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Mais il est où, le vieux ?!

Encore un nouveau jour se levait sur l’île glaciaire, mais ce jour-là avait une odeur particulière… Celle de la liberté. Le soleil n’en était qu’à ses balbutiements et nous étions tous déjà levés, réveillés et apprêtés près des quais où nous attendait un rafiot amarré et prêt à décoller. Enfin, réveillé… J’étais le seul à être frais comme un gardon de si bon matin tandis que mes trois compagnons avaient la tête dans les nuages et pestaient toutes les trois minutes de ce réveil « brutal » qu’ils avaient dû subir, mais je les laissai vociférer noms et fientes d’oiseaux tellement je n’en avais cure. Je sifflotai même ma joie de vivre en chargeant les dernières vivres sur la petite caravelle, jonglant à des moments avec les caisses avec un petit sourire presque enfantin.

Pourquoi étais-je aussi heureux de si bonne heure ? Eh bien… Trois jours auparavant, je m’étais rendu au quartier général de la Marine, sur North Blue, suite à une convocation officielle. Cependant, ce n’était pas un ordre de mission ou un rappel à l’ordre : c’était une invitation à la cérémonie de promotion des Commandants. Ca ne voulait sans doute pas dire grand-chose pour les autres, mais pour moi, ce grade était une délivrance. Pour la première fois sur cette très longue année, j’allais pouvoir me déplacer librement, sans devoir rendre des comptes à un supérieur directement sur les lieux, et prendre mes propres décisions. Certes, ça voulait dire que je n’aurais plus personne sur qui reposait la faute si quelque chose se passait mal, mais j’étais prêt à en payer le prix parce que commandant, c’était le pied… Même si je me retrouvais chef d’une assez grosse escouade, ce qui me terrifiait.

« Hoy…Hoy…HOY ! On s’réveille là-dedans ! Putain, mais il bug encore c’con ! Hé oh, Commandant Kagami, vous m’recevez ?!
- Hein ?! »

Je fus sorti violemment de mes songes par mon bras droit, ce qui me fit perdre la concentration de mon fruit et  sursauter en arrière. Manque de bol, à cause du poids retrouvé des caisses, je basculai en arrière et la rambarde de sécurité ne suffit pas à m’empêcher de passer par-dessus bord, heureusement rattrapé in extremis par mes deux autres hommes de main, me suspendant par les pieds juste au-dessus de l’eau glaciale. Les deux caisses de vivre n’eurent pas la même chance et terminèrent leur course au fond de la mer… Putain ! À chaque battement de mon cœur, je croyais que celui-ci allait sortir de ma poitrine pendant ma remontée et je m’assis pour reprendre mon souffle, la main agrippant mon pectoral et mon regard planté dans celui de Juno. Ce dernier croisa les bras derrière la tête et sifflota nerveusement, une longue perle de sueur coulant le long de sa tempe.

« Putain ! … T’aurais pu… Faire attention… Enfoiré ! L’insultai-je entre deux respirations paniquées. J’aurais pu… Y passer ! Tu le sais pourtant… Que j’peux pas… Nager !
- … Je sais… Désolé, chef.
- Ca-calme toi, Kagami… Re-respire un bon coup. S’inquiéta Iban qui m’épongeait le front.
- J’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette scène, mais dans un contexte différent… Impression de déjà-vu ?
- Ta gueule… Nick. C’est pas… le moment… »

Je restai assis pendant une dizaine de minute, histoire de retrouver des couleurs, puis je me redressai sans trop faire le fier et me dirigeai vers la barre.

« Bon, aller… On a assez perdu de temps. Cap sur Tanuki les gars. »

Deux jours de navigation plus tard où allait de bon train injures, arnaques et bousculades amicales, nous arrivâmes à destination. Ah, les prairies verdoyantes et les moutons angoras à perte de vue… Ca m’avait manqué. Enfin, cela ne faisait pas si longtemps que je n’y avais pas mis les pieds, mais je préférais nettement ce contexte, où je n’y allais pas pour une mission ou autre, juste pour mon plaisir… Même si c’était pour le travail. Je remarquai tout de même un léger évènement suspect : une lueur d’une longue-vue qui apparût furtivement sur les quais et, juste après, un attroupement qui se forma sur les bords du quai. Mais qu’est-ce que ça voulait bien dire ce bordel ?

Plus on se rapprochait, plus je pouvais distinguer cette masse qui s’agglutinait sur les quais… Mais… Quoi ?! D’un coup, une ovation s’éleva, des banderoles se brandirent et des confettis furent lancés alors que le navire finissait sa route pour s’amarrer. Il y avait bien une dizaine de personnes qui s’étaient amenés, la plupart des poissonniers que je connaissais pas mal. Sur les banderoles, on pouvait lire : « BON RETOUR KAGAMI ! », ou encore « FELICITATION KAGAMI POUR TA PROMOTION ! », « LES PIRATES N’ONT QU’À BIEN SE TENIR ! » et d’autres messages tous plus gentil les uns que les autres…

« Eh beh ! Ils savent bien recevoir, dans ton pat’lin ! S’exclama le blond qui replaçait bien sa casquette.
- Dis-Dis, t’as pré-prévenu qu’on a-allait venir ou qu-quoi ?
- Il voulait bien s’faire mousser j’parie… Tocard…
- Mais… Mais… J’ai juste envoyé une lettre pour annoncer la nouvelle à mes parents… Je… Je… ne pensais pas que ça allait prendre cette ampleur… snif…
- Eh mais… C’est qu’il brait, not’ petit Kagami ! Viens là toi ! Nick m’attrapa sous son bras et me passa un léger savon.
- Pitoyable…
- GRAND FRERE !!!! FELICITATION !!!!! »

