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Voleurs et cristaux

Après sa promotion au grade de Sergent d'élite, Kal avait pris quelques temps de repos, notamment pour panser les incalculables blessures qui résultaient de ses combats sur l'Îlot Flottant. Cependant, le manque d'adrénaline ne tarda pas à refaire surface, et le jeune homme pensait qu'il était temps qu'il reprenne du service. Lui qui dans l'élite avait l'habitude d'enchaîner les missions et les théâtres d'opérations, prendre des vacances ne lui correspondait pas. Fort heureusement, son supérieur, le Commandant d'élite Méphis Toffel, l'avait déclaré apte à reprendre du poil de la bête et celui-ci ne tarda pas à le remettre sur une affaire.

Kal fut envoyé sur Inu Town, une île réputée de North Blue qui abrite la 316ème division de la marine. Un certain Lieutenant Artemus de la base d'Inu Town avait contacté le quartier général de North Blue pour réclamer une intervention de la marine d'élite. Sachant qu'on le brieferait sur place, Kal sauta dans le premier navire militaire pour rejoindre Inu Town ; excité comme un fou à l'idée de pouvoir à nouveau goûter aux « joies » des opérations. Il ne savait pas réellement ce qui l'attendait là-bas et quel genre de problème il allait encore devoir résoudre. Le Commandant Toffel lui avait vaguement parlé de vols mais peu importe, il savait de toute façon qu'il connaîtrait incessamment sous peu toutes les informations au sujet de la mission.

Arrivé sur la belle île d'Inu Town, Kal se rendit à la caserne de la marine situé dans la petite ville de Chom, en pleine campagne. Chom était une ville chaleureuse et très calme. Les rares passants que le jeune homme croisait sur sa route prirent tous la peine de le saluer d'un geste de la main. Quant à lui, il leur laissait un sourire pour réponse et continuait à presser le pas. Bien qu'il ne prenait pas foncièrement le temps d'apprécier le paysage, Kal aimait déjà cette ville. Selon lui, c'était l'endroit idéal pour une retraite de militaire.

Après un temps de marche conséquent, le jeune homme arrivait enfin devant la caserne de la 316ème. Il se présenta aux deux gardes à l'entrée qui devaient certainement sortir tout droit de l'académie. Ils se mirent au garde-à-vous en une fraction de seconde lorsqu'ils comprirent qui il était. Kal esquissa un grand sourire et leur demanda où trouver le Lieutenant Artemus. Une fois sa position indiquée, le sergent d'élite pénétra dans l'enceinte de la caserne et se rendit sans plus attendre au bureau du Lieutenant.

Il traversa le terrain d'entraînement où les soldats avaient l'air de plus s'ennuyer que de transpirer. Arrivé devant la porte du bureau, il frappa à deux reprises. Une voix rauque le somma d'entrer. A l'intérieur du bureau relativement exigu, Kal se présenta au Lieutenant Artemus assis dans son fauteuil de cuir.

- Lieutenant Artemus, je suis le Sergent d'élite Kal Cinco, je suis envoyé depuis le QG par le Commandant d'élite Méphis Toffel.

- Vous voilà enfin Sergent ! Je suis bien content que l'élite est envoyé quelqu'un pour régler les quelques problèmes ici.

- Le Commandant Toffel ne m'a rien expliqué de la mission, je pensais donc que vous seriez chargé de me briefer.

- Oui, oui, asseyez-vous, je vais vous informer de la situation.

Kal prit place dans la chaise de bois et se plaça en face de l'officier. Le Lieutenant était de taille moyenne, les cheveux grisonnants, une barbe naissante, vêtu d'un costume et de son manteau d'officier qui trônait sur ses épaules ; il dégageait une certain charisme. Pendant de longues minutes, l'officier expliqua toute la situation au jeune homme. Et pendant toutes ces explications, le cœur du soldat battait de plus en plus vite, l'excitation montait encore d'un cran. Il allait devoir s'infiltrer au sein d'un petit groupe de brigands que le Lieutenant soupçonnait d'être à l'origine de quatre vols de cristaux qui ont eu lieu récemment à la mine de Chom. Le discours du Lieutenant terminé, le Sergent se lança aussitôt dans sa nouvelle mission. Il devait premièrement se rendre dans une auberge non loin d'ici afin de rencontrer un certain Halvano, tenancier de l'auberge, qui, d'après l'officier, serait en réalité à la tête des brigands.

Le jeune homme traversa à nouveau la campagne et se rendit au lieu indiqué. L'auberge s'appelait « La caverne ». La façade était miteuse et devait dater d'un millénaire, la porte principale était infestée de toiles d'araignée et de traces de pourriture. Kal poussa néanmoins celle-ci et pénétra dans une grande salle où régnait une cacophonie infernale. Des poivrots se bagarraient dans un coin, des bouteilles voltigeaient de chaque extrémité de la pièce, d'autres clients jouaient aux cartes et riaient à haute voix, laissant apparaître leur dentition jaunâtre et imparfaite. Cet endroit sentait le repaire de brigands. Kal s'avança vers le comptoir sans prêter attention au brouhaha incessant et s'assit sur une chaise haute.

