L'assemblée imprévue -

    Après de longues semaines sans mes collègues hauts-gradés, je suis enfin en route pour les retrouver. Direction Kanokuni où une grande bataille a lieu ! Quoique, à mon avis, vue la chance que j’ai avec ce genre de choses, la bataille sera déjà terminée et tout le monde se sera amusé sauf moi. Quand je vous dis que ma vie est misérable… Ça m’apprendra à vouloir jouer les héros.

    Je sais seulement que nous sommes sur West Blue, aucune autre information ne m’est parvenue concernant notre position actuelle. Après, ce n’est pas comme si je m’y intéressais d’une quelconque manière. À l’heure actuelle, je suis plutôt en train de faire un peu de lecture sur un transat, pendant que la bleusaille travaille pour moi. Pas si mal d’être un officier, finalement.

    Le moins que l’on puisse dire est que je suis à l’aise. Le courant d’air marin caresse mes pieds nus, remontant jusqu’au chevilles dégagées par mon pantalon noir et retroussé, tandis que ma chemise blanche est quant à elle légèrement ouverte… beaucoup ouverte. Je sirote l’un de ces délicieux cocktails préparés par ce bon vieux Daniel.

    Mais cet air de vacances ne me convient peu. Je m’entraîne tous les jours pour combler ce surplus de calme et ne pas me rouiller, mais ça commence sérieusement à me taper sur le système. En réalité, je suis partagé par l’envie de me battre et celle d’être tranquille. J’ai toujours apprécié à la tranquillité, inutile de faire le dur, mais je prends aussi beaucoup de plaisirs à détruire des vies.

    « Commodore. » me dit soudainement Daniel en interrompant ma lecture.

    « Eh bien, parle, bon dieu ! »

    « Un appel du colonel Jess Späre de la garnison de l’île aux esclaves. »

    « Que me vaut l’appel d’un colonel ? Est-ce si important au point d’interrompre ma lecture, Daniel ? »

    « Cela va bien au-delà de ce pourquoi l’on me paye, Ethan, vérifie par toi-même. »

    L’insolent. Je saisis le denden qu’il me tend et prends le relai.

    « Ici le commodore Levi, je vous écoute à présent, colonel Jess Späre. »

    « Merci de m’accorde de votre temps, commodore. »

    Il est vrai que je suis vachement occupé. 

    « On m’a confié que vous n’étiez pas très loin de l’île… »

    Je n’en sais rien.

    « … et j’aurais effectivement besoin de votre aide. Un groupe de pirates ou de révolutionnaires… »

    De la vermine, donc.

    « …s’est infiltré dans notre domaine, foutu le feu aux plantations et tente de provoquer une mutinerie. Nous tentons de les repousser, enfin plutôt de ralentir leur sortie, mais nous manquons cruellement d’hommes et de moyens. Depuis l’attaque d’un certain Ragnar Etzmurt, nous sortir la tête de l’eau est délicat. »

    Hm… Je n’ai pas beaucoup d’hommes à ma disposition, là. Entre Kanokuni et d’autres missions essentielles dans les autres mers, je me retrouve en manque d’effectif. Que faire ? Car y aller la fleur au fusil avec si peu de soldats peut se solder par une grosse humiliation. Autant directement les laisser faire ce qu’ils veulent. Je vais quand même tenter quelque chose.

    « Je vous rappelle, Jess, un léger détail à régler avant. » je raccroche et regarde Daniel, attendant patiemment face à moi. « Mets-moi en contact avec les garnisons les plus proches de cette île, on va tenter d’organiser un grand rassemblements de connards. »

    « Une idée folle venant d’un fou… À tes ordres, commodore. »



    [•••]


    « Daniel… Ma gorge est si sèche après tant de discussions ennuyantes et un voyage si éprouvant… Peux-tu me faire quelque chose de rafraichissant ? »

    En effet, j’ai passé beaucoup de temps à discuter avec tous les officiers des garnisons voisines, pour qu’ils me lâchent chacun un certain nombre de soldats pour réaliser une attaque d’envergure. Je me rends que mon statut me permet certains privilèges, mon nom de famille également, car je me retrouve avec une bonne petite armée, en fin de compte.

    D’après le navigateur, nous approchons de notre nouvelle destination, et plus on en s’en rapproche et plus des navires nous rejoignent. C’est impressionnant ce rassemblement, même si je fais genre d’en avoir strictement rien à faire. Enfin, je passe réellement rapidement à autre chose. Et dire qu’il y a quelques heures je me sentais, sur mon transat en plein milieu de ce vaste océan.

