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Course-poursuite !

Ces derniers jours nous avons regonflé les rangs de l’équipage, suite à nos actions envers les Tempiestas, les mafieux semblent craindre ma présence pour leur business alors que la population qui subit leur présence pour certains décident d’agir en rejoignant mon équipage, souhaitant être libre c’est la meilleure solution pour eux d’ailleurs mais je reste sélectif, il faut qu’ils aient un minimum de connaissance sur les armes la navigation etc… .

Ce qui était du coup de l’objectif pour remonter à une soixantaine d’hommes, il a été atteint.
Nous avons changé plusieurs fois de quartier général dû à certaines répliquent de la famille que j’ai grandement affaiblit, rien de bien grave mais je préfère changer de place dans ce même quartier histoire d’éviter trop les affrontements, je n’ai pas envie de perdre déjà mes nouvelles recrues, elles pourront toujours me servir.

Maintenant nous logeons dans ce qui se rapproche d’une ancienne banque, je dors dans la salle des coffres et les autres s’éparpillent entre les appartements au-dessus de la banque, l’accueille et les bureaux.

Aujourd’hui Léonardo, deux membres de l’équipage et moi allons faire quelques courses en ville. Léonardo a besoin d’équipement médical pour mieux nous soigner et tout bonnement faire le plein de ce qu’il a utilisé pour les dernières violentes batailles. Les deux gars sont là pour nous accompagner et moi c’est juste histoire de me changer de ce quartier miteux qui pue le rat mort.

En chemin je m’allume une tige, mes getas commencent à être usées, malgré qu’elles soient en bois, je sens bien qu’une va casser. Nous continuons notre avancée en ville.

Ces derniers temps, j’ai vu que je faisais pas mal parlé de moi. Sur le journal d’hier j’ai vu que ma prime avait quasiment doublé, de 58 millions de berrys sur ma gueule je suis passé à 94 millions, bordel, je dois me faire de plus en plus discret, si la Marine en apprend trop sur mes vacances sur cette île, il est clair qu’ils vont investiguer l’île de fond en comble.

Pour ça, je me suis préparé, j’ai enroulé une vieille écharpe autour du bas de mon visage, cachant ainsi ma bouche et mon nez, mon chapeau cache mon œil blessé ainsi que le haut de mon visage, plongé dans l’ombre.

Une fois en ville les regards à mon encontre me font peur, le jugement des gens, m’ont-ils reconnu ? Non. Tout ça c’est dans ma tête. Impossible que l’on me reconnaisse.

Les gars font leurs petits achats, quelques personnes semblent se douter que nous sommes des pirates, je sue à petite goutte. Déjà que j’ai chaud sous cet accoutrement, le stress d’une attaque de mafieux en ville me fait assez flipper je dois dire, nous ne sommes que quatre, même si j’ai un pouvoir maudit et une expérience en combat, contre une ville où les mafieux pullules je ne pas faire grand-chose.
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- Allons, c'est pas la mer à boire...
- Adieu la tranquillité, le shopping et les contemplations de paysage !
- Pour ce qu'on en regardait, de toute manière...
- M'en fiche ! Ça fait plus dramatique comme ça !
- Mais t'as pas besoin de dramatiser autant...

   Matt cessa de faire les cent pas pour venir me coller un avis de recherche contre la figure.
Mon nouvel avis de recherche :

- Parce que ça, c'est pas une raison suffisante pour dramatiser ?!
- C'est qu'un bout de papier... On en verra d'autres.
- Justement ! Si ça continue, tout Manshon sera au courant que tu es toujours dans les parages ! Tu seras traqué de part et d'autre en ville !
- "Nous" serons traqués.
- Je n'ai pas de prime sur ma tête, moi !
- Dans ce cas, si tu ne crains rien, tu peux toujours partir.
- Pff ! C'est malin de dire ça.
- Autant que de nous faire une scène de la sorte. D'ailleurs je te fais remarquer que c'est toi qui as insisté pour qu'on récupère plus que notre part du butin lorsque nous avons fui Daemon Wall. Qui sait ce qu'il nous ferait s'il nous retrouvait ! Maintenant si tu veux bien, je vais prendre l'air.

