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Une histoire fruitée.

L'arbre aux airs sacrés de la belle Ohara s'élevait majestueusement dans les cieux, couvrant de ses longues branches, camouflant de ses feuilles verdoyantes, la quasi-totalité de l'île. Le toubib, le souffle coupé, au pied de l'immense verdure, le regardait avec admiration. Et derrière l'écorce épaisse de cet arbre massif se cachait l'une des plus importantes bibliothèques du monde. Centre névralgique du savoir humain. Si les habitants de l'île s'étaient spécialisés dans l'Histoire, il y avait fort à parier que leur soif de connaissance se soit étendue à d'autres domaines et le médecin entendait bien y trouver des bouquins qui puissent l'aiguillonner dans son art. Ces idées-là lui donnait le vertige.

Entrant dans la bibliothèque, le toubib découvrit un complexe immense et chaque recoin de l'arbre semblait être une partie de la bibliothèque, laquelle s'élevait avec presque autant de splendide que l'arbre lui-même. Il y fut accueilli par un vieux bibliothécaire, féru d'Histoire et accoutumé à la présence de visiteur. Comme il lorgna le binoclard le vieil homme déduit qu'il était un scientifique et demanda s'il était intéressé par les ouvrages ayant trait à la biologie. Comme le toubib répondit par l'affirmative, il fut ainsi conduit dans cette partie de la bibliothèque qui était réservée aux sciences dites dures. Quelle ne fut pas sa surprise quand il découvrit une salle gigantesque dédiée aux seules sciences de la vie et sur des thèmes tous plus variés les uns que les autres. Pléthores de livres trônaient fièrement dans les allées de la salle. Les uns parlaient de vies animales diverses, les autres expliquaient les astres, d'autres encore, avaient pour sujet les neurosciences cognitives ... Les sujets ne manquaient pas.

Mais après quelques va et vient dans les allées de la bibliothèque, ce n'étaient plus les bouquins qui attiraient les regards du toubib. Mais un jeune garçon. Grand, très grand et fin à la démarche et au geste gauche, comme il est souvent le cas des gens très grands qui ne sont guère à l'aise avec leur corps, comme s'ils ne savaient pas quoi faire avec leurs membres allongés et qui, gêné d'être si ample se recroquevillent sur eux-même, pour être comme les autres. Mais ce n'est pas ce qui attira l'œil vif du toubib, ce qui le poussa à l'examiner, c'était le peu de discrétion qu'il mettait à chercher à camoufler l'objet de ses recherches. Car il agissait de manière si maladroite, si empressée et si stressée, afin sans doute de camoufler son travail qu'il n'arrêtait de zieuter tout ce qui se passait autour de lui et, à chaque passant silencieux semblait sursauter et continuait son numéro en regardant le badaud avec une insistance anxieuse et presque malsaine.


Et comme il semblait à l'affût de tout mouvement suspect -Bien qu'il fut le plus suspect de l'assemblée- cela ne fit qu'attiser d'autant la curiosité du toubib qui aussitôt se mit en quête de découvrir les terribles secrets que pouvait cacher cet occulte chercheur. Dès qu'il eut pris cette décision -Qui l'éloignait fort de ses projets initiaux- il se lança, avec tout ce dont il était capable de discrétion, dans l'espionnage du grand bonhomme. Feignant le désintérêt le plus total le médecin roda autour de sa cible, mimant la recherche aléatoire de bouquins. Mais le jeune homme, aussi stressé fut-il, était à l'affût et de toute façon semblait accuser n'importe quel regard, sans aucun fondement sérieux. Aussi son attention finit par se poser sur Mochi. Et il se mit à littéralement péter les plombs, injuriant le malheureux binoclard par des insanités et des vulgarités qui avaient le mérite d'être étonnement variées. Il devait avoir atteint là son seuil maximal de stress et de paranoïa pour qu'il en vienne à exploser de cette façon, ou bien le numéro du toubib lui sembla bien trop intrusif. Mais il était trop tard, le binoclard, qui, affublé de ses lunettes voyait fort bien, finit par découvrir l'objet de ses recherches. S'il lui semblait à première vu n'avoir affaire qu'à un fanatique arboricole, il constata avec surprise que les recherches du grand jeune homme portait sur quelque chose de bien plus extraordinaire que de simples arbres. Les livres qu'il examinait traitaient en réalité des mythiques fruits du démon, ces chimères qui, selon toute vraisemblance, attribuaient à leurs consommateurs d'incroyables facultés.

Quoi qu'il en soit il ne cessait de hurler sur le toubib, gêné qu'il était de ce numéro. Car autour, tous les silencieux lecteurs avaient cessé leurs studieuses recherches pour porter leurs attentions vers les deux bonshommes. Et certains, par des "chuuuuttttt" agressifs, insupportables et interminables faisaient montre de leurs mécontentements. Bientôt le chaleureux vieillard qui avait accueilli le toubib fit une nouvelle apparition. Il semblait métamorphosé. Son affable visage s'était transformé et de ses yeux furibonds jaillissaient des éclairs noirs. Ni une, ni deux, il attrapa par le col les deux jeunes hommes avec une force qu'on ne pouvait point lui soupçonner. Et les traîna jusqu'à la sortie. Bientôt, ils furent balancé comme des malpropres sur le devant gazonné de l'arbre de connaissance.

"C'est une bibliothèque ici ! Je suis intransigeant avec ce genre de comportement inadapté !" comme il s'emportait, il se reprit et d'une voix plus calme, bien que pas tout à fait apaisé, il conclut "Vous pourrez revenir demain, mais ce sera votre dernière chance à tous les deux, après quoi vous ne serez plus autorisé à vous montrer ici."

Et la porte, en grand fracas, se referma sur eux.

"Ah ben voilà ! Vous pouvez être fier de vous !!!" vociféra le grand, "On est à la porte maintenant, ça vous avance à quoi votre foutue curiosité hein ?!"

Et les chalands leurs jetaient des regards inquisiteurs. Mais il n'en avait cure, plus rien de semblait l'arrêter.

"Je suis vraiment désolé" répondit le médecin avec la plus grande sincérité dont il eut pu faire preuve.

Mais l'autre continuait à se répandre en invectives et le malheureux médecin n'osait plus rien dire. Finalement, le grand dadais se reprit et remarquant l'air désolé du boulonné, il se calma.

"Je m'excuse, ma réaction était sans doute exagérée ... C'est que je suis à cran ..."

Terminant sa phrase il s'apprêtait à partir, main dans les poches, l'air penaud. Soudain son ventre trembla dans féroce gargouillement.

"Je vous paye un repas ? Histoire de me faire pardonner." proposa Mochi qui n'avait pas totalement abandonné l'idée d'en apprendre plus.

Le grand accepta volontiers et guida le toubib jusqu'à une enseigne qu'il affectionnait tout particulièrement. Un petit boui-boui chaleureux proposant une cuisine locale, fraîche et tout à fait accessible. Le grand semblait y avoir ses habitudes. Quand ils furent installés ils se présentèrent. Le grand s'appelait Louis. Et ils parlèrent de choses et d'autres. Durant le repas les conversations allaient bon train. Louis était sympathique et plutôt calé en histoire. Un habitant de la nouvelle Ohara largement investit dans la quête de connaissance. Aussi la conversation était passionnante. Mais jamais il n'évoqua la recherche qu'il effectuait quelques heures plus tôt, ni pourquoi il était si suspicieux. Et quand Mochi faisait allusion à ce sujet, l'autre en changeait aussitôt avec plus ou moins d'habileté. Profitant d'un court moment de silence, le toubib décida de confronter directement son interlocuteur.