Ce cri m’avait achevé, les larmes coulèrent en torrent sur mes joues et je tombai à genoux sur le pont du bateau, sous les regards du blond, du bleuté et de l’argenté. Putain, comme ça faisait du bien de rentrer à la maison ! Lorsque le bois craqua sous l’impact contre les quais, je levai les yeux… Et je remarquai toute ma famille, alignée, en première ligne. Mon petit frère se jeta dans mes bras et m’offrit l’un de ces plus beaux sourires.

« Dis, c’est vrai que tu restes quelques jours ?! On pourra jouer au Sheepball ensemble ! S’exclama t-il joyeusement. Tes amis pourront même jouer avec nous !
- Oui Haruto… Pas de soucis.
- Mais d’où il décide tout seul, lui ? Pesta Juno, mais il se prit un coup de coude par Nick.
- Ferme là… Laisse-le profiter.
- Je v-vais chialer…
- Eh bien… Je vois que le jeune pleurnichard a bien grandi… Bon retour Kagami.
- Daigo…
- Ne t’inquiète pas pour tes amis, ils sont le bienvenu au dojo. Enchaîna Aika, ma mère.
- En plus, je remarque que l’un d’entre eux manie le sabre… Tu t’es bien entouré, fils. Ajouta Eijirô
- Merci, Père. »

Seul mon grand-père resta silencieux, il me regardait, mais son attention était plus portée sur mes deux sabres accrochés à sa ceinture. Il se tourna légèrement vers l’assemblée et annonça :

« Je pense que Kagami a tout de même quelque chose d’assez important à faire avant que l’on profite de sa présence. Pas vrai ?
- O-oui, grand père.
- Eh bien, va. On va s’occuper de ramener tes affaires au dojo… Même si on a pas vu Hojimo à la forge depuis hier... Finit Tenka en me chuchotant dans mes oreilles.
- Hein ?
- Va, Kagami, on te retient plus.
- O-oui. Allez les gars, on se dépêche ! Criai-je à mes hommes tout en commençant à courir, un air un peu grave sur le visage.
- oh… OH ! Attends ! Putain… Mais qu’est-ce qu’il a encore. Eh bien, Tchao ! Et merci pour l’accueil, c’était super ! S’éclipsa le blond.
- Mais quel connard ce type… Ronchonna l’argenté.
- Eh mais… A-attendez moi ! S’exclama le bleuté. »

Merde, merde, merde ! Vite, elle était où déjà, la maison du vieux ? Putain, pourquoi fallait-il toujours que ça finisse comme ça ! Je traçai vers le centre du village tout en faisant travailler ma mémoire. C’était la première, ou la deuxième à gauche ? Fais chier… Ah, trouvé ! C’était à gauche de la taverne « Les Sangliers Dodus ». En espérant sincèrement que le vieux était juste happé par un de ces bouquins. Pour une fois où j’avais besoin de lui en plus !

Soudainement, je m’arrêtai devant une porte, talonné par mes collègues qui reprirent difficilement leur souffle. Agacé, Juno tenta de m’insulter une nouvelle fois, mais je l’interrompis directement d’un signe de la main tout en désignant de l’autre la porte entrebâillé. A regarder de plus prêt, on pouvait dire qu’elle avait été fracturée avec l’aide d’un pied-de-biche. Rapidement, on se plaqua contre le mur, deux de chaque côté de l’ouverture, et on dégaina nos armes. Faisant appel à mes souvenirs lointains, j’essayai de visualiser l’intérieur du bâtiment avant d’y rentrer : entrée avec escalier, lieux de vie au rez-de-chaussée et les chambres à l’étage. Je fis alors signe à mon bras droit de me suivre pour couvrir le premier étage, tandis que Nick et Iban s’occupait du bas.

Après un lent décompte, j’ouvrai lentement la porte sans en bruit tout en me tenant bien à couvert et Juno s’engouffra directement, suivi de près par le tireur d’élite et le médecin et je fermai la marche. Chacun prit l’une des ouvertures en se postant juste devant et, à l’unisson, les ouvrit d’un coup. Et là, rien… Personne. On se rejoignait tous dans ce qui semblerait être la chambre principale et on partageait un peu ce qu’on avait découvert… Que dalle, en somme. Même pas des traces de luttes… C’était très louche. Putain, pourquoi rien ne se déroulait comme prévu !

« Chut les gars … ! Murmurai d’un coup Nick en se baissant. J’entends des bruits de pas en bas… »

Comme si ça ne suffisait pas…


Dernière édition par Kan Kagami le Mer 23 Mai 2018 - 13:18, édité 2 fois
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Cet entraînement était fun, je suis sûre qu'il a profité à tous et bizarrement, je me sens plus proche d'Hotaru et ça pour la première fois depuis qu'on voyage ensemble.. Maintenant que j'ai un peu mieux compris mon fruit je vais pouvoir profiter pleinement de Tanuki. Une ou deux semaines de repos à rien foutre. Ca c’est la vie ! Puis avec le temps qu'on a mis, je suppose qu'il va bientôt être l'heure du repas !!  On papote de notre façon de penser mutuelle moi et Hotaru. Elle a vécu l'entraînement autrement que moi mais elle l’a bien aussi vécu je pense et c’est cool. Bastet dit deux, trois conneries quand il y a des blancs ou un de nous qui réfléchit.

