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La bataille d'une vie

Un crissement, un nuage de vapeur, la respiration de la machine, les trains se mettent en branle. Deux monstres d’acier surmonté de la gueule de cent canons. Une création grotesque, un train surarmé et blindé qui roule sur la mer. La base a morflé, elle a perdu ses canons et une partie de son mur. La flotte des pirates approche menaçante prête à envahir la base et refroidir tous les marins qu’ils croiseront. C’est en cet instant, où les pirates baissent imperceptiblement leur garde pensant achever une créature blessée, que les trains rentrent en scène. Avançant à une vitesse prodigieuse les deux trains arrivent de l’est et l’ouest, prenant la flotte en tenaille. Alors les canons déchargent un enfer de poudre et d’acier. Une tactique vieille comme le monde mais efficace. Après tout ne dit pas t’on que la voie la plus directe pour le cœur d’une femme c’est une balle de gros calibre ? L’attaque commence par les flancs, continuant leur course, les chevaux d’acier pilonneront l’arrière de la flotte sans que celle-ci puisse vraiment se défendre. Ils peuvent détruire les rails, mais cela ne servira à rien, ils s’exposeront juste plus au danger.

Tandis que moi ? Bah j’ai été pas mal trimbalé par la folle à la hache, j’étais déjà plus tellement frais en arrivant au G5, mais la je suis plus trop en état. Des soldats se sont joint à la bagarre, mais bon au plus elle mange au plus elle semble vénère. Mais bon soyons positif, j’ai une belle vue maintenant. Y’avait un mur un peu moche à ma droite maintenant y’en a plus et je vois le ciel. Bon seul bémol, y’a aussi des navires pas gentils sur la mer et ils vont pas hésiter à nous avoiner. J’ai même failli me manger un bout du dit-mur, il m’a surtout séparé de la tarée. Mais bon je dois avouer que je dois plus ma survie à la chance qu’autre chose la. La chute de débris a amené un nuage de poussière qui m’a aveuglé pendant quelque temps. Le hasard à voulu que sentant une démangeaison à la frontière de mon subconscient me conseille de faire un pas sur le coté et de tendre mon sabre. Bien m’en fut, la folle s’est empalée sur ma lame avant de me projeter hors du nuage d’un coup rageur.

Donc la, juché sur un débris, m’appuyant sur un fusil comme une canne, je le regarde approche, elle est pas en meilleur état que moi. Elle a récolté une série d’orifice saignant, mais pas de ceux qui se réveillent une fois de temps en temps. Elle continue sa marche vers moi indifférente de ses blessures, c’est une bête. Moi j’ai au moins pris le temps de m’improviser des bandages avec mes vêtements déchirés et de me faire une attelle pour ma jambe avec mon fourreau, mais bon, ça me tient juste debout. Je fais tourner ma lame de ma main valide et projette une double attaque contre mon adversaire. Tranchant la pire de « Same Kosho » je lui projettes des débris acérés au visage pour compléter ma lame d’air. L’attaque ne la fait pas ralentir au contraire. Je tenterai bien de me tirer pour la vaincre à l’usure, mais avec une patte folle ça sera pas possible. Bon il me reste toujours un atout sous le coude, mais l’utiliser nuirait à mon image de marque.
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« Contre-amiral ! L-Le vice-amiral Fenyang s’est débarrassé des hydres, m’informe avec joie la tour de contrôle. »

Il a donc décidé de se bouger l’arrière et prendre part au combat. Yamamoto et moi sommes vraiment des pauvres larbins dans cette histoire. Envoyés en première ligne pour ouvrir les voies, tout ce qu’il y a de plus logique en somme, mais cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu un rôle aussi ingrat. Le chemin ouvert, les têtes pensantes et les puissances de ce QG vont enfin sortir le bout de leur nez pour affronter la déesse qui arrive à grande vitesse.

Je retrousse mes pas pour retourner au niveau du mur écroulé, où je retrouve Daniel qui fume un cigare. Il m’en propose un que j’accepte volontiers étant donné les circonstances actuelles. Qui sait, c’est probablement la dernière que je fume. Immobiles, nous fumons et regardons tous deux l’enfer qui s’approche de nous. Le tireur d’élite garde son sang-froid, j’en fais aussi de même, mais au fond de moi c’est la débandade.

« - Quelle est la situation ici ?
- Le QG est nettoyé. Les hommes effectuent une dernière vérification. Et on ferait mieux de quitter la zone, nous sommes à portée des tirs ennemis.
- Tu n’entends pas, Daniel ?
- Il ne s’agissait donc pas d’une légende, constate-t-il en entendant le cri des trains.
- Dieu merci, Daniel, ces foutus trains existent vraiment.
- Cela suffira ?
- En aucun cas. Mais ils auront au moins le mérite d’être mort en ayant ralenti un empereur et sa flotte. »

Une discussion froide et glaciale comme on les aime, à l’image de notre tandem, qui n’a aucunement l’objectif de rassurer qui que ce soit. Plus pessimiste que nous, on meurt.

« - On a fini le travail de la journée, non ? demande mon camarade. Salem devrait se charger de l’accueil.
- Il est vrai que j’aimerais bien me planquer aussi. Cependant, l’envie de voir cet enfoiré se faire massacrer par une femme me fait davantage vibrer l’asticot que Ketsuno sortant d’une mêlée sanguinaire…
- T’as dit quoi espèce de vieux connard ?… demande la dénommée Ketsuno. 
- Héhé… Tu as tout entendu ? demandé-je perplexe.
- Surtout ta dernière phrase, connard. Mon oncle te fait bander ? Je lui en toucherais deux mots après son combat. Si tant est qu’il en ressorte vivant.
- C’est pas tout à fait ce que j’ai dis. Par contre, c’est effectivement pas dit que ton oncle survive. Ça m’laissera une occasion de choper son poste, dis-je en fumant mon cigare. »

J’admets que nous sommes impitoyables entre nous, c’est pas faute de s’aimer pourtant. Je veux dire que même avec Salem on s’apprécie dans le fond. Ce foutu trio que nous formons avec Yamamoto, c’est fou les aventures que nous avons vécues ensembles. Il n’y a pas si longtemps, si l’on regarde, je n’ai qu’un simple officier des mers bleues. Maintenant, je vogue dans les mers les plus dangereuses du monde, je suis un contre-amiral et j’ai pas mal d’hommes sous ma responsabilité.

Et pour couronné le tout, j’affronte une salope d’empereur féministe de mes couilles. Pardonnez ma vulgarité peu habituelle, c’est la situation qui me fait perdre les pédales. Souvent, je juge l’intensité d’une bataille au dégâts de mon costume. Les manches sont complètement déchirées, donnant l’impression d’avoir une veste sans manche avec un style légèrement rock n’roll. J’ai des traces de lames qui ont légèrement tranché l’ensemble de ma tenue, ainsi que du sang - pas forcément le mien - un peu partout . Seule mes chaussures en pointes sont presque intactes.

« Tiens, en voilà un qui a décidé de sortir de son terrier, dis-je en apercevant « La Salamandre » approcher. »

Sa taille… Sa carrure est impressionnante. Le genre de type à vous attraper et… à vous tuer.

« Déguerpissez les minus, je risque de vous tuer, dit-il en introduction. »

Je lève silencieusement la tête vers sa direction, le regard empli de rage et d’une envie immédiate de lui faire mordre la poussière.

« - Contre-amiral Levi ? On vous décrit comme étant une tête-brûlée chez l’amirauté, votre regard effrayant en est un bon indicateur. Je rigolais… C’était une blague. Nous sommes alliés, hoho. 
- Il semblerait que j’ai oublié de rire. Vous m’en voyez désolé, rétorque-je froidement. »

C’est quoi cet humour de merde ? Il fait trois fois ma taille, deux fois la gabarit de Daniel qui est pourtant costaud, puis il rigole en parlant de nous tuer. Je n’en connais pas beaucoup qui rigolerait à ce genre de blague, sauf peut-être Yamamoto qui a trop trainé avec Salem. Tiens, d’ailleurs, quand on parle du loup on en voit la queue. Le vice-amiral Alheïri Salem Fenyang sort enfin de sa tanière après avoir nettoyé l’intérieur du QG. Lui aussi de grande taille, il paraît moins ridicule aux côtés de Jango. Deux humours assassins côte à côte, ça semble passer inaperçu.