- Salutations l'ami, tu veux boire quoi ?

- Un whisky.

- Et un whisky pour le jeune homme.

Le barman était haut comme trois pommes, fin comme une brindille et dégageait une odeur de rhum et de viande. Le sourire suspendu aux lèvres, il nettoyait machinalement une ribambelle de verres à l'aide d'un vieux torchon imbibé d'eau. Il en posa un propre sur le comptoir abîmé et le remplit de whisky. Kal en avala le contenu d'une seule traite avant de tirer une grimace à cause de l'alcool qui lui brûlait la gorge.

- Bwahaha ! Eh bien, t'avais soif toi. Qu'est-ce qui t'amène ici ?

- Je viens noyer mon chagrin.

- Ton chagrin ?

- J'viens de perdre mon boulot aujourd'hui, j'avais bien besoin d'un verre.

- Ah, pardonne-moi l'ami. Tu bossais où ?

- Dans une forge à la Cité des Karnutes.

- Et qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- On est tombés en faillite la semaine dernière, et aujourd'hui on a tout fermé, du coup, j'ai plus de boulot,
plus un rond en poche, je sais pas vraiment ce que je vais faire...


- Mhh...tiens garçon, je t'offre un verre de plus.

- C'est gentil de votre part. Mais à vrai dire, la vraie raison de ma venue ici est différente, j'aimerais parler à un certain Halvano, le tenancier de l'auberge.

- Il est en face de toi.

- Ah ! Maintenant que j'ai plus de boulot, j'ai pensé que vous pourriez m'offrir un emploi dans votre auberge... Nettoyer les chiottes, passer le balai, peu importe. S'il vous plaît, j'ai vraiment besoin d'argent...

- Désolé bonhomme, j'ai déjà du personnel, et à vrai dire, y a pas grand-chose à faire dans cette auberge. Mais si tu tiens vraiment à te faire du fric, j'aurai p'tet un truc à te proposer.

- Tant que ça paye, je suis preneur !

- Alors suis-moi, j'vais t'expliquer tout ça.


Dernière édition par Kal Cinco le Lun 21 Aoû 2017 - 6:08, édité 1 fois
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Pour l'instant, le plan se déroulait comme prévu. La couverture de Kal n'avait pas été décelé, néanmoins, le jeune homme restait méfiant, il pouvait se faire repérer à tout moment. La situation pouvait se retourner facilement et il se trouvait en territoire ennemi. Le marine se leva de sa chaise après avoir vidé son verre et suivit le fameux Halvano qui le mena dans l'arrière-salle. L'homme s'assit autour d'une petite table graisseuse et Kal le rejoignit à celle-ci. Le barman tira un paquet de cigarettes et un briquet de sa poche. Il retira une clope la plaça entre ses lèvres gercées, l'alluma puis braqua un regard sérieux en direction du soldat d'élite. Un autre homme fit irruption dans l'arrière-salle. D'une taille moyenne, une mine fatiguée, des cheveux mi-longs gris. Il retira sa veste de cuir et l'accrocha au porte-manteau le plus proche.

- Ah, te voilà ! Je te présente Jonathan, mon frère. Jonathan, je te présente hum...

- Kaël.

- Mh, enchanté, répondit Jonathan d'un air indéchiffrable.

Jonathan était trapu, et une dizaine de cicatrices plus longues les unes que les autres parsemaient ses bras et son cou. Il n'avait pas l'air très commode et le regard qu'il adressait au jeune homme expliquait que la venue de Kal dans l'arrière-salle lui déplaisait. Sans dire un mot, Jonathan se joignit aux deux hommes autour de la table. Son regard était sans cesse fixé en direction du soldat infiltré tandis que ses doigts tapotaient le bois de la table.

- Bon, alors, Kaël, tu me dis que t'as absolument besoin d'argent c'est ça ?

- Absolument.

- Et tu serais vraiment prêt à faire n'importe quoi pour en amasser ?

- Euh...non pas tout quand même.

- Je voulais dire, est-ce que tu serais prêt à désobéir à la loi ?

- Au point où j'en suis, certainement, mais bon je veux pas me transformer en pirate ! Mais...je suppose que si tu me demandes ça c'est que le boulot que tu comptes me proposer est...illégal ?

- Attends, Halva', tu comptes quand même pas mettre cet inconnu sur le coup ? Intervint Jonathan.

- Ferme-la Jo'.

- Est-ce que vous pouvez juste m'expliquer en quoi consiste le job ?

- Bon alors, c'est très simple, répondit Halvano tout en éjectant la fumée de sa bouche. Tu as déjà entendu parler de la mine de cristaux ? C'est une mine qui se trouve pas très loin d'ici, sur Chom. Nous avons déjà procédé à quatre vols là-bas grâce à l'aide d'un mineur. Encore deux ou trois et nous aurons amassé suffisamment d'argent pour se faire la malle. Ce que je te propose c'est de te charger du prochain larcin. Tu t'en iras à la mine à la tombée de la nuit où tu rencontreras un mineur du nom de Zack, il est facile à reconnaître, il a pas de bras droit. Il te filera une petite cargaison de cristaux et t'auras plus qu'à les transporter jusqu'ici en veillant bien à rester discret étant donné qu'il arrive parfois que des soldats patrouillent dans le coin. Pigé ?