    C'était pas avec ces histoires incessantes que j'allais arrêter de fumer tiens... Non pas que j'en avais envie mais l'idée était là. J'allumai donc le bout de ma cigarette, le voleur sur mes talons, la mine sombre et les mains dans les poches. Tant mieux pour lui. Ses outils de travail nous avaient suffisamment causé de tords ces derniers temps et je commençai à prendre mes distances physiquement : j'en venais à me dire que la cleptomanie était contagieuse.
   Nous déambulions ainsi dans les rues à la recherche d'un Grand Rien, histoire de passer le temps.
Par souci de précaution, et aussi parce que "Sweety" avait lourdement insisté, nous marchions affublés d'un capuchon noir pour masquer notre identité. Nous nous étions même habillés sobrement !

    ... Bon la vérité était que nos chemises, gilets et autres accessoires quotidiens étaient en plein séchage. Car oui : Matt avait également tenu à faire un brin de lessive. Nos dernières mésaventures, bien que marquées du sceau de la réussite, avaient aussi décoré nos habits de tâches diverses et de flocons de poussière très condensés. En un mot comme en cent... ils étaient crades.
   Le pire, c'était que j'avais passé les derniers jours à m'entraîner dans les recoins les plus paumés de Manshon. Et de ce fait les plus sales qui soient. D'abord pour oublier les personnes que j'avais tuées, et aussi pour m'endurcir davantage. J'étais meilleur de jour en jour, mais mon endurance ne suffisait plus. Tout comme ma chance. J'avais besoin de plus de force. Et très vite il me faudrait également rejoindre un équipage. Ou en former un... Du moment que je ne tombais plus sur ce borgne détraqué !

    Nous passions à côté d'une échoppe de laquelle sortait trois hommes. Une sorte de boutique d'apothicaire. Un type plutôt grand les attendait devant, un chapeau sur la tête et une écharpe en guise de cache-nez. Un élément retint mon attention avant de le contourner : il portait des getas en bois. Cela me rappela quelqu'un...
    Bah ! Pas le temps de se préoccuper de ça. Nous avions nos propres achats à faire : Matt avait repéré une armurerie plus loin dans laquelle il espérait faire le plein de munitions.
Oui. Parce que quitte à dérober le trésor d'un pirate, étant un pirate muni d'un pistolet, il aurait très bien pu prendre quelques réserves de poudre ou de balles ici et là. Mais non ! Monsieur préférait les liasses et les pierreries aux boîtes remplies de cartouches métalliques.

- Du gâchis...
- Tu disais ?
- Non rien !

   Nous rentrions dans la boutique. A l'autre bout de la rue, les quatre individus s'éloignaient. Lentement. Il y avait pourtant un sentiment de malaise qui grandissait en moi et ne me quitta plus jusqu'à la fin des achats.
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Je reste figé, mon regard pesant, fixant le dos de ce petit merdeux. Je l’ai bien reconnu… ARHYE FROST ! Les secondes que je passe à l’observer me paraissent des heures et les heures une éternité. Jusqu’à qu’il entre dans ce magasin d’arme.

Mon œil me brûle, il a du s’injecter de sang à cause de la colère qui bouillonne en moi. Les gars partent sans moi, ils croient que je les suis mais pas du tout, je reste immobile, comme-ci un sort m’a été lancé.

S’apercevant que je ne les ai pas suivis, ils finissent par me rejoindre en vitesse, s’interrogeant.

- Tu fous quoi boss ?! Aller viens, on rentre !

Ils essaient de me tirer, rien n’y fait. Je veux buter Arhye !

Léonardo soupire, désespéré par la situation.

- Laissez-moi les buter et promis, on rentre au bercail.

Le médic, se penche vers mon visage.
- Tuer qui Oyabun ?

Je reste l’œil fixé vers la porte du magasin d’arme.

- Arhye et son ami… Matt… ces petits connards de voleurs n’ont pas idée de qui je suis, je pense.

Comme possédé, je mets un pas devant l’autre en direction de la vieille échoppe, jetant un œil au travers les fenêtres histoire d’apercevoir ma proie. Les gars en chemin essaie à tout prix de me retenir, le Corbeau soufflant dans son masque leur fait signe d’arrêter.

- Ça ne sert à rien, laissez-le faire. Quand il a une idée ce borgné il l’a pas au cul.

Les larbins se regardent avant de le regarder à nouveau, un d’eux bredouille.

- Bor…gné… ?

Le médecin rit sous son accoutrement.

- Oui, c’est le mixte de borné et borgne, à mes temps perdus je m’occupe comme je peux.

Cette fois-ci je me déplace sans contrainte, personne pour me retenir, les gars ont lâché prise.

- Par contre Boss, fais-ça vite et bien, je ne veux pas avoir la mafia au cul et du coup avoir du boulot encore en devant soigner quelqu’un !

