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L'affaire de l'île sans histoires


La reconstruction suite à notre affrontement avait pris plus de temps que prévu. Temps que nous avons fini par utiliser habilement. Tout a commencé lorsque l'on nous as apporté quelques caisses comportant ce qui se trouvait dans le bureau du leader de syrthe. La première boite contenait une pile de documents, de la simple comptabilité, mais avec une entrée régulière et curieuse. Une entrée qui ne renvoyait à aucun document ou compagnie. Ce n'est qu'après avoir ouvert le second carton que l'on a compris, c'était du blanchissement d'argent, liée à de la contrebande. On ensuite découvert une clé qui menait à une banque de dépôt, le coffre contenait toutes les informations liées à sa caisse noire. Qui étonnamment était assez réduite, à croire que son activité légale était bien plus profitable. Néanmoins en grattant un peu et en utilisant les connaissances d'Ethan, on a fini par découvrir que notre brave homme était lié à Raggefield senior grâce à la pègre d'une île avoisinante.

Alors on a pris la mer, on avait de la chance le log pose nous y conduisait directement. Encore une fois, la route ne fut pas une partie de plaisir, mais elle dura nettement moins longtemps que lorsqu'on est arrivé à Jazeda. C'est en matinée qu'on est arrivé sur l'île nimbée de brouillard et de mystère. Le navire s'est amarré au ponton de la marine et on a continué en chaloupe, glissant entre les racines noueuses qui s'enfoncent dans la mer. Après une série de détours, on est arrivé à la base, elle était un peu dur à louper à vrai dire. Ce sont eux qui gèrent la navigation locale. Il s'agit d'un atoll tortueux couvert de mangroves, ceux qui connaissent le coin savent se faufiler, les autres moins. On est passé sous les hyper structures qui mentionnent la terre à flot avant d'arriver à la base. Privilège d'officier on a directement reçus des quartiers confortable. On a ensuite retrouvé le mec qui gérait le coin au mess. Bien qu'il sache qu'il existe une pègre dans le coin, il était incapable de trouver des preuves ou de savoir qui en faisait partie... Ainsi donc pour tenter de découvrir une plus large image. Comme les liens qu'entretiennent la famille Raggelfield, l'ex-gouvernement de Jazeda et tout autres instances criminelles. Il faudra analyser à la loupe une branche de criminel locaux, le monde est étrange parfois. C'est dans le petit qu'on trouver l'infiniment grand, ou alors on fait fausse route, c'est aussi possible.
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    Les récents événements ont quelques peu bousculés notre fin de séjour sur El Jezada. Entre l’affrontement face aux Sunsets et le « fils vengeur » d’une des victimes de mon frère qui a tué un certain nombre des notre, c’est pas de tout repos. D’ailleurs, mon corps a subi d’importants dégâts à chaque fois, on ne m’a pas vraiment épargné. Je souffre encore de mon dernier combat face à Bikhar, bien que je m’en remette un peu plus chaque jour.

    Nous sommes donc en route vers Alaomin, là où les documentations plus que suspectes semblent nous mener. Et comme je le soupçonnais, mon père a bien les mains sales, voire très sales… Quoiqu’il en soit, malgré le fait qu’il soit trempé là-dedans, ce n’est pas encore lui que l’on recherche. Pour commencer, il nous faudra rencontrer celui qui gère cette fameuse compagnie de construction navale. Les rentrées d’argent viennent de cette boîte.

    Chose qui m’impressionne également, c’est d’enfin pouvoir mettre le pied sur une île du « cercle d’or ». El Jezada en fera certainement partie, mais pour l’heure nous avons la chance de voir une civilisation qui en fait partie depuis tant d’années. Avant de voir tout cela, nous passons une espèce de douane, gratuite pour nous, mais il semblerait qu’elle taxe les navires marchands ou autres.

    Paraît-il que cette douane est là pour filtrer les pirates ou autres criminels en tout genre voulant accéder à l’île. Pourquoi pas. Quelque part, je suis relativement surpris que les relevés suspectés nous mènent vers un archipel aussi protégé, mais quelque part il n’y a rien d’anormal à cela. Le site est tellement protégé, du moins sur le papier, qu’on finit par faire son boulot moins bien, bercé par la tranquillité du lieu et l’oisiveté environnante.

    Donc je disais, après avoir franchis cette douane, nous arrivons vers l’un de ces fameux quai, à l’instar de l’archipel Shabondy, où nous stationnons tranquillement. Ces arbres sont vraiment impressionnants, je reste scotché face à leur beauté pendant de nombreuses secondes. C’est le cas du moins jusqu’à ce que Ketsuno vienne me taper les fesses du pied pour me réveiller. Ce qu’elle peut me faire chier.

    La chaleur est telle que je retire ma veste de costume, tout de gris, ne l ? aissant apparaître que mes chaussures cirées, mon pantalon gris et ma chemise blanche. Mes cheveux sont parfaitement bien coiffés, je sens bon la parfum de cologne, ma démarche est parfaite, ma silhouette esthétiquement radieuse… En bref, je me sens plutôt bien aujourd’hui.

    « Marsh Family », c’est l’une des compagnies la plus prestigieuse de tout l’archipel, mais c’est aussi la compagnie que l’on soupçonne de manigances. Yamamoto m’accompagnera dans cette entreprise. Mon nom de famille me sera utile pour une fois. L’idée est de se rendre sur place, rencontrer le chef de famille et… Qu’est-ce qu’on fait après ?

    « Dis-moi, Yam’, qu’est-ce qu’on fait une fois sur place ? Notre seule information tient de malheureux documents d’un type mort. C’est un peu juste pour porter des accusations. À la limite, j’attire l’attention en prenant une fausse énormissime commande, tandis que de ton côté, tu infiltres les locaux à la recherche de tout et n’importe quoi ? »

    C’est un plan sortit de nulle part, réfléchit à l’instant. J’agis toujours dans la précipitation, c’est là que j’excelle le plus.
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On s'engage probablement dans une bataille contre des fantômes, l'ironie étant que j'en avais été un à une époque. Si l'on en croit les histoires, les grandes pègres sont suffisamment puissante pour agir au grand jour ou presque, sans que personne n'agisse. Sauf que dans notre cas, elle n'agit pas. Je me suis entretenu avec l'un des officiers du coin, il se doute qu'il y a quelque chose à l’œuvre, mais il ne sait pas quoi. Ils attrapent bien de temps en temps des fraudeurs, mais aucun n'a laissé filtrer la moindre information, ils se présentent comme leur seul et unique patron. Sauf que petit bémol, ils trafiquent plus qu'il ne devrait pouvoir posséder. Comment Joe le clodo peut il du jour au lendemain avoir une barque remplie de bouteilles de vins hors de prix. Quand on lui pose la question comment ça se fait qu'on la trouvé au près des docks sans être passé par la douane. Il répond qu'il ne voulait juste ne pas payer de taxe sur l'import de spiritueux. Joe le clodo, qui il n'y a pas deux semaines avait pissé devant la caserne car il en avait marre de dormir dehors. Bien sûr ce n'est pas un cas isolé, mais manque de preuve il est dur de relier les quelques exemples à quelque chose d'autre. En fait, l'idée du grand tout n'est qu'une supposition selon le boss local.

A priori, nous possédons les seuls résidu de preuve. En fouillant la comptabilité à Sirthe, nous avions la ligne A.M. Ligne que nous avions ensuite pu relier à des enveloppes dans un carton portant les mêmes initiales, excusant une erreurs de livraison, un retard ou une proposition pour un nouveau catalogue. Toutes ces lettres provenant d'un île, Aolamin. Enfin une clé, nous conduisit à une banque de dépôt. Remplies de bons et d'obligation de valeur diverse dont la valeur et la date coïncidaient avec les entrées. Il y avait aussi un contrat au nom de monsieur A.M, qui contre un financement et un vœu de silence donnait l'accès à des services en blanchissement et contrebande.
En croisant quelques sources, on a découvert qu'il existe un homme à la tête de deux grosses entreprise sur Aloamin ; Adam Marsh.
On se retrouvait donc avec un semblant de preuve qui pouvait peut être répondre à l'une de nos grandes questions, comment les sunsets sont rentrés en contact avec Mohan, ex-leader de Sirthe. En interrogeant les pirates, on a fini par découvrir que leur précédente escale était Aloamin.
Donc il y a de fortes chance, qu'il existe quelque chose la bas, qui agit dans l'ombre et organise notamment de la contrebande. Mais on en sait pas plus. Alors il faut enquêter.

J'ai donc commencé à élaborer un plan tortueux. Il faut prouver l'existence d'une pègre locale et savoir suffisamment bien comment elle fonctionne et qui sont ses membres pour les choper d'un grand coup de filet. Une fois entre nos mailles, il ne restera plus qu'à jouer au dilemme du prisonniers pour tirer le plus d'infos possible. Ainsi, dans le meilleurs des cas, on se trouve une proie juteuse et dans le pire soit on rentre bredouille soit on coule un groupe de criminels.
Nous n'avons actuellement qu'une unique piste, Adam Marsh. Nous pouvons aussi déduire d'autre pistes, si personne n'a vent de ses possibles crimes, c'est que il se débrouille pour que personne n'en parle. Donc si on a affaire au vrai chef des opérations, en furetant un peu on risque de découvrir comment il réduit les gens au silence. Ethan m'a proposé un plan, mais je ne pense pas que fureter comme ça serve à quelque chose. J'avais cru comprendre qu'outre sa fratrie au cipher pol, Ethan avait une crapule fiscale comme paternel. Donc on allait utiliser ça. Mais comment ?
Soit on organise une rencontre comme un chef de pègre lui demandant ses services... ce qui ne colle pas à ma réputation. Soit, on on lui fait comprendre plus ou moins subtilement ce que l'on sait pour voir comment il se débrouillera pour nous prouver que l'on se trompe. Comment faire pour utiliser au maximum les capacité de notre duo. J'ai déja dispatché mes officiers et hommes en villes pour écouter ce qui se dit, ça peut nous ouvrir quelques réponses ou questions.

-Ethan, je te laisse gérer ta rencontre avec Marsh, fais lui comprendre que tu es la pour faire un marché avec sa part sombre. Pendant ce temps, je vais utiliser mes talents divers pour tenter de découvrir ce qui se dit et trame pendant ta rencontre.

Il ne me restera plus qu'à tenter de jouer avec mes sens amplifiés et ce que j'ai appris du roku et des ghost dogs pour me gaver d'informations sans me faire repérer.
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    « - Assez perdu de temps, allons-y dès maintenant tant que je suis encore à peu près chaud pour bosser. dis-je en saisissant ma veste et me dirigeant vers la sortie.
    - Tu es sûre que ça va aller, Ethan ?
    - Ne me materne pas, Daniel, s’il te plaît. Aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu de père. Cela dit, je te confie ma lame pour le reste de la journée, peu probable que je m’en serve.
    - Je reste sceptique quant à ta manière d’approcher les choses.
    - Lâche-lui les bottes, Mattlefield, tu sais bien qu’il n’écoutera pas. Déjà qu’il a du mal à m’écouter… dit Ketsuno en s’incrustant dans la conversation.
    - Parce qu’il est selon toi plus légitime que je t’écoute, toi, que je connais depuis quelques mois, plus que mon pl us fidèle ami avec qui j’ai toujours grandis ? Drôle de perspective. Va t’acheter des fringues. dis-je en esquissant un sourire moqueur.
    - Répète un peu ça pour voir, s’pèse de connard ! Tu fais moins l’malin quand Salem est là, tafiole ! »

    La connasse a bien raison. Fait chier ! Il me terrorise ce Salem. L’écart de puissance est trop grand entre nous, je suis impuissant encore. Elle fait chier à toujours me menacer avec son oncle. Qu’est-ce que je peux y faire ? Excepté prendre sur moi, fermer mon clapet et continuer ma route comme un enfant qui vient de se faire réprimander, pas grand chose.

    Le dos courbé, l’air boudeur, la veste sur mon épaule et l’autre main dans ma poche, j’avance silencieusement. Yamamoto me rejoint rapidement. Je sens qu’il a envie de se marrer comme un enfant après la soufflante que je viens de me prendre. Par respect, ou simplement pour ne pas perturber ma concentrer, il tente de se maintenir tant bien que mal.

    « - Allez, p’tit gars, c’est rien du tout.
    - Dit-il avec ses grands airs. Un jour, je vous briserais tous en deux, et seulement là vous comprendrez que je ne suis pas le genre de type avec lequel on rigole.
    - C’est qu’il est vraiment remonté le p’tit gars.
    - Tout va très bien. Ça ira nettement quand j’aurais purgé cette île des pourritures qui l’habitent.
    - Molo, p’tit gars, on en sait absolument rien encore.
    - Que mon père fasse affaire avec un type aussi douteux que Mohan en dit long. On ne l’aurait jamais su sans cet heureux hasard. Un type aussi connu que Prometheus Ragglefield ne cache pas ses affaires commerciales, le monde entier est au courant. Or, ce Mohan d’El Jezada m’était totalement inconnu jusqu’à présent.
    - P’tre bien. Mais sans preuve, on agit pas. Après tout t’es un officier à présent, tu sais ce qu’il en est. dit-il avec un grand sourire. »

    Je sais pertinemment ce qu’il en est. Sans preuve d’une quelconque activité, nous sommes impuissants. J’aime régler les soucis de manière simple et efficace, le plus souvent en cassant la tronche de celui qui me tient tête. Le problème des mafias, c’est qu’on ne peut pas débarquer et tout défoncer, le plus souvent elles sont très bien gérées et se cachent derrière des entreprises totalement légales. Blanchissement d’argent, passages d’objets de contrebande dissimulés avec des objets légaux….

    En bref, c’est un vrai merdier. Je reprends une démarche assurante, sûr de moi, sauf qu’intérieurement je ne le suis absolument pas. Des doutes prennent le dessus sur ma pensée, je suis légèrement troublé. À la fois animé par l’envie de pouvoir enfin mettre la main sur les affaires de mon père, mais sceptique quant à l’idée d’y parvenir en achevant la mission actuelle. Car en effet, pour l’instant, mon père n’est pas réellement mêlé à cette histoire.

    « Marsh Family, nous y sommes. »

    Le commandant d’élite s’en va. C’est une immense bâtisse, au bord d’un immense quai, où se trouvent d’immense navires. Trafiquant ou pas, le travail réalisé ici est tout à fait louable et respectable. En fait, c’est carrément un parc naval. Il y a plusieurs grands entrepôts où sont sensés être stockés les matières premières, les matériaux et les navires. Va savoir s’il n’y a pas autre chose, mais il me faut certainement un mandat pour fouiller. Puis je ne viens pas en tant que marine. Heureusement que Yamamoto est là.

    « - Bonjour, je recherche monsieur Adam Marsh, s’il vous plaît. demandé-je à un charpentier qui passe devant moi.
    - Continuez tout droit, vous tomberez sur le domicile familial où se trouve monsieur Marsh.
    - Merci. Bonne journée. »

    Donc en gros, si j’ai bien saisi le truc, son jardin est tout cet énorme bordel. Il y a pire comme vie. Je continue d’avancer tranquillement, et effectivement quand je regarde au loin, s’affiche une villa, qui devient un château au fur et à mesure des mètres que je parcours. C’est en arrivant face à ce domaine que je réalise la grandeur de cette architecture. Je ne saurais décrire le style de construction, c’est juste grand et splendide.

    Bon, c’est pas encore au niveau du domaine de ma famille, mais faut dire qu’on brasse tellement plus. Enfin mon paternel brasse tellement plus, ma mère gère seulement les comptes, elle se touche au plus haut point à côté de ça. Salons de coiffure, salons de massage, salons de thé, sports mondains, activités bourgeoises avec ses copines… Bref, l’oisiveté habite cette femme.