"Et donc ? En quoi êtes vous intéressé par les légendaires fruits du démon ?"

Dans un premier temps, le grand Louis fut fort surpris de cette découverte et puis il se mit à rire. Nerveusement.

"Alors comme ça vous aviez tout vu hein ?"

"Juste assez"

Malgré tout, il hésitait et ne semblait rien vouloir dire de plus. Aussi le toubib essaya de le convaincre.

"Vous n'avez rien à craindre de moi et si, comme je le soupçonne vous possédez l'un de ses fruits, je m'engage à ne pas le voler, ni même ne demanderais à le voir. C'est pas franchement mon genre" répondit-il en toute honnêteté.

"Ça ne suffit pas, je ne peux pas me permettre de parler de quoi que ce soit, c'est quelque chose qui va beaucoup plus loin ..." et il s'interrompit, de peur d'en avoir trop dit.

Et il sembla au médecin que l'affaire s'éclaircissait. La nouvelle Ohara était depuis longtemps soupçonnée de fricoter avec les révolutionnaires et il est probable que c'était le cas pour le jeune Louis. Non pas qu'il fut révolutionnaire lui-même, car il semblait bien trop naïf pour avoir ce genre d'occupation, mais il était probablement en contact avec eux. Et sans doute étaient-ils impliqués dans cette histoire de fruit.

"Je suis moi même un criminel" déclara le toubib, sans ambages, décidant de jouer le tout pour le tout, "Je suis un pirate. Je n'ai certes pas de prime sur ma tête, mais mon capitaine en a une."

"Et qui est donc votre cap ..." Et il stoppa net, comme s'il venait de faire le rapprochement "Mais bien sûr ! Mochi ! Vous m'avez dit votre nom et pourtant je n'ai pas fait le rapprochement. Vous êtes membres de cet équipage qui à foutu la pagaille à Las camp. Tout le monde ne parle que de vous. Et surtout de votre capitaine, Roy D. Aston."

"Alors vous voyez ... Vous pouvez parler librement"

"Et depuis quand un pirate est-il digne de confiance ? C'est censé me rassurer ?"

"C'est probablement pas le cas de bon nombre de mes pairs, mais vous pouvez avoir confiance. Tout comme vous avez confiance en la révolution."

A cette accusation d'affiliation au mouvement révolutionnaire, Louis gloussa.

"Très bien" finit-il par céder devant tant d'insistance.


Dernière édition par Mochi le Dim 29 Oct 2017 - 10:29, édité 1 fois
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Et il lui conta son histoire. Jeune membre de la révolution de la nouvelle Ohara, il avait, quelques semaines auparavant, participé à une opération musclée qui s'était faite à l'insu des forces de marine. Un marchand véreux affilié à quelques mafieux de renom était tombé en possession d'un fruit du démon. Cette acquisition s'était faite avec tant de discrétion que peu furent ceux à être au courant. Seul un réseau d'information bien huilé, tenu sur West Blue par un certain Billy Jones, avait permis aux révolutionnaires de faire cette découverte. Aussitôt, connaissant les mauvaises fréquentations du marchand, Blagrid, leader local de la révolution s'était mis en tête de récupérer ce fruit. Car en l'obtenant, il était certain de donner un nouvel atout à sa cause. Aussi monta t-il une opération choc, visant à récupérer ce fruit. Le marchand, s'il était bien armé, ne put rien faire face à Balgrid et ses hommes. Mais c'était sans compter sur un troisième intervenant. Le capitaine Bisnarckl et son équipage avaient également eu vent de l'existence de ce fruit et s'était préparé, dans une opération similaire. Et le hasard voulu que ces interventions eurent été simultanées, conduisant à un terrible combat entre Balgrid et Bisnarckl. Le jeune homme qui ne voulait pas s'éterniser sur détails de cette lutte se contenta de conclure en disant que Balgrid sortit vainqueur de ce combat, laissant un Bisnarckl bien amoché sur le carreau.

Et le toubib interrompit alors son interlocuteur pour savoir qui était ce fameux Bisnarckl. Et comme le toubib ignorait réellement l'identité du gars il lui parla du fameux Bisnarckl. Jeune capitaine d'un tout aussi jeune équipage de West Blue, ils avaient fait des ravages depuis leur apparition et le capitaine était primé à hauteur de 24 millions de berrys. Avec l'équipage de Roy, ils constituaient une génération de pirate tout à fait "prometteuse" de cette blues.

Mais l'histoire ne se terminait pas là. Le pirate, qui désirait ardemment ce fruit repassa à l'attaque et monta une expédition discrète en pleine Ohara. Là encore, il resta évasif sur ce qui s'était réellement passé et sans doute l'ignorait-il lui-même. Toujours est-il qu'ils ne parvinrent pas à dérober le fruit. Et ils durent battre en retraite. Mais Bisnarckl refusa de rentrer bredouille, aussi fit-il une poignée d'otage afin d'assurer sa fuite. Le malheur, c'est qu'il avait, dans cette poignée d'otage, mis la main sur Billy Jones, un élément clef des révolutionnaires de l'île. Piètre combattant, mais grand maître de l'information. Et désormais, ayant découvert l'identité du pauvre homme, il réclamait un échange. Le fruit, contre Billy Jones. Les décisionnaires de la révolution semblaient partagés, alors qu'une branche, mené par le leader naturel sur Ohara était faveur de cet échange d'autres, étaient favorables à une intervention musclée pour sauver Billy, sans échanger le fruit. Mais Balgrid craignait pour la vie de son subordonné et l'échange devait avoir lieu très prochainement. Et dans tout ça, le grand Louis avait pour tâche de découvrir la nature exact du fruit, histoire de savoir quel pouvoir ils allaient bien remettre entre les mains de ces pirates.

Quand il eut fini son histoire, Mochi écrasa la cigarette de fin de repas qu'il s'était allumé.

"Et toi ?" demanda t-il, passant subitement de vous en tu.
"Moi quoi ?
"Tu te positionnes de quel côté ?"
"Ah ... Ça me rendrait malade de voir ces foutus pirates s'en sortir avec ce fruit !" s'exclama t-il, soudain pris d'une nouvelle phase d’hystérie dont il se remit bien plus vite que la précédente.
"Tu portes pas les pirates dans ton cœur dis donc" répondit le toubib en reculant un peu.
"Non, je serais pas là à te parler, y en certains dont les idéaux de liberté me plaisent assez, comme ce fut le cas de gars comme Roger ou Monkey D. Luffy ... Et bien d'autres encore. Parce que leurs idéaux sont finalement assez proche des nôtres, même si selon moi le leur n'est pas parfait, car qui aime la liberté pour lui même, devrait la souhaiter pour tous, comme nous le faisons." conclut-il fièrement. Puis il reprit, "J'y penses, tu es peut-être l'homme de la situation !"
"Moi ? L'homme de la situation ? Laisse moi rire !"
"Fais ça pour te faire pardonner et en plus de mon pardon, tu seras grassement récompensé ! Balgrid ne saurait oublier celui qui sauverait l'un de ses hommes !"
"Je sais pas trop ... qu'est ce que je serais censé faire ?" questionna le binoclard qui n'était pas totalement désintéressé. Non pas d'ailleurs qu'il fut avide de récompenses, mais cette histoire l'amusait bien et il avait du temps à tuer maintenant que la bibliothèque lui était interdite.
"Laisse moi t'expliquer, tu m'en diras des nouvelles !"

