Le vent caressait les cheveux de la grande femme du nord. L'an 1627 pointait difficilement le bout de son nez après quelques semaines. Sur le bord du navire, elle se trouvait avec ses paires pour un stage qui déboucherait sûrement à une promotion. Une formation sur une île d'Est blue, une île où elle n'était jamais allée. Même si l'hiver régnait en maître sur les Blues, Ylda avait retiré sa cape de fourrure, il ne faisait pas aussi froid qu'à Boréa et elle ne souffrait pas du froid. Ses longs cheveux flottaient dans le vent, c'était la première fois qu'elle effectuait un stage. Elle espérait que tout allait bien se passer, elle qui osait répondre à ses supérieurs quand les situations ne correspondait pas à ses idéaux... Quels idéaux d'ailleurs? Cela faisait trois ans qu'elle était là, dans la Marine et plus le temps passe, plus elle se demande comment gérer son propre idéal. Le coude sur la rembarre, la tête dans la main, le regard perdu vers l'île qui se profilait à l'horizon, elle réfléchissait. Existe-t-il réellement une distinction entre la Marine et les pirates? Au final, parfois est-ce que tout n'était simplement pas inversé pour certains royaume? Il y avait peut-être des îles qui étaient sous le contrôle des pirates et qui s'en portaient mieux que sous domination de la Marine? Elle rêvassait, mais on la tira bien vite de ses pensées lorsque sonna le cor de rappel. Ylda quitta la rembarre en se massant le poignet endormi par la position.
Ses supérieurs expliquèrent le but de la manœuvre, c'était un groupe de cinq commandants qui étaient à la direction du navire pour escorter près de deux-cent vice-lieutenant qui se tenait sur pont. Tous en rang, mains jointes derrière le dos, personne ne disait rien, tout le monde écoutait, c'est un stage intensif qui allait durer une semaine. Il allait être dirigé par deux vices-amiraux, le fils et le père Fenyang. Beaucoup déglutirent à l'annonce des superviseurs. On racontait que le père était un colosse effroyable, capable de briser un navire d'un seul coup de poing, les soldats à côtés d'Ylda frissonnaient, il se murmurait aussi que le fils était un monstre de puissance, sans fruit du démon il pouvait rivaliser avec presque n'importe qui dans la marine.
-On pourrait être foutre le camp? Je suis certain qu'ils ont prévu.. allé dix à vingt pour-cents de perte pendent le stage?
L'un de ses paires discutait avec un autre, le premier était un type de son âge où à peine plus vieux, brun et les cheveux en bataille, deux sabres à la ceinture, il transpirait comme un glaçon sous la canicule. Celui qui lui répondit avait un fusil derrière le dos, casquette sur la tête, rasé court, un bouc sous des lèvres épaisses, il soupirait les mains tremblantes.
-Je pense qu'on va passer un sale quart d'heure... on pourrait filer en douce j'pense que c'est une bonne idée. Mais pour faire quoi après? Il faudrait fuir Goa très rapidement, on serait peut-être mis à prix...
Les soldats eurent l'autorisation de rompre les rangs, ils arriveraient d'ici une demie heure. C'est à ce moment qu'Ylda vint se saisir de ses paires en les prenant par le col, son oeil menaçant, les lèvres fermées, la gueule froide elle les agrippa sauvagement.
-Qu'est ce que j'ai entendu? Qu'est-ce que vous comptez faire? Déserter? Sous prétexte qu'on va se faire malmener pendant une semaine? Vous trouvez pas ça un peu lâche et léger comme mentalité? Même indigne de la Marine? Quelques marins commençaient à se retourner, elle leur murmura. Si vous surprends à sécher, croyez moi que la famille Fenyang vous sera bien douce comparé à ce que je compte vous faire subir!
