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[Quête] Souvenirs.





      Déception






      « Les souvenirs ne sont que des souvenirs. »





        Quelques mois avant La rencontre.


        Sur le bateau qui me mène vers South Blues, je ressens le vent contre mon visage. Sur le coté ouest, je vois l'infini, je vois la mer qui fait tanguer le navire. Je sens l'odeur salée dont mes narines s’imprègnent. Les oiseaux qui volent au dessus de moi, qui volent dans le ciel. Au loin on voit quelques parcelles de terre. Est-ce réel ? Il y aurai quelques escapes sur des îles de West Blues. Ce n'est pas très grave. Je pourrais en profiter un peu pour me reposer, sur le navire je n'en ai pas trop le temps. N'ayant plus assez d'argent pour payer ''la navette'' je me suis proposée pour faire certaines taches. Serait-ce comme ça quand je serai pirate ? Dans un sens j'avais hâte, mais dans l'autre... Un courant d'air vient chatouiller mes cheveux, me sortant de mes pensés. Ce n'est pas tout, j'ai de la vaisselle à faire.

        « -Terre ! »
        C'est un peu cliché, mais le mec qui reste perché tout là-haut crie vraiment ça. Quel est cette île ? Elle ressemble tant à … Kage Berg ! Mon île natale. Deux ou trois ans ce sont écoulés depuis que j'ai quitté Ottosan et Okasan. Je suis presque sûre qu'ils ne me reconnaîtraient pas. J'ai tellement changé. Ma manière de m'habiller, de marcher, de m'attacher les cheveux. Ma façon d'être. Oui, je ne suis plus la même. Ottosan … A-t-il toujours son problème d'alcool? Okasan... Est-elle toujours aussi froide ? Je me demande si je devrais aller les voir. Je verrais. C'est tellement étrange de revoir cet horizon. Ces courbes que je parcourais toute la journée avec Yuiichi. Ça me manque tellement. Là bas, il y a notre colline. Celle où nous nous retrouvions chaque jour de la semaine. Là où il me parlait de sa vie. Là où on nous rions. Là où il m'a montré son fruit du démon. Cet abruti ! Si il ne l'avait pas trouvé son fruit de mer**, il ne serait jamais parti, et il serait toujours en vie. Je serais toujours la gentille Yûna qui étendait le linge, qui mettait la table, et qui trouvait des excuses à mon père.

        Je me retrouve sur le port. Je dois me trouver une auberge pour les trois nuits que nous passerons ici. Je passerais dire bonjour à mon ancien ami, Yukito. Il était amoureux de moi, ça crevait les yeux Mais moi, j'en avais rien à faire de lui, c'était un ami. D'ailleurs, je préférais mon frère. C'est étrange je sais, maintenant je me rends compte à quel point j'étais sotte.
        Il y a une ambiance joyeuse aujourd'hui. Que ce passe-t-il ? Je vais donc aller voir au hameau le plus près, là où tous les gens se dirigent. C'est un petit hameau sympa ici, les gens sont tous gentils. Il n'y a pas beaucoup de maison, mais de grands près, un hangar. Une ferme surtout. D'ailleurs, c'est la que sont tout les gens. Des vaches. Beaucoup de vaches. Bien sur ! C'est la période où l'on élit la meilleure vache de l'île ! Comment ai-je pus oublier ?

        « - Yûna ? C'est bien toi ? »
        Un voix m'interpelle. Je me retourne, et aperçois Yukito. Il n'a pas changé du tout. Les cheveux blonds, un corps grand mais fin, de grands yeux bleus – magnifiques au passage-. Il me prend dans ses bras. Manque de m'étouffer.
        « -Ça fait si longtemps ! »
        C'est le moins qu'on puisse dire. Il m'entraîne hors de la foule. On s'assoit sur un banc. Il me demande comment je vais, ce que j'ai fais pendant tout ce temps, il rajoute que j'ai beaucoup changé. Que je suis toujours aussi jolie. Je réponds vaguement, je ne réponds pas. Je lui souris, il est heureux comme ça. Il me raconte ce qui c'est passé depuis mon départ. Mon père paniqué par le fait que je ne revienne pas, même si il savait que j'étais restée avec Yuiichi. Sa famille ayant gagné le concours l'année d'avant. Que je leur manquais tous.
        « - Comment va Yuiichi ? »
        Je ravale ma salive. Me mords les lèvres. Passe ma main dans mes cheveux. Souris.
        « - Il va très bien. »
        Il n'a pas besoin de savoir.