    Je frappe à la porte, toute aussi majestueuse que le reste du château, un majordome ouvre et me demande mon identité. Paraît-il que seuls ceux ayant pris rendez-vous peuvent entrer, mais bizarrement le ton change dès lors où je me présente. « Ragglefield » semble faire la différence partout où je passe. Je détestais utiliser mon nom autre fois, faut croire que je me suis laissé avoir par les avantages de ce dernier.

    Le majordome me fait patienter dans une énorme salle, certainement le salon, le temps d’informer son supérieur de ma présence. Je ne comprends pas l’intérêt d’avoir une si grande maison si personne ne vit dedans. C’est tellement vide et sans vie. Ma foi, je remercie Dieu car je n’attends pas longtemps avant que l’on vienne me chercher. Nous montons les marches jusqu’à accéder à une grande porte, certainement le bureau d’Adam, que le majordome m’ouvre en m’invitant à entrer.

    « - Monsieur Ragglefield ! Approchez, je vous en prie !
    - J’espérais que vous viendriez m’accueillir vous-même, monsieur Marsh.
    - Je reconnais bien le sang de votre…
    - Père, oui.
    - Oui, de votre père quoi coule dans vos veines, héhé. Vous m’envoyez désolé, comme vous pouvez le constater, je croule sous la paperasse. Que puis-je faire pour vous ? Besoin d’un navire ?
    - Un navire ? Bien plus que ça ! Et remplis !
    - De combien de navires parle-t-on ? demande-t-il inquiet. Et remplis ?
    - Cinq navires. Et je collabore avec mon père, je suis son successeur, alors jouez franc-jeu et cessez ces enfantillages. Vous savez pertinemment de quoi je parle.
    - Qui me dit que vous êtes réellement un Ragglefield ? »

    Oucth ! Je ne ressemble pas suffisamment à mon père ? Je me suis douté qu’une telle situation arriverait. C’est pourquoi j’ai pris soin de ramener une vieille photo de famille où mon père à sa vieille main de pourri posée sur mon crâne. Je n’étais qu’un gosse à cette époque, mais je pense rester reconnaissable tout de même. Adam scrute la photo, me regarde attentivement, puis scrute à nouveau la photo pour être sûr.

    « Bien. Permettez-moi d’appeler votre père pour être certain. »

    Il saisit le téléphone et commence à composer le numéro. Je dois agir au plus vite. Mon père sait pertinemment que je ne le porte pas dans son coeur, alors s’il apprend que je tente de commercer avec ses partenaires, il va sans nul doute que ma couverture sera démasquée. Je tape violemment le téléphone pour raccrocher et regarde mon interlocuteur d’un regard noir.

    « Monsieur Marsh, sachez une chose : je ne fais pas affaire avec des personnes incapables de me faire confiance. De plus, si vous appelez mon père, d’une part, je repartirais sans avoir fait la moindre affaire avec vous. D’autre part, vous mettrez ainsi en péril la longue collaboration avec mon père, Prometheus Ragglefield-Levi. »

    Il hésite un instant.

    « Très bien. Avant ça, buvons un verre pour célébrer cet accord. Quel est ce vin que votre père aime tant boire déjà ? »

    Encore un test. Ce petit malin n'en rate pas une pour vérifier mon authenticité sans pour autant prendre le risque que je m’en aille. Qu’est-ce qu’il boit déjà ce salopard ?…

    « - N’est-ce pas ce vin exquis fabriqué par les esclaves de l’île aux esclaves sur West Blue ? Il est directement envoyé sur Saint-Uréa où loge mon père, avant même d’être expédié partout dans le monde. Je ne m’y connais pas vraiment en vin, mais mon père accorde un intérêt particulier à ce vin. 
    - C’est donc bien celui-ci ! Je vous sers un verre ?
    - Volontiers. »

    Il n’a donc pas changé sa boisson avec le temps.
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Je laisse Ethan s'avancer dans l'allée et profitant que personne ne regarde pour monter des les cimes. J'avance rapidement alternant one step by hound et geppou pour me déplacer discrètement. J'ai une vue d'ensemble sur le complexe et au fond, probablement la villa du boss. D'ici, je vois pas grand chose de suspect, les travailleurs suivent leur routine fabriquant quelques navires. Si ce n'est un hangar, il semblerait que tout le complexe soit utilisé. Ensuite, j'y connais pas grand chose, des charpentiers qui font des allés retours entre des chantiers et des hangars et des dockers qui déplacent des marchandises. Rien d'illégal, même si une visite guidée au sein du complexe pourrait être pas mal, je glisse l'idée à Ethan à l'aide de notre mini mushi. Je ne perd pas trop mon temps et devance l'arrivée d'Ethan au manoir. Je me pose sur le toit et m'adosse à la cheminée pour ne pas être trop visible. Même si je dois bien avouer que je n'ai pas vu beaucoup de gros bras. Il ne cherche pas à étaler sa puissance, c'est déjà ça. Dommage que je ne possède pas les faculté de Salem, mais tant pis.

Je crée une ouverture dans une brique à l'aide d'une dague avant de coller mon oreille au trou nouvellement formé et d'amplifier mon ouïe. Un tour bien utile que j'avais développé il y a quelques années. Je met quelques secondes à m'habituer aux sons et à les différencier. J’entends deux hommes parler distinctement, une pièce avec une cheminée. Je perçois aussi, plusieurs autres voix, à priori, le lieu est assez vide. Un vieil homme qui s'entretient de comptabilité avec un plus jeune et des cancans de service. Après quelques minutes, Ethan se présente, la réponse arrive peu après.
Le majordome parle, le jeune part et le vieux répond.

-Ragglefield junior ? Ce vieux renard ne m'a jamais parlé d'un envoyé.

-Selon nos indicateurs, l'homme est arrivé avec un navire de la marine ce matin.
-Je vois.
-Dois je appeler monsieur Caravel ?
-Pas encore, je suis curieux de ce qu'il me veut... faites le entrer.

Ethan pénètre dans la pièce, j'espère qu'il parviendra à y glisser un mouchard. Les négociations ne semblent pas aller très bien, même si je remarque que le ton de Marsh varie très peu. Malgré quelques fluctuations, il retourne toujours à un voix très calme, presque douce. Dans la pièce d’à coté, le majordome et le jeune s’entretiennent sur les motivations d'Ethan. Marsh rejoint pendant quelques secondes pour demander une bouteille de vin. Néanmoins, peu après, le majordome semble contacter quelqu'un, mais j'ai du mal à percevoir de quoi il parle. Soit Ethan est grillé soit c'est sans lien. Mon ouïe commence à faiblir et j'ai suffisamment écouté pour avoir une idée relativement précise de ce qui vit dans le manoir.

Je force la lucarne du grenier et m'infiltre dans le bâtiment avant de la refermer précautionneusement. Je fais quelque pas sur un vieux parquet qui aurait craqué sans le One step et attends quelques secondes pour m'habituer à l'obscurité. Dans cette pièce rien qui ne sorte de l'ordinaire, à première vue, c'est un débarras quelconque. Je décide d'attendre quelques minutes le temps de récupérer mes sens pour continuer à écouter.  


*
*   *

Au même moment, les membres de l'équipage se sont répandu dans la ville, déguisé en civil. Ils s'installent dans les bar, les restaurants, les rues et tendent l'oreille. L'un d'eux a plus de chance que les autres. Steve Baker, marin d'élite sans histoire est accoudé au comptoir d'un bar médiocre. Il commande un bourbon et deux personnes rentrent, des gorilles. Visiblement, le barman n'est pas à l'aise.

-Il est temps de payer la créance.
-Donnez moi un mois, s'il vous plait !
-Le patron est magnanime, tu fermes ton bar et tu nous suis.
-Mais je n'ai pas de...
-Si tu ne sais pas payer, tu vas travailler, c'est simple... mais si tu préfères le boss ne dira pas non à quelques nuits avec ta fille...
-Je vous suit.

Le plus aimable des deux pitbull se rapproche du marin.

-Veuillez m'excuser pour cet incident, je vous conseille « la corne noire », il s'agit d'un débit de boisson plus convenable que ce lieu. Voici un petit quelque chose pour y couvrir vos dépenses, sur ce je vous souhaite une bonne fin de soirée.

Steve est amicalement amené dehors et on lui donne même les directions. C'est ainsi que la famille opère avec calme et délicatesse. Toutes vagues est évitée et des grosses sommes sont utilisées pour sceller les langues. Steve fait semblant d'obtempérer avant de revenir sur ses pas, il attrape un chapeau de paille qui traine sur un appui de fenêtre, glisse sa veste dans les fondations d'une maison. Son apparence changée, il emboite le pas des molosses et du pauvre tenancier. Ils sont loin, mais la filature est l'une des nombreuses compétence que l'on apprend au sein des swifts. Le soleil se couche peu à peu et il s'approche de plus en plus du trio pour ne pas les perdre. Ils finissent par arriver devant une maison proche de l'entrée du domaine Marsh, le tenancier n'en sort pas, contrairement aux sbires.

Une personne lui touche l'épaule, il tente de rester calme, il se retourne. C'est un petit vieux, il regarde autour de lui, il n'est pas rassuré.

-Je ne sais pas qui vous êtes, mais partez, vous ne pouvez pas sauver mon fils. Ne prenez aucun risque. Ne posez aucune question non plus, sinon il vous retrouveront. Repartez d'où vous venez.

Steve hésite quelques instants, il est sans doute compromis, mais il se doute qu'il y a quelque chose de pas net dans l'air. Sa main se glisse sur la crosse de son arme et se dirige vers le bar où se trouve l'un de ses officiers, malgré ses sens aux aguets, il ne remarque pas l'homme qui le file.
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    Marsh me sert un verre de ce fameux vin que je ne me souviens pas avoir déjà goûté. Je m’assieds sur un coin du bureau alors que le chef de cette entreprise, lui, s’accoude sur son mini bar en me fixant. Je profite d’un instant où il jette un coup d’oeil sur le comptoir afin d’y déposer délicatement la bouteille, pour fixer rapidement un mouchard sous le bureau, du bout des doigts, sans changer ma position initiale.

    « Bien, monsieur Levi, et si vous me disiez ce que fait un commodore dans mon bureau ? Suis-je soupçonné d’un quelconque commerce illégal ? »

    Pas de quoi perdre son sang-froid. Il fallait s’y attendre venant d’un homme pareil, entouré de bons informateurs et certainement avec des pions dans la marine. Mon visage reste complètement stoïque. Je sentais qu’il avait envie de me sortir une bombe depuis toute à l’heure, ça le démangeait. L’absence de réaction de ma part semble presque le décevoir.

    « Et quoi ? Vous pensez que je venais sous couverture ? Je crois bien m’être présenté sous mon vrai nom. Je suis effectivement commodore de la marine, mais je ne viens pas en tant que tel, les liens familiaux passent avant toute chose. Dans le cas d’une visite de contrôle, je serais venu accompagné de mes hommes et avec mes armes, puis sans doute avec une autorisation de perquisition. »

    Il réfléchit quelques instants avant de reprendre la parole.

    « - Qu’est-ce qui me prouve que vous n’êtes pas ici pour me piéger ?
    - Il est fort regrettable que que vous ne me fassiez pas confiance. J’imagine que vous n’êtes pas sans savoir qu’El Jezeda est sous contrôle du gouvernement ?
    - Depuis quand !?
    - Depuis peu. »

    Il ne s’en rend peut-être pas compte, mais son visage vient littéralement de se transformer, à l’instant.

    « Rassurez-vous, mon père m’a prévenu de vos affaires avec le chef de Syrthe, je me suis donc chargé de la fouille des navires entrant sur El Jezada, laissant volontairement vos navires. Il vous avait déjà payé, j’imagine que sans mon intervention vous auriez eu quelques soucis. Vous vouliez une preuve, vous l’avez. Demandez à vos informateurs de vérifier ce que je vous dis concernant la situation d’El Jezada. »

    Il appuie sur un bouton, le Majordome débarque aussitôt. Il murmure des choses à son oreille, ce dernier repart sans un mot en me lançant un regard. Je ne sais pas comment exprimer le regard de sous-fifre. Et maintenant, je pense devoir attendre qu’il revienne avec de bonnes nouvelles, puisqu’il est sans doute parti envoyer quelques coups de fil. Pour l’instant, je pense plutôt bien m’en sortir.

    Qu’en est-il du côté de Yamamoto ?

    [•••]

    Pendant ce temps, Ketsuno et Daniel, habillés en civil, surveillent le bon fonctionnement de l’opération proposée par Yamamoto. Ce ne sont d’ailleurs que ses hommes qui participent à cette mission, exceptés les deux officiers cités. Ce n’est pas la première fois que ces deux-là bossent ensemble. En terme de combat en groupe, c’est certainement le meilleur duo. Ketsuno est une brute épaisse et agile, tandis que Daniel est polyvalent, réfléchi, très fort en adaptation et assure les arrières.

    « - Ketsu’, tu vois ce type qui suit Steve ? Au début, je ne voulais pas le suspecter, mais voilà quinze minutes que Steve, et quinze minutes que ce type le suit, et ce depuis la sortie du bar.
    - Ce mec louche avec sa capuche, là ?
    - Celui-ci.
    - Tu m’suis ?
    - Légèrement derrière, comme toujours, tu sais bien.
    - Ne profite pas trop de la vue, pervers…
    - Je ne touche au gibier d’Ethan.
    - Redis ça encore une fois et… »

    Avant même que cette dernière puisse finir sa phrase, Daniel part comme un boeuf. Il entre dans une ruelle, saute d’un mur à l’autre pour atteindre le toit et continue son avancée en hauteur. Ketsuno, de son côté, continue l’ascension vers l’individu en se faufilant à travers la foule. Le type l’a sent approcher, mais elle saisit sa capuche pour lui obstruer la vue et lui fout une puissante droite qui l’envoie dans une ruelle où Daniel le saisit de ses gros bras.

    « - Je sais que tu ne vois rien, mais je te déconseille de faire le moindre mouvement. Nous allons simplement nous poser dans un coin et discuter tranquillement. Qu’en penses-tu ?
    - J’imagine que je n’ai pas réellement le choix.
    - Plutôt perspicace le type. »

    Ketsuno mène l’interrogatoire. À sa manière de s’exprimer et à son regard, elle semble bien plus effrayante que Daniel. Daniel, lui, légèrement en retrait, observe et analyse les réactions et réponses de l’individu. Il est également prêt à intervenir en cas de nécessité. Comme je vous le disais, c’est une fine équipe, rodée et efficace.

    « - J’me fiche de savoir qui tu es, dis-nous seulement pour qui tu travailles et la raison pour laquelle tu suivais le type de la marine.
    - …
    - J’ai pas l’intention de te casser la gueule mais si tu me fais le silencieux, je vais devoir te faire parler d’une manière ou d’une autre. »

    Tout se passe le temps d’une fraction de seconde. L’inconnu saisit rapidement un objet de sa poche, cet objet s’avère être un pistolet, mais avant même qu’il ne puisse le pointer sur Ketsuno, une dague vient perforer son poignet. La demoiselle n’a même pas eu besoin de bouger, elle n’a même pas été effrayé un instant, Daniel assure toujours ses arrières.