Un large sourire me fend la gueule caché sous mon écharpe.

Les lascars finissent par sortir de la boutique au bout de quelques minutes d’attentes, oui je ne voulais pas faire ça dans un endroit étroit. Certes dans la rue il y a plus de monde mais pas mal de possibilités pour vite se casser. Je jubile intérieurement juste en pensant à l’action. J’étais adossé contre le mur juste à côté de la porte par laquelle Arhye et Matt sont sorties. Je brandis mon sabre, commençant à prendre de l’élan pour mon coup. Ils sont à ma portée ! Je vais lancer sans doute ma plus grosse lame d’air, elle va être basée sur ma rage !

Vite, je lance mon coup ! Créant une gigantesque lame d’air qui se déplace à vive allure, fonçant sur les deux hommes que je hais le plus à l’heure actuelle, mon sourire grandit à chaque microseconde qui s’écoule.

Jusqu’à qu’Arhye se baisse, je reste abasourdi, a-t-il vu mon coup ? M’a-t-il reconnu ?

Même Matt s’est baissé… la lame d’air désormais incontrôlable découpent plusieurs bâtiments sur son chemin tout comme les personnes. Le chaos se repend petit à petit tandis qu’Arhye se bat avec Matt.

- Ce berry est à moi !
- Non ! C’est le mien !

Durant le mouvement mon écharpe tout comme mon chapeau tombèrent et dévoilèrent mon visage à tous. Les personnes réagissant sous le chaos commencèrent à crier.

- C’est Daemon Wall ! Il vient tout détruire !

Un nerf gonfle sur mon front, Arhye et Matt cessèrent leurs querelles de gamins sous la prononciation de mon nom. Ils se relèvent, me regardant, terrorisés. Les voyants sous pression j’arrive à sourire légèrement.

- ArhyeArhyeARHYE ! TU CROYAIS VRAIMENT QUE J’ALLAIS TE LAISSER TE BARRER COMME CA ?! Sans que je puisse me contrôler, la colère me subjugua.

Léonardo prit sa tête dans ses mains, totalement désolé.

- Je savais que ça allait se finir comme ça… il faut être discret et lui il fout un putain de gros bordel ! CONNARD DE BOSS !

Matt lance un petit regard à Arhye avant de prendre leurs jambes à leurs cous en voyant le petit coin tranquille où l’on se trouve se faire couper littéralement en deux pour la plus part des bâtiments et des gens.

Sans plus attendre, je les suivis.

Léonardo fou de rage à mon égard me suivit aussi et les deux larbins quant à eux, dubitatif, ils se lancèrent à notre poursuites.

Le quartier où l’on est se vide, les personnes me voyant cavaler me fuient, des incendies se crées à cause de ma précédente attaque dévastatrice, des maisons s’effondrent, le chaos règne peu à peu. Des cadavres à chaque coin de rue, je n’hésite pas à trancher dans le lard, je découpe tous ce qui passe espérant que ce soit Arhye et Matt que je n’arrête pas de poursuivre tout en déblatérant toutes les insultes que je connais dans ce monde !
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- ESPÈCES DE SOMBRES MERDES ! BÂTARDS DÉGÉNÉRÉS ! ENFOIRÉS PRÉPUBERES ! SOUS-MERDES ÉCRASÉES ! FILS DE...
- Ah non ! Pas les parents !

   Derrière nous, Daemon Wall et ses trois sbires nous poursuivaient. Le capitaine au bandeau n'avait franchement pas l'air ravi de nous revoir. Pas du tout même ! Nous ressentions son aura meurtrière de notre position, quinze mètres en avant, alors que nous courrions tous en plein milieu de la rue, bousculant les passants effarés.
   Je manquai de m'étaler par terre, me prenant le pied dans une dalle mal ajustée. Matt me ramassa par réflexe et me sauva ainsi la vie : une nouvelle lame d'air fusait là où je chutai une fraction de seconde plus tôt et les civils alentours durent faire un bond de côté pour ne pas se prendre d'éclats.
Nous continuions notre course sans oser nous retourner, conscients qu'un seul moment de relâchement signait notre fin à tous les deux.

- Putain Putain Putain Putain Putain Putain PUTAIN...
- Economise ton souffle et cours bordel !
- Parce que je fais quoi là ?! Je ramasse des fleurs ?!
- TAIS-TOI JUSTE ET VA PLUS VITE !

