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Ice Crime sur Tequila Wolf !

CHAPITRE 3 :


Neuvième sous-chapitre : Ice Crime sur Tequila Wolf !

Et c’est ainsi que j’ai enfin réussi à débarquer sur Tequila Wolf après cinq jour de trajet marqué par l’apparition du Hurlandais Voulant, ici, sur cette île à l’apparence hivernale et au visage malsain, la température est de moins six degrés, rendant chaque effort physique de longue durée extrêmement difficile. Je ne suis arrivé qu’en fin d’après-midi, ayant parcouru les quelques miles restant en l’espace d’une petite heure, l’annonce faite quant aux deux pirates me dérangeait on ne peut plus fortement, il était difficile pour moi de m’imaginer combattre des pirates d’un tel niveau avec une bande de bras-cassé ; aussi expérimenté soit-il, ils n’auraient aucune chance contre ses deux primés.

Mais nous n’étions pas venu pour cela, la garnison de l’île pouvait très bien se chargé de ce petit réseau de criminel sans la moindre importance, notre but à nous était tout autre, excuser la mort du caporal Lowis. Et cette mission, je la mènerai à bien quoiqu’il m’en coute car j’étais responsable de cette mort le caporal n’était qu’un petit jeune sans la moindre connaissance du monde extérieur, à seize ans c’était là sa toute première mission ! Alors je lui permettrais de reposer en paix sans avoir à craindre pour sa mère, car cette dernière serait au courant de ce qu’il s’est passé à Shell Town !

Le port de l’île dans lequel nous avons accosté était rustique, les bâtisses faites de bois étaient recouvertes de neige tandis que les vieux loups de mers étaient en vadrouille sur la rive et sur les docks. Je pense que le terme pouvant le mieux définir l’endroit n’était autre que « pittoresque ». Tout, ou presque tout, nous faisait penser aux histoires de marins que l’on pouvait lire étant jeune, avec ces grands pères fumant la pipe et ses hommes, dans la quarantaine, beuglant et buvant plus que nécessaire, puis ronflant jusqu’à en faire résonner toute la chaumière. Qu’il était bon de ne pas être au QG, de découvrir de nouveau paysage … Je pense que si mon histoire avait été tout autre, j’aurais surement voulu être explorateur, car je pense que nous avons beaucoup à apprendre de ce qui nous entoure.

Tout l’endroit transpirer la crainte et la méfiance car étranger additionné à marine signifiait problème à l’horizon, et tous en avaient conscience. Le problème étant que nous n’étions pas là pour arrêter qui que ce soit ou pour faire notre loi … Et cela changer toutes les données ! Alors, nous nous sommes décidés à entrer dans un bar, de taille moyenne fait de bois comme tous les autres bâtiments et pouvant accueillir dans les soixante ou soixante-dix personnes. C’était, somme toute, une bonne bâtisse, très à l’ancienne, dans un style architecturale propre à l’île. En entrant, l’odeur de la bière, de la transpiration et de la cigarette était
partout, mais surtout, le brouhaha des discussions était constant.

Pourtant, à notre entrée, plus rien.


- Qu’est-ce que je vous sers les mouettes ?
- Un whisky corsé, verre plein sans glaçon pour moi. Lui ai je répondu
- Un demi-litre de la bière la plus forte du coin. A ajouté le sergent


Et chacun leur tour, mes hommes ont commandé les boissons les plus fortes à leur connaissance, imposer l’image de l’homme fort était la première chose à faire dans ce genre de situation, ici les femmelettes ne seraient pas acceptées, les regards ainsi que le silence étaient les preuves de mon hypothèse. La seconde chose à faire était de montrer que le manque de respect envers notre uniforme ne nous dérangeait pas, il ne faut jamais faire preuve d’un attachement quelconque en milieu hostile, si l’on prend les choses à cœur, alors tout est fini. La dernière chose à faire, c’est d’avoir une grande bouche et un culot plus grand que celui des autres, en d’autre termes, chercher la bagarre.


- Pousse toi d’la petit, j’ai soif et pas beaucoup de temps.


C’est ainsi que j’ai engagé la conversion avec un jeune homme barbu, d’à peu près dix-huit ou dix-neuf ans et mesurant dans les un mètre soixante-quinze alors que toute la salle était plongée dans le silence. Et c’est ainsi que ce dernier m’asséna un coup direct au nez, me faisant trébucher par la même occasion et enclenchant ainsi une baston générale. Le jeune homme n’a visiblement pas réfléchi très longtemps, dans le sens où, étant de la marine, je pouvais le coffrer ne serait-ce que pour une insulte envers moi, mais je n’ai rien fait de tout cela. La mission d’infiltration parfaitement lancée, je me suis moi-même investi dans cette bagarre de bas-étage car c’était là le meilleur moyen de s’intégrer dans une région refermée sur elle-même.

Tequila Wolf était un nid de révolutionnaire ainsi qu’une base renforcé de la marine mais il s’agissait aussi d’une île bagnaire à défaut d’être une île balnéaire. Elle était depuis longtemps la cible privilégiée des pirates les plus dangereux des blues car ses derniers, en libérant révolutionnaire et criminel, pouvait rapidement se faire un nom mais aussi agrandir conséquemment leurs effectifs ! C’était d’ailleurs ce qui la rendait aussi intéressante aux yeux de tout soldat de la marine car n’importe quel soldat, aussi benêt soit-il, peut faire ses premières armes sur Tequila Wolf. Je savais, même inconsciemment, que le fait de venir ici allait me faire changer du tout au tout, car cette île était l’île de tous les possible et qu’il n’y avait, somme toute, aucune chance de vivre une journée ici sans avoir une histoire à raconter.