Sur le chemin j'ai pas vu le temps passé. Nous sommes déjà devant la maison et j'ai aucun mal à sentir le roussi. J'aurais préféré l'odeur d'un bon steak de mouton je vous le cache pas. Je fais signe à Bastet de se mettre en chat, comme à chaque fois qu'il se passe quelque chose. Hotaru a déjà la main sur le manche de son katana. Moi je suis prête à faire exploser toutes les têtes qui ne sont pas celle de mon père. L'heure est au chuchotement.

Bastet cherche papa, Hotaru fait mieux qu’à l'entraînement.

On a laissé nos petits bagages à l'extérieur et on a même pas besoin de pousser la porte qui est déjà grande ouverte. Bastet se faufile la première, je passe la deuxième et Hotaru suit.

Il y a beaucoup trop d'odeur. Je le sens même pas...

Beaucoup trop ? C’est-à-dire ?

Je sens plusieurs personnes, genre plus que nous trois. Je sens la fille sur Zaun et le vieux mais pas que.

On sort.

Fiou, t'as pas senti papa alors ?

Au même moment je vois une tête à la fenêtre de l'étage, s’il tente d'être discret ce type a la chevelure rose si prend mal. Ma réaction est plus que rapide, elle est immédiate. Je lève le bras et PAN. La détonation et le bruit de la fenêtre s’émiettant, marque la fin de cette partie de cache-cache. Je ne sais pas par quel miracle j'ai pas touché Pink Thief mais il a remis sa tête à la même place et ses yeux pointent droit dans les miens, carrément flippant ! Je me colle au mur extérieur en tirant Hotaru avec moi.

COMMENT TU SAIS OU J'HABITE ?? ON AURAIT PU REGLER CA SUR ZAUN SERIEUSEMENT !

J'ai encore onze coups, Bastet tu restes comme ça au cas ou ça tourne mal. Hotaru on est que deux, le seul truc qui importe c’est d’en garder un en vie pour voir où ils l'ont emmené. Si tu hésites, tu risques de perdre bien plus qu'un entraînement. Découpe et c’est tout !

Ok ça marche.

-JE CROIS QU'IL Y A UN MALENTENDU ! ON CHERCHE MONSIEUR HOJIMO, ON EST DE LA MARINE !

C'est qu'ils me prennent pour une conne en plus.. J'ai bien plus confiance en l'odorat de Bastet qu'aux dires d'un étranger qui se trouve dans ma baraque. Puis la marine a rien à foutre chez moi. Mais bon on sait jamais ?

NICO !!!??

-NON C'EST PAS LUI, JE SUIS KAN KAGAMI, JE SUIS VENU POUR MES SABRES.

Ce nom me dit quelque chose, dans l'ambiance j'ai du mal à faire un lien entre ce nom et la marine. Ce que je sais, c’est que je n'oublie jamais le nom d'un enfoiré et je me souviens du sien. J'entends d'autres personnes en bruit de fond sans savoir ce qu'elles se racontent.

BIEN, LA CONVERSATION NE VOUS MENERA A RIEN, LE PREMIER TRUC QUE JE VOIS BOUGER JE LE DEGOME. ENVOYEZ UN HOMME SANS ARME ET LES MAINS SUR LA TÊTE HORS DE MA BARAQUE ! SI VOUS DITES LA VERITE, C’EST LA FACON LA PLUS RAPIDE DE REGLER CETTE AFFAIRE ET VOUS AVEZ RIEN A CRAINDRE !!

Je sais pas où est mon père, mieux vaut leur régler leur compte le plus vite possible comme ça, on pourra partir à sa recherche.

Hotaru, je distrais le type qui sort, tu lui tapes sur la tête assez fort que pour l'assommer. Après on videra l'intérieur et on partira à la recherche de mon père ! Pas d'hésitation.

Je fais signe à Bastet de rentrer dans la maison faire l'éclaireur, il me faut juste leur nombre et leur position, s’ils se sont déjà mis en place. Bastet est taillée pour ce genre de mission, sa forme de chat la fait passer inaperçue, elle pourrait même passer quelques instants mascotte dans le camp ennemis avec sa bouille, elle entre dans la maison à coup de miaouw.

Eugène, envoie ta maison.

Le Bernard l'hermite sort du dial sans discuter, il voit que c’est sérieux et aucun "GNA" ne sort de sa petite bouche. Je place le dial contre le mur extérieur juste à côté de moi, si quelque chose tourne mal, les débris de ma demeure seront leur tombeau !
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Sur le chemin Hotaru a dû se résigner. Elle est bien trop gentille et un jour ça la perdra, elle en est même reconnaissante à Sakina, qui lui a ouvert les yeux. Le retour à la maison fut assez rapide.
Non loin de celle-ci, Hotaru sent Sakina se crisper, elle regarde la porte de la maison grande ouverte. C’est Bastet qui prit la tête avec son air de chat innocent, personne ne lui ferait du mal. La rouquine a l’impression de défaillir, si elle devait mettre en pratique la leçon d’aujourd’hui, elle ne s’estime pas du tout prête.

