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Petit moment de détente

Arya avait eu tellement hâte de visiter cet endroit qu'elle avait économiser pour y rester un petit moment. Elle n'avait pas vu Dorian depuis un certain temps, et ce dernier n'était pas très causant, mais il avait la fâcheuse tendance de tout laisser traîner, et quand elle parle de tout, c'est absolument, tout ! Et comble de l'ironie c'était un vrai maniaque dans un sens, à tel point qu'il notait tout pour ne jamais rien oublier. Et c'était comme ça qu'elle avait découvert qu'il avait grandit sur cette île qu'il comptait diriger un jour. Bon ok Suna Land est sous le contrôle du gouvernement mondial, mais elle n'avait appris très récemment, qu'en fait, on peut s'en ficher totalement. Le Gouvernement mondial n'est pas omniscient.

Elle respire à pleins poumon et ouvrit grand ses yeux. En dégageant un peu sa frange, ses cheveux avaient poussé et franchement, elle n'avait pas vrai eu le temps de s'en incommoder. Mais maintenant qu'elle était là, elle allait se reposer un peu dans un cadre qu'on lui avait décrit idyllique, et très franchement elle ne s'était pas attendu à tant d'enchantements. Tout le monde semblait si joyeux, si heureux, si insouciant ! Elle se baladait un peut les mains sur ses bretelles de sac à dos, sur le bateau qu'elle avait emprunté pour venir ici, un marin lui avait parler d'un certain RED café. Apparemment les serveuses y étaient charmantes.

Il y avait des grandes roues, des toboggans, des attractions absolument partout, à tel point qu'elle ne savait plus où donner de la tête. Elle regarda autour d'elle, elle devait peut être commencer par s'éloigner du port, et trouver un auberge.

Arya marcha un moment en observant les couleurs lumineuses d'une danseuse de rue. Qui balançait d'ailleurs des prospectus publicitaires qui portaient un coupon de réduction pour la boutique « Gélalow ». Apparemment celle-ci venait d'ouvrir. Elle ramassa deux ou trois autres coupons et les rangea précieusement dans son sac. Qui n'a pas besoin d'une glace une fois de temps en temps dans sa vie ? Elle haussa les épaules et continua son chemin. Elle tomba nez à nez sur l'auberge « De la Jeunesse » Charmante et assez grande, elle se félicita d'avoir accepter plusieurs jobs avant de venir. Elle y entra et s'approcha du réceptioniste.

« Bonjour mademoiselle, que puis-je faire pour vous ? »
« J'aurais besoin d'une chambre, mais je ne sais pas combien de temps je resterai... Sans doute une semaine. »
« Aucun problème, vous êtes seule ? »
« Effectivement »
« Avez-vous une préférence pour la vue ? Il nous reste une chambre avec u sur la grand roue et une autre avec vue sur la mer... »

Elle rit, la mer elle pouvait la voir de partout.

« Dans ce cas je choisis la grande roue ! »

Le réceptionniste rougit, apparemment il n'était pas indifférent à ses charmes, et puis, il n'était pas désagréable à regarder, cela la changeait de certain bourrins qu'elle avait pu côtoyer. En commençant par son altesse Silverbreath. Elle remarqua avec ironie qu'il lui manquait un peu avec es remarques vaseuses. Le réceptionniste  baissa la tête et attrapa une clef.

« J'ai besoin de votre nom pour la chambre. »
« Myst Bacharia. »

Il leva un sourcil et écrit. Il avait de jolie yeux bleus et un air sage adorable. La jeune fille attendit patiemment. Elle préférait toujours utiliser son nom d'emprunt c'était devenu une habitude, et plus personne ne l'avait appeler Arya depuis qu'elle était parti, sauf Dorian de temps en temps pour l'embêter.

« Avez-vous un animal de compagnie ? Ils ne sont pas interdit mais c'est important pour que nous puissions pourvoir à ses besoins. »

Elle secoua la tête et serra les poings. Si seulement…

« Non. »
« Des allergies dont nous devrions avoir connaissances ? »
« Aucune. »

Il acquiesça et lui tendit sa clefs.

« Parfait, dans ce cas je vous souhaite un bon séjour, votre chambre est au troisième étage à gauche. Vous pouvez emprunter cet ascenseur ou bien les escaliers. »

Il les désigna tout en parlant. Elle opta pour l'ascenseur. Sa chambre était assez luxueuse mais elle ne prit pas le temps d'admirer ses couvertures brodées et redescendit. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas été dans un parc d'attraction et elle avait hâte de profiter du cadre enchanteur de cette île.

Son seul regret lorsqu'elle acheta son billet pour la grande roue fut d'être seule. Elle aurait adoré partager ce moment avec des amis, malheureusement, ses voyages incessant en quête de quelques choses qu'elle aurait voulu faire et les quelques mission de cambriolages que Dorian lui avaient fait parvenir l'avait toujours laisser, et ce malgré les rencontres qu'elle avait faite, dans une certaine solitude. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle était plus déterminée que jamais à retrouver Lucky.

Arya admirait la vue du haut de la grande roue en se demandant ce qu'elle pourrait faire ensuite, elle avait faim. Le RED café lui paraissait une bonne idée.

