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Pendant que les dirigeants de l'île prennent leur décision quant à savoir s'ils veulent ma technologie révolutionnaire d'extraction du trisagion, je flâne dans les rues de la ville mine. J'avoue qu'avoir un peu de ce minerai serait sympa. Après tout, il est de bien meilleure qualité et plus solide que les autres. Par contre, hors de l'île, il ne dure que trois à cinq mois, contrairement aux métaux ordinaires. Après, si j'ai un apport permanent, c'est différent. Actuellement, l'extraction se fait à l'ancienne, il faut donc un maximum de personne, c'est dur, c'est long, ça bousille les corps …  Je viens de fournir à l'île une méthode pour récolter du trisagion sans se fatiguer. Du coup, ils devraient me laisser tranquille. Nat Tasha m'a indiqué, dans son octant, c'est responsable de l'exploitation mineur de l'octant nord de l'île qu'il faut aller voir. Un certain Trodla Bald. Il s'occupe de gérer les permis de fouille, de trouver une équipe, un endroit, du matériel … bref, tout ce qu'il faut. Une heure plus tard, on arrive au bureau. Manque de pot, il n'est pas là. Son assistant nous dit qu'il y a eu un effondrement dans un tunnel et qu'il est parti aider. Il a l'air sympa pour un patron.

Remarque, j'suis pas mauvais non plus. J'offre des primes de noël, de fin d'année, j'augmente les salaires régulièrement, j'offre des maisons et ma protection. J'pense pas être trop nul comme boss. Sans compter que je ne surveille pas, tant que le chiffre d'affaire augmente. Mes employés sont libres d'aménager leur temps de travail et horaires comme il veulent tant qu'il y a toujours du monde à la boutique. Ils ne me rendent pas de compte, ils ne sont pas stressés. Non, je pense vraiment être un bon patron. J'en suis persuadé. Après, c'est sûr que si on regarde comme être humain, j'suis ptet moins sympa. Je tue, je viole, je pille, j'arrache, je fais des esclaves, mais pas forcément dans cet ordre, rassurez-vous. Quoique ça pourrait être à essayer. On m'a toujours dit de ne pas dire jamais, donc bon. On finit par arriver à l'endroit du tunnel effondré. D'après la description qu'on nous a fait du personnage, je le reconnais rapidement. Il fait facilement dans les deux mètres pour … j'ai envie de dire cent trente kilos de muscles. Même de dos, on voit sa musculature. Ouch, c'est pas dégueu du tout. Ses bras, ses épaules, son dos, ses jambes, tout est musclé chez lui. J'imagine le reste … Mais bon, m'étant déjà fait avoir une fois, je sais que l'habit ne fait pas le moine. Mais ça aide quand même, faut avouer. Un paquet emballé dans un beau papier cadeau, ça fait toujours plaisir. Un de mes esclaves camarades me ferme la bouche et essuie la bave qui coule un peu.

« Bald ?
Deux secondes.
Nat nous envoie. J'voudrais une galerie.
J'suis occupé là. Le tunnel s'est effondré et des types sont coincés de l'autre côté. Ils vont manquer d'air dans peu de temps.
Cool, donc on a du temps pour discuter. »

Il se retourne vers moi prêt à m'engueuler. Puis il voit mon visage, comprend qui je suis, et ferme sa gueule. Il se retourne et recommence à dégager des rochers. J'attends quelques secondes, puis voyant qu'il ne va pas m'écouter, je décide de prendre les devants. Je sors mon sabre et tranche la pierre à côté de Bald. Il pousse un cri de surprise.

« Mais arrête ! Les galeries sont fragiles, tout pourrait s'écrouler.
Alors suffit de renforcer la base. »

De ma main gauche je fait jaillir des piliers de terre condensée partant du sol au plafond afin de soutenir ce dernier. J'en place de chaque côté, à un mètre d'intervalle sur plusieurs mètres de long. Bald semble surpris. Maintenant qu'il est de face, je peux détailler son corps. Pectoraux développés, tatouage étrange, abdos en béton … J'ai envie de le croquer à pleine dents et de m'amuser avec lui. Mais tant que 'ses' mineurs seront bloqués, je sens que ça sera non. On va donc aller les sortir rapidement pour reprendre la discussion. De mon seul bras valide, je tranche la roche, insère ma terre pour la faire rouler jusqu'à l'extérieur, puis je recommence. Petit à petit, je créé un passage parallèle au tunnel originel. Après plusieurs minutes, tandis qu'il est encore en train de pousser les rochers qui se sont effondrés, et ceux qui s'effondrent quand il pousse les premiers, moi je bifurque pour finir perpendiculairement au tunnel. Résultat, en tranchant, je sens que d'un seul coup, je n'ai plus aucune résistance. J'entends même un cri de surprise. Ça doit être les prisonniers en voyant mon sabre traverser la roche. Quelques secondes plus tard, je pousse le dernier morceau de roche et accède à de l'air plus que frais, ça fait du bien. Une dizaine de type essayent de pousser les rochers pour dégager la sortie. Je leur dit que désormais, la sortie est par là. Un par un, ils passent dans mon tunnel pour arriver dans le principal avec Bald. Il semble surpris en me voyant ressortir après eux.

« Tout le monde pense que je n'ai pas de cœur. Disons que je ne m'en sers pas souvent.
Dis plutôt que t'as fait ça pour le fric, capitaine.
Mais ta gueule toi !
Peu importe pourquoi tu l'as fait. Le principal, c'est que tu l'ai fait, et que tout le monde aille bien.
On peut aller discuter maintenant ?
… Suivez moi. Et vous, soyez plus prudent à l'avenir. » qu'il lance aux ex-prisonniers du tunnel. On retourne dans son bureau.