La réalité est que les deux hommes désirent la tête de l’empereur plus que n’importe qui. Peut-être même plus que l’amiral qui n’a toujours pas daigné bouger le moindre petit doigt ? Qu’est-ce qu’il fout ? N’est-ce pas le moment pour lui de se présenter ? Ce n’est quand même pas ces deux géants, bien qu’extrêmement puissants, qui vont s’occuper de ce monstre qui s’approche de nous. Si vous saviez à quel point je rêve de regarder ce combat derrière un écran, à fumer un bon cigare avec un bon verre de scotch, sur un merveilleux fauteuil de cuir…

Non. Je vais devoir me réveiller et me battre une nouvelle fois. Mes nerfs commencent à être atteints et je ne suis pas non plus au top de ma forme. Je vous serais éternellement reconnaissant d’en finir le plus rapidement, messieurs mes supérieurs hiérarchiques…






Dernière édition par Ethan R. Levi le Jeu 31 Mai 2018 - 11:28, édité 1 fois
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L’arrivée des trains des mers prend les navires par surprise, la réalité explose. Bien sûr, elles se sont préparées à une bataille navale. La flotte du G5 est renommée, et bien que pour d’étranges raisons tactiques, ils n’aient pas décidé de la déployer comme première ligne de défense, les pirates sont toujours sur le qui-vive. Mais le plan vient de changer.

D’une libération d’otages, ils viennent à présent d’entrer dans une guerre totale.

Les premiers boulets sont durs à encaisser et leurs cibles ne s’en remonteront pas. Les explosions couvrent le bruit des canonnades, les accompagnent de grandes gerbes de bois et d’os brisées. La mer s’embrase. Mais déjà la riposte s’organise, les artilleuses se mettent en branle, les harpons ricochent sur la coque d’acier renforcé des véhicules d’assaut mais il n’en est pas de même des projectiles infusés au Haki qu’on leur tire dessus. Deux sœurs siamoises s’activent, leurs corps détachés au milieu du tronc leur permettent une grande liberté de mouvement, l’une réceptionne les boulets de son ombrelle et l’autre les renvoie d’une terrible frappe. Une demi-géante se jette sur le second train et s’y agrippe malgré leurs défenses, lentement et à la force des mains nues, elle éventre le toit du premier wagon comme une boîte de conserve.

Ces coups sont  durs, mais l’opposition est maigre et les trains des mers continuent leur office. Kiyori a ordonné à ses forces de se concentrer sur la base. La déesse est obéit, quels qu’en soit les conséquences.

Et si les renforts se sont joints au brave défenseur de la marine, ce n’est que pour mieux accueillir les renforts de l’impératrice. Des bulles noires d’encre envahissent l’espace alors que les premières débarquées foncent avec rage sur leurs opposants. Lames contre lames, artillerie marine contre la fougue et les flèches des guerrières pirates. L’égalité du nombre redevient peu à peu une force dans le camp des hors-la-loi et ce même si les cadres ont enfin décidé de se montrer.

Depuis le champ de bataille, le vice-amiral perçoit sans doute le regard dur de Kiyori qui l’observe depuis son trône, couronnée par la destruction et les incendies qu’induit la bataille navale. Elle est impassible, terrifiante, intouchable et la seule certitude qu’il peut avoir en cet instant est qu’elle l’achèvera. Sans même qu’elle ne le déploie, la puissance de son Haki des Rois fait trembler tous ceux qui se trouvent entre eux.

Plus légères que ne le laisseraient songer leur apparence, les bulles de savon noires virevoltent entre les soldats qui ne savent plus vraiment si ce genre de détails doit les inquiéter. Certains les éclatent, d’autres les repoussent du plat d’une lame de vent et elles n’en sont que plus dispersées, rependant un liquide noire à l’odeur très prononcée sur tout obstacle qu’elle rencontre.

Pendant ce temps Jogfried continue de tester les limites de Yamamoto. Pour elle, le commandant d’élite et sa suite ne sont que des brindilles, même si le premier s’avère étonnamment agile. La fatigue traverse son esprit, mais ce n’est qu’une pensée fugace : elle a déjà vécu des batailles bien plus éreintantes. Sa lame tourbillonne dans les airs et elle se décide à mettre fin au combat. La tornade d’acier se fait glaciale et quand elle l’abat sur le sol une morsure de fraîcheur éclate dans toutes les directions, la traînée de glace se répand jusqu’à ses proies et en une fraction de seconde paralyse leurs mouvements.

Le froid de sa hache est tel qu’elle s’entoure de vapeur, elle devient sérieuse.

Un peu plus loin deux jeunes femmes gloussent, elles viennent de prendre à dépourvu un bon groupe de marines. Ficelés comme des saucissons pour certains, badigeonnés de cet étrange liquide poisseux dont l’odeur agressive rappelle celle d’un spiritueux, ils n’en mènent pas large.

Spoiler:

Des supérieurs, viennent à leur secours : le contre-amiral Levi, ses subordonnées ou peut-être même bien la Salamandre mais eux aussi se laissent avoir par la fulgurance et l’étrangeté des attaques. Innocemment, la cornue aux allures de gothic lolita porte ses doigts arqueboutés, encore dégoulinants d’une substance noirâtre, à ses lèvres et souffle une salve de bulles noires. Encore plus vive, la cow-girl a déployé une multitude de cordes qui foncent sur ses adversaires. Les plus avisés les coupent ou les arrêtent avec leurs armes ou leurs poignets, mais comme pourvues de leurs volonté propre les serpents de chambre finissent par s’enrouler à au moins un morceau de chaire.

"Snap ! " la cornue aux cheveux roses claque des doigts et partout où elles se sont répandues les bulles de mazout éclatent et répandent leur substance.
"Vous êtes cuits ! " toujours reliées à la blonde, les cordes s’embrasent et allument comme des torches les marines qui sont sur sa route.

Bientôt il en sera de même pour toute la base.

Pétrole, alcool ou éther, la substance qu’ont répandue les bulles et extrêmement inflammable.
    Alors la, faut l’avouer, c’est la merde. Pas le genre de petits crottes bien lisses et rondes, non ! Un gros mastard entouré de diarrhée. Alors la madame, elle fait virevolter sa hache et l’abat sur le sol répandant une chrysalide de glace au sol. Ce n’est qu’un effet de manche de sa part pour poser avec sa lame exhalant le froide que j’ai réussis à me défaire de la gange de givre qui avait couvert mes pieds. Elle peut fait ça ? sérieux ? Bonjour, je crée du froid avec ma hache, nan mais sérieux. La fille elle se fait trouer de partout elle s’en fout, elle a une force colossale et maintenant elle a une hache qui fait des glaçons. Bon d’accord, je viens d’un pays nordique et j’ai gagné mon lot de bataille de boules de neiges, j’ai même une fois sauvé un musicien aveugle du blizzard. Mais le nan, j’accepte pas. Mes pensées ont beau s’agiter, je trouve pas de solutions.

    Elle s’avance prête à en finir, à la périphérie, j’aperçois l’une des bulles noires qui volait ça et la s’embrasser. Lentement, une idée se fait dans mon esprit. Foutu pour foutu, autant tenter le tout pour le tout. Je me projette sur le coté et tranche l’une des fameuses bulles enduisant ma lame de la substance. Pour avoir déjà joué avec ce type de matériaux, je suppose que c’est un mélange de poix et d’alcool. Bien inflammable, pour une flamme à base température qui durera pas mal de temps. Ca risque de foutre en l’air mon meitou, mais il s’agira la d’une lame rêvée par tout forgeron qui se respecte. Pour une fois, forger sans protection me donnera un atout considérable, qu’est ce qu’une flamme à portée de main comparée à un brasier a portée d’index. Alors d’un mouvement presque théâtral, j’heurte le silex de ma carabine de mon sabre qui s’embrase instantanément.