        J'ai pris une chambre dans l'auberge de Mme Okazami. Une gentille dame, je l'aimais bien. Hier j'ai quitté Yukito sans un mot. Aujourd'hui, je vais aller voir mes parents. Je me sens obligée. Je me regarde dans le miroir installé sur la commode de ma chambre. Je pose ma main dans mes cheveux et noue un ruban blanc autour. Les cheveux attachés me vont mieux. Je fouille dans ma valise, que je n'ai pas défaite. Je déniche cette robe que j'adorais. Je n'ai pas réussis à m'en débarrasser. J'ôte mon débardeur et mon short, et enfile la robe. C'est une robe simple à bretelle, blanche, avec un ruban noir qui passe juste en dessous de la poitrine. C'est Yuiichi qui me l'a offerte à Hinu Town. Elle est un peu petite maintenant, mais qu'importe. Je pense que Ottosan et Okasan doivent savoir pour Yuiichi, ça ne regarde pas le reste du village.

        Le chemin qui mène à mon ancienne maison a été refait. Il est plus agréable. Ils ont planté un pommier sur le bord. J'attrape une pomme, elle a l'air ok. Je la dévore sur le trajet. La maison est toujours la. Sur le haut d'une colline. Elle est rectangulaire, il n'y a que le rez-de-chaussé. Les volets sont violets pâles, ils sont ouverts. Ils sont donc la. Pfiou. Je dois respirer plus calmement. J'entends des bruits venant de la cour, qui se trouve à l'arrière de la maison. Je passe devant la fenêtre de mon ex-chambre. La déco a été modifiée. C'est devenu jaune, il y a un énorme ours en peluche qui se trouve en plein milieu. Un lit de bébé a remplacé mon bureau. À la place de mon lit, se trouve une étagère entière de peluches. Je n'en avais qu'une seule, un vieil ours jaune. Je l'aperçois sur l'étagère. Je m'approche de la porte, toque. Pas de réponse. Je pénètre à l'intérieur. La déco n'a pas changée. À part des cadres qui n'y sont plus. Des photos de mes parents, et d'un bébé. Je passe dans le couloir et entre dans la chambre du bébé. C'est un garçon si j'en crois les vêtements qui traînent sur la table à langer. Je m'approche des peluches. Je prends le vieil ourson et le serre contre moi.
        « - Yûna ? »
        La voix de mon père ! Il a ressenti ma présence ? Je cours jusqu'à la porte qui mène à la cour. Je me stoppe net à la sortie. Ma mère est accroupie les bras tendu vers un bébé qui marche vers elle. Elle sourit. Je ne l'ai jamais vu sourire, pour moi. Mon père est assis, dos à la porte, et regarde le spectacle
        « - C'est bien Yûno ! »
        Yûno ? Ils l'ont appelés, Yûno... Ils m'ont finalement remplacée. Je ne peux pas restée une seconde de plus. Je m'enfuis en courant, loin d'ici. Parcourir le chemin inverse en pleurant, c'est pas très sexy, mais je m'en fous.

        Arrivée à l'hôtel, j'enlève la robe, remet mon short, mon débardeur. Dénoue le nœud dans mes cheveux. Passe mon index sur mes larmes. J'aurais dus y penser. Mais comment peuvent-ils être si heureux ? Comment ma mère pouvait-elle sourire, rire alors qu'elle ne l'a jamais fait avec nous ? Pourquoi Yukito ne m'a-t-il pas prévenu ? Puis après, qu'est ce que je pensais, hein ? Qu'en revenant je pourrais serrer mon père dans mes bras, et lui dire que malgré tout je l'aime ? Je regarde l'ourson que j'ai embarqué avec moi. Comment je l'avais appelé déjà ? Hiver je crois. Je le blottis fort contre moi. C'est juste une mauvaise passe. Je m'en remettrai. Ce qui est sur, c'est que je n'avais plus vraiment de famille.











        Infiltration






        « Revenir aux anciennes méthodes, ce n'est pas forcement mieux. »






          Dernière nuit passée ici. Je ne suis pas restée enfermée dans ma chambre tel une ermite. Ou un truc comme ça. Non, pas vraiment. Le lendemain de ma visite chez mes parents, je suis partie tôt. L'aube n'était même pas encore levée. La propriétaire, elle, l'était. Elle me salua, me demanda si je voulais un petit déjeuné. J'ai attrapé une pâtisserie et me suis mise en route. La nuit allait bientôt laisser place à l'aurore, puis au jour. Le jour serait remplacé par le crépuscule, qui lui deviendrait la nuit. Le cycle éternel d'une journée normale. J'aime la nuit. Bien plus que le moment où le soleil embrasse la lune, qu'il lui dit ''bonne nuit chérie, c'est mon tour''. Bien plus que lorsque l'astre jaune brille de mille feux, quand il nous donne la peau rouge, qu'il rend l'atmosphère invivable. Bien plus que lorsqu'il cède son tour de jeu à sa partenaire. J'ai pris ce petit chemin, presque effacé par le temps : l'herbe avait repoussée, mais chaque pierre était à sa place. Il était en pente, mais le trajet valait le coup.