Bingo. Halvano et sa bande étaient donc bien à l'origine de ces vols de cristaux. Il ne restait plus qu'à  informer le Lieutenant Artemus et ainsi pouvoir envoyer derrière les barreaux la petite équipe. Cependant, le vol se déroulant le soir-même, pour ne pas éveiller les soupçons, le jeune homme accepta la tâche à accomplir. De plus, cette mission permettrait d'en apprendre plus sur le mineur Zack et son lien avec la bande. Or, il restait un problème aux yeux de Kal : la méfiance de Jonathan à son égard. Et malgré ses bonnes qualités de combattant, le sergent d'élite savait que se frotter au frère de Halvano ne serait pas chose aisée. Le Jonathan n'avait pas l'air d'être un piètre guerrier au vu de son physique et de son air relativement menaçant.

- Du coup, dans l'affaire, qu'est-ce que j'y gagne ?

- On t'offrira une bonne part du gâteau sois en sûr.

- Merci...

- Bon trêve de bavardages, le soleil commence à se coucher, je te conseille de te préparer mentalement. Et rappelle toi, si jamais tu te fais choper, on se connaît pas.

En effet, il était bientôt l'heure de passer à l'action. Halvano et Jonathan se levèrent de leur siège et le jeune homme fit de même. Sans prêter attention aux deux frères, Kal retourna dans la salle principale s’asseoir sur la chaise haute qu'il avait quitté auparavant. Tourné face à la grande pièce, il inspecta les différents clients. On retrouvait en grande majorité des hommes dans la force de l'âge qui possédaient toute la panoplie du forban : sabre et pistolets à silex à la ceinture, tatouages, cicatrices, air mauvais. Le sergent d'élite, lui qui avait l'habitude des formules de politesse, des ordres, de la discipline et de la rigueur, il se retrouvait-là dans une atmosphère totalement inverse. Et pendant un instant, il se remémora son passé de petit voyou avant qu'il n'intègre l'élite et se remette dans le droit chemin. Il préféra rapidement chasser ces pensées. Il fallait rester concentrer, une fois la nuit tombée, il pourrait se lancer dans sa tâche à accomplir.

Kal passa une bonne heure à vider quelques verres de whisky – il fallait rester raisonnable, il était tout de même en service – et à jouer aux cartes avec des voyous dont il allait certainement passer les menottes aux poignets dans quelques heures. Le jeune homme jeta un rapide coup d’œil à travers un carreau de fenêtre et contempla la nuit naissante. Il se retourna alors en direction de Halvano, toujours niché derrière son comptoir à faire briller ses verres, et lui lança un clin d’œil pour lui faire comprendre qu'il était temps d'effectuer le vol. Sans attendre une réponse de sa part, l'infiltré se leva de la table de jeu à laquelle il était assis, entraînant de ce fait des huées de la part des bandits qui pensaient qu'il abandonnait la partie ; puis il rejoignit la porte d'entrée qu'il ouvrit avant de s'engouffrer dans la campagne illuminée par la lune.

Le jeune homme inspira une grande bouffée d'air frais et sans plus attendre, commença à presser le pas en direction de la mine de cristaux dont Halvano lui avait indiqué l'emplacement. Les mains dans les poches comme à son habitude, le jeune homme cogitait durant son trajet. Il se demandait si cette mission n'était pas un peu trop facile pour le moment. Une fois le vol effectué, il lui suffirait de contacter le Lieutenant Artemus et l'affaire serait réglée. Une escouade de soldats armés jusqu'aux dents débarqueraient à « La caverne » et arrêteraient tous les brigands. Mission accomplie et retour au bercail pour Kal.

Après quelques temps de marche, le jeune homme finit par apercevoir au loin ce qui lui semblait être la fameuse mine de cristaux. Mais alors qu'il s'en rapprochait peu à peu, il entendit des sifflements répétés non loin de lui.

- Eh ! Par ici !

Une voix faible l'interpella, puis un homme transportant un chariot en bois fit son entrée en scène. Pas de bras droit.


Dernière édition par Kal Cinco le Lun 21 Aoû 2017 - 6:16, édité 2 fois
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Dans la pénombre, Zack se présenta au jeune homme. C'était un homme de petite taille, des cheveux courts, le dos courbé – certainement à cause de son travail à la mine -, un visage abîmé et noirci, une main épaisse et calleuse qui tirait le chariot.

- Salut Zack, moi c'est Kaël.

- Alors c'toi l'type qui doit récupérer les cristaux hein ? Halva' m'a prév'nu par den den qu'un type aux ch'veux bleus v'nait prendre la cargaison. Tiens, la voilà, dit-il en pointant du doigt son chariot.

