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Le tombeau des lucioles

Un débarquement, c'est toujours impressionnant. Des centaines d'hommes, de femmes débarquant parfois en nageant pour arriver en vie sur la rive. Donnant leurs vies pour une cause plus grande ou pour un caprice. Navaronne n'a rien à voir avec ce qui va se passer aujourd'hui. La précédente opération sur Las Camp n'arrive pas à la cheville de ce que va accomplir aujourd'hui Izumi. C'est bien plus ambitieux que n'importe laquelle de ses actions accomplis, c'est presque incontrôlable. Car aujourd'hui ce débarquement ce n'est pas celui de la marine sur une île rebelle au gouvernement mondial. Non en ce jour ce sont les pirates qui débarquent pour montrer ce qu'il en coûte de s'aventurer sur des terres sous la protection de leur capitaine.  

L'ambiance est pesante, dans les rangs de la première vague. Izumi y est, comme toujours en première ligne pour faire disparaître cette tension qui semble paralyser ses filles. Fumant, comme toujours, une cigarette et faisant les cents pas sur le pont du navire pirate. Elle n'a rien à dire à ces femmes, inquiètes, excitées ou anxieuses. Elle n'a rien à dire aux vétérans, à ses lieutenants au monde entier elle n'a rien à dire. Muette en apparence, mais bavarde dans les combats. Chacun de ses coups est un mot, et chaque homme tué est une phrase. Et autant de raisons de suivre ses directives.

En face d'elle, Esmera alias Lune Pleine dirigeante des Lunes de Las Camp. Elle est venue avec ses propres moyens, son navire et ce qui lui reste de fidèles. Ces derniers étaient d'ailleurs septiques, mais en voyant la manière dont traite cette affaire Izumi ils n'ont plus osés émettre une objection. Il faut dire la discipline et la rigueur qu'impose la fausse blonde à ses troupes est draconienne. Sa garde personnelle les Primogénitures attendant derrière elle. Combattre au milieu de ses favoris, c'est le luxe que s'offre un commandant lorsqu'il entre en guerre.

Et c'est une guerre que va déclarer Izumi. Des amiraux pouvaient débarquer que ça ne changerait rien à sa démarche, l'amirale en cheffe pouvait être en route qu'elle n'arrêterait pas les préparatifs de son débarquement.

Aujourd'hui Izumi marche sur la marine, aujourd'hui les pirates retrouvent une victoire éclatante et refont les gros titres des journaux.

Aujourd'hui ils mettent à sac Las Camp. Ensemble, unis pour montrer ce message. Si Izumi est capable de mettre en cendres Las Camp alors les îles de Grand Line ne seront rien de plus qu'une version plus complexe de cette opération. La fausse blonde aurait pourtant bien envie d'hurler, d'hurler comme un animal sanguinaire, un chasseur affamé depuis des jours et tombant envie sur une proie. De se battre pour repaître, pour survivre. Qu'il est bon de revenir sur ces terres. Qu'il est bon de revenir sur l'endroit qui vous a rendu célèbre, Izumi doit tout à Las Camp et aujourd'hui elle s'apprête à marquer l'histoire de l'île de nouveau.

Marcher sur l'île, tuer et abattre tout ce qui porte l'habit marin. Détruire la garnison de l'île, et offrir à tous la damnation. Et tout ceci rapidement avant de voir les QG des blues débarquer avec des grosses pointures. Mais même au fond, si un Commandant d'élite, si un haut gradé de la régulière débarquait pour contrer cette invasion, cela ne changerait rien. Une fois enclenchée la machine ne fait pas marche arrière et ne s'arrête pas.

Jusqu'au dernier sang, et elle claque des doigts. On lui apporte son armure, on l'habille et elle attache son casque à la ceinture.

-En avant. Pacifions l'île, et faisons ripailles sur les restes de ces chiens.

Sa langue claqua une fois, et le navire s'affréta. Les portes des cales s'ouvrirent et une marée humaine se déploya rapidement hors du navire. Izumi en pointe, Menteuse déjà hors de son fourreau et un pistolet à silex dans l'autre main. Elle souriait, chacun avait ses indications. Elles ne débarqueraient pas toutes en même temps. Il fallait jauger les réserves de l'adverse, et surtout bombarder le QG des marines sur l'île. Pour tout ceci Esmera s'en chargerait et le navire de l'Iron Fleet donnerait du sien également. Les rues se vidaient au fur et à mesure que la troupe avançait, les habitants s'écartant et se barricadant chez eux. Ceux qui voulaient faire les voyeurs le payeraient surement cher. La guerre, la guerre embraserait chaque quartier de cette maudite île. Et chaque officier aurait sa tête sur une pique d'ici à ce que se lève la nuit.