    « - Je ne te savais pas aussi bien habile avec les dagues qu’avec des armes à feu.
    - On y jouait pas mal avec Ethan, enfin un jeu que son frère nous imposait, nous étions ses cibles…
    - Je n’sais pas quel genre d’enfance vous avez eu tous les deux, mais c’est très glauque.
    - Et encore, j’avais la chance de ne pas vivre chez eux. Bon, et toi, c’est la dernière qu’on te reprendre à faire ce genre d’ânerie, c’est clair ? La prochaine, je vise l’oeil.
    - Vous ignorez réellement à qui vous avez à faire. Marines ou pas, continuez de fouiner, vous allez tout simplement mourir et votre travail aura été vain. Pourquoi êtes-vous les seuls à enquêter ? Pensez-vous réellement être les seuls à vous douter de quelque chose ? Le commodore Levi et le commandant d’élite Kogaku, comme si nous n’avions pas compris la raison de votre venue…
    - Je réitère ma question : pour qui travailles-tu ?
    - Si vous êtes là, c’est probablement que vous connaissez la réponse. »

    Du cyanure caché sous une dent, il meurt en quelques secondes, bavant comme un nouveau né. Daniel s’empresse de saisir le corps et le foutre dans une poubelle. C’est pas cool, c’est pas classe non plus, mais vaut mieux ça plutôt que l’un de ses camarades retrouve le cadavre et alerte leur boss. Cela pourrait mettre la vie d’Ethan en jeu, et ça Daniel comme Ketsuno ne se le pardonneraient jamais.
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Bien, mes sens sont revenu à la normale. J'ai pris un risque calculé en me glissant dans le grenier avec des sens diminué, mais bon, personne ne va jamais dans son grenier. Je me remet en marche dans la pénombre pour tenter de déceler la trappe ou la porte qui me conduira à l'étage du dessous.
Je la décèle après quelques minutes, une trappe coulissante qui découvre une échelle, ça à le mérite de rendre le lieu plus ou moins sûr. Même s'il y a quelque chose qui me dérange, le grenier est « propre » légèrement poussiéreux mais propre. Tout semble être parfaitement rangé et organisé selon un ordre précis. Il ne s'agit visiblement que d'un débarras, mais on dirait qu'il est passé entre les griffes d'un maniaque de l'ordre. Le genre de gars qui te fait de l'hyperventilation si le vase gris à rayures en quinconce inversée de 1235 se trouve à 13,48 centimètre du cendrier en cristal et non pas 12,67 centimètres.

Donc un gars de la maisonnée risque de trouver le mouchard à cause de sa trop grande minutie, mais il est trop risqué de contacter Ethan. J'enfile un cadenas, précédemment classé par ordre de taille, dans la rainure de la trappe, je serai plus tranquille ainsi. Je me glisse jusqu'à la cheminée et répète l'opération. Je n'entend que la fin d'un appel fait par le majordome, je n'ai pas assez d'information pour en tirer une conclusion, sinon qu'il semblait avoir donné des ordres. Je suis arrivé trop tard sans doute. Ethan continue à s'entretenir avec le maître des lieux, mais il semblerait que le ton monte. Je ne sais pas faire grand chose dans l'état actuel des choses, sinon fouiller le manoir. Bon, si je me fais choper on me dirait que j'ai pas de mandat et je leur répondrai que selon la révision de loi de 1624, je pourrai les pendre dans leur manoir en feu si je l'estimais nécessaire pour le bien du gouvernement... Mais étonnamment, j'ai pas envie de le faire. 'fin je dis ça, mais j'en sais rien, je sais plus si la loi martiale est toujours de vigueur. Quoi qu'il en soit, il faut que les gars soient suffisamment agité pour faire une erreur mais pas assez pour devenir insaisissable. Attendons donc de voir où en arrive Ethan. Mais il semblerait que mon comparse soit parvenu à faire cracher à Marsh des demi-aveux, c'est bien plus facile que je n'aurai pu en rêver.

*
* *
Le duo a fini par rejoindre Cole et Steve, une fois passées les chamailleries intempestive du vieux couple, le briefing reprend. La conclusion est simple, l'île est un nid d'espion, où d'indic tout au plus. Aucun local n'est digne de confiance et les membres de l'équipage ne sont pas incorruptible. Mais quel est le but ? Quel est le secret derrière le voile ? Pourquoi un tel réseau existe brassant tellement de berrys. Ou alors ne serait ce qu'une apparence ? Il est dur de définir qui est impliqué et qui ne l'est pas. Par contre, l'on sait que le contexte de l'île se prête à l'apparition d'une élite criminelle. Mais quel est le but, quels sont ses liens. A t'on affaire à une pègre qui tire bien son épingle du jeu ou quelque chose de plus vaste ? Il faudra mener une guerre invisible pour le découvrir, un soldat rajoute du crédit à cette supposition peu après... le macchabée à déjà disparu.
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Le Majordome revient quelques minutes plus tard, ne laissant absolument rien paraître sur son visage. Le motif de sa disparition soudaine, on ne sait point, même si j’imagine qu’il est allé vérifier mes dires concernant la situation sur El Jezada. Et comme toute à l’heure, il se rapproche son chef adore et lui susurre des mots à l’oreille. Va savoir de quoi il s’agit, l’un comme l’autre restent transparents sur la question.

« Il se trouve que mes doutes soient infondés, vos informations concernant El Jezada semblent justes. D’autant qu’en éliminant Bikhar, l’ancien bras-droit du leader de Syrthe, vous nous avez enlevé une énorme épine du pied. Ce petit malfrat n’était qu’un débile qui nuisait à nos affaires, je l’aurais fait tuer de toute manière. »

Les êtres humains ne représentent absolument rien à ses yeux. Seulement des valeurs numériques qui sont profitables ou non à ses affaires. J’ai envie de serrer les poings, de serrer mes dents tellement que la colère monte en moi, mais je ne suis réduit qu’à sourire naïvement et acquiescer comme un gentil soldat. C’est ainsi que l’on m’a formé après tout…

« Si j’ai pu vous être utile, c’est naturellement que j’en suis heureux, monsieur Marsh. »

Puis je réfléchis à un éventuel moyen de pouvoir prendre le dessus sur lui, si besoin en est. La famille ? Avec une telle demeure, c’est obligatoire d’avoir de la famille, non ? Ce genre de malades sont obsédés pour perdurer infiniment leurs affaires, et ce même après leur mort, alors j’imagine qu’il a un digne héritier quelque part.

« - Et sinon, de la famille ? Je ne crois pas avoir vu de photos. Pardonnez-moi mon indiscrétion, ma profession qui est un peu trop encrée dans ma peau.
- Haha. Aucun problème. J’ai une merveilleuse femme, Chloé, quinze ans plus jeune que moi. Nous avons eu ensemble trois magnifiques enfants, deux fils, l’un du même âge que vous, l’autre dix ans de moins, puis ma chère Éléanor qui âgée de vingt-sept ans. J’ai pourtant proposé d’arranger un mariage entre celle-ci et votre frère, mais il m’a fait comprendre qui n’était pas intéressé par ce genre de choses.
- Je vous confirme bien cela : le mariage ne fait absolument pas parti de ses projets. dis-je en détournant le regard.
- Je ne comprends pas pourquoi votre père ne m’a jamais parlé de vous. »

C’est le moment de rebondir.

« - J’ai été longtemps fiancé à une fille.
-  Ah, pourquoi l’emploi du passé ?
- Décédée. Tuée par des abominables pirates que je traque depuis tout ce temps, en vain, dis-je en simulant un regard empli de rage.
- Mes excuses…
- Vous ne pouviez pas le savoir. Je serais ravi de rencontrer votre famille. Après tout, nous allons nous revoir régulièrement à présent.
- Il est vrai. Malheureusement, ils sont actuellement en vacances, sur les mers bleues, au sud.
- Comme c’est regrettable. Une prochaine fois. Vous me faites visiter votre chantier ?
- Volontiers ! »

C’est ainsi que nous descendons ces magnifiques escaliers en pierres magnifiquement taillées, avec des rambardes décoratifs, dorées, amenant à la grande salle principale toute aussi impressionnante. Ça pue la richesse. Je fais l’étonné, comme si je connaissais pas ce monde, mais j’oublis rapidement que j’ai été bercé dans ce milieu rempli d’or.

Nous quittons démesurée d’un homme, qui l’est tout autant, pour nous rendre vers son chantier. Honnêtement, son foutu chantier de merde, je n’en ai strictement rien à faire. Pourvu que cela suffise à Yamamoto de trouver des documents qui nous permettraient d’inculper ce chien finit à l’eau de pisse.

« - Vos hommes seront-ils un problème lors du chargement des navires ?
- En aucun cas. Ils m’obéissent au doigt et à l’oeil, c’est plutôt conseillé pour eux. Certains ont miraculeusement trouvé la mort en voulant fouine.
- Vos supérieurs ne se doutent de rien ?
- Que voulez-vous qu’ils disent ? Je remplis mes missions avec brio, je suis commodore, on me respecte tant que le boulot est fait.
- Vous êtes presque plus effrayant que moi. »

Je ne sais pas réellement comment le prendre pour l’instant. Pour l’heure, je ne préfère pas trop y penser, du moment qu’il gobe ce que je lui raconte, je m’en contente. Nous faisons un tour rapide des différents quais, il me présente ses meilleurs éléments, les constructions en cours… Il faut avouer qu’il connaît assez bien son chantier, ce n’est pas seulement là pour le couvrir de ses affaires externes.

Et finalement, nous finissons dans l’un des fameux hangars dans lesquels je voulais tant enter en arrivant ici. Sauf qu’à l’intérieur, il n’y a que des longues planches de bois, de fers, de la voila, enfin tous les outils pour concevoir un navire, j’imagine. Bon, très bien, mais en quoi cela m’intéresse ? Je comprends très rapidement, lorsque d’un seul clic, une trappe s’ouvre au sol, donnant accès à un souterrain.

L’excitation me parcourt le corps dans son intégralité. Nous descendons tous les deux, lui devant, une torche allumée le temps d’accéder au courant un peu plus bas. Des lumières assez faibles, une ambiance tamisée, juste de quoi voir ce qu’il y a tout autour, me laissant sans voix. À ma gauche, un nombre incalculable de bouteilles d’alcool en tout genre, triées. À ma droite, exactement la même tambouille mais avec des cigares. L’enceinte de cette pièce est énorme.

« - Haha. Permets-moi de te tutoyer à présent. Ton père tirait la même tronche la première fois qu’il est venu ici.
- Ahem. Il y a effectivement de quoi rester ébahi par tant de produits de qualités.
- Un cigare ?
- Volontiers. »

Il me tend un boîtier ouvert au préalable, remplit de cigares de différents genres, que je n’ai plus qu’à choisir et fumer. Parallèlement, j’observe rapidement les alentours, mais je suis de nouveau débordé par la quantité de biens provenant de la contrebande. C’est réellement énorme. En face de moi, il y a une porte blindée et très bien fermée. Je veux dire par là qu’on y voit des chaînes, de nombreux cadenas…

« - Qu’est-ce qu’il y a derrière cette porte ?
- Théoriquement, si tu bosses pour le gouvernement, cela ne devrait pas tant te choquer.
- Très peu de choses peuvent me choquer à présent, j’ai à peu près tout vu dans ma courte carrière.
- Nous verrons cela. conclu-t-il en rigolant farouchement. »

Il sort un trousseau de clefs, il retire un à un les cadenas, puis les chaînes, et enfin, il ouvre la porte. Quand je vous dis que de toute ma vie, j’ai rarement été submergé par tant d’émotions, c’est peu dire. En ouvrant cette porte, il m’a ouvert la porte menant aux enfers de ce bas monde, puis donné une raison de le tuer sur le champ.

Ce que je vois n’a absolument rien d’humain. Des femmes, des hommes, des enfants, des dépouilles, du sang… C’est-à-dire qu’enfermés dans cette grande salle, des hommes de Marsh sont chargés d’effectuer les pires sévices à ces pauvres personnes. Viols, des hommes et femmes tabassés, tués, traités comme du simple bétail. Les mieux bâtis sont attachés pour être vendu en tant qu’esclaves.

Des pleurs mais aucun hurlement. C’est comme si tout cela est devenu normal, acceptable. Si cela ne tenait qu’à moi, je les tuerai tous jusqu’au dernier. Il est impossible de se remettre de tels traumatismes. Dans leurs yeux, je ne vois rien que l’envie de mourir. Leurs vies ne riment plus à rien maintenant. Faire durer le supplice est aussi inhumain que leur font subir les hommes de Marsh.

« - Ethan !
- Pardon. J’étais tellement admiratif par ce chef-d’oeuvre. Il faut être un génie pour réaliser une telle chose…
- Monsieur Marsh ! Un incident dans la ville ! dit un homme, essoufflé.
- Fait chier ! On ne peut jamais être tranquille ici… Viens me fermer ça. »

L’homme d’affaire m’invite à le suivre. Je jette un dernier regard aux abominations derrière moi, avant d’accepter mon échec temporaire. Le sous-fifre se dépêche de tout fermer avant de se prendre une soufflante par son boss. Nous montons les marches descendues auparavant, puis une fois sorti, mon denden sonne. Le réseau ne passe donc pas en bas. Des hommes viennent également expliquer le problème à Marsh.

« - Oui ?
- Qu’est-ce que tu fous, bon sang !? Au moins une dizaine de minutes qu’on essaye de te joindre ! hurle Ketsuno.
- Ça n’a pas l’air très grave si tu prends le temps de m’engueuler…
- …
- Salut Ethan, c’est Daniel à l’appareil. Ketsuno semble soudainement très remontée… Bref. La situation est critique par ici. Nous tentions de mener une enquête, qui a d’ailleurs aboutit à des choses intéressantes, mais là nous sommes cernés, à croire que la discrétion n’est pas notre fort. Pourrais-tu nous aider ?
- Où êtes-vous ?
- dans une ruelle où l’ennemi nous a enfermé. On a perdu quelques-uns des notre, kidnappés et probablement massacrés par des exécutants.
- Ne bougez pas. »

Marsh semble avoir fini ses discussions avant moi et semble par la même occasion m’attendre.

« - Tu peux y aller, Ethan. Je connais les raisons de ton appel.
- Vos hommes ont vraisemblablement tués quelques-uns des miens, certes un peu trop curieux, mais c’est en même temps ce pourquoi on les paye.
- Je te laisse régler cette affaire. me dit-il en tournant ses talons vers la sortie. »

Dois-je me rendre sur place de suite ou appeler Yamamoto avant ? Daniel et Ketsuno peuvent s’en sortir deux-mêmes, je ne m’inquiète pas spécialement pour eux. Je suis tout de même encore sous le choc par ce que je viens de voir en-dessous, c’est hors du commun. Je dois appeler le commandant d’élite et tout lui raconter, car après tout, c’est lui qui est chargé de tout raser. Je ne me charge que de récupérer les preuves.


Dernière édition par Ethan R. Levi le Sam 7 Oct 2017 - 13:10, édité 2 fois
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Voilà, enfin partis il est temps de préserver la fragile illusion que l’on n’est pas là pour découvrir leur secret mesquin. Je fais une erreur et leur doute se transformeront en certitudes, donc l’échec du plan A. Ce qui nous amènera au plan B, l’abus de position sans la moindre once de subtilité. Je me laisse tomber par l’ouverture et amortis ma chute sans le moindre son. Bien que ça ne serve sans doute pas à grand-chose, j’ai retourné ma veste d’officier pour en faire une longue veste en cuir noir. Une petite dépense que j’avais réalisé il y a quelques années pour ce type de missions. J’ai même trouvé un bonnet dans un coin pour masquer une partie de mon visage. La nuit n’est pas vraiment tombée certes, mais c’est plus discret.

C’est un grand manoir et assez vide, mon nez m’apprend d’ailleurs qu’il n’est pas trop occupé. Il y a tout au plus dix odeurs d’humains différents qui colle aux tapisseries. Je suis au dernier étage qui semble être réservé aux chambres, je note toutefois qu’une série de pièces qui bien que visiblement aménagée n’ont pas été occupées depuis pas mal de temps, même mon odorat amplifié n’arrive pas à percevoir une odeur nouvelle. Je suppose donc que ces odeurs n’appartiennent qu’au personnel et aux résidents du manoir. En fait, j’ai l’impression que pour la plupart, il s’agit d’odeur de femmes. Si ce n’est une vielle en tenue de bonne qui est passée à l’angle d’un mur sans me repérer, je n’ai croisé personne. Pas plus que je n’ai trouvé grand-chose d’intéressant sans prendre le risque de trop déranger les chambres. Il est temps de corser le jeu, l’étage inférieur qui semble quelque peu plus vivant. Première complication, y’a deux types en costars qui occupent l’escalier principal. Je suppose que cet étage est « Personae non grata », il faut montrer patte blanche pour monter. Je ne pense pas qu’on me laissera descendre sans encombre. Par contre, je ne sais pas si les résidents veulent protéger leur intimité ou leurs magouilles. Il me faudra trouver une autre voie. Bon il me reste l’option bordel intégral, mais je préfère que cela reste une option. Je vais donc descendre par la façade, pas trop le choix. Je me dirige vers une chambre inoccupée de la façade extérieure, moins de risque d’attirer l’attention. Par contre, y’a un gus qui surveille l’entrée de service, je n’ai pas le droit à faire trop de bruit.