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Il a remis son armure au lieu de mettre des vêtements. Choix étrange. Je suppose que ça protège plus que des morceaux de tissus. M'enfin, vu les morceaux de rochers qu'il bougeait, je suppose que ce ne sont pas trois cailloux qui vont lui faire des dégâts.

« Merci pour avoir sauvé les mineurs, tout à l'heure.
J'aimerais que ça reste entre nous. J'ai une réputation à maintenir.
Je comprends. Alors comme ça vous voulez ouvrir une exploitation dans la mine ?
Oui. Nat m'a dit que vous pouviez m'aider.
Tout ce qui se passe dans l'octant nord passe par moi.
C'est quoi un octant ?
L'île est divisée en octants, huit secteurs si vous préférez.
Ah, ok. Et vous …
Je dirige l'exploitation de l'octant nord, celui dans lequel nous sommes. Nat assure la sécurité, même s'il n'y en a pas besoin.
Elle m'a dit que vous connaissiez mes intentions avant même que je ne pose le pied sur l'île. Comment est-ce possible ?
Les dirigeants ont la faculté de sentir les intentions des gens. Ça évite bien des soucis. »

Ils auraient l'empathie ? On est dans le Nouveau Monde, donc ça doit être commun. Mais pour qu'ils puissent savoir avant même que je ne sois sur l'île, ils doivent être puissants. Plus que moi. Surtout pour lire les intentions aussi clairement. J'suis pas faible puisque j'ai survécu jusque là. Mais leur capacité dépassent de loin mes actuelles. Il enchaîne en me disant que ça ne sera pas pratique, voire impossible même, de creuser avec un bras dans le plâtre.

« Vous savez qui je suis. Vous avez vu ce que je peux faire, même avec un bras. C'est pas de la roche qui va m'arrêter.
Dîtes ça Morneplume.
A qui ?
Edwin Morneplume. Un lieutenant d'élite sur les Blues. Il a mangé le fruit de la roche, à ce qu'il paraît, et sert les dragons célestes. Enfin, Annarosa De la Ventura plus particulièrement. On raconte qu'il serait devenu son chien.
Vous en savez des choses.
La roche, ça me connaît.
Mais je sais toujours pas qui c'est. Et je m'en fou. Un lieutenant d'élite sur les Blues ? Quand bien même il serait ici, ça ne changerait rien pour moi. Suffit de détruire son embarcation pour qu'il crève comme une merde.
… Vous avez mangé un fruit du démon, vous aussi.
Oui, mais moi, je peux voler. Et j'ai d'autres moyens de ne pas mourir, même si je suis seul au milieu de l'océan. On ne s'improvise pas pirate d'élite.
Bon, vous avez besoin de quoi ?
J'ai mes hommes. Il me faut un endroit, un permis j'ai cru comprendre, et du matos.
D'ordinaire, l'exploitation est payante. 5 000 000 par jour, 1 000 000 par heure pour ceux ne voulant pas rester trop longtemps. Pour les autres, on a un forfait à 100 000 000 pour un mois ou 1 000 000 000 pour un an.
Ouch. Ça fait cher.
Mais le résultat est garanti. Personne ne repart sans rien avoir trouvé. Ça n'est jamais arrivé.
Il y a une première fois à tout. Avec ma chance, je vais trouver un amiral fossilisé dans l'ambre et le réveiller par accident.
Si ça arrive, je crains que payer votre dû ne soit pas votre plus gros soucis.
En effet.
Vu votre aide, je suis prêt à vous offrir une journée.
Une seule ? J'ai sauvé une dizaine de personne. Personnes qui, aurait facilement pu vous traîner en justice pour un défaut, un manque de précision, de mise en garde … Peut-être souhaitez-vous que j'aille les informer de cela ?
… Vous cachez bien votre jeu. Vous m'aidez, et après vous essayez de m'avoir en faisant pression … Soit. Trois jours. Au delà, vous devrez payer.
Bien. Ravi de faire affaire. J'vous laisse envoyer ce qu'il faut où je réside. Nat m'a fait comprendre qu'il fallait que je regagne mes quartiers avant 19h sous peine d'être un envahisseur. Et il faut encore que je trouve le logement.
Mais bien sûr. »

Malgré la politesse et les faux sourires, tu sens qu'un truc ne cloche pas. J'suis désagréable, mal poli, je manipule et je mens. Je suis un pirate, et t'aimes pas ça parce qu'on est pas digne de confiance. Surtout moi qui vais où le vent me porte et nage à contre courant parfois. Je ne sais pas pourquoi, mais mon empathie me dit de me méfier de lui. Aucune raison apparente pourtant. Mais elle ne m'a jamais trahit, alors je vais ouvrir l’œil. Puis, son symbole me dit quelque chose. Impossible de me souvenir de quoi, mais je l'ai déjà vu quelque part.


