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Allumer le feu !

- Bouge un peu là tu m’écrases les côtes avec ton genou !

- Mais j’arrive pas à me déplacer t’es débiles ou te le fais exprès ?!

- Oh c’est bon ! De base, si tu n’avais pas commencé on ne serait pas dans cette situation-là alors maintenant tu bouges et tu la fermes !

- Pfff...

- Voilà, merc- Attends ! Tu m’écrases les cheveux maintenant !


- Mais tu saoules à la fin !

Suspendus à un peu plus d’un mètre du sol dans un filet où se déplacer relever du miracle, Vilma et moi essayons tant bien que mal de trouver une position plus au moins confortable et nous permettant surtout d’avoir une bonne vue d’ensemble.
Tels les gymnastes que nous ne sommes pas nous tentons de partager cet espace réduit sans grand succès.

- Mais transforme-toi en Lynx nom de Dieu ! Tu coupes les fils et l’affaire est réglée !

- Au cas où tu l’aurais pas remarqué, on est venu sur cette île justement parce que je n’arrive pas à utiliser mon fruit comme bon me semble ! Tu veux que je te rappelle mes essais qui se sont soldés par des échecs ?! Parce que je m’en souviens bien pour ma part !



                Cela faisait plusieurs jours qu’Aoi et Vilma avaient atterri sur l’île. Après leur vol sur Kanokuni durant la bataille, les jeunes femmes s’étaient enfuies en direction d’un lieu sûr où se reposer. Et c’est ce qu’elles firent sur l’île de Tanuki où elles en profitèrent pour améliorer leurs lancers de SheepBall. Une fois entièrement remise sur pieds il partirent en direction d’une île plus touffue afin qu’Aoi apprenne à se servir de son fruit du démon loin des regards indiscrets et Endaur leurs semblait alors être l’endroit rêvé. Une forêt à perte de vue, peu d’habitants et aucun marine. Que demandait le peuple ?
Une fois arrivée sur place, la pause fut de courte durée et Aoi put commencer son apprentissage.

- Aoi, je t’ai déjà dit de te focaliser sur ta nouvelle force. Il faut que tu apprennes à la contrôler si tu veux te transformer.

- Aux dernières nouvelles t’as pas de fruit du démon alors tes conseils je pense que tu peux te les garder.

Aoi était exténuée et agacée par sa sœur, la fatigue n’aidant pas. Même si Vilma le savait elle commençait à être à bout. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’elles tentaient différentes choses pour qu’elle se transforme, mais rien ne semblait fonctionner et Aoi devenait de plus en plus agaçante.

- Tu sais quoi Aoi ? J’en ai marre de te servir de paillasson sur lequel tu peux essuyer ta rage parce que tu n’arrives même pas à te transformer. J’essaye de t’aider, mais tu ne fais pas d’effort.


- J’eSsAyE dE T’aIdeR MaIs Tu fAis pAs d’EfForT !

Aoi avait tenté de reproduire la voix de Vilma sur un ton qui se voulait condescendant.
Vilma était prête à lui apprendre à mieux s’adresser à elle de manière musclée, mais elle se contenta de tourner les talons pour rejoindre leur camp de fortune. Elle adorait Aoi, vraiment, cependant parfois elle se disait qu’elle aurait bien besoin de quelques grosses gifles pour se comporter de manière plus mature. Elle était adorable, mais se comportait la plupart du temps comme une gosse à son grand désarroi.
De son côté Aoi en avait assez. Elle ne comprenait pas pourquoi elle, elle n’y arrivait pas alors que d’après ce qu’elle avait entendu dire des fruits du démon, leurs utilisations étaient plutôt simples. Pourquoi ne pouvait-elle pas au moins faire apparaître des oreilles ?! Le seul point qui lui rappelait qu’elle avait bien mangé un fruit du démon était le fait qu’elle arrivait à entendre de manière bien plus précise les choses, que son odorat lui permettait de sentir chaque effluve dans l’air et qu’elle pouvait se déplacer dans le noir sans aucun souci. D’ailleurs, quand elle apprendrai enfin à se servir correctement de son fruit du démon elle mettra en arrêt ses sens en exergue, elle en avait marre d’entendre très distinctement Vilma respirer la nuit, ça la rendait folle.