    Dans un premier temps, j’ordonne à un certain nombre de navires de rentrer par la seule voie possible, en direction de la Nouvelle Réa où le colonel les accueillera. Dans un second temps, avec deux autres navires, je décide de faire le tour de l’île, car les criminels en question ne sont vraisemblablement pas passé par cette voie.

    Alors on fait le tour, deux partent vers l’Est, et nous par l’Ouest, afin de d’explorer le plus de terrain le plus rapidement possible. De toute évidence, ils ont dû gravir les collines discrètement pour ne pas être emmerdé par la sécurité. Cependant, d’après le colonel, des hommes surveillent activement les côtes, ce qui signifie qu’ils n’ont soit pas fait leur boulot correctement, soit été acculés par le nombre ennemi.

    « Commodore, la vigie nous annonce que des navires sont en vue avec très peu d’hommes à bord. » me relaye Daniel.

    Ils sont donc inoffensifs. Si on les canarde, sachant que les deux autres navires nous rejoindront d’ici peu, alors aucune chance pour eux de s’en sortir. Naviguer est impossible, leurs navires sont quand même trop gros pour les manoeuvrer à deux, voire trois par navires. Je demande à mon fidèle subalterne de préparer les canonniers à tirer, puis qu’ils tirent dès qu’ils sont prêts, nous n’avons pas le temps de traîner ici.

    Il ne suffit que de quelques instants pour entendre des tirs. Logiquement, les détonations ont dû interpeller ceux qui ont fait le tour de l’autre côté. Le premier navire ne va pas faire long feu, notamment avec notre puissance de frappe. Mais les autres vont logiquement tenté de nous attaquer. Par quels moyens ? Je l’ignore. Probablement des tirs au fusil ou au canon. Je dois agir.

    « Daniel, couvre-moi, s’il te plaît. »

    « Je ne garantis de faire un sans faute, commodore. Et tu devrais faire attention aux balles perdues. » me rassure-t-il.

    Décidément, je suis définitivement entouré d’incapables, même mon plus fidèle compagnon. Tapant dix fois le sol à une vitesse extraordinaire, je disparais instantanément sous le regard ahuris de mes soldats. jusqu’au moment de réapparaître non loin du navire. L’un des types me met dores et déjà en joue, mais sans compter sur l’implacable précision de Daniel qui le tue instantanément.

    Quant aux deux autres, une fois mes appuis au sol, je prends un malin plaisir à les maltraiter. Avec une vitesse d’exécution sans précédent, je tranche les jambes de celui à ma droite - qui hurle de douleurs, tandis que le second subit exactement la même chose. Mais alors qu’il hurle également, je vois dans ses yeux comme une illumination. Une intuition me dit de disparaitre, je le fais, un tir retentit et un crâne explose.

    « C’était presque bien essayé, petit veinard. Mais vois-tu, sur cette terre, il y a une certaine hiérarchie à respecter, et ce n’est certainement pas une pourriture dégueulasse dans ton genre qui me blessera. » donné-je en guise d’explication.

    Un coup de lame, ses souffrances sont abrégées. Daniel et les autres se chargent déjà du navire suivant. J’aime les soldats réactifs, il ferait un bon officier celui-là. L’épée visant maintenant le ciel, je l’abaisse tel le marteau de Thor, sciant le navire en deux et très nettement. Navires suivants, je m’y rends en déplaçant dans les airs.

    Du haut de mon perchoir, j’aperçois les deux autres navires qui arrivent à toute vitesse. Ils commencent déjà à tirer à vue pour intimider l’ennemi. Ils sont complètement cernés, c’est la fin. J’hésite à les anéantir avec des lames de vent, mais notre puissance de tirs est suffisante. Tout cela a naturellement pour but d’empêcher l’ennemi de fuir. Je lève la tête, quelques petits curieux nous observent, probablement l’ennemi, puisque ce n’est pas la marine. J’apparais soudainement sur mon navire. Daniel me rejoint, le fusil à l’épaule, attendant les prochaines instructions.