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Quelques heures plus tard, dans le logement fourni par les troupes de Kiyori, on me livre le matériel d'exploitation minière ainsi que mon permis. Je n'aurais plus qu'à aller chercher mes hommes demain matin et tout sera prêt. Pendant la nuit, je repense au tatouage de Bald. Pourquoi est-ce qu'il m'obsède autant ? Sachant que tant que je serais concentré dessus je ne trouverais pas la réponse, je laisse vagabonder mon esprit qui part dans des endroits bizarre, même pour moi. Plusieurs heures plus tard, je n'ai toujours pas trouvé le sommeil. Mon cerveau imagine des choses et se souvient de bien d'autres. Je me souviens des cours que maman me donnait quand j'étais petit. Je me souviens d'une nuit à regarder les étoiles briller dans le ciel, quand elle m'apprenait à les différencier. Ceci dans le but d'être capable de me repérer pour ne pas me perdre quand j'aurai un bateau à commander. Oui, elle a toujours cru en moi. Elle a toujours su que je continuerai dans la voie maritime, comme mon père. Si elle me voyait aujourd'hui, j'pense que j'lui donnerai un infarctus et que j'en rigolerai. Je me lève et passe la tête par la fenêtre pour regarder le ciel étoilé.

J'arrive à distinguer quelques constellations dont je me souviens toujours. On commence avec les classiques, à savoir la petite ourse et la grande ourse, les douze signes du zodiaque solaires. Puis viennent les stellaires, donc les autres du style de de l'ours, de la baleine, de Persée, du petit lion … C'est pratique quand on a besoin de se repérer la nuit et qu'on a pas forcément de carte à disposition. C'est le genre de choses indispensables si on veut naviguer et espérer gravir les échelons dans la marine. Alors inutile de dire que j'ai potassé un maximum quand j'étais encore enfant et que je voulais devenir lieutenant, comme mon père. Autant dire qu'aujourd'hui, je connais ces étoiles sur le bout des doigts et n'ai aucun problème à les identifier, même si je ne l'ai pas fait depuis des années. Ça reste un jeu d'enfant après tout. Et là, paf, les connexions se font dans ma mémoire. Je me souviens du tatouage de Bald. Je l'ai déjà vu. Je l'ai appris par cœur, justement. Il représente la constellation du taureau. Artanis Plamenta, un esclavage de Shabondy avait un tatouage représentant un bélier parce qu'il faisait parti de Zodiaque, une organisation criminelle à l'échelle mondiale. Oui, je dis faisait parce que je l'ai 'invité' à travailler pour moi s'il voulait rester en vie. Je lui ai donné plus de responsabilités qu'il n'en avait auparavant, j'ai réduis les risques de son métiers avec mon nom, je lui ai donné plus de main d’œuvre. Bref, je lui ai simplifié son travail.

Est-ce que Bald fait également parti de cette organisation ? Si oui, que fait-il ici ? Artanis m'a bien dit qu'une mafia, pardon, une entreprise de ce genre, ne cherchait que le contrôle total, en utilisant notamment les douanes, la vente d’armes, les contrefaçons, le trafic de drogue, le trafic d’êtres-vivants, le trafic d’organes, le trafic d'œuvres d'art, les jeux d’argent, la prostitution, le proxénétisme et l'immobilier. Quel point peut-il bien y avoir ici qui les intéresse ? La vente d'armes et son trafic, probablement grâce au trisagion. Il fait sortir des armes en douce ? Il garde une partie des profits pour Zodiaque ? Mais comment peut-il faire ça alors que les administrateurs ont visiblement une emprise complète sur l'île et qu'ils sont capable de prévoir les choses qui vont arriver ? Comment peut-il réussir à passer outre ce problème ? A moins qu'il ne travaille plus pour Zodiaque. Ouais, j'vois bien une organisation criminelle permettre à un de ses membres de partir sans aucune sanction. C'est totalement plausible. Pas comme si tout ceci était réel, hein ? Si c'est par rapport à l'argent, il doit garder le contrôle sur les livres de comptes. Et il doit ne détourner que de petites sommes. Un truc trop important ou trop régulier éveillerait les soupçons. Si ça concerne le trafic d'armes, il doit avoir un moyen de venir et quitter l'île sans se faire repérer ou sans activer l'alarme.

Dans tous les cas, il ne peut pas faire ça tout seul, il a forcément besoin d'aide. La question est de savoir comment les débusquer. Mon haki de l'empathie n'aide pas beaucoup dans ce genre de situation. Si les criminels réussissent à outrepasser la vision de l'avenir des dirigeants, que puis-je faire ? Comme trouver les membres de l'organisation ? Ont-ils tous un tatouage ? Ça je peux le faire avec mon haki. Tout comme il est facile pour un utilisateur de repérer un ours derrière lui, pour un maître comme moi, je peux sentir jusqu'aux moindres détails du corps. Surtout un détail qui altère le corps de son propriétaire. Le tatouage est un processus traumatique qui consiste à colorer les cellules de la peau. C'est une modification corporelle permanente, autant qu'une prothèse en somme. Moins voyant pour la prothèse souvent ceci dit, puisqu'on peut choisir de mettre une imitation peau par dessus. Je me concentre et étends mon haki au maximum. Je localise instantanément les personnes dans mon rayon d'action. J'en dénombre plus de trois cents avec des parties de corps non humaines. Aucune indication jusque là pour les tatouages. Je cherche Bald que je trouve rapidement, j'examine son corps pour tenter de trouver la modification que j'espère. Sachant où elle se trouve, je me concentre particulièrement sur ce point. Malheureusement, rien ne me saute au yeux. Fais chier. Je vais devoir trouver autre chose pour savoir qui a vendu son âme à Zodiaque. Et si j'allais demander à Bald directement ? Aller, adjugé. J'irai le voir dans la matinée.


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J'ai surveillé le traître toute la nuit pour voir s'il allait faire quelque chose de suspicieux. A part dormir, il n'a rien fait. Je me serais trompé sur son compte ? Non, impossible, mon intuition et mes connaissances ne se trompent pas, donc en me basant sur ces derniers, je ne peux pas me tromper non plus. C'est totalement logique. J'emporte des parchemins, deux plumes et de l'encre noire pour écrire à quelqu'un plus tard. Dès que je peux légalement sortir de ma chambre, je fonce vers l'endroit où se trouve Bald. Je décide d'aller le confronter.