Avant toute chose, en descendant de la grande roue, elle alla se munir d'une carte de la ville, elle était très grande et cette dernière indiquait précisément où se trouvait chaque chose.

Le café qu'elle cherchait n'était pas très loin, elle ne marcha  pas plus d'une quinzaine de minutes.

« Bonjour Mademoiselle ! Êtes-vous seule ? »

Apparemment le Red café en plus d'avoir de jolie serveuse avait un charmant serveur, chic et sophistiqué avec un sourire enjôleur. Elle acquiesça, il la guida jusqu'à une petite table et lui tendit une carte. Elle apprécia que sa question n'ait pas été condescendante.

« Prenez votre temps pour faire votre choix mademoiselle, je suis à votre disposition, à moins que vous ne préfériez une de nos serveuses… ? »

Ce gars là était vraiment prévenant, elle était étonnée de tant d'attention. Mais elle n'eut qu'à glisser le regard sur l'uniforme des serveuses pour comprendre que c'était le but de cet endroit.

« Non, merci, c'est parfait comme ça ! »

Il s'inclina et s'éclipsa, il n'y avait que deux autres jeunes filles dans le café, tout le reste étaient des hommes, Elle prit son temps et commanda un part de tarte aux pommes avec un milk-shake à la vanille un donut au chocolat et un muffin. Le serveur ne fit aucun commentaire sur son appétit d'ogre et elle l'interpela avant qu'il s'en aille.

« Je viens d'arriver, et je dois avouer que je ne me suis pas beaucoup renseignée, je comptais passer une petite semaine ici, que me conseilleriez-vous pour passer le temps ? »

Il partut réfléchir un instant et sourit de nouveau.

« Si votre but est de vous détendre, Suna Land est une mine d'or en matière de spa, massages et bains relaxants, si vous voulez vous amuser, je ne doute pas que nos attractions ne manquerons pas d'attirer votre œil ! »
« Je vous remercie ! »

Il la salua et s'en alla chercher sa commande. Un sauna, peut être demain, ça ne lui ferait pas de mal, elle ne s'était pas vraiment octroyer de pauses durant cette année, et très franchement, son corps avait peut-être besoin d'un massage, et puis, les gens étaient si souriant ici, aucune masseuse ne feraient attention aux vilaines marques dans son dos, et pour ce qui était de sa marque au fer rouge, elle se trouvait sous son oreille, cachée par ses cheveux.


Après avoir fini de manger, elle paya et sortit. L'après-midi était entamée depuis à peine une heure, elle en profita pour faire le tour de la ville pour se repérer.
Il y avait de la musique, des danseurs, des jongleurs, des clowns et des ballons. Des barbes à papas, des pommes d'amours, des glaces et tout autres choses. Elle avait l'impression d'être dans un monde utopique. Il devait bien y avoir quelques petits problèmes au moins ? Son activité principale fut ensuite d'essayer de trouver des voleurs  la sauvette ou des pickpockets, il n'y en avait que très peu, et la plupart se faisait arrêter rapidement. C'était comme un petit paradis avec plus de sueur.

La nuit commençait à tomber lorsqu'elle décida d’inaugurer les glaces de « Gelalow ». Elle prit une pot avec quatre boules de parfums différents, de la chantilly et des bonbons et alla s'installer sur un banc près de la mer.

Arya comprenait pourquoi Dorian oulait devenir le rois de cet endroit, mais en même temps il y avait quelques chose qu'elle ne comprenait pas. Cet homme là n'était pas du genre à se reposer sur ses lauriers, il était fonceur et directif, ça d'accord, mais c'était un bosseur. Chaque chose s'acquiert d'une manière ou d'une autre, mais que ferait-il une fois qu'il serait rois ? Elle ne le voyait pas se reposer sur ses lauriers comme un parfait petit souverain, il s'ennuierait !

Elle soupira. Et en même temps, qui avait envie de quitter un endroit pareil ? Elle pensa à sa famille, cela faisait un an qu'elle était partie sans donner de nouvelles à personne et elle ne savait même pas avec quelle détermination elle arriverait à retourner les voir. Elle n'avait même pas encore récupérer Lucky, bon d'accord elle avait fait énormément de progrès, elle avait évoluer, mais son compagnon souffrait tous les jours un peu plus, et la dernière fois qu'elle l'avait vu il se battait comme un beau diable. Diable étant le mot clef ici. Il ne la reconnaîtrait sans doute même pas et ce serait un échec de plus. Elle ne supporterait pas de devoir le tuer pour qu'il arrête de souffrir. Elle voulait l'aider, mais elle n'était toujours pas sûre d'en être capable. Ce qu'elle avait beaucoup de mal à digérer d'ailleurs. Et puis, elle s'était promis de ne retourner chez elle qu'après avoir récupérer son amis à quatre pattes, alors si elle ne parvenait pas à le retrouver, elle ne reverrait peut être jamais sa famille.

Elle tripota la cuillère de sa glace en se ressaisissant. Il serait bientôt temps de retourner sur Rokade.