J’ouvre la fenêtre et m’agrippe à la paroi, le geppou n’est pas assez fin pour ce type d’opération. Je tente tant bien que mal de la refermer ou du moins, qu’elle ne reste pas béante sans raison. Je descends avec la grâce d’un cloporte avec un chromosome en trop et arrive enfin à l’étage inférieur. Par contre, pour rentrer, la subtilité devra se mettre en pause. D’un passage rapide de mon poignard, je sectionne le loquet et m’infiltre dans la nouvelle pièce. Je tente tant bien que mal d’éviter que la fenêtre s’ouvre démontrant mon manque de jugement, mais je me fais interrompre par une voix de femme dans mon dos.

-Que faites-vous ici ?

Je fais volte-face et lui assène un crochet du droit, désolé madame la bonne. Mais il semble qu’il va falloir que je me barre avec l’argenterie. Je viens d’activer l’option cambriolage mal déguisé. Soyons positif, la madame vient de m’octroyer le droit de déranger les affaires du manoir plus que de raison. Je me trouve dans ce qui semble être un salon, je rassemble rapidement les quelques trucs qui me semblent avoir de la valeur dans un napperon en dentelle et le claque derrière un canapé. Avec un peu de chance cela fera illusion, j’espérais que mon passage restera inaperçu pour au moins quelques jours, ce ne sera pas le cas. Une grossière erreur de ma part, ignorer le fait que mes sens subissent le contre-coup de leur amplification car je risque de manquer de temps. Je pointe ma tête hors du salon vandalisé, personne. Je teste une série de pièce avant de tomber sur une porte verrouillée, qui ne le restera plus très longtemps. A nouveau, je glisse mon arme entre les deux battants et sectionne le loquet. J’arrive alors dans ce qui me semble être un bureau et à en voir les deux coupes de vin, le bureau de notre ami. Je regarde rapidement les documents sur son bureau, à priori rien d’illégal. Si les romans de fictions se basent sur un fond de vérité alors ce portait de très mauvais goût planque un coffre-fort, ah non raté, c’est un ramassis de conneries. Je dois avouer que j’en suis presque déçus. Par contre il y a un coffre juste sous le bureau, où est le romantisme. Je l’ouvre avec la même méthode, assez efficace et dire que certaines personnes se font chier à crocheter les serrures. Ah… merde… je suis complètement con, y’a pas grand monde qui est capable d’accomplir ce genre d’exploits. Voilà que j’ai besoin d’un alibi… J’embarque tout le contenu du coffre dans un rideau que je jette sur mon épaule. Je vais vérifier la bibliothèque à présent. Mon den den s’agite, je réponds à voix basse, Cole m’explique qu’il y a du grabuge en ville… bon j’ai mon alibi, j’étais dehors en train de calmer la situation… Bon j’ai plus trop de temps à perdre et j’ai fait suffisamment de conneries pour la journée, je retourne sur mes pas et prend mon envol pour retourner en ville…. Merde j’ai oublié l’argenterie… tant pis, j’ai bien fait de devenir marin et pas truand !

Je retrouve Cole à l’angle d’une ruelle et il me fait part de la situation, pour le moins étonnante. On a trouvé quelques-uns des autres morts dans la rue avant d’avoir vent d’une attaque de la révolution pour prendre la ville et ce en faisant tomber les chaines de commandement de la marine par guérilla urbaine. Le type au pied de Cole qui fut étonnamment prolixe pour expliquer les actions de sa cellule. Ensuite bon, le mec a épousé la cause révolutionnaire, un thon difforme et simplet, y’a pas grand-chose à attendre de ce genre de gus. Sans doute qu’il se croit grand idéologue qui dévoile ses intentions pour le bien commun. Mais c’est curieux, une attaque de la révolution quand on est sur place, à croire qu’on les attirent.

-Sinon, c’est qui votre clampin de chef.

-C’est …. Euh… Mandragore, oui voilà Mandragore ! Même que c’est lui qui m’a appelé.
-Mandraqui ?
-Mais si le mec hyper connu là, Mandragore les journaux parlent tout le temps de lui !
-Mandrake ?
-Merde…. Euh… je suis un peu dyslexique.
-Et t’as mal lu son nom quand il t’a appelé ?
-Oaui… euh beh… euh… c’est un cas très rare de dyslexie, qui trouble l’audition dans le cerveau.
-Le daltonisme ?
-Oui ! c’est ça !

J’échange un regard complice avec Cole, on a sans doute chopé le roi des couillons. Je ne sais pas si les révos sont vraiment attardés ou si on tente de se foutre de moi là. On allonge le mec d’une tatane dans la tempe et on se dirige vers la zone de conflit. On finit par arriver devant une série de gars qui tiennent leur pétoire comme des manches et qui crient à qui veut les entendre « nous sommes des révolutionnaires ! », mais que fait la police ? Selon Cole ça fait bien une bonne demi-heure qu’il tente d’aligner nos gars pris dans leur « piège ». Je veux bien que mes gars ne fassent rien compte-tenu que je leur avais ordonné de ne pas dévoiler leur appartenance à la marine qu’elle qu’en soit la raison. Mais les locaux, ils glandent quoi ? Bon vu comme ça, ils ne sont pas trop dangereux, mais y’a des limites. Je lance même un regard accusateur à Cole pour son manque d’initiative.

-Je me disais que tu voudrais voir ces cons à l’œuvre, on les descend ?
-C’est vrai que c’est spectaculaire, j’y vais seul t’inquiète. Va ramener son altesse de la couillonerie à bord, j’aimerai poser des questions à ces gusses.

Je couvre mon corps de l’haki de l’armement et quitte le recoin d’ombre dans lequel on était tapis. Je progresse lentement vers eux, après quelques secondes le plus dégourdi du lot fini par me remarquer.

-Ah chien de marine ! je vais te tuer pour la cause !

Non mais c’est bon les mec… vous êtes cramé, j’ai connu des enfants plus convaincants. J’essuyes leur tir sans trop de soucis et arrivé à leur hauteur, les envoye dormir de quelques bonnes claques. J’ai vu beaucoup de révolutionnaire, par contre, ce sont les premiers que je vois tant coller à la caricature que l’on fait d’eux. Une fois nos amis cloitrés dans une chambre d’hôtel confortable, j’apprends que les marins locaux étaient tous occupé à faire l’inventaire des stock et qu’il leur avait été dit qu’on s’occupait de la situation. On dirait que je ne suis pas le seul qui tente de plus ou moins duper l’autre…Ô joie.
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Je rejoins tout le monde sur la navire. Yamamoto et moi sommes actuellement dans la cabine du capitaine, accompagnés de nos officiers, qui nous rapportent également les faits observés. Dans nos cachots, quelques prisonniers soutenant, apparemment, la cause révolutionnaire. Sauf que d’après mes acolytes, ceux-là nous prennent pour les derniers des abrutis, ce que je crois également en me fiant aveuglément en leur jugement.

À ce propos, le commandant d’élite nous a ramené un coffre de sa visite chez Marsh. J’ai toujours su qu’il était bon voleur, notamment quand je vois la vitesse à laquelle il est capable de voler ce qu’il y a sur mon plateau repas. Je découvre le coffre enrobé dans un rideau « emprunté » à Marsh, j’imagine. Je m’attendais à y trouver des lingots d’or, mais nous tombons nez à nez avec des tas de documents.

« - Qui veut lire ? dis-je innocemment.
- Va en enfer, rétorque Ketsuno.
- Tu sauras mieux traiter les infos que moi, réponds Daniel.
- Vous n’êtes qu’une bande d’incapables payés à ne rien foutre sous le compte de ces pauvres civils. »

Je chope un des tas de papiers, papiers qui ressemblent étrangement à des contrats. De nombreux noms, des adresses de domicile sur l’île, puis ce qui s’apparente comme des dettes à régler auprès de… Marsh. Par où commencer ? Les imbéciles que l’on a capturé semblent être un bon début, non ? Ce qui m’inquiète est le nombre assez considérable de contrats de ce genre. Je n’ai lu que les petites dettes, mais que se passe-t-il pour les plus grosses d’entre elles ?

Je descends ensuite dans les cales où se trouve les cachots, saisis un tabouret en chemin et me pose face au prisonnier. Ils transpirent et semblent totalement effrayés par la situation. Dans quel genre de merde vous êtes-vous fourrés, minables ? Vêtus comme des moins que rien, des habits sales et déchirés, ils vont nous faire croire que ce sont des types sous les ordres de Mandrake. À d’autres. Rien à voir avec ceux rencontrés sur l’Archipel Shabondy.

« - Messieurs, je suis le commodore Ethan Ragglefield Levi. Si je suis ici-
- Mondroke va nous sortir de ce trou pourri ! dit l’un d’entre eux.
- Mondroke ? Comme c’est amusant. J’imagine que vous faites allusions à Jonas Mandrake, celui que l’on surnomme le « libérateur » et qui, selon de nombreux dires, est actuellement en grandes difficultés.
- Oui, c’est lui !
- Bon, messieurs, donnez-moi vos vrais nomsqu’on vous sorte du pétrin dans lequel vous êtes. »

Et après quelques instants d’hésitation et de réflexion, ils continuent dans leurs mensonges. La situation ne doit pas être bien représentée dans leur tête, que ce soit en tant que prisonniers ici, ou prisonniers chez de Marsh. Je ne suis pas grand pédagogue, ni de nature très patiente, c’est alors que je sors mon pistolet à silex pour leur faire changer d’avis sur la question.

« - Richard Bopper, monsieur ! Aidez-nous !
- Michel Randstone ! »

Etcétéra, etcétéra… Je prends soin de tout noter sur mon calepin, il était tout bonnement hors de question que je descende toute la pile ici et que j’y cherche comme un débile les noms de chacun ici. Car en effet, je soupçonne ces mecs de bosser pour le compte de Marsh. Mais alors que cela me semble évident, je m’interroge sur le « comment » ces types en sont venus à s’endetter auprès de ce monsieur. Parce qu’ils sont quand nombreux.

« - Bien, et maintenant, si vous me disiez comment vous vous êtes retrouvés dans cette situation. Ne citez Jonas Mandrake sous aucun prétexte, sinon vous mangerez des bouts de verre tout le long de votre séjour ici, puis je finirais par trancher vos langues, qui sait. Allez, j’écoute. Soyez brefs et précis.
- Avec ma femme, nous voulions acheter une maison où nos enfants pourraient s’épanouir. Mon travail de charpentier dans une compagnie navale, un peu plus loin, me permettait de pratiquement payer la maison de nos rêves, il ne manquait presque rien. C’est là que monsieur Marsh est arrivé en grand héros, nous proposant un prêt que l’on remboursera en échange de services.
- Moi c’pareil, sauf que j’avais pas assez pour boire, et c’est toujours le cas.
- Et moi c’était pour payer les réparations d’un navire. »

Cet enculé a ainsi la main mise sur toute l’île. Il offre généreusement son aide à ces naïves personnes qui signe un pacte avec le diable. Cette station balnéaire, parfaite pour les touristes, cache en réaliste une sombre histoire pour ceux qui vivent ici. Comme dirait l’autre, « quand tu as l’argent, tu as le pouvoir. » Alors va savoir s’il ne contrôle pas la police locale. Je remonte sur le pont principal.

« Commodore ! hurle un soldat. Là-bas, une troupe de la garnison locale qui approche du navire. »

Je lui ordonne de se dresser devant eux, avec le reste de l’équipage, le temps que je vienne donner du boulot à mes officiers. En entrant dans notre salle de travail, où se trouvent les documents éparpillés partout, je remarque l’absence du commandant d’élite. En regard en direction de Daniel, il comprend aussitôt mon interrogation.

« Yamamoto, j’imagine ? On l’a appelé pour enquêter sur un cambriolage chez Marsh. »

Un cambriolage chez Marsh ? N’est-ce pas ce coffre qu’il a volé ? Je pouffe de rire.  Ce type est bien trop culotté, je l’admire pour cela. Bref. Je saisis mon calepin, déchire la page où sont inscrits les noms des imbéciles en cellule, puis je retourne sur le pont principal. Et là, je sens que la tension est palpable. La troupe locale face à mon équipage, les fusils pointés les uns sur les autres.

J’apparais rapidement face à l’officier en charge de cette patrouille, un gros colosse de plus de deux mètres et aux muscles extrêmement gonflés à l’hélium. Forcément, cet espèce de connard me regarde de haut, le sourire aux lèvres. Et forcément, cela a la fâcheuse tendance à m’énerver, sauf que Yamamoto n’est pas là pour me calmer cette fois-ci. Je dois assumer mon statut.

« - Pour qui vous prenez-vous pour ainsi monter à bord de mon navire, vos fusils chargés sur mes hommes ? Souhaitez-vous mourir maintenant ?
- Hùhù. Pardonnez-nous, commodore. Je suis le lieutenant-colonel-
- Cela ne m’intéresse de savoir qui vous êtes. Venez-en directement aux faits, officier, dis-je d’un air autoritaire. »

Le monsieur aux gros bras change tout à coup d’expression. Je le sens blessé dans sa fierté d’homme.

« - Nous avons un mandat pour récupérer les détenus présents à bord de votre navire.
- De quel droit ?
- Vous agissez en-dehors de votre juridiction, ici c’est qui sommes chargés de faire respecter la loi.
- Ne seriez-vous pas en train d’oublier votre rang, officier ? D’après la hiérarchisation des gardes, vous devez m’obéir.
- L’ordre ne vient pas de moi, dit-il en me tendant une lettre. »

La cour martiale ? Mais je travaille pour quels genres de sous-merdes, sérieusement ? Même les plus hautes instances sont mouillées dans cette crasse. Le visage fermé, la lettre écrasée à l’intérieur de mon poing serré, je réfléchis à ce fiasco. Puis après quelques instants, je montre un visage un peu plus convenable.

« - Sheppard. Allez donc chercher les prisonniers, s’il vous plaît.
- Merci commodore, je savais que vous feriez le bon choix.
- Saviez-vous que Jonas Mandrake projète des choses sur l’île ?
- Nous avions des doutes sur la question. C’est ce que vous ont dit les prisonniers ?
- C’est tout ce que nous avons eu le temps de leur faire cracher avant que n’arriviez. En espérant que vous fassiez mieux, car disons-le, Mandrake est un véritable fléau. »

Ils récupèrent les prisonniers, me saluent une dernière fois, puis ils s’en vont comme si de rien était. Certains se marrent, sachant pertinemment ces types ne travaillent pas pour la révolution. Je préfère qu’ils me pensent débile et que nous puissions continuer notre enquête. Mes hommes m’observent pendant que je suis figé, en plein milieu du pont, le regard porté vers les cieux et les poings toujours fermés.

« Ne vous inquiétez pas, dis-je en me retournant vers ces derniers. Notre tour viendra également. »

Pour l’heure, il me faut retourner auprès de mes camarades pour certifier que nous ne faisons pas fausse route. Je traverse le pont d’une traite, sous le regard attentif de mes subordonnés, qui ne savent pas trop comment réagir. La porte entre-ouverte, j’entre à peine que les officiers me tendent des feuilles correspondant à nos prisonniers sortis. La théorie est donc est juste.