Et là, la panique s’empare de Hotaru lorsque Bastet parle des gens qu’elles ont combattus sur Zaun. Hotaru a l’impression que sa tête se vide, plus rien n’existe vraiment, autour d’elle. Elle a eu beaucoup de frayeur sur cette île et elles avaient failli perdre Bastet qui avait été blessée. L’idée que ça se reproduise semble insupportable pour la rouquine. Et puis, les paroles de Sakina frappent de plein fouet Hotaru, qui se réveille de sa torpeur.

Finalement c’est exactement le bon moment pour re-tenter un combat contre eux et faire mouche. Je prie juste pour qu'à l'avenir, nos prochains ennemis ne nous poursuivrons pas, juste pour nous tuer ou essayer de se venger… Parce que bon, jouer au chat et à la sourie c'est marrant, sauf quand c'est toi qui est la sourie.

L’idée de prendre aussi sa revanche contre cette fille lui donna de l’adrénaline et elle se sentit pousser des ailes.


Dernière édition par Hotaru le Jeu 24 Mai 2018 - 10:32, édité 2 fois
    « Attendez les gars… J’vais voir ce qu’il se passe en B-
    - Mais t’es timbré ! L’engueulai-je en le choppant par la veste pour le faire sortir du champ de vision de l’extérieur »

    Putain, heureusement que j’avais eu ce réflexe… Une détonation typique d’un fusil traversa la vitre et la balle se logea juste à côté de l’oreille droite de Nick qui devint blanc comme un linge. Surpris, Je le lâchai pour me protéger le visage des débris de verre qui volèrent, ce qui le remit juste en face de la fenêtre, blafard, les yeux exorbités, dévisageant sans doute son agresseur pendant quelques secondes avant de lentement fondre contre le mur derrière lui et de se retrouver assis, mort à l’intérieur. Dans l’incompréhension ambiante, chacun fixait l’autre, sans aucun mot ne sorte jusqu’au moment où le… Ou plutôt la tarée qui avait tiré se mit à hurler dans tout Tanuki.

    « De quoi ?! Elle habite ici ?! Réagit Juno au quart de tour en me lançant un regard
    - Maman…
    - Mais… Euh… Attends… ! »

    Sous la pression, mes souvenirs n’arrivaient pas à se remettre en place. Merde ! Tant pis ! J’allais sortir la carte de la marine. Enfin bon… Je ne m’attendais pas à grand-chose. Et je n’obtins rien du tout… Enfin si, un nom, Nico… Et le seul que je connaissais me donnait froid dans le dos. Vite, essayons de désamorcer tout ça… Si elle était vraiment du coin et qu’elle vivait vraiment ici, dans cette maison, elle devrait se souvenir de moi, ou au moins de la famille Kan. Cependant, elle était obstinée et ne semblait pas vraiment comprendre.

    « P’tain, fais chier ! pesta l’argenté. J’descends et j’découpe dans l’tas, rien à foutre !
    - Oh ! Toi, tu vas te calmer oui ?! Tu restes là et t’attends les ordres, ok ?! Merde, laissez-moi réfléchir deux secondes…
    - Grrr… Merde. Il frappa du poing contre le mur de frustration.
    - Ag ga ga…
    - N-Nick, tient b-bon, pria le bleuté en secouant le blond encore sous le choc. »

    Allez, réfléchis Kagami, réfléchis… Ca ne faisait pas si longtemps que t’étais parti, hein ? Alors, on se remet les idées en place et on réfléchit ! Si elle habitait là… J’avais trois solutions possibles : soit je m’étais allégrement gouré de maison et ce n’était pas celle du vieil homme, soit la femme de ce dernier était une furie furieuse ou soit il avait une fille que je n’arrivais pas du tout à me remettre. Si seulement je pouvais ne serait-ce que passer un œil par-dessus le rebord de cette fenêtre, mes doutes en seraient vite comblés et je pourrais sans doute empêcher tout conflit inutile. Surtout que, au vu du boucan qu’avait fait l’arme, il ne restait que peu de temps avant que les collègues ne débarquent… En imaginant qu’ils aient fini leur partie de cartes ou leur apéro. Je n’en avais même pas croisé un dans toute la ville…

    Soudain, tandis que je réfléchissais en balayant la pièce, une épiphanie me survint sous la forme d’un cadre de photo posé sur le bureau juste en face de moi que mes yeux croisèrent par hasard. Je me précipitai vers celui-ci, l’attrapai à une main et me jetai littéralement sur le pauvre sniper qui tremblotait toujours. Je lui saisis l'épaule de l’autre et commençai à le secouer afin de lui remettre les idées en place.

    « Nick ! C’est elle que t’as vue en bas ?! Lui hurlai-je dessus en désignant la fille aux cheveux pourpres qui accompagnait le vieux forgeron. »

    Il cligna des yeux plusieurs fois, comme s’il reprenait ses esprits, et se mit à observer quelques secondes la photographie en plissant le regard. Il leva le menton vers le ciel et se gratta légèrement la tempe pour replacer ses pensées.

