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[FB début 1627] Stage à la Fenyang. [Ylda / Salem]

Le vent caressait les cheveux de la grande femme du nord. L'an 1627 pointait difficilement le bout de son nez après quelques semaines. Sur le bord du navire, elle se trouvait avec ses paires pour un stage qui déboucherait sûrement à une promotion. Une formation sur une île d'Est blue, une île où elle n'était jamais allée. Même si l'hiver régnait en maître sur les Blues, Ylda avait retiré sa cape de fourrure, il ne faisait pas aussi froid qu'à Boréa et elle ne souffrait pas du froid. Ses longs cheveux flottaient dans le vent, c'était la première fois qu'elle effectuait un stage. Elle espérait que tout allait bien se passer, elle qui osait répondre à ses supérieurs quand les situations ne correspondait pas à ses idéaux... Quels idéaux d'ailleurs? Cela faisait trois ans qu'elle était là, dans la Marine et plus le temps passe, plus elle se demande comment gérer son propre idéal. Le coude sur la rembarre, la tête dans la main, le regard perdu vers l'île qui se profilait à l'horizon, elle réfléchissait. Existe-t-il réellement une distinction entre la Marine et les pirates? Au final, parfois est-ce que tout n'était simplement pas inversé pour certains royaume? Il y avait peut-être des îles qui étaient sous le contrôle des pirates et qui s'en portaient mieux que sous domination de la Marine? Elle rêvassait, mais on la tira bien vite de ses pensées lorsque sonna le cor de rappel. Ylda quitta la rembarre en se massant le poignet endormi par la position.

Ses supérieurs expliquèrent le but de la manœuvre, c'était un groupe de cinq commandants qui étaient à la direction du navire pour escorter près de deux-cent vice-lieutenant qui se tenait sur pont. Tous en rang, mains jointes derrière le dos, personne ne disait rien, tout le monde écoutait, c'est un stage intensif qui allait durer une semaine. Il allait être dirigé par deux vices-amiraux, le fils et le père Fenyang. Beaucoup déglutirent à l'annonce des superviseurs. On racontait que le père était un colosse effroyable, capable de briser un navire d'un seul coup de poing, les soldats à côtés d'Ylda frissonnaient, il se murmurait aussi que le fils était un monstre de puissance, sans fruit du démon il pouvait rivaliser avec presque n'importe qui dans la marine.

-On pourrait être foutre le camp? Je suis certain qu'ils ont prévu.. allé dix à vingt pour-cents de perte pendent le stage?

L'un de ses paires discutait avec un autre, le premier était un type de son âge où à peine plus vieux, brun et les cheveux en bataille, deux sabres à la ceinture, il transpirait comme un glaçon sous la canicule. Celui qui lui répondit avait un fusil derrière le dos, casquette sur la tête, rasé court, un bouc sous des lèvres épaisses, il soupirait les mains tremblantes.

-Je pense qu'on va passer un sale quart d'heure... on pourrait filer en douce j'pense que c'est une bonne idée. Mais pour faire quoi après? Il faudrait fuir Goa très rapidement, on serait peut-être mis à prix...

Les soldats eurent l'autorisation de rompre les rangs, ils arriveraient d'ici une demie heure. C'est à ce moment qu'Ylda vint se saisir de ses paires en les prenant par le col, son oeil menaçant, les lèvres fermées, la gueule froide elle les agrippa sauvagement.

-Qu'est ce que j'ai entendu? Qu'est-ce que vous comptez faire? Déserter? Sous prétexte qu'on va se faire malmener pendant une semaine? Vous trouvez pas ça un peu lâche et léger comme mentalité? Même indigne de la Marine? Quelques marins commençaient à se retourner, elle leur murmura. Si vous surprends à sécher, croyez moi que la famille Fenyang vous sera bien douce comparé à ce que je compte vous faire subir!

Ils étaient silencieux, tout le monde savait ce qu'on réservait aux déserteurs dans la Marine, personne n'osait en parler, alors ils se turent tous les deux et se libérèrent, le tireur attrapa les poils les plus longs de son bouc dans sa bouche et les mâchouilla en repartant vers sa cabine pour rassembler ses affaires, le bretteur inclina doucement la tête, ils ne voulaient surtout pas attirer l'attention ni faire la grande gueule. Autour d'Ylda, tout le monde discutait des deux vices-amiraux, s'ils supervisaient le stage, ils allaient morfler pendant une longue semaine. Ylda n'était pas spécialement confiante, non, elle redoutait elle aussi le stage, surtout en voyant que certains hommes étaient prêt à déserter, à s’enfuir, briser leur carrière et leur vie pour ne pas affronter les épreuves des Fenyang. Ils étaient si horrible que ça? Elle soupira, rejoignit sa loge, une piaule simple qu'elle partageait avec deux nanas qu'elle avait à peine croisée, mais de toute façon elles ne semblaient pas disposées à entretenir des liens amicaux. Elle rassembla ses affaires, ferma son sac, vérifia à plusieurs reprises si elle n'avait rien oublié, puis elle sortie pour rejoindre la rampe d'accès à l'île. Le bateau venait à peine d'arriver, on leur présenta aussi le plan de la semaine. Ils allaient recevoir un discours de bienvenue de la part de leurs instructeurs, puis ils auraient le reste de la matinée pour se reposer, ranger leurs effets personnels et manger, puis une longue après-midi d'entraînement allait suivre.

Ylda observait l'île, ça n'avait absolument rien à voir avec Boréa, ici il faisait déjà beaucoup moins froid, la végétation était bien plus colorée que le reste, mais elle n'eut pas le temps d'en voir beaucoup, on les mena dans un immense bâtiment et on les guida à une grande salle de réception. On les convia à prendre place en rang, les vices-amiraux allaient bientôt arriver. Ylda parti au premier rang, tant pis si elle gênait, elle n'était pas là pour enfiler des perles, elle voulait progresser dans la hiérarchie, être une marine fiable, avoir des hommes, un navire, pourquoi pas une flotte, elle espérait réduire l'écart de grades entre elle et les Fenyang, c'était nécessaire pour la réalisation de son objectif. Elle voulait éradiquer la pourriture de la Marine, c'était un passage obligé pour guider le monde vers une ère de progrès. C'était ce qu'elle espérait, mais après trois ans elle doutait de plus en plus, était-ce possible? Au final, le vice et le bien ne différaient-ils pas de la loi? Fallait-il être loyal pour être bon? Le chaos, dans le sens du refus de toutes les règles statiques et prôner l'adaptation des règles n'était-il pas mieux? Ces pensées la tourmentait, mais qu'importe la voix qu'elle choisirait, la lâcheté n'était pas une option pour répendre la vertus, que cela se fasse par le biais de la loi ou du bien.

-Garde-à-vous! Le vice-amiral Keegan Fenyang et Alheïri Salem Fenyang entrent dans la salle.

Ylda se mit au garde-à-vous immédiatement, assurant ses appuis, écartant légèrement les jambes pour assurer sa stabilité, le buste en avant, son plastron luisait sous la lumière en-dessous du duquel figurait son uniforme de la marine impeccable, propre et parfaitement repassé. Ses deux boucliers dans le dos étaient visibles et son regard déterminé observait l'estrade d'où ses supérieurs allaient arriver.

[HRP: J'ai pas décrit la topologie de là où on passait ni même le lieux, préférant te laisser poser le cadre vu que c'est "ton" île x) /HRP]
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Croire que « le stage » ne concernait que des officiers subalternes de Boréa était erreur. Il y avait d’autres jeunes talents venus d’ailleurs et la salle ne contenait pas moins de 1000 nouvelles têtes. Cette initiative avait pour but de motiver ces différents éléments qui représentaient l’avenir de la marine. En les confiant aux soins d’un vice-amiral, on s’assurait non seulement de leur montrer qu’ils étaient importants, mais on les exaltait à aller de l’avant. C’était une forme de politique au sein de la marine qui fonctionnait plutôt pas mal. La présence permanente d’un vice-amiral sur une blue était une aubaine quelque part. Fenyang Senior s’était prêté au jeu, même s’il avait déjà beaucoup à faire sur Goa. Si dans les faits, le stage était sous son égide, l’encadrement de ce qu’on pouvait considérer comme un rite initiatique pour ces nombreux sous-officiers et officiers subalternes allait revenir à ses différents subordonnés : Le V-A ne regarderait que de loin. Le stage comprenait d’ailleurs deux volets. L’un d’eux consistait à éprouver les stagiaires via des entrainements rudes ; et l’autre à les amener sur le terrain pour qu’ils remplissent des missions de leur rang. Le Mont Corvo et la grande déchèterie de Goa étaient des terrains sur lesquels les apprenants pourraient aisément s’exercer, réussir le stage et pourquoi pas obtenir des promotions et des félicitations de la part du gouverneur et vice-amiral lui-même. Un grand honneur pour bon nombre de ces jeunes.

D’ailleurs, lorsqu’on annonça les vice-amiraux, Fenyang Senior fut le seul à se présenter devant l’assemblée.

De son regard d’acier, il darda la foule. Puis il débuta un discours de bienvenue totalement improvisée.

Lors dudit discours, la foule était silencieuse. Une sorte de tension était palpable dans la salle. Amalgame de nervosité et d’excitation. Normal. Après tout, qui ne serait pas impressionné par la prestance que dégageait cet homme ? Peu de gens, pour ne pas dire aucune. Et pourtant, une seule personne semblait ne pas être affectée par le chef des lieux. Une soldate assez singulière. Sa dégaine était atypique, mais surtout, sa taille était plutôt impressionnante. Pour une femme en tout cas. Du fait de son gabarit frappant, la jeune femme se trouvait tout au fond de la salle, à l’arrière des rangs. Et je n’avais pas eu de cesse de l’observer depuis son arrivée. Si j’avais hérité de plusieurs qualités de mon père, il y avait bien une dont j’étais particulièrement fier : La détection des talents. Autant dire que mes fonctions à la retraite étaient déjà tracées : Instructeur sans aucun doute ou même inspecteur de la marine. Mais là n’était pas le plus important. Le plus important, c’est que plutôt que de me tenir sur l’estrade avec mon père, j’étais à l’arrière de la salle, adossé à un mur, sourire aux lèvres et bras croisés sur mon torse nu. Loin de l’image que je cultivais d’habitude, j’avais porté un bonnet flanqué de l’insigne de la marine et des lunettes de soleil. Mon torse nu ? Recouvert de quelques sparadraps et de bandages, carrément. Mon manteau d’officier ? Attaché autour de ma taille comme on le ferait avec un pull. Bref, presque méconnaissable quoi…

Ce stage ? Il ne m’intéressait pas vraiment. A vrai dire, j’étais moi aussi sur Goa pour m’entrainer.

Affuter mon haki de l’armement.

De ce fait, je ne me sentais pas concerné par tout ça. J’avais autre chose à faire.

Ceci étant dit, la rousse qui se tenait droite et fière à quelques mètres devant moi m’intriguait. Beaucoup de personnes seraient effrayés et peu intéressés par une beauté aussi sauvage, mais ce n’était pas vraiment mon cas. Et puis, il y avait ces boucliers qui me parlaient bien. Ils avaient l’air résistant. C’est mû par la curiosité que je m’approchai silencieusement d’elle avant de décrocher carrément l’une desdits boucliers sans même lui demander quelconque permission. Et puis, comme si de rien était, je me mis à tâter l’objet dans tous les sens, sourire aux lèvres. J’eus même un sifflet d’admiration. Avec un peu plus de savoir-faire, on pourrait obtenir un assez bon produit et je n’imaginais même pas ce qu’il pourrait donner s’il était infusé de haki. Défense parfaite. « T’as vraiment de sacrés trucs toi. » La phrase était adressé à la jeune rousse que je surplombais d’une à deux bonne tête. C’était pas grand-chose comparé aux autres personnes que je pouvais cotoyer tous les jours. Celle-là n’avait pas besoin que je me penche trop vers elle pour l’embrasser. Il lui suffisait seulement de se hisser sur la pointe de ses pieds et c’était bon. Comme quoi… « C’est toi qui les a construit ? » En plus du fait que j’étais venu saisir son bien comme si de rien était, je parlais assez bruyamment. Pas au point que toute la salle m’entende, mais assez pour gêner les gens tout autour. La plupart d’entre eux s’était retourné vers moi et se demandait qui diable pouvais-je bien être.