Ils étaient silencieux, tout le monde savait ce qu'on réservait aux déserteurs dans la Marine, personne n'osait en parler, alors ils se turent tous les deux et se libérèrent, le tireur attrapa les poils les plus longs de son bouc dans sa bouche et les mâchouilla en repartant vers sa cabine pour rassembler ses affaires, le bretteur inclina doucement la tête, ils ne voulaient surtout pas attirer l'attention ni faire la grande gueule. Autour d'Ylda, tout le monde discutait des deux vices-amiraux, s'ils supervisaient le stage, ils allaient morfler pendant une longue semaine. Ylda n'était pas spécialement confiante, non, elle redoutait elle aussi le stage, surtout en voyant que certains hommes étaient prêt à déserter, à s’enfuir, briser leur carrière et leur vie pour ne pas affronter les épreuves des Fenyang. Ils étaient si horrible que ça? Elle soupira, rejoignit sa loge, une piaule simple qu'elle partageait avec deux nanas qu'elle avait à peine croisée, mais de toute façon elles ne semblaient pas disposées à entretenir des liens amicaux. Elle rassembla ses affaires, ferma son sac, vérifia à plusieurs reprises si elle n'avait rien oublié, puis elle sortie pour rejoindre la rampe d'accès à l'île. Le bateau venait à peine d'arriver, on leur présenta aussi le plan de la semaine. Ils allaient recevoir un discours de bienvenue de la part de leurs instructeurs, puis ils auraient le reste de la matinée pour se reposer, ranger leurs effets personnels et manger, puis une longue après-midi d'entraînement allait suivre.
Ylda observait l'île, ça n'avait absolument rien à voir avec Boréa, ici il faisait déjà beaucoup moins froid, la végétation était bien plus colorée que le reste, mais elle n'eut pas le temps d'en voir beaucoup, on les mena dans un immense bâtiment et on les guida à une grande salle de réception. On les convia à prendre place en rang, les vices-amiraux allaient bientôt arriver. Ylda parti au premier rang, tant pis si elle gênait, elle n'était pas là pour enfiler des perles, elle voulait progresser dans la hiérarchie, être une marine fiable, avoir des hommes, un navire, pourquoi pas une flotte, elle espérait réduire l'écart de grades entre elle et les Fenyang, c'était nécessaire pour la réalisation de son objectif. Elle voulait éradiquer la pourriture de la Marine, c'était un passage obligé pour guider le monde vers une ère de progrès. C'était ce qu'elle espérait, mais après trois ans elle doutait de plus en plus, était-ce possible? Au final, le vice et le bien ne différaient-ils pas de la loi? Fallait-il être loyal pour être bon? Le chaos, dans le sens du refus de toutes les règles statiques et prôner l'adaptation des règles n'était-il pas mieux? Ces pensées la tourmentait, mais qu'importe la voix qu'elle choisirait, la lâcheté n'était pas une option pour répendre la vertus, que cela se fasse par le biais de la loi ou du bien.
-Garde-à-vous! Le vice-amiral Keegan Fenyang et Alheïri Salem Fenyang entrent dans la salle.
Ylda se mit au garde-à-vous immédiatement, assurant ses appuis, écartant légèrement les jambes pour assurer sa stabilité, le buste en avant, son plastron luisait sous la lumière en-dessous du duquel figurait son uniforme de la marine impeccable, propre et parfaitement repassé. Ses deux boucliers dans le dos étaient visibles et son regard déterminé observait l'estrade d'où ses supérieurs allaient arriver.
[HRP: J'ai pas décrit la topologie de là où on passait ni même le lieux, préférant te laisser poser le cadre vu que c'est "ton" île x) /HRP]
Ses supérieurs expliquèrent le but de la manœuvre, c'était un groupe de cinq commandants qui étaient à la direction du navire pour escorter près de deux-cent vice-lieutenant qui se tenait sur pont. Tous en rang, mains jointes derrière le dos, personne ne disait rien, tout le monde écoutait, c'est un stage intensif qui allait durer une semaine. Il allait être dirigé par deux vices-amiraux, le fils et le père Fenyang. Beaucoup déglutirent à l'annonce des superviseurs. On racontait que le père était un colosse effroyable, capable de briser un navire d'un seul coup de poing, les soldats à côtés d'Ylda frissonnaient, il se murmurait aussi que le fils était un monstre de puissance, sans fruit du démon il pouvait rivaliser avec presque n'importe qui dans la marine.
-On pourrait être foutre le camp? Je suis certain qu'ils ont prévu.. allé dix à vingt pour-cents de perte pendent le stage?
L'un de ses paires discutait avec un autre, le premier était un type de son âge où à peine plus vieux, brun et les cheveux en bataille, deux sabres à la ceinture, il transpirait comme un glaçon sous la canicule. Celui qui lui répondit avait un fusil derrière le dos, casquette sur la tête, rasé court, un bouc sous des lèvres épaisses, il soupirait les mains tremblantes.
-Je pense qu'on va passer un sale quart d'heure... on pourrait filer en douce j'pense que c'est une bonne idée. Mais pour faire quoi après? Il faudrait fuir Goa très rapidement, on serait peut-être mis à prix...