Alors je me suis battu, et je l’ai fait sérieusement éclatant la tête à trois de mes adversaires puis me retrouvant soulever et balancer sur le comptoir, le barman, furieux, sortant son hachoir, destiné à la base aux steaks qu’il sert ici, et visant ma tête comme il vise ses pièces de viandes. Ah ça pour m’être battu, je me suis battu, mais le déroulement d’une bagarre de bar se fait en trois étape, premièrement : la provocation, deuxièmement : le combat et enfin : la troisième mi-temps ! Alors, après vingt-cinq minutes à se prendre des droites et des gauches et à les rendre à puissance équivalente, j’ai crié :


- Tournée générale, c’est moi qui paie !


Et comme prévu, tout le monde a applaudi l’initiative, il n’y avait jamais de rancune car la bagarre était un sujet d’amusement, une sorte d’exutoire pour les pécheurs et les bûcherons qui n’avaient rien d’autre à faire de leur temps libre que de boire et de marmonner sur leur vie banale. La tournée générale mais aussi le fait d’avoir montré mes talents de combattant ont fait que la méfiance s’est transformée en intérêt autant pour moi que pour mes hommes. Alors les discussions ont commencé, entre rire et débat, conte et détail, en trois heures sur place, nous en savions presque autant que les marins détachés sur l’île depuis un an.
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Le commandant m’avait dit qu’il m’enverrait un homme, chose qu’il n’a pas fait ce qui explique que nous nous sommes retrouvés ici, au bar. Je n’avais pas de temps à perdre avec un coup d’escargophone, il me fallait trouver un guide qui puisse me dire où se trouve la maison de madame Lowis, et ce fut-là ma principale quête. En faisant semblant de s’intéresser autant à leur vie qu’à leur problème, j’ai finalement pu déceler quelques informations annexes, au même titre d’ailleurs que mes compagnons, notamment l’existence d’un réseau d’informateurs fournissant les positions ainsi que les agissements de la troupe de pirate dont me parlait le commandant quelques heures plus tôt.

Les habitants en parlaient comme des héros, car grâce à leur courage, beaucoup de petits villages ont pu être épargnés de pillage ou bien de destruction. Mais quand l’un d’entre eux tomber, le village l’abritant suivait également. Au final, les habitants avaient peur de l’étranger car ils ne savaient jamais à quoi s’attendre, surtout depuis que des traîtres se cacheraient dans les rangs de la marine. Des traîtres ? Cela me rappelait grandement quelque chose … Mais n’en parlons plus. Le passé n’est autre que le passé et c’est le futur qui décide de ce qui sera. Enfin c’est ainsi que je vois les choses en tout cas.

En l’espace d’une trentaine de minutes supplémentaires, j’ai enfin réussi à nous dégoter un guide, qui dans sa grande bonté, à accepter de nous conduire gratuitement jusqu’à la grange de cette chère Mathilda Lowis. C’était une mère de famille respectable, de 46 ans qui, tous les dimanches, apportait des gâteaux de sa confection en ville sans en faire payer aucun. Beaucoup se sont pris d’affection pour cette veuve ayant perdu son mari en mer, et beaucoup ont reproché au jeune Lowis de laisser ainsi sa mère subir pour une deuxième fois cette même épreuve. Le garçon voulait vivre son rêve et a ainsi transformer en cauchemar la vie de sa mère. Les histoires telles que celles-ci sont nombreuses et sans aucun doute répétitives, mais à chaque fois, elles me touchaient sans que je puisse dire pourquoi.

Notre guide, lui, se prénomme Mathias, pas de nom de famille, 37 ans et maréchal-ferrant de Noblem Village, une petite bourgade peuplée de 300 âmes, sans autre histoire que de nombreuses légendes urbaines peuplant encore les esprits des enfants. Mathias est un sacré gaillard d’un bon mètre quatre-vingt-trois et dépassant facilement les quatre-vingt-dix kilos. Un paysan comme on se les imagine, brut de pomme à la poigne solide et au rire des plus distrayants. Rien ne pouvait, en soi me faire plus plaisir que d’être conduit par un véritable gars du coin et pas par un soldat de la marine, car ce dernier s’est évertué durant tout le trajet à nous détailler chaque chose, chaque histoire, chaque personne que l’on pouvait bien avoir vu, entendu ou rencontré.

Le chemin s’est fait sans encombre, à part une petite dispute pour une charrette de foin bloquant la route pendant une vingtaine de minutes.

- Oh Hiruka bouge ta charriote ou je te la rentre où je pense !
- Ferme là donc le Mathias, tes insultes tu te les gardes ou je te fais connaitre le prix des pommes !
- J’travaille moi corniaud, arrête donc tes simagrées ou je te botte l’arrière-train.
- Vindiou, j’vais t’en faire voir des vertes et des pas mures toi, tu vas voir !


Sur les vingt minutes, les échanges de la sorte ont duré la moitié du temps, entre insulte et accolade, au final tout a fini par s’arranger et Hiruka a fini par nous laisser passer, au plus grand plaisir de Mathias qui exultait d’avoir remporté l’affrontement contre cette dite « tête de mule ». Au final, notre guide nous a baladés sur une vingtaine de kilomètres jusqu’au village de Mathilda Lowis. Il a refusé de nous conduire à sa maison, avançant le fait que cela ne le regardait pas et qu’il refusait de voir « l’belle Math » en pleurs pour son chiard. Sur Tequila Wolf, les gens sont francs et parlent sans détour, il n’y a pas à être analyste ou psychologue de renom pour comprendre que Mathias dit vrai et que cela lui ferait vraiment du mal du voir cette femme en pleurs, alors je n’ai pas insisté, indiquant à mes hommes la marche à suivre.