- « Tu l’trouves pas barbant c’vioque avec son discours à la noix ? »

Cette fois-ci, j’avais dirigé mon regard vers son visage, même si la rousse ne pouvait pas s’en rendre compte à cause des lunettes de soleil que j’avais arboré comme un djeun. Jeune hein ? Je ne l’étais plus vraiment, il faut dire. J’avais beau toujours faire la une de certains magazines people et tout que j’étais maintenant entre les deux âges. Quarante piges, veuf et sans gosse. Autant j’avais une brillante carrière en tant qu’officier, autant au niveau sentimental, c’était la dèche total. Le serial dragueur que j’étais devenu après la mort de sa femme ne pouvait plus se permettre d’aimer. Il y a bien eu deux femmes du Cipher Pol pour qui j’avais eu le béguin, mais l’une était une chipie qui avait complètement disparue, et l’autre une franche salope qui n’hésitait pas à me mener par le bout du nez et que j’allais remettre à sa place un beau jour. Mais en attendant… « Tu voudrais pas venir avec moi ? On pourrait s’trouver un restau pour diner et tout… » Macho XXL. Drague lourde à souhait ponctué par le fait que j’avais même passé un bras autour des épaules de la celle qui s’apparentait à une géante. Côte à côte, on formait un couple atypique et plutôt bien assorti, il fallait avouer. Certains des officiers qui avaient suivi la scène pouffaient de rire. D’autres grinçaient plutôt des dents en me plaignant du regard. Comme pour me dire que je savais pas à qui j’avais affaire. Mais je m’en fichais un peu de tout ça. Ce que je voulais ? Voir si mon œil ne me trompait pas.

Voir ce qu’avait cette rousse avait dans le ventre.
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Finalement seul le père entra, ce colosse à l'allure incroyable écrasa l'atmosphère d'un charisme tel, que n'importe qui se trouvait bien merdeux face à lui. Ylda ne voulant pas afficher de faiblesse bomba un peu plus le torse, le regard perçant en observant l'homme qui prenait la parole. Il était impressionnant, sa force rayonnait dans la salle où bien d'autres officiers subalternes étaient arrivés, mais Ylda n'en avait aucune idée, au premier rang elle entendait deux mecs derrière elle se plaindre. Elle craqua sa nuque silencieusement et se retourna légèrement pour leur lancer un regard qui détaillait le fond de sa pensée sans même l'expliquer.

Un discours de bienvenu qui expliquait ce qui allait leur arriver, les plus méritant auraient une promotion? Rien que ça? Ylda serra les poings, elle la voulait sa promotion! Elle voulait gravir les échelons, se faire remarquer par les supérieurs, d'ailleurs elle ne comprenait pas l'absence du fils, c'était un laxiste? Il détestait se montrer en public? Surprenant pour un type qu'on voyait souvent sur les couvertures des magazines, combien de petites de Boréa espérait un jour le rencontrer, lui parler et pourquoi pas détailler sa musculature du regard? Elle soupira, puis se concentra sur le discours.

D'un instant à l'autre elle se sentit plus légère, du moins son épaule droite, le bouclier qu'elle avait fait elle même, celui où trônait son propre emblème, un marteau de forgeron et à l'intérieur un crâne d'ours en relief. Puis elle sentit une voix derrière elle, comprenant immédiatement qu'on venait de lui prendre l'un de SES boucliers sans aucune autorisation elle se retourna le poing serré pour frapper d'un coup du droit, le geste n'était même pas passé par la case "cerveau" ni même "retenu", dès qu'il s'agissait de ses boucliers, c'était un réflexe.

-Rend moi ça! Scanda-t-elle pas trop fort pour ne pas déranger le discours.

Mais son poing, qui se logea dans les côtes de son interlocuteur, un homme à en juger par la voix, ne fit rien, elle eut l'impression de frapper dans de l'acier, sans le son. Elle s'arrêta surprise et leva les yeux, oui, pour une des rares fois dans sa vie elle parlait à une cage thoracique, lorsqu'elle les leva, elle tomba nez à nez avec un torse-nu, lunettes, bonnet de la Marine, elle écarquilla les yeux. Mais il venait d'où ce mec? Sans gêne, sans scrupules il prenait tout comme si de rien était! Puis cette tenue dans un lieux pareil? C'était quoi ces manières? Il se prenait pour qui? Elle fulminait sur place, puis il continuait de parler, comme si de rien était, il s'en battait royalement, son regard noircissait de colère à mesure qu'il auscultait son bouclier, elle grinçait des dents en le dévisageant, elle allait lui sauter à la gorge. Elle ne prit même pas le soin de répondre à sa question, c'était bien elle qui l'avait forgé, mais qu'est ce qu'il pouvait en avoir à foutre?

Sa nouvelle question l'arrêta net. Non seulement il s'en foutait, il s'habillait comme un pervers et en plus il insultait un haut gradé de la Marine! Ce mec devait être complètement fêlé! Elle avait desserré les poings tant la question l'avait choqué, ses yeux froncés s'étaient d'un coup arrondis sur la surprise. Le temps qu'elle comprenne la question elle s'était détendu. Elle lui répondit avec hargne, son regard se voilant à nouveau de colère.

-Comment tu peux parler ainsi d'un des hommes les plus respectables de la Marine! Un homme de courage et d'expérience qui prend de son temps pour venir saluer les jeunes officiers que nous sommes?! Non seulement t'es irrespectueux mais en plus tu te moques des hommes de valeurs!

Elle l'avait tutoyé! Elle l'avait tutoyé cette conne! Si seulement elle savait qui lui faisait face, elle aurait quand même réagit au quart de tour, mais pas au point de sous entendre qu'il n'était pas un homme de valeurs! Quelques instants passèrent, durant lequel elle soutint un regard qu'elle devinait plus où moins compte tenu de l'inclinaison de son visage. C'était un géant, un homme si grand, elle n'en avait jamais rencontré de tel. Un homme aussi fou, elle n'en avait jamais rencontré de tel. En l'absence de grade clairement établit elle pensait qu'il était un type de bas étage, grand et résistant, mais qui ne grimpait pas les échelons à cause de son comportement.

Puis il y eut cette demande qui fit déborder la goutte. C'était quoi cette demande? Une invitation? À dîner? Ce mec! Autant elle rougit pendant un instant, car c'était la première fois qu'on lui faisait une telle demande, ses yeux s'arrondir à nouveau, depuis deux minutes elle jonglait entre plusieurs émotions contraires. Son regard prit bien vite un nouvel éclat de rage, elle qui serrait à nouveau les poings à s'en faire saigner, ses lèvres affichaient une expression agacée. S'en était trop! Il se fichait d'elle? Peut-importe son grade où sa force, elle ne tolérait pas qu'on l'insulte de la sorte! Elle passa son bras à son bouclier pour l'équiper, sans le quitter du regard elle arma un mouvement du bras gauche qui décrivait un arc de cercle, durant celui-ci elle vint chercher un trou dans l'intérieur du bouclier, le rondache bascula vers l'intérieur de son bras alors qu'elle gueulait dessus.

-Je t'ai dis de me rendre ce bouclier!

Elle frappa de toutes ses forces l'articulation du coude, qu'elle savait pas habitude fragile et sensible, sa technique d'"Heavy Shield" consistant à frapper comme un gifle, une articulation avec le bouclier pour endommager celle-ci, voir la briser. Si ses côtés étaient résistantes, son coude lui serait sûrement accessible! Elle ne supportait pas d'être traité comme du bétail! Elle était une femme et se faire ainsi rabaisser, surtout après qu'on lui ai prit l'un de ses bien les plus précieux: son bouclier.

C'est un bruit sourd qui suivit ses mots, mais le mec face à elle ne broncha pas le moins du monde, elle l'avait frappé de toute ses forces! Sa réaction l'énerva encore plus! Il était détestable ce mec! Elle recula légèrement pour assurer ses appuis, elle avait clairement pété un plomb, les autres vices-lieutenant, surtout ceux de Boréa, qui savaient qu'il fallait pas emmerder Ylda et qu'il fallait surtout pas toucher à ses boucliers, se mirent à reculer. La guerrière du Nord avait les yeux d'une furie, aussi fort et résistant soit-il, elle n'avait qu'une envie, lui faire la peau!

Son bras prenait à nouveau de l'élan, lorsqu'une voix puissante s'éleva dans les airs, c'était celle du vice-amiral Fenyang sénior. Aux mots qu'il prononça, Ylda réalisa dans quelle merde elle venait de se fourrer, néanmoins son regard ne changea pas, même si le mec face à lui était vice-amiral, cela ne changeait rien au fait qu'elle n'aimait pas être traite comme du bétail et qu'on lui prenne ses biens personnels. Puis une autre voix vint percuter ses oreilles, c'était son commandant direct.

-Lieutenante Ylda Freydja! De quel droit vous permettez-vous d'agresser un vice-amiral? N'êtes vous pas folle! C'est la cours martiale sur le champ!

La rousse se retourna faisant face à son supérieur. Elle rangea son bouclier à l'emplacement prévu et s'inclina respectueusement.

-Je ne regrette pas d'avoir agis de la sorte. Cet homme quelque soit son rang au vu du code pénal m'a prit l'un de mes objets personnel sans mon autorisation, ce qui revient à un vol, ne portant pas correctement son manteau de vice-amiral il ne peut s'agir d'une procédure réglementaire. Je ne nie pas les faits, j'ai bel et bien essayé de briser le coude de cet homme volontairement en l'insultant. Je ne m'excuserai qu'après ses excuses et j'accepte dès lors ma sentence.

Elle ne broncha pas, de toute façon ça ne servait à rien. Elle s'engagerait dans la milice à Boréa, elle trouvera un moyen de poursuivre son idéal de justice, même si seul la Marine postée à Boréa doit être purifiée de toute corruption.
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- « Des excuses, rien que ça… T’es marrante ! »

J’eus un sourire. Un gros sourire pervers et un peu dégueulasse. Malgré tout ce qui s’était passé, on pouvait sentir de l’amusement en voyant ma gueule. Pas mal d’officiers de l’amirauté auraient été offusqués, mais pas moi. J’avais provoqué cette situation en même temps. Sur l’estrade, le vieux soupira. Il avait arrêté de parler pour voir le dénouement de cette affaire. Autour de nous, c’était un silence quasi absolu si l’on omettait les chuchotements et autres gloussements. La tension était presque à son comble. Un véritable petit drame, pour sûr. Je finis par foutre mes lunettes sur mon front histoire qu’elle puisse voir que mon regard et la lueur qui s’y dégageait : Rien que du foutage de gueule. Aucune once de regret. Rien. Pas un pet. Finalement, j’allais peut-être m’investir un peu dans ce stage. Une fois sur deux, soit lorsque je m’entrainerais pas quoi. Et celle qui allait être au centre même de mon attention n’allait être que cette rousse. Ces coups ne m’avaient rien fait, mais ils furent tout de même lourds. Elle avait clairement de l’avenir devant elle, d’autant plus qu’elle me semblait toute jeune. Sa conception de la marine et de la jeunesse le démontraient également. Si elle était plutôt grande physiquement, elle avait encore beaucoup à apprendre mentalement. 3 jours, c’était peut-être court. Mais c’était également long. Très long.

- « Papaaaaaa ! Finalement, je vais m’amuser à t’aider un tout p’tit peu. Je vais m’occuper de cet enfant. Et exclusivement d’elle. »

La dernière phrase avait été un murmure, quasiment. Le vieux n’eut même pas le temps que de broncher que j’avais exécuté un soru pour me retrouver tout juste derrière la rousse. L’instant d’après, je l’avais soulevé et posé sur l’un de mes épaules façon sac à patates avant de disparaitre définitivement de la salle où se déroulait la cérémonie de bienvenue. Puisqu’elle aimait la justice plus que tout, j’allais lui ouvrir un peu les yeux. Il ne me fallut pas plus d’une minute pour rejoindre un terrain d’entrainement vaste et désert à l’arrière des différents locaux de la garnison locale. La magie du soru et du geppou. La pauvre, si elle n’avait pas le cœur bien accroché a dû avoir le tournis et la nausée. Faut dire que j’avais été très rapide en plus de passer virages sur virages. D’ailleurs, je la balançai par terre sans aucune considération de son sexe, de son âge ou de son grade. Puisque j’étais le méchant de l’histoire, j’allais jouer ce rôle jusqu’au bout. P’être qu’elle me détesterait au sortir de cette histoire… Voilà qui serait dommage. Parce qu’en la foutant sur mon épaule et en l’agrippant fermement par le cul, j’avais eu le temps de le jauger. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle avait une sacré paire la madame. Mais c’était pas ce qui me motivait là, maintenant. Moi j’voulais juste jouer aussi. Lui apprendre des choses aussi, mais jouer. C’était égoïste, oui.