Vilma s’était mise en tête de faire un petit feu pour la nuit, mais ne voyant pas Aoi revenir après près d’une heure elle décida d’aller à sa rencontre. Peut-être lui était-il arrivé quelques choses ? Vilma s’imagina les pires scénarios en se rendant sur lieu d’entraînement, mais ce dernier était vide. Elle ne céda pas à la panique car, comme elle le savait, Aoi aimait partir où bon lui semblait sans prévenir grand monde. Déjà enfant elle était comme ça.

- Aoi ?! T’es où ?!


Comme-ci elle allait répondre... Et en effet elle ne le-

- Je suis là !

Ah bah si.
Vilma se dirigea vers l’endroit d’où provenait le son pour tomber sur une Aoi examinant des branches de bois.

- Tu fais quoi là ? T’as soudain découvert que c’était mal de toucher aux arbres et tu leurs demandes de te pardonner ou quoi ?

Aoi se contenta de lui lancer un regard dédaigneux avant de répondre à sa première question.

- J’ai plus beaucoup de flèches au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, alors je profite d’être d’en un endroit comme celui-ci pour refaire mon stock. Je cherche des branches solides qui pourraient mettre utile alors si tu veux m’aider je t’en pris.

Vilma acquiesça avant d’avancer à la recherche du Saint Graal. Soudain quelque chose lui revint en mémoire.

- Et ton entraînement ?! On n’est pas ici pour tes flèches, on est surtout là pour que tu saches utiliser ton fruit du démon ! Me dis pas que t’essayes de l’éviter ?!

Aoi se figea avant de se relever doucement. Merde. Elle était cramée.

- Je pense qu’il est aussi très utile que je possède à nouveau toutes mes flèches non ?

- Sans plumes ?

Et merde...

- Je peux toujours garder les branches pour plus tard !

- Mais tu te fous de moi ! Je te laisse tranquille parce que je crois comprendre que je te donne pas de conseille adéquat et toi dès que j’ai le dos tourné tu en profites pour prendre une pause ?! Et en plus me parler sur ce ton ?!

Aoi s’était mise à reculer devant l’aura menaçant de sa sœur qui tenait dans sa main son meitou et elle avait placé ses mains en face d’elle en signe d’apaisement.

- Alors en fait c’est très simple à comprendre. Je-


Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle et Vilma furent projetées vers le haut, se retrouvant extrêmement proche en très peu de temps. Vilma lâcha son meitou dans la surprise et c’est ainsi qu’elles se retrouvèrent dans leurs positions actuelles.



Actuellement j’ai vraiment envie de descendre. Je sens Vilma bouillonne juste derrière moi. Je n’aurais sans doute pas dû parler de mes essais ratés maintenant.

- Attends qu’on descende de là que je t’explique la vie.

Sa voie est froide, comme celle qu’elle emploie avec ses ennemies et je ne peux m’empêcher d’avoir un frisson. Au final rester ici c’est pas plus mal. D’ailleurs, pourquoi sommes-nous en hauteur dans un filet au milieu de la forêt ? Je m’apprête à poser la question à Vilma, mais celle-ci fixe un point à l’opposer de moi. J’essaye de me tordre le cou pour apercevoir ce qu’elle regard, en vain.
J’abandonne très vite et je perçois des bruissements lointains dans les branches. Des choses approchent. Beaucoup.

- Aoi. Ne bouge pas.
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Nous sommes actuellement très mal partis. Je n’ai pas la possibilité d’attraper mon arc dans mon dos, Vilma n’a plus d’arme, et notre position plus qu’inconfortable m’empêche de me concentrer pour me transformer et couper le filet. Nous sommes dans la panure....

Le bruit qui était assez distant au départ est désormais très proche, mais je ne distingue toujours pas ce qui le cause, contrairement à Vilma qui ne bouge pas d’un pouce. Cependant le bruit finit par disparaître peu à peu et je reprends enfin ma respiration sans savoir quand je l’avais arrêté.