Nous sommes donc allés voir le chef du village pour lui poser la question.

Et ce dernier, voyant notre uniforme, a tout de suite compris de quoi il en retournait.

Et des larmes se sont mises à couler sur son visage.

Alors nous avons compris qu’ici, tout le village attendait des nouvelles du jeune Lowis, et je peux vous assurer que de voir la peine de gens que l’on ne connaît pas est quelque chose d’horrible. Dans le sens où il est presque impossible de les réconforter, de leur dire que les choses iront mieux … le petit ne reviendra pas. Alors nous l’avons laissé pleurer, solennellement, sans le déranger, sans le brusquer, jusqu’à qu’il se décide à nous parler. Il a finalement réussi à nous indiquer le lieu de résidence exact de la mère du gamin, et nous l’avons remercié, au nom du gouvernement mondial et à nos noms simples.

C’est alors que le stress a commencé à grimper, je n’ai jamais fait ce genre de chose jusqu’à maintenant et j’avais en tête l’espoir que tout le monde s’en foute, que le jeune Lowis n’ai personne à qui se confier, personne qui l’aime. Oui, j’en étais venu à espérer qu’il soit seul au monde pour ne pas avoir à faire ça. Mais ce n’était pas le cas … Alors j’allais devoir m’y coller parce que mes hommes ne le feraient pas à ma place et ce peu importe mes ordres. Et non de non, qu’est-ce que j’étais énervé. Il devait être 22h30 à peu près lorsque nous sommes arrivé au pas de sa porte, porte de couleur bleu ciel ou un croissant de lune servait de cloche d’entrée. C’était assez spécial comme décoration mais bon, pourquoi pas …

Nous venions tout juste de toquer à l’entrée de la maison, nous attendions une réponse les bras croisés derrière le dos, les regards baissés et les mâchoires contractées. Toute notre démarche était conventionnelle mais nous étions réellement touchés par la situation cela dit nous ne pouvions pas nous permettre d’être plus « personnel » puisqu’il y avait une possibilité que la mère de Lowis le prenne mal … Alors nous nous en tenions aux règles …

Et soudain, la porte s’est ouverte.
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Et le visage de la mère s’est décomposé en trois étapes, surpris puis espoir et enfin tristesse. Enfin le mot tristesse n’est pas vraiment le terme optimal pour décrire la situation, en fait il n’y avait pas vraiment de terme pour la décrire … L’image s’offrant à nous était celle d'une femme en détresse, détruite par la haine et rongée par la tristesse, je pense qu’il n’est pas vraiment possible de se mettre à la place de quelqu’un apprenant la perte d’un être cher, car chacun a une réaction différente, nuancé en fonction de la personne, du vécu et des sentiments, en d'autres termes, la seule chose en commun entre tous dans ce genre de moment, c’est la vague de souvenir qui suit la nouvelle. Il me semble dans ce cas pouvoir affirmer le fait qu’il s’agit là du pire moment, de la pire douleur qu’un être humain puisse vivre. Alors nous l’avons laissé pleurer, solennellement, jusqu’à que le plus jeune d’entre nous, ayant fait ses classes avec lui, se mette à craquer.

Bordel.

Cela faisait pas loin d’un mois que je subissais cet enchaînement de douleur, tristesse, haine et colère. Autant vous dire que ça commençait à me soûler, et pas qu’un peu, j’étais au bord de la rupture émotionnelle, un stade critique à partir duquel ressentir les émotions n’est plus naturelle mais résulte simplement de la volonté. Un stade qui différencie l’humain de l’inhumain. Un stade que je ne voulais pas, jamais, atteindre. Alors encore une fois, j’ai combattu mes émotions, me forçant à ne pas les ressentir, à m’imaginer que ses dernières n’existent pas. Et c’est chiant, de devoir se forcer à ne rien ressentir, c’est vraiment chiant. Le jeune soldat a tant bien que mal tenté de faire de même après que je lui ai lancé un regard des plus noirs, lui indiquant le fait que le temps de pleurer était déjà passer et que la mort du caporal Lowis ne regardait que sa mère désormais. Mais il n’a pas réussi.


- Veuillez l’excuser, il a fait ses classes avec …
- Dites-moi tout, dites-moi comment cela s’est passé …
- Hmm, êtes-vous sûre de vouloir le savoir ?
- Je veux savoir pour qui, pourquoi et comment mon fils est mort, est-ce encore dans mes droits ou bien le gouvernement mondial vous empêche de dire les choses aux fournisseurs de chairs ?
- Nous sommes tous le fils de quelqu’un madame, sauf votre respect, je vous posais la question par pure politesse.
- Excusez-moi, excusez-moi …
- Je comprends, ne vous en faites pas.


Alors nous sommes entré chez madame Lowis, la maison était coquette, remplie de vie malgré les deuils successifs, c’était incroyable le nombre de familles se battant tant bien que mal contre la mort. Le refus de la fatalité, une autre notion qui est inconcevable pour moi. J’avance avec la mort, je ne cherche pas à la combattre ni même à la faire fuir, elle fait partie intrinsèque de ma personne et de ma quête et je la vois comme un aboutissement pas comme un monstre. Les murs étaient aussi bleus que la porte, d’une couleur unie, chaque pièce était cependant décorée à l’effigie de chacune des blues, dénotant ainsi la nature « maritime » de la famille. La maison en elle-même n’était pas si grande, mais son originalité faisait tout. D’une petite centaine de mètres carrés, elle s’élevait sur deux étages et était recouverte de photos, des photos de famille. L’ambiance était morose, dans le sens où malgré la gaieté de la maison, la gérante de cette dernière, elle, était en deuil et c’était elle qui décidait de l’ensemble.

