De la poussière et des particules de poudre viennent me chatouiller les nasaux pendant mon réveil. Ma petite chambrette qui me sert aussi de labo est sans dessus dessous, la plupart de mes bocaux et sachets de poudres sont ouverts et renversés sur le sol, mon plan de travail est envahi de feuilles de notes froissées et une profonde obscurité règne dans la pièce. Seuls mes livres de chimie sont agencés correctement sur l'étagère, la plupart ont pris la poussière étant donné que je les ai tous lus et relus des dizaines de fois, je n'ai jamais été quelqu'un de très ordonné de toutes façons. Je me lève de mon plumard avant d'enjamber les nombreux pots posés au sol afin d'aller me débarbouiller la gueule et mettre mes fringues. Ayant déjà préparé mes affaires la veille, je me permets de prendre mon temps pour c'qui est de l'habillage. Une sensation très familière de douceur m'envahit alors que j'enfile ma veste de combat, ce vêtement est un peu devenu comme une deuxième peau pour moi. Il a une certaine valeur sentimentale à mes yeux, c'est l'habit que m'avait offert Akouel, mon père adoptif, lors de notre tout dernier entraînement, quelques temps avant sa disparition en mer.
Après avoir fini ma préparation, je sors de ma chambre en me dirigeant vers la porte de sortie. En marchant dans le couloir, je passe devant la chambre d'Akouel, avant de me rendre de compte une fois de plus que cela fait presque un an que plus personne ne dort dans cette chambre. Un fort sentiment commence à me submerger, je ne saurais pas le décrire, j'hésite entre la haine, le manque ou la colère, peut-être même un mélange des trois. Bordel, des souvenirs d'Andoria commencent à me remonter dans le crâne... Je sors de la maison en claquant la porte et en me jurant d'y revenir avec Akouel.
Le soleil tape anormalement fort aujourd'hui sur Portgentil, la brise marine se fait bien sentir sur ma tignasse écarlate, et les cris des mouettes résonnent à travers le ciel marin. Les gens en profitent donc pour sortir de chez eux et traînasser dehors. La seule chose un peu anodine qui se dresse dans ce paysage estival, c'est moi. Avec mon gros sac en bandoulière sur le côté gauche, mon vieux sabre rentré dans son fourreau sur le dos, mes deux pistolets à poudres à la ceinture et ma veste de martialiste, j'ai vraiment l'air de partir en croisade ! Les voisins et les passants me remarquent comme une religieuse dans un bar à putes. J'engage donc la marche dans mon petit quartier tranquille, ou du moins en apparence. Même s'il se situe dans l'une des zones de Portgentil épargnées des inondations, cela ne signifie pas pour autant que la vie y'a toujours été douce et paisible.
Je me souviens que peu après mon adoption, la plupart de mes concitadins les plus proches avaient appris, je ne sais pas trop comment, que j'étais originaire des Everglades. Je n'avais même pas eu le temps de me faire des potes que les garçons de mon âge commençaient déjà à m'éviter, certains s'amusaient même à m'embêter. À l'époque, des gosses un peu plus âgés que moi aimaient me chercher des noises à la moindre occasion, mais mon début d'initiation aux arts martiaux leur avait vite fait passer l'envie de me faire chier. Ce qui fait que je n'ai jamais vraiment eu d'amis dans ce quartier, ni même pu faire connaissance convenablement avec mes voisins. Aussi loin que je m'en souvienne, ce quartier a toujours été très chauvin et intolérant. Alors même que mon père adoptif était assez bon voisin avec tout le monde, son rang de commandant jouant pas mal là-dedans. C'est donc sans grand regret que je quitte cette zone de rejet et de solitude. Enfin bref, j'esquive les p'tits regards accusateurs avant de me diriger vers ma première destination. Le Troisième District des Everglades !
Après avoir fini ma préparation, je sors de ma chambre en me dirigeant vers la porte de sortie. En marchant dans le couloir, je passe devant la chambre d'Akouel, avant de me rendre de compte une fois de plus que cela fait presque un an que plus personne ne dort dans cette chambre. Un fort sentiment commence à me submerger, je ne saurais pas le décrire, j'hésite entre la haine, le manque ou la colère, peut-être même un mélange des trois. Bordel, des souvenirs d'Andoria commencent à me remonter dans le crâne... Je sors de la maison en claquant la porte et en me jurant d'y revenir avec Akouel.
Le soleil tape anormalement fort aujourd'hui sur Portgentil, la brise marine se fait bien sentir sur ma tignasse écarlate, et les cris des mouettes résonnent à travers le ciel marin. Les gens en profitent donc pour sortir de chez eux et traînasser dehors. La seule chose un peu anodine qui se dresse dans ce paysage estival, c'est moi. Avec mon gros sac en bandoulière sur le côté gauche, mon vieux sabre rentré dans son fourreau sur le dos, mes deux pistolets à poudres à la ceinture et ma veste de martialiste, j'ai vraiment l'air de partir en croisade ! Les voisins et les passants me remarquent comme une religieuse dans un bar à putes. J'engage donc la marche dans mon petit quartier tranquille, ou du moins en apparence. Même s'il se situe dans l'une des zones de Portgentil épargnées des inondations, cela ne signifie pas pour autant que la vie y'a toujours été douce et paisible.
Je me souviens que peu après mon adoption, la plupart de mes concitadins les plus proches avaient appris, je ne sais pas trop comment, que j'étais originaire des Everglades. Je n'avais même pas eu le temps de me faire des potes que les garçons de mon âge commençaient déjà à m'éviter, certains s'amusaient même à m'embêter. À l'époque, des gosses un peu plus âgés que moi aimaient me chercher des noises à la moindre occasion, mais mon début d'initiation aux arts martiaux leur avait vite fait passer l'envie de me faire chier. Ce qui fait que je n'ai jamais vraiment eu d'amis dans ce quartier, ni même pu faire connaissance convenablement avec mes voisins. Aussi loin que je m'en souvienne, ce quartier a toujours été très chauvin et intolérant. Alors même que mon père adoptif était assez bon voisin avec tout le monde, son rang de commandant jouant pas mal là-dedans. C'est donc sans grand regret que je quitte cette zone de rejet et de solitude. Enfin bref, j'esquive les p'tits regards accusateurs avant de me diriger vers ma première destination. Le Troisième District des Everglades !
Dernière édition par Raïs Al-Khizir le Mar 6 Juin 2017 - 13:15, édité 3 fois