Et une expression nouvelle apparut sur le visage du grand. Qui par certains aspect se rapprochait de la malsanité qu'il avait vu tantôt mais qui d'un autre côté dévoilait toute ses ambitions. Il était en bas de l'échelle mais ne comptait pas franchement y rester. C'est du moins ce qui sembla au toubib. Et dans le même temps, il lui semblait y avoir une contradiction nette avec son prétendu amour de la liberté qui dans l'imaginaire du toubib -Sans doute trop romanesque- se mêlait mal à l'idée même de hiérarchie.


Dernière édition par Mochi le Dim 29 Oct 2017 - 10:37, édité 2 fois
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Louis avait monté une expédition en peu de temps. Rassemblant les quelques gars qui partageaient son opinion sur la question de l'échange, ils avaient pris le large sur un petit navire et bientôt parvinrent au large d'une petite île habituellement inhabité et qui à ce jour, constituait le bercail provisoire du fameux capitaine Bisnarckl et ses hommes. C'était une petite île verdoyante au milieu de laquelle trônait fièrement une petite montagne, ou plutôt une grande colline, car s'il y avait un pic à son sommet, celui ne devait pas être si élevé. C'est à environ cinquante mille marins que le toubib fut laissé seul, sur une petite barque. Car, conformément au plan de Louis, il devait apparaître seul et ne devait pas faire soupçonner de la moindre accointances avec la révolution, auquel cas, Billy Jones risquait la mort. Non, il devait apparaître en tant que Mochi, sans artifice, membre de l'équipage des tyrans et comme émissaire de son propre capitaine. A la recherche d'une alliance pour affronter la route de tous les périls. Et comme Bisnarckl était connu pour sa diplomatie et son sens de l'accueil il n'avait nul raison de douter qu'il se comporterait en hôte de marque, même s'il refusait l'offre. Et le devoir du toubib était d'abuser de cette hospitalité pour faire s'évader le prisonnier. Alors qu'il se jetait sur sa barque, il salua une dernière fois l'étrange instigateur de ce plan saugrenu.

"Au fait, j'espère que tu es capable de bien parler, Bisnarckl est un amoureux des lettres et il parle dans un langages très ... littéraire. Et c'est le cas de tout son équipage, tu gagneras en crédit en parlant correctement"

L'information venait un peu tard, comme s'il eut pu refuser la mission à ce stade, alors qu'il n'était plus qu'à quelques coups de rame de l'île, pour un détail aussi insignifiant. Pour ce qui est du langage, Mochi, ayant grandi dans un quartier un peu pourri, n'y prêtait pas franchement attention. Heureusement il avait étudié et il lui arrivait parfois de lire quelques romans ayant trait aux choses de la médecine. Il savait bien que c'était dans la mémoire qu'il avait de ses quelques œuvres qu'il allait devoir tirer son épingle du jeu.

Après avoir ramé un bon petit moment, le toubib arriva sur l'île. Comme c'était en plein jour et que les pirates surveillaient attentivement les alentours, il fut repéré très rapidement et déjà, trois hommes l'attendaient à l'endroit où il s'était décidé d'accoster. Le toubib en fut quelques peu déçu, car il espérait pouvoir cacher sa barque qui constituait sa seule porte de sortie de l'île. Il allait devoir trouver un autre moyen d'évasion.

"Messire, qu'êtes-vous donc venir quérir sur une île aussi insignifiante que celle-ci ? Où ne dominent que tortues, albatros et forbans ? Sachez que si vous venez rencontrer les vils pirates, vous êtes bien tombé et si vous n'êtes là que par un malencontreux hasard nous vous prierons de reprendre votre ridicule embarcation et vous en retourner à l'océan."

Comme il avait été prévenu, les pirates de cet équipage avaient une éducation légèrement au-dessus de la moyenne et si celui là n'était sans doute pas le plus habile avec les mots, il avait un langage bien plus développé que n'importe quel forban des mers. Le ton, par ailleurs n'était pas agressif. On sentait qu'on avait affaire à un équipage coriace. A leur façon, ces gars étaient des pointures de West blue. La violence n'était pas la seule arme dont ils disposaient. Le toubib racla un bon coup sa gorge et, dans le langage le plus châtié qu'il put, il s'élança.


"Sachez, Messires, que c'est bien de votre Capitaine dont je viens m'enquérir ... Et ... hmm ..."

"Et que lui voulez vous ? Etes vous ami ou ennemi ?" questionna le pirate poète, interrompant le toubib.

"Ennemi, non. Ami, c'est à lui de voir. Etant moi même forban, je ne suis ici qu'en temps qu'émissaire. Émissaire de mon propre capitaine, venant offrir ici les termes d'une alliance potentielle"

"Et qui est donc ton capitaine, pirate ?"

"N'avez vous jamais entendu parler de Roy D. Aston, jeune capitaine prometteur. Il a été rendu célèbre après quelques faits d'armes contre la marine sur Las camp"

A ce nom, le pirate se tut et faisant signe à ses compagnons ils se décidèrent à laisser Mochi aller plus avant dans sa quête.

"Suivez-nous" dit-il.

Et il suivit. Le toubib fut conduit jusqu'à une petite crique où mouillait le navire de Bisnarckl. Là, grand nombre de pirates festoyaient gaiement, d'autres, légèrement à l'écart roupillaient. Enfin, le médecin arriva sur un immense navire et il fut introduit par son guide à un jeune homme aux allures de petit noble, niché sur un trône grandiloquent et ridicule. Quand les présentations furent faites, Bisnarckl, de ses longs et fins doigts, fit signe au boulonné de prendre la parole.


"Capitaine"
commença simplement le toubib, ne souhaitant pas en faire trop, de peur de perdre toute crédibilité "C'est comme émissaire que je me présente aujourd'hui à vous, envoyé par mon capitaine, Roy D. Aston."

"Parle librement, émissaire" répondit Bisnarckl le barde "Quel message as tu à me délivrer ?"

"Je viens en ami. Car nous savons de source de sûr que votre équipage souhaite s'attaquer prochainement à la route de tous les périls et il en est de même pour nous. Or, il est de notoriété publique que cet océan est bien plus dangereux que celui où nos équipages respectifs sont dominants. Et les combats que nous y mèneront, seront d'une rudesse bien différente."

"C'est tout ? C'est une alliance que vous m'offrez ?"


