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Génération assassin

La Vie sur Shabondy était d'un ennuie lorsque l'on a fait les 400 coups sur Grandline. Même se perdre à l'intérieur du labyrinthe d'Astérion où éviter la noyade à Longring Longland était à cela près 20 fois meilleures. Pourtant, il y avait de quoi tuer le temps sur cette île. Il y avait une fête foraine, un quartier de vente aux enchères, une zone appartenant à la marine et dieu sait qu'un homme tel que Shoma adore rendre visite à la marine et enfin un paquet de pirate et de capitaine prêt à recevoir Shoma.

La fête, les jeux ce n'était pas pour Shoma du moins pas tout seul. Les enchères, c'était du vu et rêve, alors il n'y avait pas de raison d'y poser le pied, sans compter que las bas trop de gens ne servent à rien et ne font que faire grimper les prix. Des arnaqueurs et des voleurs. Il restait donc deux options, la marine et les pirates. Le coeur de notre homme bascula pour la seconde option, entre pirate on doit se serrer les coudes et si une personne à besoin d'aide il est de leur devoir de l'aider, un peu contre leur gré, mais au pays des brutes, le plus fort est toujours un homme bon.

Il n'y a qu'à voir le doux regard de Mantle Shoma pour comprendre quel homme bienveillant il peut être quand il recherche un brin de compassion chez les autres. Nul doute qu'avec un visage d'ange et une aura angélique personne ne pouvait lui refuser ce qu'il demandait. Sautant à bras le corps dans la première taverne qu'il trouva le capitaine des Spectres s'invita à la première table de jeux qu'il trouva. Très vite il repéra une chaise et fit en sorte de la libérer, sans user de violence évidemment. Bizarrement la seule évocation de son nom lui permis de prendre part à cette table de poker.

Les pirates à la table de jeux pensaient à tort que Shoma était un amateur à ce jeu et affichait un grand sourire en voyant le capitaine pirate perdre beaucoup d'argent. Comment donné de l'importance à une partie avec de petits joueurs ? Leur donner l'impression de ne pas être au niveau afin de faire monter la "blind". Quand les jeunot se sentaient en confiance et commençait à mettre sur la table toute leurs économies, Shoma révéla son véritable visage et pluma jusqu'au moindre berry ses adversaires.


"Mouhahaha, vous êtes nés 100ans trop tôt pour me plumer bande de merde. Hahaha"

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La petite parade verbal de Shoma fit son petit effet. Tous les regards se braquèrent sur lui. Ils étaient tous pirate, moins fort que lui, mais leur fierté devait en avoir prit un coup. Tout ce que le capitaine pirate souhaitait était que quelques-uns se lève et décident de combattre, de lui tirer dessus, de lui faire la peau. Un peu d'action lui permettrai de retrouver des couleurs. Après entre les souhaits et la réalité il y à parfois un grand fossé. Devant la perche qu'il venait de lancer, peu de gens mordirent à l'hameçon.

Contrairement à Jaya où la hiérarchie était déjà établie et où tous les pirates auraient tenté de lui faire la peau afin de laver le nom des empereurs qu'ils servent, sur Shabondy c'est tout autre. Ici, les gens regardent les primes et se font un avis sur la personne en fonction. En gros avec une prime supérieure à 100 millions de berry très peu de personnes oseraient tenter d'attaquer Shoma à sa grande déception. Cette situation rappelle ce qui ce qui à pu se passer entre chapeau de paille et Bellamy. On ne s'attaque pas à un géant quand on n'est pas suffisamment puissant.

Par chance la fierté d'un homme fut suffisamment touché pour se dresser devant l'insolence de Shoma. Il ne fallait pas chercher bien loin pour trouver l'adversaire de Shoma. Assis derrière lui, un grand gaillard de deux mètres se leva et poussa la chaise de l'étoile du sud et lui ordonna de faire moins de bruit avant qu'il ne s'énerve. Avec lui son compagnon montra clairement son pistolet comme pour afficher son insistance.


"Comme vous êtes mignon toi et ta femme."


Penser une seule seconde que de l'intimidation aurait une quelconque chance de marcher sur Shoma, c'est ce voiler la face. S'il aurait voulu avoir le moindre impact, l'homme aurait dû frapper en premier et ne pas laisser le temps au capitaine pirate de savoir où trouver un couteau pour son premier mouvement et un pistolet pour son second mouvements qui mettraient un terme à cette situation.