Dernière édition par Arya Browneye le Lun 2 Oct 2017 - 22:54, édité 7 fois
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C’était la première fois qu’Anna mettait les pieds à Suna Land et elle ne savait pas vraiment quoi en penser. Elle avait beau se dire adulte, elle ne pouvait clairement pas résister au flot d’attractions touristiques qui l’avait faite chavirer dès ses premiers instants sur l’île.

« - Celui-là ! Celui-là on ne l’a pas encore essayé ! s’exclama-t-elle tout en désignant une montagne russe, probablement la plus grande de l’île. Je veux le faire !

- Eh bien faites-le, mais ça sera sans moi. »

Si d’un côté il y avait le côté excité de la directrice, incapable de maîtriser ses pulsions et sa gourmandise de sensations fortes, de l’autre côté il y avait la bouquiniste qui ne voyait aucun intérêt à ce genre de loisirs. Non, pour elle tout se résumait à un monde de livres et de connaissances… et si les missions, malgré leur violence et leur dangerosité, étaient souvent sources de savoir, il n’en était rien des parcs à thème, sans intérêt.

Pour une fois, Angelica semblait bien vieillotte à côté de sa supérieure qui était, il fallait le dire, totalement gamine. Des étoiles semblaient briller dans ses yeux et masquer les nombreux recoins vides de son âme, comme si elle conservait en elle une dernière lueur d’innocence. C’était de la poudre aux yeux, sur le coup de l’émotion, mais l’artifice était tellement criard de réalité qu’il trompait efficacement n’importe qui la regardant.

Des fois, des passants la dévisageaient longuement car, dans les rues des Blues, bon nombre de personnes n’étaient pas sans savoir qui était la fameuse enquêtrice, Elizabeth Butterfly. Et son palmarès d’enquêtes élucidées à son actif n’était visiblement pas une raison pour elle de rester insensible aux chutes vertigineuses et aux odeurs de barbe à papa.

« - Comme vous êtes chiante à en mourir, Rain. Tant pis, allez vaquer à vos occupations de gratte-papier, moi je vais m’amuser un peu. »

Et tout en bougonnant de frustration, l’albinos s’en alla faire la queue devant le gigantesque manège, les joues rouges et gonflées par la hâte et l’appréhension. Déçue, quelque part, car il était bien connu que ce genre d’attraction s’avérait plus amusant à plusieurs. Mais la solitude était le maître sentiment de la jeune femme, qui avait su la bercer dès sa plus tendre enfance ; de la présence des autres et des amis, elle savait s’accommoder.

« - Rien à faire, hein ? Tiens bon Angel', encore quelques jours et ce calvaire sera terminé… »

Après quelques minutes passées à scruter les environs, la brunette repéra finalement la terrasse d’un café pas trop bondé, pas trop bruyant, idéal pour sa lecture. « Les Milles et une Nouilles » était un chef d’œuvre culinaire qu’elle espérait bien terminer avant la fin de la journée, au moins. Et si elle n’était même pas capable de faire cuire des pâtes, elle ne pouvait toutefois s’empêcher de saliver en lisant et relisant les recettes de cuisines du grand chef, Hali Babar, qui avait contribué à la popularité du mythe d’All Blue il y avait plusieurs siècles de cela. Même crus, les aliments mythologiques décris dans le bouquin parvenaient à réveiller l’appétit de l’agente qui avait pourtant correctement déjeuné il y avait moins d’une heure de cela.

« - Excusez-moi, cette chaise est prise ? demanda-t-elle à la jeune femme assise en face, en bordure de l’estrade légèrement surélevée par rapport au sol.

- Euh… non non, vous pouvez vous asseoir, pas de problème. »

Préoccupée par sa lecture, Angelica ne prêta pas grande attention au physique de son interlocutrice ni au timbre de sa voix. Ce fût à peine si elle leva la tête lorsqu’un serveur s’approcha pour lui demander si elle désirait commander.

« - Je suppose que je n’ai pas le choix, si je veux profiter de la terrasse ? Alors mettez moi un café rallongé s’il-vous-plaît. Avec deux sucres.

- Et un café rallongé pour la petite dame, je vous apporte ça tout de suite.

- Attendez, est-ce qu’il serait possible d’avoir un autre chocolat ?

- Naturellement, je reviens. »

Un chocolat chaud. Angelica n’avait même pas remarqué s’être assise à la table d’un enfant. C’était pourtant pas difficile, il y en avait partout dans le coin. Que ce fût l’odeur du café ou celle du cacao, elle s’en fichait presque de toute manière, tant que ce n’était pas l’odeur entêtante du thé que faisait bouillir sa mère à la maison. Celle-là elle ne la supportait plus et était bien contente de ne pas l’avoir sentie depuis bien des années.

C’était aussi pour cela qu’elle était devenue agente au Cipher Pol : ne pas avoir à rentrer à la maison. S’en éloigner. Car quelque part, ce désir d’autonomie avait longtemps germé en elle et elle n’en avait jamais autant profité que maintenant. De plus, sa paye d’agent du CP9 lui apportait un confort exemplaire qu’une simple chambre de neuf mètres carré ne savait égaler.