Elle avait la mainmise sur le tout et de par sa grande tristesse, la maison, malgré toutes ses couleurs, malgré sa beauté, malgré toutes ses photos, était devenu sombre. La peur aurait pu se saisir de moi si je n’avais pas l’expérience et le vécu nécessaire pour y résister, mais à peu de chose près, madame Lowis était sur le point de déchaîner les enfers sur chacun d’entre nous, et je ne l’empêcherai pas de le faire. À notre grand bonheur, elle ne fit rien de cela et se donna pour tâche de nous servir le café et de nous préparer des biscuits. Elle était habillée d’un pull de laine rayé en bleu et blanc, avec un col roulé et des manches longues, elle paraissait vraiment fébrile sans pour autant inspirée la pitié. C’était bizarre, tout cet entretien était étrange.


- Maintenant, racontez-moi …
- Nous étions en déplacement sur Shell Town pour une mission de routine, sous les autres d’un lieutenant qui a lui aussi perdu la vie, j’étais le second plus haut gradé de notre groupe.
- Alors vous l’avez vu mourir …
- Il était sous mes ordres quand il est mort.


Alors elle s’est levé, m’a regardé longuement, droit dans les yeux, je lui ai rendu son regard, assumant pleinement ma responsabilité dans le déroulement des événements, ne me défilant aucunement face à sa colère. Et alors elle leva sa main et m’administra une claque comme elle seule en avait surement le secret.

Et je ne lui répondis pas, j’étais décidé à encaisser, à la laisser se défouler car elle en avait surement besoin, sans son mari, sans son fils, elle n’avait personne sur qui se lâcher, pas d’épaule sur laquelle s’appuyer. Alors elle continua à me frapper, et alors que mes hommes étaient sur le point de l’arrêter, j’ai levé mon poing en l’air afin de les stopper, je devais assumer mes exactions, jusqu’à qu’elle décide que, à ses yeux, j’avais payé ma dette.

Et soudain …

Alors qu’elle armait son poing pour m’asséner un direct en pleine face.

*PAH*

Elle tomba, le visage crispée dans un rictus haineux, et s’affala sur le sol. Une mare de sang se créa petit à petit, recouvrant le sol du salon, d’un blanc éclatant, de rouge. De ce rouge qui recouvre nos cauchemars et qui, également, recouvre nos rêves de cet horrible voile, celui de la mort, celui de la haine.

Encore une fois …

C’était la morte de trop, la goutte qui fait déborder le vase, alors dans un élan de colère j’ai hurlé mes ordres et mes hommes les ont suivis sans crainte ni détour, armant leur fusil et dégainant leur épée, défonçant la porte d’entrée dans une nécessité de rapidité, Gil se mit à genoux, fusil à l’épaule et tua deux des terroristes, tous les autres se sont mis hors de portée bien trop rapidement. En me retournant pour regarder le mur, il était écrit en rouge sang « Traîtresse » sur toute la devanture de la maison. Ma mémoire ainsi que ma logique n’eurent besoin que d’une vingtaine de secondes pour faire le lien entre notre longue discussion au bar et le terme traîtresse utilisé ici. Mathilda Lowis faisait partie de ce groupe de renseignement qui fournissait les positions ainsi que les agissements de la troupe de pirate, elle avait dû manquer de prudence et donc paraître au grand jour, les pirates n’étant pas du genre à laisser les traîtres en vie, ils ont surement pris la décision de la tuée sans prendre vraiment le temps d’y réfléchir.

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Mais, le problème était qu’il était de coutume pour tous les pirates du coin de brûler et de piller les villages abritant les traîtres, nous n’étions que huit et il ne tarderait pas à arriver. Une fuite serait illusoire, les pirates sont des gaillards robustes, entraînés, sans pitié et très endurants. Ils ne se seraient pas arrêté avant d’avoir rattrapé le plus solide des habitants du village. Je me suis donc retourné vers mes hommes, le sergent-chef Yurohiko a très vite compris où je voulais en venir au même titre que le caporal Hoody Jones, et en moins de cinq minutes, tous mes hommes étaient placés stratégiquement, afin de m’assurer une couverture parfaite.

En effet, j’ai pris la décision d’attirer sur moi l’attention des pirates avec l’une de mes techniques favorites, le Sorridosuingu, qui, parfaitement exécuté, pouvait m’assurer un avantage considérable sur un champ de bataille de par le fait qu’il pouvait contrer n'importe quelle arme, n’importe quel projectile, mais également servir de contre-attaque et broyer les organes ainsi que les os sans plus de difficulté qu’un marteau brisant un biscuit.

Le village comptait quelque quatre cents âmes, nous n’avions pas accès à un escargophone ou à n’importe quel autre moyen de communication, ce dernier se trouvant dans la maison du mère, bien trop éloigné vis-à-vis de notre emplacement actuel, rendant ainsi notre tâche plus que difficile alors, j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains durant la première phase du Sorridosuingu et de leur dire les choses tel quel :


- Citoyens, citoyennes, habitant de Pipeul Village, mettez-vous à l’abri. Mathilda Lowis, qui habitait parmi vous, vous a épargné tant bien que mal de la haine et de l’avarice des pirates, en les dénonçant aux forces de l’ordre que nous représentons aujourd’hui. Mon nom est Ersten Gudric, je suis vice lieutenant de la marine et je vais essayer de retenir ses démons qui vont tenter de brûler votre village, tuer vos enfants et violer vos femmes. Si nous arrivons tous à nous en sortir, moi ainsi que mes hommes, je vous demanderai de nous offrir une bière ainsi que des histoires, car nous en aurons bien besoin !