Les soldats eurent l'autorisation de rompre les rangs, ils arriveraient d'ici une demie heure. C'est à ce moment qu'Ylda vint se saisir de ses paires en les prenant par le col, son oeil menaçant, les lèvres fermées, la gueule froide elle les agrippa sauvagement.
-Qu'est ce que j'ai entendu? Qu'est-ce que vous comptez faire? Déserter? Sous prétexte qu'on va se faire malmener pendant une semaine? Vous trouvez pas ça un peu lâche et léger comme mentalité? Même indigne de la Marine? Quelques marins commençaient à se retourner, elle leur murmura. Si vous surprends à sécher, croyez moi que la famille Fenyang vous sera bien douce comparé à ce que je compte vous faire subir!
Ils étaient silencieux, tout le monde savait ce qu'on réservait aux déserteurs dans la Marine, personne n'osait en parler, alors ils se turent tous les deux et se libérèrent, le tireur attrapa les poils les plus longs de son bouc dans sa bouche et les mâchouilla en repartant vers sa cabine pour rassembler ses affaires, le bretteur inclina doucement la tête, ils ne voulaient surtout pas attirer l'attention ni faire la grande gueule. Autour d'Ylda, tout le monde discutait des deux vices-amiraux, s'ils supervisaient le stage, ils allaient morfler pendant une longue semaine. Ylda n'était pas spécialement confiante, non, elle redoutait elle aussi le stage, surtout en voyant que certains hommes étaient prêt à déserter, à s’enfuir, briser leur carrière et leur vie pour ne pas affronter les épreuves des Fenyang. Ils étaient si horrible que ça? Elle soupira, rejoignit sa loge, une piaule simple qu'elle partageait avec deux nanas qu'elle avait à peine croisée, mais de toute façon elles ne semblaient pas disposées à entretenir des liens amicaux. Elle rassembla ses affaires, ferma son sac, vérifia à plusieurs reprises si elle n'avait rien oublié, puis elle sortie pour rejoindre la rampe d'accès à l'île. Le bateau venait à peine d'arriver, on leur présenta aussi le plan de la semaine. Ils allaient recevoir un discours de bienvenue de la part de leurs instructeurs, puis ils auraient le reste de la matinée pour se reposer, ranger leurs effets personnels et manger, puis une longue après-midi d'entraînement allait suivre.
Ylda observait l'île, ça n'avait absolument rien à voir avec Boréa, ici il faisait déjà beaucoup moins froid, la végétation était bien plus colorée que le reste, mais elle n'eut pas le temps d'en voir beaucoup, on les mena dans un immense bâtiment et on les guida à une grande salle de réception. On les convia à prendre place en rang, les vices-amiraux allaient bientôt arriver. Ylda parti au premier rang, tant pis si elle gênait, elle n'était pas là pour enfiler des perles, elle voulait progresser dans la hiérarchie, être une marine fiable, avoir des hommes, un navire, pourquoi pas une flotte, elle espérait réduire l'écart de grades entre elle et les Fenyang, c'était nécessaire pour la réalisation de son objectif. Elle voulait éradiquer la pourriture de la Marine, c'était un passage obligé pour guider le monde vers une ère de progrès. C'était ce qu'elle espérait, mais après trois ans elle doutait de plus en plus, était-ce possible? Au final, le vice et le bien ne différaient-ils pas de la loi? Fallait-il être loyal pour être bon? Le chaos, dans le sens du refus de toutes les règles statiques et prôner l'adaptation des règles n'était-il pas mieux? Ces pensées la tourmentait, mais qu'importe la voix qu'elle choisirait, la lâcheté n'était pas une option pour répendre la vertus, que cela se fasse par le biais de la loi ou du bien.
-Garde-à-vous! Le vice-amiral Keegan Fenyang et Alheïri Salem Fenyang entrent dans la salle.
Ylda se mit au garde-à-vous immédiatement, assurant ses appuis, écartant légèrement les jambes pour assurer sa stabilité, le buste en avant, son plastron luisait sous la lumière en-dessous du duquel figurait son uniforme de la marine impeccable, propre et parfaitement repassé. Ses deux boucliers dans le dos étaient visibles et son regard déterminé observait l'estrade d'où ses supérieurs allaient arriver.
[HRP: J'ai pas décrit la topologie de là où on passait ni même le lieux, préférant te laisser poser le cadre vu que c'est "ton" île x) /HRP]