Aujourd'hui, j'me sens mal. Pas physiquement, hein. Mais mentalement. J'me sens faible. Tu r'connaitras pas l'écriture parce que j'écris de la main gauche. Le bras droit est cassé. J'sais même pas pourquoi j'fais ça, tu liras jamais la lettre.
Parfois la nuit j'me réveille et j'ai l'impression de sentir ton corps contre le mien. Je suis aux anges. Puis je bouge et comprends que c'était les couvertures. Et je retourne en enfer. J'me souviens que je t'ai perdu. Ça va faire cinq mois que t'es plus là. Cinq mois que je fais comme si. Cinq mois que je tire la tronche, que j'ai envie de buter tout le monde sans raison. Cinq mois ... j'me sens toujours aussi perdu. Aussi seul. Abandonné. Fragile. Faible. Cinq mois que t'es mort. Alors pourquoi ? Pourquoi j'pense encore à toi ? Pourquoi j'ai encore ce manque ? Pourquoi dès que je sens ton odeur, j'me prends tous nos souvenirs dans la gueule ? Pourquoi dès que je ferme les yeux, j'vois ton sourire. Pourquoi dès que je regarde dans un miroir, j'ai l'impression que tu es derrière moi ? Tu me hantes comme un fantôme. Culpabilité sans doute dirait le docteur Amsterdam. Et il aurait pas tord.
J'ai essayé de t'oublier à coup de rhum, de bière, de sky, de drogues, de sexe. Ça a fonctionné. Temporairement. Dès la distraction finit, tu es revenu dans mes pensées. Je suppose que je suis en colère. Contre toi pour être mort. Contre moi pour n'avoir pu te sauver. Contre moi pour avoir souhaité ta mort et ma libération, une seconde durant. Contre Rufus que j'ai tué juste après. Contre la révolution qui t'a envoyé là bas. Contre le monde pour t'avoir volé à moi. J'étais pas toujours tendre ou gentil. J'ai sûrement gueulé plus que nécessaire. Souvent. Trop souvent. J'ai levé la main une fois sur toi dans un excès de rage. Une chance que tu ne m'aies pas laissé le temps de la descendre. Je me souviens du câlin qui a suivit. L'un des meilleurs que j'ai eu. Pas besoin de sexe. Ton simple contact qui m'a calmé. Je me souviens de la manière que tuas avais de rouler tes r. Je me souviens que tu m'as sauvé la vie plus d'une fois. Et que lorsque tu avais besoin, je n'ai pas pu te rembourser.
Maintenant, je ne pourrais plus jamais. C'est finit. T'es mort, et pas moi. Pas encore. Je pense souvent à sauter par dessus bord tu sais. Je suppose que tes parents ne savent pas que tu n'es plus de ce monde. Je me dis que je devrais aller leur dire. Mais j'ai pas l'courage. J'suis lâche, tu t'souviens ? J'me vois mal débarquer à leur porte, sur une île protégée par la marine, dire "salut, vous vous souvenez de moi ? J'ai pervertis votre fils, lui ai fait quitté la marine pour rejoindre la révolution, me suis fiancé à lui en secret, l'ai forcé à quitter l'île sans rien vous dire, tout ça en une journée. Puis je l'ai épousé peu de temps après. On en avait marre de vivre dans le pêcher mortel deux fois par jour avant le mariage. Depuis, il m'a sauvé la vie ... quatre fois. Et moi je l'ai laissé se faire tuer par un contre-amiral de la marine. Et ouais, il est mort et pas moi. Pas de chance, hein ?". Non, j'me vois définitivement pas leur dire ça. De nous deux, c'était toi le plus fort. Mais personne ne le voyait. Tout le monde te prenait pour mon acolyte. Personne n'imaginait la place que tu occupais en fait. Parce que tu t'occupais de moi, à dire vrai. Et ça, c'était le plus important pour toi. Tu me remontais le moral quand ça n'allait pas. Tu me motivais avant une bataille. Tu trouvais les mots pour me calmer sans me faire perdre la face devant mes hommes. Tu avais toujours une remarque pour m'améliorer. Tu voyais le meilleur en chacun quand je voyais le pire en tous.
Tu me manques. J'ai rien à dire de plus, ça veut tout dire. Un jour je te rejoindrait. Bientôt, qui sait ? Je pense de plus en plus souvent à la mort, qu'elle soit naturelle ou pas, aidée ou non. Ou me retirer dans un coin perdu pour faire le point et purger ma peine. Je pense même à me rendre à la marine parfois. Pour te dire à quel point ça va pas. Mais j'entends toujours ta voix me disant que c'est pas une bonne idée, du coup. Je pourrais te l'écrire mille fois, ça ne changerait pas l'intensité. Tu me manques. Chaque jour est une torture. J'essaie de vivre à hauteur de nos rêves. J'essaie de nous rendre célèbres et immortels. Mais j'suis pas doué sans toi. J'suis qu'un humain après tout. T'étais mon dieu. Bientôt j'vais te rejoindre.