    « L’ennemi sait que nous sommes là, c’est la première chose, mais ils ne pourront plus prendre la fuite à présent. Retournons à la Nouvelle Réa, le colonel fera le point sur la situation et nous agirons en conséquence. »
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Une autre fin de journée paisible se profilait à l’horizon pour moi, ça durait depuis un moment déjà, j’étais cloué à la base à faire des allé-retour interminables d’un bureau à l’autre, au pire, je pouvais sortir patrouiller quelques heures, mais toujours pour terminer par un retour à la base. En recevant la lettre d’affectation, je pensais avoir été muté à la base la plus forte des Blues et donc que j’aurais énormément à faire, mais la base s’avère être un trou pourri, où les hommes passent leurs journées en patrouille à arrêter quelques pickpockets par ci et par là. En plus, je ne suis entouré que par une bande flemmard, c’est vrai qu’ils ne sont pas trop mal au combat, mais ça n’empêche que ce ne sont que des flemmards et en plus l’endroit puait la pisse, heureusement, je ne restais ici que pour combler le manque d’effectif depuis le passage de la révolution, je pourrais partir lorsque les nouvelles troupes arriveront. De toute façon, les Blues ça devenaient déjà un peu petit pour moi, faudrait que je trouve déjà un moyen d’embarquer pour la route de tous les périls, si elle porte bien son nom, je suis certain de pouvoir y vivre des choses intéressantes.

J’étais à la cantine de la base et essayais tant bien que mal de croquer un morceau, je dis tant bien que mal, car vous l’aurez sûrement compris, l’ignoble odeur qui habitait l’endroit me donnait juste envie de vomir, mais je devais manger si je ne voulais pas mourir de faim, au moins une fois tout les deux jours ou au pire, je pourrais me rendre en ville. Pour ne pas me retrouver submergé par l’ambiance qui régnait dans les lieux et devenir aussi oisiveté que tous ces fainéants bourré, je devrais me rendre à la gym après mon repas frugal afin de rester en forme.

Ça faisait un moment et était allé respirer de l’air frais à l’extérieur, je pouvais maintenant retourner à l’intérieur pour faire mes exercices, ça n’était pas facile pour moi de m'entraîner tous les jours avec des équipements aussi mal entretenu, mais une fois de plus le fait de savoir que tout ceci prendrait fin très bientôt me soulageais et me donnait la force continuer. Je choisis de commencer par des exercices à l’haltère, mais à peine le bout de mon doigt eu effleuré l'altère, la sonnette d’alarme se déclencha, il était demandé à tous les hommes présent de se présenter dans la cours en précisant que ceci n’était pas un exercice. Je remis rapidement ma chemise que j’avais enlevée et posée sur le côté et me mella à la foule qui se précipitait vers l’extérieure de la base.

- Nous venons de recevoir un appel commodore Levi, l’île aux esclaves est attaqué, mais le commodore n’a malheureusement pas suffisamment d’hommes pour gérer la situation, c’est pourquoi nous devons lui fournir des hommes sans tarder, alors je veux que vous formiez deux groupes. Commandant Rico et commandant Severin, avancez je vous prie. Vous aurez le contrôle sur les groupes des gauches et de droite respectivement, vous partirez à bord de ces deux croiseurs pour cette mission, maintenant allez m’écraser cet vermine.

Les hommes hurlaient en se dirigeant vers les navires qui étaient mis à leurs dispositions, j’embarquais à bord du croiseur du commandant Severin et me dirigeais vers le pont alors que tous les hommes prenaient leurs postes. J’étais répugné à l’idée qu’on puisse confier le commandement d’un tel navire à un homme comme celui-là, un homme qui serait prêt à échanger un de ses membres contre un verre d’alcool, c’est d’ailleurs avec une sacrée gueule de bois qu’il donna ses premières instructions qui furent.

- Hissez les voiles, direction l’île aux esclaves avant de disparaître vers les cabines du navire.

Je restais adossé sous le mât principal bras croisé à digérer mon amertume, mais le fait de pouvoir enfin participer à une opération de cette envergure m’aidait à me soulager plus rapidement, je gardais les yeux rivés sur l’horizon et la mère droit devant nous, j’aimais ça, on dirait que dans ces moments la mer me chante une douce mélodie qui me calme et m’apaise et je ne peux m’en lasser.