Un nombre incalculables de cristaux était entreposé dans le chariot en bois. Certains étaient jaunes, d'autres bleus, d'autres rouges. Certains faisaient la taille d'un pouce, d'autres d'une main. Toutes ces pierres pouvaient servir dans la fabrication de bijoux et de ce fait pouvaient rapporter très gros. Il était important que ces vols cessent. Cependant, Kal resta dans son rôle.

- Grâce à ça, je vais pouvoir devenir riche !

- Tant mieux pour toi. Bon faut pas traîner ici.

- Tu travailles avec Halvano et sa bande ?

- Ouais, pourquoi ?

- Ils te payent bien ?

- Selon c'que j'arrive à rapporter d'la mine.

- T'es le seul mineur à travailler avec eux ?

- Tu poses trop d'questions toi... t'as pas besoin de savoir. J'vais finir par croire que t'es un marine infiltré ou un truc comme ça.

- Hahaha, non certainement pas, répondit Kal en avalant sa salive, je suis nouveau dans la bande c'est pour ça que je voulais en apprendre un peu plus.

- Bah t'apprendras avec le temps. Bon on est d'jà restés ici trop longtemps, dépêche toi d'foutre les cristaux dans l'sac.

Sans dire un mot, Kal attrapa un grand sac en toile de jute disposé au fond du chariot. Tenant le sac ouvert d'une main, il empoigna des cristaux et les posa délicatement à l'intérieur. Tandis qu'il répétait l'action autant de fois que possible, Zack faisait la vigie en surveillant les alentours. Le jeune homme aurait sans doute apprécié que le manchot lui vienne en aide mais ça n'avait pas l'air de lui traversait l'esprit. Une fois le chariot entièrement vidé, Kal plaça le sac sur son dos en tenant le bout par dessus son épaule. D'un geste de la main, il salua Zack et sans attendre de réponse de sa part il fit demi-tour et reparti sur son chemin en sens inverse. Et après avoir marché de longues minutes en direction de l'auberge, il s'arrêta et posa au sol le sac qui lui pesait sur le dos. Il tourna la tête de gauche à droite afin de vérifier si il n'y avait personne dans les alentours. Une fois sûr qu'il ne serait pas repéré, il tira de sa poche son fidèle den den mushi et contacta le Lieutenant Artemus.

Pulupulupulupulu...

- Lieutenant, ici le sergent d'élite Cinco, pardonnez-moi de vous contacter aussi tard, mais je viens vous confirmer que l'aubergiste Halvano et sa bande sont bien à l'origine des vols de cristaux. Je suis actuellement en train d'effectuer un de leurs vols et je dois retourner à l'auberge.

- Bravo Sergent, j'envoie immé...

BANG

Dans un cri de douleur, Kal lâcha son escargophone. Il posa sa main sur son épaule et constata qu'elle venait d'être traversée par une balle. Une mare de sang s'écoula de la blessure et il tenta tant bien que mal de comprimer celle-ci à l'aide de sa paume de main. Le jeune homme fit volte-face, l'esprit confus et cherchait à comprendre d'où provenait le tir. Une silhouette dans la pénombre se dessina et c'est Jonathan qui fit son apparition, le pistolet à la main, le canon encore fumant.

- Espèce d'enfoiré. Dès le départ j'avais des sacrés doutes sur toi, mais je pensais pas que tu serais une putain de mouette. Halva' m'a demandé de t'éliminer et maintenant que je sais qui t'es réellement j'vais me faire un plaisir de le faire. Tu pensais réellement qu'on laisserait un inconnu toucher une part du gâteau ? On avait juste besoin d'un type qui prenne le risque d'aller chercher les cristaux à notre place.

- Je me disais bien que c'était un peu trop facile, répondit Kal qui essayait tant bien que mal de surmonter la douleur.

Kal profita que Jonathan ait l'arme baissée pour s'élancer dans sa direction à une vitesse folle. Malgré la blessure, le jeune homme bondit sur son adversaire et lui décocha un terrible coup de poing en plein visage. Sonné et surpris par l'attaque, Jonathan vacilla. Le Sergent en profita pour le désarmer et enchaîna avec un coup de pied retourné qui s'écrasa sur la tempe du bandit. Celui-ci riposta à l'assaut en projetant à son tour son poing dans la figure du sous-officier. Kal recula d'un pas, hébété par la puissance du coup. Sans plus attendre et profitant du fait que le marine venait de baisser sa garde, Jonathan envoya une série de coups de poing au visage de son adversaire et termina avec un coup de genou placé avec précision dans le foie. La dernière attaque sécha littéralement Kal qui posa un genou à terre. Le bandit projeta ensuite son pied en direction du marine. La semelle de la chaussure vint fracasser le nez et les lèvres du soldat qui s'écroula au sol. Kal se retrouvait dominé par son ennemi.