"Ne vous y méprenez, nous n'avons pas peur d'affronter Grand Line seul et nous le ferons quoi qu'il nous en coûte. Encore moins nous doutons de vos chances de réussite en ces lieux lointains. Il s'agit simplement de maximiser nos chances. En outre, nos équipages respectifs resteront totalement libre, il ne sera question que d'amitié et de compagnonnage, vous resterez maître à votre bord et notre capitaine le sera sur son navire. Tout ce que nous souhaitons, c'est parer à toute éventualité. Si vous jugez, une fois arrivé sur Grand Line que cette alliance est inopportune, nous y mettrons terme et nous nous quitterons comme nous nous sommes rencontrés."


Le médecin prit une pause et après son long discours se tût un instant. Il avait tout donné et, en face, Bisnarckl réfléchissait, silencieux d'abord, puis il prit la parole.

"Quel est l'objectif de votre capitaine ? Pourquoi Grand Line ?"


"Le One Piece."
répondit le toubib du tac au tac.

"Ni plus ni moins ? Voilà qui est fort ambitieux. Voilà qui me plaît, votre capitaine est un Homme selon mon cœur" Il marqua une pause, "Pour être honnête, je partage moi-même cette ambition ... Et je crains qu'une alliance entre nous ne reste totalement inenvisageable"

"Sauf votre respect, Capitaine, cela ne change rien. Une fois que nous serons au fait des manières de Grand Line, nous n'aurons qu'à nous séparer. Et si nous devions un jour nous affronter, ce ne serait que pour le One Piece. Bien après la fin de la route de tous les périls, au-delà du nouveau monde. Aux confins des terres connues. Et nous savons tous deux que cette traversée sera longue, extrêmement longue, car nul n'est parvenu à Rough Tell en si peu de temps. Songer au temps que mit Gold Roger pour atteindre cette île. Notre combat, s'il doit avoir lieu, ne sera pas avant bien des années. Enfin si malgré nous, une rivalité quelconque venait à naître entre nous, nous nous séparerions. Et cette rivalité ne saurait que nous motiver. Car tous pirates de ce noms naviguèrent face à un autre pirate qui lui était rival. Comme Barbe blanche était le rival de Roger."

L'argumentaire semblait avoir touché le capitaine qui après quelques instants de réflexion se leva. Au large un navire fit son apparition. Il était encore bien loin et nul ne pouvait savoir de quoi il s'agissait, mais le barde mit un terme à la conversation.

"J'ai des affaires importantes à régler. Nous en reparlerons ce soir, si vous le voulez bien. Daikufu sera votre guide. Daikufu. Tu feras visiter l'île, tu lui serviras ce qu'il voudra boire et tu feras cuire ce qu'il voudra manger."

Et il fit signe aux deux hommes de disposer. Aussi Mochi, après une humble révérence, quitta le navire.


Dernière édition par Mochi le Dim 29 Oct 2017 - 16:19, édité 2 fois
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L'entretien c'était plutôt bien passé, et maintenant, il était libre de circuler dans le camp de Bisnarckl. Libre ? Pas tout à fait. Le dit Daifuku était là, à le suivre partout où il irait. Et s'il se mettait soudainement à poser des questions ou à rechercher les geôles de l'équipage, il perdrait probablement en crédibilité. Et le binoclard ne savait comment s'en dépêtrer.

"Souhaiteriez vous vous délecter de quelques mets, soigneusement préparé par notre cuisinier ?" proposa gentiment le bonhomme.
"Vous avez un cuisinier ?" répondit le toubib, plus que surpris.
"Quoi ? Vous n'en avez pas ?" reprit le pirate, encore plus surpris.

Il fit non de la tête. Aussi, Daifuku conduisit Mochi jusque sur une petite aire aménagée pour festoyer. Le lieu venait d'être déserté, mais l'on pouvait voir encore les restes du festin du midi. Et quelques gars qui avaient forcé sur la picole était encore là, allongé dans l'herbe. Derrière, une cuisine en extérieur avait été aménagé et trois bonhommes vêtus en cuistot préparaient le repas du soir. Daifuku demanda un peu de rab pour l'offrir à Mochi. Un bout de monstre marin mariné en saumure accompagné de riz. Le tout, divinement cuisiné. La cuisson était parfaite et l'assaisonnement relevait avec perfection la chair tendre du poisson.

Quand il eut fini, il fit part de son désir de visiter l'île, de se promener. Ils traversèrent le camp de part en part. La plupart des gars roupillaient. D'autres patrouillaient dans le camp et en dehors, sur le reste de l'île. D'autres encore travaillaient : Entretien des canons, inventaires, entraînement au combat ... Une véritable petite armée. Le navire d'ailleurs était immense. Il devait être bien plus lent que le Matheson Sorrow, mais l'équipage n'en était que plus conséquent. Cependant, il ne trouva aucune trace du prisonnier révolutionnaire. Ni d'aucun autre prisonnier d'ailleurs. Il y avait deux possibilités. Soit il se trouvait dans les cales du navire. Auquel cas, il ne pourrait y avoir accès, car le capitaine avait demandé à ne pas être dérangé. Soit il était à l'écart du camp. Sur l'île, peut être, dans une des nombreuses grottes que devait abriter la montagne. En réalité cette option était sans doute la plus probable. Car il y avait fort à parier que les pirates ne craignaient une attaque de Balgrid et de ses sbires. Or le navire, s'il mouillait dans une crique bien protégé ferait sans doute l'objet de la première attaque. Alors que si le prisonnier était à l'écart, ils auraient tout le luxe de mettre leur menace à exécution et de mettre le petit Billy à mort.


"Puis-je me promener à l'extérieur du camp ?"
demanda t-il.
"Pourquoi donc ? Il n'y a rien qui puisse attirer votre intérêt sur cette île"
"Et bien, j'aime m'adonner à la contemplation ces choses de la nature."
"Soit"

A peine la permission fut-elle donnée, que Mochi s'éloigna, mais il était encore suivit par Daikufu.

"Vous m'accompagnez ?" demanda t-il sans éveiller de soupçon.
"Je me doute bien que vous ne feriez rien qui irait à l'encontre de l'alliance que vous avez proposé, vous semblez trop bon diplomate pour cela. Mais mes ordres sont clairs, je ne dois pas vous lâcher d'une semelle et je compte bien m'y tenir."

La belle affaire. Voilà qu'il ne parvenait plus à se débarrasser de ce pirate par trop loyal et bien trop collant. Ils passèrent donc le reste de la journée à gambader sur l'île et sur ses hauteurs. Rencontrant bêtes sauvages, oiseaux et patrouilles de l'équipage. Quelques grottes furent découvertes, mais aucune ne semblait pouvoir accueillir un quelconque prisonnier. Et d'ailleurs il n'en trouva dans aucune de ces grottes. Il restait bien encore une belle partie de l'île à découvrir, mais la nuit tomba et l'heure du banquet, auquel Mochi était invité approchait. Daifuku le rappela aussitôt à Mochi et ils redescendirent, bredouille, vers le navire.