Ça faisait déjà un moment qu’on naviguait et depuis le départ, nous n’avions plus eu aucune trace de notre sois disant capitaine et cela m'inquiétais, je quittais donc le pont et me dirigeais vers les cabines essayer voir ce qu’il se passait. Après une vingtaine de minutes de fouilles cabines après cabine, je pénétrais dans l’une des dizaine de pièces que je n’avais pas encore exploré et le sale homme était peinard à siroter du bourbon pendant que ses hommes s'apprêtaient à se lancer dans une bataille d’envergure. L’air insouciant un sourire aux lèvres, il tenta de bafouiller quelques mots qui n’avaient pas de sens, aucun doute, il était ivre, pris de colère, je m’avançais vers le commandant et alors qui tenta de nouveau de bafouiller des conneries, je le frappais de toutes mes forces en plein estomac.

Le coup avait envoyé l’homme dans les pommes, mais le bougre n’avait toutefois pas lâché son carafon de liqueur, ce qui me fit murmurer un juron avant de traîner l’homme par le col jusqu’au pont.

- écoutez moi tous, voici l’homme entre les mains des quels vos vies ont été remise et au lieu d’en prendre grand soin, il était là à siroter jusqu’à en perdre son vocabulaire, vous savez ce que ça veut dire. ça veut dire que vous n’avez plus de capitaine à bord, vous vous retrouvez donc livré à vous même et donc à une mort certaine à moins que vous ne trouviez un nouveau capitaine.

J’avais passé beaucoup de temps en tant que vice sur des navires de la marine et j'étais donc assez confiant concernant l’expérience que j’avais engrangé et donc en ma capacité à diriger ce navire en l’absence d’un réel capitaine.

- Je me propose pour prendre en main l’équipage.

- Haha, mais tu n’es qu’un pauvre Vice-lieutenant, comment peux tu prétendre au commandement d’un croiseur. écoutez, moi je saurais vous guider.
- Ah ouais.

D’un mouvement rapide, déchirait sa veste en deux et dévoila le tas fioles pleines d’alcool qu’il cachait à l’intérieur de cette dernière. Pris de honte, ce dernier resta bouche bée avant de s’en aller en reculons, il est vrai que je n’avais pas eu de promotion depuis, mais j’avais énormément progressé. L’équipage resta silencieux un instant avant de se mettre à scander.

- Quels sont vos ordres capitaine.
- Plein voile vers l’île aux esclaves. Nous devons rallier le navire du commodore au plus vite.

Le navire allait déjà aussi qu’il le pouvait, mais on aurait dit que la mer et le vent s’étaient mis d’accord pour nous permettre d’aller un peu plus vite encore. En près d’une heure, nous nous étions joints au rassemblement de navires marines qui avait lieu, caravelles et croiseurs étaient à présent aligné derrière le navire commodore, et lorsque celui-ci donna ordonna sa première manœuvre, tous les autres navires s'exécutèrent au plus vite.

- Triboord, on doit faire le tour de l’île par l’est.

Le navigateur effectuait la manœuvre nécessaire pour nous mettre en position, nous étions accompagnés d’un autre croiseur et notre mission était de garder l’œil ouvert jusqu’à ce que l’on rallié le navire du commodore qui faisait sa patrouille dans le sens inverse. Après quelques minutes, le premier coup de canon retentit, il se passait quelque chose de l’autre côté, nous devions aller prêter main forte, j'ordonnais que l’on accélère et lorsque qu’on pouvait enfin apercevoir la scène,, je vis un navire se fendre avant de couler. Je ne savais pas ce qui avait causé de tels dégâts, mais je mis tout cela au compte du navire du commodore. Il était temps pour moi de montrer ce dont j’étais capable, tout ce que j’avais fait jusque-là, c’était donner des instructions de navigation, maintenant nous étions en situation de combat. Étant encore aussi loin nous ne pouvions pas faire de dégât à part avec un peu de chance, donc ce qui me semblait être la meilleure chose à faire était de tenter d’intimider l’adversaire, qu’il comprenne qu’il est cerné et qu’il se sente sous pression.

- Tous les canonniers à vos postes. à mon signale tirez hors de porté de nos allié, nous devons mettre l’adversaire sous pression.
- Feu.


Nous continuions de faire feu dans le vide jusqu’à ce que les navires adverses soit à porté.

- à mon signale faites feu sur l’ennemi. Feu.

Bien aidé par l’autre croiseur et le navire du commodore, nous réussissions à venir à bout des vaisseaux de la vermine. Nous râlions donc les côtes de l’île avec comme prochaine destination, la nouvelle Réa.
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    Garnison de la Nouvelle Réa.