          Arrivée au sommet après quinze petites minutes de marche intensive, j'étais à bout de souffle. La pente était moins … enfin moins quoi. C'était ici que Yuiichi et moi venions souvent. Qu'on parlait de nos journées, de mes journées – plus exactement, avec nos parents. Il n'avait jamais voulu me dire où il vivait, ce qu'il faisait de ses journées … J'ai fermé les yeux. Inspiré. Expiré. Puis les ai ouvert. Rien n'avait changé. Le panorama, chaque traits étaient identiques, sauf là où il y avait eu des constructions. L'aurore se levait. C'était une scène à voir et à revoir. C'était mon endroit préféré. Depuis combien de temps n'y étais-je pas allée ? Je dirais bien trois ou quatre ans, une fois après le départ de Yuiichi de l'île. C'est tout. Je me suis assise, repliant mes jambes contre moi. Puis j'ai attendu. Laissant le vent jouer avec moi. Laissant le soleil briller sur mes joues. Laissant mon esprit vagabonder, là où mon corps ne peut aller. Laissant mon ouïe entendre des mélodies qui n'existaient que dans mon imagination. Cet endroit était magique. Il n'y avait rien à dire de plus.
          Lorsque l'aube disparut, je suis rentrée à l'auberge.


          Plus qu'une nuit.
          Routine habituel, attraper un ruban, le nouer autour de mes cheveux, s'habiller, regarder dans le miroir si je suis parfaite, refaire le lit : placer chaque oreiller à leur place, mettre Hiver là où il doit être. Et puis descendre les escaliers, prendre mon petit déjeuné et commencer une nouvelle journée. Sauf qu'aujourd'hui, je dois payer les frais de la chambre. Et la, ça va être assez juste. La chambre est à 2000 berrys la nuit. Et il me reste... Ah. Bon, beh... Je ne pourrai pas partir de mon île natale comme une voleuse, vive la réputation. Comment trouver 6000 berrys en quelques heures ? Les vieilles activités ? Pourquoi pas. Mon bateau part dans quelques heures. On est en pleine fête des vaches. Personne n'est chez soit actuellement. Ça serait facile. Entrer, trouver, voler, sortir. Je l'ai fais des dizaines de fois. Mais ce n'était pas ici.

          La maison des Kushio serait parfaite. C'est la famille la plus riche de l'île, quelques berrys ne leur manquerait pas. De plus, leur maison est isolée des autres, elle n'en reste pas moins dans le village, mais le concours se trouve à l'extérieur, donc aucuns problèmes. J'ai prévenus Mme Okazami que je payerais dans la journée, j'ai aussi retrouvée ma vielle épingle qui me servait pour ouvrir facilement les serrures. Mon seul problème est le fait que ça soit en plein jour, mais je n'ai pas le choix.
          Je marche dans les rues éclairées du village. C'est désert, tant mieux. Un chat se trouve sur le mur de la ruelle où je me trouve : il est noir, est-ce un mauvais signe ? Boaf, je ne suis pas superstitieuse . Où est leur maison déjà ? À droite je crois. Elle fait le coin de la route. Je commence à stresser en apercevant les formes de la maisonnette. Il suffit qu'une personne m’aperçoive, qu'elle me reconnaisse, et je suis morte.

          La maison est simplette, elle est rectangulaire, deux étages je dirais, non un et un grenier. Les fenêtres sont grandes, elles laissent toute la lumière s'infiltrer à l'intérieur. Je pousse la porte en bois du portail et admire le jardin. Il est immense, et bien entretenu, entre le bassin pour oiseaux et les rosiers bien taillé, je ne sais pas ce qui me plaît le plus. Je n'ai pas de temps à perdre, je vais entrer par derrière, je coupe par la pelouse, tant pis pour le petit chemin de pierre sur le coté. L'autre coté de la maison était envahie par une immense piscine, entourée par une barrière -je me demande bien pourquoi -. Où est la deuxième entrée ? Ah la, une baie vitrée, beaucoup plus pratique qu'une porte normale. Je m'approche de la vitre, regarde à l'intérieur. Il n'y a personne. Je détache mon épingle de mes cheveux et l'insère à l'intérieur de la serrure. Cric. Un jeu d'enfant. Je me glisse à l'intérieur. On arrive directement dans la cuisine, très sobre en passant.
          Si j'étais riche, où cacherais-je mon fric ? Dans un coffre, ok, mais où cacherais-je le coffre ? Le bureau ? Oui, sûrement.

