. L'adolescent se rapprocha prudemment du proxénète en train de se vider de son sang. Son visage maigri et noirci effrayé du spectacle auquel il venait d'assister. Ayant constaté que Virok agonisait, le mendiant entreprit de le délester de ses bagues, de son ceinturon et de ses bottes. Après quoi, il fila faire son rapport, espérant bien glaner quelques pièces en récompense. Virok n'était pas certes un enfant de cœur et un homme sympathique, mais il faisait partie de la Confédération et celle-ci ne laissait jamais une offense envers l'un des siens impunie.

La nuit se parait d'inquiétantes zones de ténèbres. Les ombres se superposaient avec les différentes sources de lumières dans la rue. Robina se rapprocha de son coéquipier pour se mettre au même niveau que lui.

C'était quoi ça tout à l'heure ? Tu m'as dit qu'on avait le même objectif hors tu l'as tué ce pauvre gars ! Il ne t'avait rien fait et il nous avait donné ce dont nous avions besoin ! Explique moi ta réaction !

Son homologue masculin, partenaire un peu forcé par le destin, tourna la tête vers son interlocutrice.

Il était mauvais ! Je suis ici pour faire le ménage dans cette ville ! Et cet homme bien qu'il nous ai donné ce dont nous avions besoin devait être mis hors d'état de nuire ! Tu l'as dis j'aurais pu lui briser un bras ou une jambe, mais au moins maintenant il ne nous créera plus de problèmes ! Je suis la Justice et les déchets tels que lui ne mérite pas de vivre.

Les paroles du jeune homme firent son chemin dans l'esprit de la jeune femme. Elle comprenait le point de vue, le proxénète était un des membres de la lie de la société. Mais elle n'excusait pas le fait que son coéquipier l'ai assassiné de sang froid. Elle enchaîna sur un autre sujet.

Moi c'est Robina. Désolé de ne pas m'être présenté avant, cependant les circonstances n'étaient pas propices. Je peux savoir au moins ton nom ?

Je m'appelle Rey. Rey Bolgarski. Enchanté !

Après ces maigres présentations. Un peu froide de la part de Rey ils se retrouvèrent sur le port près de l'auberge où Robina louait sa chambre. Ils se mirent alors à chercher le dénommé Wolfer Binaro. Ils n'avaient pas sa description physique, mais en tout cas, Robina espérait le trouver et remonter la piste des affiliés.

[ HRP : Pour les couleurs garde dans tes posts ta couleur bleu moi je prendrais le bleu pendant les miens
J'ai gardé la couleur orange pour le PNJ comme dans mon premier post
Quand à toi je t'ai mis en gris comme ta couleur de faction [Quête] L'enquête commence 1433839424 ]


Dernière édition par Robina Erwolf le Dim 9 Sep 2018 - 2:34, édité 1 fois
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Partant de rien pour trouver ce fameux Wolfer Binaro, celui qui pourrait nous indiquer ou trouver son  supérieur,  Lee, et tout comme lui  on ne savait   pas à quoi il ressemblait. Toutefois les deux    alliés savaient où  il se trouverait et quel jour, grâce au  pécheur au manteau blanc. Robina et Rey étaient déjà  installés  depuis quelques heures déjà dans  l'auberge où les proxénètes étaient sensés   se réunir avec leur supérieur direct, mais pas de trace de ce dernier, que  poivros par dizaine dans une auberge mal lotie.   Rey savait que regarder  de manière trop insistante  le moindre groupe  les préviendrait d'un certaine menace   pour cela il fallait montrer pâte blanche.
Il donna une corde dont il se servait pour ligoter les pécheurs qu'il torturait religieusement. Elle ne comprit pas trop sur  le coup et sûrement qu'elle interpréta mal son geste.

-C'est pourquoi faire ?

-Il est pas là il faut bien s'occuper tu sais...

-Mais tu m'as pris pour qui ?! Je suis pas une fille facile qui va faire  des choses de tordus avec toi sous prétexte qu'il ne soit pas là !!


-Oh , je plaisante, je plaisante. Mets juste cette corde autour des poignets sous la table.  J'ai une idée pour trouver notre cible.

Elle ne semblait pas trop  savoir  dans quoi elle s'engageait elle se montra tout  naturellement suspicieuse, de plus elle ne le connaissait  pas.Mais il tenta de la rassurer  en espérant gagner sa confiance sur ce coup là.

-Fais moi confiance, on a le même objectif. De plus j'ai autant besoin de toi que toi de moi. Seul on va plus vite, à deux on va plus loin après tout.

Elle le regarda par deux fois avant de finalement  accepter cette offre peu conventionnelle. Mais il n'était pas question de négliger sa sécurité pour autant,  si tout se déroulait comme il l'espérait   il lui fallait lui donner un moyen de défense.

-Gardes ce petit couteau entre en mains et bien dissimulé, tu en aura sûrement besoin si tout se passe comme prévu du moins....

Elle  fit alors ce qui lui était demandé même si à son regard elle ne semblait pas apprécier cela surtout au vu du risque,  après tout elle était contre   sa méthode de purification comme elle l'avait déjà  exprimé , elle le voyait sûrement encore plus comme un tordu.

Les heures passèrent et finalement quelques groupes s'étaient déjà formé  dans la cacophonie  de l'auberge  embrumée par ma fumée de cigarette bon marché. Soudain tous se turent dans un silence religieux à l'arrivé d'un homme,  grand   un bouc bien taillé, de long cheveux noirs,  le regard injecté de sang   et la mine sombre dans la trentaine. Un  costume trois pièce gris  assez coûteux  par dessus lequel il portait un imperméable noir, de belle chaussures rouges cirées. Il s'installa à la table derrière les deux jeunes gens,  cette dernière était  occupée par plusieurs hommes, neuf très exactement. Ils  s’arrêtèrent net  dans leurs discussion, sans  oser regarder le nouvel arrivant. Une fois à table il fit  un signe de main, le poing fermé et tous reprirent leurs activités, tous sauf la table de ses potentiels employés qui eux gardèrent ce silence  pesant, ne daignant pas regarder dans les yeux  l'homme en  face d'eux.
Ils s'apprêtaient à faire le point sur les activités quand Rey fit signe à Robina de se lever. Il la tira   de manière nonchalante et bruyant comme une de ces esclaves  dans les marchés fait pour cela. Cela attirait l'attention de tout le monde dans l'auberge ,une fois à la table  voisine il posa sa main  sur cette dernière de manière à se faire encore plus remarquer.  Le regard de Wolfer le fusillait intensément   tandis que  les proxénètes   mettaient la main à leurs  ceinturons  prêt à sortir leurs armes. Wolfer d'un simple geste de la main  les arrêta net dans leur entreprise.