Le premier à mourir ce fut un petit mousse, surement un troisième classe vu qu'il semblait tout juste sortir de ses langes. Il observa incrédule la foule de forbans venir dans sa direction, tremblant comme une feuille il se mit en tête de sortir son fusil et de tirer sur les pirates. L'inconscience ou la folie? Qu'importe, la première balle lui arracha deux doigts. Et avant qu'il hurle à l'aide, trois tirs le rendirent muet pour l'éternité.

Sa patrouille qui le suivait subit le même sort, autant de discrétion que possible. Partout la cohorte, la horde de hors-là-loi s'introduisait. Dans chaque rue mal-famé, dans chaque pâté de maison. Izumi repassa même devant le bordel ou tout avait commencé, un bordel appartenant à la Triade qui après avoir été reprit par les Lunes était aujourd'hui fermé. Dans ce bordel qu'elle avait trouvé sa première amante, qui aujourd'hui encore l'accompagnait. Alia, douce amoureuse, concubine et excellente garde chiourmes.

La deuxième vague posa elle aussi pied à terre, et empruntèrent les mêmes chemins que leurs prédécesseurs.

Et dans leurs sillages, du sang mais pas le leurs. Et des marines placardés comme des avis de passage sur des portes, des marines pendus.

Le premier à hausser le ton fut ce valeureux sergent, il tira même sur Izumi. L'impact s'enfonça dans le métal de l'armure. Haussant un sourcil puis l'autre, la pirate se fendit d'une lame d'air. C'est à cet instant que cessa de vivre le brave sergent, ses pieds firent cession avec la partie haute de son corps. Et chaque partie déclara son indépendance. Le sang qui se répandit et surtout les tripes du bonhomme provoquèrent bien des réactions. Des rires chez les pirates, de l'horreur chez le reste de son escouade. C'était trop facile de s'occuper des patrouilles, et c'est précisément pour ça que tout ce beau monde se dirigeait vers la place forte de la marine.

Et devant les imposantes portes du bâtiment Izumi leva sa main droite.

Et la première salve de boulets percuta de plein fouet les alentours.

Dans un vacarme assourdissant, les deux navires firent feu. Esmera s'était coordonné sur les timings précis de l'Armure. Même si elles n'avaient pas été aux pieds du QG les navires auraient quand même tirés.

De toute manière elles étaient surement maintenant découvertes. Tant pis pour la discrétion, et devant les portes et couvrant le bruit des explosions elles exultèrent de manière commune. Un cri, reprit plus d'un millier de fois.

Un cri comme celui des harpies, ces mangeuses d'hommes. Aujourd'hui elles mangeraient des hommes, et des femmes. Aujourd'hui elles couvriraient les sols de cette ville crasseuse de sang, pour tout nettoyer.

Car l'objectif était simple.

Raser l'île.
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-Tenez vos lignes.

Le mot d'ordre, tenir, encaisser la riposte de la marine pour les écraser d'un revers de la main. Une partie du rempart explosa. Dans un mélange de restes humains, de pierres et une odeur de poudre. Les canons tiraient, sans jamais s'arrêter. A intervalle régulier, et ils raseraient jusqu'à la dernière pierre. L'enceinte était donc ouverte, plus besoin de passer par la porte d'entrée. Le problème était que dans la cour la marine avait préparé un jolie comité d'accueil.

Des lignes, des rangées de fusils qui n'attendaient que de tirer sur ces furies. Izumi passa en premier, et derrière elle Elizia sa doublure. La lame d'air força les rangs des marines à s'écarter. Et l'Armure avançait, jaugeant la situation un sourire dément sur ses lèvres. La démarche insolente, elle se moquait ouvertement de chacun des représentants de l'ordre. Menteuse sur son épaule droite, elle attendait qu'ils tirent. Mais ils ne tiraient pas, ils maintenaient la capitaine pirate en joue. Des remparts aux fenêtres du bâtiment principale.