« Hey. Salut Bald.
Ah, salut … toi.
J'ai pas pu m'empêcher de remarquer ton tatouage hier. Il est comme toi, pas mal.
Merci.
Ça représente un truc particulier ?
Juste qu'il ne faut pas aller cher un tatoueur quand tu es saoul.
Ah ouais ? Dur.
Boarf, j'ai rien senti, j'étais trop défoncé pour ça.
C'est marrant, j'ai rencontré quelqu'un qui avait un tatouage presque similaire. Les mêmes couleurs, la même forme …
On est ptet allé au même tatouage.
Sur Railway ?
Non, Shabondy. » J'ai parlé de Railway justement pour l'induire en erreur. Artanis n'a que très rarement quitté Shabondy, et jamais pour aller dans le nouveau monde. Il me donne la bonne réponse, ayant compris que je savais et que je voulais. « Une soirée un peu trop arrosée avec des amis pour fêter des fiançailles. On a tous été tatoué. Que puis-je dire, je suis un horrible témoin.
J'suis sûr qu'il y a pire. Donc c'est le tatoueur qui a décidé de te faire ça ?
J'ai du lui dire de me faire ce qu'il voulait, et il est venu avec ça. Une chance qu'il n'ait pas fait autre chose.
Tu penses que ton tatouage et unique ou que d'autres personnes le portent également ?
Aucune idée, j'me suis jamais posé la question.
Si d'autres personnes le portent, ça veut dire que c'est le même tatoueur qui leur a fait. Parce que honnêtement, quelles sont les chances qu'un tatoueur ait exactement la même idée ? Quel est le pourcentage de chance pour que le tatouage se situe au même endroit que toi ?
Faible. Mais possible quand même. Le tatoueur fait ce qu'il veut, il tatoue ce qu'il veut, on ne le contrôle pas.
Vrai. Mais ça serait vraiment étrange, n'est-ce pas ?
Certainement. Bon, tu m'excuses, j'ai du travail à faire.
Étrange justement. Figure toi que j'ai trouvé quelqu'un, sur cette île, avec le même tatouage que toi. Et encore plus étrange, il est au même endroit que le tien.
Curieux, en effet.
C'est le moins qu'on puisse dire. Figure toi que la personne qui a le tatouage différent du tien m'a raconté des choses.
Les confidences entre hommes, ça m'intéresse pas.
C'est con parce que tu vas écouter ce que j'ai à dire, jusqu'au bout. » Je me poste bien devant lui, devant la porte de façon à ce qu'il ne puisse pas sortir. « Il m'a parlé d'une organisation criminelle d'envergure mondiale appelée Zodiaque. Il m'a dit qu'il y avait dix autres cadres comme lui à travers le monde, plus le boss. Et que chaque cadre avait un tatouage dans ce style représentant une constellation stellaire. Et que l'ordre allait croissant dans les tatouages et aussi dans le monde. Plus l'on avance, plus on rencontrer des membres haut dans la hiérarchie.
Et bah. Il était bavard dis donc.
Je sais être persuasif quand je veux des réponses.
Dommage que ce ne soit que des fables. Je ne connais aucune organisation nommée Zodiaque. Et je ne suis pas un criminel, juste le chef des mineurs de l'octant nord. Un poste que j'ai obtenu après des année des loyaux services envers Railway Citywork. Je ne suis pas un traître.
Ai-je seulement dit cela ? Je sais bien que tu n'es pas un traître. Pour l'être, il faudrait déjà que tu ai considéré Railway comme ta patrie. Or, on sait tous les deux que tu n'en es pas capable. Les membres d'organisations criminels ne sont pas connu pour leur attachement à quelque chose ou à un lieu. Ils ne recherchent que l'enrichissement personnel et l'agrandissement de la zone qu'ils contrôlent. Même après toutes ces années, tu ne te considères pas comme un local. Tu appartiens à Zodiaque. Tu vis Zodiaque. Tu manges Zodiaque. Tu respires Zodiaque. Tu es Zodiaque.
Tu sais que ce sont de graves accusations que tu lances là quand même. Surtout sans preuve.
Je suis sûr qu'Artanis, qui travaille désormais pour moi, sera capable de te reconnaître. Tu me laisses prendre une photo de toi, et je te fiche la paix s'il me répond que ce n'est pas toi.
J'ai autre chose à faire que de poser pour une photo. Des gens m'attendent pour commencer à travailler. Parce que contrairement à certains, ici on n'emmerde pas les gens.
Aller, juste une et je te fou la paix, promis.
Non. Maintenant bouge de là, j'ai des trucs à faire. »

Il force le passage de la porte, trop petit pour nous contenir tous les deux. Je ne bouge pas. Il me bouscule, en faisant passer ça pour un accident, afin de me sortir de l'encadrure. Résultat, il me pousse et obtient assez de place pour pouvoir passer. Manque de pot, l'encre que je gardais pour écrire une lettre se renverse dans ma poche intérieure, traverse mes vêtements et, durant la brève collusion, se répand sur l'armure de Bald. Ce dernier s'agace en voyant cela et essaie d'essuyer comme il peut. Sauf qu'il en met partout.