-Tu sais pas dans quoi tu t'embarques  gamin.  Je te conseil de partir d'ici si tu ne veux pas connaître un triste sort.

-J'en sais assez pour savoir que je veux être de la partie.

-Penses tu ?  

-Voila le truc, j'ai envie d'avoir ma part du gâteau moi aussi. Tu vois cette femme ? Elle est très douée si tu vois ce que je veux dire, et encore tu ne sais pas ce qu'elle fait avec sa bouche.

Il dévisagea Robina et haut en bas, il avait l'air intéressé mais toutefois méfiant. Il regarda ensuite Rey  avant  de continuer.

-Je t'en offre 10 000 et tu dégages.

-10 000 ? C'est pas raisonnable. Testez là d'abord  et vous m'en direz des nouvelles. Satisfait ou remboursé.

-Pourquoi pas.  Par contre si elle ne me satisfait par  je m'occupe de ton cas personnellement.

-Cela va de soit.

Il tira violemment Robina vers lui et lui murmura  à l'oreille

-C'est ta chance, je te laisse t'en occuper, je m'occupe du reste.

Il cria alors à  haute voix en direction de sa prétendue esclave de façon à peaufiner ses plans.

-Allez sale chiennasse t'a intérêt à le faire jouir !

Wolfer fit signe au gérant qui lui donna une clés avant que  le proxénète en chef et Robina finirent  par monter à l'étage.   Rey s'installa de manière  nonchalante à la place de Wolfer, les jambes sur la table, la  tête en arrière  les bras grand ouverts et posés sur  chaises voisines déjà occupée. Le groupe lui jetait un regard noir tandis que le reste des clients  ne savaient pas comment réagir face à cela, tantôt inquiets tantôt méprisants à son égard. Mais Rey s'en fichait il était dans son personnage jusqu'au bout des angles.

-Ne vous inquiétez pas les ratés j'ai  de femmes  de tout les ages pour vous aussi. Je vous préviens vous n'êtes pas prêt  un nouveau roi est en ville ! Vous pouvez m'appeler dieu  après ça me dérange pas.

-Tu te prend pour qui gamin ?! Tu as de l'audace de  nous prendre de haut. Surtout que Wolfer n'est plus là... Rien ne nous empêche de nous occuper de toi ici et maintenant.

-Oh allons, un peu de professionnalisme voulez vous ?  Et si vous veniez avec moi dans la cave  j'ai préparé   des femmes et de l'alcool à  volonté pour  chacun d'entre vous.

-Comme si on allait tomber aussi  bas,  et si on demandait au gérant si ton histoire tient la route plutôt ?

-Vous pourriez, ou  pas. Que sais je. Je sais juste que les femmes  n'attendent  que vous.  Qui m'aime me suive.


Guidé par le goût pour la luxure dépravé  les hommes  finirent tout de même  par le suivre  après quelques secondes de réflexion. Son coup de bluff avait marché, et de toute façon   même s'ils avaient demandé au gérant il les aurait tuer ici, peu importe ce qu'en dirait Robina, après tout elle tenait le  pion parfait pour arriver à Lee, eux ne valaient rien.

Il ouvrit la porte  grinçante de la cave et  invita ses invités à  descendre en premier, ce qu'ils firent, il y faisait sombre seules quelques ampoules illuminaient faiblement l'endroit. Il les suivit de près  et constata  que l'escalier en bois n'avait pas de support en  brique et seul le vide  les attendait en dessous et sûrement quelques tonneau  d'eau de vie.  Avant que  premier ne puisse  constater la supercherie il   s'alourdit de tout son poids  maximum pour l'instant,  trois cent kilos sur la premier marche.  Réaction en chaîne  tout l'escalier en bois s'effondra et  et  blessa avec fracas les dernier de la file. Pour éviter de subir le même sort, Rey s'allégea alors pour atterrir en douceur dans les débris en se servant que son manteau  comme un parachute. Les gens étaient  sonnés  pour la plupart, tout est allé  plutôt vite.  Une fois Rey à terre  ils  tentaient déjà de   dégainer leurs armes  mais  Rey fut plus vif, il  alla aussi vite qu'il pu, s'attaquant en priorité à ceux ayant atteint le  sol avant l'effondrement de l'escalier. Un katana  à chaque mains il  arriva à porter de trois d'en eux et tournoya  toutes lames dehors coupant les mains en priorité,  il bifurqua à gauche  dans son mouvement il planta  une de ses lames dans le crane d'un quatrième tandis qu'un   cinquième tira en sa direction. Par chance la balle     atterri,  au niveau du dos, sa polaire blanche étant équipée d'un gilet pare balle, quelques  centimètres plus haut  et c'était  sa tête qui explosait . Il  partit aussitôt  en direction de l'homme armé   lui planta  sa lame  de l'autre main juste entre le menton et  le cou avant la faire ressortir par le sommet du crâne en se frôlant une nouvelle balle qui  lui brûla la joue. Il l'extirpa violemment  dans une  giclée de sang.
Et de cinq, plus que quatre.  Entre temps  ces derniers avaient repris leurs esprits  et avaient déjà  leurs  haches et épées sorties, prêt à en découdre. La encore la priorité de Rey n'était pas de les tuer immédiatement mais de les maîtriser d'abord.  Il prit  son revolver  de la mains droite et tira sur l'un d'entre eux, du moins il essaya. En effet n'était pas bon tireur, voulant viser le genoux gauche  il manqua une première fois mais à la seconde détonation il toucha  la cuisse droite par pur hasard. Il fallait dire que l'individu avait gagner du terrain et était très près cette fois ci. Si bien que Rey du reculer de plusieurs bonds en arrière car il n'était pas le seul à avoir profité de sa maladresse au tir pour s'approcher, les trois autres avaient fait de même. Il para tant bien que mal en balançant son arme à feu derrière lui pour avoir en meilleurs contrôle de son katana. Il esquiva un premier coup d'épée   latéral venant à sa droite mais ne pu faire de même pour le coup de hache  du coté opposé ciblant avec précision sa  gorge. Il tenta de jouer de sa souplesse en penchant en arrière pour éviter le plus gros des potentiels dommages mais écopa d'une coupure au niveau de l’arcade sourcilière gauche. Le sang coulait abondamment, mais avant de perdre temporairement   une partie de sa vision  du à la coulé de sang il chargea en direction  de l'homme à la hache pour  effectuer un mouvement horizontal droit net et précis au possible dans ces conditions. Alourdissant le poids de son bras à cent cinquante kilos une fois à porté il fendu en deux  son opposant, c'était le Heavy Slash. La coupe était dangereusement rapide, la gravité y aidant, mais particulièrement brutale,  le crane et le visage  le crane  ne constituait plus un obstacle et encore moins la chaire qui se déchirait encore plus facilement qu'une motte de beurre. De chaque coté de ce qui restait de l'homme  des jaillissements écarlates  qui finissaient par se croiser quelques mètres en hauteur avant de retomber  au sol telle une pluie moribonde.