    -A CHACUN SON ELEMENT MA PUCE ! ESSAYE DE ME REFROIDIR ET JE ME FERAI UNE JOIE DE TE DESSOUDER !


    Bordel, ça sera tellement classe sur mon épitaphe.
    Mon sang bat à la mesure de ma témérité et du renomment de la flamme à l’extrémité de mon bras. Selon mon expertise, elle devrait tenir trois bonnes minutes avant d’ être foutue et résister à quelques impacts. Elle me fonce dessus, je tente de l’intercepter d’une lame d’air qui s’accompagne d’une giclée de poix enflammée. Je suis sympa en plus des brulures que j’aurai à la main je lui en offre aussi. Mais ce n’est pas suffisant et nos lames se heurtent dans un fracas abominable, flamme contre glace. C’est alors qu’elle se jette en arrière pour éviter une seconde lame.

    -OH MON DIEU QUEL PLAN GENIAL , IL SE SERT DE LA FLAMME POUR CONTRER LA GLACE !

    Speedwagon ? ah non… [url=Shimura Toshinori] https://www.onepiece-requiem.net/t17859-les-pnj-de-salem-termine [/url] l’un des subordonnés de Salem.

    -Le grand blond m’a demandé de pas te laisser crever.


    Elle revient alors avec une charge terrible, levant haut sa lame elle fait mine d’attaquer Toshinori, mais intérieurement, je sais que c’est moi qu’elle vise. Alors vrillant sur jambe valide je me glisse sous sa hache et passant sa garde m’apprête à la fendre d’une lame couverte de Haki et de flammes tandis que Toshi abat son Naginata sur elle d’un autre angle. La victoire nous sourit-elle enfin ? Les lames mordent la chair, je me laisse tomber en arrière déchargeant ma canne-fusil sur le monstre à bout portant. J’ai une guibole a vif, perdu mon arme principale et vidé le dernier tour que j’avais dans ma manche. Ca a intérêt à être suffisant, je me vois mal m’en sortir avec un poignard ou mes poings.
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    L’opposition débute dores et déjà sur la terre ferme. La mer est rouge du sang des valeurs marins et des crasseuses pirates. Les trains des mers ont eu leur effet de surprise, détruisant les structures de bons nombres de navires. Une puissance colossale. Cependant, il ne faut pas longtemps pour observer une réaction de l’ennemie qui se défait peu à peu des engins métalliques. Facile quand tu as des géantes à tes côtés. Une armée aussi impitoyable qu’incroyable.

    Kyori, elle, est uniquement focalisée sur la base. Elle ne s’est à aucun moment occupée des trains qui l’attaquent. Ce ne sont que de vulgaires mécanismes à ses yeux. Le plat de résistance se trouve sous ses yeux, à la hauteur de sa grande gueule et aussi fier qu’un coq, j’appelle le vice-amiral Fenyang. De son côté, alors que je ne suis qu’à seulement quelques centimètres de ce dernier, je le vois afficher un énorme sourire. Aurais-je raté un épisode ? C’est drôle la guerre maintenant ?

    « Puis-je savoir ce qu’il te fait rire, enflure ? dis-je d’un ton glacial et d’un regard sombre. »

    Ce dernier se retourne vers moi en me regardant de haut. Il me scrute quelques instants avant de prendre la parole.

    « - N’oublie pas ta place, minus. 
    - Je ne sais pas ce qui me retient d’être du côté de l’ennemi et t’arracher ta sale gueule d’arrogant.
    - La survie, peut-être ?
    - Prétentieux. Porte au moins de l’intérêt pour toutes ces vies perdues et celles qui se battent pour ta gueule, tu sais que je n’aime pas le gaspillage inutile.
    - Le mec le plus insociable de la marine qui me réprimande sur la gestion de mes hommes. Rien à foutre du menu frétin, ils sont juste là pour déblayer la zone. Puis je viens d’envoyer quelqu’un sauver les miches de Yamamoto, ça prouve une certain attention. Nope ? »

    Je préfère ne pas répondre. Il ne sait rien de moi et de ma vision de la marine. C’est un peu comme une grande famille à mes yeux, c’est seulement que je ne suis pas très expressif. Voir tant de types mourir face à moi, alors que je les regarde appeler à l’aide, ça me répugne de ma propre personne. C’est ça d’être dans l’amirauté ? Rien à foutre des règles hiérarchiques. Des hommes meurent et je ne serais de toute manière qu’un poids lorsque la déesse posera enfin le pied sur terre.

    Mais c’est là que j’assiste à un spectacle des plus meurtriers. Salem en soulève même légèrement l’un de ces sourcils. Deux jeunes semblent avoir causé de nombreuses pertes du côté de mes camarades, probablement de la plus horrible des manières. En effet, après avoir enduit certaines substances, sans doute du fioul, ces derniers ont été embrasés comme des torches, hurlant jusqu’à la mort. Plus tôt, dans ma jeunesse, j’aurais probablement vomi face à ce spectacle. Là, c’est une rage infinie et une envie de meurtre insatiable qui s’empare de moi.

    « Ne t’engage pas là-bas, Ethan, ordonne Salem pour me tempérer. Ce n’est pas ton combat. »

    Je ne l’écoute pas. Tout doucement, j’avance. Je passe à côté de ces corps carbonisés, morts dans d’atroces souffrances. Inacceptable. Les survivants que je dépasse sont complètement tétanisés par l’évènement. Un duo infernal. L’une semble utiliser des cordes qu’elle peut faire parcourir d’un courant électrique, l’autre semble projeter des bulles constitués de fioul. Seulement du fioul ou d’autres choses ? Encore une capacité bien emmerdante. J’ai la rage de ne pas pouvoir me battre bêtement et les massacrer comme je le voudrais. Ketsuno, Daniel et Mozart apparaissent tous les trois à côté de moi.

    « - Qu’est-ce qu’on fait ? s’impatiente Ketsuno.
    - Vous allez prendre les commandes des troupes. De toute évidence, ces bulles sont inflammables, on ne doit pas les éclater si nos hommes sont en-dessous, ni même être en-dessous si l’ennemi décide de l’éclater.
    - Ok, pigé. Avec les tireurs à dispositions, on forme une ligne derrière laquelle tout le monde se protège, puis on…
    - Attends… »

    Je réfléchis quelques instants.

    « - Forme ta ligne, laisse tout le monde se battre. À mon signal, on forme le repli et vous viserez uniquement les bulles.
    - Et l’ennemi qui nous foncera dessus ?
    - Je m’en occuperai. »

    Un léger sourire se dessine sur mon visage. Les soldats se battent contre ses femmes enragées avec tout ce qu’ils ont. Ketsuno, nièce du vice-amiral, gueule comme pas possible pour remotiver les troupes. Elle a une manière bien à elle de le faire. Daniel, avec sa nonchalance particulière, boost les troupes en montrant l’exemple. L’une est légitime par son nom, l’autre par ses performances. Deux méthodes, un seul but. Ainsi, les combats font rages. Nos lignes reculent, les femmes gagnent du terrain, je lève le bras.

    L’ordre de repli les ordonné. Les soldats courent, les femmes suivent. Ces goujats ne s’en rendent pas compte, mais peut-être pour la première fois de leur vie pour certains, des femmes leur courent après… Bref. La ligne de Daniel est en place, dès que le dernier soldat est passé, ils tirent tous sur les bulles au-dessus des têtes de notre ennemi. Je m’allume un cigare que je fume rapidement, même pas de le temps de la savourer, avant de la balancer en plein milieu de la foule aspergée de fioul. Mozart en rajoute en enflammant la scène avec guitare équipée de dials.