Pensant que son adversaire était dans les vapes, Jonathan lui tourna le dos afin de ramasser son arme. Grossière erreur. D'un bond, Kal se redressa et se rua sur le forban. De son poing, il frappa à deux reprises au niveau des reins puis enroula ses bras autour de son cou afin d'effectuer une prise d'étranglement. Le jeune homme serra de toutes ses forces voyant Jonathan perdre peu à peu conscience. Cependant, le brigand parvint à s'extirper en assénant un violent coup de coude au niveau du ventre du sous-officier qui lâcha prise. Jonathan se retourna rapidement et dans un élan de fureur il plongea littéralement sur le Sergent.

Les deux hommes roulaient au sol tout en essayant désespérément de se placer l'un au dessus de l'autre. Kal parvint a surplomber Jonathan et lui décocha plusieurs coups de poing. Tandis que les phalanges du marine s'écrasaient sur son visage, Jonathan réussit à attraper une pierre non loin de lui et la brisa sur la tête du Sergent. Étourdi par le coup, Kal s'effondra puis tenta péniblement de se remettre d'aplomb. Pendant ce laps de temps, Jonathan avait récupéré son arme et braquait déjà celle-ci en direction du jeune homme. Un coup parti et la balle vint se loger dans la cuisse gauche de Kal. Essayant de faire abstraction de la douleur, le marine savait que si il tombait, c'était fini pour lui. Sans aucune hésitation, poussé par son instinct de survie, le Sergent fondit sur son adversaire et lui asséna un crochet magistral en pleine tempe. Jonathan n'eut pas le temps de répliquer à cette attaque et Kal s'empara de l'arme qu'il tenait fébrilement en main. Un bruit assourdissant retenti lorsque le sous-officier appuya sur la détente du pistolet. Le forban s'effondra tel un pantin désarticulé, une balle logée entre les deux yeux.


Dernière édition par Kal Cinco le Lun 21 Aoû 2017 - 14:10, édité 5 fois
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Le combat était bel et bien terminé. Essoufflé, exténué et blessé, Kal reprenait doucement ses esprits. Il s'assit un moment, près du corps sans vie de Jonathan. Afin de stopper le sang qui ne cessait de ruisseler de ses plaies, il découpa grossièrement quelques morceaux de sa chemise et les transforma en bandages de fortune. Fort heureusement pour lui, la balle à sa jambe n'était pas rentrée trop profondément, ce qui de ce fait, ne l'empêcherait pas de marcher. Comme Kal l'avait imaginé un peu plus tôt, le gaillard lui avait effectivement donné du fil à retordre. Il n'était pas sorti indemne du combat. Cependant, maintenant que Jonathan avait passé l'arme à gauche, il représentait un gros soucis de moins dans l'opération. Kal se releva avec difficulté et ramassa non loin de lui son den den mushi qu'il avait fait tomber un peu plus tôt lorsque le malfrat l'avait touché à l'épaule. Une fois celui-ci en main, le jeune sous-officier recontacta le Lieutenant Artemus.

- Lieutenant, excusez-moi d'avoir momentanément raccroché.

- Bon sang Sergent, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Halvano a envoyé son frère pour m'éliminer. Je l'ai envoyé dans l'autre monde.

- Très bien Sergent, vous avez bien fait ! J'ai envoyé une escouade en direction de l'auberge afin d'éliminer Halvano.

- L'éliminer ? Halvano pourrait nous balancer tous les noms de ses complices, je pense que le tuer n'est pas une bonne idée, on risque de laisser en liberté quelques malfrats. Et je pense qu'il ne représente pas une grande menace au point de devoir l'exécuter sommairement.

- Non, non, non il faut l'éliminer, il faut faire taire à tout jamais ce bandit ! S'obstina t-il. De toute façon je pense que c'est trop tard, les hommes ne vont pas tarder à débarquer à l'auberge.

- Mais pourqu...

Kal n'eut pas le temps de finir sa phrase que le Lieutenant Artemus avait déjà raccroché le combiné. Le jeune homme se mit tout à coup à cogiter. Un tas de questions lui parcourait l'esprit. Pourquoi le Lieutenant Artemus voulait absolument tuer Halvano ? Il n'était pourtant pas un pirate hautement primé, mais seulement un vulgaire bandit qui effectuait des vols de cristaux. Kal pensait que quelque chose ne tournait pas rond dans cette affaire. La mission était pourtant bientôt bouclée, mais il ne cessait de se poser des questions, il voulait en apprendre plus et éliminer Halvano n'était certainement pas la bonne décision. Le jeune sous-officier décida alors de ne pas écouter le Lieutenant Artemus et d'empêcher les soldats d'envoyer Halvano rejoindre son frère dans l'au-delà.

Le Sergent était relativement proche de l'auberge et en courant à vive allure il arriverait certainement avant l'escouade. Néanmoins sa jambe le ralentissait et il fallait absolument se dépêcher afin d'intercepter l'équipe. Kal essayait péniblement d'oublier la douleur, mais ça représentait une tâche difficile. A chaque fois qu'il posait le pied au sol, il avait l'impression qu'on lui tirait à nouveau une balle dans la jambe. Et après des efforts considérables pour avancer le plus vite possible en tentant de faire abstraction de la souffrance, Kal aperçut l'auberge. Une poignée d'hommes armés de fusils se trouvaient à l'entrée de celle-ci et le sous-officier pu discerner l'emblème de la marine floqué dans leur dos. Sans perdre une seconde, le jeune homme effectua le sprint de sa vie pour arrêter les soldats. Kal se prépara à hurler pour les retenir mais dans un fracas assourdissant, ils enfoncèrent la porte d'entrée et pénétrèrent dans l'établissement.