Mais voilà, le Heavy slash avait un contrecoup  à son niveau de maîtrise, tout ce poids attirait Rey également dans le mouvement, le déséquilibrant et l'exposant à des ouverture le temps de rééquilibrer  vers son poids initial. Ce qui ne manqua pas. Les deux autres profitèrent  de cet instant pour  tenter une attaque, chacun de son coté. Rey, à mesure qu'ils approchaient ,  réduisit son poids jusqu'à peser un kilos fléchit  les genoux, le dos droit  et, à la force de ses jambes il sauta  en poussant sur les muscles de  sa partie  inférieur.

D'un bond et d'un seul, il  se trouvait à quelques mètres du sol, il avait senti les lames rapper dangereusement et brutalement ses vêtements, et si ce n'était à cause de leurs épaisseurs, sa peau aurait subi le même sort.   Les deux adversaires cherchaient encore Rey, il les voyait regarder autour d'eux  de manière alerte. Le révolutionnaire une fois en contacte avec le plafond, il se cogna d'abord la tête, mais en usant de ses mains et toute la force de ses bras il ralentit l'impacte pour éviter  de se blesser grièvement. Il poussa alors de nouveau sur ses bras pour tenter de se propulser vers le sol  tout en tentant de  s'alourdir à  cent vingt  kilos mais la chute fut trop rapide il ne pu   dépasser les  quatre-vingt kilos au moment de tomber  sur ses adversaires, pile au niveau de dos. Ils furent pris de court  et avaient du mal à respirer suite à l'impacte inattendue venu d'en haut, en plus des dégâts qu'ils avaient pris. Mais cela n'était pas sans conséquence pour Rey pour autant  il ressentit  un vive douleur au niveau des jambes le forçant   ployer  les deux genoux à terre, le visage grimaçant de douleur,   son corps n'était suffisamment fort  pour supporter la puissance de l'impacte directe .

C'est ce moment propice que le proxénète qu'il avait blessé par balle  choisit de se diriger vers lui , en traînant derrière  lui sa jambe  pissant le sang. Rey ne pouvait ni se lever ni esquiver dans cette position, il ressortit avec urgence son autre revolver et vida son chargeur sur l'homme approchant dangereusement vers lui,  sur les sept  cartouches utilisées seul deux balles le touchèrent  malgré la proximité,  une à l'épaule droite qui le ralentit quelques peu et une autre  entre les deux yeux le  faisant s'arrêter à tout jamais.

Il tenta de finir  le travail sur les deux autres qu'il avait mis à terre quelques secondes plus tôt , il tira une première fois à bout portant malgré la douleur et réussit à en achever un, une balle en plein cœur, le second voulait réagir et prendre la fuite mais  il ne pouvait pas bouger, la panique ne faisait qu’accélérer dangereusement sa respiration . Il tenta de réitérer l’opération sur l'autre mais il était à court de munition. Il jeta  l'arme  à  feu sur le coté  et plongea en    direction  de sa victime en posant ses deux paumes sur le crane de cette dernière ,  Rey  ne pouvant pas se relever pour le moment, un véritable combat d'handicapé....
Il tenta d'alourdir   ses mains  sur un point ciblé, le crane en question, la douleur rendait la concentration difficile et l’exercice aussi par la même occasion. Au bout de  quelques seconde la douleur dans les jambes était moins vive et il pu se concentrer d'avantage  et finit par    écraser la boite crânienne son opposant. Ses mains étaient recouvertes d'un mélange de sang encore chaud , de matière grise bouillie,  de chaire  humaine  mais également de fragments  d'os. L'odeur  se dégageant du mélange était  pestilentielle.

Reprenant peu à peu usage de ses jambes, Rey se releva difficilement, les genoux fléchis, le dos courbé, les mains sur le genoux et regardant ceux qui restaient  du coins de l’œil,  le souffle coupé par tant d'activité.

Il  s'adossa ensuite contre le mur  derrière lui  reprenant sont souffle peu à peu, il ne craignait pas ceux qui restaient leur avait coupé les mains dans le but les rendre inoffensif, de plus, pendant qu'il s'occupait des autres  ils avaient  perdu beaucoup de sang.

-Ah....ahhhh...Hmmff. Ca à été plus dur que ce que je pensais. Vous pouvez juste pas mourir    bordel ?!  Les pécheurs doivent mourir, le simple fait que vous respiriez est inadmissible !

Sans avoir récupéré totalement, Rey se releva et mit tout ce qu'il lui restait de force et  chargea une dernière fois à un sabre contre  les derniers survivants. Décapitant le premier qui avait tenté de parer la lame avec des mains qu'il n'avait plus malheureusement pour lui, tandis que l'autre avait prit la fuite.Mais en vain,, c'était un espace fermé et Rey avait détruit la seul sortie en  faisant s'effondrer l'escalier.  Il lui lança son katana dans le dos en pleine course. Il  le transperça en plein estomac, il retombait lourdement au sol  se vidant lentement au sol et teintant  la scène  d'un rouge  impure, aussi impure que leurs propres existence.

Rey retira lentement son katana  au rythme des gémissement de sa victime, l'essuya sur son manteau   qui n'était plus  blanc depuis bien longtemps déjà et reprit ses armes à feu par la même occasion. De leur vie les impures avaient péri, victimes d'un heureux et sombre théâtre. Quand le sang  des pécheurs coule à  flot la justice ne peut être que plus belle !

Il recouvra un peu plus de force et sauta en s’allégeant une fois encore jusqu'à arriver au niveau de la porte. Elle était entrouverte , il poussa alors sur ses épaules et fit un  tonneau déboulant dans l'auberge  bruyamment en plein milieu des festivités  interrompant les clients dans leurs activités. Il se releva   couvert de sang  saignant encore à l'arcade,  et prit la peine  de  se dépoussiérer aussi inutile que cela  puisse être. Il  prit son regard le plus  sévère et menaçant et regarda l'assemblée décontenancée  et lâcha un avertissement  qui pouvait être plus  que cela si nécessaire.

-Celui qui me dénoncera subira le même sort, si j'ai pu  m'occuper de neuf tout seul ne croyez pas avoir une chance sale pécheurs impures. Compris ?