-Bah tu vois plus de peur que de-

Un visage apparaît juste devant moi, sortant des branchages au-dessus de ma tête, suivi d’une dizaine d’autres.

Je lâche un cri qui doit retentir dans toute la forêt tout en bougeant dans le filet me valant un magnifique coup de coude dans les côtes de la part de Vilma. Mon cri se transforme en une plainte inaudible de douleur tandis que mon cœur essaye de se calmer du mieux qu’il puisse.

- Mais quelle abrutie...

Je ne relève pas, préférant me concentrer sur mon rythme cardiaque et sur la... chose se trouvant devant moi. Alors oui, c’est un singe je n’en doute pas. Mais son visage est plus proche de celui d’un ourson que d’un primate. Je dois dire que ces grands yeux noirs donnent un côté attendrissant à la bête.
Je me tourne légèrement vers Vilma tout en gardant un œil sur la chose et lui chuchote quelque chose le plus doucement possible.

- C’est quoi ce truc ?

Elle m’ignore royalement et se concentre sur ces étranges créatures. Est-ce qu’elle sait ce que c’est ? Parce que si c’est le cas je commence à en avoir marre qu’elle omette de me dire certains « détails » comme celui-ci.

- Bonjour. Vous comprenez notre langue ?

Je me retiens du mieux que je peux pour ne pas me mettre à rire, chose pas très compliquée quand la douleur aux côtes dues au coup de Vilma se réveille. Elle pense réellement communiquer avec un animal ou je rêve ? Bon après je sais que certains animaux sont spéciaux, mais quand même...
Les oursinges nous observent sans bouger d’un poil et Vilma continue sa tirade, cherchant sans doute un moyen de s’en sortir même si je suis septique. Après je ne dirais rien, car je n’ai pas d’idée plus intelligente actuellement.

- Nous sommes désolées de vous avoir dérangé. Je suis Vilma et voici Aoi, nous ne voulons aucun ennuie, je vous le garantit.

- Parle pour toi...

Je me reçois un nouveau coup dans les côtes, exactement au même endroit que tout à l’heure et je me retiens de l’insulter même si je l’ai bien mérité. J’observe les bestioles en me disant que tout de même, ils n’ont pas l’air bien méchants comme ça. De plus leur intelligence ne semble pas être des plus étendu...
Ils continuent de nos fixer de leurs grands yeux noirs et je reste sur le qui-vive, ne sachant pas trop à quoi m’attendre.

Celui juste en face de moi semble avoir le regard qui s’illumine et, à ma grande surprise, j’attends qu’il réponde à Vilma. Mais je ne reçois en retard qu’un énorme cri. J’écarquille les yeux, ne m’attendant pas réellement à ce genre de réponse.
Tous les singes autour de nous se mettent à bouger et je me rends compte qu’ils sont finalement plus de dix, bien plus. Ils s’éloignent tous du filet et forment deux lignes de chacun de notre côté. Je ne sais pas s’ils ont fait la même chose du côté de Vilma, mais je n’en doute pas.
Un oursinge sort du feuillage face à moi, au centre des deux lignes, et reste accroché à l’arbre à l’aide de sa queue, laissant ses pieds et mains libres. Je ne comprends absolument pas ce qu’il se passe.

- Vilma, ils font quoi là ?

- J’en sais strictement rien...

La bestiole face à moi attrape quelque chose dans les branchages et en sort un arc accompagné de quelques flèches.

- Non, mais je rêve !

Il tient les flèches dans un de ses pieds et commence à bander son arc à l’aide de son autre pied libre. Mais c’est quoi ce délire ?! Il va quand même pas nous tirer dessus non ?
Il lâche le fil de son arc et j’entends très distinctement le bruit du tir. Contrairement à ce que je pensais, la flèche ne fonce pas sur nous, mais sur notre filet. Je regarde en l’air et je me rends compte qu’il a touché le fil nous soutenant au-dessus du sol, mais pas assez pour que celle-ci se coupe. Ils veulent nous libérer au final ?
Une pluie de flèche s’abat sur le fil qui se réduit à vu d’œil. J’observe la hauteur sous nos pieds et ne remarque que trop tard que la chute va être douloureuse. Je regarde une dernière fois le fil avant qu’il ne se brise et que Vilma et moi tombions au sol, un peu plus d’un mètre en bas.