- « Je m’excuserais pas gamine. Parce que malheureusement pour toi, j’ai le droit de vie ou de mort sur toi. Je peux te tuer sans en être inquiété. C’est le système qui veut ça. T’as bien dû étudier l’histoire de notre faction non ? Le célèbre cas du vice-amiral Onigumo lors du buster call sur Enies Lobby devrait te parler alors. Il a buté 1000 marines pour un seul pirate. Et ce que j’ai fait n’était pas du vol. Je m’extasiais juste devant ton bouclier. Qu’est-ce que tu veux que j’en fasse alors que je pourrais le détruire avec un doigt ? »

Comme une gosse, je lui tirai la langue. La pauvre. Elle devait être dans tous ses états. Elle devait me trouver bien puéril mais là encore, qu’importe. Je me fichais un peu de son avis. J’aurai pu la ramener directement dans ma chambre, mais vu son état, il était plus que probable qu’elle puisse tout saccager ce qui ne serait pas pour me plaire. Vu qu’elle avait du cran de gueuler et de demander des excuses et de frapper un vice-amiral, preuve qu’elle n’avait pas froid aux yeux, j’imaginais pas ce qu’elle pouvait faire si elle était en présence de ses affaires. Par contre… « Je dois néanmoins avouer que t’as du cran. Et le respect que tu voues à mon vieux me fait plaisir. Des comme toi, on en voit pas tous les jours. En plus, t’es plutôt mignonne dans ton genre. Vraiment, tu veux pas sortir avec moi ? » J’eus un sourire. Le plus beau de ma palette. J’avais bien vu ses rougissements tout à l’heure. Elle n’avait pas été complètement imperméable à mon invitation. Pucelle ? Probable. Marrant. Oui. Elle avait tout pour égayer mes journées et mes heures creuses. « Et puis tu trouves pas ça bizarre ? Respecter ton supérieur direct alors qu’il est pourtant mon subordonné. » Encore une autre provocation gratuite. Un peu comme si je gâchais volontairement les compliments que je lui avais fait. Je devais passer pour un horrible connard à ses yeux, d’autant plus que…

- « J’ai bien envie de te confisquer ces boucliers. Voire même de les détruire… Et le pire, c’est que tu ne pourras rien y faire… »

Ma voix fut calme mais atrocement angoissante, presque sadique même. Le calme avant la tempête comme on dit. Le bouclier que j’avais encore en main, je finis par le jeter par le balancer par-dessus mon épaule comme s’il ne s’agissait que d’une simple merde. Bien entendu, j’avais usé de mon haki pour cerner quelque peu sa personnalité et comprendre que ces armes étaient chères à ses yeux. Définitivement, on avait affaire à une bonne marine. Mais sa bonté était telle qu’elle finirait certainement dégoutée par la corruption et les vices qui gangrenaient notre auguste faction. Car oui, la marine n’était pas totalement clean. C’était quelque chose que je déplorais aussi, mais je travaillais dur pour avoir le grade d’amiral et pour changer les choses. Sa vision des choses et sa déception pourraient la pousser à déserter. Et je pouvais voir de très loin, la future révolutionnaire qu’elle pourrait être. Mon flair ne me trompait que rarement. « Alors ? Qu’est-ce que tu vas faire pour m’en dissuader ? » J’avais croisé les bras sur mon torse en la matant de façon condescendante. Mon sourire n’était pas prêt de s’effacer. Toujours fidèle au rendez-vous. J’aurai pu dégainer mon épée, mais je n’en aurais même pas besoin. Qui plus est, je voulais qu’elle fasse le premier pas et qu’elle me montre ce qu’elle avait dans le ventre. Jusqu’où sa détermination allait…
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-Ne me touche pas sale...!

Si on avait laissé la jeune femme finir sa phrase, nuls doutes qu'elle aurait fini au bagne. Elle aurait voulu finir sa phrase, mais ce qui l'en empêcha c'est de voir le vice-amiral se téléporter devant elle, il avait littéralement disparu, elle n'eut même pas le temps de balayer la zone du regard qu'elle se fit soulever comme un poids plume, pourtant elle avait un certain gabarit Ylda. Elle voyait le monde depuis une hauteur insoupçonnée. Elle était sur l'épaule du vice-amiral et il semblerait qu'il se foutait de son opinion. Il allait lui faire quoi ce type? Elle soupira et se disant que si ses coups ne lui avaient rien fait, c'est pas en se débattant qu'elle allait pouvoir se libérer, puis vu la vitesse à laquelle il décolla elle eut un hochet surprit, si bien qu'elle l'attrapa au vol, hoquetant régulièrement. Le voyage était quand même très désagréable, mais elle contrôlait ça, elle qui avait eu le mal de mer ses premiers mois, c'était plus où moins la même expérience en rajoutant simultanément dix typhon force dix.

Il la jeta au sol, si bien qu'elle roula quelques mètres avant de se rattraper et de se redresser sur la défensive. Elle chercha son bouclier du regard, il l'avait toujours, elle grogna en sa direction puis recracha une mèche qui s'était logé entre ses fines lèvres. Elle allait lui vouer un culte de la haine, mais elle l'écouta, de toute façon elle n'avait pas le choix et elle ne savait pas où elle était.

Ses mots étaient durs, elle le savait et ça lui semblait insupportable qu'on sacrifie des hommes pour ce simple motif. Les marins, aussi peu promus étaient-ils, n'étaient pas de la chaire à canon, ils avaient leurs vies, leurs familles, leurs histoires, leurs peines, leurs peurs, leurs rêves. Elle serra les poings, à quoi bon rappeler l'un des pires passages de l'histoire? Elle rageait, surtout lorsqu'il aborda le sujet de son bouclier suivit de cette réaction d'un ado-pré-pubère cruellement en manque de découverte, qui cherche sa confiance en lui dans des gestes physiques lui permettant d'approcher un score de charisme proche du néant.

Ylda resta sur ses gardes, tout le long de ces compliments, elle jaugeait cette sincérité, n'était-ce pas un piège, mais sa proposition la fit rougir, ce n'était pas la première fois, mais la conjecture sentimentale qu'elle vivait en raison de ce type la faisait rougir alors qu'un nouveau hoquet s'échappait de ses lèvres.

-Je préfère encore me jeter à l'eau après avoir avaler un fruit du démon que d'être avec toi..

Elle avait lâchait ça comme un sifflement, sec, puissant et froid. Elle le pensait réellement, ce mec, à l'heure actuelle, la dégoûté. C'était son supérieur mais jamais elle n'accepterait un type comme lui. Gestes déplacés, paroles déplacées, regards déplacés. Elle avait l'impression qu'on la voulait mise à nue et ça l'agaçait, être prise pour une sorte de bétail. Sa proposition avait déjà effacé tous ses compliments, ils s'étaient complètement estompés de sa mémoire. Ainsi, lorsqu'il la provoqua une énième fois elle répondit de la même façon, sauf qu'elle le fusilla du regard.

-Le respect ça se gagne. Il n'est pas lié qu'à des actions, mais à une manière de se comporter. Je respecte ton grade, mais pas ta personne car tu n'as su me respecter. Alors si tu veux que je te respecte en temps qu'être vivant, il faudrait déjà que tu me respectes en temps que tel.

S'en suivit une réplique cinglante, ses pupilles se dilatèrent, elle déglutit difficilement avant de paniquer. Oserait-il? Allait-il le faire? Pourquoi est-ce qu'il disait ça? Car il voulait imposer un rapport de force déjà assurément présent? Car il était sadique en plus d'être un gros pervers? Elle ne le lâcha pas des yeux, elle ne voulait pas le lâcher. Tout en elle paniquait à l'idée de perdre ce bouclier qu'elle avait si difficilement forgé elle même. Elle paniqua une longue minute, jusqu'à ce ce qu'il jette son bouclier, mais c'est sûrement l'instant où elle arrêta de paniquer et d'hoqueter. Elle était en rogne, mais l'image qui pulsait dans sa tête aussi frénétiquement que le sang contre ses tempes, c'était l'idée de perdre le travail de son grand-père. Elle ne savait pas qu'il l'avait sondé, qu'il avait évalué ses sentiments et son attache. Elle sentait sa cage thoracique se soulever plus rapidement, le souffre court et raide, tout en elle s'embrasait à l'idée de perdre ce bouclier. Elle n'arrivait plus à bouger, la vue du bouclier qui retombait au sol lui semblait surréaliste, ces secondes lui parurent interminables, puis lorsque le son métallique de son objet tomba au sol, elle vrilla. Littéralement, c'était marqué dans son regard, qu'elle voulait lui écraser le gueule au sol et le piétiner comme il piété sa fierté, son honneur, son patrimoine.

Elle prit son autre bouclier en main, par la tranche, celui de son grand-père, une pièce de maître, parfaitement équilibré, elle le lança avec rage en direction du vice-amiral, le bouclier s'élança vers sa cible, à hauteur du bust, avançant rapidement avec un sifflement, puis quelques instants avant l'impact il remonta en direction la pomme d'Adam. Dans le même temps elle chargea, poings fermés vers lui, pour se jeter sur lui brutalement, elle n'était pas rapide, mais elle avait la charge lourde, lorsqu'elle arriva sur lui, elle avait oublié qu'elle ne pouvait rien lui faire, elle avait oublié l'écart de niveau, tout ce qu'elle voulait c'était laver son honneur et fierté. Elle le frappa frénétiquement, avec toute la force possible, ses gestes étaient juste animés par une féroce haine, son regard l'était tout autant. Elle s'épuisa bien vite, elle encaissait les coups, mais ne les portaient jamais, attaquer quelqu'un était extrêmement fatiguant, elle avait le souffle court, le front suant, mais elle saisit son supérieur par le col.

-Un jour! Qu'importe nos relations, qu'importe nos grades! Je te foutrais la gueule au sol et j't'humilierais de la même façon que tu viens de le faire! Elle lui hurla dessus. Les Freydja n'oublient jamais! JE n'oublie jamais!

Elle le dévisageait du regard. Elle n'avait même plus conscience ce qu'elle risquait, elle s'en foutait, elle se sentait humiliée, elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle vivait.

-C'est ça l'élite de la Marine?! Il me tarde le jour où je serai un grade au-dessus du tiens et où je guiderai la Marine vers la vertus! Leur inculquer qu'agir honnêtement dans le sens de l'autre permettra toujours d'avoir plus de mérite que la corruption, la voix du faible et de la facilité! Elle ravala difficilement sa salive. Et je me fou de ce que ça me coûtera! Tu n'es qu'une étape comme une autre pour parvenir à mes fins et j'emploierais toutes les possibilités que la vertus impose pour parvenir à mes fins! Je suis Ylda Freydja et je régnerai en mère sur la Marine!

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- « Tu es trop excitée gamine… »

Et sans même lui laisser le temps de réagir, je m’étais penché vers elle pour unir mes lèvres aux siennes. Baiser volé. Baiser sensuel. Presque ardent. Mais un peu court. Je l’avais rompu tout aussi rapidement que je l’avais initié pour ne pas qu’elle m’arrache la langue ou les lèvres à coup de dents. Inutile de vous décrire l’état de la pauvre jeune femme qui se faisait manipuler et tripoter par le GRAND MÉCHANT vice-amiral. Parce que oui, j’avais aussi enlacé sa taille et je l’avais plaqué contre moi. Sur mon visage ? Un gros sourire à la fois mignon et railleur. Elle m’amusait et m’impressionnait. Vu ses objectifs, j’avais définitivement l’assurance d’avoir fait le bon choix. L’espace d’un instant, j’eus la nette impression d’être face à Aisling et à sa volonté d’acier. L’image me fit buguer pendant quelques petites secondes, avant que je ne reprenne contenance. Mon éternel sourire barra mon visage une énième fois. Il m’arrivait de divaguer comme ça. Rien de méchant à se souvenir de sa défunte épouse même dans de telles conditions. Je n’étais pas du genre à baliser ni à me faire des idées pour peu. Avec toutes les femmes que j’avais conquises en même temps, il y avait de quoi. Ceci étant dit, l’héritière des Freydja était quelque chose ! Pour une simple lieutenante, elle cognait plutôt dur, mais malheureusement pour elle, j’étais trop fort. Bien trop fort…

- « Enfin… Même en colère, t’es mignonne. Je suis sûr qu’avec un sourire, t’es encore plus charmante… »

J’avais encore une fois rapproché mon visage du sien sans pour autant pousser le vice jusqu’à l’embrasser de nouveau. Elle semblait être encore sous le choc de ce que je venais de lui faire. Peut-être était-ce son premier baiser ? Probable, vu comment elle rougissait malgré elle quand je sexualisais notre conversation. J’aurai pu lui peloter le derrière, mais je préférai ne pas la provoquer plus que ça. Je gardais les attouchements pour plus tard ! Elle n’en avait pas fini de baver avec moi, la pauvre. Je collai mon front au sien comme si nous étions des amoureux tout en l’étreignant un peu plus fort contre moi. La gamine devait être quasiment paralysée vu la force que j’exerçais. Elle pouvait sentir que je pouvais la briser à tout moment, même si je modérais ma force pour qu’elle n’ait pas du tout mal. Ce n’était pas le but après tout et mon grade parlait pour moi à bien y penser. « Je pourrais demander ta main à ton père ou à l’un des membres de ta famille quand j’y pense. Je suis sûr que j’aurai leur bénédiction. » J’eus un petit rire cristallin sur le coup, un peu comme un prince ou un noble qui se la jouait un peu. Dans les faits et ne lui en déplaise, j’avais une très bonne réputation. Ne parlons même pas de ma popularité. ‘Fin, mon côté volage était quelque peu connu également, mais je pouvais faire un bon gendre, carrément. L’idée était marrante, même si je n’allais jamais le faire.