Malgré leur peur, les habitants du village m’ont applaudi et certains ont même décidé de prendre les armes à nos côtés, je les ai donc dispatché en fonction de leurs rôles de prédilections, essayant par la sorte d’optimiser au maximum leur capacité. Aucun de ses hommes là n’est venu combattre à mes côtés, il fallait privilégier l’effet de surprise et faire en sorte qu’aucun pirate ne puisse soupçonner la présence de combattants autres que moi sur zone. Au total, nous étions 8 marins et 6 civils contre probablement une quarantaine de pirates armés jusqu’aux dents, mais je n’étais pas stressé par l’affrontement à venir, j’étais fort, bien plus que la majeure partie des probables agresseurs. Le Sorridosuingu était à son paroxysme, troisième stade et vitesse maximale, absolument aucune arme blanche ne pouvait transpercer ma défense et peut-être qu’une balle sur douze seulement pouvait espérer transpercer la perfection de mes mouvements défensifs.

Je les attendais, sans aucune pression, une concentration presque parfaite ainsi qu’une force perceptible à vingt mètres à la ronde, telles étaient mes attributs à ce moment précis, au loin, le bruit des chevaux martelant le sol, ne laissant aucune place à l’effet de surprise qu’une telle attaque aurait pu déclencher. J’en ai rapidement déduit qu’une telle attaque ne pouvait venir que d’un stratège de faible engeance, sans aucune notion de domination par le mental et concentré uniquement sur la force brute. Un tel adversaire serait simple à vaincre, il ne nécessiterait aucun réel investissement de ma part, je n’aurais qu’à agir comme à l’entrainement !

Et comme prévu en l’espace d’une dizaine de minutes, prêt de la moitié des hommes de la petite escouade pirate est tombé sous mes coups, le reste a fini par succomber aux affrontements de guérilla entre mes hommes et eux. La charge frontale des cavaliers a été la plus dur à encaisser mais en une trentaine de secondes, les six cavaliers ainsi que leurs destriers sont tombé sous mes coups, bloquant à la fois les épées mais aussi les balles. En voyant ceci, les pirates se sont donné pour idée de m’affronter coute que coute, arme au poing ils ont tout tenté pour détruire ma défense, j’ai fini par briser chacune de leurs armes, puis chacun de leur os.

Après cette échauffourée sur la place centrale du village, large d’une vingtaine de mètres et faite de sable et de gravier, recouverte de neige par la force des choses. Les combats se sont enchainé à travers le village, des coups de feu ont étaient échangés durant plus de trente minutes causant la mort des soldats Ferguson et Hiroshina mais également celle de deux civils et du reste des pirates.

Il n’y a rien de spécial à raconter sur cet affrontement, pour trente-neuf victimes d’un côté, le seul homme restant étant désormais captif, à mon initiative, nous avions perdu 4 hommes. Le ratio était excellent, c’était la suite qui m’inquiétait. À force de perdre des hommes, les émotions s’évaporent, cela faisait deux ans que je perdais des confrères, la mort du caporal Lowis m’avait touché de par son jeune âge, celle de mes hommes car ils étaient devenu des amis, mais de manière générale, la mort de mes hommes n’influait aucunement sur ma manière d’être ou de penser. J’étais donc parfaitement conscient que la mort de ses quarante fils du diable allait engranger vengeance et destruction sur l’ensemble de l’île, nous étions à l’aube d’une véritable guerre civile à laquelle aucun d’entre nous n’allait pouvoir réchapper.

À la fin de l’affrontement, des applaudissements ont une fois de plus retenti, nous étions reconnus comme les « héros » de cette escarmouche mais ce n’était pas le cas, nous venions d’ouvrir la porte des enfers, et tous ces civils n’étaient pas au courant, il était de mon devoir en tant qu’officier de la marine de les prévenir du risque qu’ils encouraient en restant sur place, alors j’ai pris les devants et, en levant les bras, j’ai stoppé les applaudissements. Autour de moi, tout le monde s’attendait à un discours de remerciement et s’apprêtait surement à nous servir de la bière et à nous raconter de belles histoires, mais ce n’était pas mon schéma d’origine.


- Je vous demanderais de bien vouloir m’écouter s’il vous plaît, dans l’état actuel des choses, il n’y a pas à se réjouir, nous venons de faire une chose nécessaire mais qui risque d’entraîner de gros problèmes, à savoir une contre-attaque d’envergure. D’après les informations que nous avons réussi à regrouper, les pirates disposent d’un effectif environnant trois-cent à cinq cents hommes. Il faut savoir que sur cette île, les marines sont tout juste mille cinq cents !
- Alors que devons-nous faire ?
- Je demanderai à quatre d’entre vous de prévenir tous les villages environnants, en cas d’attaque pirate, fuyez !
- Pourquoi devrions-nous fuir alors que nous pourrions leur venir en aide ?
- Si vous mourrez, il y aura bien plus de victime, je compte prévenir mes supérieurs afin de mobiliser toutes nos troupes sur ce projet, mais pour ce faire, j’aimerais partir l’esprit tranquille afin de mettre en place une stratégie efficace, alors fuyez le plus vite possible vers les différentes prisons que vous trouverez, vous y serez plus à l’abri que dans vos bicoques !

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Ils ne trouvèrent rien à répondre à ma déclaration et se mirent en quête de chevaux de trait, assez puissant pour traîner toutes leurs affaires sur le long trajet qui les attendaient, pendant ce temps, chez le chef du village, mes hommes ont réquisitionné un escargophone afin de pouvoir contacter le commandant Kishimoto et afin de pouvoir l’informer de notre prise de décision, contre toute attente, il acquiesça après que je lui ai exposé mon plan en détail, ce dernier serait un plan de longue durée, nécessitant plusieurs jours d’investissement de leur part et ce, après notre départ !