Pas de réponses mais ils avaient compris au vu du fait qu'ils évitaient désormais  son regard et  s'écartaient instinctivement à son passage. Bien évidement il n'avait précisé qu'il avait surtout user de ruse et de stratégie pour gagner en infériorité numérique, et encore de justesse, mais cela ils n'avaient pas besoin de le savoir.
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Robina et Rey passèrent le coin de la rue. La taverne du "Goéland Rieur" se profila alors. Pour attendre le supérieur du proxénète, ils s'installèrent dans l'auberge. La table était proche du mur et le révolutionnaire dont la coq ne savait rien se mit face à l'entrée. Une serveuse avec une jupe courte, un corset serré rouge bordeaux ainsi qu'un décolleté plus que plongeant vint prendre leurs commandes. Son visage était fatigué, des cernes creusaient son visage qui aurait pu être beau, si elle n'avait pas plusieurs traces de fatigues. Ses yeux verts étaient ternes, le regard éteint, ses lèvres étaient fines et pincés.

Robina commanda un verre de whisky, elle ne s'attendait pas à quelque chose de recherché, mais elle avait besoin d'un remontant. Un alcool fort lui ferait du bien. L'homme assied en face d'elle prit une bière et sortit un paquet de cigarettes pour en griller une en attendant l'arrivée de l'homme qu'ils espéraient voir ce soir pour recueillir plus d'informations. En attendant la suite de la soirée et des évènements Rey avala une gorgée de sa bière qui ne disait rien de bon à la coq, d'après la couleur elle semblait couper à l'eau. Elle en profita pour faire de même avec son verre d'alcool. Il lui brûla la gorge et d'après le goût qu'il avait, il était bon marché, mais ça l'aiderait à faire passer les émotions de la soirée.

La brûlure de la liqueur fit reprendre un peu ses esprits à la femme qui commençait le dur métier de chasseur de primes. Elle n'avait pas eu une telle poussée d'adrénaline comme celle-ci depuis qu'elle s'était entraînée avec son père sur Sanderr. Il ne lui faisait pas de cadeaux lors de celles-ci et en se remémorant cela elle sourit avant de finir son verre. Elle héla la serveuse pour recommander la même chose. C'était Virok qui payait ce soir avec ce qu'il avait perçu de ses gagneuses. La honte d'utiliser cet argent piqua la conscience de la demoiselle, mais le sentiment se dissipa après une autre lampée de scotch.

La cuisinière s'enferma dans le silence. Elle réfléchissait en regardant dehors par une fenêtre. Son "coéquipier" était loin d'être celui qu'elle espérait. Virok avait dit que son supérieur lui donnait rendez-vous ici pour ce soir, un certain Wolfer Binaro. L'organisation, que notre apprentie traquait, semblait être pyramidale avec Lee Agaa à sa tête. La petite main, que l'équipe avait trouvée et capturée, leur avait donné des informations, mais seulement sur l'échelon suivant des Affiliés.

Déjà plusieurs heures qu'ils attendaient. Robina n'avait pas décroché un seul mot. Elle se murait dans le silence. Son vis-à-vis avait bien tenté quelquefois de lancer la conversation, mais elle lui avait lancé un regard furibond pour le faire taire.

C'est alors qu'après quatre heures d'attente et cinq verres de whisky que l'homme qu'elle recherchait, enfin ce qu'elle espérait, rentra dans l'établissement. L'individu fit tomber un silence sur tout l'établissement. Il se dirigea vers la table derrière Rey, les regards de toutes les personnes de la taverne le suivaient. Un costume, trois pièces, gris coûteux avec des boutons en nacre pour finir le tableau. Un bouc bien taillé et huilé. Il marchait le dos droit en jetant des regards autour de lui, comme un seigneur regardant son royaume.

Il s'assit derrière la table du couple en prenant ses marques. Il enleva son imperméable noir en fourrure de ses épaules pour le déposer près de lui, à ses côtés. Il passa sa main droite sur son gilet pour enlever une poussière que seul lui voyait. Robina, en tournant la tête devant d'elle, pouvait voir les yeux rougis par les abus d'alcool et de substances illicites par cet énergumène. Il se permit de mettre ses chaussures sur la table pour bien montrer à tous qu'il était maître des lieux.

Les neufs hommes qui discutaient à cette table se turent net à son arrivée et le laissèrent s'installer. Après un instant de silence à la tablée, le nouvel arrivant fit un geste en refermant son poing. Toute l'auberge retrouva son activité et les discussions reprirent. La congrégation qui s'était formé ne reprit pas la conversation en cours. Les subordonnés de ce qu'il semblait être Wolfer Binaro n'osaient pas croiser son regard.

Rey se leva au moment où les échanges allaient reprendre. De façon bruyante et un peu trop ostentatoire au goût de Robina il la traîna avec la laisse de corde qu'il lui avait passé autour des poignets. Certes, la corde était leste et elle pouvait se libérer à n'importe quel moment, mais son "coéquipier" lui donna un petit couteau pour se défendre dans le cas où elle en aurait besoin. Il prit appui sur la table pour attirer l'attention de la table cependant, il était maintenant le centre des regards de toute la taverne. L'attitude de son duo la mettait mal à l'aise, on aurait dit une pièce de théâtre jouer par un mauvais acteur, mais soit...

Le regard du nouvel arrivant fusilla celui qui se faisait passer pour un maître d'esclaves. L'assemblée mit leur main à leur ceinturon à son arrivée. Ils se préparaient à attaquer et à dégainer. Le présumé Wolfer fit un geste de la main pour stopper ses amis. Il prit alors la parole.

Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques gamin. Je te conseille de partir d'ici si tu ne veux pas connaître un triste sort.

J'en sais assez pour savoir que je veux être de la partie.

Penses-tu ?

Voilà le truc, j'ai envie d'avoir ma part du gâteau moi aussi. Tu vois cette femme ? Elle est très douée si tu vois ce que je veux dire et encore, tu ne sais pas ce qu'elle fait avec sa bouche.

Un regard torve fit le voyage de haut en bas sur le corps de Robina. Il s'intéressa à celle-ci, mais la méfiance se lisait encore dans ses yeux. Il passa de nouveau à Rey et lui donna son offre pour la compagnie de la soi-disant prostituée. Elle serra le poing pour ne pas hurler de frustration en voyant les négociations continuer entre les deux hommes.

Je t'en offre dix mille et tu dégages.

Dix mille ? Ce n'est pas raisonnable. Testez la d'abord et vous m'en direz des nouvelles. Satisfait ou remboursé.

Pourquoi pas. Par contre, si elle ne me satisfait pas, je m'occupe de ton cas personnellement.

Cela va de soi.

L'homme avec qui elle faisait équipe pour le moment la tira violemment à lui et il murmura à l'oreille que c'était le moment pour elle de s'occuper de l'homme en question. Elle le foudroya du regard pendant qu'il donnait sa bride à l'homme aux chaussures rouges vernis. Elle n'entendit pas la suite de la scène entre les deux hommes. La colère était en train de monter, bien que son plan était ingénieux, il aurait pu en parler à Robina avant de le mettre en oeuvre. Elle allait lui faire payer et plus d'une fois.