En atterrissant, le filet s’est ouvert, nous permettant enfin de nous déplacer, mais la position très peu confortable et la chute nous empêchent de nous relever. En voyant autour de nous un petit groupe d’oursinge s’approcher, je commence à me dire qu’ils ne voulaient peut-être pas seulement nous libérer. Je tente le tout pour le tout et me concentre un maximum afin de capter la force en moi comme me l’a dit Vilma.
Il faut croire que c’est dans les moments de stress et de poussée d’adrénaline comme celle-ci que je suis la plus efficace, car je sens que je commence peu à peu à me transformer.
Cependant ma transformation est de courte durée, car je finis par me faire assommer à l’aide d’une pierre tout comme Vilma. Quel magnifique entraînement !
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Je me réveille plusieurs fois de manière très succincte ce qui me permet tout de même de me rendre compte un peu de ce que l’on me fait.
La première fois, je suis attachée à une branche d’arbre par les mains et les pieds, portée au dessus du sol par quelques bestioles. C’est la douleur causée par les liens qui m’a réveillé. Je suis à nouveau assommée en me prenant une pierre sur l’arrière de la tête. Je devais être très proche du sol pour être assommée de cette façon.
La deuxième fois, on m’attache les mains dans le dos et mes jambes sont maintenues contre mon torse à l’aide de morceaux de lianes extrêmement serrés. C’est lorsque l’un d’eux remarque que je suis éveillé qu’il m’assomme à nouveau sans que je sache vraiment pourquoi.
Avant de sombrer dans un abysse profond et noir je me dis que tout de même, recevoir autant de coups à la tête aller peut-être m’abrutir, enfin encore plus que normalement.

Je finis enfin par me réveiller une nouvelle fois, mais, étrangement, je dois me battre avec moi-même pour ne pas me rendormir tant mon corps me semble lourd et faible. En ouvrant les yeux, ma tête est dirigée vers de l’eau, dans laquelle je suis plongée jusqu’aux épaules.
Ok. Je savais que les possesseurs de fruits du démon étaient faibles face à l’eau, mais je suis tout de même surprise de l’effet qu’une bassine remplie peut avoir sur moi...
J’évite de faire un seul mouvement, ayant peur pour moi et mon cerveau si je me fais repérer, et cela s’avère être plutôt simple puisque je suis fatiguée comme je ne l’ai jamais été. Je fais passer mon instinct de survie avant ma fatigue et me force à observer les alentours.

Je suis dans une espèce de cuisine de fortune, il me semble. À vrai dire j’en sais trop rien puisque nous sommes sur un sol absolument pas plat, entrecoupé d’énorme tronc d’arbre que je n’ai jamais vu jusqu’à maintenant et que de là où je suis, je ne peux pas distinguer ce qui se trouve autour de moi de manière très claire. Il me semble que c’est une cuisine, car certains animaux semblent couper des choses avec des... couteaux ? Oui ça semble être des couteaux.
En voyant qu’ils sont tous très occupés et que personne ne semble me regarder, je me détends un peu plus. Enfin, je me détends autant qu’on pourrait le faire en étant ligoté comme un gigot dans une bassine d’eau, qui devient d’ailleurs étrangement chaude.
Je tourne un peu la tête pour tenter de voir Vilma, mais elle n’est pas dans mon champ de vision. Peut-être derrière, mais je n’en ai aucune idée puisque je n’ai pas la possibilité de tourner ma tête de 180° malheureusement, mais je prie pour que ce soit le cas....

Résumons la situation. Je suis dans une bassine dont l’eau me semble bien chaude tout de même, Vilma n’est pas visible, tous les animaux ne sont pas là, mais il y a tout de même un bon petit groupe dans mon champ de vision direct.