    « Putain, c’est elle oui ou non ?! Lui postillonnai-je à la figure.
    - Ouais, c’est elle ! Et j’avais pas besoin d’prendre de douche… J’en avais déjà pris une ce matin…
    - Désolé… Mais, enfin un problème de résolu. Les gars, attendez moi-là, je vais régler ça en deux secondes.
    - M-mais t’es taré mec ! S’interposa mon bras droit. Et si c’était un piège pour nous faire sortir et nous tuer juste après ?! Hein ?!
    - Juno… T’inquiètes. Laisse-moi passer.
    - Non.
    - T’as une meilleure idée ?
    - … Non, murmura t-il en baissant les yeux.
    - Alors, laisse-moi passer… C’est un ordre.
    - … ! »

    L’argenté écarquilla les yeux, la bouche entrouverte. Je passai juste à côté de lui, sans lui adresser un seul regard. Je n’avais pas souvent recourt à mon autorité, mais c’était la seule chose qu’il pouvait un temps soit peu respecter. Je l’entendis lentement se retourner, mais je continuai ma marche, descendant lentement les escaliers, tandis que je croisai la route d’un chat… Sans doute le chat du propriétaire de la maison.

    Arrivé dans le couloir de l’entrée, je jetai un petit regard dans les ouvertures des portes avant de continuer. C’était le parfait moment pour me prendre en embuscade… Mais rien ne venait. Je pris une légère inspiration pour calmer mon rythme cardiaque qui crevait le plafond et repris mon approche vers la sortie. Une fois à mi-chemin, je décrochai mes armes de ma ceinture, les laissant lourdement tomber au sol, et je mis mes mains bien en évidence lorsque j’aperçus une tête dépasser de l’encadrement de la porte principale. Je m’éclaircis légèrement la voix et je pris la parole tout en continuant :

    « Ne tirez pas ! Je suis désarmé, et seul !
    - DÉPÊCHEZ VOUS ! cria la personne en dehors de la maison. PAS DE MAUVAIS COUPS ET TOUT IRA BIEN POUR VOUS !
    - J’arrive, j’arrive… J’ai pas envie d’courir et d’vous donner une bonne raison d’me tuer… Mais j’ai une question pour vous avant de sortir.
    - SORTEZ DE LÀ ET ON POURRA DISCUTER ! MAIS JE VEUX BIEN VOIR VOS MAINS !
    - Ok ok… Mais vous avez dit que vous habitez ici. Continuai-je en me stoppant à mi-course. Ca veut dire que vous devriez bien connaître m’sieur Hojimo, c’est bien ça ?
    - QU’EST-CE QUE CA PEUT VOUS FAIRE ?! SORTEZ D’ICI TOUT DE SUITE OU JE VOUS PLOMBE !
    - J’arrive, j’arrive ! Soufflai-je en reprenant ma marche. »

    Mes souvenirs ressurgissaient au fur et à mesure que je me rapprochais de la sortie. Le forgeron en parlait souvent entre ses histoires, mais je ne l’avais jamais croisé. Au moment où je déposai le pied au niveau juste au niveau de l’embrasure de la porte, je lâchai un petit :

    « Vous ne seriez pas la fille de m’sieur Hojimo, par hasard ? »

    Avant de sortir à découvert, les mains en l’air, la longue veste blanche de la marine posée sur mes épaules qui se secouait au grès du vent, en face des personnes qui nous menaçaient.

    « Je me représente : Kan Kagami, Commandant de la 444ème division de la Marine. Et vous, c’est… Hojimo Sakina, je me trompe ? »
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    La voix qui me parle se rapproche, mon interlocuteur tente sûrement de se la jouer fine avec ses histoires de famille. J'ai qu’à attendre qu'il sorte la tête en disant oui, oui, et Hotaru se chargera du reste ! Bastet est encore à l'intérieur et Eugène est posé sur mon épaule à s'accrocher de ses petites pinces à ma veste en cuir. De temps en temps j'ai des relents à cause de l'odeur de mer. Parce que oui, c’est bien ça le pire quand Pagu a sa queue à découvert, l'odeur est bien plus forte et ça peut des fois être très désagréable !

    Une grimace de dégoût peut se lire sur mon visage, au même moment l'homme sort de ma maison les mains en l'air le regard en ma direction, il me regarde avec sa tête, ses habits et sa dégaine de marine. J'ai envie de tirer mais le puis-je ? Non, je ne pense pas. Puis, c’est pas comme s’ils repartiront de chez moi comme ça, lui aura au moins mal à la tête ! Alors j'attends quelques secondes avant de commencer une réponse inutile. Mais bizarrement aucun coup n'atterrit sur la tête de ce cher Kan. Du coup cette attente me rend stupide j'imagine..

    Euh.. Ouais c’est moi. Mais qu’est-ce qu'un marine fait chez moi !? Et Hotaru sérieuse sinon ???

    Le marine se retourne toujours les mains en l'air et tombe sur Hotaru elle aussi avec les mains en l'air. Elle tient la position d'une personne prête à en assommer une autre mais ne bouge pas. La "Justice" dans le dos doit jouer, je suppose.. Quant à moi, je range mon gun dans ma ceinture. C’est que je l’ai vu bien comme il faut maintenant, on peut plus lui faire le moindre bobo.

    Bon j'ai pas vraiment de temps à perdre ici, je dois retrouver mon père !

    Je récupère la maison d'Eugène et lui rends, je le place sur Hotaru. L'odeur m’est trop insupportable. Le marine a déjà baissé ses mains mais se tient toujours devant la porte. Le pas qui nous sépare est déjà fait, alors que je l'écarte presque gentiment du chemin avec ma main droite. Le stress de l'action s’est un peu apaisé, je dois regarder si les bouffons de Zaun ont laissés des indices ou quelque chose.