Quelques minutes plus tard seulement, le serveur revînt avec les boissons chaudes qu’il délivra avec moult délicatesse et dextérité à ses deux clients, laissant l’addition dans une coupole unique. Levant le nez de ses lignes portant sur la cuisson parfaite d’un poisson-coq baignant dans sa sauce au vin blanc, Angelica ne put que déplorer ce manque de perspicacité.

« - Excusez-moi, mais nous ne sommes pas ensemble. Serait-il possible de payer séparément ?

- Ah, mea culpa. C’est que vous vous ressemblez tellement, lorsque l’on y regarde de plus près… j’ai cru que vous étiez des sœurs jumelles. » s’excusa le pauvre homme tout en retirant le ticket de caisse pour retourner au comptoir sortir deux notes au lieu d’une.

Ce ne fût qu’à ce moment qu’Angelica leva enfin les yeux, pour découvrir une jeune femme brune comme elle avec des grands yeux taillés pratiquement en amande et un visage doux, légèrement rond, au teint de lait. Toutefois, si un étranger avait dû dresser le portrait de l’agente, il en serait probablement arrivé à la même conclusion, la coupe de cheveux différant à peine. C’était comme si elle se regardait dans un miroir, quelques années plus tôt.

Elle comprit alors et son visage perdit soudainement toute la placidité que le CP9 lui avait appris à afficher au cours des derniers mois. Que sa proximité avec Annabella avait taillé dans le marbre, froid et blanc. Elle ne pleura pas en réalisant que sa sœur était là, bien là, en vie, mais ne put s’empêcher de rougir et d’afficher des yeux ronds comme l’astre lunaire.

« - A… Arya ? C’est bien toi ? »

Alors retirée à ses pensées elle aussi, son interlocutrice ne tarda pas plus longtemps à faire le voyage retour, en remarquant que sous les traits de cette jeune femme terne et sombre, plongée dans sa lecture, se dissimulait sa sœur qu’elle aimait tant, en réalité.
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Arya avait passer une nuit exquise, absolument enchanteresse. On lui avait apporté son petit déjeuner, après que le réceptionniste gaveur lui ait demander si cela l'intéressait( le soir lorsqu'elle était rentrée pour la nuit). Elle se prépara, enfila même une jupe pour l'occasion Elle n'avait pas souvent l’opportunité de mettre des jupes ou des robes, elle les préférait courtes et en général ce n'était pas ce qu'il y avait de plus pratique. Elle se balada un peu et décida de céder à la proposition du serveur du Red café et s'en alla à la recherche d'un spa. Les employées l’accueillirent aimablement et la jeune fille qui la prit en charge était à peine plus âgée qu'elle.

« Je vous en pris, vous pouvez vous changer dans ce vestiaire, voici la clef, laissez-y vos affaires. »

Arya entra dans la petite pièce et retira sa jupe violette et son pull noir. Elle retira égallement ses sous vêtements et enfila la serviette qu'on lui avait donner autour d'elle. Lorsqu'elle sortit par la seconde porte, après avoir verrouiller la première elle se retrouva dans une salle très calme et reposante, décorée de vert. La masseuse était blonde et plus petite qu'elle et elle avait une air tellement enjouer qu'Arya en eut mal aux zygomatiques.

« Je vous en pris allongez-vous. Avez vous l'habitude de vous faire masser ? Retirer votre serviette… Voilà... »

Arya s'était allongée à plat ventre et on lui avait poser une serviette sur les fesses.

« Pas vraiment... »
« Je vois… Ce sont des marques de fouet… ? »

Arya se figea, la jeune fille se reprit immédiatement.

« Oh je suis confuse ! Oubliez ce que je viens de dire c'était très déplacé, ça ne fait pas longtemps que je suis ici ! Je comprendrais que vous vouliez changer de masseuse ! »

Arya secoua la tête. Dans un sens, elle trouvait l'honnêteté de la jeune femme rafraîchissante.

« Non, non ne vous inquiétez pas. Ce sont des marques de fouet, mais comme vous le voyez, je n'ai ni collier ni maître, elles font partie de moi. Et j'ai hâte de voir ce que ça fait de se faire masser ! »

La jeune masseuse soupira, comme si elle avait retenue sa respiration tout ce temps, puis elle commença à la masser, elle ne fit plus allusion à ces marques et n'eut même pas l'air dégoutté, Arya se doutait que c'était plus de la curiosité  mal refrénée qu'une agression à proprement parler et fut bien contente que ce soit elle qui la masse. Elle plaisantèrent en parlant de choses et d'autres, ce qu'Arya n'avait pas fait depuis suffisamment longtemps pour qu'elle soit plonger dans la nostalgie.

Le reste de sa journée au spa fut tellement relaxante qu'elle n'eut qu'une envie en sortant et ce fut d'aller prendre un chocolat chaud. Il n'était pas encore tard et il faisait encore bien jour. Elle alla s'acheter un livre. Elle en choisit un sur un héro  qui avait passer sa vie à chercher le One Piece. Elle n'était pas friande de lecture comme sa sœur Angellica, mais cette dernière avait réussi à lui inculquer le plaisir d'un bon livre après une journée fatiguante. Et elle n'était pas fatiguée mais elle avait envie de continuer à se relaxer.