Comment faire pour s’en sortir dans de telle condition ?
Se transformer me semble être une idée irréalisable dans mon état actuel. Sortir de l’eau est quelques choses de compliqué et je ne sais pas au bout de combien de temps je retrouverais ma force initiale une fois dehors, si je trouve un moyen. Et si je réussis à sortir, il a falloir que je réussisse à me transformer immédiatement, chose que j’ai encore du mal à faire...

Conclusion : Je suis dans la merde. Jusqu’au cou.

Je continue de réfléchir désespérément à une solution pour me sortir de cette situation, sentant l’eau se réchauffer peu à peu sans comprendre pourquoi. C’est à ce moment-là que certaines bestioles se relèvent, leurs petites mains tenant des choses que je n’arrive pas à distinguer. Ils s’approchent de moi et, surprise, j’en oublie de fermer les yeux. Cependant cela ne semble pas les moins du monde les déranger. Ils me fixent tout en s’approchant puis jettent ce qu’ils ont dans leurs mains dans l’eau de ma bassine. Certains d’entre eux se rendent derrière moi et j’entends le bruit de l’eau. Il y a une autre bassine derrière moi ! Vilma doit être là !

Les animaux repartent et continuent leurs taches, me lançant des petits coups d’œil de temps en temps. Bon, ils se fichent que je sois éveillée  alors autant tenter le tout pour le tout !

- Vilma ! Vilma tu m’entends ?!

Aucune réponse. Je viens d’utiliser le peu de force que j’avais en moi pour lui parler et c’est comme ça qu’elle me répond pas !
Je tente l’option télépathie en comptant sur notre pouvoir de l’amitié pour fonctionner.

« Vilma ! Bouge ton cul et réveille-toi nom de Dieu ! »

Toujours aucune réponse.
Quelle tristesse.... le pouvoir de l’amitié ne semble pas fonctionner entre elle et moi !

Je me décide enfin à regarder ce que les oursinges ont lancé dans l’eau plus tôt, décidant de m’intéresser à quelque chose de bien existant.

- Non, mais c’est une blague...

Je l’ai dit dans un souffle même si j’aurais bien voulu le crier, mais mon cri de tout à l’heure envers ma sœur m’a bouffer toute mon énergie. Et d’après ce que je vois il n’y a pas que moi énergie qui va être bouffé si j’attends trop longtemps.
Je suis entourée de carotte coupée en rondelle et de champignon super bizarre que je n’ai jamais vu avant.

Je ne suis pas dans une bassine, mais dans une casserole ! Ils sont en train de faire un espèce de bouillon d’humain et ils comptent nous manger une fois à point les cons !
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J’ai bien envie de céder à la panique, mais je n’ai pas ce luxe à m’offrir.
Depuis quand les animaux cuisinent les aliments qu’ils vont manger ! Après je ne vais pas trop me plaindre non plus puisqu’au moins j’ai une chance de m’en sortir, mais là l’eau commence vraiment à devenir difficilement supportable. Ce n’est pas que je n’aime pas les saunas, surtout gratuit, mais là c’est un peu trop tout de même...
Mon rythme cardiaque augmente peu à peu tandis que l’eau se fait plus chaude et je commence à tourner de l’oeil. Le mélange liquide/fruit du démon/chaleur n’est pas ce que je connais de mieux pour un humain... Je ne peux pas m’évanouir maintenant et mourir comme ça ! Mangé par des macaques-ours !

Je baisse la tête le plus proche possible de l’eau et attrape une rondelle de carotte avec les dents avant de la croquer. Faites donc que ça me donne de la force ! Eh bien non, j’ai toujours l’impression d’être une morve vivante...
Malgré mon état tournant entre la somnolence et les idées à la con, j’entends distinctement un bruit derrière moi.

- Vilma ?

Je ne sais même pas si on m’entend distinctement tellement mes forces sont faibles, mais après coup que je me dis que si c’est une bestiole et qu’elle m’a quand même entendu, ce n’est peut-être pas très intelligent d’avoir fait ça. Même si ils semblent se ficher que je sois réveillé, mais un bruit à peine perceptible me fait regagner espoir.

- Ferme là...