    Juste sous nos yeux, des femmes hurlent à leur tour jusqu’à leur triste mort. Ça ne me fait ni chaud ni froid, ce sont elles ou nous. Le choix est vite fait me concernant. Un mur de flamme me sépare maintenant des deux pyromanes.

    « Daniel, Ketsuno, gardez les lignes. Dès que quelqu’un franchit cette barrière de flamme, tirez sans réfléchir. »

    Je décolle du sol à l’aide d’une impulsion et je survole ces flammes à l’aide du geppou. Derrière, j’aperçois les deux demoiselles avec leur armée diminuée. Je leur lance un regard glacial avant d’entamer la phase descendante. Mais c’est là qu’un individu totalement improbable apparaît subitement à mes côtés, celui dont l’humour reste encore à déterminer : la salamandre.

    « - Bonne manoeuvre, Levi ! dit-il gentiment avec un regard toujours aussi limpide.
    - Je n’ai pas besoin de votre aide, Jango. Vous me gênez.
    - Ne soyez pas si dur avec vos alliés, Levi. Nous sommes tous les deux ici pour la même chose. »

    C’est vraiment un mec de l’élite ? Étonnamment, il est encore moins farouche que Yamamoto et Salem. Sans même nous concerter, nous dégainons tous deux nos lames et projetons deux puissantes lames de vent. Si proches qu’elles finissent pas ne former qu’une seule et même lame, qui se dirige droit en direction de ces deux diablesses. À cette distance, étant donné sa taille, difficile de l’esquiver, d’autant plus que le reste de l’armée risque d’être touché également.

    Voyons voir comment celles-ci ont prévu de faire.





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    La lourde masse de la pirate s’abat comme une montagne, une seconde, deux secondes, trois secondes, toujours pas de mouvements.

    -Elle est crevée ?
    -J’préfère me tirer que vérifier

    Toshinori me tend son bras puissant et m’aide à me relever, bon ce qui est sûr c’est que je suis plus tellement en état pour la grosse bagarre. Mais bon, en guerre, on n’a pas vraiment de coin pour se replier surtout quand on est assailli. Mon sabre est bien planté dans la dame et probablement inutilisable après avoir flambé comme ça, donc bon, on va considérer que c’est un échange. Elle me donne sa hache qui gèle je lui donne mon sabre qui a brulé. J’arrache prestement la sangle d’une carabine et m’improvise un harnais pour garder l’arme dans mon dos. Je fais alors signe au colosse et grimpe sur son dos. Avec une patte en moins et pas d’arme viable, je le ralentirai moins comme ça.
    Le Yamashinori, tank de combat à double étage est de retour !

    -Sale guerre…
    -Le feu et l’huile ont toujours été une arme efficace… reste plus qu’à zigouiller le plus d’enfoirés en face pour l’équilibre.
    -Et le pas tuer dans tout ça ?
    -Tu sais très bien que c’est pour me créer une image, et ça tombe bien y’a personnes pour regarder… C’est quoi le plan ?
    -On fait une percée, on te trouve un toubib et on retourne au casse-pipe.
    -Pas de plans ? mes plans préférés !

    Les pirates ont ouvert une belle brèche, le mur est bouzillé et les trains vont bientôt l’être aussi. Et avec tout ça on à peine endommagé leur forces, et bien quel bordel. J’essaye de faire l’impasse sur toutes les pertes humaines qu’on a essuyé aujourd’hui, ça ne nous aidera pas à les limiter. C’est pour ça que j’aime pas les guerres, c’est la troisième à laquelle je participe et à chaque fois on passe trois semaines à rassembler les cadavres à la brouette.
    Après quelques centaines de mètres on tombe sur un groupe de pirates, on ne leur laisse pas le temps de remarquer notre présence qu’on les lamine dans un torrent de lames d’air. Ce qui craint énormément, on était censé être dans une zone encore sous notre contrôle… soit la digue a cédé soit elles se sont infiltrées par une brèche… dans tous les cas ça ne présage rien de bon. Si on ne maitrise pas le sol de notre propre base, le combat est pour ainsi dire perdu. Après quelques minutes de plus on trouve l’une des infirmeries qui croule déjà sous les infirmes. Il est aussi triste que plaisant de voir que les officier ont la priorité dans les soins. Un toubib dont la bouse devait avoir été blanche ce matin me recout rapidement avant de me laisser avec un bout de bandage et quelques compresses. Je finis son travail et on se remet en route vers les lignes de front. On ne s’arrête que pour rafler les foulards de deux morts pour ne pas avoir à respirer l’odeur de chair brulée et de souffre qui couvre la place.
    Après quelques minutes, on retrouve Ethan et la Salamandre aux prises avec celles qui semblent être à l’origine des bulles. Je sors ma hache et la fait tournoyer, c’est l’heure de voir ce que vaut cette arme ! Et quoi de mieux que tenter une lame d’air de glace pour ça… me faudrait le mode d’emploi par contre…
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    Comme je m’y attendais, nous les atteindrons pas avec deux lames de vent. Le duo de choc stoppe notre attaque à l’aide de nombreuses bulles explosives. Tant qu’elles seront focalisées sur nous, nos hommes ne craignent rien. Mieux encore si on parvient à les séparer. Un regard suffit pour que l’officier d’élite et moi-même nous comprenions. Je m’attaque à la cow-girl, tandis qu’il s’occupe de « madame bulle ».

    Un petit coup d’oeil derrière, j’aperçois Yamamoto revenir avec un des types de Salem. Soulagé de le savoir en vie avec… une hache. Assez surprenant pour être souligné. Je me recentre essentiellement sur mon adversaire, plus rien autour ne peut me perturber. Enfin, c’est ce que je dis maintenant mais en verra bien plus tard. Le lasso parvient jusqu’au niveau de mon visage, j’esquive d’un mouvement de tête. Au moment où ce dernier me frôle, un courant électrique passe et me provoque un léger frisson.

    Une maîtrise parfaite de son arme, elle est capable d’y faire circuler un courant électrique aisément. Je pense néanmoins lui être supérieur, car leur force réside plus dans leur duo que dans leur capacité individuelle. Je fonce rapidement vers mon adversaire quand un élément vient me freiner. Les bulles… Qu’est-ce qu’elles viennent foutre ici ? Comme la première fois, la cow-girl en profiter pour allumer les mèches et tout faire péter.

    L’explosion est moins importante que la précédente. En ayant senti le coup, j’ai pu anticiper et me déporter - légèrement - de la zone d’explosion. J’en ressors moins endommagé que prévu mais mes fringues disparaissent de plus en plus, c’est déplorable. Aucun style. Quittant le nuage de fumée par voie aérienne, je me retourne en colère vers mon collègue. Il n’est pas foutu de faire son boulot correctement, merde.

    « Salamandre ! Tu vas te bouger le… Uh ? Qu’est-ce que c’est que ça encore ?… »

    Il est complètement cerné par les bulles. Son adversaire lui rit au nez en voyant qu’il ne bouge pas d’un pouce. Ça me dérange également car il ne semble pas non plus dérangé par la situation. La blondinette profite de mon instant d’inattention pour m’attraper avec une corde. Elle me fait l’affront d’esquisser un sourire malicieux, presque vainqueur avant d’envoyer son coup de jus. Je le vois s’approcher de moi tout doucement.

    « Sale garce, pesté-je impuissant. »

    Une idée barbare me vient mais seule la rapidité peut en assurer la réussite. Dans les airs, donc, je me propulse à vitesse éclaire vers ce amas de bulles. Le courant électrique approche, je sers les dents. Je freine ensuite ma course, cette fois-ci les pieds au sol, puis je tire de toutes mes forces sur la corde en entraînant ainsi son utilisatrice. Elle continue de sourire en pensant simplement faire un petit vol, d’autant plus que le courant m’atteint.