Le toubib constata que le campement avait été transformé. L'heure était à la fête. L'espace consacré au repas avait été magnifiquement réaménagé et de grandes tables, magnifiquement dressées avaient été préparées pour tout l'équipage -Ou presque, car bon nombre d'entre eux continueraient à patrouiller et à surveiller les alentours-. Le toubib fut convié à prendre place à quelques mètres du capitaine. Un genre de place d'honneur. Mais étant à un angle de table, il se sentait tout de même un peu à l'écart. Prenant place, il remarqua qu'il avait été pourvu de tout un tas de couverts dont il ignorait pour la plupart l'utilité. Tout un raffinement superflu était à l'oeuvre à cette réception.

Peu à peu, le monde afflua et bientôt toutes les chaises étaient occupées. Le capitaine apparu en dernier et s'asseyant, il tapa des mains. Deux larbins aussitôt surgirent, transportant un plateau couvert qu'ils portèrent derrière lui, là où avait été monté une estrade et au milieu de laquelle trônait un piédestal sur lequel fut posé le plateau. Des pintes de bières furent servies, -Car, en dépit de tout ce raffinement nous avions toujours affaire à des pirates- mais personne ne se servit encore, attendant avec ferveur le toast du capitaine. Mais cette obéissance n'empêchait pas les discussions éparses. Il planait une aura de sainteté, un contentement sans bornes. Une satisfaction que semblait partager et savourer chaque membre d'équipage. Bisnarckl se leva en silence et en quelques secondes à peine, les hommes se turent les uns après les autres.

"Messieurs" commença le capitaine, verre à la main "Aujourd'hui est un grand jour ! Le premier pas de notre aventure vers Grand Line. Je puis vous affirmer que c'est armé que nous nous rendrons en ces lieux lointains où règne en maître tous les dangers du monde."

Le toubib ne savait pas vraiment où le pirate voulait en venir. Il eut pu s'agir de n'importe quoi. Et même, éventuellement de l'offre de l'alliance fictive qu'il était venu soumettre.

"Aujourd'hui, un homme de confiance de Balgrid est venu nous porter le fruit du démon que nous attendions tant !"

Et les hommes par des cris perçant et des sifflements agressifs faisaient part de leur joie. Ils exultaient. Et quand le silence revint, le capitaine continua. Le toubib fut surpris de la nouvelle, le plan de Louis était un échec cuisant. Balgrid avait devancé ses dissidents et l'échange avait eu lieu à une date prématurée.

"Pour les quelques retardataires et les quelques patrouilleurs de l'après midi, je tiens à vous rassurer. Nous n'avons pas livrer le prisonnier. Ce qui, naturellement provoqua l'indignation du révolutionnaire qui dans ses accès de folies furieuses s'attaqua à moi ... Comme s'il eut la moindre chance"

La foule s'esclaffa et tous, de bon cœur, riaient, tapant des pieds au sol et toute l'élégance habituelle de cette bande de malotru s'effaçait peu à peu derrière les hurlements vulgaires de leurs satisfactions.

"Bien entendu, la tête de cet abruti sera renvoyée à son chef" conclut-il fièrement, "Toujours est-il que nous nous retrouvons en possession d'un fruit du démon. Et je ne le mangerais pas."

Les pirates semblaient surpris. Et Mochi aussi. Il lui semblait qu'un homme si arrogant serait si satisfait de lui-même qu'il mangerait le fruit et le garderait pour lui-même. La déclaration avait fait son effet. Le silence régnait en maître et les pirates ne lâchaient plus leur capitaine des yeux.

"Ce fruit est le Nui nui no mi, le fruit de la couture. Un fruit aux capacités très intéressantes et fort utiles. Mais sachez que je me réserve pour moi même un fruit plus puissant. J'ignore encore lequel, mais rien de moins qu'un logia selon moi siérait à un homme de ma position. Aussi l'un de vous aura le droit, pour le dessert, de déguster ledit fruit."

"Et comment, Capitaine, désignerez vous celui qui aura l'insigne honneur de ce ravissement ?" demanda un pirate.

"Un concours. Vous connaissez mon goût prononcé pour les belles lettres et pour la poésie. Aussi je demanderais à chacun de vous d'écrire un poème sur l'océan. Vous aurez le temps de l'entrée pour l'écrire. Et chacun viendra à son tour au milieu, pour le réciter. L'auteur qui me touchera le plus se verra attribuer le droit de disposer du fruit comme il l'entend."

Et tous se mirent à écrire. Tous gribouillaient quelques mots dans leurs coins. Et le son des feuilles que l'on tournait avait pris le pas sur le cliquetis des couverts argentés. Daifuku qui avait été si attentif au faits et gestes de Mochi semblait désormais avoir totalement oublié sa présence. Mais le toubib n'osa profiter de cet instant de grâce et ne bougeât point, se contentant de triturer bêtement son boulon.

Vînt finalement le temps pour les pirates de venir, un à un, déclamer leurs poésies. Et comme les tables étaient disposées en U, chacun venait se mettre au milieu. Alors que le fruit lui ne se trouvait que de l'autre côtés, à quelques mètres derrière le capitaine Bisnarckl. Tous portaient leurs attentions sur le spectacle. Et Mochi qui n'était pas totalement désintéressé par les choses de la littérature, su apprécier le numéro qui s'offrait à lui. Un temps du moins, car les poèmes se succédaient et l'on en voyait point la fin, car les pirates étaient très nombreux. Aussi vînt à l'idée du toubib de s'éclipser ce qui lui offrirait le temps suffisant pour trouver Billy Jones. Il n'oubliait pas l'objet de sa venue sur l'île. Ayant attendu l'arrivée d'un poète dont les talents lui semblaient bien au-delà des autres et qui accrocherait d'autant plus l'attention, le toubib se mit en mouvement. C'était le moment de passer à l'action.


"Psst ... Je vais pisser" chuchota t-il à Daifuku sans prendre la peine de fleurir son langage.

Mais le bonhomme ne lui répondit que d'un "chut" agacé et d'un geste de la main qui lui signifiait de dégager. Aussi, le toubib, discrètement se leva et s'éloigna du repas. Et comme il s'éloignait il jeta un regard en arrière, lorgnant la soucoupe et le couvercle qui cachait le fruit du démon. Il lui semblait qu'il était de son devoir de le récupérer lui aussi. Car si Louis l'avait envoyé ici, c'était pour récupérer Billy sans rendre le fruit du démon. Aussi lui sembla t-il qu'il serait plus conforme à sa loyauté de le ramener. Et dans le même temps lui venait l'idée déloyal de garder le fruit pour lui-même. Il imaginait comment avec ce fruit son travail de médecin lui serait facilité. Il n'avait jamais été très doué en couture et celles-ci avaient toujours été grossières, mais elles étaient solides. Avec ce fruit du démon, elles le seraient encore plus. Car il était évident pour lui qu'un fruit du démon permettrait des choses surhumaines qu'il ne pouvait faire avec ces fils habituels. Peut-être même pourrait-il recoudre des membres humains arrachés à leurs corps. Il s'imaginait dans un monde de chirurgie sans fins et sans limites. Et pour se convaincre il se disait en lui-même que ce ne serait pas une trahison. Son seul boulot après tout était de ramener Billy Jones. Et puis s'il laissait le fruit là, il serait mangé par un de ses poètes abrutis.