J’ai envie de sauter de joie tant je suis heureuse d’entendre sa voix toute enrouée et fatiguée, mais je ne peux pas vraiment me le permettre. Je ne serais pas attachée et dans une casserole d’eau, je l’embrasserais !
Il n’empêche que même cette bonne nouvelle ne m’a pas fait gagner beaucoup de force et je n’arrive même pas à lui répondre...

- Putain... je suis couverte de sueur ! Qu’est-ce qu’on fou dans ces trucs ?!

Je regroupe toute la force qui se trouve en moi pour lui répondre, chose que me semble difficile.

- On va... se faire bouffer.

Un grand silence suit ma phrase, entrecoupé du bruit que les bestioles font un peu plus loin. Je ne sais même pas si elle m’a entendu. Mais un rire assez fort me fait comprendre que si.

- Ha ha ha ha ! Non sérieux ?! Première fois de ma vie que quelqu’un veut me manger et pourtant on a déjà voulu me faire beaucoup de choses par le passé !

OK. Son cerveau est atteint par les coups qu’elle a reçus et par la chaleur de l’eau, je vois pas d’autres explications.

- Bon, c’est pas que j’ai pas envie de faire profiter les autres de ma délicieuse chair, mais c’est pas trop marqué dans mon planning de finir en rôti aujourd’hui quand même ! Peut-être que... Hé les macaques !

Entre nous deux j’étais sensé être la plus stupide, qu’est-ce qu’elle me fait là ! J’ai pas forcément envie de mourir aujourd’hui !
Heureusement pour nous, et surtout pour moi puisqu’elle semble s’en ficher, les oursinges ne nous calculent pas et continuent leurs travaux sans se soucier de nous un seul instant.

- Hé ! Je vous parle ! Vous savez je connais une super recette de plat sans viande ! De là où je viens, on appelle ça un plat veran ! C’est super bon pour la santé en plus !

Un magnifique facepalm apparaît dans ma tête puisque je ne suis pas en position d’en faire un vrai. Elle se fou de moi !

- On va s’enfuir !

J’ai qu’une envie, c’est de me retourner et de la gifler même si je me prenais assez de coups pour me retrouver dans le coma juste après. Mais qu’est-ce qui lui prend !

- Bon, ça confirme ce que je pensais, ils ne comprennent rien du tout. Aoi, je me doute que t’as pas beaucoup de force donc tu vas juste hocher la tête pour me dire si tu me comprends.

En prenant mon temps, je fais basculer ma tête vers l’avant avant de la ramener vers l’arrière. Je suis devenue une loque...

- Très bien. On a de la chance, on est au sol ce qui veut dire qu’on va pouvoir faire ce que je veux sans soucis. Je compte sur toi, on aura le droit qu’à une chance et si on la loupe on se fera tuer. C’est soit ça, soit on se fait manger alors autant tenter. En plus il n’y a pas beaucoup de macaques ici donc ça ira !

Je reprends mon mouvement de tête, lui signifiant que j’ai bien compris ce qu’elle me dit. Après tout comme elle le dit, dans tous les cas on va mourir alors autant essayer de s’en sortir !

- Je vais faire basculer ma casserole vers l’avant jusqu’à tomber près de toi puis je ferais en sorte de te faire tomber d’une manière ou d’une autre. Je vais faire ça le plus vite possible, car ils comprendront tout de suite. Une fois que tu seras hors de l’eau, tu devras à tout prix te transformer immédiatement. Si tu n’y arrives pas, on est foutu.

J’ai aussi envie de lui dire que si elle n’arrive pas à me faire basculer on meurt, mais je m’abstiens, non pas par envie, mais par obligation. Si on meurt, je la tue.
J’acquiesce et elle n’attend pas une seconde de plus.

J’entends sa casserole bouger, d’abord très doucement puis de plus en plus fort, mais pas assez pour que les oursinges captent quoi que ce soit. C’est lorsque cette dernière tombe sur le sol dans un bruit bien audible que les singes se retournent en cœur. Je ne nous donne pas plus de 10 secondes à partir de maintenant. Ils ne font d’abord rien puis l’un d’entre eux se met à crier et tous se mettent à courir dans notre direction à l’unisson. Et c’est pile à ce moment-là que je bascule moi aussi vers l’avant, mon visage touchant la terre en premier.
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Les bons points c’est que je suis libre à présent et que j’ai enfin retrouvé ma force. Les mauvais c’est que j’ai dix macaques enragés qui arrivent avec une folle envie de nous étriper et que j’ai de la terre plein la bouche. Ce dernier point est bien moins important il faut le noter.