- Tu disais avoir vu des choses indescriptibles dans des salles dissimulées ? demande Ketsuno.
- Par déduction, je dirais que les plus grosses dettes leurs sont destinées… Les plus gros endettés sont vendus en famille. Certains ont même mis leurs organes en jeu là-dedans.
- L’argent trouble définitivement l’esprit de l’Homme.
- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On peut tout raser et libérer les endettés.
- Attendons le retour de Yamamoto. De plus, la vente d’esclaves n’est logiquement pas illégal, rien ne nous prouve que ces gens sont des civils. Nos seuls témoins viennent de nous être retirés. Et le pire scénario serait qu’on se confronte à nos collègues de la marine de l’île. »


La fin est proche. Pour nous ou pour Marsh, dieu seul le sait à présent, mais je ne permettrais pas que de tels actes restent impunis. Il est regrettable que Salem ne soit pas avec nous, son avisé nous aurait été une grande aide. Yamamoto est issu de sa formation, j’imagine qu’il suit le même chemin que son mentor.


Dernière édition par Ethan R. Levi le Sam 7 Oct 2017 - 13:24, édité 1 fois
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Il est l’heure de ma première entrevue avec le baron du crime local, alors pour une fois on reprend les vieilles habitudes et on expose les prestiges. Le costard, la veste d’officier couverte de médailles, le meitou à la ceinture et le museau un poil arrangé. Un des laquais du brave homme s’était rappliqué à la base et après avoir compris ce qu’il venait foutre là, je me suis débrouillé pour siffler l’enquête. Une entrevue officielle et l’autorisation de fureter, quoi rêver de mieux.
Cette fois, je rentre par la grande porte et ce n’est autre que ce bon vieux Marsh qui m’accueille, un homme replet à l’allure sympathique.

-Un officier de l’élite et le grand Kogaku qui plus est, vous me faites honneur de vous occuper personnellement de l’affaire.
-C’est tout naturel monsieur Marsh, vos activités économiques sont d’une assez grande importance pour l’île, il est naturel que le gratin s’occupe de votre cas.

Je parlais de la contrebande et ses autres activités macabres bien entendu.

-J’en suis ravi, suivez-moi je vous montre les lieux du crime.
-Votre servant ne m’a pas informé du contenu des vols, que vous a-t-on dérobé ?

Il me tourne le dos et mène la marche.

-Ce vaurien m’a dérobé pour l’équivalent de 100 millions de lingots d’or dans mon bureau ainsi qu’un nombre incalculable d’objets précieux et ce en agressant mon personnel et détruisant mon mobilier.
-Ce vaurien ? vous savez, je suis aussi à la tête de plusieurs entreprises, je vois assez mal un type se balader avec autant de lingots dans les poches, sans parler du reste.
-Que dire, ce vaurien semble être très expérimenté, il semble avoir escaladé la façade à l’insu de mes gardes, même qu’il a tranché le loquet de plusieurs de mes portes !
-Nooooon ? attendez ce modus operanti me dit quelque chose…

Il s’arrête devant la porte de son bureau et me montre le loquet de la porte proprement sectionnée.

-Regardez si…. Attendez, ça vous dit quelque chose ?

Je palpe rapidement la barre de cuivre.

-oui bon, ensuite, c’est un peu de la camelote que vous avez la…
-Comment ? J’ai demandé à la compagnie Fincher’s lock, ils m’ont assuré que c’était du haut de gamme.
-Ah ? Vous vous êtes fait enfler mon pauvre ami, c’est du cuivre de pauvre qualité et probablement monté à température basse, ça ne vaut rien. Certes c’est du beau bois, mais le métal, la non. Dans trente ans, c’est tout tacheté et dans quarante ça craquera.
-Vous êtes sérieux ?
-Bien sûr j’étais forgeron avant et je travaille dans les métaux avec mes forges.
-Rah ! ils vont m’entendre ! Sinon, vous parliez du modus operanti.

Je regarde autour de moi et me penche vers lui avec des faux airs de confidence.

-Je ne devrais pas vous le dire, mais la révolution est en train de s’infiltrer, c’est Jonas Mandrake qui leur donne des directives.
-Nooooon ? la révolution ? ici ? c’est ahurissant !
-Mais ne vous en faites pas, je connais le zigoto. Nous nous sommes déjà affrontées par le passé !
-Ah oui ?
-C’était durant la guerre du QG de South blue, je venais d’épingler l’un de ses frères d’arme, quand il est arrivé. Il m’a fixé du regard et a dit « Relâche mon ami, chien ». Je me suis retourné et lui ai répondu « Dans tes rêves Mandrake ! ». Il a dégainé et s’est rapproché de moi « Qui es-tu valeureux marin que j’inscrive ton nom sur ta tombe ! », « Kogaku, Yamamoto Kogaku » On a croisé le fer, il était fort et a fini par m’estourbir d’un coup de pied dans les noix alors il m’a dit « Dans 5 ans, retrouve moi Kogaku seul un marin tel que toi peut mettre fin à ma légende ».

Bon en vrai, il m’a vu avec son pote il m’a tatané et s’est barré me laissant ko.

-Maintenant que vous le dites, je l’ai lu dans les journaux ! Vous êtes fascinant !

-Juste une chose pour confirmer mes doutes, pourriez-vous me présenter les employés qu’il a attaqué.
-Oui bien sûr ! Hilda ! venez ma chère !

La vielle que j’avais assaisonné la vieille arrive avec un hématome impressionnant sur la moitié du visage.

-Vous êtes la seule qu’il a attaqué ?
-En effet officier.
-L’avez-vous vu ?
-De dos, tout de noir vêtu et il m’a frappé directement.
-Je vois… je m’avance peut-être un peu… mais avez-vous entendu parler de Piet Airpan, le gentleman cambrioleur.
-Non ?
-C’est un ami de Mandrake, il a chouré de l’équipement d’un de nos centres de recherche. Il est connu pour visiter les riches et rendre leur richesse au pauvre. Néanmoins, son surnom est ironique, il se laisse voir par une femme pour la frapper à chacun de ses larcins !
-Ça ne me dit rien !
-D’ailleurs selon certaines de nos sources, son vrai nom est Robin Dubois. Bien continuons.

Je pénètre dans le bureau et retrouve la porte du coffre que j’avais chourré…

-euh ? ça fout quoi ça la ?

-Je n’en sais rien, le voleur est parti avec le coffre et la tenture.
-Si vous voulez mon avis ce Piet est soit très con, soit très provocateur.

Je m’approche du bureau, le mouchard est posé en évidence.

-Ah ah ! Je le savais !  Regardez c’est un mouchard des stocks militaire !

-Je comprend mieux pourquoi, il y a « made by GM » dessus.

Qui est le con qui a désigné ce truc ? je savais bien que l’intendant avait une drôle de tête…

-Piet est connu pour poser ce genre de chose partout pour savoir où vous replanquer votre magot… ‘fin faudrait que je relise le rapport.
-Heureusement que mon majordome l’a trouvé en vérifiant… le vernis, oui le vernis. Il avait peur que le voleur l’ait abimé.

Donc Ethan est parvenu à caler son machin au niveau d’un tiroir secret… Je furette un peu le bureau, une série de chose semblent avoir disparu. Je fais quelques remarques tout aussi absurde et improvisée que les précédentes et demande de visiter les autres pièces. Étonnamment, il ne me fait pas passer par le dernière étage… Lorsque je lui pose la question, il me répond qu’il est impossible qu’il soit passé par là et refuse véhément de me laisser monter, curieux.  On finit par arriver dans la chambre de la rencontre. Je regarde le garde en bas, toujours à la même place.

-Vous venez d’installer ce garde ?
-Non il était la hier.
-Je peux lui poser quelques questions ?
-Oui, bien entendu.

J’ouvre la fenêtre et interpelle le mec en bas qui se retourne.

-Dites-moi ! N’auriez-vous pas vu par hasard quelqu’un hier ?
-Négatif !
-N’avez-vous pas eu l’impression d’avoir eu une absence ?
-Euh non ?
-Même pas un petit quelque chose.
-Bah à un moment, je me suis senti un petit peu, vous savez ! mais ça c’es—

Je ferme la fenêtre, je n’ai pas envie qu’il m’avoue qu’il somnole à son poste comme tout garde de nuit qui se respecte.  La veille c’est chiant, surtout quand t’es claqué et qu’il fait nuit. Personne ne l’avoue, mais en vrai t’es à moitié attentif les ¾ du temps.

-Je le savais !
-Ah ?
-Oui ! C’est un de ses gadget, une montre qui lance un sédatif instantané de courte durée qui ne laisse aucune trace !
-ça explique tout !

Nan t’y à cru à celle-là ? même moi je ne serai pas tombé dans le panneau, ou alors tu joues bien la comédie chapeau. Je continue ma petite ronde continuant à élaborer de plus en plus la légende de mon gentleman cambrioleur. Mais je remarque assez vite que je ne risque plus de trouver grand-chose, il a sûrement tout planqué avant de faire venir la marine… Après quelques politesses, je retourne au bateau, repassant par le chantier naval.

-‘TENTION !

Rapidement une ombre me couvre, je me propulse avec mon soru pour éviter la chute d’une caisse remplie de pièces métalliques. En quelques seconde, je remarque que la corde qui soutenait le bousin avait été coupé nette. Je lève la tête un charpentier me regarde depuis un échafaudage l’air apeuré une main dans le dos.

-Ca va ? pas de bobo ?
-Non officier ! mais c’est à vous que je devrais poser la question ! Aie, mon patron va me tuer !
-Ne vous en faites pas ! Je vais vous ramener votre brol !

Je choppe la caisse qui doit bien peser un peu moins de cent kilos et la hisse tant bien que mal avec le geppou avant de la poser à côté du charpentier en sueur.

-Vous avez bien fait de me prévenir vous savez ?

-Ah ? euh oui merci !
-Sinon BAM ! Réflexe je vous aurai envoyé un couteau dans le jambon avant de vous foutre sur un pal devant votre famille leur demandant de vous tirer par les jambes sous peine de quoi, ils ont le même traitement. Mise en danger de la vie d’un officier, tout ça, vous savez.
-Ah ah oui, j’ai failli avoir chaud, merci pour le coup de main. Mais c’était un accident, ça arrive.

Il veut jouer à ça ? et bien jouons. Je me laisse agilement tomber au sol et repart en trombe vers le manoir, je bouscule le majordome lui affirmant que je connais le chemin. Je parviens même à intercepter une fin de conversation avant d’ouvrir la porte « Voilà monsieur Marsh, le problème est reglé » « merci Alfred ». Je tombe sur deux gusses ahuris et passablement secoué, maquiller un accident avec de la comédie c’est bien, mais je ne suis pas un naze non plus.

-Une dernière petite chose, ça m’est retombé dessus comme ça PAF ! Mais Piet il passe toujours deux fois. La première pour prendre des bibelots et frapper une femme et la seconde pour se tirer avec le magot et zigouiller le maitre de maison de manière spectaculaire.
-Euh je…
-Donc je vais vous assigner un de mes officiers et une escouade de soldats d’élites, ils vous suivront partout. La sécurité des civils repose sur les marins après tout. Ne vous en faites pas ils surveilleront tout !
-Mais j’ai des hommes.
-Oui mais ils ne sont pas fiables, puis c’est un ordre. Estimez-vous heureux que je ne décide pas de vous enfermer à bord de mon bâtiment pour votre sécurité.
-et bien… merci ?
-Pas de soucis, ne vous inquiétez pas ! je règlerai le compte de toutes les menaces qui pèsent sur cette île, plus aucun innocent n’aura de soucis après mon passage. Donc profiter de quelques minutes d’intimités avant que mes hommes ne rappliquent, ils ne vous lâcheront pas d’une semelle… pour votre sécurité, bien entendu. Bonne fin de journée !

Je rentre cette fois pour de bon, sans soucis pour apprendre que les enfoirés de la régulière se sont taillés avec mes prisonniers. J'ai la très nette impression qu'il faudra faire rentrer du code militaire à grand renfort de coup de pied dans le cul.
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Yamamoto nous rejoint de son excursion chez l’ennemi. Il semblerait qu’un jeu du « qui est le plus idiot » s’est installé entre eux. Nous y avons déjà partiellement joué l’un et l’autre, mais j’ai rapidement perdu patience et préféré prendre la fuite. Cependant, en tant que collaborateur, je vais rapidement devoir le recontacter à nouveau. Surtout avec cet incident, je dois au moins prendre de ses nouvelles. Je compose dores et déjà le numéro.

« - Monsieur Marsh ?
- Ah ! Ethan ! Quel plaisir de t’avoir au bout du fil.
- J’ai appris concernant le cambriolage. Vous allez bien ? D’après l’enquête préliminaire, pistes nous ramènent vers les révolutionnaires apparemment présents sur l’île. Nous avions arrêtés quelques-uns pour les interroger, mais la garnison locale les a finalement récupéré.
-Oui, j’étais absent au moment du crime. Votre collègue, le commandant d’élite Yamamoto, nous a parlé de Jonas Mandrake. C’est terrifiant.
- Ne vous inquiétez pas, monsieur Marsh, je vous assigne mes meilleurs officiers pour assurer votre protection. Mon statut et mes nombreuses tâches administratives font que je ne peux m’assurer de cela personnellement, mais je passerais régulièrement vous rendre visite.
- Merci. Nous devons d’ailleurs terminer une discussion tous les deux, si tu vois de quoi il s’agit.
- Je saisis parfaitement. »

Puis nous raccrochons. Ça, c’est fait. Maintenant, comment expliquer à Daniel qu’il devra résider chez Marsh pour assurer sa protection ? Hors de question que j’y envoie Ketsuno, elle va me foutre en l’air toute la mission. À voir si Yamamoto ne peut pas nous accorder quelques-uns de ses officiers, afin d’accompagner Daniel dans cette besogne. Naturellement, comme je pouvais m’y attendre, c’est ce grand et bien aimé Toshinori. Le type fait deux mètres, pas du tout l’aspect soigné, son apparence intimide à elle seule.

« - Daniel, viens par ici deux minutes, s’il te plaît.
- Ethan ?
- Je t’assigne une mission de protection chez Marsh.
- Entendu.
- Seulement « entendu » ? Ça ne te dérange pas ?
- Ta pouffe de Ketsuno… Autant on bosse bien ensemble, autant en-dehors du boulot ce n’est pas possible. L’entendre brailler à longueur de journée, ça suffit. Alors envoie-moi où tu veux mais loin d’elle. Et je prie Dieu que tu ne nous envoie pas ensemble là-bas…
- Tu seras avec Toshinori.
- Ah ! Enfin un bon gars avec qui je vais m’entendre. »

J’imagine que j’en dois une à Ketsuno sur ce coup. Elle n’en a probablement pas conscience, mais elle est chiante à en mourir. Laisser mon ami d’enfance avec elle est sans doute la pire des missions que je pouvais lui confier. C’est maintenant à mon tour de devoir la supporter. Si on fait une garde alternée, j’imagine que l’on peut survivre.

« ETHAN ! »

Ah ! Tiens ! Quand on parle du loup.

« - Tu peux m’dire pourquoi Daniel et l’autre colosse partent en mission et pas moi !?
- Tu n’as pas fini de te comporter comme une enfant ? Je n'ai à justifier mes choix auprès d'une subalterne...
- Pardon !?
- Laisse tomber, dis-je en soupirant. Je t’ai réservé une autre mission.
- Là tu m’intéresse. »

L’idée est simple : Marsh me raconte mensonge sur mensonge. Sa famille n’est pas sur Saint-Uréa. D’une part, parce qu’ils détiennent forcément des informations capitales et qu’ils restent un moyen de pression sur ce dernier. D’autre part, parce que j’ai énormément de contacts sur Saint-U et que j’ai pu vérifier la fiabilité de l’information. En d’autres termes, je suis quasiment certain que cet homme d’affaire cache sa famille quelque part sur l’île.