    A peine rentrée, que je vois les armes du marine posées au sol. J'aime pas les lames, ça vous l'avez compris depuis belle lurette. Mais celle au sol, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu et elle a l'air vraiment classe au vu du fourreau. Moi mes armes sont devenues mes mains. Elles sont aussi dans un espèce de fourreau. J'aurais pu enlever mes gants, quand j'ai vu que ça tournait au vinaigre mais, je ne suis pas encore habituée à ce nouveau pouvoir. Il faudrait peut-être que je me face des gants spéciaux pour pouvoir m'adapter aux situations directement... Mes réflexions ne durent pas longtemps et je repars vite à la chasse aux indices !

    Je m'avance vers le salon et sur le côté, Bastet boit du lait dans son bol. Comment est-ce possible ? On pourrait dire que c’est du lait qui lui reste du matin mais c’est juste impossible. Bastet n'en laisse pas la moindre goûte ! Je m'approche d'elle et me mets à quatre pattes pour arriver à sa hauteur. A côté de la féline une lettre.

    Qu’est-ce tu fous bon sang ???

    Glup glup glup… J'avais trop soif après cette journée, quand le type est sorti, je me suis vite servie du lait et j'ai trouvé ça dans le frigo ! Glup glup glup...

    Je prends la lettre en main et l'ouvre, elle est humide. Le papier est aussi raide que la laine de nos chers moutons, il faut obligatoirement la poser à plat pour pouvoir lire le message correctement. Mais une fois à plat, tout devient très clair.



    -------------------------------------Dessin a venir !-------------------------------------

    Je vois qu'il dessine toujours aussi bien, enfin au moins le message est clair, j'ai des nouvelles personnes à tuer et ma paye sera l'expression perdue de leur visage au moment du BANG ! Pour ce qu'ils ont fait, ça me convient parfaitement.

    Bastet en route ! 

    Je sors de la maison, en passant à côté de la coupelle de Bastet, je shoote dedans pour faire déverser son contenue sur le sol et libérer Bastet de l'emprise qu’a le lait sur elle. Le regard lancé par ma compagne est hostile et accompagné d'un grognement de chat. Le plus important c’est qu'elle me suive, je passe la porte et rejoins Hotaru dehors.

    Bon monsieur le marine, j'ai à faire aujourd’hui, donc faites sortir vos petits amis soldats de chez moi et reprenez vos occupations.

    J'envoie la lettre vers Kan, elle vient tomber à ses pieds pendant que je me retourne face au chemin et entame la route de ma vengeance.

    Hotaru on y va !

    La rouquine me suis directement, j'aurais bien laissé Pagu à la maison mais sa maison à lui pourrait bien nous être indispensable et Bastet nous suit en boudant, même sous forme de chat son visage reste très expressif, ou c’est peut-être parce que je la connais depuis toujours.. On s'éloigne assez, que pour discuter sans être entendu. L'élaboration du plan commence et personne ne se plaint des directives.

    Bastet, toi tu cherches papa et tu le sauves, tu viens pas te battre avec nous tant que tu l'as pas mis à l'abri. Hotaru, tu restes avec moi, du début jusqu'à la fin de cette embrouille et Pagu, tu te tiens prêt à filer le dial.

    Gnagnagna gna gna gnagna gna.
    J'aime pas me sentir nu.

    Il faut que je puisse toucher un des deux cyborgs au moins, puis, je ne sais pas du tout ce que Tiff vaut au combat, on est à du deux et demi contre quatre. Si on n'arrive pas à s'occuper de la fille ou de Patrick en premier on va se prendre une belle raclée..

    Gna gna gna gnagna
    C’est qui le et demi ?

    Eugène demande dans ton plan c’est qui le et demi ?

    Bah c’est..

    Pagu a déjà l'air triste alors que j'ai même pas dit qui c'était, on peut pas partir comme ça en guerre chacun d'entre nous doit être prêt à tout !

    Bah en fait moi et Hotaru on vaut zéro virgule cinq, Eugène un et la maison d'Eugène un aussi !

    Chlic chlic !
    Gniarck gniarck gniarck gnagnagna !!!

    Hahaha allons-y !!
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    Bizarrement l’adrénaline que Hotaru ressent face à ce nouveau danger est différente. Elle ne saurait pas comment la d’écrire, cependant, ce nouveau combat devant des adversaires avec qui elle a déjà croisés le fer sur Zaun, lui inspire un tout autre sentiment et cette fois la moindre erreur, c’est fini.
    Hotaru ressent la colère vibrante de Sakina, peut-être une aversion pour la marine due à ce Nico. La rouquine n’en a encore jamais entendu parler mais, il lui tarde d’être mise dans la confidence de tous les petits secrets de ses compagnons avec qui, elle commence tout juste sa nouvelle vie.

    A peine revenue sur une île paisible pour prendre un peu de repos que le grabuge recommence.. Encore quelques plaies qui ne sont pas très bien refermées, accompagnées bien évidemment de nombreuses douleurs musculaires et articulaires. La vie de voyageuse, assistante et chasseuse de prime n’est pas de tout repos ! Bien que les deux autres filles du groupe non rien à envier à notre rouquine de ce côté-là !