Bientôt. Et à jamais.
Parfois la nuit j'me réveille et j'ai l'impression de sentir ton corps contre le mien. Je suis aux anges. Puis je bouge et comprends que c'était les couvertures. Et je retourne en enfer. J'me souviens que je t'ai perdu. Ça va faire cinq mois que t'es plus là. Cinq mois que je fais comme si. Cinq mois que je tire la tronche, que j'ai envie de buter tout le monde sans raison. Cinq mois ... j'me sens toujours aussi perdu. Aussi seul. Abandonné. Fragile. Faible. Cinq mois que t'es mort. Alors pourquoi ? Pourquoi j'pense encore à toi ? Pourquoi j'ai encore ce manque ? Pourquoi dès que je sens ton odeur, j'me prends tous nos souvenirs dans la gueule ? Pourquoi dès que je ferme les yeux, j'vois ton sourire. Pourquoi dès que je regarde dans un miroir, j'ai l'impression que tu es derrière moi ? Tu me hantes comme un fantôme. Culpabilité sans doute dirait le docteur Amsterdam. Et il aurait pas tord.
J'ai essayé de t'oublier à coup de rhum, de bière, de sky, de drogues, de sexe. Ça a fonctionné. Temporairement. Dès la distraction finit, tu es revenu dans mes pensées. Je suppose que je suis en colère. Contre toi pour être mort. Contre moi pour n'avoir pu te sauver. Contre moi pour avoir souhaité ta mort et ma libération, une seconde durant. Contre Rufus que j'ai tué juste après. Contre la révolution qui t'a envoyé là bas. Contre le monde pour t'avoir volé à moi. J'étais pas toujours tendre ou gentil. J'ai sûrement gueulé plus que nécessaire. Souvent. Trop souvent. J'ai levé la main une fois sur toi dans un excès de rage. Une chance que tu ne m'aies pas laissé le temps de la descendre. Je me souviens du câlin qui a suivit. L'un des meilleurs que j'ai eu. Pas besoin de sexe. Ton simple contact qui m'a calmé. Je me souviens de la manière que tu
Maintenant, je ne pourrais plus jamais. C'est finit. T'es mort, et pas moi. Pas encore. Je pense souvent à sauter par dessus bord tu sais. Je suppose que tes parents ne savent pas que tu n'es plus de ce monde. Je me dis que je devrais aller leur dire. Mais j'ai pas l'courage. J'suis lâche, tu t'souviens ? J'me vois mal débarquer à leur porte, sur une île protégée par la marine, dire "salut, vous vous souvenez de moi ? J'ai pervertis votre fils, lui ai fait quitté la marine pour rejoindre la révolution, me suis fiancé à lui en secret, l'ai forcé à quitter l'île sans rien vous dire, tout ça en une journée. Puis je l'ai épousé peu de temps après. On en avait marre de vivre dans le pêcher mortel deux fois par jour avant le mariage. Depuis, il m'a sauvé la vie ... quatre fois. Et moi je l'ai laissé se faire tuer par un contre-amiral de la marine. Et ouais, il est mort et pas moi. Pas de chance, hein ?". Non, j'me vois définitivement pas leur dire ça. De nous deux, c'était toi le plus fort. Mais personne ne le voyait. Tout le monde te prenait pour mon acolyte. Personne n'imaginait la place que tu occupais en fait. Parce que tu t'occupais de moi, à dire vrai. Et ça, c'était le plus important pour toi. Tu me remontais le moral quand ça n'allait pas. Tu me motivais avant une bataille. Tu trouvais les mots pour me calmer sans me faire perdre la face devant mes hommes. Tu avais toujours une remarque pour m'améliorer. Tu voyais le meilleur en chacun quand je voyais le pire en tous.
Tu me manques. J'ai rien à dire de plus, ça veut tout dire. Un jour je te rejoindrait. Bientôt, qui sait ? Je pense de plus en plus souvent à la mort, qu'elle soit naturelle ou pas, aidée ou non. Ou me retirer dans un coin perdu pour faire le point et purger ma peine. Je pense même à me rendre à la marine parfois. Pour te dire à quel point ça va pas. Mais j'entends toujours ta voix me disant que c'est pas une bonne idée, du coup. Je pourrais te l'écrire mille fois, ça ne changerait pas l'intensité. Tu me manques. Chaque jour est une torture. J'essaie de vivre à hauteur de nos rêves. J'essaie de nous rendre célèbres et immortels. Mais j'suis pas doué sans toi. J'suis qu'un humain après tout. T'étais mon dieu. Bientôt j'vais te rejoindre.
Bientôt. Et à jamais.