          Je me retrouve en deux pas dans le salon, qui se trouve dans la même pièce que la salle à manger. Cette pièce raffinée, me rappelle mon ancien salon, chez Yuiichi. Noir, blanc, quelque touche de couleur par ci, par la. Mon salon... Enfin je ne dois pas ruminer le passé. Fouillons la pièce on ne sait jamais. Je touche un peu à tout, j'ai des gants on ne sait jamais, j'ouvre placards, tiroirs. Je trouve un peu de tout, des couverts en argents, des bouchons de bouteilles, des den-den muhi. Je devrais les prendre, mais pour l'instant ils m'encombreraient plus qu'autre chose. Rien ici. Mes yeux s'arrêtent trente secondes sur un portrait de famille. On en a jamais fait nous... Aller ! Pièce suivante. La maison est immense. Au moins deux toilettes, deux salles de bain. La mère à un dressing. Je le parcours vite fait, et m’extasie devant les jupes. J'en attrape une, tant pis pour l’encombrement !

          Je monte à l'étage. Oh non … l'étage est aussi grand que le bas. Courage. Ils ne cacheraient pas leur berrys dans les chambres des enfants déjà, donc pas besoin de fouiller celles ci. Ah ! Le bureau ! C'est parti ! Tiroir, dessus du tapis, derrière les tableaux, tout y passe. Derrière les coussins du canapé, non. Pam, j'ai renversé une boite à crayon qui n'avait rien demandé. Je ramasse les stylos, et parmi ceux ci se trouve un petit post-it jaune 5-8-2-7. Qu'est ce que c'est ? Un code ? D'un coffre peut-être ? Sûrement même. Il ne me reste plus qu'à trouver le coffre. Il n'y a plus rien à trouver ici... Me relevant – oui j'étais accroupie pour ramasser les crayons – je me cogne contre le bureau. Normalement, dans les histoires il se passe quelque chose à ce moment la, mais la rien ne se passe.
          Il ne me reste plus que le grenier à explorer. C'est ma dernière chance.

          Le grenier n'est pas vraiment un grenier, c'est plutôt un deuxième bureau. Deux canapés installés l'un en face de l'autre, un bureau dans le fond, une décoration sympathique. Ça devait être bien de rester ici en été, il fait bon, voir un peu froid. Mais surtout, au fond il y a, placardée sur le mur, une immense carte du ciel. Bien plus détaillée que celle que j'ai actuellement. Je pose mes mains dessus, woah. Je l'embarquerais bien, mais j'en ai déjà une et puis pas besoin de cartes pour connaître le ciel, tout est imprimé dans mon cerveau. Par contre sur le bureau, quelque chose de plus intéressant s'y trouve. Quatre cartes, chacune décrivant les mers de Blues. Ça par contre, ça me serait bien utile. J'attrape les cartes, les entassent les unes sur les autres, les enroulent et les mets dans ma poche. Bon elles dépassent mais ce n'est pas grave.
          Le plus intéressant reste à venir, un tableau juste à coté de l'immense carte, est décalé. Je m'approche. Ôte le tableau... Yes ! Voilà donc le coffre, un coffre sophistiqué pour notre époque, avec un code. Enfin, les codes existent depuis longtemps maintenant. Je tourne la petite molette 5, 8, 2, 7. Clic. Et voici donc pour moi, des milliers de berrys ! Hein ? Ils sont dans une pochette. Je vais pas pouvoir tout prendre dans mes poches. Un sac de berrys dans chaque poche ça devrait passer. J'espère, en plus je ne sais pas combien il y a d'argent dans chaque sac. J'en ouvre un pour vérifier qu'il s'agit bien de berrys. C'est ok. Hop, je prends quatre sacs, ça passera plus facilement. Oh, et puis un dans ma main ! J'aime l'argent tout de même !

          Je referme le coffre, descend les escaliers qui menaient au grenier, arrive au premier étage, descend les seconds escaliers, arrive dans le salon
          « - Maman, tu cuisines quoi ce soir ? »
          Et merde... Ils arrivent par la, je me faufile derrière le canapé. J'attends qu'ils passent, la mère va dans la cuisine. Le mari n'est pas la si je comprends bien, il n'y a qu'elle et le gamin qui sont rentrés. Je ne peux plus passer par là où je suis entrée. Je n'ai pas trop le choix, je dois passer par l'entré principale. Je marche sur la pointe des pieds. J'entends des bruits de pas, j'ouvre la première porte qui s'offre à moi. Les toilettes, génial. La poignet bouge... Le gosse ouvre la porte. Il hurle. Et merde. Je le bouscule. Cours jusqu'à la porte. Oh mon dieu, je suis mal, très mal. J'entends la mère prendre un den-den mushi et appeler. Où est la porte principale zut ? La ! Je cours, attrape la poignet, la tourne, et quitte le lieu. Je sors du jardin, courant le plus vite possible, tournant au premier coin de rue – c'est à dire directement-.
          Sauf que la, il y avait un marine.