Elle mit un petit moment à trouver un bar avec une terrasse où il n'y avait pas trop de mondes, esquivant quelques enfants à droite et à gauche, elle se rapprocha un peu du port sans pour autant trop s'excentrer car elle aimait la brise marine et s'installa.

La jeune fille devait en être à son quatrième ou peut-être cinquième chocolat lorsqu'elle eut l'impression qu'on lui parlait.

« Excusez-moi, cette chaise est prise ? »

La jeune fille ne releva même pas plus les yeux que pour constater que deux genoux lui parlait. Son livre la captivait.

« Euh… Non, non, vous pouvez vous asseoir pas de problème. »

Elle continua sa lecture jusqu'à ce que le serveur s'approche.

 « Et un café rallongé pour la petite dame, je vous apporte ça tout de suite. » 


Arya leva rapidement les yeux vers le serveur, elle venait de se rendre compte que son mug était vide. Et sans sa dose de sucre elle allait devenir ronchon.

« Attendez, est-ce qu’il serait possible d’avoir un autre chocolat ? »
« Naturellement, je reviens. »

Elle replongea immédiatement les yeux dans son livre et le serveur revint avec sa commande, elle avait déjà payer les précédentes et fornça les sourcils, sa chantilly ne pouvait pas attendre pourtant la femme en face d'elle releva.

« Excusez-moi, mais nous ne sommes pas ensemble. Serait-il possible de payer séparément ? »

Arya fronça les sourcils et effectivement remrqua qu'il y avait une erreur, elle leva les yeux vers le serveur qui semblait embarassé.

« Ah, mea culpa. C’est que vous vous ressemblez tellement, lorsque l’on y regarde de plus près… j’ai cru que vous étiez des sœurs jumelles. » s’excusa le pauvre homme tout en retirant le ticket de caisse pour retourner au comptoir sortir deux notes au lieu d’une. »


Arya fronça les paupières de plus belle, il s'inclina et s'eclipsa. Des jumelles ?

« Arya, c'est bien toi ? »

Elle tourna enfin la tête et sa mâchoire se décrocha. Elle aurait jurer être capable de reconnaître sa sœur dans l noir les yeux bandés et pourtant elle avait changer et elle ne l'avait même pas reconnu. Ses cheveux avaient poussés, ce qui créait une nouvelle similitude entre les deux jeunes femmes, leur seule différente marquante étant sans doute la couleur de leurs yeux. Arya bégaya incapable de sortir un son de sa bouche Si elle s'était attendue à ça ! Retrouver sa sœur, ici,alors qu'elle se préparait  enfin aller chercher Lucky ! C'était bien a veine ça ! Mais en même temps elle était contente. Incroyablement contente. C'était Angel !

Bon sang ! Elle retînt ses larmes et son nez la piqua. Elle avait l'impression que ça faisait des décennies qu'elles ne s'étaient vues et pourtant pas plus d'un an et demi n'avait séparé les deux jeunes femmes. Elle se souvînt alors pourquoi elle n'avait pa revue sa famille et porta sa main à son cou par automatisme. Elle réussit à faire comme si elle se grattait et ouvrit la bouche.

« Salut, ça faisait longtemps... »


Elle ne trouva rien de plus à dire et dévisagea Angel. Elle s'attendait à se prendre une paire de claques ou quelques chose du genre mais sa sœur avait l'air hébétée et ce n'était pas si souvent que l'on pouvait hébété Angellica Browneye. Arya avait l'impression de commettre un délit, et c'était la première fois depuis un long moment qu'on l'appelait par son vrai prénom et elle avait l'impression d'être dans un rêve. Et c'est ce moment idyllique et illusoire que choisit le serveur pour rapporter les additions.

« Et voici mesdemoiselles… »


Il s'arrêta un instant.

« Est-ce que tout va bien ? »

Il avait vu les deux jeunes femmes au bord des larmes c'étit naturel comme question. Arya acquiesça, sortit son porte monnaie et paya. Le serveur s'en alla et elle plongea son nez dans la chantilly.

« Mais bon sang ! Où est-ce que tu était passée ?! »
« Ah si tu savais... »
"Bah justement j'aimerai bien savoir!"

C'était très rare que sa soeur hausse le ton, cela l'obligea à lever les yeux vers elle de nouveau.

"Un peu partout, et nul part."


L'autre brune n'avait pas crier mais elle avait parler suffisamment fort pour qu'un couple coincé lève les yeux d'un air curieux et outragé. Arya ne savait pas ce qu'elle pouvait dire ou ne pouvait pas dire. Après out sa principale occupation après s'être libérer avait été les cambriolages. Misère de misère.
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Angelica ne maîtrisait pas le haki de l’empathie, toutefois elle était bien capable de lire sur le visage de sa sœur que quelque chose n’allait pas. Néanmoins les réponses reçues à ses précédentes questions étaient restées volontairement vagues et imprécises. L’imprécision n’était pas quelque chose qui plaisait beaucoup à l’agente, lorsque l’inverse constituait tout de même une bonne part de son métier… et surtout de sa personnalité. Son visage stupidement surpris ne tarda donc pas à se crisper et gagner une couleur blafarde, encore plus blanche que le teint de peau typique des Browneye. La conversation menaçait de s’envenimer...