Comme il était aspiré dans ses pensées, le toubib agissait sans réfléchir, suivant son instinct il marcha lentement vers le fruit, sans savoir encore s'il le consommerait lui-même ou s'il le rapporterait à la révolution. Quand il arriva au niveau de la cloche, il l'a retira, laissant apparaître un fruit étrange. Il était d'un blanc immaculé et à tige rouge. Un fruit longiligne qui ne semblait avoir aucune épaisseur.

Alors qu'il tendait la main pour attraper le fruit, un couteau de table fonça sur lui dans un sifflement strident. C'était Bisnarckl, qui, sentant une présence étrangère dans son dos c'était retourné et avait balancé son canif. Le binoclard qui avait attrapé le fruit évita le coup. Tous le regardaient d'un air hébété. Il plana quelques longues secondes sans que personne n'osa rien faire. Et comme des hommes se levèrent le toubib hurla.

"Si vous bougez, je croque dedans !" hurla t-il.

Bisnarckl fit signe à ses troupes de rester immobile. Ceux qu'ils firent. Et certain de son avantage sur l'homme non primé, il bondit sur Mochi sans crier gare. Mais ils étaient de vitesse équivalente et Mochi esquiva le coup, bondissant encore plus loin. Tous se rapprochèrent et Mochi, qui comptait bien tenir parole -Et qui se sentait irrésistiblement attiré par les pouvoirs du fruit défendu- croqua dedans. Et c'était sacrément dégueulasse.

Les pirates alors s'immobilisèrent, l'air coi, affichant des visages stupides et ridicules. A cette vision burlesque, le médecin ne put s'empêcher de pleurer. Et il pleurait en abondance. Car par quelques problèmes psychomoteurs de longues dates, il riait quand il voulait pleurer et il pleurait lorsqu'il se mettait à rire. Et c'est bien d'hilarité, ici qu'il pleurait, ce qui, plus encore stupéfièrent les pirates qui l'espace de quelques secondes encore, restèrent là, immobile, comme des cons.


Dernière édition par Mochi le Dim 29 Oct 2017 - 16:52, édité 4 fois
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Cet instant d'immobilité ne dura pas. Et bientôt, la horde de pirates enragée abandonna totalement ce qui lui restait de bonne manière et se mit à poursuivre le toubib. Comme à son habitude, ce dernier prit ses jambes à son coup. Sa seule idée était de retrouver sa petite barque et de s'enfuir. Car s'il s'agissait bien d'un fruit du démon, il était conscient que plus jamais il ne pourrait nager. D'ailleurs il ne sentait aucune différence depuis qu'il avait croqué le fruit défendu. Il ne se sentait pas spécialement plus fort et il ne se sentait pas plus capable de coudre qu'auparavant. Il aurait bien eu envie d'essayer quelques numéros mais il était trop occupé par sa fuite. Il était tellement occupé qu'il en oublia son objectif initial, délivrer Billy Jones. A cet instant, le mystérieux bonhomme lui était totalement sorti de la tête.

Au loin, alors qu'il était en pleine course et qu'il disparaissait dans les régions verdoyantes et forestière de l'île, il entendait Bisnarckl hurler ses ordres, toujours dans un langage raffiné. Il intimait à ses hommes de se séparer et pareil à un râteau, élargir leurs zones de recherche. Mais il hurla aussi à ses hommes de ne pas s'en prendre individuellement au toubib et d'appeler directement des renforts. Sans doute, voyant l'esquive du boulonné il s'était rendu compte qu'il n'avait pas affaire à n'importe qui et que rares étaient les membres de son équipage à pouvoir rivaliser avec le binoclard.

Habile et rapide -plus en tout cas que ses poursuivants- Mochi atteignit rapidement le lieu d'où il avait accosté. Mais comme prévu, sa petite embarcation avait disparu. Envolée. Nul possibilité de quitter l'île. Et il n'osait pas s'avancer dans les léger remous de l'océan, car il avait peur de s'y noyer. Et quand il se retourna, il entendit une grande explosion qui venait du campement. Puis un deuxième, un troisième ... Et ça continuait. Cela ressemblait fort à un bombardement en règle. Bien que la cadence des tirs semblaient moins coordonnées et plus régulières. Il ne fut pas le seul à entendre ces terribles bruits. Les pirates qui poursuivaient le toubib se mirent à hurler pour communiquer entre eux. Eux non plus ne savaient pas ce qui se tramait. Et ils semblaient hésiter entre poursuivre le binoclard ou bien retourner à leur campement. Décision pour laquelle ils finirent par opter de peur de laisser leur chef sans défense.

Mochi en fut rassuré et se rassurant il repensa soudainement à Billy Jones. C'était sa chance de le délivrer. Et il comptait bien le faire. Mais il ne savait toujours pas où le trouver. Aussi eut-il une idée. Ni une ni deux, il bondit, quittant la petite plage sur laquelle il était et courut comme un diable au travers de la luxuriante forêt. Courant vers le dernier hurlement qu'il entendit. Après quelques instants de course effréné, il rattrapa un des pirates de Bisnarckl qui s'en retournait vers son camp. Le toubib bondit sur lui frappant sa victime au visage. Et le gars valdingua jusqu'à un arbre à proximité frappant lourdement le tronc. Mais le toubib avait mesuré son coup, aussi le bonhomme se releva doucement.

"C'est votre équipage n'est ce pas ? C'est vous qui nous attaquez ? Vous aviez tout prévu, depuis le vol de notre fruit jusqu'à cette sournoise attaque ?"

"Non, mon équipage n'est pas impliqué là dedans. Ils ne savent même pas que je suis là"


"Quoi ? Menteur !"

"Je suis venu délivrer Billy Jones. Dites moi où il se trouve et je ne vous tuerez pas."


"Billy Jones ?"

"Le révolutionnaire qui vous sert de monnaie d'échange"

"Alors vous fricotez avec la révolution ?"

La discussion ne menait nulle part et le pirate poète essayait de gagner du temps. Ce qui agaça quelque peu le toubib. Aussi, d'un élan, il plaqua son homme contre un arbre. Et désireux de tester son nouveau pouvoir il attrapa une aiguille et s'imagina tirant un fil de couture imaginaire. Comme il avait entendu dire par les pirates que ce fruit permettait de coudre tout à tout et n'importe quoi à n'importe quoi, le toubib entendait bien coudre sa victime à l'arbre. Et il fut certain qu'un fil apparut quand il se l'imagina apparaître. Mais lorsqu'il planta l'aiguille le fil disparut et la seule chose qu'il obtint fut un strident hurlement.

"Ne me torturez pas !" Hurla t-il en pleurant, "On a improvisé une prison de fortune qu'on a creusé dans le campement ! L'homme que vous cherchez est sous l'estrade sur laquelle se trouvait le fruit !"

"D'accord. Merci !"