- LES MAINS EN L'AIR, hurlaient les soldats tout en braquant les clients avec leurs armes.

Kal fit à son tour irruption dans la salle, après avoir couru aussi vite que l'éclair malgré sa blessure.

- STOOOOOP !!! N'ouvrez pas le feu et baissez vos armes !

- Et vous êtes ? S'exclama un des soldats d'un ton condescendant.

- C'est le Sergent d'élite Cinco ! Obéissez ! Poursuivit un autre marine.

Comprenant à qui ils avaient affaire, les militaires s'exécutèrent en baissant leurs armes. Kal reconnut le soldat qui venait de dévoiler son identité. Il s'agissait d'un des deux gardes qu'il avait croisé à l'entrée de la base de la marine. Le jeune Sergent lui adressa un clin d’œil en guise de remerciement puis il tourna son regard en direction de Halvano, qui venait de faire tomber un des verres qu'il astiquait, surprit par l'intervention des soldats. Quant à lui, son regard se posa également sur celui de Kal et il comprit immédiatement que son frère avait échoué dans sa tâche.

- M-mon, mon frère ?

- Mort. Et à l'heure actuelle, tu le serais aussi si je n'étais pas intervenu.

- Putain... quel incapable ! Répondit Halvano, indifférent face à la mort de son frangin.

- Les gars, saisissez-le.

Les hommes se ruèrent derrière le comptoir et passèrent les menottes aux poignets de Halvano qui essayait de se débattre, en vain.

- Sergent, pourquoi doit-on l'arrêter ? Le Lieutenant Artemus nous avait ordonné de l'abattre car il représenterait une trop grande menace.

- J'ai décidé de changer le plan, et j'en assume les conséquences.

Les hommes se plièrent à l'ordre de Kal, en effet ils préféraient se mettre à dos leur Lieutenant plutôt qu'un gars de l’Élite.

- Artemus vous a envoyé pour me buter ?! Quel sale traître !!

- Comment ça ? Poursuivit Kal, curieux.

- Cette sale pourriture avait tout planifié depuis le début, bordel...

- Explique-toi putain !

- Artemus bossait avec nous.

- Pardon ?

- C'est lui qui au départ nous avait donné l'idée des vols de cristaux. On partageait le butin avec lui et en échange, il nous couvrait en quelque sorte. Mais maintenant il aurait apparemment décidé de nous faire taire. Cet enfoiré, maintenant qu'il a amassé suffisamment d'argent il veut brouiller les pistes en nous liquidant.

Tout était devenu clair dans la tête de Kal. Voilà pourquoi le Lieutenant Artemus s'était réjoui de la mort de Jonathan et qu'il exigeait désormais celle de Halvano. Ce n'était pas pour mettre hors d'état de nuire des criminels, c'était pour éviter que les deux gaillards puissent le balancer. Voilà également pourquoi Artemus savait depuis le départ que Halvano dirigeait un groupe de bandits derrière sa couverture de simple aubergiste. Kal commença à bouillonner intérieurement, il s'était fait mener en bateau depuis le début et si il était arrivé trop tard il n'aurait certainement jamais pu apprendre que le Lieutenant était corrompu.

- Sale menteur, je suis persuadé qu'en réalité c'est bien toi qui détient tout le butin des vols ! S'écria un des soldats, agacé qu'on accuse son Lieutenant.

- Allez vérifier dans la cave alors bande de cons.

Kal ordonna à un des marines d'aller vérifier la cave et au bout d'une minute celui-ci revint et confirma bel et bien que Halvano détenait la moitié de tout ce qui avait été volé.

- Ça ne veut rien dire, il a très bien pu cacher l'autre moitié du butin ailleurs !

- Tssss...

- Sergent, que comptez-vous faire ? Demanda un autre soldat.

- Je vais aller vérifier si cet enfoiré dit la vérité. Vous autres, passez les menottes à tout le monde ici présent et emmenez-les, on les interrogera une fois que j'aurai régler ce bordel.

- A vos ordres.