- Aoi dépêche toi ! On a pas trop le temps !

- J’essaye !

Et c’est vrai, j’essaye de toute mes forces de me concentrer sur ce point de force en moi afin de le libérer entièrement, mais l’ouvrir est le plus compliquer. Une fois que c’est fait, je sais que je peux me transformer très simplement.
Les singes sont beaucoup plus proches, ils tiennent dans leurs mains des espèces de couteaux en bois aux normes d’hygiènes douteuses. Je remarque qu’en hauteur des oursinges commencent à apparaître et que ces derniers possèdent des arcs. On est dans la merde...

- AOI !

Je vois l’un des bestiaux bander son arc, viser Vilma et lâcher immédiatement son fil. Je vois la flèche foncer vers ma sœur et, comme un déclic, ma porte s’ouvre immédiatement, libérant mon instinct de félin, et je sens mon corps se transformer. Ça se fait en moins d’une seconde, mais je peux décrire chaque étape de cette transformation.
Mes doigts se rétractent tandis que mon petit doigt disparaît. Mes ongles s’allongent pour laisser place à de redoutable griffe. Mes poils poussent et arborent une magnifique couleur argentée parsemée de tache noire. Ma colonne vertébrale s’étend pour créer une petite queue. Mes jambes se font plus courtes, mais plus musclées, tout comme mes bras. Mon nez et ma mâchoire s’allongent et mes oreilles deviennent bien plus pointues au-dessus de mon crâne. La transformation ne me fait pas mal, loin de là, et j’ai l’impression d’accepter une seconde partie de moi, beaucoup plus féroce et sanguinaire.

Je fonce directement sur la flèche fonçant vers Vilma et fais voler la casserole, à présent vide, dans laquelle je me trouvais plus tôt d’un coup de tête. La casserole fait un arc au-dessus de Vilma et la flèche se brise dessus. J’en profite pour couper les liens de ma sœur qui se met immédiatement debout, attrapant au passage la deuxième casserole pour la placer au-dessus de sa tête comme bouclier contre les flèches ainsi que ma cape rouge, seul vêtement encore intact après ma transformation. Pour ma part, je suis trop rapide pour qu’ils réussissent à me toucher.
Les animaux au sol ont arrêté de bouge, sans doute trop effrayé, et je me délecte de cette sensation. Je laisse mes sens s’ouvrir au Nouveau Monde qui s’offre à moi et profite quelques secondes des odeurs et couleurs de la forêt. Je suis rappelé à l’ordre par une flèche me touchant de peu avant que Vilma ne la stoppe à l’aide de son bouclier de fortune.

- Fais gaffe !

Je la remercie mentalement et m’élance vers les singes qui font de même. Ils ne sont pas bien puissants et s’envolent sous mes coups de pattes. Je me fais couper à certains endroits, mais c’est totalement superficiel et je ne ressens même pas la douleur. Ces singes ont une odeur très particulière, pas très bonne d’ailleurs. Cela me permet de les repérer très facilement et de nous frayer un passage rapidement.

- Aoi ! Il faut qu’on récupère nos armes !

En effet, ça sera sûrement plus simple, surtout pour elle. Je laisse de coter l’odeur des singes pour me concentrer sur celle du fer dans l’air. D’ailleurs cette dernière est très faible, mais je la suis à la trace, suivi de près par Vilma.
Je finis par comprendre que les armes sont dans les arbres, en hauteur, et je m’élance vers lui, ne pouvant emmener Vilma avec moi. J’évite les quelques flèches me visant et me sers de mes griffes comme de crochet. Cela fonctionne très bien puisque je suis en haut en très peu de temps. Je continue à suivre l’odeur, sautant de branche en branche, et je réussis enfin à mettre la main dessus après avoir fait habilement basculer des macaques. Je fais passer mon arc autour de mon coup comme je le peux, attrape la sangle de mon carquois et le manche du meitou dans ma gueule puis repars aussi vite que possible vers ma position de départ.