    Dernière édition par Yûna Nakyuu le Sam 9 Juil 2011 - 15:15, édité 2 fois
      Franchement, être marine à Kage Berg, y'avait pas mieux. On pouvait participer aux fêtes des vaches, qui étaient certes assez incongrues mais toujours intéressantes en rebondissement et puis, il ne fallait pas oublier que c'était une simple île de campagne, les visites des pirates n'étaient pas très nombreuses -quoi que- mais sérieusement contrôlées. Il fallait être fou pour s'attaquer à la ville principale qui regorgeait de jour comme de nuit de marines en tous genre. Akito aimait plus que tout ce lieu où il était affecté depuis si longtemps. L'événement mensuel allait de nouveau emplir le bout de terre et c'était avec joie que notre protagoniste s'était vêtu de son uniforme ce matin-là.

      De nouvelles recrues avaient envahi l'île et notre homme se retrouvait à la tête d'un petit groupe de cinq gars bien sympathiques. Cela faisait un moment que notre héros n'avait pas patrouillé pendant la fête. Cela changerait un peu même si il était un tantinet déçu de ne pas voir l'élection de la plus belle vache du mois. C'était les règles du jeu après tout, il ne pouvait pas toujours avoir les meilleures places. Il fallait bien que ça tourne. C'est ainsi qu'il se rendit avec ses subalternes sur la zone où il était prévu qu'il patrouille. Après avoir salué une des dames les plus riches de l'île et sa fille qui rentraient chez elle, Akito regarda le grand ciel bleu en sifflotant tranquillement quand soudainement déboula devant lui... Une gamine qui avait tout l'air d'une voleuse déboula devant lui... Des cris s'étaient bien fait entendre de la grande demeure juste à côté mais... Le marine avait d'abord pensé que ce n'était qu'un jeu. Il sortit son arme favorite, qui était la même que de nombreux combattants à savoir un sabre. Non, il ne laisserait pas cette fille ruiner la fête de l'île.



      Hors Rp : Si ça convient pas, tu sais où trouver ma boîte à mp ♥ ♪




            Début d'un combat




            « Cours contre le temps.
            Course pour survivre. »

              Problème, problème. Pourquoi il faut que ça m'arrive à moi, toujours à moi ? Pourquoi je peux pas rester la, sans bouger et ne pas attirer l'attention. Je sais, je sais, c'est peut-être le fait que je ne vis que d'action, mais la... Je suis mal, très mal. Je veux pas finir ma vie en prison, ou encore moins avoir une mauvaise réputation sur l'île. Je ne veux pas non plus que mes géniteurs apprennent que je suis là. Mauvais tout ça... Je suis jeune, ils me puniront pas, non ? Ils me diront au pire '' ne recommences plus hein ''. Non, non, non ! Si ils me disent ça c'est que je me serai faite chopée, qu'ils m'auront repris mon argent... et ça, je le refuse ! Je ne peux pas me permettre de perdre mes berrys chéris.
              Oh, non.

              Je me rappelle de ce marine. Akito quelque chose. Il était sympa, et même décontracté parfois. Un bon marine, quoi. Il tenait son poste à cœur, et il était sur l'île depuis pas mal de temps. Il avait eut de nombreux hommes, mais ceux ci ne restaient jamais, Kage Berg est une île si ennuyeuse, pourtant lui, insistait pour rester. Étrange. Les gens de l'île l'adoraient presque, et il leur rendait bien. Sauf que dans ce cas la, je suis ne suis plus une simple civile. Je suis une voleuse, et lui son boulot, beh … c'est de m'arrêter. Ce que je ne laisserai pas faire ; bien évidement.
              J'attrapai mes deux armes et les pointai sur le marine.

              Hésitation. Tremblements. Obligation.
              Je ressens pas mal de chose à ce moment, c'est ma première fois : mon premier affrontement contre un marine, un vrai. J'ai quelques chances de gagner, et pas mal de perdre. Non ! Je n'ai pas le droit d'échouer, ça serait comme un échec, non ça serait un échec. Si je me fais prendre maintenant, adieu ma vengeance, je ne pourrais plus jamais repartir d'ici. Aller go, Yûna ! Pan.
              Je l'ai raté. Il s'avance. Il va me tuer, c'est sur. Pourquoi j'ai ouvert le combat ? J'aurais dus attendre qu'il fasse le premier pas, j'aurais pas eut de circonstances aggravantes. Bon maintenant que j'ai commencé, autant finir.