Dernière édition par Kal Cinco le Dim 27 Aoû 2017 - 3:34, édité 1 fois
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Tandis, que les hommes de l'escouade quittaient les lieux avec les clients et Halvano qu'ils avaient transformés en prisonniers, Kal s'était installé à une des nombreuses chaises du bar et avait retiré son pantalon. A l'aide d'un vieux couteau à la lame émoussée, il décida de retirer la balle qui était enfoncée dans sa jambe. Le jeune homme serrait les dents de toutes ses forces pendant qu'il retirait délicatement le plomb. Il ne put s'empêcher de relâcher quelques grognements de douleur mais il essayait de rester impassible face au jeune soldat qui était resté auprès de lui. En effet, Kal avait autorisé le garde de l'entrée de la base à l'accompagner dans sa dernière tâche à accomplir. Maintenant que la bande de malfrats s'en allait derrière les barreaux, le Sergent d'élite devait régler le problème du Lieutenant Artemus et vérifier si il était bel et bien un officier véreux comme l'avait expliqué Halvano. Kal soignait sa blessure à la jambe afin d'être un peu plus en état de combattre, dans l'éventualité où il devrait affrontait Artemus. Une fois la balle enfin retirée, Kal déchira à nouveau un morceau de sa chemise et en fit un bandage. Il le comprima correctement puis enfila son pantalon. Il retira également le bandage de fortune à son épaule, versa un peu d'eau d'une bouteille qui traînait par là afin de nettoyer la blessure et replaça un nouveau morceau de tissu.

- Au fait, matelot, tu t'appelles comment ?

- Gary, Sergent.

- Bon Gary, t'es certain de vouloir me suivre ?

- Oui, Sergent.

- Ahaha, tu sors tout juste de ta formation toi non ?

- O-oui, Sergent.

- Bon, on va aller rendre une petite visite à Artemus à son domicile. Une fois là-bas on fouillera de fond en comble sa maison à la recherche de l'autre moitié du butin.

- Vous pensez qu'il nous laissera fouiller, Sergent ?

- Il aura pas le choix. Bon, t'es armé ?

- Oui, j'ai mon fusil et un couteau, Sergent.

- Parfait, on y va.

Kal quitta l'auberge, talonné par son nouvel acolyte. Gary indiqua la position de la maison du Lieutenant et les deux hommes se mirent en route sans tarder. Dans la campagne, l'obscurité régnait tandis que les deux défenseurs de la justice empruntaient un petit sentier. Durant leur trajet jusqu'au domicile de l'officier, Kal voulut en apprendre un peu plus sur le jeune matelot qui l'accompagnait. Gary devait avoir moins de la vingtaine. Le garçon était d'une taille moyenne, un peu frêle, des cheveux mi-longs noirs qui dépassaient de sa casquette de marine. Kal lui posa de nombreuses questions auxquelles répondait immédiatement Gary, toujours en terminant ses phrases par « Sergent ». Le jeune matelot expliqua à son supérieur son souhait de gravir les échelons et d'atteindre les hautes sphères de la Marine, pour pouvoir sauver la veuve et l'orphelin. Gary était un garçon encore innocent, peu expérimenté, il ne connaissait pas encore la dureté de ce monde.

Le matelot avait décidé d'accompagner Kal dans sa quête car toute cette affaire le tourmentait. Gary connaissait le Lieutenant Artemus et jamais il n'aurait pu imaginer que celui-ci était malhonnête. Cependant, il restait dubitatif face à la culpabilité du Lieutenant. Il attendait d'avoir toutes les preuves en main avant de tirer une conclusion. Kal, quant à lui, essayait également de raisonner comme le jeune garçon mais au fond de lui, depuis les explications de Halvano, il était persuadé que le Lieutenant Artemus n'était pas tout rose. Et cette nuit, il comptait bien obtenir des réponses aux énigmes qui lui parcouraient l'esprit.

Après quelques temps de marche à travers la campagne de Chom, les deux compagnons de route arrivèrent devant la maisonnette du Lieutenant. C'était une propriété classique en pierre, relativement grande. Sur le toit, une épaisse fumée s'échappait de la cheminée et un drapeau de la marine flottait au gré du vent. Kal s'approcha de l'entrée et frappa à plusieurs reprises à la porte. La porte s'ouvrit dans un grincement et le Lieutenant Artemus fit son apparition, en robe de chambre.

- Sergent ? Gary ? Entrez, ne restez pas dehors dans le froid !

Les deux hommes entrèrent.

- Lieutenant, désolé du dérangement, on vient premièrement vous informer de la réussite de la mission.

- Félicitations, alors, vous avez abattu ce vaurien ?

- Non Lieutenant, c'est d'ailleurs pour cela que nous sommes ici.

- J-j'avais pourtant donné l'ordre à l'escouade de l'éliminer.

- Oui mais j'en ai décidé autrement.

- Comment ? Mais pourquoi ?

- J'ai pensé qu'il ne représentait pas une menace au point de le liquider, il nous a permis d'en apprendre plus sur les vols.

- Que vous a-t-il raconté cette ordure, hein ?

- Selon ses explications, vous êtes impliqués dans leurs larcins. En échange d'une couverture, la bande partageait les gains des vols avec vous.

- Quoi ? N'importe quoi ! Je ne m'abaisserai pas à collaborer avec des moins que rien.

- Selon Halvano, vous vouliez l'éliminer afin qu'il ne puisse rien raconter sur le lien qui vous unissait.