L'homme tira sur les liens et se dirigea vers le comptoir où le gérant de l'établissement lui donna une clé pour une chambre à l'étage. Il devait être habitué à venir dormir ici ou à traiter ses petites affaires dans celui-ci pour avoir sa chambre aussi vite et sans devoir la demander. Alors que Robina et celui qui la tenait par le bout d'une corde montaient à l'étage, elle vit son binôme s'installer à la table des hommes du groupe.

La chambre se trouvait prêt des escaliers. Le présumé Binaro ouvrit la porte et poussa la coq dans la pièce avant de la refermer derrière lui, à clé. Avant de se rapprocher de l'apprentie chasseuse de primes, il la regarda des pieds à la tête. Ce qu'il vit semblait lui plaire, car un sourire lubrique s'afficha sur son visage. Elle n'aimait pas ce qu'elle voyait, il était sûr de lui ainsi que de sa force. Ses chaussures claquèrent sur le parquet de la chambre alors qu'il s'avançait. Il leva sa main vers l'épaule droite de la cuisinière pour la toucher.

Elle ne se laissa pas faire. Alors que la main s'approchait de plus en plus de sa peau nue, elle passa à l'action. Ses mains bien que relier l'une à l'autre par les liens, qui n'en étaient pas réellement, volèrent jusqu'au poignet et l'attrapèrent avant qu'il ne la touche. Elle appliqua une torsion et accompagna son mouvement pour faire tomber au sol le présumé patron de Virok.

Wolfer, car il était bien l'homme que recherchaient les deux jeunes gens, ne se laissa pas faire et bien qu'ayant le poignet verrouillé par la prise de la demoiselle, il la prit à contre-sens en imprimant une plus forte poussé dans la direction opposée. Après un ersatz de danse, l'homme se retrouva derrière la jeune femme son bras entourant son buste et son visage à deux centimètres du sien.

Alors, on se rebelle ? Ton maître voulait me la faire à l'envers, c'est ça ? Eh bien soit ! Je vais te besogner comme on ne l'a jamais fait avant et après, je m'occuperais de lui. Quand tout sera fini, tu seras à moi. Je te donnerais même à mes hommes les plus méritant, ils doivent bien se divertir eux aussi.

La situation était mauvaise, Robina était tenu, enfin plutôt elle tenait son agresseur et il avait eu le dessus une fois sur elle. Elle retenta une action en lâchant le poignet de l'homme et en le frappant du coude. Elle ne vit pas où elle avait touché, mais son coup avait fait mouche. Le bras qui l'enserrait relâcha son emprise et elle put se dégager pour lui faire face.

L'homme se tenait le côté, il semblait que la jeune femme censée être une femme de petite vertu avait touché le foie. Elle le toisa de sa petite taille avec un regard glacial. Elle fit tomber la corde au sol, délivrant ses bras ainsi que ses mains au passage. Elle posa ses poings sur ses hanches avant de continuer.

Je suis ici pour un certain Wolfer Binaro. Est-ce que c'est toi par le plus grand des hasards ?

Le chef de bande reprenait son souffle. Il regarda l'héroïne en face de lui avec des braises de colère dans les yeux. On ne lui avait jamais tenu tête comme cela. Il avait l'habitude d'être respecté et obéit dans la seconde, de la résistance le surprenait. Il fut émoustillé par la réaction de la belle devant lui. Un sourire s'afficha sur son visage et il reprit contenance avant de lui répondre en époussetant son costume trois pièces et en passant ses doigts dans sa barbe.

Oui. Je suis Wolfer Binaro. Maintenant que tu le sais, tu vas te laisser faire ? Si ton maître t'a dit de n'obéir qu'à moi, je comprends ta réaction, mais ne fais plus ta rebelle sinon je vais devoir utiliser la force de nouveau.

Parfait ! Si tu es l'homme que je recherche, j'ai des questions à te poser. Où est Lee Agaa ?

La question prit par surprise le chef des proxénètes qui en resta figé pendant une seconde. Il passa de nouveau ses doigts dans sa barbe pour gagner du temps. Il jaugea ce petit brin de femme d'un regard et sourit, elle ne faisait pas le poids conter lui. En tout cas, c'est ce qu'il pensa sur le moment. Il fit un pas dans la direction de Robina pour gagner quelques centimètres de terrain et répondit à la question.

Lee Agaa ? Je ne connais vraiment pas, désolé. Tu dois te tromper de personne. Maintenant, tu te tais et tu m'obéis sinon je vais devenir méchant.

Un coup de pied en pleine mâchoire mit fin à sa phrase. Il se retrouva les fesses au sol, la lèvre supérieure en sang. La surprise prit place sur son visage alors qu'il n'avait pas vu le coup venir. Un simple coup de chance, après tout, elle l'avait pris en traître rien de plus. Il passa la main dans ses cheveux laqué pour se calmer et sans rien dire passa à l'assaut. Dans le mouvement pour se rapprocher de la combattante, il sortit une hachette de son ceinturon. La chasseuse de primes novices se fustigea de n'avoir pas pensé à vérifier s'il était armé avant de passer à l'action, mais il n'était plus l'heure à cela.

La hachette vola dans sa direction avant qu'elle ne bloque le bras armé d'un avant-bras et de répliquer d'un frappe sèche au plexus solaire. La lame de l'arme stoppa sa route à quelques centimètres de son visage. Le chef percepteur dévia le poing de la coq de la paume et fit un bond en arrière pour reprendre un peu de distance. Wolfer n'eut pas le temps de réfléchir plus que cela, en effet la femme soi-disant prête à satisfaire ses désirs, était déjà sur lui pour la deuxième manche.

Une tornade, voilà ce qu'il avait comme image à l'esprit quand elle arriva au contact. Son adversaire savait se battre. Il le savait aussi, malheureusement cela faisait des années qu'il ne s'était pas réellement battu et la pugiliste semblait en pleine possession de ses moyens. Les frappes du coude et des poings pleuvaient sur lui. Il fut contraint de rester en posture défensive, s'aidant du manche de sa hachette ainsi que de la lame pour parer les assauts.

Robina stoppait ses attaques quand le tranchant de l'arme du combattant adverse se rapprochait trop de l'un de ses membres. Il se défendait bien, il fallait le reconnaître. Son pied trouva une faille et elle crocheta l'arrière du genou pour le faire tomber en avant. Binaro perdit l'équilibre comme s'attendait notre coq et partit en avant, mais ce qu'elle n'avait pas prévu fut qu'il prolongea le mouvement en exécutant une roulade au sol. Il se releva deux mètres plus loin en cinglant l'air d'un coup de hachette préventif pour ne pas se faire attaquer dans le dos.