    Un hurlement de rage se fait retentir. Moi, habituellement peu expressif, la douleur me fait entrer dans une rage où j’ai rapidement envie d’en finir. Je continue de tirer et mon adversaire, pendant la phase descendante, comprenant enfin mon plan. Le Salamandre sourit à son tour en comprenant de quoi il s’agit. Trop tard pour la demoiselle, elle entre dans la zone de bulles où se trouve mon collègue, faisant exploser le tout de manière titanesque.

    La fumée se stoppe peut-être à deux mètres de l’utilisatrice du fruit du démon, fière de son oeuvre à laquelle j’ai grandement contribué. Mais son visage se transforme quand elle voit ma tronche sortir à toute vitesse du nuage de fumée. Mon corps est partiellement renforcé de haki pour résister à l’impact de l’explosion, mais je reste tout de même brûlé à certains endroits, parfois assez gravement. Les cheveux en pétards, les dents serrés, le corps à moitié nu, je pointe ma lame vers la gorge du démon. Elle tente de reculer mais c’est bien trop tard. Ma lame s’enfonce violemment dans gorge.

    « Sales… pétasses, dis-je en tombant sol. »

    Exténué, brûlé, je m’écroule. La journée est longue, merde. Il me faut des soins d’urgence au niveau de mon bras gauche et de ma jambe droite. Ma vue se trouble de plus en plus, sauf que le plus dur va débuter seulement. Je reste à quatre pattes, totalement essoufflé.



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    Dans les embruns, au milieu des canonnades et des explosions qui soufflent les plus vaillantes guerrières, une porte s’ouvrit sur le néant. En sueur, agacée que les braises de la guerre ne se soient attisées sur une opération d’évasion, une grande silhouette blanche coiffée d’un chapeau allongé pose le pied sur le navire impérial.

    L’ambiance y est plus chaotique que dans le monde des portes.

    Devant eux la base du G5 est en train de s’embraser, consumée par les feux à retardement qui éclatent ça et là. Les dégâts provoqués par les affrontements et les créatures terrifiantes, relâchées par les pirates, sont innombrables. Désolant… Le lieu ne va pas s’en remettre… La paix tacite entre la marine et l’impératrice non plus.

    "Nous revoilà ! ‘Sont trop caca ces marines… C’est quand qu’on s’en va ? Je m’ennuie…"

    Une petite boule d’énergie rose ferme le passage, boudeuse. À ses côtés, la chapeautée soutient une  autre jeune femme qui marche difficilement.  Crasse et sang se mêlant sur son visage et dans ses cheveux, la fière intendante de Tetsu Island a triste mine, ses geôliers ne l’ont pas épargné. Mais au moins une chose est sûre : elle est en vie.

    Autour d’eux, les trains de ferraille sont autant broyés qu’ils ne déchiquètent leurs assaillantes sur leur passage. Mais toujours, plus violentes sont les répliques. À terre les brûlées et les blessées se relèvent sans cesse, les marines passent pour des gaillards mollassons en comparaison de ces implacables furies… Pourtant tant d’entre-elles se sont déjà sacrifiées…

    Margareth se pince le nez en pensant à l’odeur que doivent répandre les corps démembrés et brûlés que ses sœurs ont semé sur leur passage ; elle a très envie de raisonner son impératrice, mais elle n’en a pas le courage, pas les épaules : sa propre capitaine est morte et elle n’est plus rien qu’un soldat.

    Au loin les murs se déchirent, les lames d’air pleuvent en même temps que claquent les cordes et les katanas renforcés à l’armement. Ce sont les dernières résistances qu’on entame, mais elles ne sont pas des moindres.

    "Vas-tu donc laisser tes traînées se faire sauter une par une avant de te décider à bouger ton gros cul ?!"

    Le sang se glace dans les veines de tous ceux qui viennent d’entendre le vice-amiral. Son grand sabre noir maculé de sang, il laisse pendre Calamity, la blonde, par le bras. La cow-girl est en lambeaux, si son maniement régulier des flammes lui a permis de résister au piège du contre-amiral Levi et de répliquer de façon cinglante, elle n’est plus à présent qu’un corps inerte. Il la jette sur un monceau de cadavre, son sourire pervers enflamme les dernières poudres.

    Il n’est là que pour une chose.

    Sa longue infiltration sur Tetsu et son succès récent l’ont rendu affamé.

    C’est à peine s’il a pris le temps de concerter l’Etat-Major et ce n’est pas pour rien que les renforts sont encore en chemin. Il l’a veut pour lui toute seule : la déesse Kiyori.

    "Chien de marine, tu es à moi ! "

    L’odieux blasphème révulse le camp des pirates. Dans un dernier souffle Jogfried, la guerrière des glaces, parvient à se relever le temps de quelques instants et à broyer tout ce qu’elle trouve sur son passage, Emma la cornue qui, brièvement, a réussi à stopper l’hémorragie de sa blessure dans une bulle aux vertus coagulantes, puise dans ses dernières forces pour invoquer des bulles de vide qui piègent ses victimes pour les asphyxier. Mais plus impressionnant encore, surgie de nulle part, c’est Tessie Minegold qui vient de bondir sur le vice-amiral et d’un coup de poing renforcé au Haki de l’armement, de lui faire voir quelques chandelles.

    Elle s’amuse encore, mais son regard s’est durci. Ses forces commencent à s’amenuiser, elle en est consciente mais sa rage l’aveugle. Elle pousse ses limites dans leurs ultimes retranchements.  

    Son attaque se prolonge et d’un geste, elle arrive à saisir le bras de Fenyang. Si elle le pouvait encore, elle utiliserait son pouvoir pour le sceller dans une ridicule éprouvette et se ferait un plaisir de l’écraser sous son talon… Mais ses pouvoirs sont à bout, elle renonce en une pensée à cette idée et applique un sceau paralysant, d’une nature plus rudimentaire.

    Salem grogne, le regard sanglant, sa concentration focalisée sur Kiyori et l’attaque imprévisible ont surpris son empathie, mais le coup ne l’a pas fait bouger d’un mètre. Sans remarquer son bras ballant, il projette d’une main Kokuto Yoru sur sa nouvelle victime la lacérant sur une parfaite diagonale.

    Le corps de celle qui avait un jour -sous ses traits masculins- été le bras droit de Drake Percecoeur, le presque empereur, crache du sang. Dans une détonation étouffée, le flacon serrée contre son sein éclate et libère le vice-amiral Nagashimi Bayushi qu’elle y a tenu prisonnier. Le fil de la lame n'épargne pas non plus le doyen, son torse, bouclier inopiné pour la maudite, s'ouvre encore plus profondément.

    C’est alors que l’air devient oppressant, tout ne s’est passé qu’en une poignée de secondes et les mots du candidat à l’amirauté conservent leur violence. Une rafale meurtrière souffle soudainement sur le G5, le vent ne s’est pas levé mais les esprits chavirent sous l’aura massive qui les atteint. Les yeux se révulsent, l’air manque à ceux qui ne sont pas encore prisonniers des bulles de vide, et une nausée frappe même les combattants les plus résistants.

    Kiyori n’est plus sur son trône.

    "Viens à moi, viens ! "

    L’œil fou, Salem ne cherche qu’à la retrouver.

    Pour ceux qui ont survécu, c’est la panique la plus complète. Des chrysalides de soie se forment comme des protections devant les pirates rescapées, des bandages tissées poussent comme des lotus sur leurs blessures, des gigantesques fils de soie émergent de toute part et viennent relier la base aux vaisseaux impériaux en de multiples endroits.

    Les guerrières comprennent le message, il est temps pour elles de se replier. Les marines les envient.

    " Ma colère sera votre dernier voyage."

    Solaire et plus silencieuse que la nuit, Kiyori apparaît soudainement au-dessus de la base. Ses yeux foudroient de haine le responsable de cet affrontement.