    C’est vraiment n’importe quoi, on se repose tout juste et encore… Parce que je dis reposer mais tout à l’heure on a déjà eu notre premier entraînement. Et maintenant ça…

    Hotaru se tient sur le qui-vive. L’homme semble déjà s’être rapproché, la rouquine ne reçoit aucun ordre de Sakina et s’essaye une nouvelle posture de combat. Les bras bien en l’air, prête à assommer son adversaire. S’il fait effectivement partie de la marine, mieux vaut ne pas lui porter un coup fatal. Après tout, elles auraient pu croire à une violation de domicile, même si, en réalité c’est bien le cas. Le coup qu’elle lui portera ne sera que légitime défense et elle pourra facilement plaider d’avoir été dans le feu de l’action.

    Quand le marine sort enfin par le pas de la porte, la rouquine retient son souffle en voyant le mot JUSTICE sur la veste blanche. Quand elle entend la remarque de sa compagne, elle se sent ridicule et le marine se tourne vers elle. Yeux dans les yeux, face au marine, les bars en l’air comme lui. Tout deux se faisant le reflet de l’autre. Hotaru se sent rougir, elle ne s’attendait pas à un marine si jeune, et plutôt beau garçon. Mais l’heure n’est pas à la plaisanterie ou les pitreries.

    Heureusement que c’est vraiment un marine, j’étais pas sûre de la réussite de mon coup… J’aurais eu l’air fine devant Sakina, déjà qu’elle trouvait ça ridicule.

    Encore en train de se parler à elle-même, Hotaru baisse doucement mais sûrement les bras. Et s’en y prêter attention, elle se rend compte, qu’elle porte la grosse pince sur son épaule. Aussi elle attend patiemment la suite des évènements. Sakina entre dans la maison et comme aucun ordre n’est lancé, la rouquine décide de rester en retrait, dehors.
    Pendant ces quelques instants de solitudes, Hotaru reste droite comme un piquet. La petite créature sur son épaule, se demande quand est-ce qu’elle va le remarquer. Il a presque envie de la pincer à nouveau pour qu’elle se tourne vers lui, finalement il avait trouvé ça assez amusant la première fois. Il aime venter la puissance de sa pince mais, ce n’est que dans les moments ou il peut prétexter une attaque de son trésor, qu’il sort son « bras musclé ». Petit mais avec beaucoup de charisme, Hotaru tourne rapidement la tête sur son épaule. Presque surprise de redécouvrir le petit être et réconfortée de voir que ce n’est qu’Eugène.
    On dirait qu’un combat de regards commence entre la rouquine et le bernard l’hermite, lorsque, sans défense, Eugène se prit en plein dans la figure un magnifique sourire de la jeune fille. Gêné par cet excès de gentillesse et de pureté, il détourne les yeux et rougit.

    Il a l’air vraiment gentil. Bon pas cool, qu’il m’ait pincé quand on s’est rencontré. Ah voilà, Sakina !

    Le marine attend toujours à l’extérieur, Hotaru le regarde et lui pose une question pour essayer de rattraper le malentendu.

    Vous étiez venu récupérer une commande du coup ?

    Kan Kagami la regarde et au moment d’entamer la conversation, il se retourne en entendant des pas revenir vers lui.
    Hotaru s’était légèrement détendu avec Eugène à son côté. Mais en voyant la tête de la brune, ses muscles reprirent du service petit à petit. Après le vent puissant que Sakina a envoyé à Kan Kagami, c’est presque comme si, elle embrigada tout le monde dans son sillage, sur le petit chemin qui se dessinait devant eux. Le plan rapide qu’elle élabore ne plait guère à Hotaru, cette bataille semble compliquée et ils ne peuvent pas perdre. Leurs ennemis connaissent leur maison et leur île, si ça devait arriver à Hotaru et qu’on lui vole sa maman, elle ne se le pardonnerait jamais. La rouquine grandit avec difficulté au sein de leur équipe. Cependant, rien ne l’arrêtera pour cette fois, elle se sent prête !

    Hotaru peut sentir cette tension, qui tient ses amis, même Eugène qu’elle ne connait que depuis quelques heures. Bastet est prête, en train de préparer son odorat, Sakina vérifie déjà son flingue et Eugène commence à rassembler son trésor - il ne faudrait pas qu’il soit abîmé - paré à donner son coquillage. La rouquine est prête mentalement, apriori le plus urgent est donc la détermination avec laquelle le petit groupe va combattre.

    Tous en pleine préparation sur le chemin, à quelques pas devant le groupe, un groupe de marines se tient devant eux et marche dans leur direction. A la vue de celui-ci, le regard de la brune s’assombrit aussitôt. Sans comprendre ce surplus de haine, Hotaru regarde devant elle et voit à son tour le groupe et ce marine… Le regard hautain, bien au courant de sa position sur cette île et avec cette assurance dans la posture, cet homme… La rouquine devine.

    Ah voilà…. Nico, je suppose ! Vu la haine qu’elle avait tout à l’heure à la maison en prononçant son nom, aucun doute.

    Pas au courant de tous les faits et de la vie de ses compagnons, Hotaru continue sa marche, disposée à soutenir Sakina quoi qu’il arrive.
      « Bah putain… Même Haruto sait mieux décider que ça… » Plaisantai-je un petit peu après avoir observé le dessin que Sakina avait fait tombé.