    « Bonjour à tous, messieurs. Merci à tous d’avoir répondu présent à mon appel, j’aurais été très embêtant votre présence. Avec quelques-uns, nous avons neutralisés leurs navires, et à moins de piquer les notre - chose inconcevable - ils ne peuvent pas prendre la fuite. Excepté un officier dans un sale état après une consommation excessive d’alcool en plein service, tout le monde est sain et sauf. À présent, le colonel Jess Späre vous briefera sur la situation. » d’un air toujours aussi las.

    C’est impressionnant le rassemblement d’individus. Je ne m’attendais pas à tant de réponses favorables, à croire que mes services parlent d’eux-mêmes. Je ne suis pourtant qu’un simple commodore. Autant si j’étais au sein de l’amirauté, je comprendrais largement un tel dévouement, mais ce n’est pas le cas. Loin de moi l’idée de me plaindre, je suis pleinement satisfait par ce qu’il se passe.

    « Bonsoir à tous. Je remercie le commodore Levi de nous prêter main forte malgré son emploi du temps chargé, mais je vous remercie également, tous autant que vous êtes par la même occasion. Pour l’heure, le nombre de l’ennemi n’est pas encore déterminé, mais nous nous efforcés de les contenir à l’intérieur du village d’esclaves, privilégiant le fait qu’ils ne puissent s’enfuir. »

    Je ne partage pas réellement le fait que des hommes ne puissent être libres. Le colonel a pour réputation de défendre ses hommes ainsi que les esclaves, mais pour le coup il a largement favorisé la réussite de la mission avant le reste. L’appartenance de l’ennemi n’a pas été identifié. Si ce sont des pirates, alors ces esclaves courent un véritablement, je préférais que ce soit des révolutionnaires.

    Les dents serrés, je baisse légèrement la tête pour camoufler mon mécontentement. De plus, nous manquons réellement d’information à leur sujet. Trois navires… Disons qu’ils sont aux alentours cinq cents au grand maximum en serrant bien. Nous sommes au moins autant nombreux qu’eux. Cependant, je ne connais pas leur puissance, ni même leurs stratégies de combat.

    « Jusqu’à présent, l’ennemi nous a repoussé seulement lorsque nous tentions de les arrêter, sinon ils sont plutôt sans danger. »

    C’est-à-dire qu’avec des terres aussi fertiles, ils pourraient vivre sur cette île sans le moindre problèmes, nourris aux frais du contribuable. Clairement, je le sens impuissant et manque d’effectif pour effectuer une attaque brève et efficace. Ce type n’est pas mauvais d’après les infos, plutôt respecté dans le milieu. Laisse-moi m’occuper du reste va, t’inflige pas de plus de douleurs.

    « À vous, commodore. Votre réputation concernant vos attaques éclaires me fascinent, montrez-moi. »

    Des suites cette dernière phrase, je lui lance un regard signifiant que j’aurais préféré qu’il se taise.

    « Hem. Une seule attaque suffira. Demain, je vous le dis, tout sera terminé. » je toussote rapidement. « Cependant, je ne dis pas que vos vies m’importent peu, mais je ne m’occupe pas des risques collatéraux qui peuvent survenir. Le plan en tête est risqué, certains mourront, d’autres pas, et cela dépendra uniquement de notre vitesse d’exécution. Je ne souhaite pas vous mettre la pression, vous avez chacun vos raisons de vous être engagés dans la marine, en connaissant les risques du métier, c’est pour cela que vous êtes ici. »

    Les discours motivationnels ne sont pas faits pour moi. Je vais toujours droit au but. Le colonel tire un sourire gêné, tandis que Daniel, à côté de moi, se tient à la tête en guise d’agacement. Il m’avait déjà dit il y a peu que je dois donner aux soldats l’envie de se battre, car même si cela semble insignifiant pour moi, l’impact sur un champ de bataille peut être une véritable plus-value.

    « Passons au plan de bataille. C’est assez simplet, risqué, mais l’ennemi sera forcément acculé.Colonel, vous me confirmez que l’ennemi est retranché au camp des esclaves ? »

    « Absolument. Mes hommes tentent tant bien que mal de les y contenir. »

    « Très bien. Un groupe m’accompagnera, en nombre important, attaquer de front nos adversaires. Nous servirons de leurre, de chaire à canon, pour le second groupe - moins nombreux, qui escaladera la falaise pour prendre l’ennemi de dos. Cependant, j’ai cru voir que certains d’entre eux surveillaient les côtes. C’est pourquoi nous attaquerons cette nuit et non pas demain. La visibilité de l'ennemi sera obstruée et ne verra peut-être pas l'équipe de grimpeurs. » dis-je toujours aussi calmement, toujours aussi désintéressé. « Pour conclure, je donnerais tout ce que j’ai pour éradiquer la menace, protéger mes compagnons d’arme et sécuriser les esclaves. »

    Petite touche finale, pas très élaborée, mais j’espère que ça suffira.