Shoma était ici pour tuer l'ennuie, alors il allait foncer à bras ouvert dans cette belle occasion qui s'offre à lui.Rapidement Shoma attrapa le couteau de son voisin de table et l'enfonça directement dans la main du grand gaillard, maintenant lui et la table ne faisait plus qu'un. Profitant de son avantage de vitesse, le capitaine pirate jeta sa chaise sur l'autre homme avant qu'il ne dégaine son arme. Le menace du pistolet écarter, Shoma subtilisa l'arme à feu de sa première victime et envoya ses salutations au second homme.


Après cette petite mise en bouche Shoma quitta la taverne en laissant sa première victime clouée à la table.

"Appel tous tes camarade et cherchez moi je vous serai prêt à vous recevoir, du moins si vous en avez la force."

Pirate:"Je te tuerais Shoma, tu regretteras de m'avoir ainsi rabaissé."

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Prêt pour en découdre, Shoma ne quitta pas vraiment la taverne qu'il venait de quitter. Les dernières paroles de sa victime sonnaient comme un appel au meurtre et c'était justement ce que cherchait Shoma afin d'enjouer sa journée. Assis sur le toit de la taverne le capitaine pirate attendit que sa victime presque amputé de la main quitte les lieux. D'un pas déterminé le pirate s'élança dans les rues du groove en tenant sa main et en ruminant. Curieux de savoir ce qui allait se passer, Shoma observa l'homme s'en aller en direction de l'Ouest. Homme de parole, le pirate allait déjà mettre à exécution ses menaces et se dirigeait vers le groove voisin.

Quittant son point d'observation, le capitaine pirate descendit dans la rue principale, s'approcha d'un marchant ambulant, lui donna quelques pièces et lui acheta sa combinaison, cape et capuche à bon prix. Devant l'argent qui s'offrait à lui pour un vêtement usager, le marchant ne se fit pas prier pour abandonner son bien. Visage caché et nouvelle apparence, Shoma était fin prêt pour une filature à l'ancienne. C'était la proie qui chassait le prédateur. La poursuite du blessé conduit l'étoile du sud directement à l'intérieur d'un vieux tripot mal fréquenté (pour ne pas changer).

Trouver du renfort dans le lieu de prédilection des pirate, quel cliché. Le monde de la piraterie et de la pègre de bas étages étaient vraiment communs et banal. Magré tout Shoma entra à son tour en compagnie de deux femmes au préalablement recruter aux abords de la taverne. En se retrouvant en charmante compagnie, le capitaine des Spectres détournait le regard des occupants. La vue d'une belle et jeune femme est toujours plus agréable que celle d'un homme, ce qui pouvait mettre la puce à l'oreille de sa victime. Il ne fallait pas qu'il se dégonfle en voyant que Shoma était encore sur son dos.

Le tripot était peuplé de bons mondes. Des pirates connus et reconnus, mais sans grande envergure, des chasseurs de prime, de belles femmes, de quoi faire de ce lieu une bombe prête à exploser à tout instant et pourtant tous étaient très calmes et chacun vaquaient à ses occupations. Les deux hommes qui se tenaient derrière le bar étant sans doute pour quelque chose. Comment contrarié deux hommes de plus de quatre mètres avec deux gourdins bien en évidence ? Il fallait être suicidaire pour les provoquer. Au moins Shoma pouvait se la couler douce sans qu'on lui cherche des poux.

La cible de Shoma s'approcha d'un homme entouré d'une dizaine de femmes. Vêtu comme un gentlemen, perdu dans un bar qui ne semble pas être de son monde, l'homme accepta que l'handicapé se posa à sa table. L'échange entre les deux hommes fut rapide, puis tourna très vite au vinaigre. Pour ne pas se retrouver dans de beaux draps le commanditaire s'en alla la queue entre les jambes. Visiblement l'affaire n'était pas conclue. Désappointé, Shoma laissa quelques minutes d'avance à sa victime avant de quitter sa chaise et plusieurs centaines de berry à son escorte avant d'aller finir le travail.