Je m’amusais juste à l’asticoter à ma façon.

- « Vouloir guider la marine vers des bases plus saines est une bonne chose, mais à t’entendre parler, on aurait dit qu’elle est complètement pourrie. Tu frises l’arrogance. Le pouvoir joue des tours. Il pourrait te transformer de la plus mauvaise des façons. La volonté seule ne suffit pas à faire bouger les choses. Il faut la force qui va avec. »

Là-dessus, j’avais lâché sa taille marquée pour poser ma paume droite sur son torse. Une petite poussette plus tard et elle recula sur pas moins de cinq ou six mètres sans comprendre ce qui s’était passé. Oui, l’écart était bel et bien monstrueux. Elle avait pu s’en rendre compte avec toutes ses attaques que j’avais paré ou encaissé aisément. J’eus un sourire doux comme un maitre avec son élève. Une semaine était pleinement suffisante pour la marquer de mon empreinte. Le mâle voulait voir la femelle évoluer. De ce fait, je dégainai ma lame, mais au bout de quelques secondes, je la rengainai. Je me retournai alors vers ses boucliers que je ramassai avant de les lui balancer gentiment à la gueule, histoire qu’elle n’ait aucun problème pour les récupérer. Une manière de lui dire que je n’avais aucunement l’intention de les bousiller en fin de compte : « La colère est un poison la plupart du temps, tu sais. T’offusquer et rager prouve que tu es une personne authentique, mais ces sentiments peuvent te mener à ta perte. Si tu étais tombée sur un haut gradé plus dégueulasse et plus fier que moi, tes mots t’auraient valu la peine de mort immédiate. » A l’aide de mon pouce et toujours aussi souriant, je mimai un égorgement ou une décapitation nette au niveau du cou, avant de fourrer mes mains dans ma poche. Par la suite, je me mis à avancer vers elle.

- « Si tu es tant attachée aux rangs et que tu souhaites les assainir, tu dois pour le bien de ta progression prendre certaines choses sur toi. Savoir choisir tes mots, ravaler ta colère et être patiente. Ton grade et ta force actuels ne te permettent pas des élans de fierté. Débarrasse-t’en le temps d’évoluer ou tu finiras virée dans le meilleur cas. Et un conseil : Ne dévoile pas aussi ouvertement tes ambitions. Quelqu’un pourrait malheureusement les pourrir. »

Je finis par m’arrêter à la moitié de la distance qui nous séparait précédemment. Et puis, tranquillement, je me mis à fouiller mes poches avant d’en sortir une cigarette. La dernière d’ailleurs. Pas de bol. Je l’allumai tout de même avant de tirer dessus pour profiter de la première taffe avec bonheur, presque. Soudain, nous parvînmes à entendre des cris et autres applaudissements. Le vieux devait avoir fini son discours. Je l’avais privé de cet honneur mais était-ce réellement important ?  Bof. Je haussai les épaules. Je commençai d’ailleurs à avoir un peu chaud, même si j’étais plus ou moins habitué à la chaleur étant à moitié alabastien. Quant à la rousse en face de moi, je me demandais comment elle tenait avec tout cet attirail sur elle. Enfin… « Vu que tu veux me faire mordre la poussière un jour, autant commencer tout de suite, non ? Attaque-moi à nouveau ! Ne t’occupe même pas de la défense même si ça a vraisemblablement l’air d’être ton style. Je ne t’attaquerais pas. » Pour lui prouver que je mentais pas, je décrochai le fourreau de ma lame de ma taille avant de la balancer à des mètres plus loin. Là-dessus, je croisai mes bras sur mon torse, clope au bec, tout sourire. Son stage avait commencé sans qu’elle ne s’en soit rendu compte. Elle ne s’en rendait peut-être pas compte, mais elle avait une chance énorme. M’enfin…

- « Si tu te défiles, je compte te peloter comme une vulgaire trainée… »

Cette phrase scellait notre journée. Ylda n’avait plus le choix.
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-De q...

Puis ce fut le silence. Elle sentit pour la première fois de sa vie ses lèvres toucher autre chose que de la nourriture. Le contact chaud des lèvres du vice-amiral ne fit qu'accentuer ses sentiments, en plus de ça, il commettait une agression sexuelle: impardonnable. Elle arma son bras pour le gifler avant de diriger sa main vers son supérieur, la main gifla le vide, puisqu'il se recula au dernier moment. Elle détestait le voir sourire ainsi, elle lui était inférieur et elle haïssait cette situation où elle ne pouvait rien faire. Ses dents grinçaient alors qu'elle fusillait à chaque seconde du regard. Qu'est ce qu'il avait avec elle ce type! Ils avaient bien une quinzaine d'années d'écart, sûrement plus. Ses répliques provocatrices, qui se voulaient comme des compliments, ça l'irritait encore plus, il oscillait dans ses mots comme le spectrogramme d'un rythme cardiaque: d'un opposé à l'autre.

Il rapprocha son visage d'elle et elle sentit ses bras l'étreindre, elle secoua la tête, mais il exerçait une trop grosse pression sur elle, puisqu'elle avait ses yeux face aux siens, son regard marron, légèrement orangé brûlait d'une rare violence, elle ne dit rien, façon plus elle gueulait plus ça lui faisait plaisir. Elle avait bien l'impression que ça l'amuser de la voir aboyer comme une chienne enragée, façon il ne la considérait pas réellement comme une femme, un être humain ou un être vivant, plutôt comme un jouet à vrai dire.

La femme du nord s'étouffa dans sa salive lorsqu'il parla de mariage, la toux sèche elle s'irrita la gorge. Pliée en deux par la surprise, elle passa rageusement sa main sur ses lèvres pour en retirer la salive qui menaçait de s'échapper. Puis il en riait, elle ne pouvait pas être plus énervée que ce qu'elle était depuis qu'il avait balancé son bouclier.

-Qu'importe qui tu es, mon père préfère me voir épanouis avec un unijambiste boulanger collectionneur de timbre sourd et muet plutôt qu'un mariage par intérêt avec un homme que je te hais. Ta force ne fait aucun doute, mais tu éveilleras toutes les pulsions meurtrières de mes parents à la simple narration de ce qu'il se passe depuis quelques minutes.

Elle avait largement insistait sur le mot du "Hais". Tout en elle crachait sur cet homme. Elle recula, libérée son étreinte et l'observa après qu'il est parlé. Elle n'avait pas comprit en quelle façon elle avait pu reculer aussi subitement.. La force de vice-amiral elle supposait? Mais il avait raison, elle soupira, elle se savait bien faible, surtout maintenant, mais elle répondit.

-Si je hais une partie de Marine à ce point c'est à cause de l'ancien responsable de la Marine à Boréa, qui a mené une révolution avec les ouvriers! Il a instauré la terreur à Boréa! Il a régnaé impunément à la place de notre Roi Maximilian! C'est ce genre de type que je veux foutre à Impel Down! Même créer une prison rien que pour ces mecs! Heureusement le colonel Grey maintenant, déterminé à laver l'honneur de la Marine! Cet homme exemplaire est un phare pour les habitants de Boréa qui brillent pour le maintient de la justice! Il coopère avec le Roi Maximilian pour garder la stabilité du royaume!

Elle l'observa, fièrement redressée elle reprit ses deux boucliers qu'elle garda aux mains par la suite. Elle détourna le regard, elle fait glisser ses pompes sur le sable du terrain d'entraînement longuement en l'écoutant. Une légère brise vint la soulager de la chaleur, elle transpirait, mais ne retirait rien, son armure elle l'aimait aussi énormément. Elle souffla à ce geste qu'elle trouvait particulièrement enfantin, indigne d'un homme de sa carrure, son grade, sa puissance et son âge. Elle détestait l'admettre, mais il avait raison, piquer ses colères ne serviraient à rien pour l'instant, pas tant qu'elle serait au moins contre-amiral. Ylda devait apprendre à se contrôler, à faire attention, choisir ses alliés, mais elle ne faisait réellement confiance à personne, surtout pas à ce type, qui, malheureusement avait des propos très pertinents, il était un paradoxe climatique, tantôt gamin, tantôt amiral, tantôt pervers, impossible de savoir sur quel pied danser.

Enfin, il aborda le sujet de l'entraînement elle redressa la tête, enfin un sujet intéressant. Enfin quelque chose en rapport avec sa venue. Mais l'idée d'attaquer ne lui plaisait pas réellement, son style à elle, c'était de se défendre, servir un groupe, les combats singuliers n'étaient pas sa tasse de plaisir, surtout lorsqu'elle ne pouvait rien faire. Elle l'observa retirer son épée, il était donc sérieux, il allait simplement encaisser? Quel était le but? Mais de toute évidence elle devait éviter de charger de façon désespérer, peut-être pourrait-elle viser les points d'équilibres? Il était grand, bien que puissant, ses jambes étaient au final la partie la plus aisée à atteindre, peu importe ses mouvements, c'était ce qu'il y avait de plus simple pour elle.

Il lui lança provocation, s'attaquer directement à sa condition de femme en utilisant cette insulte, elle pensait à ces personnes qui avaient le même sexe, se voir obligée d'être "des femmes de petite vertus" pour vivre et faire bouffer leurs enfants. Elle le regarda, cette fois elle avait pitié de lui, pitié d'un raccourcis pareil.

-Si la Marine servait suffisamment le peuple, il n'y aurait plus de femme obligée de courir les remparts pour nourrir leur famille, mais elle le font, car elle sait des hommes suffisamment en chien pour venir leur filer l'argent qui servira à remplir l'assiette de leurs gamins. Elle tourna les talons. Si tu veux m'entraîner il faudra revenir avec d'autres stratagèmes et si tu me touches, crois moi que le recours pour viol n'est pas quelque chose à quoi tu peux échapper avec ton grade.

Elle quitta le terrain d'entraînement après lui avoir jeté un regard noir de sens. Elle rejoignit ses paires, bien que cela fit couler un peu d'encre, mais compte tenue de la volonté de Fenyang junior de l'entraîner, personne ne s'opposa à ce qu'elle soit là. Par contre, la rage accumulée qu'elle n'avait pas pu défouler sur le vice-amiral, elle la libéra contre les autres lieutenants qui étaient présents, face à des adversaires de même niveau, les combats étaient bien plus équilibré, mais le vent du nord à souvent une bien vilaine morsure qui marque les gens. Ses coups de boucliers, contondants et brutaux mirent au sol la majorité de ses adversaires, elle distribuait ses coups avec beaucoup de volonté, elle encaissait en minimisant les dégâts grâce à la parade et des positionnements pour absorber les dégâts. Elle dégoulinait de sueur, la chaleur frappait lourdement sur son armure, elle vidait de l'eau sur son visage qui venait dans l'armure soulager un buste qui se soulevait au rythme rapide de sa respiration.

Durant la seconde partie de l'après midi, elle enchaîna les exercices de musculations. Une rumeur courrait, qu'à la fin du sixième jour d'entraînement, on sélectionnerait les meilleurs éléments pour qu'ils se battent contre un haut gradé le lendemain, personne ne pouvait le dire, mais entre deux séries de pompes, les rumeurs courraient parmi les rangs. Pendant l'après midi, que ce soit pendant les combats où elle se battait avec toute la férocité des guerriers de Boréa, où lorsqu'on mettait à rude épreuve sa condition physique avec des séries de musculation sous une chaleur torride, elle persistait à garder son armure, jamais elle ne montra un signe de faiblesse, mais elle se sentait observée, comme si le vice-amiral était encore là, mais elle tenta de l'oublier.

Enfin libérée, elle pu enfin se doucher, une douche brûlante qui revint progressivement à une douche froide, elle s'étirait sous la douche pour que ses muscles ne bloquent et fassent pas de nœuds. Elle était gênée d'être ainsi à nue, même devant des femmes, elles purent observer ses tatouages nordiques, mais la mine agacée d'Ylda était clairement un avertissement à ne rien dire. Au moment du repas, elle mangea seule, elle avait revêtit une longue robe de chez elle en cuir, bien que longue, elle était ample et descendait jusqu'aux chevilles, chaussée de sandales de Goa où l'on voyait ses pieds. Ses bras nus découvraient de multiples tatouages, tous racontant l'histoire qu'elle avait vécus, sur le bras gauche tout entier une longue frise où l'on voyait son apprentissage de la forge, sur le droit, des scènes locales sur Boréa, chasse, travail, les constellations visibles. Il était difficile d'imaginer que dans le dos il y avait une tête d'ours tatouée comme si elle tressée.