L’idée en elle-même était assez complexe, il nous faudrait attirer l’ensemble des pirates à l’aide de rumeurs et de fausses histoires, évoquant quelque deux cents millions de berries cachés dans un village bien gardé. Ce village, cinq cents marins le construiront en l’espace de deux jours, il devra être en mesure de contenir à peu de chose près autant de personnes. Le but était que les habitants du village paraissent bourgeois et donc sans défense. Pour ce faire, quatre troupes de cavaliers seront envoyés aux quatre points cardinaux de l’île afin de réunir les 500 habitants les plus riches de cette dernière. Une fois le tout réuni, nous payerons les plus grands habitués de tous les bars à hauteur de dix mille berries afin que ces derniers lancent les rumeurs, l’idée était que les rumeurs parviennent aux pirates mais aussi aux révolutionnaires, afin de faire d’une pierre-deux coup.

Le commandant m’a alors expliqué que l’idée en elle-même était bonne mais que les effectifs déplacés n’étaient pas suffisants vis-à-vis de l’incertitude qui régner quant aux effectifs des pirates et des révolutionnaires. Le but était de maximiser nos chances en faisant en sorte que nos pertes soient minimes, et pour ce faire il nous fallait des effectifs bien supérieur à la norme. Ce dernier m’a donc proposé de contacter le colonel, qui était le plus haut gradé du coin afin de lui demander la possibilité d’employé mille hommes, ainsi que du matériel de guerre. En attendant il m’a expressément demandé de le rejoindre, moi ainsi que mes hommes, à la prison nord, le QG d’East Blue ayant était informé de ce qu’il se passait ici et ayant décidé de me mettre directement sous ses ordres.

Être sous les ordres directs d’un officier impliquer que nous ne puissions recevoir nos ordres que de par ce même officier ou de par l’officier supérieur à ce dernier, ce qui m’arrangeait plutôt pas mal, car recevoir les ordres d’un lieutenant à peine sorti de l’école ou bien d’un vieux grincheux, c’était, pour ainsi dire, très chiant. Je pouvais désormais les envoyer bouler, seuls deux hommes pouvaient prétendre contrôler mes mouvements, parfait …

C’est un grand sourire aux lèvres que j’ai annoncé notre nouvel ordre de mission à Yurohiko, Jones, Gil, Amaru et Chiwa. Ces derniers m’ont rendu le sourire et sont tous monter à cheval, nous étions partis pour une grande escapade, du genre que l’on n’oublie pas ! En quittant le village, les villageois qui avaient déjà préparé leur départ nous ont applaudis et nous ont salués, criant à tout va qu’ils diraient nos noms à tous leurs proches et dans tous les bars ! La reconnaissance était la meilleure chose qu’un soldat puisse espérer, être connu et se sentiront utile, voilà ce qui faisait un homme. Nous sommes donc partis au galop, face au vent et, à peu de chose près, sabre au clair !

Durant le trajet jusqu’à la prison du nord, nous avons commencé à ressentir les effets de l’affrontement, blessure, fatigue, contracture et froid. C’était d’ailleurs surtout le froid qui posait problème, il était mordant et ne laissait pas les muscles se remettre. Sans chaleur, et sans nourriture, il était impossible de tenir le choc en cas d’une nouvelle escarmouche. Nous avions quatre heures de route jusqu’à notre objectif, nous galopions à vitesse maximum, parcourant les cent quarante kilomètres en faisant face à nos problèmes, sans broncher.

Durant ses quatre longues heures, sous une température variant entre quatre degrés et moins huit en plein mois de mai, je n’ai fait que penser aux qualités et aux défauts de chaque membre de l’expédition.
Tout d’abord, Yurohiko, sergent-chef navigateur, huit ans dans la marine d’élite avant de se reconvertir dans une unité plus calme, je l’ai choisi pour ses grandes qualités en tant que cartographe mais aussi en tant que navigateur et combattant au corps-à-corps. C’était un élément des plus importants à la bonne réussite de notre entreprise, son petit mètre 70 rendait ses soixante-dix-huit kilos massifs au possible, il était mon second, calme, efficace et réfléchi.

Ensuite, Hoody Jones, vingt et un an, caporal en seulement un an, recruté il y a seulement un an. Grand, puissant, efficace mais pas très intelligent, un mètre quatre-vingt-huit, quatre-vingt-seize kilogrammes. Premier de sa troupe en tir à l’arc, tir au pistolet et tir au fusil, médaille de bronze au championnat de lutte d’East Blue en 1625. Autant vous dire qu’il est difficile de passer à côté d’un tel élément au QG !

Enfin, les soldats Gil, Amaru et Chiwa. Des hommes de métiers, dans les trente-cinq ou quarante ans, ils n’avaient rien de spécial, mais étaient reconnus pour leur facilité de compréhension et leur respect pour leur supérieur, ce qui était des qualités plus que nécessaire pour de bons soldats ! Gil était un forgeron, souvent affecté aux unités demandant de nouvelle arme blanche, Amaru était un historien, enfin il prétendait en être un en tout cas, il avait toujours un livre dans les mains, et ne s’arrêtait pas de raconter des anecdotes en tous genres. Chiwa était un chasseur, à qui je parlais beaucoup afin de tester ses connaissances, il était très bon dans son domaine mais n’avait pas suffisamment d’entrainement à mes yeux.