Il semblait y avoir beaucoup de bruits sous eux. Le son de la salle commune venait jusque dans leurs chambres. Certes, la chambre n'était pas loin de l'escalier, mais tout de même, on aurait presque dit que les personnes étaient dans la pièce. C'est sur ce signal que les deux combattants se rapprochèrent pour continuer ce qui était encore en suspens.

La colère montait chez le supérieur de Virok. Il ne prenait pas le dessus et faisait jeu égal avec la femme contre qui il se battait. Certes il n'avait plus autant la forme que lors de son zénith, mais avait-il perdu autant que cela ? Il semblait, car la novice chasseuse de primes contre qui il échangeait des coups était de force égale à lui. Il eut l'envie de s'enfuir pour revenir avec des hommes de la Confédération, mais revenir la queue enter les jambes alors qu'il se disait le plus fort après le chef des affiliés le couvrirait de honte. La fierté lui empêchait, il devait la vaincre seul, il avait plus d'expérience qu'elle et il allait sûrement prendre le dessus. Il avait plus d'endurance qu'elle. Enfin selon lui et son jugement.

C'est alors que la porte de la chambre sortit de ses gongs pour s'ouvrir sur Rey. Il posa l'épaule sur le cadre de la porte en regardant le couple d'antagonistes. Il sourit en voyant le tableau et tira une bouffée sur sa cigarette. Il s'adressa alors à la cible qu'il avait en vue.

Alors, ma fille te plaît ? Tu l'apprécies ? Moi, j'adore la façon dont elle met des poings dans la gueule à des mecs dans ton genre. Mais bon, ce n'est pas tout ça, mais on ne va pas y passer la nuit, je vais m'inviter dans votre petite sauterie.
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Alors que Rey se dirigeait vers Wolfer Binaro, il sortit une de ses deux épées de son fourreau. L’air siffla tandis que la lame se dirigeait vers le cou du percepteur. Le bas du fer de la hachette dévia l’attaque et le destin funeste qu’elle lui apportait. Le révolutionnaire harcelait son adversaire sans répit, bondissant et frappant à un rythme effréné tout en prenant de grandes inspirations. Plus bruyant, Wolfer parait avec de profondes exaltations rauques dû au rythme qu’avait pris le combat. Il n’en perdait pas pour autant son sourire.

Dès le début, l’homme justicier prit le dessus. Il fit pleuvoir une cascade de coups divers sur son opposant. L’accablant d’estoc, de revers, de tranches et de diagonales. Binaro fit de son mieux pour parer ou esquiver. Malgré sa défense, il fut touché au niveau de l’épaule par le fil de la lame de Rey qui trancha profondément. Le liquide carmin commença à imbiber le tissu de son costume, mais l’échange n’était pas terminé et le combat reprit de plus belle.

Robina avait rompu son affrontement avec le mafieux. Elle ne voulait pas se prendre un coup de son coéquipier ou de son ancien adversaire. Elle ne comprenait pas comment les coups de celui qui faisait équipe avec elle pouvaient être si puissants. Chacun d’eux endommageait profondément la hachette en creusant profondément un sillon, l’émoussant.

L’épaule blessée faisait affreusement souffrir Wolfer, lui qui depuis longtemps n’avait pas sorti son arme de son étui, car il n’en voyait pas l’utilité, se promit de se remettre à l’entraînement dès qu’il se serait débarrassé de ces deux gêneurs. Une feinte vers la gauche et attaque dans la direction de sa blessure, il réussit à parer. Il esquiva. Contre-attaqua, contre, feinte de nouveau et frappes… Les enchaînements s’accéléraient. La sueur ne gênait en rien l’ardeur et la précision des deux opposants. Cette fois, Binaro était prêt. Pourtant, il se contint, laissant l’initiative à son adversaire. Il réalisa la même erreur que lorsqu’il avait été blessé. À dessein. Et lorsque le révolutionnaire fit de nouveau une estoc pour l’embrocher, il se baissa sur un genou, poussa le bras armé ennemi d’une frappe de la paume, ce qui dévia l’épée. Il brisa ainsi l’élan du coéquipier de Robina et avec un revers de bas en haut partit pour prendre le bras droit du révolutionnaire.

Rey réussit en lâchant son arme et en effectuant un bond en arrière à ne pas se faire trancher le bras cependant le fer de la hachette avait mordu tout de même. Le percepteur cherchait son souffle, mais il se releva tout en jetant un regard à Robina qui n’avait pas bougé. Elle n’avait pas fait mine d’un mouvement, ne voulant pas interrompre le duel entre les deux adversaires. Elle avait arrêté de s’entraîner au sabre depuis longtemps et voir ce combat lui redonnait un peu envie de voir ce qu’elle pourrait faire avec le sien. Pendant ce moment de flottement, l’homme de justice sortit son deuxième katana. C’est à ce mouvement que l’affrontement reprit.

Wolfer se montra encore plus déterminé. Ses assauts démarrèrent aussitôt, se firent cinglants. Ces mouvements, le révolutionnaire put les détourner, les éviter ou les bloquer. Il attendait le moment propice avant de passer à l’attaque. L’opposant de Binaro montrait une moins grande technique, mais disposait d’une plus grande allonge. Tandis que Wolfer ripostait avec une ardeur supérieure, d’un dynamisme constant et d’une volonté inébranlable. Il était en moins bonne forme, mais sa volonté de vaincre était imperturbable. Porté par sa détermination, poussant un long cri de défi, le mafieux se lança à l’assaut.

Rey ne put éviter un coup de pied latéral qui lui atteignit la pommette, doublé d’un coup de coude sur le dessus de la cuisse. Il faillit perdre l’équilibre, mais sa résistance à la douleur lui vint à la rescousse. Wolfer tenta une feinte en direction de sa tête et frappa au niveau de son ventre découvert avec son bras armé. Rey le retint par la main, para un coup de coude, puis esquiva un balayage des jambes. Il fit un grand arc de cercle avec son katana pour tenter de délester Binaro de sa tête, mais il recula d’un bond en arrière.

C’est alors que Rey utilisa ses pouvoirs de fruit du démon, il se projeta en arrière en réduisant son poids au maximum. Il se désengagea ainsi et après avoir pris de l’amplitude, il plongea vers Binaro. Au denier moment, il raugmenta son poids jusqu’à trois cents kilogrammes dans son bras et frappa au niveau de la nuque de l’homme au costume taché.

Le percepteur en voyant l’arrivée de son antagoniste fit un pas sur la gauche, l’épée qui sifflait juste devant lui le frôla, mais ne manqua pas de décapiter sa hachette de son acier. Désarmé et contre deux adversaires, il ne pouvait rien faire d'autre que fuir. Il n’aimait pas l’idée et il aurait préféré s’occuper de ces deux-là lui-même, mais il n’avait pas le choix. Avec son attaque, Rey se retrouvait de l’autre côté de la pièce, plus personne ne bloquait l’entrée, Binaro s’engouffra donc par la porte et dévala les escaliers quatre à quatre sans se retourner et ouvrit la porte avec son épaule gauche avant de commencer à courir dans la rue.