Après le repas elle laissa les autres pour sortir sur une des grandes terrasses du bâtiment où ils logeaient. Elle était seule, accoudée sur le bois qui cloisonnait la terrasse, elle observait la lune déjà haute dans le ciel, en hiver les journées étaient si courtes, cela la fit longuement soupirée. Il n'y avait presque plus personne, la grande majorité de ses paires étaient parti dormir, mais elle ne trouvait pas le sommeil, puis elle ne risquait pas de le trouver. Le vent qui lui caressa le dos l'alerta de sa présence, elle soupira, assez fort pour qu'il l'entende, elle inspira profondément avant d'hausser les épaules sans se retourner.

-T'as revu ta stratégie de communication? Lâcha-t-elle la voix lourde.
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- « Et pourquoi je ferai ça ? »

Sans attendre un seul instant de plus, je m’étais lové contre elle, encore. Difficile de lui résister quand elle était habillée en robe sur une terrasse, au clair de la lune. C’était trop romantique et presque sensuel pour que je puisse m’en passer comme ça. Et là encore, je ne parlais même pas de ses formes. Non. Laissons ça pour une autre fois. Mes bras avaient fini par entourer sa fine taille et mes lèvres embrassaient déjà sa nuque. Cette fois-ci, il n’y avait rien de pervers. Juste un contact doux et délicat, même si tout revenait à une agression sexuelle avec cette gamine. Enfin… Avait-elle tort quelque part ? Les plus grands de ce monde abusaient de leur rang et de leur puissance et je ne faisais parfois pas exception. ‘Fin… Profiter de mon grade pour peloter des filles sans plus, c’était rien à côté de ce que d’autres personnes pouvaient faire, on s’entend. Mais cette gamine qui n’avait pas encore vu les atrocités de ce monde ne pouvait pas s’en rendre compte. Elle était comme un bébé, un nourrisson qui faisait à peine ces premiers pas dans ce monde de brutes. Avec le temps et l’expérience, Ylda aurait certainement tout le temps et tout le loisir de se faire des idées et de relativiser certaines choses et d’autres. Mais en attendant…

- « Quoique je suis étonné. Ta question me montre que tu n’es pas totalement fermée à l’idée que je te forme, hé… Et moi qui pensais que tu allais  m’envoyer balader ou t’en aller direct ! »

J’eus un petit rire. Mine de rien, il y avait du progrès. Et je devais ne pas la laisser indifférente pour qu’elle accepte de se laisser approcher comme ça. Qu’elle ne me sorte pas le coup de la lassitude. Je ne la croirai pas une seule seconde. Etre lassé reviendrait à être résigné. A cet instant précis, il n’y aurait plus de challenge, plus de fun et ce serait quelque part une forme de trahison à l’égard de son propre être, de son caractère etc. Il ne pouvait donc pas s’agir de cela. Mais plutôt que de trop penser, je penchai ma tête vers son cou avant d’humer son odeur, son parfum. Et dire que même une beauté sauvage comme elle pouvait être coquète, féminine… Ah… C’était magique ! Et c’était quelque part ce qui m’attirait ! Il faut dire que des femmes classieuses, pin-up, maniérées à souhait, j’en avais vu des tonnes. Par contre, celle-là… « T’es magnifique ce soir… » Oui, elle était magnifique. Et c’était avec une voix suave que je lui avais murmuré ce compliment à l’oreille avant de me permette de lui caresser lentement et tendrement son ventre. Plus qu’à la lieutenante, c’était à la femme que je parlais. Après tout, aucun de nous n’avait l’uniforme ni même un manteau d’officier sur les épaules. Par contre, une chose m’étonnait.

- « Vous n’avez pas un couvre-feu ? On aurait presque dit qu’on vous chouchoute… »

Un couvre-feu même pour des officiers subalternes seraient un peu exagéré, mais vu qu’ils étaient dans le cadre d’un « stage », l’idée n’était pas forcément dénuée de sens. Enfin, vu l’entrainement qu’ils avaient déjà essuyé cet aprem, en avaient-ils vraiment besoin ? C’est de loin que j’avais eu le loisir de les observer pour tuer le temps et j’avais bien évidemment vu la jeune femme à l’œuvre. Elle était définitivement costaude. Utiliser la défense comme une forme d’attaque, c’était rare. Mais ça collait bien à son caractère. Elle ferait une excellente amirale, elle. Je pouvais déjà voir ça de loin avec le sourire. Mais j’eus soudain un frisson désagréable et je la lâchai complètement lorsqu’une comparaison me vint en tête : Mes pensées avaient dérivé vers l’amirale-en-chef actuelle. Une belle castratrice dont se rapprochait Ylda. Ça refroidissait tout ça ! Avec le temps et le pouvoir, l’homme venait à changer inévitablement. Ne serait-ce qu’un peu. Je devais avouer avoir moi-même changé. Je tuai mes ennemis avec moins de remords. J’avais certes toujours cette même bonté qui me faisait de moi l’officier qu’on connaissait, mais j’avais gommé toute hésitation de mon esprit lorsque j’étais sur un champ de bataille. C’était à la fois une bonne et une mauvaise chose.

- « Je rigolais sinon. En vérité, j’abandonne : Je vais te laisser faire tranquillement ton stage. De toute façon, ton séjour comme le mien ne dure qu’une semaine ici et je suis occupé un jour sur deux, alors, je te lâche les baskets. Tu peux tranquillement souffler, jeune femme ! »

J’avais fini par lui tourner le dos avant de me fouiller dans tous les sens. Finalement, je dénichai une clope que j’allumai comme à mon habitude. Et dire que j’avais arrêté de fumer après mariage. J’avais repris cette très mauvaise habitude lorsque ma femme était morte. Sept ans que ça durait et que je pouvais épuiser un paquet tous les deux jours, voire parfois même tous les jours. Il y avait certes pire que moi, mais j’allais devenir vieux avant l’âge. Sur ce, je fourrai une main dans l’une de mes poches avant d’agiter l’autre au-dessus de ma tête comme pour lui dire au revoir. Ça piquait d’abandonner un aussi joli popotin, mais mon petit doigt me disait que ce n’était que partie remise. Insister, c’est bien, c’est marrant, mais devenir lourdingue, c’est parfois pas la solution. Mais alors que j’allais disparaitre de son champ de vision via un soru, une idée ou plutôt un conseil me revint en tête : « Ah… Pour ton style… La défense c’est bien, mais négliger complètement l’attaque, c’est mal. Ça peut te couter cher. Très cher. » Et sur cette phrase qui voulait tout et presque rien dire, je repris mon chemin calmement. Soru ou pas soru ? Et puis zut hein… La marche, c’était pas si mal de temps en temps. Et puis j’allais mieux digérer comme ça.
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Elle grimaça au contact de ses bras puissants autour d'elle, ça n'avait rien à voir avec les étreintes paternelles de son père, là elle se sentait fragile, prête à le brisée, comme une brindille. Elle roula des yeux et frémit à la sensation de son souffle masculin contre sa nuque. Elle observait le lointain, préoccupée, non, elle n'était pas préoccupée, il lui manquait beaucoup de réponses. Comme trop souvent, elle recracha une mèche de cheveux qui vint se replacer derrière son oreille, avant de lentement glisser sur son visage. Elle eut un petit soupire.

-Je considère plutôt que mon ressentit pour une personne ne doit pas obstruer mes perspectives futures.

Un léger sourire en coin, elle eut un autre frémissement à sa phrase: "Magnifique" c'était bien la première fois qu'on osait lui dire ça, elle n'était pas magnifique non, grande, difforme, des hanches si larges qu'une année ne suffirait pas pour la contourner, elle trouvait ces propos étranges. Elle ne s'était même pas retournée, elle ne voulait pas qu'on voit que ce compliment, aussi surprenant soit-il, lui faisait plaisir. Mais les propos du vice-amiral soulevèrent une question bien plus importante: Pourquoi s'intéressait-il à elle de cette manière là? Il y avait des centaines de femmes ici tout à fait capable elles aussi de correspondre aux critères de Fenyang. Ylda soupira longuement, mais ne répondit pas, jouant encore l'agacée, elle l'était aussi, elle n'aimait pas ce contact prolongé, ce contact auquel elle n'était pas habituée, mais lui gueuler dessus ne servirait à rien, cela le conforterait dans sa position, à croire que cet homme avait réussit à lui apprendre le silence par l'exaspération.

-Compte tenue de la journée qu'on m'a imposée, je ne parlerai pas de chouchoutage.

Elle riva son regard sur lui en l'accusant de ses pupilles orangée du trouble de sa journée, sans oublier le fait du rude entraînement qu'elle avait subi avec tout le reste des officiers présents. Après quelques secondes à plonger ses mirettes dans les siennes avec un regard mi-amusé, mi-énervé, elle observa à nouveau l'eau qui doucement embrassait l"horizon. Que penserait ses parents? À cet instant précis, que penseraient-ils d'elle? De son comportement avec un haut gradé, de ses réactions au comportement du vice-amiral? Elle se posait la question, mais n'osait pas imaginer la réponse, elle avait peur de mal réagir.

Lorsqu'il rompit leur étreinte elle fut surprise, il l'avait sans aucune demande de sa part, à croire que monsieur savait un peu se tenir? Elle se retourna pour lui faire face, même s'il la dominait d'un demi-mètre, elle préférait encore être de dos en fait. Mais ses propos lui arrachèrent une mine surprise? Lui renoncer? Ce n'était pas vraiment son genre, vu comme il agissait depuis son arrivée ici, était-ce encore un test? Elle le fit allumer une clope, bien avancé, ce matin, elle n'avait même pas relevé qu'il fumait, du moins pas de façon consciente. Elle tempêta contre lui, encore un mec qui voulait se foutre en l'air? Il lui tournait maintenant le dos! Il était impossible! Et élargissant l'espace entre eux. Elle lui couru après, pendant qu'il disait sa dernière réplique, qui n'avait d'ailleurs aucun sens. Elle croisa son regard, il avait bien changé, elle était en colère, mais elle n'était emprunte d'aucune violence. D'un bond, elle choppa la clope de son supérieur pour la saisir entre ses doigts et observer le pire déclencheur de maladies. Lentement elle recula pour le toiser.

-Sale cancéreux. Elle jeta la cigarette avant de l'écraser sous son pieds. Qu'est ce qui t'as poussé à fréquenter ce truc bien pire que les quatre empereurs pirates?

Ses jambes regagnèrent la rambarde où elle était appuyée avant, elle s'assit sur celle-ci pour l'observer d'une position confortable et soutenus son regard. Ceux qui fumaient avaient toujours une bonne raison, elle voulait connaître la sienne. Ylda ne se doutait pas qu'elle abordait un sujet sensible, mais elle n'aimait pas les gens qui fumaient.

-J'aimerai qu'on fasse un deal. Elle allait dire la plus grosse connerie de tous les temps, mais puisqu'elle semblait être un sujet d'envie, elle allait en jouer, pour son bien, elle l'espérait. J'accepte de t'épouser si tu me prouves que tu peux arrêter de fumer. Le cas échéant... tu n'auras pas assez en neuf vies pour me convaincre.

Elle laissa ses paroles en suspend.

-Parle moi de toi. Si je suis supposé devenir ton élève, j'aurai besoin de te connaître un peu. Je ne connais pas les exploits des vices-amiraux, surtout qu'il se murmure que tu disposes d'un grade aussi incroyable que celui de vice-amiral, sans avoir mangé de fruit du démon... C'est vrai? Tu as déjà eu l'occasion d'en manger? À quoi ça ressemble?

Ses yeux pleins de questions englobaient l'homme du regard. D'un geste du menton elle l'invita à prendre place à côté de lui. Sa colère s'était apaisée, d'un coup, comprenant que si réagir à ses caprices ne serviraient à rien, céder à sa colère n'améliorerait pas les choses. Il voyait du potentiel en elle, elle l'acceptait, mais elle voulait mieux connaître l'homme qui allait l'entraîner.
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- « Y’a pas mal de vice-amiraux qui n’ont pas bouffés de fruits du démon. Mon père par exemple en est un. Je ne suis pas une exception, faut pas croire… »

J’eus un sourire. Alors que je pensais qu’elle serait contente de voir que je lui avais lâché la grappe, la voilà qui m’avait presque retenu de force. Pour une fois, mon départ n’était pas un bluff. Sa réaction n’avait pas du tout été prévisible, préméditée. Même qu’elle m’avait surprise avait ses dires et ses différentes réactions. Le coup de la cigarette par exemple. Typique d’Aisling. J’eus un sourire doux et je fermai les yeux en passant une main sur ma nuque que je me mis à gratter légèrement comme un gosse embarrassé d’avoir fait une grosse gaffe. Un air de déjà-vu. De quoi me rendre un brin nostalgique. Quand j’y pense, bien longtemps que je n’avais pas visité sa tombe. Je faisais vraiment un sale mari, hé. Mais plutôt que de continuer à me morfondre, je me mis à fouiller mes poches, pour chopper une autre cigarette, comme par réflexe. Sauf que lorsque je voulus porter la clope à mes lèvres, je sentis l’atmosphère s’alourdir brusquement. Un regard vers la jeune femme me dissuada de continuer. C’est donc bien calmement que je rangeai le tout dans mes poches pour ne pas la voir venir tout bousiller. C’est que ces trucs, ça coute cher !