Dans l’immédiat, il me faut une carte de l’île, afin d’y cartographier les différentes zones de recherche. J’ai beau me demander « qu’est-ce que je ferais à sa place », je ne suis pas à sa place. Il me faut creuser davantage dans ma petite cervelle. Je ne pense pas qu’il ferait prisonnière sa propre famille, or il ne prendrait pas non plus le risque qu’ils soient vus des autres. Cela ne peut signifier qu’une seule chose pour moi : ils sont éloignés du centre ville, dans un coin tranquille où ils peuvent sortir librement et vaquer à leurs occupations.

[•••]

« - Monsieur Marsh ? Bonjour, Daniel Mattlefield, officier d’Ethan Ragglefield que vous connaissez déjà. Ce dernier m’a chargé d’assurer votre protection suite à l’événement qui s’est déroulé ici la nuit dernière. Et le grand monsieur derrière, contrairement aux apparences, est un gentil protecteur.
- Je vous crois sur parole. Alfred ! Accompagne-moi ces braves messieurs dans leur quartier, ce n’est pas la place qui manque ici.
- Nous vous remercions pour votre hospitalité.
- C’est la moindre des choses. Cependant, je souhaite que vous ne surveillez que ma propriété personnelle, soit mon humble demeure. Au-delà de celle-ci, j’ai des hommes que je paye pour assurer ma sécurité, alors inutile de me suivre. »

À cet instant précis, Daniel comprend relativement vite que sa mission est vaine. Il est totalement impuissant, bloqué dans cette grande villa et son jardin. Fortement agacé, il parvient malgré tout à garder son calme, observant Marsh et ses hommes s’en aller devant lui. La clope qu’il vient de s’allumer le détend légèrement. Le fusil d’une main, le denden de l’autre, il s’assied et appelle son ami de toujours.

« - Ouais, c’est moi. Ton gars vient de s’en aller avec ses gars. Comme tu l’as si bien deviné, il ne souhaite pas qu’on le suive, nous sommes cantonné dans sa villa.
- Ça va aller ?
- Ouais, le Majordome peut surement nous préparer de quoi bouffer, non ?
- S’il est de bonne humeur, peut-être. »

[•••]

« - Yamamoto, Ketsuno, vous êtes prêts ?
- À ton avis, connard ? rétorque la belle Ktsuno.
- La moustache était nécessaire, gamin ? me questionne Yamamoto.
- Nous ne savons où est-ce que Marsh s’en va. Je ne tiens pas spécialement à tomber nez à nez avec lui, même en civil, alors je préfère mettre toutes mes chances de mon côté. »

Allons donc explorer ces contrées qui nous sont inconnues. Qui sait, avec un peu de chance, nous allons peut-être tomber sur des choses intéressantes.
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Dernière édition par Ethan R. Levi le Sam 7 Oct 2017 - 13:35, édité 3 fois
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-Alors, la moustache est très jolie, je ne dis pas. Mais bon ça gratte, pis bon. C’est quoi le plan ? On s’installe dans un parc, tu es mon charmant bambin et Ketsu ma délicieuse épouse et nous profitions du bon air en tant qu’une famille joyeuse. Ce dans l’espoir de tomber sur la famille du bonhomme, dont j’ai une mince idée de l’odeur et le souvenir fugace d’une photo ? Tu n’as pas mieux comme piste ? Ce n’est pas forcément car ils sont pas à saint-cul qu’ils sont ici, même si c’est curieux qu’il te mitonne un mensonge de la sorte. Et non Ketsu… pas de commentaire.
-T’as mieux comme piste ?

-Pas vraiment, bon mène la marche… fiston !

Surtout que l’idée de la famille, c’est con, je suis plus jeune qu’Ethan je pense…. Ensuite je n’ai pas encore eu le temps de faire du tourisme, je laisse mes gens choisir la direction générale et en profite pour passer un appel rapide à Toshi. Autant Daniel à une mission pas trop spécifique, il doit fouiner dans la barraque et surveiller la personne, autant le colosse de l’élite, il a son propre boulot. En fait, il est pas vraiment la pour protéger Marsh de nos alter-égos grossièrement fantasmés, il est là pour le faire chier de manière dantesque. Jouer les gardes du corps stupide, qui colle au cul et qui refusent d’écouter. Il ne faut pas laisser une seconde de répit au petit vieux, jusqu’à ce qu’il craque et commette l’irrécupérable. Malheureusement, il m’apprend qu’il est arrivé trop tard, Marsh est déjà dehors, il ne pourra pas lui coller le train.

A vrai dire, on a déjà de quoi le coffrer même sans jouer avec mauvaise foi, le seul souci, c’est qu’il reste des points d’ombres. Est-il le seul à chapeauter ? Qui lui est réellement loyal et pas contraint de se soumettre ? Il a surement un paquet de sbire « libre » et grassement réénuméré pour leur menu service. Si je voulais agir grossièrement, je pourrais commettre un massacre, mais ce ne serait pas justice. Un homme contraint reste coupable aux yeux de la loi, mais à mes yeux, ça fait circonstance atténuante. On sait où il planque ses activités, on a une bonne partie de ses créances. Mais il ne semble pas particulièrement ébranlé, soit il bluffe soit on a juste la pointe de l’iceberg, voire un piège. Nous avons probablement tous les trois une idée différente de l’usage de nos cibles actuelles, mais ça ne sera pas la panachée.

On s’engage dans les rues pavées de la cité mangrove, je ne note pas grand-chose de plus que ce que j’ai appris dans le rapport de mes hommes. Je n’ai pas voulu inquiéter le petit couple, bien qu’ils s’en doutent, mais y’a une série de vendus dans la régulière et au plus on traine au plus nos hommes risquent aussi de se faire acheter. Il n’est pas impossible que l’on soit surveillé. Visiblement la culture locale vise à provoquer des « accidents fortuits », qu’il s’agisse de trouffions ou d’hommes de main suffisamment loyaux pour se suicider plutôt que donner des informations. Aloamin est un nid de scorpions en fait, un insecte stupide qui va te zigouiller car t’es dans son chemin et qui va se suicider pour éviter un sort trop ingrat. Je jette des regards fréquents aux alentours, faisant mine de reluquer toutes les femmes qui passe. Si ce n’est que rendre mon mentor libidineux fier, ça ne m’apporte pas grand-chose, je ne remarque pas de démons cachés dans les combles.

La journée progresse bien et l’on ne remarque pas grand-chose.

-Bon, les gars, il fait chaud, j’en ai marre de marcher donc je propose qu’on s’asseye… et je ne dis pas ça car on vient de dépasser un glacier devant un parc…


Je paye rapidement les collations et on se cale sur un banc dans un petit parc, puis là de l’autre côté de la fontaine, Marsh et un groupe de femme d’âge croissant. Nan, ce n’est pas possible, même dans un film un hasard si culotté ne passerait pas. A croire que ma prédiction était juste, il est grand temps de me faire appeler Saint Kogaku, le médium de la marine.

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Dégustant ma bonne petite glace, deux boules vanilles, un heureux ou malheureux évènement vient perturber mon moment de bonheur. Au même moment que Yamamoto, je tourne ma tête vers une petite famille sympathique, joviale, s’amusant à se pourchasser, alors qu’un vieux type assez enveloppé et tassé, semble les regarder - tout aussi joyeusement - et que, par je ne sais quel hasard, ce type n’est autre que le Marsh que l’on cherche à mettre derrière des barreaux.

« Yama’… C’est quoi ces conneries ? Ne me dis pas que tu es toi aussi corrompu au point de me vendre à ce connard ?… »

Ketsuno dégaine instantanément sa lame, je bloque mon mouvement alors qu’il est moitié dégainé, expirant de soulagement.

« - C’était une blague, Ketsu’, le commandant d’élite ne se ferait jamais avoir pour de l’argent. Le chantage ne marcherait pas non plus. Moi, son coéquipier, ne connais rien au sujet de sa famille, alors tu te doutes bien qu’un type comme Marsh en sait encore moins que moi.
- Tu seras prié d’éviter ce genre de blagues à l’avenir, dit-elle d’un ton froid et meurtrier.
- Tu seras prié d’employer un ton à l’avenir, rétorqué-je tout aussi froidement.
- J’vais passer un coup d’fil à Salem.
- Fais-le. Et puis quoi ? Au pire, il me cassera seulement la gueule et, au mieux, je me ferais réprimander. »

Elle finit par se taire pour mon plus grand bonheur. Je reprends rapidement mes esprits. Ce que j’ai dit au sujet de Yamamoto, je le pense, il m’est impossible de croire qu’il puisse être si faible. À présent, je me concentre sur Marsh et uniquement sur lui. Daniel m’a effectivement signalé de son départ de sa demeure. Deux hypothèses se posent : soit il trompe sa femme et a une deuxième famille, soit c’est bel et bien sa famille et il nous aura tous menti.

Je me tiens le menton et médite sur la situation. Le chef de famille ne semble être un malhonnête mari et, au contraire, je dirais qu’il chérit sa famille plus que tout. Son métier est extrêmement dangereux, il prend pourtant le risque de conserver une photo d’elle, au risque des personnes mal attentionnées tombent dessus. Heureusement pour lui, nous n’oeuvrons pas pour le mal, du moins c’est ce que j’espère.

« - Yama’, Ketsu’, quittez le zone, s’il vous plaît. Je vais à leur rencontre.
- Là, comme ça !? T’es con ou tu l’fais exprès ? Que quelqu’un m’explique ce qu’un type pareil fait au rang de commodore…
- Laissons-le, Ketsuno. Tu reveux une glace ? conclu Yamamoto. »

Merci à toi, l’ami. Tu es toujours là pour retirer les poids qui empêchent mon ascension, que ce soit avec Ketsuno ou de manière générale. Ainsi, je peux me concentrer sur mon objectif. Un voyage à Saint-Uréa, n’est-ce pas ? Une vérification s’impose. Lunettes de soleil aux yeux, cornet de glace à la main, chemise légèrement déboutonnée, pantalon retroussé avec une paire de mocassins aux pieds, le style touriste activé. Je m’avance d’un air totalement décontracté vers l’homme d’affaire et sa formidable famille.

« Bien le bonjour, monsieur Marsh, dis-je en saluant respectueusement le père de famille. Quel heureux hasard de vous retrouver ici. C’est mon jour de repos, j’ai donc de visiter les grooves qui sont magnifiques… et le glaces sont délicieuses ! »

Il cache magnifiquement bien sa surprise. Dès l’instant où je suis intervenu, hommes et femmes aux alentours se sont étrangement activés. Le type est extrêmement méfiant, il a carrément ramené une armée dans ce sublime parc. Sa femme se rapproche, accompagné d’un jeune homme tenant un nourrisson dans ses bras. Il manque une personne… Pas de quoi s’alarmer, mais je préfère me méfier de tout.

« - Vous ai-je déjà parlé de ma famille ? demande-t-il.
- Et comment ! Commodore Ethan Ragglefield Levi, me présenté-je à la famille, serrant les mains de la femme et du jeune homme. Votre fils est très élégant, plus que prêt à travailler avec son père, poursuivis-je en esquissant un sourire.
- J’espère qu’il reprendra les affaires de son vieux père, dit-il en tapotant l’épaule de sa progéniture. Mais il est encore tôt.
- Votre voyage à Saint-Uréa s’est bien passé ? »

Comme je m’y attendais de la femme d’un tel homme, aucune surprise au moment de ma question, elle est totalement préparée. Elle prend même le temps de me sourire.

« - Quel merveilleux royaume ! Je vous conseil vivement une affectation là-bas, la vie y est très agréable.
- Mes parents y résident et j’y ai également grandi, je connais ce royaume sur le bout des doigts. Attendez… Vous avez pu assister au carnaval de Saint-Uréa ?
- Oh oui ! Quel merveilleux évènement !
- Où est-ce qu’il a débuté cette année ?
- En face du palais royal, dit-elle assurément.
- Je vois. J’espère vous retrouver là-bas l’année prochaine. »

Qu’il est moche de mentir… Le carnaval débute toujours sur la Place de l’Obélisque, lieu où se croise justement toute la population, c’est un peu le but de ce carnaval. De toute évidence, la famille Marsh n’était pas à Saint-Uréa, puis entre le moment où Marsh m’a confirmé leur position là-bas et aujourd’hui, ils n’auraient jamais pu être arrivé ce jour. Mes lunettes cachent mes yeux et heureusement, car le regard que je lance au criminel est très communicatif.

« Un problème avec ce touriste, père ? dit une voix féminine derrière. »



« - Elizabeth, s’il te plaît, où sont donc passées tes manières ? Je te présente le commodore Ragglefield Levi. Il est en balade aujourd’hui, c’est alors qu’il nous a rencontré en chemin. Peut-être devrais-tu lui faire visiter les plus coins de notre archipel. 
- Oh. Pardonnez-moi commodore. Accepteriez-vous de m’accompagner ?
Ne vous excusez pas, étant donné mon accoutrement du jour, je suis difficilement reconnaissable. »

Quelle est cette sensation ? À aucun moment je n’ai senti sa présence derrière moi. Elle aurait mettre fin à ma vie sans même que je ne sache à qui j’ai à faire. Je suis à la fois perplexe et subjugué par sa beauté. Sa robe n’est pas la plus raffinée qu’elle soit, on dirait presque une cheffe pirate, mais elle en résulte tellement de charme portée par cette demoiselle. Amoureux ? Non. Cette balade sonne tellement comme une exécution.

Je tourne un dernier regard au loin, sans doute surveillé par les yeux attentifs de Ketsuno, qui ne rêve que d’une chose : arrachée la tête de cette charmante demoiselle. Cependant, je suis convaincu que cette marche touristique n’est en aucun cas un moment pour qu’un rapprochement s’opère, mais plus comme une assassinat. Je mets ma main à couper que Marsh a téléphoné à mon paternel pour demander confirmation. Mon subterfuge n’a fonctionné que le temps de récolter des preuves. À présent, il me sait comme étant une menace, m’éliminer reste encore le moyen le plus sûr pour ses affaires. Puis, connaissant mon père, ce n’est pas lui qui empêchera une exécution sur son fils, qui plus est le raté de tous…


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Charmante famille que notre ami possède la. Bon je pense que l’on peut clore ici l’enquête. Il nous a menti sur sa famille, tout mensonge a une raison. Ethan a des preuves, on a une série de documents. On n’a suffisamment d’informations pour prétendre à jouer au détective omniscient pour les faire passer aux aveux. Bien que je ne puisse rien dire sur l’esclavagisme, et encore, c’est à voir. Les meurtres et les attentats, ça fait monter rapidement l’amende. On a devant nous une occasion à saisir, on ne sait pas si elle se présentera. D’ailleurs, notre petit jeu de dupe l’a bien montré, ni moi ni Marsh ne sommes dupes. Nous savons tous les deux pertinemment que l’autre est là pour sa peau. Reste plus qu’à vérifier une fois que l’on posera les cartes sur la table si on a été les plus intelligents où que l’on s’est fait magistralement plumer. Suite à l’injonction d’Ethan, je prends la décision, nous allons agir.
Je laisse Ethan gérer les relations publiques et m’éloigne avec une Ketsuno qui fulmine, j’en profite pour passer un appel à nos gars au manoir.

-Exécutez l’ordre 66.

-Que quoi ?
-Chopez le manoir.
-Ah déjà fait ! Toshi a donné l’ordre assez rapidement.
-Ah ?
-Il a entendu l’un des gars du manoir, un certain Alfred orchestré un assassinat par den den, on avait d’ailleurs trouvé dézingué leur den den blanc. Donc là on a foutu tout le personnel à la cave sous bonne surveillance et on retourne le manoir.
-On arrive. ! Ketsu, tu files Ethan pour l’informer, j’aimerai éviter de me faire épier par un Den den noir. Par contre, si il file pas la famille fais le toi.