Robina avait tout de suite pris en chasse l’homme en costume. Elle avait besoin des informations qu’il détenait pour trouver sa proie et le ramener au bureau des chasseurs de primes. Les pavés résonnaient alors que les trois protagonistes courraient dans le labyrinthe de rues de Cocoyashi. Ils avaient bifurqué plusieurs fois, ne connaissant pas la ville, la cuisinière allait avoir du mal à retrouver son chemin dans ce dédale.

L’homme en costume trois pièces courait, éperdu, dévalant les ruelles désertes de la ville, il tentait de rentrer au point de rendez-vous suivant pour donner la somme qu’il aurait dû percevoir ce soir. Trop affolé pour réfléchir, le cœur battant, le visage tiré et sa blessure le lançant. Son habit luxueux était en lambeau après ses deux combats contre les deux coéquipiers, un gémissement s’échappa du coin de ses lèvres. Son souffle, il l’économisait pour fuir, son énergie étant drainée par sa blessure qui le cuisait de plus en plus.

Au bout d’une rue en dévers qu’il dévalait, un bruit le fit bifurquer. Derrière lui, un bruit de pas se rapprochant, une course pour le rattraper. Il tourna la tête en tous sens, en quête d’un salut. Les docks. Entouré par un modeste muret qu‘il enjamba sans effort. Les entrepôts et ses allées pavées, son alignement de hangars, de silos, d’arsenaux. Un endroit lugubre, la nuit, mais il ne lui restait apparemment que cette échappatoire. Il n’en pouvait plus de courir, il devait absolument trouver une cachette. Y retrouver le contrôle de sa respiration, celui de ses émotions. Il n’hésita pas longtemps. Courbé sur lui-même, il se faufila entre les entrepôts à la recherche de l’endroit adéquat.

Finalement, il se recroquevilla contre le muret d’un hangar et se laissa avaler par son ombre. Il aurait voulu entrer, mais la grille du bâtiment était verrouillée et il n’avait pas son nécessaire de crochetage avec lui, ou il l’avait perdu durant la poursuite. Il n’avait plus le temps de trouver mieux. Au coin du bâtiment où il était caché, une silhouette fine et féminine venait de surgir. Wolfer se plaqua contre le mur de bois comme s'il cherchait à s’y dissoudre.

L’étau qui comprimait son cœur se desserra. Dans quelques minutes, il pourrait sortir de sa cachette. Puis il s’empresserait de courir jusqu’à la planque, sans s’arrêter, et prévenir la Confédération. La demoiselle qui s’était fait passer pour une femme de petite vertu et une esclave vint vers lui après avoir examiné le sol devant elle. Elle passa devant lui quelques secondes plus tard, mais après un instant, elle fit de nouveau demi-tour, cherchant quelque chose que le percepteur ne voyait pas.

La jeune femme fit plusieurs allers-retours devant lui avant qu’elle ne se rende compte d’où Wolfer était caché.

Alors c’est là que tu te cachais ? Tu sais, j’ai vraiment eu du mal à te trouver. J’ai bien failli te perdre plusieurs fois en fait, mais c’est ta blessure qui m’a mis sur ta trace. Dès que je te perdais, je n’avais qu’à suivre les traces pour te retrouver. Bon et maintenant si tu me donnais les informations que je t’ai demandées plus tôt. Où se cache Lee Agaa ?
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Rey s’était relevé après son attaque. Il avait pris de légers dégâts, même si les coups avaient fait mal sur l’instant, il ne resterait que quelques bleus superflus le lendemain. Binaro avait déjà pris la fuite et était déjà dans la rue, on pouvait entendre l’écho de ses pas frappant les pavés dans la chambre. Le révolutionnaire vérifia l’état de sa tenue et vit qu’elle n’était pas abîmée plus qu’elle ne l’était déjà avant son entrée dans la chambre.

Il s’épousseta et eut un sourire en voyant tout le liquide carmin sur sa veste. Il avait rendu justice ce soir en débarrassant la ville de Cocoyashi de déchets qui en avaient besoin. Il récupéra son katana tombé sur le plancher durant son affrontement contre Wolfer et essuya la lame, plus par automatisme que parce qu’elle était souillée. Son habit était maintenant au complet, il pouvait partir à la poursuite du supérieur de Virok.

Il descendit les escaliers et arrivé dans la salle commune, il paya les consommations de Robina ainsi que les siennes. Il était temps maintenant de partir chercher les informations dont il avait besoin pour continuer le ménage dans cette ville. Il utilisa son pouvoir de fruit du démon pour modifier son poids. Il passa instantanément à un kilogramme et poussa sur ses jambes. Il s’envola avec la force de ses jambes en direction du toit de l’auberge qu’il venait de quitter.

Il atterrit sur le pied-droit en premier et reprit son poids normal. Il devait maintenant trouver sa coéquipière ainsi que celui qu’elle poursuivait en ce moment. Il avait deviné au son la direction dans laquelle les poursuivi et le poursuivant étaient partis tous deux. Il se tourna donc vers le nord et commença à courir sur les tuiles du toit.

Chaque fois qu’il y avait un trop grand écart entre deux toits d’une maison ou d’un commerce, voir une différence de niveau entre les deux, il utilisait son pouvoir pour passer sans encombre. Enfin, c’est ce qu’il s’était dit, néanmoins, il faisait nuit et l’humidité commençait à rendre les ardoises des toits glissantes comme une patinoire. Il devait maintenant faire plus attention s’il ne voulait pas se retrouver à tomber vers les pavés en contrebas.

Avec prudence, il persévéra dans ses recherches pour retrouver les deux protagonistes. Il entendit grâce au calme de l’obscurité des bruits de course, plusieurs pas réalisés en même temps. Une poursuite ? Il alla vérifier en se dirigeant plus près du centre-ville. Il ne trouva rien mis à part une femme courant après un chien. Est-ce que c’était ça qu’il avait entendu ? Non, il devait se tromper, il fit demi-tour pour retourner sur ses pas quand il vit au loin un éclair gris suivis d’un bleu au loin.

Ils venaient de passer une ruelle et n’avait eu qu’un bref aperçu, mais il eut la certitude que c’était ceux qu’il cherchait. Il modifia de nouveau son poids pour passer à un kilogramme et sauta de toutes ses forces, il fallait traverser la rue et les toits face à lui se trouvaient à environ dix mètres. Le saut lui parut durer une éternité, le temps suspendu son cours quand il vit les pavés défilés sous ses yeux lentement au ralenti avec sa peur de retomber sur le sol et de s’écraser.

