CHAPITRE 1 :
Troisième sous-chapitre : Quand l’avenir est trouble
La question principale était, aller où et surtout, comment y aller ? J’avais bien pour idée de poursuivre mes études afin de rendre honneur à l’apprentissage de mes parents, afin d’en faire fleurir l’enseignement et de me montrer aux yeux du monde comme le contraire de celui qui pourtant porte le même nom de famille que moi. Mais où se trouver l’Université la plus proche, et surtout comment y aller ? Je savais que j’allais devoir travailler car je n’avais pas d’argent, je savais aussi que j’allais devoir reprendre beaucoup de cours à zéro car ma mémoire était de plus en plus hasardeuse vis-à-vis des événements datant de trois semaines à ce moment.
Il m’arrivait parfois de douter de la véracité de mes souvenirs, voire même de me demander quel était mon nom, ses crises que je caractérisais comme étant des crises cérébro structurelle sévère me faisait de plus en plus pencher vers la schizophrénie et la sociopathie. Heureusement j’arrivais encore à me contrôler en me concentrant sur ce que j’appelais alors mon « jardin suspendu ». Il s’agissait d’une place totalement fictive, rempli d’arbre exotique et de reste de bâtiments sur lesquels étaient gravé mes souvenirs, les têtes des gens qui m’avaient été chers, mais aussi celles de ceux que je détestais. Le jardin suspendu ressemblait à une île flottant dans les airs, dont certains gravas venaient à ce détaché car ce dernier n’était pas totalement exempt de la théorie de la gravité d’Edwart Norton, qui avait été l’une des sources d’inspiration de ma mère.
À seulement 18 ans, je ne savais pas ce que je voulais devenir, pire je ne savais pas ce que je pouvais devenir. Ma haine était telle que je pensais me reconvertir dans le meurtre de masse, pas la piraterie, parce qu’à mes yeux cette dernière était encore trop réglementée, de par une hiérarchie établie par la force des individus. Je voulais juste tuer, encore et encore. Je voulais faire le ménage autour de moi, n’en laisser aucun en vie. Je sais que pour vous, lecteur, cela peut paraître horrible, certains lâcheront surement ce livre, me comparant à un être abject, et je le comprendrais. Car vous ne pouvait pas comprendre la signification de « perte totale ». La plupart d’entre vous pleurent en perdant dix berrys, alors en perdant votre famille, je n’imagine pas.
Tout ça pour dire qu’au final je me suis dirigé vers le Nord, tout en prenant soin de dessiner le chemin que j’avais parcouru depuis mon départ forcé il y a trois semaines, bien que durant 4 jours sans eau ni nourriture, je me dirigeai inconsciemment, je me souviens parfaitement de la direction que j’avais prise à mon départ de la maison, et de la direction par laquelle j’étais arrivé au village. Je pouvais donc estimer, à une vitesse moyenne de 3 ou 4 kilomètre /h, à raison d’environ 3h de marche par jour, que j’avais parcouru à peu près 36 kilomètres en direction plein est. Je me souvenais que père partait souvent vers le Nord, ou devait donc se trouver ses clients mais aussi ses cibles, le nord de l’île devait donc être relativement peuplé et peut-être, je dis bien peut-être, y trouverai-je une université.
- Carte Approximative de l'île d'Ersten:
- Légende de la carte:
ETOILE : Chef-Lieu de l'île, 10.000 habitants
Gros Rond : Bourg allant de 800 à 1.200 habitants
Triangle : Village d'où part Ersten
Croix : Maison d'Ersten
Tiret/Pointillé : Trajet d'Ersten
Dernière édition par Ersten Gudric le Jeu 16 Nov 2017 - 17:59, édité 1 fois