    « Vice-lieutenant Edward Ghattle, approche, s’il te plaît. Quant aux autres, je vous invite à rejoindre mon officier, Daniel Mattlefield et le colonel Jass Späre, qui effectueront les groupes. »

    Toutes les troupes s’en vont suivre les deux hommes cités. Dans l’énorme salle, il ne reste plus que le vice-lieutenant et moi. C’est un homme de petite taille, comme moi, et semble également avoir un caractère bien trempé. Ça me plait. Ça me plait beaucoup. Je me revois il y a encore quelques années, où je n’étais qu’un petit soldat qui n’écoutait rien à ce qu’on lui disait.

    « Tu sais pourquoi je te convoque ? Le colonel en charge de ton équipage qui, selon ses dires, tu aurais frappé et ensuite provoqué un ralliement contre lui. On ne tolère pas ce genre de chose chez nous, c’est ce qui nous différencie des pirates… Cela dit, j’en ai rien à faire, je n’ai absolument rien vu et ne ferais aucun rapport sur toi. Il empestait l’alcool qui plus est, ce qui me donne le motif de ton acte. C’est la raison pour laquelle je le renvoie chez lui avec un rapport au cul. » je me gratte la tête, puis je descends de l’estrade, dépassant le jeune homme et tapotant son épaule. « Tiens-toi prêt, mon grand, tu es charge de l’équipe qui attaquera l’ennemi de dos. »

    Comment va-t-il prendre la chose ? Je sais que c’est totalement inconscient et que j’aurais dû y mettre quelqu’un de plus expérimenté, mais j’aurais tellement aimé qu’on me propulse à sa place. J’aime ce genre de risques, j’aime le risque de manière général.

    « Encore une chose… L’échec n’est pas acceptable, sinon tu es un homme mort, ou ta carrière sera terminée. Tout dépendra de mon humeur. »
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Une fois que tous les hommes eurent rallié la nouvelle Réa, le commodore Levi pris la parole pour remercier les soldats qui avaient répondu présent à son appel, avant de passer la parole au colonel Jess Spare, l’homme à la tête des troupes postés sur l’île aux esclaves qui à son tour remercia le commodore qui avait acceptée de venir prêter main forte, ainsi que tous les soldats qui s’étaient présentées au rassemblement. Le colonel nous briefa ensuite un peu sur la situation actuelle, de ce que j’avais pu comprendre, nous n’avions pas d’information précise sur le nombre d’ennemis, mais le colonel avait mobilisé suffisamment de troupes pour que l'ennemi ne puisse pas s’enfuir, il ne nous restait donc qu’à les trouver et leur donner une bonne raclée. Le colonel repassa la parole au commodore après avoir rajouté une dernière information selon là quel jusqu’ici, l’ennemi ne s’était montré que lors de nos offensives, c’est dire à quel point ils se sont acclimatée.

Toujours dans le plus grand des calmes, le commodore nous dit avec assurance que tout sera terminés lors de notre prochaine attaque. Je ne le criais pas à ciel ouvert, mais je crois que j'appréciais vraiment ce type, sa façon de parler, sa gestuelle, mais surtout son sang-froid, tout ces points ne me rendaient que plus curieux à l’idée de découvrir à quel point il était puissant, je ne n’avais pas encore eu la chance de le voir à l’œuvre, mais je m’étais faite ma petite idée sur son niveau. Le grade de commodore est un grade assez élevé et par conséquent on y accède pas comme ça, c’est aussi le dernier grade de mon père avant qu’il ne quitte la marine et si le commodore Levi à été promu à ce grade, alors il a certainement un niveau comparable à celui de mon paternel, si ce n’est plus même, étant donné qu’il a aussi pour lui la jeunesse, je serais plutôt content de pouvoir me hisser dans la haute sphère tout aussi vite.