    À sa ceinture elle rengaine Mono Oshi, son Meitou de premier rang.

    Le fourreau heurte solennellement le métal froid de la garde. Silence. Tout le monde l’entend…

    … Ou tout du moins croît l’avoir entendu. À ce signal les taillades latentes de l’impératrice déchirent toutes en même temps l’air qu’elle vient de trancher. Les lames d’air prennent la forme d’immenses faisans et précédant la chute de leur maîtresse, s’apprête à dévaster ses adversaires.

    La fin est proche.

    Spoiler:
      D’une solide traction je retire ma hache de l’étreinte de chair dans laquelle elle était plantée. Bon le doigté c’est pas encore trop ça, mais bon on attend pas grand-chose de plus d’une arme de remplacement. J’ai récupéré un sabre, mais je vais le garder comme arme de remplacement. De son coté, Salem se débrouille pas trop mal, il vient de zigouiller d’autres lieutenantes de l’impératrice, mais ce ne sera pas suffisant pour ralentir son assaut. La seule consolation, assez risible, certes est que les deux camps ont perdus pas mal de plumes. Ce n’est pas complètement une guerre à sens unique.
      D’un revers sans grâce, je fauche une pirate qui s’était trop approchée. Nul besoin de finesse, un simple déluge de puissance brute suffit de sonner le gong pour nos adversaires. Le soucis c’est que mes réserves déjà bien entamée se réduisent à vue d’œil, je devrais bientôt troque ma hache pour une arme plus légères et courte. Surtout que la, on est pas dans une position des plus avantageuses, dos à dos avec Toshi’, on couvre Ethan pendant qu’il se fait rafistoler suffisamment pour garder la position avec nous.

      -J’espère que t’es en état Ethan on est pas encore en vacances…

      Et c’est à ce moment la que l’impératrice décide de me contredire à moitié pour prouver qu’elle a toujours raison. Des fils diaphanes couvrent les pirates qui se mettent à se replier en ordre. Les marins prennent une bouffée d’air de répits lorsque qu’une forme apparait dans le ciel, Kyori, l’impératrice. A nos cotés Salem est tend, un sourire malsain illumine son visage, son adversaire est la. Un son clair se fait entendre vite suivi par une cacophonie de vrombissement. Le ciel se déchire de toute part pour enfanter des lames d’air en forme d’oiseau. Je fais pivoter ma hache dans mon dos et la plante hanche la première dans le sol pour m’appuyer dessus. Je campe mes jambes en arrière et rejetant les pans de mon manteau pour me donner plus d’amplitudes. Les deux bras tendus, je vide mes réserves de haki en une « main du capitaine XXL ». Le premier faisan frappe ma muraille et est dévié pour tracer un sillon complexe à notre droite, suivi d’un second qui connait le même destin. Une dernière frappe fait éclater mes défenses mais est suffisamment dévié pour uniquement me trancher au flanc. Je pose un genou à terre et pousse un grognement pressant la plaie.
      Je lève les yeux et Salem se dirige seul et indemne vers l’impératrice, un combat historique est sur le point d’éclater et nous sommes en premières lignes. Je suis plus tellement en état de tenir face à un pirate avec quelques galons, alors une impératrice…
      Salem s’était rapidement entretenu avec moi avant le début des hostilités, son sabre possède l’atout parfait pour vaincre la femme, un pouvoir suffisamment puissant pour faire pencher la balance en notre faveur. Néanmoins, il faudra qu’on se tienne prêt à le secourir si les choses dérapent… mais il vaut mieux pour nous tous qu’il ne gagne pas et laisse l’impératrice suffisamment blessée pour forcer les pirates à se replier, sinon ils déferleront sur nous.
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      « Et comment que je suis en état ! Je pourrais affronter seul cette gonzesse que l’autre trouffion chérit tant… »

      Oui, c’est bien du vice-amiral que je vise par cette appellation. Et non, je ne suis pas en état d’affronter un empereur. Et je ne crois tout bonnement pas en avoir les capacités. Heureusement que Yama’ et son pote, l’un des lieutenant de Salem, me protègent pendant que Mozart et Ketsuno pansent mes plaies. Un peu plus en retrait, Daniel tire sur tout ce qui n’est pas de la marine et qui approche un peu trop.

      « - Ethan… Ton bras…
      - Je sais, idiote, dis-je froidement à Ketsuno. »

      Pour la première fois, je sentais vraiment Ketsuno peinée. Quel connard je fais ! Son regard… C’est la première et la dernière fois qu’il se pose ainsi sur moi. C’est comme si j’étais déjà mort. Pense-t-elle que je vis mes derniers instants ? En soit, ça ne serait pas si étonnant que ça. Je prends appui sur ma lame pour me redresser et teste quelques mouvements. Mon bras gauche est vraiment mort. Ma jambe droite tient légèrement pour le moment.

      « - Captaaaaaain ! Outre la perte de votre bras, vous êtes quasiment opérationnel pour prendre la fuite.
      - Mozart, je t’aime bien et tu m’es particulièrement utile, mais encore une connerie de la sorte et je démonterai moi-même chacune de ces foutues pièces qui te composent…
      - Ouiiiiiii, captaaaaain ! »

      Yamamoto se retourne, puis me lance un regard assez sérieux. C’est peut-être la première qu’il ne me sourit pas. Je comprends que la situation est critique, voire désespérée. C’est alors que Daniel apparaît à son tour, toujours aussi neutre. Rien ne semble l’effrayer, pas même mon état.

      « - Une bien vilaine blessure, dit-il en fixant mon bras. Il y a un risque d’infection et les toubibs sont débordés… De toute évidence ton bras est complètement mort, carbonisé.
      - Qu’est-ce que tu racontes, Dan’ !? Un peu de repos et…
      - J’ai bien compris, rétorqué-je aussitôt. Inutile d’insister, enfoiré… »

      Je décroche ma lame du sol et, après un mouvement circulaire, je découpe mon bras, légèrement au-dessus du coude. Et c’est ainsi que j’observe, non sans peine, ce bout de chair carbonisé tomber au sol. Un léger rictus se dessine sur mes lèvres, la douleur est épouvantable. À cet instant, alors que je tente fièrement de garder la tête haute, des nausées m’empêchent d’effectuer le moindre mouvement ou de dire le moindre mot.

      Mais ce que j’ignorais, et ce qui est probablement le plus important, est qu’un épouvantable affrontement allait avoir lieu. Une véritable mêlée générale où un combat titanesque se déroulera au milieu. Des géantes envahissent les terres de la base, alors que Kyori et Salem se rapprochent l’un de l’autre. Le vice-amiral brandit sa lame en direction de sa cible, le sourire aux lèvres, en gardant tout de même cette nonchalance qui le définit tant.

      De notre côté, il est maintenant de réorganiser la défense du QG, hélas déjà bien endommagé. Je suis encore à terre, presque inconscient. Mozart cautérise ma plaie à l’aide de sa technologie à base de dials, c’est le minimum à faire pour le moment. Je suis déjà brûlé à certains endroits, alors ce n’est pas ça qui va me tordre de douleurs. Puis honnêtement, je souffre tellement que je ne suis pas certain d’être en mesure de ressentir d’autres douleurs.

      Si je dois faire un point sur la situation :

      Le vice-amiral est occupé avec la déesse.
      L’amiral est fantomatique.
      Yamamoto est dans un piteux état.
      Le colonel Jango est encore bien valide mais ne semble pas trop vouloir prendre le commandement.

      En somme, Yamamoto reste selon moi le plus à même capable de prendre le relai. Il a ça dans le sang, ce charisme qui lui permet de diriger n’importe qui. Il paraît fébrile, je m’en foutiste sur les bords, fainéant… C’est en réalité un homme dévoué et prêt à tout pour protéger les siens. Il est un peu la vision édulcorée que je me faisais des bons officiers. Je me suis vite rendu compte que les hauts-gradés se foutaient pas mal du bétail, moi le premier.