Des centaines de fusils sur sa position et pourtant elle restait fidèle à elle même, ignorant le danger et le risque. Elle s'arrêta au milieu de la cour, regardant autour d'elle. Le sang dans ses veines, son cœur tout s'accélérait. Elle devenait intenable, comme un molosse qu'on narguait avec un os. Et son regard, son regard dans lequel dansaient folie et ambition. Et toujours, plus que jamais, ce mépris, cette haine qui jamais ne partirait. Cette haine envers ces chiens, ces païens et ces porcs. Ces misérables ne verraient pas l'aube, et Menteuse pointa le ciel. Ultime affront, et les deux portes des remparts s'effondrèrent explosant et plongeant la cour dans un mélange de nuage poussiéreux et de débris. Et les marines cédèrent à la pression, acculés sur leurs propres terrain et ne s'attendant pas à cette attaque surprise la règle de la hiérarchie se brisait un peu partout.

La première initiative fut le tir d'un malheureux gringalet, son tir manqua Izumi lui arrachant une mèche de cheveux blonds. Et son regard se porta sur le puceau, l'impotent avait osé faire feu? Le monde sembla s'arrêter, pendant une seconde.

Puis la tête du bleu se sépara du reste de son corps, la lame d'air faucha également son compagnon de droite. Et la horde chargea à l'unisson, depuis la porte d'entrée et dans le passage des remparts. Les valkyries chargèrent dans l'anarchie la plus totale. Et les marins firent feu, en panique, ils vidèrent leurs fusils. Des femmes tombèrent, s'écroulant, d'autres blessés hurlèrent. Izumi grogna, et son grognement se transforma en cri strident qui stoppa net l'avancée de ses troupes.

Et elle pleurait, elle pleurait tout en souriant. Elle pleurait ses filles qui mourraient, et défia quiconque dans ses rangs de lui désobéir. Elle passa devant le premier rang, et les marins assistèrent spectateurs à cette scène surréaliste. Que combattaient-ils? Des humains, des démons? Menteuse pointait chacune des pirates, elles n'avanceraient plus sans en avoir reçus l'ordre. La blonde ne tolérait pas le manquement aux règles, la discipline devait être maintenu à tout prix.

L'on chargea Izumi, une escouade sortit du rang. Intenables, les nerfs à vifs. Devaient-ils se faire massacrer sans rien dire? Qui était donc cette folle pour oser croire qu'on pouvait prendre d'assaut une place forte du gouvernement sans rien dire?

L'Armure montra les crocs, et elle chargea seule ces fous. Se jetant comme une bête sur le premier sur son passage, ses dents s'enfoncèrent dans l'épaule du marin. Elle en ressortit lui arrachant un morceau de chair, et le sang qui coulait de sa bouche acheva de convaincre l'ensemble de la garnison d'abattre cette folle furieuse. Elizia donna l'ordre de charger les positions des marins, la première ligne des mouettes laissa place à la seconde.

Mais du côté pirate, même si l'excitation et la folie gagnait les rangs on ne se jetterait plus comme des moutons. Les fusils tonnèrent chez les flibustiers et la pluie de balle vengea les mortes, les soldats du gouvernement tombèrent fauchés par la férocité des pirates. Et lorsque chaque camp eu utilisé ses munitions, on chargea. La mêlée général, et les remparts furent prit d'assaut, on grimpait. Et le bâtiment principal assista impuissant à la bataille en contrebas. Ils ne pouvaient pas tirer sans prendre le risque de viser leurs camarades.

L'Armure continuait d'abattre ses adversaires, son regard fou défiait quiconque de venir à elle. Elle avançait, s'enfonçant toujours plus loin dans les positions des marins. Seule contre un torrent de tuniques blanches. Qu'importait, elle ouvrirait le chemin pour ses filles, elle encaisserait pour ses filles. Elle prendrait les coups pour elles.

Personne ne prendrait la vie de ses protégées.

Parce qu'elle était là pour faire rempart, pour prendre les bleus à leurs places. Pour montrer la voie à suivre, et sans s'en rendre compte elle se retrouva encerclée. Piégée dans les lignes ennemis, croyaient-ils pouvoir venir à bout du fléau de Las Camp?

-Rejetons du démon, vous osez? Il n'y aura pas de pardon, seulement l'abandon.

Car ils étaient abandonnés, livré à eux même. Elle empoigna Menteuse et dans l'autre main son pistolet à silex dont la crosse s'abattit sur le crane d'un intrépide première classe. Il s'écroula, et la crosse ensanglanté trouva une nouvelle vocation. Comme un marteau, de concert avec le meitou les armes prenaient la vie des suppôts du gouvernement mondial. Cherchant du regard l'officier dans ce tas d'immondices, elle en trouva un. Surement un caporal au vu de ses tremblements, à l'abris derrière la piétaille.