Finalement, il retoucha terre en glissant sur les tuiles d’ardoises du toit qu’il avait visé. Il lui fallut un petit moment avant de pouvoir retrouver l’équilibre et il manqua presque de s’écraser. Il lui fallut un petit moment pour reprendre sa course. Il tâtonna pendant un long moment, mais avoir vu les deux personnes qu’il recherchait l’avait mis sur la voie. Il n’allait pas abandonner maintenant juste parce qu’il les avait perdus encore une fois.

Il lui fallut dix minutes pour retrouver Robina qui ne courait plus. Elle marchait et semblant regarder le sol. Rey se demanda pourquoi elle faisait cela. Mais elle semblait sûre d’elle et s’engagea dans les docks avec ses nombreux entrepôts. Le jeune homme voulait se faire discret et attraper le percepteur avant elle pour l’interroger à sa façon. Il retomba au niveau du sol pour suivre la demoiselle avant d’arriver face à un hangar qu’il grimper de nouveau grâce à ses pouvoirs nouvellement acquis. Il ne trouvait pas de traces de celui qu’il cherchait, mais il pouvait voir que sa coéquipière semblait être sur une piste, car elle venait de faire volte-face plusieurs au même endroit avant de s’arrêter devant un mur.

Elle avait trouvé la cachette de l’homme qu’ils poursuivaient tous les deux ? Impossible, elle n’était pas un chien de chasse, elle ne pouvait pas l’avoir trouvée aussi vite tout de même ? Il se rapprocha d’elle en restant sur son perchoir pour se faire plus discret. Elle était en train de parler avec l’homme contre qui Rey s’était battu quelques instants plus tôt. Il ne faisait pas clair, mais il pouvait le voir au costume gris qu’il pouvait apercevoir ainsi que ses cheveux qui avaient été impeccables au rez-de-chaussée de l’auberge.

Ils se faisaient face et le valet de la révolution pouvait entendre la fin de la réponse de Binaro.

… Rien. Tu peux toujours rêver pour que je te dise quoi que ce soit.

C’est là que le jeune forgeron attendit d’entendre la suite, il pouvait bien laisser faire la cuisinière conduire l’interrogatoire, elle avait réussi à tirer la vérité du premier homme, pourquoi pas le deuxième ?

Et si mon ami se pointe, tu es sûr d’être prêt pour un second round contre lui ? Car je suis certaine que lui veut bien finir le match.

Le visage de Wolfer se figea pendant un instant, il était luisant de transpiration dû à sa course. La peur se lut sur son visage pendant un bref instant, mais il reprit très vite une contenance. Il afficha un visage de marbre et continua la conversation comme si cette option ne signifiait rien pour lui.

Bah… Il m’a eu par surprise rien de plus. Néanmoins, j’ai un atout dans ma manche, toi. Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais tu es seule, et même si je suis diminué, je vais me faire un plaisir de te tuer.

Il sortit un poignard de la doublure de sa veste et se prépara à égorger Robina par surprise, en voyant le mouvement pour saisir son arme, les réflexes de Rey prirent le relais et il sauta de là où il les espionnait. Après être passé d’un kilo, il retomba en direction du percepteur en inversant son fruit du démon et en retombant de tout son poids de trois cents kilogrammes sur la tête de Wolfer Binaro.

L’acier de la lame se trouvait à deux centimètres de la gorge de la cuisinière quand les pieds du révolutionnaire rencontrèrent la colonne vertébrale de celui qu’il visait. Avec le sang qui n’avait fais qu’un tour pour sauver son ersatz de binôme il n’avait pas pensé que le mafieux allait bouger pour frapper. Il fut cependant bien content du résultat. Le corps du pauvre ciblé se trouvait maintenant plié, dans un sens, qui n’était pas naturel, sans vie.

Robina se planta devant le révolutionnaire qui était content de la conclusion de son plongeon. Elle le fusilla du regard avant de poser les mains sur ses hanches.

Merci de m’avoir sauvé la vie. Je sais que je n’ai pas été tendre avec toi quand nous avons eu affaire à Virok, mais merci sur ce coup-ci, je t’en dois une. Mais maintenant on va faire quoi ? Il était notre seule piste pour retrouver Lee Agaa et voilà qu’il est mort. On fait comment maintenant ?

Rey réfléchit un petit moment pour penser à une solution de son côté, ça n’était que le premier jour de leur enquête, ils avaient encore beaucoup de temps pour retrouver celui qu’ils cherchaient. Il n’allait pas s’enfuir comme cela du jour au lendemain.

Et si on se retrouvait dans le bar, le "Hibou Rouge", sur la place du marché demain matin ? Nous pourrons continuer nos recherches après une bonne nuit de sommeil et puis ça n’est que notre première soirée, nous ne pouvions pas sérieusement penser que nous tomberions sur notre cible dès maintenant, non ?

Les illusions de Robina volèrent en éclats, elle qui avait espéré trouver le primé dès la première nuit elle s’était gravement fourvoyée et maintenant elle devait remettre tout ses plans au lendemain. C’est la mort dans l’âme qu’elle se résigna en acceptant d’un hochement de tête et commença à rentrer à son auberge, qui n’était pas si loin que cela de ce qu’elle pouvait en juger, vu qu’ils se trouvaient en bord de mer, tout comme celle-ci. Elle fit au revoir d’un signe de tête à Rey qui l’arrêta et lui mit une bourse plus que replète dans la main en passant à côté d’elle.

Tiens. Prends-la. Je sais que ça vient de quelqu’un qu’on vient de tuer, mais tu as fait du bon travail et nous avons commencé à nettoyer la ville de Cocoyashi, grâce à toi. Et tout travail mérite salaire alors voilà ta part.

Il venait de lui remettre la bourse de Wolfer Binaro. Elle ne pouvait pas accepter, c’était de l’argent sale, celui d’un mort et d’un proxénète, elle ne pouvait pas s’y résoudre.

Non, merci, je sais que j’en ai besoin, mais je ne peux pas accepter.

Mais si, tu vas accepter, et d’une parce que c’est tout simplement une avance sur salaire si tu attrapes celui que tu traques et de deux si tu meurs de faim avant de finir ce que tu as commencé à cause de tes principes, tu comptes finir comment ? Alors maintenant prends-le.

C’est avec une bourse dans la main qu’elle rentra dans son auberge pour s’écrouler dans son lit et s’endormir aussitôt. Elle n’avait pas envie de recevoir un tel payement, mais la situation dans laquelle elle était ne lui laissait pas d’autres options, sinon de finir par dormir dans la rue à la fin de la location de sa chambre, c’est-à-dire dans deux jours.
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