      Je sais que ce n’est pas le moment et, pourtant, l’envie folle de m’endormir survient. Mes forces me quittent et je reste couché au sol. Lever la tête est un effort bien trop intense pour moi. Un dernier regard en direction de Daniel et Yamamoto, qui sont selon moi la solution à notre problème. Mon triste sort ne dépendra que de leur réactivité. J’ai juste besoin d’un peu de… sommeil.

      Je ne voulais pas me l’avouer, mais j’étais tout bonnement inconscient. Je n’étais plus qu’un poids pour mes coéquipiers qui devaient me protéger et défendre leur position. Le contre-amiral le plus inutile qui n’ai jamais existé. Maintenant, à l’heure où je conte ce récit, je me soulage en me disant que j’ai neutralisé deux officiers et tués de nombreux soldats ennemis. La bataille continue, et qui sait, peut-être que je me réveillerai d’entre les morts pour redorer mon blason.

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      "Putain de mec arrogant, tu peux dire adieu à tes amis comme à ta descendance, tu ne verras pas le matin se lever sur un nouveau jour ! "

      L’affrontement est titanesque, les frappes s’opposent et le décor se déchiquète. Sa main noire d’armement se refermant sur sa proie, le sourire pervers de Fenyang s’épanouit un instant, mais il déchante aussitôt. Souple comme un courant d’air, la déesse échappe à sa prise et le fourreau de la perche à sécher s’écrase entre les cuisses du marine, il a tout juste le temps de se protéger avec la garde de Kokuto Yoru pour éviter que le l’interminable sabre ne vienne s’attaquer à son tour à sa virilité.

      Les getas de Kiyori cognent sur la lame noire alors qu’elle y prend son élan et, d’un fouetté, décroche un terrible coup de talons dans la mâchoire du vice-amiral. Les rares observateurs qui ne se sont pas encore évanouis sous les ondes continues de Haki Royal, s’en rendent compte immédiatement : s’ils avaient été à la place de Salem, sans sa maîtrise absolue de l’armement, leur tête se serait décrochée.

      Nagashimi Bayushi, le vice-amiral samuraï est à l’image de sa base, malgré son courage et sa force, il se vide de son sang et n’arrive pas à retenir les pirates qui se replient. Un genou à terre, il déploie son sabre et tente de frapper ses ennemies d’une lame d’air mais une bulle de vide se fixe autour de son crâne. Il suffoque.

      Emma, cornue et maîtresse du fruit des bulles, vacille sur ses jambes mais arrive encore à conjurer les différentes applications de son pouvoir. Elle ordonne à ses sœurs de l’abandonner ici, elle n’est pas prête à abandonner son impératrice, elle sait qu’elle mourra ici de toute façon. L’équipe du commandant Kogaku et du contre-amiral Levi se relève, ils sont pratiquement les seuls qui tiennent encore debout. Des bulles de plâtre se solidifient dans les airs, s’imbibent du Haki de Tessie et se jettent sur eux. La colonel Ketsuno Fenyang est heurtée en pleine tête.

      Quelques pirates sont encore à terre, sur les ruines ravagées de la base marine, à couvrir les arrières des autres en déchaînant leur fureur contre celle des marines, eux-mêmes frustrés d’avoir perdu un si grand nombre de soldats.

      Mais un seul affrontement compte vraiment.

      Et c’est l’impératrice qui le domine. Malgré les extraordinaires facultés du vice-amiral, malgré son épée qui possède la faculté de nuire aux plus grands utilisateurs de fruits du démon, petit à petit, il flanche. Sa puissance est extraordinaire mais le sceau, apposé par Tessie Minegold, celui qui paralyse son bras, l’handicape grandement. Il a repris le contrôle de son membre, mais celui-ci ne répond pas aussi bien que d’ordinaire.

      Son pied rageur déchire la terre, sa lame terrible tranche les airs et il répond aux estocades de la déesse-enfant par des tornades d’acier. Leur combat s’envole quelques instants, un aigle et une grue faites d’air sous pression se confrontent, avant qu’ils ne se repoussent encore une fois vers le sol. Lui, a du mal à se réceptionner. Elle, s’accroche et plante sa grande épée dans la terre avant que son bras ne se transforme en une grande cascade de soie rose.

      Le flot torrentiel pénètre et imbibe le sol, le faisant gronder et rugir sous les pieds de ceux qui sont encore dans la base. Soudainement, comme des vers de terre géant, d’énormes chenilles roses sortent de terre en avalant tout sur leur passage, inondant les lieux sous un raz-de-marée de cette matière visqueuse et soyeuse qui balaye et noie tout sur son passage.

      Le tonnerre gronde au loin.

      Les dernières chrysalides sont évacuées, les guerrières laissent libre champ à la rage de leur déesse. Elles ont évacués toutes les blessées qu’elles pouvaient. Tessie s’échappe de son bond félin.

      "Qu’est-ce que… Merde. "

      À mi-vol elle pince les lèvres, la Salamandre vient d’embrocher la maîtresse des bulles alors qu’elle s’apprêtait à se replier : il avait feint de se faire éliminer. D’un pas de lune, il la rejoint, l’air mauvais et sa machette ensanglantée prête à la cueillir.

      Un éclair les aveugle et le tonnerre plus proche, leur indique que l’orage se rapproche.

      Elle n’a plus aucune force scellée en stock, mais sa chevelure contrôlée par le retour à la vie lui offre la protection dont elle a besoin. On s’attaque encore à leur navire, mais les assauts leur font l’effet d’une brise, les trains de guerre ne sont plus que des épaves.

      Fenyang est à terre.

      Levi et Kogaku tentent de l’aider, mais ils se font aussitôt emportés par la coupe latente qu’avait tranchée la déesse-enfant quelques instants plus tôt.

      Kokuto Yoru s’est noyé dans la soie. Mono Oshi est planté sur le torse du vice-amiral. Le regard sévère, sans pitié, l’impératrice trace en des mouvements imperceptibles des lignes d’infamie sur le torse de son adversaire qui, par la capacité spéciale de son sabre à trancher à rebours, ne découpe superficiellement la chaire qu’à ses mots :

      "Une dernière parole avant que je ne t'arrache les bourses, chien ? "

      Cette fois l’éclair foudroie directement la base, une décharge phénoménale et une lumière aveuglante se mêlent à l’aura de conquérant de la déesse et du vice-amiral Fenyang.

      Les marines les plus proches s’effondrent, submergés par ce déluge d’énergie. Le monde s’obscurcit. La bataille, les ennemies, les alliés. Tout disparaît…
      ***

      Spoiler:


      Croyez en moi et je vous exaucerai. Ou pas.

      La bataille d'une vie Kiyori
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      L’affrontement est démentiel, le genre de duel qui rentre dans les annales et nous sommes aux premières loges. Au moindre impact, le chant strident des lames nous heurte les tympans, suivi d’une vague d’énergie pure qui nous traverse, cherchant à abattre notre conscience enfin arrive le souffle de l’impact qui fait claques les os. Ce combat est hors de ce monde. Mais nous ne devons pas en oublier nos propres affrontements. Quelques pirates suicidaires viennent parfois encore s’abimer sur notre petit groupe, le visage tordu par une expression de rage, on les envoie rejoindre leur comparse qu’elles souhaitaient venger. Une multitude d’existence gâchées qui se jettent dans les gueules de la mort sans autre but que de tenter de rajouter une encoche à leur crosse.