Stupide erreur, Izumi faucha les jambes d'un adversaire. Se servant de sa chute pour sauter sur le caporal, et elle lui tomba dessus. Son armure lui permettant de s'imposer dans le corps à corps qui s'engageait, prenant en otage le malheureux caporal. Elle jeta sur le groupe non sans l'embroché. Puis le poussa avec force. Le pistolet à silex fit feu, la balle rendit borgne un marin. Elle était en infériorité numérique, et elle s'épuiserait rapidement.

Alors elle poussa de nouveau un cri, un cri de ralliement qui fut repris comme le premier en échos par ses filles. Et les pirates semblèrent fusionner, ne faisant qu'un corps. Et ensemble elles redoublèrent d'efforts, et les marins furent repoussés au corps à corps. Et ceux qui tombaient furent écrasés par les centaines de bottes et de chaussures qui marchaient en ignorant les pertes en direction de la capitaine.

La ruche et la reine, et la reine dictait la démarche. Elizia et Strenght guidant le troupeau.

Le mur pirate heurta le bouclier gouvernementale devant les marches menant au bâtiment principal. Et les marines dont les supérieurs hurlaient à perdre l'usage de leurs voix, encaissèrent l'assaut. Izumi elle était toujours derrière ce mur, exactement devant les portes, fermés, du QG des mouettes. Se croyait-elle perdue? Non, elle ne l'était jamais. Pour une bonne raison.

Elle avait toujours un tour de magie en plus, celui là s'appelait Primogénitures. Sa garde personnelle, qui surgit des rangs des pirates, les flibustières s'écartèrent pour laisser passer les quatre-vingt femmes en armure menés par Sarah Kroch qui dirigeait ce peloton spécial. Un peloton tueur d'hommes, des femmes derrière ces armures qui n'attendaient que de déverser leurs ressentiments en combat. Et cette garde rapprochée réussit à trouver une ouverture dans les rangs des marins. Et elles avancèrent, ouvrant plus la brèche. Elles avancèrent, tuant officiers comme troufions, et leur passage servit de point d'encrage pour le reste des troupes qui s’engouffrèrent aussi. Le mur de résistances marine s'étiola donc, au fur et à mesure que la défense se transformait en dernier carré. Une brèche avait été ouverte, et défendre ces deux fronts demandait des ressources et une discipline draconienne. Hors Matheson était mort, et cela Izumi l'ignorait. Mais l'officier en charge de Las Camp avait disparu, et son remplaçant observait depuis la fenêtre de son bureau ses troupes subissant lentement l'usure. Ils étaient condamnés, il devait sauver autant que marines que possible et surtout attendre. Car on lui avait promis des renforts très rapidement.

Les portes s'ouvrirent donc, et les marines se marchèrent dessus pour rentrer s'abriter. Izumi se retrouva à sa grande surprise ignorée superbement par ses adversaires. Et cette envie noble, et louable de protéger ses troupes du Commandant se transforma en abandon. Et ceux qui étaient occupés à repousser la marche des pirates virent impuissants, leurs camarades rentrer sans se soucier d'eux. Chacun pour sa peau? Les rangs désorganisés des marines rencontrèrent la horde et la discipline des pirates. Tous ne rentrèrent pas à temps, et les portes se fermèrent condamnant les marins dehors à une mort certaine.

Alors, dans un hurlement presque simiesque, les femmes pirates abattirent leurs armes sur les derniers marins encore dans la cour. Et le sol se couvrit de sang, et enfin le carnage apparut de manière correct aux réfugiés dans le bâtiment. Jonchés sur le sol, des centaines de cadavres de marins, et les blessés furent achevés cruellement par les pirates.

Côté flibustier on pansait les plaies, et on rapatriait les corps des mortes. Izumi se tenait devant les portes, elles céderaient elles aussi. Et elle ordonna que le bombardement reprenne, maintenant que la cour était entièrement hostile les marines pouvaient de nouveau tirer sur des pirates à terrain découvert. Le bombardement les empêcherait de faire ce qu'ils souhaitaient. Et puis une autre idée germa dans son esprit malsain.

Un grand feu, un charnier géant un ultime affront qui blesserait chacun des marins présents derrière ces murs.