S'il n’arrivait pas à mettre sa menace à exécution c'était peine perdue de laisser un chien abattu à demi mort. La souffrance gratuite, ne servait à rien, alors il était préférable d'en finir une fois pour toute avant qu'un de ses hommes se retrouve blessé dans un acte de vengeance qui ne concerne que lui.

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Alors qu'il quittait la taverne Shoma poursuivi sa proie en direction d'une autre taverne, mais cette fois au lieu d'y entrer et de lui prendre la vie, le capitaine pirate décida de laisser le sale boulot à quelqu'un d'autre. Sur Shabondy il était très facile de mettre un contrat sur la tête d'une personne afin de la voir disparaître, il suffisait d'allonger l'argent et d'attendre que le travail soit dument effectué. Chasseur de prime, pirate en manque d'argent où simple opportuniste, le capitaine des Spectres avait le choix du bourreau. Le choix de Shoma tomba sur un groupe de trois pirates qui se trouvaient dans une ruelle proche de la taverne où sa cible avait pénétré.

"Les gars,vous avez grise mine, ça vous dirait de gagner mil berry facilement ?"

Le groupe de lascars avaient toute l'attention de Shoma quand la bourse de ce dernier apparu devant leur yeux. Gagner de l'argent facilement, il s'agit d'une offre que l'on ne peut refuser par ces temps difficiles. Comprenant qu'il venait de faire l'acquisition de ces mercenaires de bas étages, le capitaine pirate montra son visage et envoya le sac d'argent. Cela ne dura qu'une minute, Shoma donna la description de la cible et la manière don devait mourir l'homme déjà blessé. La gorge tranchée, voilà ce que demanda l'étoile du sud. Ce n'était pas si compliqué que d'entrer dans la taverne, coincé le pirate et lui transmettre les remerciements de la mort.

Une fois les explications données, le groupe entra à l'intérieur de l'établissement. Trente secondes plus tard un cri de femme se fit entendre et le groupe quittèrent les lieux en courant. Très vite une tête sortie de la taverne et Shoma comprit que le travail venait d'être correctement achevé. Il n'y avait plus de vengeance, plus de proie, la mort venait de frapper et sur le sol de la taverne le corps sans vie du pirate gisait. Léger de mil berry en moins, Shoma s'en alla.

"Une bonne chose de régler."

Alors qu'il se dirigeait vers son navire et ses hommes le capitaine pirate se sentait comme suivi. Stoppant sa marche il se tourna pour vérifier, mais il n'y avait personne, du moins personne qui semblait être sur ses traces. La rue était bondée de monde, mais il n'arrivait pas à mettre un visage sur celui où celle qui lui provoquait cette sensation. Reprenant sa route faute de trouver la personne qui le pistait, Shoma senti une nouvelle fois cette présence qui se faisait oppressante et menaçante tout en restant tapis dans la foule telle une ombre. Cela plaisait au Supernovas qui pensait trouver là un jouet intéressant, bien plus que l'handicapé qu'il envoya à la morgue.

Pour forcer son poursuivant à se montrer, Shoma décida de prendre la première ruelle qui venait à lui afin de se rendre dans une autre rue. S'il voulait le prendre en filature, la personne qui le suivait allait devoir presser le pas et prendre le même chemin que lui. Le petit plan du capitaine pirate était bon, mais c'était sans compter sur l'ingéniosité de son vis-à-vis. Planqué derrière une poubelle pour prendre la main dans le sac son poursuivant, Shoma se heurta au vide. Personne ne prit la même ruelle que lui et pendant plusieurs minutes un sentiment de solitude l'enveloppa.

Il n'y avait personne et pourtant la menace était toujours présente et planait au-dessus de ses épaules. Qui pouvait donc bien avoir une tel aura sans se montré ? Sans doute un adversaire de taille, une pointure, voilà ce à quoi pensait Shoma tout en regardant autour de lui.

D'un coup comme prit de panique, où comme s'il avait ressenti le danger imminent, Shoma se baissa tout en se retournant.


"Ton sens du danger est aiguisé mr le Supernovas."

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Derrière Shoma un homme se tenait debout et finissait un mouvement qu'il avait enclenché quelques secondes plus tôt. Comprenant qu'il se trouvait dans une situation où il était clairement en train de se faire agresser, le chassé se retourna contre le chasseur et enclencha à son tour un joli coup de poing. Manque de bol à son tour Shoma manqua sa cible. Les compteurs étaient à zéro et les deux hommes se faisaient face. Shoma reconnu reconnu son vis-à-vis très facilement, il s'agissait du type qui était entouré de femmes dans le tripot.