Une fois arrivé, je vérifie bien que Vilma est en bas, ce qui est le cas, mais, à mon grand étonnement, un immense feu fait rage en face d’elle. Je lâche les armes au-dessus du vide et rugis pour prévenir ma sœur qui se retourne en un éclair. L’arbre n’est pas très haut alors les armes retombent au sol sans encombre et je descends aussi vite que possible de l’arbre, chose un peu plus compliquée. Une fois en bas mon odorat est saturé par l’odeur de la fumée et je lance un regard interrogé à Vilma qui ramasse son meitou ainsi que mes armes.

- J’avais pas trop le choix ! Il y avait pleins de macaques qui me courraient aux fesses du coup j’ai fait au plus vite et vu que les animaux, ça aime pas trop le feu je me suis dit que ce n’était pas une mauvaise idée !

Tout ce qu’elle va faire s’est créé un feu de forêt cette folle !
Une fois son arme entre les mains, je m’apprête à reprendre ma route vers notre position de base, mais un énorme bruit me stop net et me force à me retourner. Vilma vient juste de faire une lame d’air !
Le feu déjà très important se propage grâce à l’appel d’air créé par Vilma et je vois les arbres commencer à prendre feu.

- Comme ça on est sûr d’être tranquille pour le retour !

Je lui mords le mollet, doucement, pour lui signifier mon mécontentement et elle me donne en retour une claque sur la tête.

- Mais ça va pas non !

Je lui rugis dessus, agacée, et reprends ma route, ne pouvant plus rien faire pour les arbres. A plusieurs reprises j’évite des pièges plus ou moins dangereux et Vilma me suit à la trace. Je m’arrête tout de même à plusieurs reprises, car je vais bien plus vite qu’elle.
Le feu fait rage et m’empêche de me concentrer sur nos odeurs pour retrouver notre chemin. Heureusement pour moi, tout cela s’est passé en moins d’une heure et je sens encore nos effluves. Vilma à une odeur particulièrement sucré mélangé au fer de son meitou. Pour ma part, elle ressemble à celle d’un sapin avec des effluves de menthe. Elle est très forte. Sans doute, car un animal rejette des particules de son odeur sur son chemin et que mêmes sous forme humaine je le fais ? Je n’en ai aucune idée en vrai.

Rapidement on finit par arriver là ou nous nous sommes fait attraper et à partir de là je n’ai plus besoin de l’odorat pour me repérer. Je continue de courir et me retransforme en humaine, laissant mon corps travailler pour moi. Vilma me lance mes affaires et j’accroche ma cape autour de mon cou afin d’être couverte un minimum. Le feu fait rage plus loin dans notre dos, mais nous savons que nous ne devons pas rester ici si nous ne voulons pas finir brûlé vif.

- La prochaine fois que tu veux créer un feu réfléchi ! Le sol était sec ici et les arbres aussi ! C’était logique que le feu se diffuse aussi facilement !

- Peut-être, mais au moins on était plus poursuivie !

J’ignore sa remarque et regroupe immédiatement mes affaires une fois de retour sur notre camp de fortune. Vilma fait de même et très vite nous sommes prêtes à repartir. Nous n’attendons pas et fonçons vers le navire qui nous attend non loin de là. Je jette mes affaires dedans et Vilma se met à la barre.

- Aller c’est reparti !

Le bateau s’éloigne peu à peu de l’île et je distingue très clairement le feu dans la forêt. Une bonne partie va disparaître après notre passage...

Je regarde les flammes qui s’élèvent vers le ciel comme hypnotisé et le bruit d’un ricanement me fait tourner la tête. Vilma semble se retenir, mais très vite son ricanement se transforme en un franc fou rire et, tel un virus se diffusant dans l’air, je me mets à rire avec elle. Après tout nous avons failli finir en pot-au-feu !
Et c’est en rigolant que nous quittons cette île en feu qui se souviendra sans doute de notre passage pendant quelque temps !
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