Au final l’équipe dans son ensemble était plutôt efficace sans pour autant être incroyable, le problème étant que la plupart des meilleurs soldats du QG devaient y rester par souci de sécurité, une attaque sur le QG d’East Blue dénué de ses meilleurs éléments serait catastrophique, dans tous les sens du terme. Alors, pour la sécurité de l’ensemble, le colonel m’a permis de choisir mes hommes parmi un très large panel de soldat reconnus pour leur efficacité, tout en m’imposant une restriction vis-à-vis des meilleurs d’entre eux.

Autour de nous, le paysage défilé à grande vitesse, la grande majorité de l’île était recouverte de neige, et ce peut importer la période de l’année, les températures variées entre moins quarante et dix-huit degrés, le climat général de l’île n’était pas fait pour les grandes excursions sans préparation, et c’était à peu de chose près ce que l’on était en train de faire, sans connaissance de l’île, venu à l’origine pour une mission de routine, nous étions désormais confrontés à la dure réalité des revirements de situation, en l’espace de deux mois, cela faisait la deuxième fois que ça m’arriver.
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La fatigue prenait rapidement le dessus dans ce genre de situation, heureusement, de par ma connaissance de tous les milieux naturels, l’expertise dans le domaine de la chasse de Chiwa, l’incroyable facilité de compréhension et d’accumulation d’information de Gil et Amaru, les capacités physiques de Jones et mentales de Yurohiko, nous avons réussi à survivre. Nous nous sommes dirigés plein nord, un vent d’ouest nous accompagnant de toute sa férocité et enfin nous avons réussi à parcourir toute la distance jusqu’à notre objectif.

La chose qui m’a le plus marqué sur Tequila Wolf, c’est la richesse architecturale de l’île, qui, de par ses nombreuses constructions en cours, paraît en perpétuel changement. L’incroyable quantité de neige recouvrant l’île est aussi très impressionnante mais les paysages sont pour moi, trop constant, ils ne donnent pas envie de rester longtemps sur l’île. C’est d’ailleurs bien dommage d’y avoir installé autant de prison car la neige aurait pu donner un certain charme à l’endroit, et bien emménagé il aurait été possible d’en faire un véritable petit paradis pour qui aurait les moyens de s’y installer. Un projet pour la retraite ?

Peut-être bien !

En arrivant à l’entrée de la prison, la première question que je me suis posée a été, pourquoi est-elle si grande ? C’est en me retournant vers Amaru que je réussi à décrocher un fragment de réponse, je pensais que l’île était composée de plusieurs bagnes, ne m’étant jamais renseigné à son sujet, mais en réalité, il n’y avait qu’un seul et unique grand bagne, qui contenait plus de 30.000 personnes toutes mises au travail forcé pour la construction des huit-ponts, le plus grand chantier de toutes les mers bleues voire même du monde, Amaru ne savait rien de plus à ce sujet.

Je lui ai demandé pourquoi il ne m’a pas corrigé lors de mon annonce au village et ce dernier m’a répondu que le sourire des villageois avait suffi à lui faire comprendre qu’ils n’avaient pas besoin d’une quelconque correction, tous savaient où je voulais en venir. Il m’a également appris que des villages comme ceux que l’on a rencontrés sont très peu courant puisque près de 70% de la population de l’île réside sur le chantier dans de déplorables bâtisses et que près de 15% du reste de la population vit dans la capitale, le reste étant éparpillé au travers de l’île dans de petits villages comme celui que l’on a traversé. Au total, l’île compte entre 45.000 et 60.000 habitants et est gardé par le Lieutenant-colonel Waigon et un peu plus d’un hommes.

Alors pourquoi le commandant Kishimoto m’a-il parlé d’un colonel et d’un effectif bien supérieur ?

C’est quand une troupe de trente soldats ont pointé leur fusil vers moi et mes hommes que j’ai fini par comprendre, le commandant Kishimoto n’existait pas, ils avaient capté notre fréquence et surement à l’aide de longue vue et de frêles esquifs, avaient calculé notre destination et notre appartenance, à partir de là, rien de plus simple que de nous berner …


- BAISSEZ VOS ARMES, C’EST UN ORDRE, JE SUIS LE VICE-LIEUTENANT ERSTEN GUDRIC ET JE SOUHAITERAI PARLER AU LIEUTENANT-COLONEL WAIGON, C’EST UNE URGENCE, UN CODE ROUGE.
- Descendez de vos montures calmement et montrez-nous vos pièces d’immatriculation.
- Oh et puis merde, Yurohiko, occupes-toi de la paperasse, j’ai pas de temps à perdre !
- Peut-être que vous daignerez nous expliquer la merde dans laquelle on s’est foutu en revenant ?
- Si je reviens je te promets de m’y mettre !


En disant cela, je passai au-dessus des fusiliers et me dirigeai à toute vitesse à l’intérieur du bagne, en me retournant, j’ai pu remarquer que le sergent-chef Yurohiko ainsi que le reste de mes hommes ont réussi à profiter de la stupeur des soldats pour les mettre hors d’état de nuire sans pour autant les blesser grièvement, c’était parfait.

En déboulant au milieu du bagne j’ai dégainé mon colt puis j’ai tiré trois coups en l’air pour annoncer ma présence, j’ai crié à nouveau mon grade et mon nom ainsi que ma requête quand soudain, le lieutenant-colonel est sorti en baillant de sa baraque. Il avait tout du jeune officier en pleine réussite, son plan de carrière avait l’air de se dérouler à merveille et ne laisser aucun doute quant au fait qu’il finirait parmi les membres les plus renommés de l’amirauté car, malgré sa nonchalance, il avait son flingue pointé entre mes deux yeux et je savais que même sans visé, sa balle me tuerait.