Celui la même qui avait repoussé la victime de Shoma se retrouvait devant lui comme pour achever un contrat d'exécution. S'il se trouvait devant lui, alors pourquoi avoir fait tout ce cinéma à l'intérieur du tripot en refusant l'offre du pirate. Pourquoi feinter de refuser pour ensuite faire tout le contraire et tenter de faire tomber la tête de Shoma. Tant de questions et d'interrogations, pour une seule certitude, ceux qui tentent de tuer Mantle Shoma finissent toujours par mordre la poussière.

S'il se trouvait devant son adversaire, Shoma ne ressentait rien émanant de lui. Quand il marchait au milieu de la foule, il avait bien senti sa présence et pourtant maintenant qu'il pouvait mettre un visage sur celui qui le poursuivait, Shoma avait comme l'impression de ne pas le distinguer, de se trouver devant un simple objet dénué d'aura. Cela pouvait être compliqué à comprendre, mais son adversaire était tel un fantôme, sa présence n'avait de réel que grâce au sens de la vue. Toujours compliqué comme explication ? Pour faire simple, si Shoma fermait les yeux il aurait été incapable de savoir qu'il se trouvait près d'une personne même si elle se trouvait à un centimètre de lui.


"Comment ça ce fait que je n'arrive pas à ressentir ton corps, alors qu'au tripot je pouvais ressentir ta présence comme celle de toutes les autres personnes ?"

Devant la question de Shoma le mercenaire resta muet. Le temps n'était sans doute pas encore aux révélations, mais en choisissant de prendre la tête de l'étoile du sud, ce dernier ne s'attendait certainement pas à trouver en face de lui un homme content de se retrouver dans un combat à mort. Un adversaire de taille qui souhaitait combattre, rien de mieux pour Shoma qui pensait que sa journée allait être maussade et sans intérêt. Les deux hommes se jetèrent l'un sur l'autre. Vivre et mourir par l'épée, voilà comment Shoma allait délié la langue de son adversaire qui opta de son côté pour un combat au corps à corps.

Chaque coup porté était d'une violence extrême, mais comme dans un combat de débutant, les deux hommes manquèrent leurs coups. Certain diront que les deux protagonistes ne savent pas se battre, mais un oeil avisé au contraire comprendrait que les deux hommes sont suffisamment expérimentés afin de frapper l'adversaire tout en évitant les coups, voilà une des raisons pour laquelle aucun coup n'arrivait à toucher l'adversaire. Dans ce genre de combat où les deux combattants se donnent à fond, un coup peut vite faire la différence et donner un avantage considérable à celui qui parvient à toucher sa cible.


Michelangelo Luigi: "Je suis agréablement surpris de toi. Tu es à la hauteur de ta réputation."

"J'aimerais en dire autant de toi, mais je ne te connais pas."





Spoiler:
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Sans s'en rendre compte, les deux hommes avaient rejoint la rue principale et avait trouvé assez d'espace pour combattre plus librement. La foule s'était écarté, pirates et autre habitant du groove observaient les deux hommes sans déranger leur concentration. Les murmures allaient et venaient dans les oreilles des deux hommes. D'un côté on parlait du plus célèbre d'entre eux, Mantle Shoma, de l'autre où se demandait qui était cet homme qui faisait jeu égal avec Shoma sans pour autant être connu. Le nom de Diez Luigi fuita et avec le montant de sa prime. Celui qui faisait face à Shoma était, contrairement à lui une petite pointure très peu connu du monde de la piraterie.

Malgré l'écart de prime et de renommé, Shoma ne prenait pas de haut son adversaire et préféra rester concentrer. Un homme qui préfère rester dans l'ombre est tout aussi digne d'intérêt qu'un homme qui ne vis que pour la reconnaissance et puis il se débrouillait très bien pour un débutant. Ce qu'il montrait jusqu'à présent ne faisait pas partie du registre d'un petit combattant, au contraire.



"J'ai du mal à croire que tu n'as que 35 millions de berry de prime."

Diez Luigi: "J'ai du mal à croire que tu dépasses les 100 millions."