Je plane entre le mécontentement et la satisfaction que ce concours d’évènement s’imbrique avec une telle perfection, c’en est presque trop facile. Ça me rappelle aussi que même si les hommes de Salem sont sous mes ordres, ils possèdent aussi une capacité d’initiative assez large.
J’allonge rapidement la foulée avant de m’élever une fois à l’abris des regards. Je retrouve Cole et le briefe rapidement, on aura besoin d’hommes mais je préfère éviter que cela s’ébruite. Mais là on a un moyen de pression sur le vieux, des « aveux » et on connait le lieu où il planque ses combines. Pour peu que l’on croise les informations trouvées dans le coffre avec nos interrogatoires on aura un beau dossier. Je rejoins ensuite le manoir et je constate que les mecs n’y ont pas été du dos de la cuillère. Ils ont même donné les fringues du majordome à un de nos gars pour écarter le chaland.

-Jolie moustache

J’avais oublié cette connerie avec ce qui vient de se passer. Je comprends directement mieux le sourire goguenard du cow boy. Je la glisse dans ma poche et pénètre dans le bâtiment. Quelques gars sont planqués dans le hall d’entrée prêt à prendre part à un conflit possible. Je retrouve mes officiers dans le bureau, un tas de documents est étalé au sol et Daniel est en train de les trier par ordre d’importance. Un marin arrive et dépose une nouvelle série de documents et repart à la chasse au trésor. Dan’ s’arrête un moment pour me filer un porte-folio avec un grand sourire.
Sur chaque page, quelques lignes : « Je jure de servir, une somme d’argent, un sceau, un nom, un numéro de téléphone et une signature ».

-On l’a trouvé dans sur les genoux d’Alfred… on n’est pas encore sûr mais on se doute qu’il s’agit des membres officiels de la famille.
-Alfred ?
-On ne sait pas trop qui c’est en fait…
-Et cet assassinat ?
-Ethan, renversé par une carriole…
-Tu ne pouvais pas me le dire avant ducon ?
-Je suis sûr qu’il peut s’en sortir et au plus tard on remarque qu’on a pris le pouvoir, au plus facilement on pourra choper les criminels.
-Pas faux… bien pensé, autre chose pour moi ?
-J’épluches, ça prend du temps.
-T’as désossé son bureau ?
-Wep j’ai trouvé une cache dedans, je suis dessus.

Je retrouve ensuite Toshi dans la cave du manoir le personnel a été menotté et séparé dans plusieurs alcôves. Je m’arrête à côté de lui et lui pose une question d’une voix assez forte pour que tous nos prisonniers puissent nous entendre. Il s’occupe de la surveillance le temps que notre équipe d’interrogatoire arrive.

-T’as déjà commencé la torture ?
-Wep, la première victime à tout balancé après quatre doigts et une oreille tranchée. On sera moins clément avec les autres.
-Je pense qu’on peut directement passer aux parties génitales.
-Ok, juste le temps de nettoyer les outils. On prend le petit nouveau ? celui qui arrache depuis l’intérieur qu’on vient d’acheter.
-Attend au moins que le mec soit déjà abruti par la douleur sinon il va s’évanouir.
-C’est noté.

Après quelques minutes, on attrape un gars lui retire son bâillon et le traine hors de sa cellule, il pousse un hurlement, on le fait taire d’une baffe. Quand on veut jouer sur l’intimidation, il ne faut pas s’y prendre à la légère.

-Tu viens ?
-Nan, la torture ça me file la gerbe, les os qui craquent, les mecs qui crient, la peau calcinée, la chair qui se rompt. Je vais en noyer quelques-uns après, je trouve ça plus propre.
-Toi qui vois.

Deux marins saisissent l’homme pâle comme un linge, le remettent sur ses pieds et l’accompagne à l’étage. Il va poireauter quelques temps, sanglé à une chaise ça lui laissera le temps de penser à ce qu’il va dire. Quand Mich arrivera au manoir, il se posera face au brave homme posant une sacoche de cuir qui pue le sang. Avec un peu de chance, il avouera directement. La plupart du temps une pincée de menace et déployer les instruments des tortures font le boulot. Le souci une fois que l’on a choisi cette voie, si on décide de pas utiliser la violence, on perd toute crédibilité.

Soudain, un marin nous rejoint en sueur.

-Cap’tain ! la cache dont a parlé le commodore… elle est vide.

Je lui emboite le pas jusqu’au chantier naval, désert, on arrive dans le bâtiment décrit par Ethan. A l’intérieure, la trappe est grand ouverte, par contre la cave est complètement vide. Il y flotte bien une odeur de mort, mais elle est entièrement vide. Soit, Ethan a changé de camp, soit on est tombé sur un mec suffisamment puissant pour déployer une telle logistique à notre insu. Soudain, une pensée traverse mon esprit, retournant à l’air libre. Je réalise la raison de l'absence des charpentiers. Une embarcation a disparu du chantier, elle a probablement été finalisée.
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En balade avec la charmante, nous discutons d’un peu tout et rien, nous apprenons simplement à faire connaissance. Je reste cependant encore extrêmement méfiant sur ses capacités, bien que je ne le montre pas pour ne pas qu’elle ne soit pas sur ses gardes. Étrangement, nous ne parlons absolument pas des affaires que je peux avoir avec mon père. Cela dit, ce n’est pas plus mal. Je ne saurais pas trop quoi lui dire. Ce qui me dérange pour l’heure, c’est qu’elle est vraiment très mignonne la garce.

« - Oui ? dis-je en répondant à un appel de mon denden.
- Ici Daniel. Il semblerait que ton local où se trouvait normalement tous les trafics les plus sombres de Marsh est vide. 
- Pardon !? jetant un regard vers cette Elizabeth.
- Yamamoto doit certainement se poser des questions concernant ton implication dans cette affaire, comme toi quelques temps auparavant certainement, non ? »

Je vois parfaitement où veut en venir ce bougre d’ignare, plus malin qu’il ne paraît.

« On se voit d’ici peu. », dis-je en raccrochant avec un malicieux sourire.

En réalité, je suis totalement déstabilisé par cette nouvelle qui, sans l’ombre d’un doute, remet en cause toute notre mission. L’enflure de Marsh se doutait donc bien de quelque chose. Tout tourne en rond dans ma tête. Je ne parviens qu’à répondre tant bien que mal à mon interlocutrice qui, elle, ne s’arrête absolument pas piailler, comme si elle souhaitait me déstabiliser. Je me retrouve avec une fille dont je ne connais absolument rien, Marsh est avec ses hommes et sa famille, l’équipage est chez notre criminel avec une absence de preuve. Je passe pour le parfait menteur qui trompe mon camp.

Il ne serait pas étonnant que Yamamoto me rattrape pour me casser la gueule. Pire encore, cette fille pourrait tenter de m’assassiner incognito, ni vu ni connu. Et voilà que je deviens paranoïaque. Mais nous nous dirigeons étrangement vers un sentier de terre où circulent probablement des moyens de transport, en plein milieu d’une forêt. Rien de bien rassurant. Non loin d’ici, il semble y avoir un village assez sympathique. D’après mes brèves souvenirs, c’est le village de Alaomoka, où les meilleurs chocolat de la région sont fabriqués. Parfait.

« - Ne devrions-nous pas nous rendre sur Aloamaka, à quelques pas d’ici ? J’aimerais fortement y goûter que le chocolat que l’on y fait? demandé-je innocemment.
- Cela ne serait pas bon pour votre ligne si parfaite, commodore, rétorque-t-elle.
- Un petit plaisir que j’aimerais partager avec vous. Me refuseriez-vous cela ? »

Bien sûr que non elle ne le ferait pas. Elle accepte avec joie. Son denden retentit également, décidément. D’après ce que j’en entends, il s’agirait de son paternel qui demande certainement où se trouve sa charmante fille. Une telle beauté, je comprends qu’il se méfie qu’un homme comme n’en abuse pas. Enfin, ça serait plutôt à moi de m’en méfier. L’odeur qui parcourt soudainement mon odorat me fait complètement oublier mes songes concernant cette affaire.

Sans attendre, j’achète de douzaines de tablettes de chocolat que je fourre immédiatement mon sac de dos touristes, excepté une d’entre elles que j’entame d’ores et déjà, en plusieurs bouchées le long du chemin du retour. Dans un moment d’inattention, Elizabeth se retourne et me frappe violemment avec son sac à main. Que diable ai-je encore fait ? Ai-je dit quoique ce soit de déplacé ? Arg ! Ces femmes, je vous jure. Je souligne une nouvelle fois sa puissance, je ne parviens pas à me freiner immédiatement. C’est d’ailleurs trop tard pour freiner ma course, je suis à l’intersection, au croisement d’un voiturier accompagné de ses cheveux et d’une calèche, qui avale les mètres en quelques secondes.

Le temps d’un instant, je réfléchis à tous les évènements qui ont précédé cet étrange accident. Coup monté ou simple hasard ? Il est évident que la belle demoiselle souhaite ma mort. Mais je repense alors à l’appel qu’elle a reçu de son part, quelques minutes auparavant, pas possible que cette calèche soit là dans le plus grand des hasards. Je lève la tête et je vois le sourire du voiturier. Tout est clair dans ma tête. Marsh souhaite ma mort et étouffer cette affaire. Je meurs, Yamamoto me prend pour un traitre et manque de preuves pour inculper notre suspect, affaire envoyée aux archives.

Pas un mot sort de ma bouche. Je serre simplement les dents et, d’un mouvement suite à la dégaine de ma lame - et ce malgré le déséquilibre dans lequel je me trouve suite au coup d’Elizabeth, une puissante lame de vent retourne complètement la calèche, le tout provoquant un grand nuage de poussières. Je suis désolé pour les chevaux qui n’ont absolument rien demandé, mais c’était ça ou ma propre vie. Le nuage de poussière a l’avantage de me cacher, alors je profite de l’occasion pour bondir sur celle qui a voulu mettre un terme à ma vie, ma lame sous sa gorge.

« - Je n’ai pas pour habitude d’épargner ceux qui me veulent mort, dis-je en croquant un bout de ma tablette.
- Essaye donc pour voir, dit-elle d’un air provocateur. »

Et alors que j’entame le mouvement de ma lame, elle reprend aussitôt.

« - Attends ! Au-delà du fait que tu ne puisse m’atteindre, j’ai un marché à te proposer. 
- Tu as cinq secondes. »
- Tous les secrets de Marsh. Que ce soit ses comptes, ses plans, ses cachettes… Je crois comprendre qu’il t’a berné en vidant la cale. Ça serait dommage de rentrer les mains vides. »

Et elle n’a pas tord. Nous tenons peut-être la solution à notre problème, la clef de cette histoire. Elle ne semble pas vouloir me piéger, alors on discute simplement le long du trajet. Je n’avais franchement pas envie d’arrêter ou tuer une si belle femme, cela aurait été un profond gâchis pour l’humanité toute entière. Et maintenant que la glace est brisée, l’ambiance est nettement plus détendue.

« - Pourquoi planter un coup de couteau dans le dos de ton paternel ? D’autant plus qu’il t’a ordonné de m’éliminer, j’imagine ? 
- En effet. Disons que j’ai de grands projets qui se préparent et mon père nuit à ces derniers. Je ne peux pas en dire davantage, je parle tout de même avec un commodore, mais nous serons probablement amenés à nous revoir. 
- Ah ?  dis-je en haussant un sourcil. Tu n’es visiblement pas sa fille pour rien. De toute évidence, tu prévois des actes criminels que la loi ne tolère pas. En l’absence de preuve, je ne peux t’arrêter. »

La discussion continua jusqu’à notre arrivée au port, où nous rejoignons le reste de l’équipage sur le navire. Là, je vois des visages consternés, déçus pour la plupart, puis d’autres encore sont heureux de me voir. Dieu merci il y en a. Je décide d’intervenir rapidement.

« Avant que quiconque ne dise quoique ce soit, je ramène cette femme qui a des aveux à formuler. C’est la fille de Marsh. »

Des visages étonnés, d’autres neutres, et d’’autres encore heureux. Je ne sais pas ce que cela va donner, d’autant plus que cette demoiselle peut une nouvelle fois me tendre un piège. C’est officiel, je suis totalement paranoïaque. Je ne crois que ce que je vois à présent.
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Je retourne à la villa et découvre un Marsh circonspect, il tempête accompagné de deux gros bras devant la porte close de son manoir. Je me glisse dans leur dos, l’un des molosses se retourne pour glisser sa main vers la bosse sous son aisselle. Il lâche un petit « patron », ce dernier me fixe l’air mauvais avant de totalement changer d’expression reprenant sa bonhomie habituelle.

-On dirait que mon majordome est occupé aux fourneaux !
- En fait, il est en train de passer à table.
-Il ne cuisine pour lui qu’à la nuit tombée.
-Mes hommes le cuisine, on avait des doutes à son égard.

Son visage se crispe pendant une seconde, il a manifestement du mal à porter son masque.

-Que me chantez-vous la ?

-C’est Alfred qui a chanté, pas moi.
-Ah !

Il fixe ses deux gorilles qui jusque-là restait à ses côtés aussi inutiles que les manches de jeans d’un cul de jatte.

-Vous comprenez ce qui se passe les garçons ?

Le plus malin des deux se gratte le crâne.

-Je ne comprend pas trop, c’est des métaphores, c’est ça ? j’ai du mal avec ça… et toi vieux ?
-Bah les marins font la cuisine et le bras droit du patron fait de la musique.
-J’ai compris patron ! C’est votre anniversaire ! Ils vous préparent une surprise !
-Une surprise de taille en effet.
-Ce n’est pas mon anniversaire… arrêtons de jouer voulez-vous ?
-ça me semble être un choix judicieux.

Haussant la voix, je demande à mes hommes de nous ouvrir, le gars déguisé en homme de maison vient nous ouvrir avant de demander de la manière la plus mielleuse possible.

-Dois-je prendre les manteaux de ces messieurs ?

Marsh le foudroye du regard et rentre à grand pas dans son hall, ou notre hall si je peux me le permettre.

-Bien suivez-moi dans mon bureau, commandant, les garçons.
-Navré monsieur Marsh, il est en rénovation, on ne s’assure qu’aucun révolutionne ne mettent la main sur vos possessions.
-Je vois… bien la salle à manger dans ce cas…
-Mais patron, je pensais que vous ne mangiez jamais avec votre personnel !
-Silence idiot !