      Une écriture approximative, des traits simplistes et un sens un peu obscur : si je n’avais pas vu l’air grave de mon interlocutrice auparavant et les traces d’effraction sur la porte du domicile du vieux, je prendrais cette lettre pour une vaste rigolade. Mais qui pouvait faire un truc pareil, à part si tu étais un enfant de cinq ans ? Merde quoi… Bon, ce n’était pas vraiment le moment de se moquer des déficits des autres, surtout que, du coin de l’œil, quelque chose de très désagréable apparut.

      « Eh merde… C’est bien lui… » Marmonnai-je entre mes dents.

      Ce teint hâlé, cette chevelure orangée et surtout ce sourire suffisant… C’était bien le fameux colonel de Tanuki, Nico. Je n’avais jamais pu le sentir. Pourtant il ne m’avait rien fait, encore moins à ma famille… Mais il ne me revenait pas sans raison apparente. N’empêche, il tombait à pic ! Ca faisait du bien de voir une Marine réactive de temps en temps ! Je ne perdis alors pas mon temps : je rappelai vite fait mes hommes qui étaient restés à l’intérieur et je me dirigeai vers la petite troupe qui s’était déplacée à l’origine des coups de feu.

      Tiens, je n’étais pas le seul à avoir un problème avec cette tête brûlée au vu de l’expression renfrognée de la très sympathique personne qui avait tenté d’assassiner un de mes lieutenants. Avant même que quelqu’un puisse échanger verbalement, je m’avançai vers mes collègues et les saluai comme il le fallait entre membres de la Marine, suivi de près par mon petit escadron :

      « Commandant Kagami au rapport, chef ! Me présentai-je de vive voix.
      - Je me disais bien que votre tête me disait quelque chose… Vous êtes le garnement qu’on a dû sauvé deux ans plus tôt, c’est ça ? Eh beh, je ne pensais pas qu’on recrutait dans les têtes brûlées maintenant…
      - De… De quoi parlez-vous, mon Colonel ?
      - Tête brûlée et de mauvaise foi en plus… Il afficha un léger sourire narquois. Eh bien, vu que votre mémoire - ou votre honnêteté - est défaillante, laissez-moi vous rafraîchir un peu la mémoire. C’était au port où, pour je ne sais quelle raison farfelue, quelqu'un vous avez laissé passer alors qu’une dizaine d’hommes y semait le trouble…
      - … ! Je déglutis de manière peu ragoûtante.
      - La mémoire vous est-elle revenue, Commandant ?
      - O-oui…
      - Et je vois que vous n’avez pas pu vous empêcher de foncer une nouvelle fois sans réfléchir…
      - Eh merde… J’avais bien voulu savoir la fin de l’histoire moi…
      - Ta gueule.
      - Nico ! J’ai besoin de toi, mon papa a disparu, implora la femme aux cheveux violets.
      - ... Qu’est-ce qui s’est passé ici ? On a été alerté par un coup de feu. »

      Il avait totalement ignoré la folle de la gâchette ! J’avais envie d’y redire quelque chose, mais son regard insistant m’en dissuada. Je lui racontai alors toute l’histoire dans les moindres détails… En axant tout de même mon discours sur le fait qu’elle nous avait agressés alors que nous nous étions parfaitement identifiés en tant que membre de la Marine. Il écouta mes explications sans réagir et continua de n’apporter aucune attention à la demoiselle qui le suppliait de l’aider, ce qui m’agaça légèrement, mais je ne pouvais rien lui dire.

      « … Et les ravisseurs ont laissé ça pour notifier leur rançon. Finis-je en tendant le bout de papier au colonel.
      - Hm hm… D’accord. Et bien, merci pour votre aide, Commandant Kagami. Il attrapa la preuve et la glissa dans l’une de ses poches. Je pense que nous avons plus besoin de vous, donc vous pouvez disposer et laisser cette affaire entre nos mains.
      - Mais… Pourquoi ? Je… Sauf votre respect mon Colonel, je pense pouvoir aider à la manœuvre d’extraction de Monsieur Hojimo.
      - Eh beh… C’est qu’il parle bien quand il veut, ce Kagami.
      - Mais tu vas te la fermer oui ! Juno donna un petit coup de coude dans les côtes de Nick.
      - En fonçant tête baissée comme d’habitude ? Je n’ai pas besoin d’un fanfaron comme vous… En plus, vous n’arrivez pas à tenir vos hommes. Alors, veuillez disposer s’il vous plaît, sinon je vous colle un avertissement pour insubordination, c’est bien compris ?
      - … Oui mon Colonel. Allez les gars, on y va. Merci mon Colonel ! »

      Je coupai court à tout commentaire de ma troupe, saluai une nouvelle fois mon supérieur et pris congé. Et bien… Je pense que j’allais devoir trouver un autre forgeron pour desceller mes sabres… Putain. Surtout que, alors que je m’éloignai de la scène, je pus entendre un refus catégorique de la part du chef de la garnison de Tanuki… Je pouvais aller le secourir moi-même, mais je ne voulais pas vraiment me taper un blâme. Donc, pour éviter tout débordement de ma part, je repris la mer en direction de Boréa, histoire de me calmer un peu les nerfs.

      (Et voilà ! Je vous laisse continuer, j'espère avoir bien jouer Nico tout de même Razz )
      • https://www.onepiece-requiem.net/t17577-fiche-technique-de-kan-ka
      • https://www.onepiece-requiem.net/t17543-presentation-de-kan-kamagi