- « J’ai vu plusieurs utilisateurs de fruits du démon, mais jamais un fruit en lui-même. Néanmoins, il existe une encyclopédie qui les énumère tous ou presque. Tu peux certainement trouver des illustrations de quelques fruits. Néanmoins, je te déconseille d’en manger un. Ta force peut te suffire à te tailler une place dans nos rangs et dans ce monde. »

J’affichai une mine un peu triste, frustrée. C’était dommage qu’un tel joyau s’intéresse aussi bêtement aux fruits. Malheureusement, il n’avait aucune influence sur elle et son avertissement était certainement passé dans l’oreille d’une sourde. Bah, peu importe. C’était sa vie. Pas la mienne. Je préférai d’ailleurs embrayer sur un sujet un peu plus léger, drôle. Revenir sur ce qu’elle avait dit tout à l’heure : « Le mariage n’est pas un deal, gamine. Ne le prends pas à la légère. Et puis je ne négocie pas vraiment ce genre de choses. » Là-dessus, elle aura eu le mérite de me faire rire. Si elle pensait que j’aurai sauté sur l’occasion, c’était raté. C’était aussi mal me connaitre. En même temps, il était difficile pour elle de me cerner en une journée ce que moi j’avais réussi à faire pourtant : L’expérience avec mon âge avancé… Le mantra. Surtout avec le dernier pouvoir. Je trichais un peu, mais qu’importe. La raison pour laquelle je fumais hein ? Sujet épineux. Mais pour être franc, il était rare qu’on me demande ça. C’était la première fois en plusieurs années d’ailleurs. Alors, plutôt que d’éluder le sujet, j’eus un sourire avant de lui donner une réponse simple :

- « J’ai recommencé à fumer depuis la mort de ma femme. »

N’importe qui aurait affiché une mine triste, mais je n’avais pas de raisons de me morfondre plus que ça. La réponse était toute simple et se passa de commentaires supplémentaires. Inutile de lui donner les raisons qui accompagnaient cette décision. Elle n’en avait pas besoin. De plus, elle n’était ni ma pote, ni rien du tout. Pas encore. Juste une jeune fille qui m’amusait mais que j’avais finalement décidé de laisser tranquille pour le moment. Il faut dire qu’avec mes propres entrainements au haki, les peu de jours dont nous disposions ne nous permettraient pas de bien nous connaitre d’où mon abandon et mon retrait. « Et puis les hommes de ma trempe, c’est pas un simple cancer qui en viendra à bout, hahaha ! » Les grands combattants ne mourraient que très rarement de maladies. De plus, j’avais toute une équipe médicale qui me suivait et qui m’imposait parfois des temps de privation. Arrêter la clope, je pouvais clairement le faire à la seule force de ma volonté, mais en avais-je vraiment l’envie ? Bonne question. Pas la peine de me torturer pour ça de toute façon. Ce n’était rien de plus qu’un petit détail de rien du tout.

- « Ta question est trop vague. Si je me présentais comme ça, tu me prendrais pour un gros prétentieux, quoique c’est déjà peut-être le cas en fait… »

J’eus un petit rire et je m’approchai d’elle. Elle était également jolie quand elle se relâchait, la petite. Mais vraiment. J’avais même l’impression qu’elle ne s’en rendait pas compte. Dommage… Je levai une main qui faillit s’approcher de l’une de ses joues mais qui se stoppa à mi-parcours. Avant de retomber mollement dans le vide. Maintenant qu’elle réussissait plus ou moins à me tolérer dans son périmètre, il était inutile de l’asticoter plus que nécessaire. « Hormis mes faits d’armes que tu pourras retrouver dans certains journaux, ouvrages et rapports publics, je peux néanmoins te dire que j’ai fait une chose de bien dans ma vie : Créer un orphelinat à Alabasta. Pour le reste, c’est à toi de chercher, Ylda ! » Je lui avais balancé cette information qui ne rentrait pas vraiment dans le cadre militaire pour lui donner une idée sur mon caractère. Non, je n’étais pas un sale type malgré tous mes défauts. Peloter et draguer lourdement, c’est rien devant d’autres défauts que pouvoir avoir l’homme en général. Mais pas le temps de se perdre en comparaisons inutiles. La lieutenante était libre de croire et de penser comme elle le voulait.

- « Tu ne seras pas mon élève à proprement parler. Je pourrais t’apprendre deux trois trucs, mais on n’aura pas le temps pour que tu t’améliores correctement. Par contre, tu peux devenir ma petite protégée. Je pourrais éventuellement de recommander à des personnes qui t’aideront à devenir plus forte. Enfin… Je suppose que devenir la chouchoute du gros pervers que je suis te ferais chier, hein ? »

Debout devant elle, j’eus un sourire et je passai finalement une main dans sa chevelure pour l’ébouriffer gentiment.

- « Et toi ? Qui t’es ? Qu’est-ce qui t’as poussé à rejoindre la marine ? »
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Elle l'écoutait parler, jamais elle n'avait rencontrer un utilisateur de fruit, ce n'est donc pas avec lui qu'elle verrait un utilisateur. Ses doigts se crispèrent quand elle le vit porter une clope à ses doigts. Elle n'aimait pas vraiment les fumeurs, sauf ceux qui pouvaient y être immuniser, elle se doutait que des fruits le permettaient. Elle l'observa un long moment et soupira en restant assise, elle ne bougeait pas de son piédestal improvisé. Elle n'espérait pas changer le monde, mais si en sa présence il ne fumait pas, ce serait déjà pour elle une grande victoire.

Elle arqua un sourcil à son avertissement. Elle ne savait pas encore, quelle serait sa réaction devant un fruit? Le mangerait-elle sans même savoir ce que c'était? Pourrait-elle vivre avec un pouvoir qu'elle ne voulait pas? Ces fruits étaient si imprévisibles, ils réservaient de très mauvaises surprises et tout leur contraire. À cet instant elle se demandait si elle pouvait passer sa vie en ayant le "pouvoir" de se transformer en canapé, abandonner la nage, les plaisirs de l'eau pour un pouvoir aussi utile qu'une bague à un manchot. Au contraire, elle pouvait gagner le pouvoir de manipuler le feu, la terre, se transformer en monstres marins. Avec un court sourire elle haussa les épaules.

-Je peux autant te le certifier que mon avenir... Qui sait, peut-être en mangerait un sans le savoir, de mon plein grès où comme une sanction. Elle fit une pause, repensant à son "compliment". Je ne suis pas forte, juste endurante, j'aimerai être forte... Mais merci Salem.

Ses prunelles observèrent sa mine attristée, cela l'embêtait tant? Après tout ces fruits étaient autant un cadeau qu'un poison. La réaction qu'il eut à propos du mariage ne la surprit pas, elle rit joyeusement avec lui, elle n'avait pas atteint son but, ses traits s’adoucissaient de plus en plus, elle oubliait pour l'instant tout ce qui s'était passé ce matin. La lune inondait son visage d'une lumière céleste, ses cheveux rayonnaient d'un éclat divin, sa peau blanche brillait légèrement, elle ressemblait à un ange aux cheveux embrasés à ce moment précis. Un beau sourire illuminait simplement son visage, mais elle le perdit bien vite. Salem avait répondu à sa question et son visage s'était éteint, elle n'était ni triste, ni désolé. De toute façon elle n'y était pour rien et il ne fallait jamais se désoler de la mort de quelqu'un, en un sens c'était insultant pour ceux qui la connaissaient, comme si on les prenaient en pitié, se jouant d'un "je compatis" alors que non, on ne compatissait rien du tout, chaque mort est différente comme chaque être vivant, chaque relation est unique, un homme n'aimera jamais deux fois la même femme, comme une mère n'aime pas ses enfants de la même manière.

Ylda fronça même les sourcils, elle observa Salem et lâcha d'un ton aussi neutre que possible.

-Et bien je présume que Madame Fenyang doit être heureuse de savoir que son bien aimé s'est remit à fumer des saloperies en l'honneur de son changement de monde. Qui sait, peut-être est-elle entrain de manger parmi les dieux qui festoient! A Boréa, on raconte que les dieux ramènent dans leur domaine les meilleurs combattants et les plus belles femme pour faire d'eux leurs hérauts, ceux et celles qui construiront les mythes, les actes les plus héroïques du monde.

Elle ne releva pas sa réflexion sur la maladie, personne n'était insensible aux maladies, mais elle s'accordait à penser que Salem était un homme ô combien plus robuste que la moyenne. Elle laissa passer, pour cette fois. Puis lorsqu'il reprit la parole elle eut un rire, sincère, elle était amusait et la lumière la rendait encore plus rayonnante.

-Même en employant tous les minimalismes et euphémismes du monde, tu passerais encore pour un Orgueilleux.

Elle le laissa s'approcher et se raidit légèrement à l'approche de sa main, mais voyant qu'il ne donnait pas suite du tout à son geste, elle ne dit rien. Mais elle l'écouta, elle savait déjà qu'il faisait beaucoup le tour des journaux, mais c'était l'homme en tant que tel qui l'intéressait, les journaux déformaient beaucoup les choses, même s'ils ne voulaient pas réellement, (bien que souvent ils le faisaient volontairement) les journalistes récrivaient les actes, après tout comment leur reprocher, personne n'est objectif, personne n'est parfait et le monde serait chiant. Elle haussa les répondre sans rien dire, puis il reprit. Ses paroles la touchaient, en un sens, elle était émue que sa proportion soit sincère malgré tous les défauts qu'il avait, s'il n'avait pas bon fond, elle ne l'aurait pas toléré. Ce n'était pas son grade qui le poussait à agir ainsi, quoi qu'un peu, mais sa personnalité en temps qu'homme, il était entier et ça se voyait, beaucoup de gens changeaient avec les galons, mais sur lui, ce pouvoir, il ne l'avait pas complètement changé.

-Si je n'en voulais pas de ton enseignement, je ne t'aurais pas retenu.

Elle sourit et grogna à ses cheveux ébouriffés pour se recoiffer, elle recracha quelques cheveux bloqués entre ses lèvres et haussa également les épaules.

-C'est tendant de me la jouer comme toi, mystérieux... Mais ça servirait à rien. Un profond devoir de justice. Je pense l'homme originellement bon. Que l'homme veut originellement le bien du monde, s'il change pendant son enfance c'est à cause d'une éducation mal enseignée, une éducation mal interprété, un manque d'expression, un surcroît d'oppression. Alors si je suis engagée depuis trois années, c'est pour rétablir chez les hommes, ce sentiment de bonté. Si je ne pouvais aider qu'une seule île au cours de ma carrière, alors je pourrais rejoindre ta femme sans aucun regret, je suis sur qu'elle serait du genre à me parler de toi et de tous tes secrets gênants.

Si elle abordait si librement le sujet c'était non par irrespect, au contraire, elle considérait beaucoup le courage d'un homme qui ne s'est pas éteint en même temps que sa femme, elle désapprouvé son attitude frivole, mais elle quoi qu'elle dise il s'en foutrait royalement, ils n'avaient aucun compte à se rendre, pour le moment. Elle soupira et reprit.

-A Boréa, on a subit un coup d'état y a quelques années, l'ex-Colonel, maintenant mort, jugé et tué je crois, a prit le pouvoir pendant une révolte civile et il a instauré plus d'une année de terreur. J'étais en service militaire, pas très aimée, je me laissais pas laver le cerveaux. Lorsque le Colonel Grey est arrivé à son poste, il a fait tous les efforts du monde pour que les civils croient fassent de nouveau confiance à la Marine, il n'a pas ménagé ses efforts, il a traqué les déviants avant de les juger équitablement, il a éduqué la population, il a appris à la connaître, un homme incroyable. Je rêve d'être un jour comme lui et j'espère qu'il sera fière d'avoir eut pour jeune recrue une femme qui aspire un jour à grimper dans l'amirauté. M'enfin c'pas finit prêt d'arriver encore. Elle eut un petit rire. Fille unique, j'ai passé le plus clair de mon temps à tenir des boucliers. Dans la famille c'est de tradition: Un bouclier pour les protéger tous. On forge nos boucliers, on sait manipuler beaucoup de matière, mais uniquement pour faire des boucliers, mon père serait incapable de faire un tabouret en acier alors qu'un bouclier richement décoré, ça il pourrait. Ma force actuelle ne me permet que de porter deux Rondaches, mais qui sait, un jour j'arriverais à manipuler un pavois et pourquoi pas deux. Je rêve d'avoir un équipage et un navire qui n'aura peur d'aucun navire, un navire qui ne coulera jamais, car il sera incapable d'en faire couler un autre. Elle eut un sourire. Je pense que peu importe nos actes, on a tous le droit de faire une erreur et de se faire juger si nécessaire.

