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Dernière danse

Onze heures tapantes et Monsieur la Détective accompagné de sa chère nièce semblent prendre du bon temps au soleil, se prélassant dans l’un des jardins publics du quartier, celui qui a toute une platebande de fleurs violettes dont Konrad n’a pas pu donner le nom à Lina ainsi que des jeux pour enfants en mauvais état. C’est là que la nouvelle cliente de l’agence Rosenberg a donné rendez-vous au célèbre (ou en tout cas, il aimerait l’être) détective par lettre, en insistant sur le fait qu’il devait venir en tenue civile et non avec son duo ciré/fedora qui révèlerait  en à peine quelques secondes son statut. Bien sûr, il avait suivi avec attention les instructions qui lui avaient été données, venant simplement habillé d’un très classieux ensemble pantalon en velours, chemise et bretelles du plus bel effet, tandis que son assistante est simplement habillée d’une petite robe blanche et d’un chapeau de la même couleur pour la protéger du soleil. On les prendrait facilement pour un père et sa fille, au grand désespoir de Konrad qui souffre chaque jour de comprendre qu’il ressemble à un homme de quarante ans alors qu’il n’a même pas la trentaine.

- Tu penses qu’elle va arriver bientôt ?
- J’espère parce que je commence à crever de chaud là. Et bon dieu, je n’ai clairement pas envie de faire le retour avec une énorme tâche de sueur dans le dos.

Parce qu’au cas-où vous ne seriez pas au courant, l’homme sue très facilement dès que la température s’élève au-dessus des dix-neuf degrés, particulièrement au niveau du dos où une flaque peut se créer en à peine quelques dizaines de minutes. Un bonheur pour l’homme qui en plus de ne pas avoir l’air super classe sur le moment, gagne le privilège d’être parcouru par une vague de froid à chaque courant d’air. Bref, il est dans son intérêt que sa cliente arrive au plus vite.

- Excusez-moi, vous êtes bien Monsieur Rosenberg ?

Et là, la révélation. Un ange tombé du ciel. En plein sur Konrad. Une jeune femme aux longs cheveux dorés et aux magnifiques yeux verts, dont les lèvres pulpeuses ont rapidement su attirer l’attention du binoclard. Il ne se permit cependant pas de poser ses yeux sur le corps parfaitement taillé de la jeune femme (contrairement au narrateur qui peut se permettre ce privilège vu que personne ne le regarde), habillée d’un simple tailleur, semblant attesté d’une profession intellectuelle.

- C’est bien moi, c’est un plaisir de vous rencontrer… Mademoiselle ?
- Lastrad, un plaisir pour moi aussi. C’est votre fille à vos côtés ?
- Lui, mon père ? Beurk ! Non, c’est juste mon oncle. Et je m’appelle Lina, enchantée ! rétorqua toute seule la concernée, n’appréciant pas qu’on l’exclue de la conversation alors qu’elle est le sujet de celle-ci.
- Je vois. C’est un plaisir de faire ta connaissance Lina ! Enfin, je ne suis pas venu ici simplement pour faire votre rencontre, j’ai, comme vous vous en doutez, une requête à vous soumettre.
- Je n'en doute pas, faîtes donc.

De son petit sac à main en cuir, elle extirpa une lettre qu’elle plaça dans les mains de l’inspecteur qui s’interrogea sur le contenu de celle-ci.

- Il y a deux semaines, j’ai découvert cette lettre dans ma boîte postale, sans la moindre enveloppe ou timbre. Ce fut la première d’une longue série composée d’autres messages similaires.

Tout en écoutant la jeune femme parler, Konrad commença rapidement à lire la lettre en diagonale, celle-ci confirmant rapidement ses soupçons : une lettre de menace. Et plus précisément, de menace de mort. Dans celle-ci, l’auteur s’étendait de long en large sur la beauté de la jeune femme et évoquait de nombreux détails du quotidien de celle-ci, expliquant qu’il l’avait découverte durant l’une de ses représentations de danse et que depuis ce jour, il ne l’avait pas quitté des yeux. Enfin, il concluait la lettre en précisant que le jour où il ajouterait la jeune femme à sa collection finirait par approcher, dans exactement seize jours après la lecture de cette lettre. Et les autres messages que lui tendit Miss Lastrad étaient similaires, seulement différenciables sur les détails donnés et sur le compte à rebours qui descendait d’un jour à chaque lettre.

- Et encore aujourd’hui, une nouvelle est apparue dans ma boîte aux lettres, me précisant qu’il ne me reste plus que deux jours avant la date fatidique…
- Avant toute chose, je me permets de demander, pourquoi n’avoir fait appel à personne dès l’arrivée de la première lettre ?
- Parce que j’étais terrifiée, répondit-elle spontanément, j’avais peur, je me disais que cela pouvait être n’importe qui autour de moi !
- Pourquoi m’avoir contacté dans ce cas ?
- Parce qu’il fallait bien que je trouve quelqu’un pour empêcher tout cela d’arriver.
- Et vous n’avez jamais envisagé que je puisse être coupable ?
- Si mais… il fallait bien que je me confie à quelqu’un. Et j’ai assez confiance en ma chance pour penser que j’ai fait le choix.

Le regard de la jeune femme était sévère et décidé, prête à assumer sa décision jusqu’au bout. Konrad ne cherchait de toute façon pas vraiment à l’effrayer, juste à s’assurer qu’elle ne se méfiait pas trop de lui, pour éviter de se retrouver avec une cliente lui dissimulant volontairement des informations importantes par sécurité. Il avait déjà été confronté à ce genre de cas par le passé et il ne souhaitait vraiment pas que la chose se répète.

- Du coup Tonton, on part à la chasse au stalker flippant ?
- Exactement. Mademoiselle Lastrad, vous pouvez nous faire confiance pour résoudre cette affaire ! Je vous promets de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour trouver le gus qui vous menace.

Expression de soulagement sur le visage de la jeune femme qui remercie chaleureusement l’inspecteur avant de lui laisser ses coordonnées pour pouvoir la contacter plus tard et la tenir au courant de l’avancée de l’enquête. Il obtient également d’elle l’adresse de son lieu de travail pour enquêter et décide d’une heure et d’un lieu de rendez-vous dans la soirée pour pouvoir la questionner sur l’affaire (et non pour tenter de se rapprocher d’elle, en tout cas pas pour le moment). Elle lui remet finalement les lettres de menace qu’il place dans son sac en bandoulière et abandonne ici notre duo, devant passer prendre une tenue au pressing en vitesse avant de se rendre à son travail.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t20113-sherlock-au-rabais
  • https://www.onepiece-requiem.net/t20073-l-agence-rosenberg-est-la-pour-resoudre-tous-les-mysteres