      Une nouvelle attaque, la dernière que l’on devra essuyer arrive soudainement sous forme de bulle compacte et résistantes qui nous foncent dessus. Je n’ai plus de jus pour me protéger avec mon haki et je ne peux pas esquiver sous peine d’exposer mes camarades au danger. Campant mes pieds au sol, je rejette ma veste au sol pour donner plus d’amplitudes à mes mouvements. Pressant ma main gauche contre mon flanc entaillé, j’attrape la Hache de l’autre main, je frappe la première bille d’un revers formidable. Telle une balle de billard, elle heurte sa suivante l’envoyant achever le pavement. En même temps mes camarades luttent contre les autres projectiles mais Ketsuno finit au sol, son crane a craqué lugubrement sous l’impact. Je remarque alors une nervure dans le manche de l’arme, j’y impose mon index et soudain une sensation de froid émane de l’arme, alors d’un revers, je tranche le projectile qui se couvre de givre et ecplose contre le sol.
      C’est alors que la femme à leur origine se fait abattre par le colonel d’élite.

      On profite de quelques secondes de répits pour mieux assister à la fin de ce duel titanesque. Alors que l’orage gronde à l’horizon comme pour rajouter un danger supplémentaire au vivant, Salem perds de plus en plus de terrain. Puis tout dérape, l’impératrice le cloue au sol, son nodachi profondément planté dans son torse. Je me munis d’une arme de fortune dérisoire pour tenter de sauver mon mentor in-extremis. Malheureusement, les attaques rémanentes de l’impératrice nous empêchent de progresser. Et enfin lorsqu’elle va porter le coup final devant nos yeux impuissants, la foudre frappe. Une lumière éblouissante grille mes rétines et le voile de clarté s’estompe au profit des ténèbres accueillant de l’inconscience.

      J’ouvre à nouveaux les yeux quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures plus tard, je ne sais pas. Des lucioles dansent encore dans mon champ de vision, mais j’aperçois une forme humaine à coté de Salem. Il n’y a plus de traces des pirates, mais au loin résonne encore le son des canons, les renforts de la marine qui accélèrent la retraite des pirates. Mes camarades sont toujours inconscients, Ketsuno assommée ou morte, Toshi ne tient debout que grâce à son naginata et son honneur, Daniel dans les vapes et Ethan est tombé à court d’adrénaline. Trainant ma jambe blessée, je rejoins mon mentor. Sur les quelques dizaines de mètres qui nous séparent, les rouages de mon cerveau se mettent en route pour interpréter la situation. Salem au seuil de la mort est planté au sol, a ses cotés Shiro amiral de la marine, l’air contrarié me regarde avancer. Nulle trace de la salamandre, de mémoire il était en l’air lorsque la foudre est tombée. Après une série de pas qui durent une éternité de souffrance, je rejoins enfin le duo. L’amiral me fixe quelques seconde avant de parler d’une voix douce.

      -Qui aurait cru que le gamin que j’avais rencontré aux ordres d’Hadock finisse parmi les survivants d’une attaque d’une impératrice. Chapeau mon garçon, je ne m’attendais pas à ce progrès.
      -Amiral… Sal…
      -Il est entre la vie et la mort et au vu de la débâcle qui vient d’avoir lieu ici, je me doute que la mort lui sera plus clémente… Bien vous me semblez passablement valide, prenez en main vos troupes et assurez qu’ils puissent récupérer.
      -A vos ordres amiral !

      Lentement, je retourne auprès des miens. Des quelques claques je réveille le colosse et Dan’. Je demande au premier de veiller aux premiers soins d’Ethan et de Ketsuno, bien que je doute qu’il soit formellement sous mes ordres. J’envoie le second chercher les brancards, ils ne sont plus déplaçables et les haut-officiers ont toujours priorité sur les soins. Je m’improvise une canne, jette ma veste d’officier malmenée sur mon épaule et me traine jusqu’aux berges étendant ma perception pour sonder les identités de ceux qui m’entourent. Rapidement, je fais le bilan. Des monceaux d’épaves flottent çà et là, dans le tas, je reconnais quelques pièces du peace. J’ai beau sonder les alentours, mais pas de traces de mes troupes. Je suis donc un capitaine sans équipage. Voila ce qui annonce sans doute la fin des Dawn Swift.
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      « Salem ! », dis-je en sursautant de mon lit.

      La dernière image que j’ai de cette bataille est celle du vice-amiral Fenyang aux portes de la mort. Maintenant, je suis simplement cloué au lit, dans la chambre que l’on m’a attribué à mon arrivée au G-5. Ce n’est pas moi qui vais à l’infirmerie, c’est l’infirmerie qui vient à moi. Tout n’est pas rose et les dégâts sont assez importants. Des souvenirs que mon subconscient m’autorise de conserver, c’est déjà un miracle que je sois encore en vie.

      L’infirmière m’explique qu’en plus d’avoir perdu mon bras, j’ai également perdu une quantité de sang assez importante. Je comprends mieux pourquoi j’ai autant de branchement sur mon corps. Pourquoi ce mal de crâne ? Probablement le cocktail de haki des rois pris en pleine face par Kyori, Salem et… Qui était cet homme lumineux ? Des médecins bougent partout autour de moi, prennent des notes à partir des relevés transmis par les machines.

      « Vos jours ne sont plus comptés, contre-amiral Levi. », m’informe un jeune soldat médecin. « Le problème… Bon, pour parler franchement, vous avez perdu l’usage de votre bras gauche. »

      Un petit rictus s’échappe.

      « Vraiment ? Crois-tu réellement qu’un tel détail m’aurait échappé ? » demandé-je d’un ton sec.

      Le jeune homme, légèrement embarrassé mais gardant son sang-froid, détourne le regard.

      « Hem… Ensuite, vous avez subi quelques brulures plus ou moins importantes, et ce, sur plusieurs parties de votre corps. »

      « C’est donc cela qui me gratte… », dis-je d’un air penseur.

      Rien que je ne sache pas déjà, donc. Soudain, on frappe à la porte. La personne qui pénètre cette pièce est loin de m’être inconnue. Une élégance à en rendre jaloux plus d’un seul, une posture inspirante, des médailles à ne plus savoir quoi en faire… Oui, il s’agit bien là de l’amiral Shiro Fuuryuku. C’est donc lui l’individu qui a mis fin à ce combat totalement démentiel. Tous les soldats se mettent au garde à vous.

      « Désolé, amiral, j’en aurais bien fait autant mais mon état de santé m’en empêche. », dis-je amusé.

      « Hoho. Contre-amiral Levi, il est donc vrai que l’autorité ne vous fait pas peur. », rétorque-t-il tout aussi amusé.

      « Qu’en est-il de l’autre trouffion de Fenyang ? »

      Le visage de l’amiral se crispe légèrement avant de reprendre un sourire flamboyant. Mais même dans ce sourire, j’aperçois une certaine détresse.

      « Le vice-amiral est dans un état critique. Il est encore trop tôt pour en faire un diagnostic. », répond le haut-gradé.

      Quel crétin. Il est enfin tombé sur meilleur que lui. Je l’imagine à la fois heureux d’avoir eu son combat, mais terriblement anxieux à l’idée d’en finir ici. Il ne lui a fallu de rien pour me mettre hors combat, c’est pour dire l’écart. Salem s’en sortira et aura sa vengeance, j’en suis persuadé. Il se battra pour survivre, il se perfectionnera et prendra la tête de l’empereur.

      Quant à Yamamoto… Je ne le reverrais pas de si tôt. L’amiral en personne, apparemment ancien mentor de mon camarade, m’apprend que ce dernier est parti dans une sorte de pèlerinage. Son équipage décimé, lui qui l’aimait tant, j’imagine sa peine. Il a besoin de se changer les esprits et ce n’est pas en restant à mon chevet qu’il pourra le faire. Puis connaissant le type, c’est rien de plus normal en soit.

      En attendant, je vais devoir me rétablir tranquillement, voir ce que je vais avec mon membre en moins… Accessoirement, je vais probablement enquêter le temps de ma convalescence. Kyori… Si je trouve ta planque pour Salem, tu n’auras pas la joie de pouvoir l’humilier comme tu l’as déjà fait. Et si ce n’est pas Fenyang qui s’en occupe, je m’en occuperai personnellement.

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