Elle eut un petit sourire en passant ses mains sur sa robe avait très légèrement remonté ses cuisses. Elle se leva ensuite avant d'avancer vers Salem pour lui avant de lui mettre une main sur l'épaule.

-Je vais dormir. J'espère pouvoir t'affronter à la suite de cette semaine, être sélectionnée serait déjà un grand honneur. Nuls doutes sur l'issue du combat, mais au moins je me sentirai plus à l'aise en jouant mon rôle.

Elle lui adressa un sourire avant de partir en faisant glisser son bras le long de son bras pour regagner ses quartier. Son visage affichait une mine déterminée, elle voulait clairement progresser et rapidement partir sur les mers. Pouvoir avoir son navire, rejoindre une flotte et ensuite créer la sienne. Elle se voyait mal finir sa vie sans atteindre l'amirauté. Elle rejoignit sa chambre et se reposa.

La semaine d'entraînement ne mérite pas de bien grosses descriptions, le matins, des gammes et encore des gammes, passages en salle de musculation. Ylda enchaîna de longue série des pompes, abdos, renforcement musculaire, elle suait sous cette chaleur anormale et refusait de retirer son armure, elle devait se muscler avec pour s'habituer à la progression de sa condition physique. Elle buvait plus que les autres, les jeunes de North Blue se reconnaissaient, ils vidaient des litres entiers et s'essoufflaient plus vite, ils n'étaient pas habitué aux températures plus chaudes. À la salle, elle entraînait en premier lieux les jambes, assurer ses appuis était le plus important, l'équilibre était une science à parfaitement maîtriser. Ensuite elle s'attaquait au dos, là aussi pour supporter les attaques, le dos et les épaules constituaient aussi une zone à entraînée primordiale pour l’absorption des chocs, les bras venaient ensuite, pour tenir fermement ses boucliers, Ylda devait se muscler, mais en positionnant un bouclier devant, elle pouvait encaisser un choc et maintenir le contact avec son buste collé au bouclier. La jeune femme prenait une longue heure d'entraînement afin d'entretenir ses articulations pour éviter quelques douleurs.

L'après midi se consacrait aux combats. Ylda prenait part aux combats en duo, elle s'alliait toujours avec un sabreur ou un tireur, l'association permettait souvent de remporter les duels, elle maintenait les adversaires à son contact et lorsqu'elle se faisait débordait, ses adversaires ouvraient souvent une brèche dans leur garde ou se retrouvaient dans une position où ils prenaient les coups. Ils ne perdirent que peu de combat, bien souvent ils perdaient contre des équipes bien trop rapide pour Ylda et qui comprenaient d'office qu'elle n'était pas une menace physique, dès lorsque son allié tombait au combat elle se retrouvait à subir les coups, à enchaîner les parades. Elle posait rapidement un genoux à terre, ne supportant pas la force des coups à répétitions. Elle faisait jeu égal avait une grosse partie des commandants.

La veille du dernier jour, on nomma les cinq Marines qui allaient pouvoir mettre en oeuvre leurs capacités et leurs progrès sur un adversaire honorable: le vice amiral Fenyang junior lui même. On annonça cinq noms. Le premier étiat un jeune Lieutenant du nom, Henrich Dras, un homme brun et frêle qui s'était illustré par sa bonne gestion de l'allonge en manipulant avec dextérité une corsèque de qualité. Venait ensuite Lucky Duc, un tireur qui manipulait les armes légère à six coups, il rechargeait plus vite que son ombre et visait avec justesse, cet homme au chapeau aspirait à devenir commandant après le stage, il s'était illustré avec la capture de plusieurs criminels. Au fond, un peu en retrait, il y avait Staz, sans noms il progressait silencieusement jusqu'au rôle de Lieutenant, amateur de dagues, il aimait les ombres plus que sa propre personne, il ne parlait jamais, certains pensaient qu'il était même muet. Adler Boyle, un homme du sud, peau noir sans cheveux, il maniait deux sabres et s'illustrait par son agilité. Enfin, on avait nommé Ylda, elle était la première surprise d'une telle situation. Elle espérait pouvoir remplir pleinement son rôle. Elle ne s’attarda pas, même si beaucoup applaudissait, elle avait du travail.

On lui indiqua une forge, du moins la salle où l'on entretenait les armes. Avec ses deux boucliers elle s'y rendis pour les entretenir, elle répara les bosses sur le bouclier, avec beaucoup de temps et d'attention elle eut un sourire, elle aimait ça, entretenir ses biens les plus précieux. Elle les recouvrit d'enduis, pour les faire briller, qu'ils soient plus beaux encore, après tout, demain il seraient mis à rude épreuve. Cela emmerdait pas mal Ylda de se battre pour perdre, mais au final il lui suffisait de montrer sa valeur. Elle était persuadée que ce combat servait à développer l'esprit d'équipe, que face à un adversaire plus coriace il fallait s'allier. Du peu qu'elle connaissait Salem, elle se doutait qu'il autoriserait les armes tranchantes. S'ils parvenaient, à eux cinq, à ne serait-ce qu'entailler Salem, ce serait une grande victoire pour eux, mais c'était sûrement irréalisable.

Après une bonne nuit de sommeil, elle se présenta vers quinze heure comme les autres sélectionnés dans l'arène derrière le champs d'entraînement. Les gradins étaient bondés. L'arène n'était pas vierge de décor, piédestal, murs, meurtrières, fosses, de grands arbres qui offraient de l'ombre et le sol était poussiéreux. Ils s'étaient plus ou moins alignés, Lucky duc et Staz étaient légèrement en arrière alors qu'Ylda s'était imposée au devant, de son gabarits et ses deux boucliers aux bras, son plastron luisait de milles éclats, mais il semblait bien terne comparés à ses deux rondaches. Elle était tendu, elle avait peur, elle allait sauvagement ramasser, c'était même une obligation, ils le savaient tous, mais on lisait dans leurs regard une détermination sans pareil. Ils le virent arriver et leur sang se glaça, beaucoup de marins étaient heureux d'être dans les gradins. Ylda elle se sentait prête, elle devait juste faire son boulot. Ses mirettes orangées croisèrent celles de Salem et elle lui lança un petit sourire provocateur.
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- « Mmmh… On est vraiment obligés de faire ce truc… ? »

J’étais arrivé torse-nu. Oui, torse nu carrément, sans armes ni rien ; même si j’avais quand même mon manteau de vice-amiral sur les épaules. Pas la peine de trop se donner pour ces jeunes. Si j’y allais à fond, ils allaient tous crever d’un seul coup. Pis, c’est pas comme si j’en avais envie. J’étais déjà un peu exténué par les entrainements du vieux et mon corps était encore une fois recouvert de différents sparadraps, preuve que j’avais quand même douillé. Pourtant, lorsque je vis la gueule de la jeune femme devant moi, j’eus un regain d’intérêt pour ces gamins. Ou plutôt pour elle. Mais trop m’acharner sur cette grande fille ferait certainement tâche, d’autant plus qu’il y avait un nombre assez conséquent de spectateurs. Sans compter le fait que les autres la jalouseraient certainement. Ou pas. Qui avait envie de se prendre un coup d’un puissant vice-amiral ? J’étais carrément le meilleur après tout.

- « Bon... »

Cinq gosses devant moi. Parmi eux leur bouclier : Ylda. J’pouvais clairement sentir son appréhension malgré le sourire qui lui donnait un genre. Et puis, sa volonté de jouer les premiers rôles était louable. Derrière, il y avait différents profits ce qui en faisait une team plutôt polyvalente et amusante à regarder. Un pistolero, un sabreur adepte du nitoryu, un autre gars avec ses dagues qui me rappelait vaguement Rafaelo, éminent revo contre qui je m’étais battu plusieurs fois et une sorte de lancier. Pas mal en tout cas. Des gars de même niveau qu’eux auraient surement commencé par assaillir Ylda d’attaques vu sa position avancée, ce qui aurait profité à ses camarades qui auraient eu la largesse de torpiller les assaillants. Plan assez simple mais de bon gout. Ceci étant dit, l’opposant que j’étais était non seulement seul mais très fort. Super balèze. Après, c’est pas comme s’il le savait pas, mais le fait qu’ils me fassent face était déjà louable.

- « Go ! »

Je me mis à marcher tranquillement vers eux comme si de rien était, mains fourrées dans mes poches. Les gosses adoptèrent aussitôt une posture de combat sans attendre. Bien… Ils étaient alertes, pas con du tout et c’était déjà une bonne chose. Une bonne chose parce qu’à la moitié du chemin qui nous séparait, j’avais tout d’un coup disparu. Seule une seule personne put suivre mon déplacement du regard dans toute l’assemblée : Mon père. Les cinq finalistes se tournèrent et retournèrent mais ne me virent pas… Jusqu’à ce que j’apparaisse comme par magie derrière la grande rousse et que je pose une main sur son crane dans le plus grand des calmes. Le pistolero du groupe me vit en premier et commença à me tirer dessus ; mais comme s’il s’agissait d’un vulgaire jouet, j’avais raffermi ma prise sur le crane de la jeune femme…

Avant de la retourner prestement pour la placer entre moi et les balles qui menaçaient de me trouer.

Et bien entendu, son bouclier bloqua les projectiles.

Cette scène absurde excita la foule qui commença à hurler dans tous les sens. Elle était en délire. Je venais de réussir une prouesse de grande classe, il faut dire. Quoique, ça devait pas être très classe pour la pauvre rousse que je tenais fermement et qui ne pouvait même pas bouger d’un pouce. C’était comme si j’allais lui exploser le crane en la tenant ainsi. Paralysée jusqu’au petit doigt. Là-dessus, j’eus un petit rire d’ailleurs : « Ne me déçois pas Ylda. Ta seule présence m’a donné de l’intérêt à être sérieux, donc applique-toi et viens avec l’intention d’me buter. Bats-toi avec tes tripes ! » J’eus un sourire avant d’lui foutre un coup d’pied à son gros cul, puis j’avais disparu avant même qu’elle ne puisse se redresser pour voir ce qui se passait autour d’elle. J’me retrouvai bien vite derrière chacun d’eux pour leur infliger un coup au cul.

Puis je réapparus à ma place initiale en leur faisant signe de m’attaquer cette fois-ci et tous ensembles.

De quoi stimuler encore plus tous les spectateurs présents.

Finalement, cette petite baston improvisée n’allait pas être si mal que ça. On allait bien s’amuser !
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Elle détestait se faire secouer comme une cuisse de poulet avant la cuisson. Tous les cinq le savaient, ils allaient passer un très mauvais quart d'heure, tu parlais d'un cadeau pensaient-ils, ils allaient simplement se faire tabasser légalement et en public. Ils étaient armés jusqu'aux dents et lui il était torse-nu et sans armes devant eux. Ils avaient beau former un groupe complet et très polyvalent, ils allaient avoir du mal face à leur adversaire qui n'avait même pas sa colossale épée. Il avait disparu après s'être approché d'eux en marchant avant de disparaître puis il était à nouveau apparu derrière elle, le temps qu'ils disparaissent tous s'étaient campés dans leurs talons, mais Ylda savait qu'il débuterait les festivités avec elle.

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle ne s'était pas trompée, soulevée comme de la viande elle se fit agitée pour parer les balles de Lucky Duc, le pistolero avait tiré à vue et rechargea aussitôt les balles décollées. La foule était en délire et dieu savait que dans un duel public, ce dernier jouait un rôle important dans le moral des troupes.

-J'ai juré de te foutre la gueule au sol, je manquerai aucune occasion d'y arriver crois moi, que les Dieux en soient témoins!

Il lui botta le cul, comme à un enfant qui fait une connerie, elle glissa au sol mais se rattrapa rapidement pour le chercher, mais le temps de se redresser, ses collègues étaient déjà au sol. Le public réagissait joyeusement, il hurlait le prénom du vice-amiral, il semblait certain qu'il était le seul à créer le "beau jeu". La nordique se redressa et fit claquer ses boucliers les uns contre les autres. Son regard sévère se pointa dans le regard de Salem, elle continuait à frapper de plus en plus fort, provoquant de plus en plus de bruit.

-On baisse ni les bras ni les yeux! Brisons lui le crâne!

Elle poussa un hurlement sauvage et sincère, elle pensait réellement ce qu'elle disait. Le bouclier gauche en avant elle chargea devant elle de sa lourde carrure. Bien vite Henrich suivit avec sa corsèque et suivit la charge en restant à sa droite. Elle avait une idée en tête, mais la révéler ne servirait à rien, elle espérait juste que ce plan improvisé déboucherait sur un mouvement de groupe général.

Face à la charge Lucky Duc tira au sol, avec un bon angle il éleva un nuage de fumée autour de Salem, ils avaient le soleil avec eux, ils étaient à contre jour, leur silhouette devait très difficile à voir. Légèrement sur sa droite il y avait un gros rocher, dans sa charge, avant d'arriver à Salem elle lança le bouclier sur ce dit rocher, qui rebondit vers Henrich.