« Oops, désolé.
Ouais, c'est ça. T'en a foutu partout putain !
Attends, j'vais essuyer.
Mais arrête, tu étales ! »

Je frotte pour tenter de retirer autant d'encre que possible. Sauf que mon instinct me pousse à faire autre chose. Il me fait faire des mouvements bizarre avec mes mains. Résultat, un symbole commence à se dessiner sur l'armure auparavant blanche. Sans vraiment savoir pourquoi, comme hypnotisé, je pose mes deux mains dessus. Une lumière émane du dessin. Ça ne dure qu'un dixième de seconde, peut-être moins.

« J'arriverai pas à l'enlever, ça sert à rien d'essayer. Faut soit te changer, soit rester comme ça. Je suis désolé. J'te laisse aller aider tes mineurs.
Je m'en fou des mineurs. »


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« Quoi ?
Je m'en fou d'eux. J'vais même faire ce qu'il faut pour les retarder. Je sais ! J'vais fermer les mines pour la journée, ça va bien les emmerder.
M … Mais … pourquoi ?
Tiens, j'vais même te donner les noms de ceux qui bossent pour moi.
Hein ? »

Il commence à me balancer des noms. Énormément de noms. Je me dépêche de sortir mon vidéo den den pour filmer la scène. Je ne sais pas pourquoi il fait ça, mais ça tombe à pique. C'était justement ce qu'il me fallait. Avec ça, j'ai enfin une preuve qui confirme mon intuition. Et dire que tout ça est parti d'un simple tatouage … Je ne fais aucun bruit, j'enregistre minutieusement les noms qu'il me donne. Et il en lâche un paquet. Au moins j'avais raison, il ne pouvait pas faire ça seul. Ça fait quatre minutes qu'on y est quand je décide d'interrompre sa liste.

« Tu fais quoi ici pour Zodiaque ?
On essaie d'allonger la durée de vie du trisagion et de répliquer la formule afin de transformer du métal ordinaire en trisagion hors de l'île. On pourrait ainsi avoir un avantage conséquent.
Qui t'as envoyé ici ?
Notre chef, il est le signe du Poisson.
Comment il s'appelle ? » J'y crois pas, j'vais enfin avoir des infos ultra valables ! Et de première main en plus, c'est GENIAL ! J'vais pouvoir faire tomber l'organisation sans devoir me taper tout le nouveau monde, youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
« Jace.
Jace comment ?
Aucune idée. Je ne l'ai vu que deux fois. Une à la création de Zodiaque, une quand il m'a donné ma mission.
Il ressemble à quoi ?
Il est … il … il est …
Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? »

Je le vois se frapper la tête comme pour reprendre conscience. Il n'aurait donc pas dit ça de son plein gré ? Sur son torse, l'encre commence à couler. Est-ce que ça aurait un lien ? Bien sûr que non. Comment de l'encre pourrait-ell*/ Ô putain. Un symbole noir. Un symbole rouge auparavant avait enragé un adversaire et m'avait permis de le tuer. Ça me rappelle l'étrange magie de ce type à la Flaque qui, avec ses couleurs et des symboles étranges, pouvait me faire changer d'émotion, me forcer à attaquer un truc … Le clock trap qu'il appelait ça. Non, le color trap. Aurais-je moi aussi acquis se pouvoir étrange ? Comment ça fonctionne ? Pendant que je réfléchis, Bald semble récupérer ses esprits et me regarde méchamment. Oops ? L'encre coule totalement, le symbole a disparu désormais. Le géant me fonce dessus. Il est plutôt rapide pour un type de sa taille je dois dire. Je disparais dans ma terre, ne laissant qu'une flaque avec un plâtre dessus. Puis la flaque bouge pour esquiver le coup de pied enduit de haki. Je ne suis toujours pas en état de me battre à cent pourcents. Les médocs aident, mais ça ne fait pas tout. Ça supprime la douleur, c'est déjà pas mal. Je me doute qu'il veut l'escargophone plus que tout, puisqu'il trahit Zodiaque, donne des noms de collaborateurs, les objectifs sur l'île, le nom de leur boss … C'est comme contre Mizukawa Sutero. Je ne DOIS pas le laisser détruire le gastéropode. Je saute hors de ma terre, créé une sphère pour protéger l'animal, puis déchaîne ma terre. J'envoie un mur de terre en plein sur la tronche de Bald. Mais mon mur continue d'avancer et fait cinq mètres d'épaisseur. Même avec ton haki, ça va te prendre plusieurs secondes mec. Surtout que je continue de l'épaissir au fil du temps. J'entends sa voix à travers le mur, pendant que je cours pour mettre à l'abri l'animal.

« Donne moi ce putain d'escargot !
Viens le chercher, crotte de nez. »

Soru, je dégage le plus loin possible. Mon mur se brise. Il l'a enfin traversé. Peu importe, je suis bien plus loin, hors de sa portée. Je le surveille avec mon empathie. Je le vois sortir un gant et un coquillage. Le coquillage balance de l'eau en l'air, le gant propage de la vapeur et des éclairs dans le ciel. En quelques secondes, un petit orage se déchaîne alors qu'on est sous terre. Il pleut. Il veut m'empêcher d'utiliser mon logia. Putain tout le monde connaît la faiblesse des logias ou quoi ? Y a-t-il encore un avantage a en avoir un moins ? Si ça continue, même les débiles de maternelle vont savoir comment contrer les plus puissants fruits du démon. Alors que je fuis pour échapper à Bald, je finit par tomber sur Nat, ma supposée garde du corps. Ouf, je suis sauvé.