En cherchant à toujours piquer son adversaire Diez Luigi, célèbre assassin d'une famille de la mafia aujourd'hui disparu espérait trouver la faille en l'énervant, mais les années d'expérience du capitaine pirate lui avait apprit à ne pas tomber dans ce genre de piège, aussi simple à créer, qu'à éviter. En guise de réponse, Shoma montra à son adversaire son panel de technique. L'art du combat à l'épée de l'étoile du sud surpassait les arts martiaux de l'assassin qui se retrouva très vite à court de solution.

Combattre au milieu de la foule n'était pas le style préférer de l'assassin qui se retrouva très vite à devoir défendre plus qu'autre chose. L'agilité et la dextérité de l'assassin lui permettait de voir au travers des attaques du pirate et d'en ressortir vivant, sans quoi il aurait déjà perdu bien plus que la vie et plus d'une fois. Voyant qu'il prenait trop vite l'ascendant sur son vis-à-vis, Shoma se stoppa et observa quelques peux la scène. Dans la ruelle étroite où il n'y avait que peu de place, son adversaire se montrait très à l'aise et se révéla être un adversaire des plus dangereux, mais dans un endroit spacieux, il perdait de sa saveur et rendait le combat presque insipide et chiant.

Profitant du moment d'égarement de Shoma l'assassin décida de prendre le combat pour son compte. Les assauts se multipliaient et chaque coup semblait plus puissant que les autres, mais encore une fois il y avait beaucoup trop de mouvements inutiles. Trop lent, trop large, pas assez puissant où mal cordonné. Il n'y était plus et Shoma arriva très vite à une conclusion qu'il était obligé de partager avec l'ancien de la mafia.


"Dans un espace confiné tes techniques d'assassinat son redoutable, car l'adversaire est privé de sa liberté de mouvement, mais ici, avec de l'espace tu deviens décevant."

Les paroles du capitaine pirate fit bien sourire l'homme au costume qui se stoppa. Ce n'était pas la première fois qu'on le prenait de haut et ce n'était sans doute pas la dernière fois, mais malgré le fait de se trouver devant une personnalité plus forte que lui, Diez Luigi, gardait confiance en lui et le montra. Il se dégageait de son corps comme une aura, non ce n'était pas vraiment que son corps dégageait une aura, mais plutôt comme si son corps revenait en arrière en retrouvant son ancien anonymat, ce qui perturba quelques peux Shoma.

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Diez Luigi n'était pas un assassin pour rien, comme tout bon assassin de la pègre il avait obtenu ses lettres ne noblesses sur le tas. La mafia n'était pas considérée comme une organisation de tendre samaritain et chacun des hommes et femmes appartenant à une famille de la mafia se voit inculqué une certaine formation leur permettant de venir à bout de leur mission. Pour les assassins, c'est encore autre chose, l'entraînement est reçu est très poussé afin de rendre chaque personne aussi puissante qu'une dizaine, voir une vingtaine de soldats réunis. Il va s'en dire que rencontrer ce genre de personnage est souvent synonyme de mort dans la plupart des cas.

Shoma avait à peine eu le temps de cligner des yeux que son adversaire avait disparu. Cette fois ce n'était pas une façon de parler, mais bien un fait réel. L'assassin ne se trouvait plus devant le capitaine pirate. Shoma seul au milieu de la foule se demanda où avait-il bien pu passer, comme la plupart des spectateurs encore présent. L'instinct primaire de l'étoile du sud lui disait que cette disparition n'avait rien à voir avec de la lâcheté et encore moins une manoeuvre de fuite, mais bien une seconde phases dans son plan d'action. Une autre technique, une autre aptitude de cet adversaire capable de se mouvoir sans être remarqué.

Si sa présence n'était plus visible, son envie de meurtre était encore palpable et reconnaissable parmi mil, mais profitant de la foule il était difficile de dire où il se planquait pour attaquer. Shoma savait qu'à la moindre occasion son adversaire tenterait de le prendre par surprise comme il l'avait fait plus tôt. Bouger sans réfléchir offrirait à son vis-à-vis ce qu'il souhaitait, alors plutôt que de se jeter dans le piège, Shoma resta immobile et tenta depuis sa position de retrouver l'assassin en costume.