Et il laissa là le pirate qu'il fit parler bien plus aisément que prévu. Il repartit donc vers le campement, plus calmement. Déçu d'avoir échoué dans sa couture, il s'amusait à créer des fils de coutures et à la faire durer le plus longtemps possible. Il jouait avec, les emmêlés, les démêlés. Il s'entraînait à lier quelques feuilles entre elles. Assez rapidement il lia un gros tas de feuilles. Comme il arriva près de la plage où se trouvait le camps des pirates, il lâcha la sa "sculpture" et comme il était en hauteur, il put observer ce qui se tramait. Les coups de canons n'avaient pas cessé, ils étaient même plus nombreux qu'auparavant. Sur la plage, les forbans, armés de plusieurs canons pilonnaient une petite embarcation à quelques milles à peine de là. Un radeau large et solide où se dressait tout un tas de boulet de canon et à côté de ça un bonhomme. Un grand bonhomme. Peut-être un géant. Le toubib ne sut le dire. Mais s'il était de cette espèce, il semblait plus petit que ses congénères. Et il balançait des boulets de canons à mains nues. Sa puissance était telle qu'il tenait aisément la comparaison avec un canon. Il était venu se battre, prenant le risque de perdre son subalterne. Il avait déjà perdu son émissaire. Et il ne devait pas être le genre de gars qu'on prend pour un con sans qu'il ne réagisse. Bisnarckl et sa bande étaient allés trop loin et ne respectant pas leur engagement, ils avaient signé leur arrêt de mort.

A y regarder de plus prêt, le géant -Que Mochi supposa être le fameux Balgrid, le demi géant d'Ohara dont il avait tant entendu parler- avait déjà fait beaucoup de dégât. L'espace qui avait servi de lieu de repas était saccagé. A la place de la cuisine aménagée, il n'y avait plus qu'une énorme trace noire. Et le navire des pirates, lentement était en train de couler. Bisnarckl se tenait droit comme un i sur la plage. Prêt à en découdre - Et pourtant légèrement en retrait-. Car le géant se rapprochait de plus en plus de la plage. Quand un des boulets qu'il balança explosa tout prêt de l'estrade sous laquelle était emprisonné Billy Jones, Mochi sauta de son promontoire et couru vers l'estrade. Les pirates, trop absorbés par le combat, ne prêtaient même pas attention à lui. Et sans encombre, Mochi arriva à l'estrade. A l'aide de son dos, il déplaça l'énorme plateforme jusqu'à ce qu'il découvrit une grille.

"Vous allez me libérer ? Suis-je libre ? L'échange a eu lieu ? Balgrid, c'est toi ?" demanda une petite voix à débit rapide.

"Non, mais il est pas loin. Je viens vous délivrer."

"Et vous êtes ?"

"Mochi"

"Mochi .... Mochi ... Ça me dit quelque chose ... L'équipage de Roy D. Aston n'est ce pas ? Et pourquoi voudriez vous me délivrer ?" demanda la petite voix, toujours avec le même débit et avec un étrange sang froid.


"Vous occupez pas"

Et coupant court à la conversation, le toubib tira fort sur la grille dans l'espoir de l'arracher. Il tira si fort que les gonds tremblèrent. La terre autour s'effrita et bientôt la grille céda, laissant échapper un petit bonhomme fébrile et vif.

"Balgrid !!!" s'écria t-il.

Le géant avait accosté et se démenait seul face à une horde de pirate. Si de grand coup lui suffisait à les envoyer valdinguer. Il semblait être acculé par le nombre.

"Ben quoi ? Allez donc l'aider" cria le bonhomme à Mochi.

Soudain, lourdement, et avec une puissance terrible, Bisnarckl tomba sur le toubib et l'envoya valdinguer, avant de le plaquer au sol à plusieurs centaine de mètres du combat.

"Comment as-tu osé ?!"
beugla t-il dans un hurlement courroucé qui eut effrayé le plus intrépide des pirates.


Dernière édition par Mochi le Mar 7 Nov 2017 - 9:45, édité 5 fois
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Plein de colère, il frappa le toubib à plusieurs reprises, usant pour cela de toute la férocité qu'il était capable de déployer. Frappant au ventre et au visage. Si bien que sous le premier choc, les lunettes du toubib s'envolèrent. Et le binoclard débinoclé y voyait trouble. Finalement, après quelques chocs puissants il parvint à attraper les mains de son adversaire et, roulant sur lui -même, il le propulsa à quelques mètres. Mais il n'y avait guère de force dans ce jet. Ce fut suffisant néanmoins pour que le toubib ne se relève. La face ensanglantée. Du revers de sa manche il essuya son menton, comme si de rien n'était, dans le but avoué de pousser son adversaire à bout. Mais ce coup-ci, le poète garda son calme.

"Tu es plus coriace que ce que je pensais" déclara le poète qui ne prenait plus de pincette et qui avait abandonné le vouvoiement et il reprit, "Si tu étais dans mon équipage, tu surpasserais largement mon second."

"Et mon capitaine et plus balaise encore. Sûrement plus que toi." répondit le toubib, plus pour provoquer son ennemi que pour encenser Roy.

Cette fois encore, cela ne marcha point et le capitaine Bisnarckl se mit, de bon cœur, à rire. Un rire des plus sincère et ce en dépit de ses hommes, qui au loin se faisaient maraver la gueule par le géant. Se fiant -Pour localiser son ennemi- au rire du capitaine et profitant de cet instant d'inattention, le doc' fonça sur le poète et frappa l'homme de tout son soul. Au plexus solaire. Le pirate recula de quelques mètres, crachant du sang en quantité. Il n'avait toujours pas retrouvé ses lunettes. Et Bisnarckl profita de cet handicap pour disparaître. Il ne disparut pas vraiment en réalité. Mais il tournoyait si vite autour du médecin que ce dernier ne parvenait pas à le suivre et ses yeux se perdaient dans les mouvements rapides de son adversaire.

Sans crier gare, le poète réapparut et vînt frapper le médecin au visage. Si le toubib aperçut Bisnarckl réapparaître, il n'eut pas le temps de parer son coup. Et se retrouva une nouvelle fois, cloué au sol. Le capitaine bondit sur le toubib et lui asséna moult coup à la figure. Cette fois, le boulonné fut largement pris de court et il ne parvint pas à bloquer son adversaire. En fait, il eut probablement pris beaucoup plus cher sans l'intervention du géant. Balgrid qui en avait terminé avec les sbires de Bisnarckl avait bondi sur les combattants et d'un revers de la main fit valdinguer le poète, l'envoyant balader à une trentaine de mètre de la zone combat.

"Même pas foutu de battre un pirate de seconde zone alors qu'on a mangé un fruit du démon ?"
grommela une voix puissante et caverneuse.

La large silhouette du révolutionnaire barbu masquait le soleil. Le géant était penché sur le toubib. Il avait visiblement remarqué le numéro de couture du boulonné et il semblait furieux d'avoir ainsi perdu son fruit du démon. Balgrid remarqua à quelques pas de là les lunettes du toubib qui étincelait sous le soleil. Il les attrapa sans bouger et s'amusa avec.

"Qui es tu ? Tu ne fais pas parti de la clique à Bisnarckl hein ?"

"C'est Mochi, pirate et médecin de l'équipage de Roy D. Aston."
déclara une petite voix. C'était celle de Billy Jones. Et l'informateur repris "Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi il est venu ici. Si c'était seulement pour le fruit, il n'aurait pas essayé de me sauver ... Et c'est ce qu'il m'a dit. Qu'il était venu pour me sauver. Je trouve pas de solution logique à tout ça ..."