« Je savais que tu ne pourrais pas te tenir à carreau.
C'est pas moi. C'est Bald. Il trahit Kiyori. Il n'a jamais travaillé pour elle, mais pour Zodiaque, une entreprise criminelle. Écoute, il avoue tout.
Et pourquoi il avouerai ?
Juste …  écoute ! »

Je lui passe l'enregistrement. Elle tombe des nues. Juste après, elle reçoit un appel des administrateurs de l'île. Ils lui disent que la probabilité pour que l'île subisse des pertes suite à un combat augmentent exponentiellement à cause de Bald et moi. Ils lui demandent de régler ça au plus vite. J'indique à la barbare où trouver son ennemi, et elle se fait une joie de partir l'affronter. Maintenant, Nat est au courant, et les dirigeants de l'île aussi. Ils décident de fermer le port et d'interdire à tous les bateaux de partir ou d'entrer. Ils précisent qu'il s'agit d'une alerte car une flotte de Teach a été aperçut au loin, pour ne pas alerter les traîtres. Plus loin, j'entends le combat. Pendant ce temps là, les administrateurs de l'île, que je ne connais toujours pas envoient des hommes de confiance arrêter ceux qui travaillent pour Zodiaque et Bald.

Spoiler:


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Dernière édition par Clotho le Ven 27 Avr 2018 - 14:39, édité 1 fois
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J'aide les locaux à appréhender les criminels tellement il y en a. Il faut qu'il que Bald m'a donné presque sept cent traîtres en quatre minutes. Qui sait combien il y en a de plus ? Pour l'instant, on demande aux traîtres de venir car il y a un soucis d'ordre juridique, des papiers qu'il manque, qu'un membre de leur famille est malade … Si les fidèles veulent juste punir les renégats, moi je veux des informations sur leur organisation. Alors j'en torture au hasard pour qu'ils me donnent les informations que je désire. Je leur coupe les membres petit à petit, comme on fait pour éviter une gangrène, de rajoute du sel, du citron, du vinaigre, j'en écorche certains vivants, j'en décapite d'autres pour montrer que je ne rigole pas à leur potes … On me laisse faire sur ordre des administrateurs. Pourquoi ? Parce qu'ils ont vu que si on me refuse ça, je me déchaînerai et l'île en pâtira. Alors que là, tout le monde y gagne. Eux purgent leur île du mal, et quant à moi, j'obtiens des informations plus ou moins précieuses. Résultat, on obtient rapidement d'autres noms qu'on fait venir pour les interroger. Ça fait une heure que je suis en pleine interrogation quand je reçois un appel sur mon den den personnel. Je décroche. Ce sont les administrateurs. Ils me disent que le combat entre Nat et Bald prend des proportions trop grandes, que ce dernier me cherche et détruit tout sur son passage. Ils me demandent d'aller le retrouver pour l'affronter avec l'aide du chef de l'octant.

Je n'ai pas envie de faire ça. J'ai envie de leur raccrocher au nez. Mais une petite voix dans ma tête, cette saleté de conscience de merde que je pensais avoir crevé il y a des mois, me dit de faire ce qu'on me demande. Après tout, je suis sur leur île, en tant qu'invité, c'est à cause de moi qu'il y a du grabuge et c'est moi que Bald cherche. Un soupir s'échappe de ma bouche. J'essuie le sang de mes mains sur le cadavre en face de moi et quitte la pièce. Je trouve le premier haut parleur den den que je trouve, j'y branche le mien comme Yuma m'a appris à le faire, et je balance mon message.

« Bald, c'est Clotho. Tu te souviens de moi ? Le type qui a foutu ta vie en l'air. Le type qui a révélé ta traîtrise à l'île et aux administrateurs. Le même type qui vient de torturer et tuer tes sbires pour avoir des infos. Il paraît que tu me cherches. Arrête de foutre le bordel et rejoins moi dans mes quartiers rapidement. 1V1, aucune interférence. A moins que tes couilles soient parti avec tes agents et que tu ai digéré le fait que je viens de te faire perdre quoi … dix ans de ta vie ? C'pas grand chose, j'suis sûr que tu pourras recommencer en prison d'ici quelques années. Sauf si j'te crève avant … couilles molles. Nat, laisse le venir à moi steuplait, j'ai pas envie d'aller chercher cette merde à travers tout l'octant. Merci. »

Une provocation plus tard, je me dirige vers l'habitation qu'on m'a prêté le temps de mon séjour. Et j'attends, après avoir placé quelques pièges et aiguisé mon haki de l'observation. Il ne reste plus qu'à attendre. Je ferme les yeux pour me reposer.


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Quelques minutes plus tard, je sens une chose s'approcher avec une haine, une rage et une colère sans limite. Il ne cache pas ses émotions. Il ne se contient plus. Un gamin comme moi, qui vient d'arriver, à, en quelques heures, détruit le travail de dix ans. J'ai réduit à néant des années de mensonges et tromperies, détruit l'espoir de satisfaire son boss et de prendre sa place, révéler son mensonge à toute l'île et l'ai humilié publiquement. La seule sentence qu'il me réserve, c'est une agonie durant des années. Mais dans son état, je doute qu'il soit capable de raisonner. Ma mort sera aussi brève que la notoriété de Sigurd Dogaku. Avec mon bras plâtré, je ne peux toujours pas bouger jusqu'à mon épaule gauche. Ma mobilité est grandement réduite. Mais moins que ma force. Heureusement, un logia, ça compense le manque de force physique avec ses avantages. Ma chambre est entièrement recouverte de terre. Pas un seul millimètre cube n'a échappé à mon pouvoir. Une bonne terre bien condensée, mon corps protégé par mon habituel tekkaï kenpo, mon empathie s'étendant bien au delà de ma zone de confort, il va être dur de venir me chercher. Mais je ne doute pas qu'il va tenter. Et réussir. Mon père m'a toujours dit qu'avoir un plan A c'est bien. Mais qu'avoir un plan B c'est mieux. Être révo m'a appris qu'avoir un plan C est nécessaire. Devenir pirate m'a fait prendre conscience qu'avoir une dizaine de plans, minimum, est une question de survie. Je dois calculer jusqu'à la moindre variable, savoir si le moindre brin d'herbe qui bouge peut me nuire. Et ça ce n'est possible qu'avec mon extraordinaire cerveau. Je ne vois pas mon ennemi arriver, je le sens. Il court. Il charge comme un buffle, droit devant. Son souffle est rauque, ses pas sont déterminés, sa posture agressive, son aura meurtrière.