La patience était l'une des armes des assassins et Shoma le savait. Avant d'embrasser la lumière et les feux des projecteurs, Shoma agissait dans l'ombre et pouvait attendre de longues minutes, voir des heures avant de prendre par surprise ses cibles. Le temps pouvait offrir une efficacité optimale et un résultat parfait à qui sait l'utilisé.

Très vite comprenant qu'il n'y aurait plus rien, la foule se dispersa. Chacun retourna à ses occupations et c'est là que Shoma comprit que son adversaire venait de trouver une méthode, une manière pour l'approcher sans se montrer. La foule était l'endroit parfait pour se dissimuler et encore plus quand elle est dense et opaque. Pour un homme capable de dissimuler sa présence il s'agit du meilleur moyen pour approcher de sa cible et frapper sans être vu. La proie ne peut savoir comment, ni où allait tomber la guillotine.

En voyant que la foule se dispersait et que l'étau se resserrait autour de lui, Shoma félicita en son fort intérieur son adversaire. D'une certaine manière il avait su faire réagir la foule comme il l'espérait et donnait à ce petit combat un certain piquant. Cette saveur épicée qui faisait frissonner Shoma à l'idée de devoir se surpasser pour gagner lui donnait encore plus envie de voir ce qui lui était réservé. Mourir ? Non, ce n'était pas au programme, mais l'excitation de s'approcher dangereusement du point de non retour était une bonne perspective dans ce genre d'affrontement.

Comment réagir dans ce genre de situation ? Non, comment une personne ordinaire aurait-elle réagi dans ce genre de situation ? Ainsi la question est sans doute mieux formulée. La raison nous demande sans doute d'éviter le danger si on ne peut le localiser. Du coup il faudrait voler un pistolet à une personne dans la foule et tirer en l'air afin que tout le monde s'écarte. Peut-être utiliser son ombre pour créer une nouvelle zone de confort où l'on pourrait contrôler le flux des passants sur 360°. Il y avait beaucoup de solutions et toutes ou presque étaient de bonnes solutions, mais ce n'était pas la solution de Mantle Shoma.


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Au lieu de se trouver avec une zone de confort où il pourrait au mieux attendre son adversaire, Shoma laisse ce dernier jouer sa carte jusqu'au bout. L'envie et l'attente que plaçait Shoma en son adversaire étaient à peine palpable, mais les ports de sa peau étaient visibles, il avait la chair de poule et presque la bougeotte. Les gens reprenaient leur action sans faire abstraction au seul bonhomme qui ne marchait pas et restait immobile. L'oeil attentif au moindre mouvement visible, le regard qui inspecte le moindre coin et recoin de son champ de vision, la vue de Shoma était en éveil.

Les bras le long du corps, les muscles à demi relâché et en même temps à demi contracté, Shoma se tenait prêt à frapper au quart de tour. Le corps droit, affuté et taillé par la guerre et les batailles donnaient le rythme que pouvait prendre les prochains coups qui seront décisifs. La respiration lente et à la fois modéré dictait son état émotionnel et son envie de plaisir qu'il contient. Les personnes qui constituent la foule le touche de l'épaule, le bouscule parfois avant de se retourner et lui demander pardon, d'autre se plaigne avant de se raviser et espérer passer inaperçu et ne pas subir les foudres d'un homme que Shoma.

En l'état actuel Shoma n'était plus "présent", il était comme absent, comme dans un état de concentration total. C'est dans ce genre de moment qu'il aime faire appel à ses sens les plus primitifs, afin de se sortir de situations difficiles. La technique de son adversaire n'était pas commune, ce qui lui demandait d'agir en conséquence et se sortir à son tour l'étendue de ses capacités tout en gardant en tête qu'il voulait un maximum de plaisir.

Immobile, le capitaine pirate ressentait chaque personne qui s'approchait de lui, chaque personne qui le touchait, arrivait à déceler le parfum des femmes et des hommes, entendait les discutions proches comme s'il en faisait partie. C'était comme si son esprit se projetait partout à la fois sur une petite zone d'à peine trois mètres. Le temps que pouvait durer sa concentration, Shoma se sentait comme omniscient et se dédoublait dans son inconscience près de chaque personne.