Quoi qu’il en soit, nous avions une opération qui nous attendait d’ici quelques heures, alors je me ressaisis afin d’écouter la suite de ce qu’avait à nous dire le colonel et conclusion, l’homme au quel je portais tant d’éloges, avait quand même quelques défauts après tout, il était carrément nul pour motiver les troupes, son discours avait même peut être eu l'effet opposé de ce qu’on attendrait d’un discours de motivation et je pouvais le sentir autour de moi, mais en ce qui me concernais personnellement, ce n’est pas pour si peu que je perdrais la détermination qui m’habittait depuis que nous avions quitté la base, c’était une assez grosse opération et quoi de mieux qu’une grosse opération afin de s’illustrer pour un jeune marine comme moi, je ne pouvais pas me permettre de laisser passer cet chance.

Le commodore attaqua finalement la partie la plus délicate, notre plan d’action, sa stratégie consistait à attaquer l’ennemi de face avec plusieurs hommes et ainsi créer des ouvertes pour un autre groupe qui escaladera la falaise par l’arrière de l’île afin que les oppresseurs soient complètement cerné, mais si le second groupe était aussi important, pourquoi est ce qu’il ne chargeait pas personnellement de lui ?, de toute façon, il devait avoir longuement réfléchi à tout ça et je ne pense pas qu’il serait le genre de personne à laisser des choses au hasard, donc je suivrais simplement ses ordres que je sois affectée au groupe qui attaquera de face ou au groupe qui passera par-derrière. Après avoir ajouté que l’opération se déroulera de nuit plutôt que d’attendre le lendemain, le commodore me convoqua avant de demander aux autres soldats de rompre vers l’autre salle où s’effectueraient les répartitions, il n’y avait à présent dans la salle plus que moi et le colonel, ça me faisait presque suer, je ravalais ma salive avant de m’avancer vers le commodore et me mettre en garde-à-vous sans trop savoir ce qui m’attendais ni pourquoi j’avais été convoqué.

Le commodore commença par me réprimander pour l'acte que j’avais commise tout à l’heure à bord du navire, mon cœur battait à la chamade, et des gouttelettes de sueurs commençaient à s’échapper par ma tempe, je ne savais quels seraient les conséquences d’un rapport rédigé concernant l’incident, l’air commençait à se faire lourd et j’allais bientôt commencer à avoir du mal respirer, mais je ressenti comme une sensation de libération lors-ce que le commodore me confia qu’il ne ferait pas de rapport à mon sujet, j’expirais longuement en baissant exprimant ouvertement mon sentiment de libération.

- M… Merci Commodore.

Je restais ensuite poteau plantée et bouche bée, suivant du regard sans croiser le sien, le commodore qui descendait de l’estrade et alors qu’il me dépassait, il me tapota l’épaule et prononça les quelques mots qui firent que tout mon corps fut traversé par un frisson intense, je restais immobile et gardais les yeux écarquillé même après que le commodore soit passé derrière afin de mieux réaliser ce qui m’arrivait, j’avais été mis à ma tête de l’unité que attaquerait par-derrière, j’étais à la fois tellement content et excité et en même très stressé, c’est une énorme tâche qui m’était confié là.

Alors que je n’avais pas encore fini de digérer les sentiments de joie et de stress qui partageait mon corps, le commodore vint pratiquement me faire céder sous le coup des sensation en me menaçant de mort si jamais faillissait à ma tâche.

- B..bien rrr..reçu commodore.
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    « Tu penses que ça ira ? » demande Daniel, fumant sa clope.

    « Mais oui, on s’en sortira. Doutes-tu réellement de notre réussite ? »

    « Ce n’est pas de cela dont je te parle. »

    « Le gamin s’en sortira. Il n’en a pas l’air mais il ne manque pas de cran. »

    « Tu es un imbécile, Ethan. Le petit te regarde avec des yeux de merlan frit, tu es un modèle qu’il veut suivre. Tout le monde ne peut pas être comme toi, je vois déjà tes desseins… »

    J’esquisse alors un sourire. Il n’y a bien que ce foutu Daniel pour lire en moi avec tant d’aisance. Il n’est pas mon bras droit pour rien. Quoiqu’il en soit, le petit blondinet s’en va en guerre, l’esprit chargé plus que chargé. Il a intérêt à assurer le minus, la réussite de la mission peut probablement dépendre de ce dernier. Nous autres, de notre côté, ne sommes que de la chaire à canon pour attirer l’attention.