Au même moment, quelque part dans le parc d’attraction, une jeune femme aux cheveux blancs se préparait à monter dans l’une des plus grandes montagnes russes environnantes. Jamais Anna ne s’était adonnée à tant de sensations fortes et elle se prenait à ce petit jeu sans remettre en question sa récente maîtrise des pouvoirs de son fruit. Ce fût donc le cœur léger que la jeune femme embarqua sur l’un des nombreux trains du « Casse-tout », l’une des attractions les plus en vogues du moment. Résultat pré-apocalyptique des conseils d’un innocent guide touristique.

Mais pour en revenir aux retrouvailles de la famille Browneye, ce fut enfin en tapant du poing sur la table que la binoclarde laissa échapper le fond de sa pensée :

« - Mère et père se sont fait un sang d’encre ! Mais bon sang que t’est-il passé par l’esprit ?! Et réponds à mes questions quand je te parle, je reste ta grande sœur. Tu crois que je ne me suis pas inquiétée non plus ?!

- Je suis désolée… » grinça simplement en réponse la benjamine, crispée jusqu’au bout des doigts.

Non, réellement, quelque chose semblait ne pas aller, mais emportée comme elle l’était, Angelica ne pouvait pas simplement laisser passer de telles excuses.

« - Désolée de quoi ?! D’être partie sans prévenir ou de ne pas avoir donné de nouvelles ? J’essaye de comprendre Arya. J’essaye. Mais si tu ne me dis rien… »

Frustrée, l’agente ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsque la seule réponse qui émana de la bouche entrouverte de son interlocutrice fût un silence, un vide immaculé du moindre son. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’elle remarqua quelque chose de changé, comme un vide, outre la nouvelle façon de s’habiller et de se tenir d’Arya. C’était comme si, à ses côtés, quelque chose manquait… Lucky ?

Mais alors que la jeune femme s’apprêtait à toucher cette corde sensible, un fracas immense eut lieu, suivi d’une courte secousse, l’obligeant à s’interrompre dans son geste et à soudainement se retourner vers l’origine de la catastrophe. En réalité, toutes les personnes présentes sur la place firent pareil… à l’exception d’Arya qui, plongée dans ses pensées, semblait impénétrable au moindre heurt.

Au loin, l’une des plus grandes montagnes russes venait de se plier comme du papier et entamait désormais son horrible descente vers le sol.

***

Anna ne mit pas longtemps à rompre la ceinture qui la gardait rivée à son siège, alors que son charriot venait soudainement quitter les rails suite à l’onde sismique qui avait instantanément bouleversé la structure ferrailleuse. A bord du train de l’effroi en direction du sol, les enfants et jeunes adultes hurlaient et perdaient connaissance au fur et à mesure que la descente s’effectuait à une vitesse vertigineuse. Et tout cela par sa faute.

Quelques instants plus tôt, les wagons entamaient la montée précédant la chute la plus haute de l’attraction. Frissonnant d’excitation, Anna n’avait pu s’empêcher de saisir à pleines mains la barre de son charriot, les yeux orientés vers le sommet. Et puis l’impensable s’était produit : arrivée à l’apex, la jeune femme avait été secouée par un violent spasme à l’unique vision du vide s’étendant sous ses yeux. Un spasme qui parcourut spontanément son corps de la tête aux pieds… et se termina dans ses mains, qui prirent soudainement une teinte bleutée en brisant la barre de sécurité.

Et en brisant maladroitement l’air par la même occasion.

« - Merde. » fut alors le seul mot qu’Anna eut le temps de prononcer avant que le séisme ne se propageât et vînt brutalement entamer les fondations du grand huit…

Cette bourde, la jeune femme se sentit donc obligée de la réparer en saisissant, dans un Geppou, le train de wagonnets, dévié de sa voie ferrée, par son extrémité pour ralentir et finalement amortir sa chute et ainsi donc sauver les autres passagers, pratiquement tous rendus inconscients. Malheureusement, elle ne pouvait plus rien faire pour l’attraction, lentement en train de se décomposer, ou des gens qui ne s’en étaient pas éloignés assez vite.

Par chance, l’épais nuage de poussière soulevé par le démembrement de la structure était parvenu à masquer son acte héroïque. Quelque part dans cette vilaine histoire Elizabeth était sauve… et c’était le plus important.

« - Bon… ben je crois que j’ai encore fait une connerie, moi. » ne put ultimement s’empêcher de remarquer la directrice, après avoir pris assez de distance pour constater l’ampleur des dégâts.

Encore emmitouflée dans son nuage brun, la carcasse de fer n’avait définitivement plus rien de son charme d’antan et tout autour, des cris continuaient à s’élever dans l'air chargé en particules de débris. Penaude, comme un enfant venant de faire une grosse bêtise, l’agente décida alors de retourner en centre-ville pour retrouver sa subalterne.

Et de commencer à rédiger son rapport, aussi…
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S’il fallait ne décrire qu’une seule des émotions de la jeune femme à l’instant précis où sa sœur commença à lui crier dessus, ce serait la honte. Arya n’avait jamais vu sa sœur dans un état semblable. Elle semblait… En colère. Angel, c’était pour sa sœur, le calme, la réflexion et surtout, parmi toutes ces qualités, son aînée avait un don sans pareil pour prendre sur elle. Arya sursauta lorsque l’autre tapa du poing sur la table. C’était inouï. Elle avait dû vraiment l’inquiéter. Non, elle retirait cette pensée, elle était sûre d’avoir inquiéter tout le monde.