Il faut voir cette scène un peu à la manière d'un chien renifleur qui cherche une piste. L'odeur en truffe, l'animal recherche une correspondance. Cette odeur n'est que l'envie de tuer que son adversaire masque avec très peu de réussite. Quand cette odeur entrera dans la zone autour de Shoma, ce sera le signal de l'attaque de l'assassin et aussi le moment idéal pour contre-attaquer.

d'un coup au milieu de la foule, un flash, un point de chaleur plus imposant que les autres, une ombre qui indique la mort. C'était le signal recherché par l'étoile du Sud. Cette sensation, c'était l'arrivée imminente de sa proie qui fondait sur lui tel un aigle sur un lapin après avoir complètement effacé sa présence et trouver le meilleur angle pour l'attraper avec ses serres. L'action dura au bas mot quelques secondes, mais dans ce laps de temps l'assassin avait parcouru au moins trois mètres sans que les passants ne s’aperçoivent de sa présence.

Le poing de l'ancien assassin de la mafia avait frôlé la tête de Shoma d'un rien. Réussir à parer un tel coup relevait du génie. Bon, certes le coup avait touché le capitaine pirate au point de brûler une partie du haut de ses vêtements et sa peau tant le coup était rapide. Devant cet assaut, l'étoile du sud recula d'un bon pas avant de sourire à son adversaire. S'il était confiant dans un premier temps quant à son aptitude à contre-attaquer, Shoma changea très vite d'avis en voyant le coup approché. Son adversaire n'y était pas aller de main morte et la parade se retrouva en pôle position en tant qu'action à effectuer. Frapper avant l'assassin aurait été impossible et frapper en même temps que lui n'aurait que déplu au bretteur.


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Alors que le combat se dirigeait vers son acte final, un élément perturbateur sonna la fin des hostilités. Il n'y aurait pas de mort, pas de vainqueur et pas de vaincu. Les deux adversaires restaient sur leur fin, mais surtout entier. Que pouvait bien être cet élément qui força même Mantle Shoma à ranger son arme dans son fourreau ? La pire chose qui pouvait arriver sur Shabondy, la présence du cortège d'un éminent dragon céleste. Les uns après les autres, les passants reculaient, se mettaient à genoux et fermaient leur bouche tout en gardant la tête face au sol.

C'était une image de soumission comme on n'en voyait jamais. Ils étaient des esclaves, même s'ils n'avaient pas de chaîne. Un simple regard, un mot pouvait les geler sur place. Ils étaient encore plus effrayés à l'idée de contrarié ces gens la plutôt qu'un type comme l'étoile du sud. Shoma était impressionné par le pouvoir détenu par cette catégorie de personne, mais il ne fallait pas se leurrer, il n'avait pas l'intention de baisser son pantalon au sol et ramper comme une larve pour permettre à messire le noble de passer sans être dérangé par la vue du peuple.

Fier et très orgueilleux, le capitaine des Spectres préféra mettre son arrogance de côté plutôt que de risquer le diable en se dressant devant le groupe du dragon céleste. Plus rapide, il réussi à éviter de se faire voir et n’eut pas besoin de faire usage de la force pour s'en aller comme il le voulait. En quelques secondes, le dragon céleste et sa horde de gorille venait de lui voler sa seule distraction de la journée. C'était dégoutant, mais c'était ça de n'être pas plus haut que ces moins que rien qui vivent au-dessus de la tête des malheureux se goinfrant de tout le pouvoir raflant même la peur au passage.

C'est donc sur un combat abrogé que Shoma et son vis-à-vis se tournèrent le dos. L'un disparaissant sur la cime des arbres avoisinant la rue, tandis que l'autre s'effaçait littéralement de la ruelle. Avant de se quitter les deux hommes se jetèrent un dernier regard, puis plus rien. C'était comme si leur combat n'avait servi à rien, mais qu'aucun d'eux n'avait ne serais-ce qu'une once de rancœur ou de revanche.

Ce qui était bien, car il y à quand même du positif dans toute cette affaire, c'est que le combat n'avait pas abouti sur la mort de l'édit assassin. Le bougre avait de la ressource et une paire de couille assez grosse pour faire rougir la plupart des pirate de cette île. Laisser un tel adversaire en vie, c'est la promesse de retrouver plus tard un adversaire encore plus fort et qui pourrait encore plus faire saliver notre jeune capitaine en cas d’ennuie mortel. Sait-on jamais, quitte à combattre, autant se frotter à un adversaire de que l'on sait redoutable et intéressant.



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