"Alors c'est lui qui t'as sauvé ?"


"J'irais pas jusque là. Il a juste forcé la grille pendant que tu faisais le sale boulot."


"VwaVwaVwa !!!" explosa le leader révolutionnaire.

Et il balança les lunettes sur le toubib qui s'empressa de les remettre. Réafffublé de ses lunettes, il se releva pour faire face au géant. Le binoclard ne savait pas comment réagir face à lui. Et il ne pouvait prédire non plus la réaction de Balgrid. Etait-il ami ou ennemi ? Ami car il avait contribué au sauvetage de Jones. Ennemi car il avait pris le pouvoir qu'il convoitait. Mais le géant se contenta de lever le bras et de pointer au loin Bisnarckl qui revenait, furibond.

"Je vais te laisser te débarrasser de lui et si tu survis, je te laisserais l'opportunité de t'expliquer."

Et le géant se laissa tomber sur son séant. Rassuré que son subalterne et ami soit toujours vivant et en bonne santé.

"Et si je meurs ?" demanda maladroitement le toubib qui voulait plutôt demandé "Et si je perds ?"

"Alors ça ne te regarderas plus ! VwaVwaVwa !"

Devant la sympathie du géant, Mochi ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire amical. Mais la colère de Bisnarckl vint apporter une touche sombre au tableau. Il revenait d'un pas décidé, bien que chancelant. Le poing serré, prêt à frapper mais plein de sang.

"Pourquoi es tu assis ? Gros lard !" cria Bisnarckl qui n'avait plus grand chose d'un poète.

"Je regarde, vous ne faites pas le poid face à moi." déclara le géant.

Bisnarckl allait répondre quand il fut coupé par le toubib.

"Auriez-vous, très cher, oublié les bonnes manières ?"
demanda t-il non sans une pointe d'ironie dans la voix.

Le poète fit craquer ses doigts et sa nuque. La raillerie ne semblait pas l'avoir atteint. Pas totalement. Mais tout de même un petit peu. Car il ne parlait plus. Et cessant de parler, il fonça. A toute allure, tournoyant autour du toubib comme il le fit tantôt. Mais cette fois-ci, le binoclard était équipé de ses lunettes et il pouvait suivre les mouvements de son adversaire. Il semblait même plus lent qu'auparavant. Le coup de Balgrid avait dû le secouer, à moins que ce ne fut que le port des lunettes qui donna au toubib cette impression.

Quittant son tourbillon, le pirate passa à l'attaque et tenta de frapper Mochi au visage. Le toubib esquiva le coup. Ce dernier, armé d'une aiguille à coudre ne semblait pas avoir riposté. Ce fut son tour de passer à l'attaque, aiguille en main. Une attaque qui semblait une fois de plus sans succès. Les coups s'échangèrent ainsi pendant quelques minutes et aucun des deux forbans ne semblaient prendre l'avantage sur l'autre. Les deux manquaient leur cible ou se voyait opposer une défense par trop solide.

Si bien que la lutte commençait pour tout spectateur profane à devenir profondément ennuyeuse. C'était le cas de Billy Jones qui baillait aux corneilles. Mais Balgrid, qui avait un œil averti contemplait la scène avec un intérêt certain. Et il voyait que le médecin prenait l'ascendant sur son adversaire. Non pas qu'il était plus fort que lui, mais il était bien plus habile. Et en réalité le binoclard était en train de coudre. Un coup il plantait son aiguille sur son adversaire et la fois d'après, il plantait le sol. Sans changer de fil. Si bien que lorsqu'il eut recouvert une partie plus que suffisante il s'éloigna net, tirant un grand coup sur son fil. Le fil se tendit, se raidit et serrant les coutures au max, le pirate fut inexorablement attiré au sol, sur lequel il s'affala lourdement. Et tout cousu qu'il était, il ne parvenait plus à s'en dépêtrer. Le toubib, satisfait de son nouveau pouvoir siffla joyeusement, alors que Bisnarckl maugréait. Et comme il ne cessait de gueuler et d'insulter Mochi et Blagrid, le géant se leva et asséna un coup magistral sur le capitaine qui perdit tout aussitôt connaissance. Puis, le poing toujours levé, il se retourna vers le toubib.

"Maintenant, c'est à ton tour de t'expliquer." et il se rassit, se laissant tombé au sol.

Mochi rapporta en détail tout ce qui lui était arrivé depuis qu'il avait posé le pied sur la nouvelle Ohara et sa rencontre avec Louis, jusqu'à l'instant où il était intervenu pour aider Balgrid. Le géant ne sembla pas tellement surpris de la chose et il se mit à rire. Baissant sa garde. Baissant son poing.

"Je crois qu'une sanction s'impose" déclara la géant qui riait encore.

"Une sanction ? Pour qui ?" demanda le toubib quelque peu inquiet.

"Pas toi. Tu mériterais sans doute, mais je ne ferais rien. Je ne peux rien faire. Je ne récupérerais jamais ce fruit du démon ... A part en te tuant, et encore, sans doute je ne le récupérerais quand même pas. Que devrais-je faire ?"

"Me laisser partir ?" tenta le toubib.

"C'est ce que je vais finir par faire. Tu n'es pas fondamentalement un ennemi de notre cause, je n'ai pas de raison de te tuer n'est-ce pas ?"


"Non pas vraiment ..."

Le toubib n'osait pas mettre en avant le sauvetage de Billy. Car son rôle n'avait finalement été que subsidiaire dans celui-ci. Et s'il n'avait pas été là, Balgrid aurait fini par sauver lui même son homme. Et s'il se taisait, ce n'était pas par crainte du géant. Mais plutôt car, quelque part, il avait une certaine estime de lui et de son idéologie. Un respect inavoué. Mais si le géant se décidait à se battre, alors il répondrait du mieux qu'il put à ses poings.

"Je vais te laisser partir. Mais cela nécessite contrepartie. Un jour je te demanderais quelque chose et tu devras abandonner ce que tu fais pour aider la révolution. Je ne te demanderais pas de nous rejoindre, non, une aide ponctuelle. Car j'ai bon espoir que ton équipage et toi alliez loin. Si tu t'engages à répondre à cet appel que je ferais, alors nous serons quitte et aujourd'hui je te laisse partir."

Le toubib n'avait rien à perdre. Il était gagnant sur toute la ligne. Et puis il était difficile pour lui d'imaginer si loin ce qu'il devrait faire, même s'il y avait fort à parier que son implication dans les actions révolutionnaires serait loin d'être négligeable. Mais à ce moment précis, le choix de la facilité s'imposait de lui même. Il était épuisé, il était à bout et combattre le géant en cet instant aurait été suicidaire et stupide. Alors il n'avait qu'une chose à faire. Accepter le deal.


"J'accepte."

Et le géant n'ajouta rien. Après quelques adieux et un rappel du géant sur la promesse faite, Billy et Balgrid s'en allèrent, laissant le toubib seul être conscient en plein milieu du champ de bataille encore fumant.

"Bon c'est pas tout, va falloir que je retourne sur Ohara moi ..."


Dernière édition par Mochi le Sam 28 Oct 2017 - 11:33, édité 1 fois
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