Mettre le feu aux corps de leurs camarades, jamais ne trouveraient le repos. On rassembla alors sous le bruit assourdissant des boulets qui explosaient un peu partout autant de corps possible. Et on y mit le feu, et la fumée s'éleva haut, très haut dans le ciel de Las Camp. Et le ciel s'éclaircit, comme contenter par ce sacrifice. Et l'odeur épouvantable, ça empestait, mais l'effet fut immédiat. Indignés, révoltés et surtout choqués derrière les vitres les visages des marins blêmirent. C'était donc ça qui les attendait? Sacrifier? Mais pourquoi ces chiennes de guerres étaient-elles donc présente?

-Las Camp m'appartient misérables chiens vous m'entendez? LAS CAMP EST SOUS LA JURIDICTION DE L'ARMURE. VOUS PAYEREZ DE VOTRE VIE, DE VOTRE VIE CET AFFRONT!

Elle était donc bien folle. Du moins le pensaient-ils jusqu'à apercevoir la figure de la Lune Pleine. Impossible, elle s'était enfuis? Alors, alors la vérité s'imposa d'elle même. Et la colère gagna les rangs des représentants de l'ordre. La colère et la peur, si les lunes avaient des alliés capable d'attaquer une garnison que pouvaient-ils faire? Tenir?

Tenir contre ces démons.

Tenir contre ces succubes, ou se faire dévorer.
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C’est toujours une histoire de coïncidence…

- « Sous-amiral ! Nous arrivons bientôt ! » Hurla aussitôt une vigie.

- « Hm, oui, je le vois bien… »

- « Vous le voy… »


La vigie s’interrompit aussitôt qu’elle vit le sous-amiral Niromoto grommeler. L’homme s’excusa aussitôt et se déroba très vite. Le vieil homme quant à lui eut un soupir. Les remarques sur son visage ou plutôt sur ses yeux camouflés par sa capuche l’exaspéraient parfois. Surtout lorsqu’il y avait une sérieuse affaire et qu’il n’était pas d’humeur à faire mumuse en racontant des bobards, comme il en avait l’habitude. Là en occurrence, ça puait sérieusement et Las Camp devenait un foutoir sans nom qu’il se devait d’assainir une fois pour toute. La répression du Gouvernement par son biais deviendra un cas d’école, un exemple qui marquera l’histoire et qui sera gravé dans les mémoires. Foi d’honneur.

- « BOSS ! QU’EST-CE QU’ON FAIT DU TRANSFERT DU SUSPECT ?! »

- « Baissez d’un ton sergent Ripert. Et on l’oublie… Pour l’instant. »


Une histoire de coïncidence…

Car si le sous-amiral était déjà au large de Las Camp, c’était bien parce qu’il avait déjà fait la moitié du chemin à cause d’une mission de haute importance : Celle du transfert d’un détenu de la prison de Last Camp. Un ponte de la pègre trempant dans une affaire sordide qui touchait de près les intérêts de l’un des dragons célestes de Marie-Joie. D’où son intervention. Mais le transfert allait devoir attendre, malheureusement. Le convoi qu’il menait avait intercepté les signaux de détresse émis par la Garnison de Las Camp qui faisait état d’une folle attaque de forbans. Des femmes en majorité. La situation lui avait été brièvement résumée. Une certaine Izumi semblait se complaire dans la merde qu’elle foutait…

D’ailleurs, la grosse fumée qui s’élevait depuis l’île vers la voute céleste ne lui disait rien qui vaille, mais plus son navire se rapprochait et plus il se tranquillisait. Son intervention serait salvatrice. Les trois cuirassés finirent par se séparer. L’un d’eux se mit à contourner l’île dans le but de se poster au nord (Dirigé par Jack Haas), tandis que deux autres foncèrent vers le port de Las Camp. Une fois à portée, le sous-amiral voulut donner l'ordre de bombarder les navires qui mouillaient dans le port de la ville et dont les pavillons ne laissaient place à aucun doute, mais il n'y avait malheureusement aucun signe qui trahissait la flotte d'Izumi. Puis il eut le débarquement. Un débarquement violent mené par le commandant Grag Leke.

Le but ? Décimer l’arrière garde de cette armée féminine un peu trop téméraire…

Las Camp risquait d’abriter l’une des plus violentes confrontations de son histoire…

- « Échec et mat… » Que murmura le sous-amiral.

Une histoire de coïncidence, définitivement.