              J'observe les alentours. Une rue déserte devant et derrière moi, sans compter l'homme de loi, mais il ne compte pas dans ma réflexion. La maison des Kushio sur ma gauche, une autre petite maison entourée d'un muret sur ma gauche. Un arbre juste derrière ce muret. Si je me dépêchais, je pourrais sauter sur le mur, et puis continuer pour atterrir sur l'arbre. De la, il ne pourrait me toucher. Pour l'instant je ne pouvais qu'attendre qu'il laisse une ouverture dans sa défense, parce que malgré tout il me barrait le passage. Je me contentais d'esquiver comme je le pouvais. Je sortirais bien mon katana, bien que je ne sache vraiment pas le manier, mais je l'ai laissé à l'hôtel. Il n'arrêtait pas d'attaquer, et je commençais à fatiguer. Mon premier plan ne fonctionnera pas.

              Mon cerveau réfléchis si vite que ma respiration ralentie. Essayez de réfléchir tout en esquivant des coups de sabre et en tirant. Je ne sais pas trop quoi faire, et si... Non. Je ne pourrais jamais l'approcher assez pour tirer un coup à bout portant. Je dois impérativement m'éloigner. Alors que pour l'instant je lui fais face, je me retourne et cours le plus loin possible, renversant une vieille dame sur mon passage – m'excusant aussi. Je jette un coup d’œil en arrière. Il est derrière moi. Que faire ? Je me retourne légèrement, tout en continuant à courir, et tire avec l'arme dans ma main droite. Je crois que je l'ai touché, mais je n'en mettrais pas ma main à couper. Je commence à voir trouble, j'aurais dus mieux manger ce matin. J’aperçois un angle de rue. Une idée se développe dans ma tête. Je regarde en arrière, c'est ok. J'ai le temps.

              Je m'arrête juste au coin, me colle contre les buissons. Je vérifie mes pistolets, les recharge. Je les plaque contre moi. Courage. Je prends ma respiration; inspirer, expirer. Je n'ai qu'une seule chance. J'entends ses pas, il arrive. Il en a mis du temps, je suis plus rapide que ce que je pensais. Son ombre se dessine sur les pavés qui se trouvent sous mes yeux. Je met mes doigts sur les gâchettes. Il est la, je le vois, devant moi. Il me voit. Il m'a vu. J'ai un moment d'hésitation. Puis je tire. Je ferme les yeux, je ressens une douleur au niveau du ventre, il m'a touché ? Je crois. Mais moi l'ai-je touché ?






            [HRP : Désolée, j'ai un peu joué le pnj, ça ne te dérange pas trop ? ]


          Akito était perturbé. Cette fille n'était qu'une gamine et pourtant c'était déjà une voleuse? Elle ne semblait pourtant pas déterminée, la preuve était qu'elle tremblait comme une feuille. Son caractère serait donc encore malléable... Mais pour le moment, c'était juste une perturbatrice pour la fête des vaches et donc Kage Berg tout entière. Il relevait de la fonction du marine de l'arrêter. La mettre sous verrous peut être pas, il vaudrait mieux la recarder, simplement. Après tout, elle ne semblait pas bien méchante et puis elle était si jeune... L'officier enchaina les coups de sabre. Il faudrait qu'elle se rende, par un moyen ou par un autre !

          Lorsqu'un chef d'équipe se battait, il devait le faire à fond, peut importe la nature ou la raison de son combat. Ainsi Akito mettait toutes ses forces dans la bataille, négligeant presque totalement l'aspect défensif du combat et engageant toute sa détermination dans l'attaque pure et dure. Il fallait que cette fille se rendre compte qu'elle n'avait pas le niveau et que finalement, elle se décide à faire cesser le combat. L'officier ne lui voulait pas de mal. Ce n'était pas un «méchant» marine comme que dont on entendait les frasques et qui ravissaient tout particulièrement les journaux. Notre protagoniste s'élança dans les rues vides de la ville à la poursuite de la fugitive. Un échange de coup teinté de sang s'effectua... Oui, l'enjeu était différent car désormais la petite avait le mains tachées de sang : Akito venait de se prendre une balle dans le bras, ce n'était pas la première et ce ne serait pas non plus la dernière mais une dimension avait changé dans l'affrontement.

          Dis moi petite... Quel est ton nom ?

          Oui, l'officier s'intéressait à cette fille, il voulait savoir ce qui l'avait fait devenir comme ça mais si elle n'entendait pas raison, ce serait une peine de prison qui l'attendrait. Le marine avait beau être gentil, il n'en demeurait pas moins réaliste et les combats ne le dérangeaient pas si ils étaient justifiés. Tout reposerait donc sur cette réponse.