Mais comment… Comment leur expliquer qu’elle avait laissé Lucky aux mains de ces… Enfoirés ? Impossible. C’était tout bonnement impossible. Il y aurait bien plus à dire sur l’année qui s’était écoulée, comment elle était devenue bon gré malgré cambrioleuse, comment elle s’était échappée de Rokade dans un tonneau rempli de farine, et comment, petit à petit, elle avait mis un pied dans la criminalité. Évidemment, elle n’avait pas fait que ça, mais il fallait le dire, la jeune femme avait chercher par tous les moyens à survivre, et surtout, plus que tout, elle avait cherché à apprendre à se défendre.

Arya avait toujours suivi des cours pour apprendre à se battre, mais elle avait pris conscience d’une chose durant l’année écoulée… Elle n’avait jamais rien pris au sérieux. Elle avait toujours vu le monde comme un gentil monde de bisounours, elle pensait naïvement qu’elle ne craignait rien, qu’elle n’avait pas besoin de faire d’effort, que tous ces cours n’étaient qu’un loisir. Pas étonnant qu’elle n’ait jamais progressé pour rien. Elle avait toujours pensé qu’elle n’avait aucun talent pour faire bouger ce corps. Et pourtant lorsqu’elle y avait été contrainte, elle avait appris à danser, elle avait appris à survivre.

Elle se disait qu’ironiquement, ces enfoirés lui avaient appris une leçon importante : dans cette vie, si tu veux survivre, va falloir te bouger le cul. Aujourd’hui, elle dansait pour se nourrir, comment l’expliquer à sa mère ? Elle apprenait à se battre, elle apprenait à survivre. La jeune femme n’avait pas prévu de revoir sa famille comme ça, elle avait un plan, et tout cela n’en faisait pas partie.

Arya s’était dit durant cette année qu’elle avait grandis, mais il lui avait suffi de revoir sa sœur pour trembler si fort dans ses bottes qu’elle avait l’impression que le sol tremblait. Attendez… La benjamine releva les yeux. Des nuages de poussière et des cris qui s’élevaient. Comment diable avait-elle pu passer à côté de la catastrophe qui venait de se produire à quelques centaines de mètres à peine ? Elle papillonna des yeux, sa sœur s’était levée, le regard voilé d’une sorte de désespoir.

« Dites-moi que ce n’est pas ce que je pense… »

Arya se leva à son tour, comme prise d’une idée de génie.

« Tu devrais aller voir, tu es membre du Gouvernement Mondial non ? Protéger et servir… »

Elle devait avouer que c’était gonflé de sa part. Sa sœur sembla mitigée, elle lâcha quelques choses à mi-chemin du grognement.

« Bordel ! Tu ne bouges pas de là, je te jure que si tu t’en vas, je te retrouve et je te fais la peau !

Arya était certaine qu’il se passait quelques choses qu’elle ne comprenait pas contrairement à sa sœur. Mais ça arrangeait bien ses affaires. L’agente s’en alla en lui jetant un regard, alors que la benjamine lui faisait « au revoir » de la main avec un sourire plaqué sur la face. Sourire, ça, elle savait faire.

L’enfant n’était pas encore devenue adulte, mais elle savait qu’elle ne pourrait jamais plus se regarder dans une glace si elle demandait de l’aide à sa famille pour une situation semblable. Elle devait récupérer Lucky, elle devait devenir forte, elle devait revenir comme étant devenu quelqu’un. Sinon à quoi bon avoir inquiété tout le monde si c’était pour revenir la queue entre les jambes ? Quand elle fut sûre de ne plus percevoir le martellement des pieds de sa sœur, elle se mit à courir dans le sens inverse pour rentrer à son auberge.

Ce n’était pas un adieu. Elle aurait aimé lui expliquer tout ce qu’elle avait vécu, mais ce n’était ni le moment, ni l’endroit. Alors elle fuit une fois de plus, à croire qu’elle n’était devenue bonne qu’à ça, elle prit ses affaires et descendit à l’accueil.

« Bonsoir, je dois partir plus tôt que prévu, est-ce que c’est possible ? »

C’était le jeune réceptionniste qui rougit une fois de plus en la voyant.

« Un soucis mademoiselle Bacharia ? »
« Pas avec votre Hôtel en tout cas, l’accueil et la chambre… Tout était parfait. »

Il acquiesça et la jeune femme régla les quelques formalités de départ, comprenant le paiement. Elle le remercia, se rendit au port et prit le premier bateau en partance, elle ne regarda même pas la destination, l’objectif, premier étant de s’en aller, elle verrait pour le reste une fois qu’elle y serait. Avec un dernier regard pour l’île qui s’éloignait, Arya s’excusa silencieusement auprès de sa sœur. Son cœur se serrait douloureusement, et elle réussit avec peine à retenir ses larmes. Non, ce n’était pas un adieu.
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Angelica trouva sa supérieure sans peine dans la chambre d'hôtel où elles résidaient temporairement. Dès que la porte fut fermée, les voix s'élevèrent avec la curieuse impression que c'était cette fois-ci le chef d'équipe qui devait rendre des comptes à sa subalterne.