    « Colonel ! Approchez. » dis-je en faisant signe de la main. « Vous êtes bien tireur d’élite ? »

    « Tout à fait. »

    « Parfait. Partez dès maintenant avec vos meilleurs éléments dans le domaine, Daniel vous accompagnera. Vous connaissez l’île mieux que quiconque ici, l’idée est que vous trouviez un point de tir où vous pourrez nous couvrir le plus possible à travers les herbes hautes et les arbres. Bon courage ! »

    Il acquiesce et s’exécute sans un mot. Daniel me lance un regard empli de méfiance avant de les suivre. Il risque d’en surprendre plus d’un. En ce qui concerne les tirs à distance, c’est le meilleur élément que j’ai pu apercevoir à ce jour. Je ne dis pas cela parce qu’il est mon ami, mais il ne rate que trop rarement ses cibles.

    Avec un tireur de sa trempe au-dessus de ma tête pour couvrir mes arrières, c’est sereinement que j’avance vers l’ennemi. Le navire transportant Edward et son unité doit être déjà parti, le groupe de sniper également. C’est maintenant à notre tour, la première ligne, l’unité la plus armée et la plus dense, de faire son entrée dans cette bataille.

    « SOLDATS ! » au milieu de la foule, m’avançant vers la tête de celle-ci. « Non… CAMARADES ! CE SOIR, NOUS ALLONS MOURIR, NOUS ALLONS TUER, NOUS ALLONS VAINCRE, NOUS ALLONS PURGER CETTE FOUTUE ÎLE ! ALORS ÊTES-VOUS PRÊTS ? ÊTES-VOUS PRÊTS À DONNER VOTRE VIE POUR UNE NOBLE CAUSE ? »

    Probable que je manque en crédibilité avec mon costume taillé surmesure, mais je serais bien naturellement à me démener au cours de cette mission. Je ne dois pas être qu’un simple commodore, mais bien un véritable symbole pour tous ces hommes et femmes qui comptent sur moi. Lorsque l’on regarde les amiraux de plus près, ce sont d’abord des symboles avant d’être des amiraux.

    En tête de cortège, je lève ma lame vers les cieux, ce qui engendre par la suite des hurlements hystériques de toute la troupe. Qui a dit que la marine était plutôt classe ? C’est en aucune façon le cas. Les bonnes manières, l’image que nous dégageons, on s’en moque ! Seuls les plus barbares gagnent. Seuls les plus assoiffés survivent.

    J’avance le premier vers ce terrain miné, rejoindre les tireurs d’élite qui, je l’espère, sont déjà en position. C’est une armée de chiens enragés qui me suit à travers ces herbes hautes où un sanglant affrontement aura lieu. Pirates ? Révolutionnaires ? Le combat est le même à mes yeux. Il y aura des dommage collatéraux. Je pense notamment aux esclaves qui peuvent être des cibles de nos attaques.


    [•••]


    Nous prenons notre temps d’analyser le terrain et la situation. L’armée adverse nous attend de pied ferme, également en ligne et prête à en découdre. Mais alors que j’allais ordonner l’attaque, à l’aide de ma longue-vue, j’aperçois des hommes tenant des esclaves en pointant leur pistolet au niveau de la tempe. J’imagine qu’un pas de plus et ils tirent… J’appelle Daniel sur denden.

    « Oy. Tu vois ce que je vois ? »

    « Avons-nous ordre de tirer ? »

    « C’est à votre portée ? »

    « Tu me poses réellement cette question, Levi ? Le colonel a prit avec lui ses meilleurs hommes, tous capables de réaliser ce genre de tirs aux entraînements. »

    « Aux entraînements… De véritables vies sont en jeu. »

    « Ils en ont conscience. »

    « Alors, faites-moi exploser ces crânes. » dis-je d’un ton las.

    Quelques instants plus tard, des tirs retentissent, des corps tombent. J’utilise à nouveau ma longue-vue, je vois les esclaves à genoux et apeurés, mais ce sont bien nos ennemis qui ont les cerveaux en bouillis. Et comme je le pensais, ce n’était que pour nous dissuader de continuer, puisqu’ils mettent les esclaves en sécurité. Des révolutionnaires ?

    Ces foutus tireurs, moi-même je ne connais pas leur position actuelle, c’est un véritable fléau de devoir les traquer. Ils sont capables de changer de position à une vitesse affolante. Encore une fois, je suis bien content de les avoir avec moi plutôt que l’inverse. Maintenant, fin des apéritifs, passons directement aux plats de résistance.

    « EN-AVANT ! »
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