          Hors Rp : Si ça convient pas comme d'hab ma boite à mp est ouverte. pour ce qui est des actions, n'hésite pas, je n'en fait pas beaucoup pour te donner un champ de réactions assez libre ;)




                Nouveau compagnon




                « Ouaf? »

                  Nan... Je... Je l'ai... Raté ? Impossible. Ça peut pas finir comme ça. Je l'ai à peine effleurer. Je... Nan. C'est pas possible. J'ai pas put le raté, je rate jamais, je n'ai jamais raté. Je... Je perds confiance en moi ? Non, non. J'ai dus faire une erreur de manipulation. J'ai peut-être cligné des yeux, j'ai peut-être fermé les paupières. Je vois trouble, ma vision me jouerait-elle des tours ? Je crois qu'il saigne, le bras ? Oui ! Je l'ai touché ! Youpi ! Je l'ai touché, bonne nouvelle ! Attend Yûna. Il est encore debout, tu l'as pas blessé assez. Il se tient encore debout, donc il est vivant. Ah ah, quelle réflexion. Je ne l'ai pas blessé grièvement. Je ne l'ai pas blessé assez pour me sauver. Merde.

                  Je me laisse glisser contre la haie. Je m'assois sur le sol frais. Je ramène mes genoux vers mon torse, je place mes coudes sur mes cuisses, attrape ma tête avec mes mains. Je m'agrippe les cheveux. Il est trop tard. J'ai perdu, je dois l'avouer. Mes yeux se fixent sur mon ventre, mon débardeur est déchiré. Je saigne légèrement, mais je ne ressens rien. Je ne ressens effectivement rien, à part du désarrois. Je vois les pieds du marine s'approcher. J'attrape mon arme, laissée sur le coté, la serre très fort. Il n'approchera pas. Je ne veux pas !( On dirait une gamine pourrie gâtée ). Il se penche vers moi, me demande mon nom. Je relève la tête. Mon regard transmet tout ce que je pense de lui, du dégoût, du mépris. Il ne m'aura pas comme ça.

                  Je baisse la tête, repose mes yeux sur mon ventre. Que faire, j'ai toujours mon arme serrée dans ma main droite, celle de gauche est à quelques centimètres. J'ai un dernier espoir. Il s'est beaucoup approché. Il a surtout confiance, il doit penser que je ne suis pas perdue. Que j'ai une chance de m'en sortir. Que je peux encore changer. Il a tord. Si il savait... Ça fait trop longtemps que mon âme est perdue, et depuis longtemps. Je reprends ma respiration. Alors qu'il attend ma réponse, j'éponge les gouttes de sang avec une partie de mon haut qui c'est détaché. Même si mon geste semble anodin, mon cerveau carbure. Je n'aurais qu'une seule chance. Rien qu'une.

                  D'un bond je me relève, appuyant à fond sur ma plaie pour éviter d'avoir trop mal, je fais pivoter mon poignet. Je me colle contre le marine, non, je colle mon pistolet contre son estomac. Je le regarde, je crois qu'il commence à comprendre que je ne pourrais être sauvée. Je lui fais un clin d’œil, un peu inutile mais c'est marrant, et puis je tire. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé après. Je ne l'ai sûrement pas tué, je n'ai pas visé un organe vital. Je fais demi tour, attrapant mon autre arme par terre sur le chemin et puis je cours. Je cours le plus vite possible. Je tourne à l'angle de rue plus loin, je me faufile dans une ruelle et j'attends.

                  Cachée dans l'ombre, derrière une poubelle j'entends des gars de la marine demander de l'aide. Je ne sais plus quoi penser. Qu'est-je fais ? Rien de très grave, juste cambrioler une maison, résister aux forces de l'ordre, tirer sur un marine et puis m'enfuir. Boaf, rien qui ne me mènera à la prison hein. Je ne veux pas aller en prison ! Je tremble de tout mon corps. J'ignore que faire, comment faire pour m'en sortir. Comment passer inaperçus maintenant ? Je dois rentrer vite à l'hôtel et embarquer le plus vite sur le bateau. Mais au fait, il est quel heure ? Je lève les yeux au ciel. La rue est trop étroite je ne vois pas le soleil. Je plaque ma tête entre mes bras, que dois-je faire. Qu'est ce que Yuiichi aurait fait dans ce cas la ? Je ferme les yeux et analyse la situation,

                  Slapch. Berk !Quelque chose vient de me recouvrir de bave ! Je relève la tête, deux grands yeux marrons m'observent. Deux oreilles pointues pointent vers moi. Une gueule ouverte laissant une langue pendre. Qu'est-ce-que ? Je recule un peu ma tête, un énorme chien aux poils blancs se tient juste devant moi. Avec le peu de connaissance que j'ai, je pourrais dire que c'est un berger blanc. Je lui met une petite tape entre les deux oreilles entraînant un geste de sa part : il s'assoit. Il reste la à me fixer. Je n'ai rien à lui donner, quel dommage il est si mignon. Il finit par se coucher voyant que je ne offrirai rien. Bon, je dois rentrer maintenant. Je me lève, imitée aussitôt par le cabot. Je lui caresse le dos, et lui explique que je n'ai rien pour lui. Je quitte la ruelle.