Cent mètres et il est devant ma porte. Cinquante mètres. Dix mètres. Il ne ralentit pas. Il ne change pas de cap. Il veut défoncer la maison et moi avec. Bon courage. Le choc est brutal. Il fait trembler les habitations à côté. La roche vole en éclat. Une partie de ma terre également. Mais même avec son haki de l'armement, une couche de dix mètres de terre condensée, ça ne se détruit pas en une seconde. Il frappe avec ses poings et creuse son chemin petit à petit. Une fois qu'il est à deux mètres de profondeurs, je lâche mon piège. Ma terre s'affaisse sur elle même pour refermer le passage d'où il est venu. Je l'enterre vivant. Puis je compresse ma terre. La pression est telle que n'importe quel être sans haki serait réduit en poussière en moins d'une seconde. Heureusement pour Bald, son haki lui sauve la vie. Mais il va mourir d'asphyxie malgré tout, je n'ai qu'à attendre. Et pour une vengeance, je sais être patient. Le Don des Saints va en faire les frais. D'un seul coup, je sens un truc bizarre se produire. Normalement, Bald devrait être incapable de bouger. Sauf que ma terre devient humide. Trop pour que ce soit le sang de mon ennemi. Il … Il … Non. Il n'oserait pas … Me dîtes pas qu'il est en train de pisser dans ma terre pour se dégager de là … Puis, profitant du manque de résistance, car je ne contrôle pas la terre mouillée, il frappe. Mais beaucoup plus fort qu'auparavant. A tel point qu'il traverse cinq mètres en un seul coup. C'est comme s'il s'était propulsé. Mais il n'avait aucun appui, alors comment ?

Il recommence et finit par sortir de mon bloc de terre, traversant la roche comme du papier. Il est propulsé de mon habitation. Et tandis que je le regarde faire, je regarde plusieurs détails. Il a des coquillages dans ses gants. Le premier souffle de l'air pour le faire avancer, ça le propulse. Utilisant des jet dials pour mon embarcation, je reconnais ce type d'objet au premier coup d’œil. Un autre libère de l'eau, un water dial, que j'utilise pour absorber l'eau quand on me mouille. Un troisième dans sa main tendue en avant semble avoir percé ma terre sans trop de soucis. Un impact dial sans doute. J'en avais vu dans la boutique d'Izya sur Armada, quand j'ai acheté les miens. Mine de rien, j'en connais pas mal sur ce monde, on dirait pas. Une dizaine de bulles flottent autour de Bald. Il crie en demandant où je suis. Parce que oui, je ne suis pas stupide, je ne suis pas dans l'hébergement fourni par l'île. Je suis plus loin, en train d'observer la scène calmement caché dans une flaque de terre. Il lance ses bulles en l'air qui explosent. Aussitôt, de gros cumulo-nimbus noirs se forment et une pluie battante apparaît, sortant de nul part. J'ai entendu parler de ça. La capacité de faire pleuvoir à volonté, de modifier le temps, de créer ds orages … Izya en dispose également. Elle avait fait une démonstration accidentelle sur Armada il y a quelques mois, avant de disparaître. Aucune idée du nom, mais je sais que ça me casse les couilles qu'il pleuve. Ayant relié ma position actuelle à la terre de la maison par un petit lien discret, j'utilise cette dernière pour créer des pics et tenter d'embrocher Bald. Il esquive, détruit les pics ou les contre avec son haki. Ils ne lui font pas de dégâts.

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Ok, on va devoir sortir la grosse artillerie on dirait. Je sors de ma flaque, caché derrière un mur. Je fais grossir mon corps, puis je me secoue à la manière d'un chien. Plusieurs bras me poussent dans le dos et sur les côtés. Je me dévoile enfin à mon adversaire, toujours enragé. Il a détruit plusieurs habitations pendant ce temps là. Quand il me voit, il me charge sans réfléchir. Il n'est que pur instinct là où je ne suis que réflexion. La pluie tombe, je sens mes bras s'effriter un peu. Alors je charge aussi, mais non sans les faire grossir. Leur taille atteint celle de bras de géants. Et ce ne sont pas moins de sept bras géants qui détruisent la galerie où l'on se trouve et s'abattent sur mon adversaire. Mais ceci n'est que le début d'un combo. Je suis connu pour ma force physique, pour savoir où frapper pour faire mal, et parce que mes coups ordinaires font mal. Alors sept coups, chacun avec la force d'un géant, ça fait mal. Surtout dans je frappe sans relâche mon adversaire. Je le mitraille avec toute la force dont je dispose. C'est à dire la moitié, peut-être moins, que ma force habituelle. Il les contre avec ses propres poings, dans un premier temps. Puis sa rage prend le dessus. Il place un dial, celui dans sa paume, pour qu'il absorbe un coup. Quand mon poing le touche, je ressens un truc bizarre. C'est comme si la force de mon propre coup me revenait. Je sens l'onde de choc, crée à l'endroit où nos membres se sont touchés, revenir vers moi, traverser mon bras, et me frapper de plein fouet.