« - J'étais pas supposée savoir que ça irait aussi vite...

- Quelle mauvaise foi. Il va falloir trouver un moyen de réparer ça et vite. »

Des moyens, il y en avait plein. Le plus évident était de constater les dégâts, mais cela remontrait inextricablement à hiérarchie et risquait de contrarier la Marine sur place. Le CP9 n'avait pas vraiment besoin de nouveaux conflits avec le bras armé du gouvernement, déjà que leur présence était généralement suspectée de présager de mauvais augures...

Quelle impasse, encore du travail sur les bras alors que les deux jeunes femmes souhaitaient simplement se reposer. Angelica réfléchissait tandis qu'Anna remettait tour après tour ses vêtements dans sa valise. Elle n'avait pas prévu de faire long feu dans le coin ; Browneye non plus d'ailleurs, mais ça ne l'empêchait pas de cogiter à une autre façon de faire que de s'enfuir comme des voleurs.

« - Sinon... on peut aussi essayer de maquiller ça en acte terroriste.

- Sur Suna Island ?

- Ça arrive. Même sur des îles où il n'y a aucune trace de la révolution. »

L'albinos était sceptique. Créer une présence révolutionnaire risquait de créer plus de problèmes que d'en résoudre, surtout sur une île qui se réclamait du GM avec une assise de la Marine pour empêcher les pirates de l'attaquer. En façade, car quelques filous arrivaient toujours à s'y glisser et accomplir leurs basses œuvres. Un coup d’œil à travers la fenêtre vers les vestiges de la montagne russe lui indiquaient tout de même que la Marine avait dressé un cordon de sécurité et condamné la zone. Rapides... mais est-ce qu'ils étaient efficaces ?

« - C'est quoi ton idée ? » finit par abdiquer la directrice.

Décroisant les bras, Rain cessa de faire face au mur sur lequel elle dessinait à l'encre invisible ses machinations ; son regard perçait à travers sa supérieure tandis qu'elle exposait son plan. Dans les grandes lignes, elle promettait un résultat efficace pour très peu d'efforts et un secret bien gardé.

« - Entacher la réputation de la révolution donc ? Un grand classique.

- Je n'ai jamais dit que c'était innovant, j'ai dit que c'était pertinent. »

La jeune femme semblait à cran, bien trop pour une situation qui était plus cocasse qu'autre chose. Pour Anna, cela cachait quelque chose, mais ses tentatives pour essayer d'en savoir plus restaient sans réponse. Que s'était-il passé pendant son absence ?

« - Cela n'empêche qu'il va falloir trouver un bouc émissaire suffisamment crédible, tu y as pensé à ça ?

- Oh, il semble tout indiqué. Voilà un moment qu'une activité illégale fleurit ici à la vue de tous. Une simple petite variation dans le discours ici et là et on obtient... »

***

« - Mais arrêtez ! Puisque je vous dis que je ne suis qu'une serveuse ! Je n'ai rien à voir avec cette histoire.

- À d'autres. »

L'une après l'autre, les employées du Red Café sortaient de l'établissement les mains sur la tête, tenues en joue par des soldats de la Marine. Il avait suffit d'une pichenette pour faire tomber l'établissement de Mantle Shoma, un pirate haut primé. Pourquoi la Marine n'était pas intervenue plus tôt ? Mystère, mais cela devait avoir à faire avec les tenues excentriques des militaires, déguisés comme des poupées par le Colonel en fonction. Et puis Suna Island donnait probablement plus envie de faire la fête que de démanteler des réseaux criminels.

La descente s'était faite le jour suivant la catastrophe. Entre temps, Angelica était parvenue à se glisser dans l'arrière-boutique pour y placer des tracts révolutionnaires. Pour le coup, Annabella avait su jouer sur ses contacts personnels pour se faire livrer la marchandise pendant la nuit. Figuraient aussi des armes en trop petit nombre pour représenter une menace significative, mais la symbolique était là. La révolution était derrière le coup, probablement acoquinée au pirate.

Les deux femmes conversaient devant la scène du crime, dissimulées dans la foule. Elles n'avaient rien à voir avec cet affaire, tout était l’œuvre d'un informateur anonyme. Combien de fois la façade des dénonciateurs mystérieux cachait en réalité un agent du Cipher Pol ? Probablement trop.

« - On devrait avoir réussi à sauver les apparences.

- Espérons que cela suffise pour la hiérarchie cependant... » grommela la binoclarde.

Il ne serait pas difficile de faire le lien entre l'effondrement de l'attraction et la présence de l'agent avec le fruit des séismes au moment des faits, mais le duo s'était débrouillé de sorte à ce qu'il n'y ait aucun intérêt à les pointer du doigt. Ce que l'histoire retiendrait, c'est que la révolution avait des vues sur un parc à thèmes géant. Pour quoi faire ? Bonne question.

Peut-être que Freeman avait une fascination pour les Grands Huit ?
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