- Quand vous toquez chez les gens, ayez la décence d’attendre qu’ils répondent avant de gueuler.


En l’espace de vingt seconde, il s’était retrouvé en face de moi, il n’était pas comme la majorité des officiers de ce rang, il n’était pas fait pour rester en garnison, avec à peine deux ans de plus que moi, il était déjà lieutenant-colonel, et il se déplaçait plus vite que mes yeux et donc échapper totalement à ma réactivité, pourtant reconnu.


- Ersten Gudric, j’ai déjà entendu ce nom circuler au QG … Hum, oui je vois, vous êtes le petit protégé du Commandant Rammsteil, pourriez-vous avoir l’obligeance de me dire CE QUE VOUS FOUTEZ CHEZ MOI ?


Il avait l’air très en colère, et à vue de nez je n’étais pas de taille à lutter contre lui, l’heure n’était donc pas à lui chercher des noises, j’opterai donc pour la coopération, et en toute honnêteté, cela me faisait plus plaisir qu’autre chose, être face à un supérieur méritant mon respect, cela n’était plus arrivé depuis deux ans facilement, depuis ce combat au QG … Bref, ne nous écartons pas du sujet.

En l’espace d’une dizaine de minutes, je lui ai expliqué toute l’affaire, et son visage a finalement fini par s’éclairer d’une teinte des plus revigorantes, il était content … Effectivement cela pouvait lui rapporter une lettre de marque ou bien une médaille, protéger Tequila Wolf ainsi que le plus grand bagne d’East Blue d’un horrible assaut pirate, visant autant les civils que les marins. En me projetant un petit peu dans la tête d’un jeune gradé tel que lui, je pouvais tout à fait concevoir l’impact d’une telle nouvelle, c’était un véritable tremplin pour quiconque était un minimum réfléchi.


- Je vois qu’encore une fois, vous êtes trempé dans une affaire qui vous dépasse Gudric, je vous place officiellement sous mes ordres directs, à partir de maintenant vous serez mon bras-droit jusqu’à la fin de l’opération, laissez-moi vous présenter votre coéquipier avec qui vous allez stopper ces deux pirates.


C’est alors qu’un homme d’une bonne trentaine d’années est sorti de nulle part, sautant d’un balcon pour venir se planter juste en face de moi, le lieutenant-colonel ayant prévu le coup, c’était déplacé d’une quarantaine de centimètres sur la droite, évitant ainsi de peu l’arrivée tonitruante du nouvel antagoniste. Il devait mesurer à peu près un mètre 85 mais n’était pas très corpulent, à vue d’oeil je devais peser une vingtaine de kilos de plus que lui. Il me regardait d’un regard louche et examinateur, comme s'il n’avait jamais vu une telle bleusaille. C’était assez dérangeant, mais il était lieutenant et j’étais, en toute logique, inférieur à lui en grade...


- Bedrick Gallatown, te présente pas je sais qui t’es, bon on est face à deux chiens de la casse, dans le genre solide et méchant. Yaffaj Elija, une prime de 16.5 M de berries, un grognard, un cogneur et un salaud, de premier ordre et son fidèle acolyte Harry Denton, 7.7 M de berries sur l’affiche, et crois-moi que même en réunissant cette somme, t’arriverai pas à la faire peser plus lourd que notre bonhomme.
- Qu’est-ce qu’on a à notre disposition pour les arrêter ?
- Notre tête et rien que notre tête mon garçon, t’a quoi, vingt balais . Tu veux monter les échelons . Alors t’utilise ta boîte à nerfs, tu fermes ta boîte à camembert, et tu m’écoutes.
- Hay hay sir.


Si le lieutenant-colonel ne scrutait pas chacun de mes mouvements, je l’aurai surement déjà envoyé en enfer, je pense qu’il avait réellement entendu parler de moi au QG et qu’il connaissait mes penchants pour la violence, qu’elle soit verbale ou physique, envers mes supérieurs ou mes subalternes … J’allais donc devoir me coltiner un lieutenant désagréable, puant de la bouche et visiblement médisant quant aux inconnus qu’ils rencontrent, génial.

Il continua ainsi ses explications en me disant que l’on avait carte blanche pour les stopper et que mon idée d’origine était très bonne, le but étant de la modifier suffisamment pour ne pas que le soi-disant Kishimoto ne se doute de quelque chose, et pour ce faire, nous aurions besoin d’employer Mathias et Hiruka, reconnu comme étant des gars honnêtes n’ayant jamais menti à personne mais aussi d’utiliser absolument toutes les personnes à notre disposition. Nous allions donc embaucher des mercenaires, retenu prisonnier ici même, et organiser leur évasion tout en les payant pour attirer ici Elija et Denton. Le but était d’employer des mercenaires ayant perdu quelqu’un à cause d’eux, et pas uniquement des personnes sans aucun rapport.

Enfin, 200 soldats seront envoyés aux quatre coins de l’île pour couvrir la retraite des paysans, tous les maires étant contacté par le lieutenant-colonel afin de les réorienter vers la prison principale le temps de l’affrontement, aux dernières nouvelles, entre 350 et 600 pirates auraient était décomptés sur l’île, agissant en toute impunité et récoltant des millions de berries à leurs fins. Il fallait détruire leur petite troupe. Le dernier point consistait à contacter le gouverneur en fonction ici afin de le prévenir d’un quelconque besoin de renfort, ce dernier étant le seul à pouvoir supplanter la sous amirale dans ce cas précis.
En l'espace de quatre heures supplémentaires, tout était en place, il était sept heures du matin et l’opération « Nettoyage » pouvait commencer.
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