La violence est telle que seul mon tekkaï réagit à temps. Je me fais dégager comme un brin d'herbe par un canon à vapeur. Je me retrouve expulsé contre un mur, m'encastrant dedans violemment. Mes bras tombent en boue et sont inutiles. Je me retrouve sans défense, pris de court. Mon bras gauche me fait souffrir, les anti douleur ne sont pas suffisant. On m'a bien dit que le moindre coup pouvait me faire non seulement perdre mon bras, mais aussi ma vie. Alors quand je vois Bald chargé tel un rhinocéros sur moi, corps recouvert de haki, poing serré en avant, visant mon dit bras, j'ai une pensée pour ma stupidité, elle qui m'a conduit dans cette situation. Je ne peux pas bouger mon corps. Seul mon bras droit répond. Mais il ne suffira pas. Si je me prends un coup direct, je crève, c'est clair et net. Mon tekkaï fait pâle figure face à l'armement. Mais c'est tout ce que j'ai actuellement pour me défendre. Je suis mouillé à cause de la pluie, je n'ai donc plus de logia. Son bras s'approche de moi. Au dernier moment, il change pour mettre celui avec le dial. Sachant que ce putain de dial a détruit mon bras renforcé sans aucun soucis, j'imagine qu'à bout portant, ma tête ma ressembler à une omelette. Je n'ai aucune chance de survi*/ Si, j'ai une chance.

Un miracle. Un putain de miracle. Puisque tous les plans que j'ai élaboré ont échoué, il me reste la solution du miracle. Un putain de miracle, voilà ce qu'il me faut. Je ne veux pas crever ici. Pas comme ça. Pas de la main d'une sous-merde qui travaille dans l'ombre pour quelqu'un de plus puissant. Je n'ai plus rien à perdre, puisque si je ne fais rien, j'ai déjà perdu ma vie. Alors autant essayer de partir en emportant cet enfoiré de raclure de merde avec moi. Je serre mon poing droit. Trois mètres avant impact. J'essaie de l'extraire de la roche. Deux mètres. Je parviens à le sortir. Un mètre. Je balance une frappe en contre, dirigeant mon poing contre le sien. Il va me défoncer mon seul bras valide et je vais mourir. Mais au moins, j'aurais essayé. Je ne partirai pas en lâche. Je ne partirai pas ! Pas du tout en fait. Je sens un frisson me parcourir l'échine. Il remonte le long de ma colonne vertébrale jusque dans ma nuque. Je ne peux contrôler ce frisson qui me fait bouger et rater son poing. Je sens le souffle de Bald contre mon visage tellement il respire fort. Mon poing continue d'avancer, mais vers son épaule. Avec un sursaut de force, je parviens à tourner légèrement mon corps du côté droit, faisant que ma frappe touche mon ennemi avant que la sienne ne me touche. Je n'ai pas la puissance pour le faire voler de plusieurs mètres, mais juste assez pour le faire changer de trajectoire.

Son corps tourne très légèrement suite à mon coup. Son poing rate mon épaule et vient se loger dans le mur, enfonçant l'entièreté de son bras dans la roche. Réagissant au quart de tour, il prépare un coup de boule. Je peux le voir venir. Je tente de m'extraire, sans succès. Alors je fais la seule chose possible. Je lui donne un coup de boule également. Je m'attends à avoir le mal de crâne du siècle et à perdre connaissance suite au choc. Sauf que non. L'impact me fait mal, certes, mais c'est supportable. Bald regarde ma tête, surpris. Dans ses yeux, je vois le reflet de mon front. Il est noir. Totalement noir, imbibé de haki de l'armement. Il ne cherche pas à comprendre et recommence. Je me dis chouette, je vais pouvoir résister un peu, le temps de récupérer. Sauf que le reflet de mon front noir disparaît dans ses yeux. Ma tête redevient ordinaire. Je ne peux changer, le coup est déjà enclenché. Les deux secondes avant qu'on ne se touche me semblent des années. Le temps est comme figé. Depuis que je suis dans le nouveau monde, je n'ai jamais autant frôlé la mort. Je n'ai pas la force qu'il faut visiblement. Voilà ce qu'est ma dernière pensée tandis que nos crânes vont se toucher dans deux millimètres. Sauf que ce n'est pas le cas. Je vois la bouche de Bald s'ouvrir pour crier tandis que sa tête recule et que son corps gesticule. Du sang coule de mon front, sûrement du choc précédant. Il me gâche la vue côté droit. Mon ennemi retire son bras du mur et recule. Il titube. Il jure. Il se retourne. Nos yeux se posent sur la même chose, Nat Tasha. Puis je remarque une immense épée plantée en plein dans le dos de Bald, à la verticale. Je suis sûr que l'arme touche la moelle épinière. Le sang coule à flot de cette blessure. Le sous-fifre se tourne vers moi.

« On … on avait dit … 1V1.
J'suis un pirate, je mens quand ça m'arrange.
En … foi … ré.
Merci du compliment. »

Il tombe sur le sol. Son corps s'agite avant d'abandonner tout signe de vie. Pour certifier son trépas, Nat le décapite d'un coup net avec sa seconde épée, reprend la première dans le corps désormais sans vie, puis s'avance vers moi. Elle m'extrait du mur, et c'est tout ce que je vois. Je sombre. Mon sang quitte mon corps à grands flots. La mort me tend les bras, et je l'enserre. Je vais enfin pouvoir me reposer.

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