- Je vous dis que je n'ai jamais collaboré avec ces raclures ! Vous commencez sérieusement à me gonfler Sergent, premièrement vous avez empêché mes hommes d'accomplir correctement leur mission mais en plus vous débarquez chez moi pour m'accuser. Ce n'est pas parce que vous faites partie de l'élite que vous pouvez faire ce que bon vous semble !

- Lieutenant, vous permettez qu'on inspecte votre propriété ?

- En plus vous voulez fouiller ma maison ? De toute façon vous ne trouverez rien de suspect vu que je me tue à vous répéter que je n'ai aucun lien avec Halvano et sa bande de voyous. Vous savez quoi ? Je vais vous laisser inspecter rapidement et vous vous rendrez bien compte que je suis innocent !

Sans dire un mot, Kal et Gary commencèrent à fouiller la maison de fond en comble. Le moindre recoin était examiné par les deux marines tandis que le Lieutenant restait dans leur dos à commenter leurs faits et gestes et à répéter sans arrêt qu'il était innocent et que ça ne servait à rien d'inspecter sa maison.

- Gary, vous n'allez quand même pas écouter ces conneries ! Vous savez très bien que je suis innocent soldat !

Kal, d'un regard, ordonna au jeune matelot de rester concentrer dans l'inspection et de ne pas se laisser amadouer. Après dix minutes de recherches incessantes, aucune n'avait porté ses fruits. Kal commençait à désespérer et il percevait dans les yeux d'Artemus une sorte de réjouissance. Gary s'était quant à lui dirigeait à l'étage afin de passer au crible chaque pièce. Et au bout de quelques minutes, on entendit le garçon qui interpella le Sergent d'élite.

- Sergent, vous devriez venir voir ça.

Kal rejoignit Gary à l'étage qui, dans la chambre du Lieutenant, venait de retourner le lit et de soulever la moquette. Avec stupéfaction, Kal découvrit une trappe que Gary était parvenu à déceler. Mais tandis que le jeune matelot se penchait pour attraper la poignée, il fut transpercer par un sabre avant de s'écrouler, les yeux révulsés. Pendant une seconde Kal ne réagit pas, bloqué devant cette image de Gary baignant dans son sang.

- Je vous déconseille d'ouvrir cette trappe, Sergent.

Kal se redressa lentement et braqua un regard noir plein de haine et de colère en direction du traître.

- J'aurais du me charger moi-même de ces bandits de merde. Je regrette terriblement d'avoir contacté l'élite, si vous n'étiez pas intervenus rien de tout cela ne serait arrivé. Regardez, à cause de vous, Gary est mort.

S'en était trop. Le sous-officier se jeta tête baissée sur Artemus et les deux hommes traversèrent la fenêtre en verre de la chambre. Après une chute de plusieurs mètres, ils percutèrent lourdement le sol au milieu de débris de verre. Ils se relevèrent péniblement tout en reprenant leurs esprits. Artemus ramassa son sabre qu'il avait entraîné dans sa chute et se mit en garde. Kal, quant à lui, avait totalement perdu les pédales et se rua à nouveau sur son adversaire en assénant un coup de poing dans sa direction. Le Lieutenant esquiva aisément l'attaque et répliqua en tranchant le torse du jeune homme. Ignorant la douleur grâce à l'adrénaline et à la colère, Kal projeta de toutes ses forces son pied sur son ennemi qui s'envola et termina sa course en percutant le mur de la maison.

Artemus se remit d'aplomb et fondit sur Kal en envoyant à nouveau un coup de sabre. L'attaque lui lacéra le torse à nouveau mais le jeune homme parvint à attraper la lame. Il resserra sa prise autour de celle-ci et du sang commença à s'écouler de sa main. Avec véhémence, il tira le sabre vers lui, désarmant de ce fait son adversaire. Il fit tournoyer l'arme dans ses mains et dans un hurlement de rage il enfonça la lame dans le crâne du Lieutenant.


Le Lendemain, base de Chom, bureau du Colonel Mortimer...

- Donc, vous dites que le Lieutenant Artemus travaillait depuis le départ avec ces bandits et qu'on aurait retrouvé des cristaux dérobés sous son lit ?

- C'est exact, Colonel.

- Eh bien je n'aurais jamais pu imaginer qu'Artemus était corrompu. En tout cas je vous félicite, Sergent, vous nous avez débarrassé d'un groupe de malfrats et d'un officier véreux.

- J'ai juste fait mon devoir, Colonel. Au fait, pourriez-vous transmettre mes condoléances à la famille du matelot de seconde classe Gary Jones s'il vous plaît ?

- Bien entendu. Et bon rétablissement, Sergent.

- Merci, Colonel.

Avant de retourner au QG, il lui restait une dernière personne à attraper. Kal quitta l'enceinte de la base accompagné de trois soldats en uniforme et se rendit au pas de course à la mine. Arrivé devant celle-ci, parmi un groupe de mineurs, il aperçut le manchot Zack qui prenait sa pause. L'homme sans bras droit éclata de rire quand il reconnut Kal, pensant que celui-ci avait réussi à échapper aux arrestations de la bande.

Mais, son visage se décomposa quand il comprit.

- Sale enfoiré...
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