J’emboite les pas de notre ami, il va s’installer en tête de table et ses molosses se posent à ses côtés. Donc, malgré la situation, il veut encore jouer les chefs. Je m’installe à sa droite, on va lui faire plaisir

-Bien commandant, faisons tomber les faux-semblants la comédie a assez duré.
-Je vous écoute, ouvrez le bal.
-Combien voulez-vous ? Je devine qu’un gars de l’élite, c’est cher… 100 millions ?
-C’est une après-midi de travail ça.
-Effectivement, c’est cher un homme de l’élite… un demi-milliard ?
-Honnêtement, je suis plus du genre à vivre frugalement et j’ai déjà plus de pognon que j’en nécessite.
-Personne n’a jamais trop d’argent voyons, bien mon prix est le vôtre.
-Je suis trop cher pour vous.
-Un idéaliste ? vous savez, je suis un homme charitable, j’aide tous les laissé pour compte du gouvernement. C’était un cadeau d’ami à ami que je vous faisais, pour vous sauver du ridicule.
-Le ridicule ?
-Vous vous croyez être le plus fort, c’est ça ? le marin qui peut tout faire et qui gagne à tous les coups ? mais vous perdrez face à moi, vous n’avez rien contre moi.
-Nous savons tout…
-Ça ne vous servira à rien, vous pouvez peut-être coffrer un civil sans preuve… mais je ne suis pas un civil. Je suis riche, je fais tourner le pays à moi tout seul. Vous n’avez aucune preuve pour m’attaquer sans courir le risque d’entacher votre carrière médiocre.
-Vous pensez réellement que la loi va vous sauver ?
-En effet, mais même si elle me fait défaut… j’ai des amis au-dessus de la loi.
-J’imagine que vous n’êtes pas prêt à tout avouer en bloc ?
-Négatif officier, je vous conseille de quitter mon île votre pose s’est rechargé.
-C’est fort possible, mais je ne doute pas que le den den sur la table va sonner la fin de votre ère.
-Il ne sonne pas, mon cher Derrick !
-J’avais peur que vous ne compreniez pas la référence…
-J’avais dit que la comédie était finie non ? Je le vois, vous ne savez pas comment finir cette affaire, vous vous êtes lancé effrontément dans un milieu inconnu et vous ne savez pas comment boucler.
-Ensuite… effectivement il se pourrait que j’aie un prix, le nom de vos amis.
-Désolé mon brave, mais les négociations sont finies… vous êtes très mauvais en bluff vous savez.
-Mes hommes sont en train de passer la ville au peigne fin pour mettre aux arrêts tous ceux qui vous ont prêté serment. Nous sommes en train d’éplucher toutes votre paperasse, il ne nous manque plus que quelques aveux et vos marchandises.
-Et Peter Pan viendra me visiter, c’est cela ?
-Piet Airpan ! et c’est la justice qui vous frappera, pas un héros en collant.
-Bon, et si vous arrêtiez de jouer à ce que vous n’êtes pas et alliez chercher mon majordome pour qu’il nous fasse une collation.

On toque à la porte et Ketsuno arrive accompagnée de la famille, je leur fais signe de s’assoir. Cette dernière vient s’assoir en face de moi. Quelques minutes passent et la famille nous fixent anxieuse, ne sachant pas quel verdict je vais délivrer. Il n’est pas impossible qu’ils ne sachent rien des magouilles du vieil Adam, mais rien n’en est moins sûr. Dan’ arrive à son tour et vient s’installer à mes côtés avec une pile de dossier. Je regarde l’assistance. Je dois avouer que je ne suis pas des plus rassuré, je pourrai effectivement causer un carnage massacrant tous ceux qui sont apparentés de près ou de loin à cette sinistre affaire. Mais dans le mois qui suivra, malgré mon statut je recevrai sans doute une convocation basée sur le témoignage de la marine du coin. Ou peut-être pas qui sait. Mais je ne veux pas atteindre de telles extrémités, bien que cela soit naïf, je veux pointer le coupable du doigt armé de mes preuves et le mettre à genoux. Je suis un idéaliste après tout et lentement, je me prépare à remiser à nouveaux mes idéaux. Ignorant une justice glorieuse et brillante au profit d’un acte juste plongé dans une mare de sang.

-Messieurs dame, il ne nous reste plus que deux coups de pinceau pour finaliser ce tableau, elles vont bientôt arriver.
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Je ne prends pas la peine de frapper à la porte, les formalités nous importent peu à l’heure actuelle. En effet, nous sommes sur le point d’arrêter l’homme qui gère presque toutes les affaires criminelles de l’île. Lorsque l’on rentre, toujours accompagné de la charmante Elizabeth, je croise les regards des autres membres de la famille qui, pour la première fois, semblent ne pas être à l’aise. Peut-être qu’ils ne s’attendaient pas à me voir, puisque je suis sensé être mort.

« - Ils ne sont pas très bavards, dites-moi, dis-je en constatant le silence dans la salle.
- Tu ne crois pas si bien dire, Ethan, rétorque Daniel.
- On devrait p’tre sortir les instruments, comme pour ceux dans la demeure de Marsh, non ?
- Calme-toi deux minutes, Ket'. Je te rappelle qu’il y a un jeune garçon dans la pièce. Cependant, madame, je peux vous affirmer que vous ne rendez service à personne en restant silencieuse.

Le silence est toujours aussi présent.

- Peut-être que votre charmante fille, Elizabeth, sera plus bavarde.
- ELIZABETH ! UN MOT ET TON PÈRE TE RECHERCHERA JUSQUE DANS TA TOMBE POUR TE TUER !
- Oula… Me vois-tu mère, je suis terriblement effrayé. Père n’a jamais été une crainte, disons plutôt que je suis celle qu’il craint depuis quelques temps, mais tu le sais déjà. D’autant plus mes collaborateurs sont bien plus rentables que les siens, puis probablement plus puissants, plus coriaces, plus sanguinaires… Je n’en dirais pas plus au milieu de tous ses petits marins.
- T’as le chic de t’attirer d’étranges demoiselles, Ethan, reprend à la suite Yamamoto en se moquant. »

J’ai effectivement le don de me fourrer dans des situations des plus étranges. Cette Elizabeth, si nous sortons vivant de cette affaire, j’ai comme la nette impression que nous serons amenés à nous revoir. Une chose après l’autre. Ce qui m’importe pour l’heure, c’est bien évidemment l’arrestation de Marsh, afin que l’île puisse vivre de nouveau paisiblement, sans avoir cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Passons maintenant aux choses sérieuses.

« - Des aveux à nous faire, mademoiselle Elizabeth Marsh ? Demandé-je avec des yeux mielleux.
- Calme-toi, Levi, si tu ne veux pas que ce soit moi qui te calme, dit Ketsuno, furieuse.
- Oh ? Pardonnez-moi. Je ne vous pensais pas prisonnier d’une femme, commodore.
- Je ne le suis pas. Ne faites pas attention à cette sauvageonne, sauf si quelque chose de pertinent en sort. Poursuivez, Elizabeth, dis-je cette fois-ci agacé par la situation.
- Très bien. Vous avez parfaitement raison, mon père, Michel-Ange Marsh est bel et bien un criminel connu dans le monde de la pègre.
- Elizabeth ! Par pitié, insiste la mère avec des yeux larmoyants, cesse cela.
- Oh ? s’interroge la demoiselle. Qui croyez-vous attendrir de la sorte, mère ? Le commodore Levi, dont le coeur est imperturbable ? Le commandant d’élite Kogaku, aussi rusé qu’un renard et avec qui les subtilités ne marchent pas ? Ketsuno Fenyang, qui n’a de yeux que pour le commodore Levi qui, lui, se fiche de vos jérémiades ?
- Spèce de salope !… Abrège si tu n’veux pas mourir bêtement, s’exclame Ketsuno rouge de colère… ou de honte.
- … Ou Daniel Mattlefield, fidèle à son ami d’enfance, qui plus est excellent cuisiner. À quand le rendez-vous gustatif, lieutenant ?
- Il me semble que la question t’est adressée, Danny, dis-je en pouffant de rire. Seriez-vous intéressée par ce bellâtre, dame Elizabeth ? Au-delà de ces histoires, vous pensiez nous impressionner avec la récitations des récoltes d’informations de votre père.
- Comme je le disais, imperturbable. Commodore Levi, lieutenant Mattlefield, vous me plaisez tous les deux. La maturité du beau cuisinier fait pencher la balance de son côté, puis je ne tiens pas à me trouver en duel à mort face à la Fenyang.
- L’atmosphère est à présent détendue. Poursuivons. Où se trouve les objets de contrefaçons, ainsi que les corps - dont je tairais les descriptions - auparavant caché dans un des entrepôts du chantier.
- Ah, ça !… Au Nord de île se trouve une île, autrefois détruite par un raz-de-marée. Depuis, tout le monde a fuit en direction du Sud, logique. La ville est totalement abandonnée, seuls les débris y vivent, puis parfois des esclaves sexuels, ou esclaves pour d’autres vices de l’homme qui me donneraient parfois presque la gerbe. Et j’ai également en ma possession la liste et les contrats, que vous n’avez certainement pas trouvé dans le coffre, des personnalités de la Marine corrompue par mon père. »

D’un simple regard, Daniel me comprend et, avec la compagnie de Ketsuno, part en direction de cette fameuse île où l’on cherche un entrepôt désaffecté. Pendant ce temps, avec Yamamoto, nous consultons les données que vient de nous filer la demoiselle. Nous avons pris soin d’éloigner les deux gosses de cette affaire, tandis que la mère de famille semble anéantie, exprimé par son silence depuis quelques temps.

« - Tiens, le colonel Purcell, c’est pas le type qui t’a humilié la dernière fois, demande Yama’ en esquissant un bilan sourire moqueur.
- C’est aussi le type que l’on va arrêter avec ces preuves. Ce sale larbin… Il est également nommé "Joe la pucelle" chez l'amirauté. Le savais-tu ?
- Eh beh !… La légende de "Joe la pucelle" qui circule dans les bureaux n'est donc pas une légende. Enfin, pour en revenir à nos moutons, t’as même des hauts placés de la justice.
- Et des politiciens. On ne va pas se faire d’amis après cette affaire, je te le garantis, Yamamoto. Es-tu prêt à aller jusqu’au bout ? Ta justice cool devra attendre un peu.
- Déterminé comme tu es, j’imagine que tu iras jusqu’au bout, alors pas question de t’abandonner. »

Ça c’est un ami. Au pas de course, en emportant les preuves avec nous, on se dirige vers le Nord en ayant pour but de rattraper nos camarades. Sur le trajet, je reçois un appel de Daniel qui, avant d’envahir les lieux, a décidé d’observer attentivement et, miracle, Marsh est présent avec une flopée de marines. Il ne se cache même plus et compte bien jouer sur ses relations pour nous empêcher d’agir. Naturellement, l’ordre donné est de reste à couvert le temps que nous arrivons.

Nous sommes sur un atoll relativement grand. Cependant, sachant que nous étions non loin de cette position, c’est donc relativement vite que nous avalons les quelques kilomètres. Rien d’étonnant étant donné que Marsh lui-même vient vérifier ses biens ici. Mon ami d’enfance m’avait annoncé qu’ils se trouvaient dans un immeuble abandonné, encore légèrement teinté de rouge et de bleu. Facile à reconnaître. Nous les rejoignons assez rapidement.

« - Quel est le rapport de la situation ?
- De nombreuses cargaisons sont chargées sur le navire, à l’arrière de l’entrepôt, avec une grande rapidité. Du travail bâclé.
- Du travail rapide et bâclé… Je dirais qu’il a envie de vider son entrepôt à tout prix. Nous fonçons à leur rencontre avec Yamamoto, rejoignez-nous le plus vite possible. »

Nous disparaissons du champ de vision de nos camarades et, quelques instants plus tard, nous réapparaissons en face de Marsh, le stoppant dans ses manoeuvres. Notons que Yamamoto arrive légèrement avant moi. Un détail dont l’importance est nulle, mais qui compte pour moi malgré tout. Habituellement souriant, cette fois-ci, l’homme d’affaire nous fait les gros yeux et ne semble pas apprécier notre présence ici.

« - Monsieur Marsh, un plaisir de vous revoir, dis-je avec un sourire élégant. 
- Je ne peux pas en dire autant, répond ce dernier.
- C’est compréhensible. Vous êtes en état d’arrestation.

C’est alors que rapidement, l’officier Purcell surgit avec bon nombre de ses hommes, à la rescousse de son maître.

- Commodore Levi, quel plaisir de vous revoir.
- Plaisir partagé, colonel Purcell.
- Quelle est la raison de votre venue ?
- L’arrestation de cet homme.
- Pour quel motif ?
- D’innombrables, colonel, d’innombrables.
- Puis-je voir savoir de quoi il s’agit ?
- Vous le saurez lors du procès.
- Je vous demande pardon ?

Mon unité nous rejoint aussitôt. Ils ne pouvaient pas mieux tomber.

- Arrêtez-moi ces deux hommes, s’il vous plaît.
- Commodore… Pour qui me prenez-vous !?
- Baisse d'un ton, "la pucelle".

Alors que deux de mes hommes s’approchent du colonel, ce dernier dégaine sa lame pour les empêcher d’exercer leur droit. À l’aide de déplacements rapides, je parviens à m’interposer entre eux, bloquant la lame d’une renforcée au haki, puis envoyant un direct de l’autre en pleine figure. Le colonel valse sur plusieurs mètres.

- Quelqu’un d’autre ? Vous êtes tous en état d’arrestation pour corruption. Dois-je ajouter outrage envers un supérieur en plus ? »

Il n’en est rien. Chacun se rend de son plein gré. Marsh lui-même reste silencieux, ne dit pas un homme : sa défaite est totale. Mais j’ai comme un goût de raté. C’est-à-dire que même en l’ayant arrêté, j’ai la nette impression que cela ne suffira pas pour l’enfermer. Jusqu’où vont ses pots de vin ? Une enquête interne ne serait pas de trop, mais je crains d’être bien trop occupé ces temps-ci pour un tel bourbier.


Dernière édition par Ethan R. Levi le Lun 30 Oct 2017 - 15:28, édité 2 fois
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Dans le jargon on appelle ça un coup de filet, tous les types qu’on a péché ont au moins un truc à se reprocher. Il y a probablement l’un ou l’autre innocent dans le tas et bien que je veuille éviter ce type de bavure, je dois reconnaitre que je n’ai pas trop le choix. Je tente de m’excuser à eux en leur expliquant que je vise le grand bien, même si agissant de la sorte, je ne fais quelque chose de mal. L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on, je ne comprends jamais mieux cette expression qu’à présent. Un Marsh, ça couvre le monde de merde à tous les niveaux, il faut donc faire un grand ménage. J’avais fait mon rapport au QG à propos des cas de corruption et de trafic. Les rouages de l’administrations se sont mis en branle et l’un ou l’autre heureux bonhomme a gagné l’une ou l’autre responsabilité.
Il y a une série de gens aux arrêts et le gouvernement de l’île qui ne semblait pas mouiller dans toutes ces turpitudes a pu rafler l’industrie de Marsh. Un marin d’élite ne fait pas dans le service après-vente, je laisse ça à la régulière, j’ai appréhendé les méchants, je laisse le gratin éviter que les dérives ne reviennent. Jusqu’à ce matin, je m’étais résolu à exécuter Marsh, l’homme était trop dangereux. Heureusement, ou presque, il a été retrouvé pendu dans sa cellule et plus de trace de sa fille. Je suis incapable de dire si les deux événements sont liés.

Cette affaire a des relents d'égouts, on était venu avec l’objectif de trouver des informations, on a juste éliminé un patron du crime local. En fin de compte, une fois que l’on a croisé les fils sur le tableau de liège, ce n’est pas si compliqué. Marsh a profité de son capital pour le faire fructifier et devenir un gars influent. Jusque-là c’était juste un contrebandier minable. Avec sa fortune, il a voulu faire dans la « charité » demandant faveur contre de l’argent, offrant des emplois. Une fois son image de saint père établie, il s’est lancé dans la créance, se débrouillant pour laisser les pauvres hères qui avaient eu le malheur d’être pauvre dans son giron. Assez rapidement, il se créa un cercle d’acolytes et d’alliés pour bien faire fonctionner ses combines. Chose qui lui permit de s’enrichir jusqu’à notre venue. Manque de bol pour un type qui voulait tout manipuler, ce sont ses connections qui l’ont poucave. Sans être passé par l’île désertique, on n’aurait sans doute pas remarqué ce petit trafique.
A présent, on s’apprête à reprendre la mer, il n’y a plus rien à dire sur cette affaire. Tous les criminels ont filé ou ont été coffré. Même si honnêtement, c’est plus une sorte de « fuite » que j’organise. Je n’ai pas envie de vérifier si j’ai bien fait mon boulot. Je laisse la patate chaude aux nouveaux gars en charge. Bien que Marsh rentre bien dans mon registre de gros criminels, il me semble à présent trop local pour être important. Il y a bien des salops qui font bien pire par delà les mers, je n’ai pas de temps à perdre pour de la racaille.
Je n'ai pas pu assister à toutes les saloperies du Marsh, néanmoins, vu l'état de fureur d'Ethan, je peux concevoir que c'était un beau salopard.
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