-Fait moi confiance!

Elle se détourna légèrement à gauche pour prendre appuis sur un autre rocher et s'éleva dans les airs. Pendant ce temps Henrich lui positionné sa corsèque pour rattraper le bouclier au vol en glissant la garde en bois dans les bracelets de cuir, d'un jeu de passes agiles, il renvoya le bouclier en hauteur, juste là où Ylda s'élevait. Le public était curieux de cette étrange démarche, le duo occupait toute l'attention à présent. La Lieutenant récupéra son bouclier, elle avait feinté une charge frontale pour bifurquer sur une attaque aérienne. Elle récupéra son bouclier en plein vol avec une seule poignée pour atterrir lourdement sur Salem en hurlant aussi fort que possible toute la rage de vaincre qui l'animait, son bouclier menaçait se s'écraser sur son crâne.

D'un simple geste du bras, il l'arrêta net dans son mouvement, elle eut un sourire, il était si confiant?  Elle lâcha son bouclier, geste dangereux, mais elle bascula pour donner de l'élan à son autre bras qui dirigeait à présent l'autre bouclier en plein sur le nez du vice amiral. Son but n'était pas du tout de lui porter atteinte, elle voulait le priver de ses sens. Henrich lui avait reprit sa charge, Corsèque en avant il visait clairement l'articulation du genoux, une zone difficile à protéger car elle manquait de mobilité, et rester sur une jambe rendait l'équilibre de la personne plus difficile, la corsèque visait précisément une zone entre deux os de la jambe pour chercher l'articulation.
Adler avait profité de l'animation du trio précédent pour contourner par la gauche, en appuyant le côté attaqué par Ylda, il savait et espérait qu'elle occuperait son bras le temps qu'il lacère sauvagement ses côtes, il avait progressé entre les obstacles et avait ensuite chargé sur Salem au moment où Ylda jouait avec ses boucliers pour occuper Salem. Le tireur lui s'était approcher et voyant Henrich frapper une jambe, il concentra ses tirs dans l'autre genoux, le gauche, si Henrich parvenait à déséquilibrer Salem, ses balles seraient bien plus difficiles à arrêter ou esquiver.

Seul Staz s'était totalement éclipsé, il avait profité du bruit que faisait Ylda pour rejoindre tranquillement l'ombre d'immenses rochers posés juste à côté de lui. Lentement il avait progressé d'ombres en ombres, fuyant le soleil comme un enfant les brocolis. Ses quatre compagnons faisaient du bruit, ils attiraient le public, c'était tant mieux pour lui. Avec ses dagues, il contournait totalement le vice-amiral, même s'il était surpuissant, l'homme avait toujours des angles morts et c'est ainsi que combattait Staz, il attaquait lâchement par les angles morts naturels des hommes, en l’occurrence il s'était glissé dans le dos de Salem, il attendit qu'il concentre son attention sur les autres et leurs attaques pour fondre sur lui, dague en avant, il viser clairement la jugulaire, comme les autres, il s'animait d'une envie meurtrière. Ils le savaient, s'ils n'arrivaient pas à être dans le même état d'esprit d'Ylda, qui elle hurlait sa rage combative et dont le regard réclamait clairement le sang de Salem, ils n'y arriverait pas, alors qu'en suivant la femme aux boucliers, peut-être avaient-ils l'espoir de faire couler un peu de sang.
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- « Eh ben… C’est une belle coordination tout ça ! Sauf que… »

Tout résidait dans la rapidité. Tout. C’était bien beau d’être aussi coordonnés, sauf que leurs actions étaient trop prévisibles et assez lentes. D’un parce que j’avais le haki de l’observation. De deux parce que j’étais bien plus rapide qu’eux. Naturellement et beaucoup plus rapide qu’eux. Tout se passa donc en l’espace de quelques secondes seulement. Si Ylda l’avait une nouvelle fois chargé, il n’eut simplement qu’à placer son autre bras en opposition pour bloquer la seconde tentative. Il n’était pas manchot après. Lui aussi avait ses membres au complet, hé. Débordant de confiance ? Bien sûr qu’il l’était. On ne devenait pas vice-amiral par hasard. Ces strates étaient bien trop hautes pour qu’on puisse les accéder par la corruption ou par le piston. Du coup, ceux qui prenaient trop la confiance, c’est eux…

Le deuxième ? Le mec à la corsèque ? Un brave zig. Il faisait bien de viser cette articulation. Je n’eus même pas besoin de le regarder pour comprendre. Mantra oblige. Ceci étant dit, je n’étais pas fou pour le laisser me planter comme ça. J’avais beau être un vice-amiral que je n’étais pas maso. Tout ce qu’il m’avait fallu ? Soulever le pied pour laisser passer la lame de sa lance avant de rabattre mon pied sur la hampe de ladite lance pour l’immobiliser comme un bleu. Le pauvre eut l’estomac tout retourné. Alors qu’il avait pensé m’avoir, j’avais bougé avec une facilité déconcertante. La zone du genou manquait de mobilité ? Cette vérité ne valait que pour les hommes normaux. Ceux qui n’avaient aucune force, aucun talent naturel, rien. L’individu lambda en somme. Mais pour un monstre en puissance, c’était vain…

Ça se compliqua un tout petit peu avec les trois derniers par contre. Un tout petit peu. Quoique pas du tout en fait. Puisque je m’étais mis à me marrer comme un con. Si j’esquivais les balles, elles risquaient de plomber le pauvre lancier. Alors, sans trop forcer, mon pied visé fut soudain recouvert de haki. De même pour la partie que visait l’autre meurtrier silencieux qui avait une soif de sang qui se sentait à des kilomètres ainsi que le dénommé Adler qui visait son bras. Les balles, comme les dagues et les lames ricochèrent sur ma peau sans pouvoir l’entamer ne serait-ce qu’un peu. J’avais même fait en sorte de ne pas trop forcer sur les couches de haki pour ne pas que les lames qui tentaient de m’entailler ne se brisent complètement. Les pauvres finalistes furent ahuris devant un tel spectacle. Leur projet avait échoué. Mais il ne fut pas lamentable…

- « Bon, je vais vous accorder des handicaps, mes agneaux ! »

Et sans faire de vague, j’avais disparu tout d’un coup pour réapparaitre à l’autre bout du terrain, les laissant en plan là où nous étions tous ensemble. Le soru était vraiment pratique. Il faut dire que j’en abusais depuis que je maitrisais la technique. L’une des seules bonnes choses qu’avait créées le Cipher Pol. Je me retournai vers les gradins avant de voir une jeune fille qui avait plusieurs bandeaux et rubans. Je lui en demandai un qu’elle me céda avec plaisir et honneur et ni une ni deux je bandai mes yeux. La foule se mit à crier et à siffler encore. Elle était en délire parce qu’elle avait compris là où je voulais en venir. J’exécutai également un nouveau soru avant d’arriver au beau milieu de l’arène. Là-dessus, je passai mes bras derrière mon dos avant d’avoir un sourire aux lèvres. Je me privai de la vue et de l’usage de mes bras/mains.

C’était maintenant à eux d’en profiter.
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Le jeu était si déséquilibré que ça en devenait absurde pour Ylda, les efforts coordonnés de cinq officiers subalternes ne valaient pas grand chose contre un vice-amiral. Ce qui choqua le plus tout le monde, surtout Ylda, c'était de voir pour la première fois le Haki, de façon physique, elle connaissait son existence et même sa puissance, il en existait trois, celui de l'observation et vu l'anticipation de leurs gestes lents, il devait aussi l'utiliser. Le troisième Haki, celui des rois était redoutable, il pouvait réduire à néant la volonté des gens sous une simple impulsion de son aura. La rousse qui s'était redressé après l'assaut en déglutit bien difficilement.

Le reste de l'équipe s'était rassemblée, Adler et le furtif s'étaient fait balayer en arrière comme s'ils n'étaient que des brindilles un jour de tempête. Loin de baisser les bras, la Lieutenant de Boréa s'approcha à nouveau, elle leva ses boucliers en assurant la prise de ses mains.

-Qu'est ce qu'on fait ? Demanda Lucky Duc.

-On continue ! Grinça Ylda.

-C'est ridicule, on ne peut rien faire. Il anticipe tout, repousse tout, on ne peut même pas le toucher...

La foule se mit à hurler à ce moment précis, Salem s'entourait les yeux avec un bandeau l'air fier. Cette réaction mit Ylda dans un nouvel état de rage, comme en début de semaine lors de leur rencontre. Il les prenait de haut, il voulait faire un spectacle, mais il se jouait de leurs capacités. Dire que pour arriver ici, le groupe s'était montré comme faisant partie des cinq meilleurs stagiaires, preuve de longs entraînements.

-Et il se croit drôle en plus l'enfant ! Scanda-t-elle à son vice-amiral.

Il ne pouvait plus sentir son regard mais il pouvait voir cette colère qui s'attisait comme un feu avec du bois bien sec. Lorsqu'il réapparut au centre, les bras dans le dos. Sérieusement ? C'était trop pour elle, il se basait un peu trop sur son Haki de l'observation où alors il avait le sixième sens le plus développé du monde. Alors qu'elle fulminait, elle réfléchissait à un plan, quelque chose, quelque chose qu'il ne pouvait pas prévoir, quelque chose qui ne lui ressemblait tellement pas... Elle eut petit à petit un sourire, sérieusement, c'était terriblement mesquin, mais il le méritait après ce tout ce qu'il lui avait infligé le premier jour du stage. Elle murmura pour tout le monde.

-Marchez derrière moi, soyez, le plus naturel, soyez neutre, transparent comme de l'eau.. J'ai un plan.. Si j'arrive à trouver une ouverture vous comprendrez à quel moment agir. Rangez vous dans l'ordre de l'allonge. Staz, Adler, Henrich et Lucky, en avant.

Elle se mit alors très lentement à marcher, sous les yeux d'un public de plus en plus surprit par ce qui se passait, alors que les quatre autres membres du groupe essayaient de dissimuler au mieux les émotions et les pulsions qu'ils avaient, Ylda, elle, faisait tout pour les décupler, son regard orangé brillait d'une lueur morbide, elle avait toujours autant envie de lui foutre le crâne au sol, elle lui avait dit, face à face, les yeux dans les yeux, mais il lui faudrait plusieurs vies pour réussir. Elle ne comprenait pas cet homme et son comportement, il était si incohérent que pour arriver à rivaliser il fallait devenir volontairement incohérent. Le silence retomba rapidement dans l'arène, plus de cris, plus d'assauts, plus de charges héroïques, le spectacle se ramollissait, en elle même, elle vomissait ce qu'elle allait faire.

-Il n'y a aucun avantage ici... lui lança-t-elle en se rapprochant. Je hais cette manière que tu as de nous traiter ! Si tu as besoin de jouet, démerde toi, y a des magasins spécialisés sur l'île non ?

Elle fit un geste de la main pour qu'ils se tiennent prêt, puisqu'ils avaient marché dans les lourds pas d'Ylda qui était la seule équipée de grosses bottes et d'une armure, sa démarche couvrait celle des autres, discrètement, du moins elle l'espérait. Si son « idée » fonctionnait chose qui n'allait sûrement pas arriver, ils avaient une chance de l’égratigner.

Seule face à lui elle arma ses bras et contre toute attente elle lui sauta au cou, l'enlaçant de ses bras autour de la nuque et vint joindre ses lèvres aux siennes lourdement, forçant même la rencontre de leurs langues maladroitement. Elle rougissait de cette scène, sa réputation allait en prendre un sacré coup bordel de dieu, c'était pas tous les jours que des choses pareilles devaient se passer dans la Marine.

Les quatre autres, surprit de cette scène étrange réagirent bien vite, Ylda pendait volontairement à son cou en essayant maladroitement de s'attacher à lui pour une étreinte « sincère », encore fallait-il délimiter si c'était l'envie de l'embrasser ou de le tuer qui était sincère. Staz se jeta d'une impulsion de la jambe sur la cuisse gauche, côté intérieur, épaulé par Adler qui visait l'extérieur du mollet gauche, les deux décrivaient un coup d'estoc incliné pour « couper la retraite », mais ils y avait un décalage qui empêchait les feinte en avançant la jambe. Lucky Duc prit la décision de ne pas courir, mais pour couvrir le bruit des trois autres il tira dans le vide vers le ciel, Henrich profita de l'allonge de sa corsèque pour pourfendre d'un coup d'estoc la cuisse de Salem.

À l'instant où ils réagirent, les dents d'Ylda vinrent se refermer sur sa lèvre inférieure brutalement en espérant le faire saigner alors que ses ongles se plantaient dans la nuque de son « amant » en espérant là aussi percer jusqu'au sang. La seule chose qu'ils voulaient, c'était le blesser, mais personne n'avait indiqué si la blessure devait se trouver sur des parties « privées » du corps ou non. Elle affichait un grand sourire, heureuse d'avoir la réussite à portée de lèvres.
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