                  La traversée de la ville est assez galère. En effet, les gens sont revenus, alertés par l'incident qui c'est passé quelques minutes plus tôt. Enfin, une heure plus tôt je dirais. La marine patrouille un peu partout. Ils cherchent quelqu'un. Ils me cherchent. Je baisse la tête, et marche tout droit. Je suis trop repérable, avec les cartes et les sacs de berrys dans mes poches, les deux flingues sur les hanches et surtout le sang au niveau de mon estomac. Tout est parfaitement normal chez moi, n'est-ce-pas ? Un marine vient vers moi. Non, non ! Dégage. Puis d'un coup il s'arrête. Je me tourne, un chien l'embête. Il lui fait la fête. Un chien, pas n'importe quel chien. Le chien de tout à l'heure. Au plus profond de moi, je remerciais ce chien. Grâce à ce chien, j'arrive enfin à l'auberge. Je pénètre à l'intérieur, ouf la gérante n'est pas la. Je monte dans ma chambre, je met les cartes dans la substance inconnue qui protège les cartes de l'eau – une invention de ojiisan- et fourre les sacs d'argent et les cartes dans ma valise. Je la clos en mettant mes derniers habits -me changeant en passant- et mon vieux doudou. Je descends, la propriétaire est la. Je lui tends la somme de mes nuits et m'en vais. Au moment où je franchis la porte elle me lance

                  « - Fait attention à toi, la marine rôde beaucoup ! Une voleuse traîne dans le coin ! »

                  Je la remercie, et franchis le seuil. Un drôle d'ami m'attend à l'entré. Le gros chien blanc est assis juste sur le coté du chemin. Je me dirige vers lui, m’accroupis et lui fait une grattouille. Je lui présente mes remerciements, et lui donne un petit gâteau qui se trouvait dans la chambre. Je me relève et prend la direction du port. Le clébard m'imite, mais ça ne me dérange pas. Arrivée au port, je me retourne et lui explique que c'est ici que nos chemins se séparent.
                  Ou pas.
                  Le bateau ! Il n'est plus la ! C'est quoi ce bordel ! Je me précipite vers premier passant, celui ci m'informe que le navire est parti depuis presque une demie heure. Je suis donc bloquée ici ! Aie, aie. Les marins ne tarderont pas à me trouver, Kage Berg est toute petite. Je demande au même passant si il connaît quelqu'un qui pourrait me conduire jusqu'à South Blues. Il m'indique du doigt le haut de la colline, le vieux pécheur qui y habite vas souvent sur South Blues. Je le salue, et prend direction vers la maison du pécheur, suivis par mon fidèle compagnon.

                  Une fois en haut, je toque à la porte. C'est une jolie petite chaumière qui à l'air assez vieille, mais j'aime beaucoup le style. Je remarque qu'il n'y a pas de réponse et retoque une autre fois. Une vieille dame finie par venir m'ouvrir Je lui demande si son mari – présumé – est la. Elle m'invite à entrer. Le vieil homme me salue, et me prie de lui dire en quoi il pouvait m'aider. Je lui explique une version simplifiée – très simplifiée – du pourquoi du comment j'avais raté mon embarcation, en mentant bien sur pour l'infiltration. Il se gratte le menton, et refuse. Je me fige, je me sens pas bien la. Je crois que je suis mal. Il était mon dernier recours. Personne ne voudrait m'emmener à south blues. Il m'explique qu'il n'y va que rarement, et que il y était allée il y a une semaine. J'insiste un peu, lui promettant de l'argent, ou ce qu'il voulait mais il continue à refuser. Je sors de leur demeure, adresse un petit sourire au chien, et entame le chemin du retard. Le vieil homme sort de chez lui et m'appelle. Il a réfléchi, et finalement accepte.

                  Son bateau, qui ressemble plus à une barque ne se trouve pas au port. Il se situe sur une petite crique, il dit ne pas avoir confiance si il met son bateau là bas. Je hausse les épaules. Tant qu'il m’emmène là où je veux. Je monte à bord. J'aperçois le chien assis sur le sable. Il a les oreilles baissées et couine comme si il était triste. Il est si mignon, je peux pas le laisser tout seul, non ? Je lui fais signe de la main de venir après avoir demandé l'autorisation au vieillard.


                  « - Viens Vagabond. On va bien s'amuser tout les deux, hein ? »








                FIN DE LA QUÊTE