   Mais qu'est-ce qui m'a pris de l'embarquer avec moi celui-là déjà ?!
   D'autres impacts venaient trancher le décor autour de nous. Des pans de murs s'écroulaient sur notre passage, des morceaux de route s'éparpillaient autour de nous et toute la population de Manshon... Du moins celle des deux quartiers que nous avions traversé déjà, s'était retrouvée mêlée à notre course-poursuite. Les cris de rage et les insultes toutes plus imaginatives les unes que les autres qui sortaient de sa bouche laissaient entendre que Daemon ne faiblissait pas d'un poil, enivré par sa colère. De notre côté, Matt commençait à manquer de souffle. Je cherchais une solution pour nous sortir de là, mais rien ne me semblait convenir.
   Prendre à droite au prochain tournant ? Non, car il s'agissait d'une ruelle et il nous aurait été impossible d'esquiver une nouvelle attaque. Entrer dans une maison et passer par les toits ? Si tant est que nous y parvenions, nous n'étions pas à l'abri pour autant, vu la puissance de ses lames. Que faire alors...

   La solution se présenta d'elle-même quand un coup de feu retentit. L'un des hommes du borgne crut bon de nous aligner avec son pistolet. Ce qui ne sembla pas plaire à son capitaine :

- NON ! Ils sont à moi, t'entends ? A MOI !

   Je risquai un coup d'oeil en arrière. Les quatre poursuivants avaient ralenti et Daemon beuglait après son larbin sans nous regarder. Je poussai Matt sur la gauche, nous faisant tourner à un carrefour, dans une ruelle. Il tomba dans une poubelle. Je ramassai une conserve à côté de lui et la jetai dans la direction opposée, histoire de créer un leurre. La rue d'où nous venions était bondée et il serait difficile pour le pirate de dire si nous avions continué tout droit en nous cachant dans la foule ou si nous avions pris une autre direction. Je relevai mon compagnon qui se plaignait de l'odeur :

- De toute façon cette histoire, ça sentait pas très bon pour nous du départ !

   Bon, pour la phrase pleine d'esprit on repassera.
   En attendant, nous tracions en direction du renfoncement au fond de la ruelle. Là nous tournions à nouveau. Au loin, nous entendîmes le rugissement du borgne :

- PUTAIN ! ILS SONT PASSÉS OU ?! RETROUVEZ-LES !

   Nous étions maintenant dans une petite impasse parallèle à la rue principale. Trois murs de maison nous séparaient de nos poursuivants. Face à nous, un muret. Sur le côté droit, un escalier en colimaçon, permettant d'accéder aux portes-fenêtres des deux étages supérieurs, ainsi qu'à la toiture et à l'autre côté du petit rempart.
   Matt et moi échangeâmes un regard et montâmes, espérant seulement que cela suffirait à fuir assez loin pour être hors de danger.

   Depuis le début, le sentiment de malaise en moi n'avait pas disparu.
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Nous les cherchions, peu à peu le quartier légèrement dévasté où nous étions se faisait investir par les mafieux, il fallait qu’on se dépêche à les retrouver avant que l’on se fasse encercler ! Léonardo pas rassuré implorait que l’on rentre, je restais sur mes positions. Il sait très bien que je suis trop têtu pour ça.

Ceci dit, j’eus une idée pour nous faire gagner du temps et aussi des chances pour que l’on soit moins rôdé. Je pointe mon doigt en direction du ciel, Léonardo et les gars me regardèrent bizarrement, me croyant fou.

- Mais non bandes d’imbéciles ! Je vous montre les toits ! Aller ! Exécution !

Je commençais à monter les étages de la première maison miteuse que je croisais, Léonardo, Billy et Gaspard décidèrent de me suivre, pas que cela me gêne mais j’avais eu cette idée de faire ça séparément.

Les étages n’étaient pas difficiles d’accès en soit, le plus compliqué était pour atteindre le toit, il fallait tout de même escalader une petite portion de mur. Nous n’avions plus le temps, les mafieux investiguaient les lieux entièrement, ils étaient une bonne cinquantaine voire plus, je ne sais pas exactement. Je poussais les gars à aller plus vite en leur faisant la courte échelle.

Cela fut sans trop d’encombre, mais la partie la plus délicate fut pour moi, lorsqu’il fallut que je monte. Personne n’était là pour me faire la courte échelle, ils devaient me tirer par le haut et disons que je ne suis pas tout léger. Billy et Gaspard essayaient de me hisser tant bien que mal mais c’était sans compter sur l’aide de Léonardo qui fit toute la différence.

Hélas nous n’avions pas le temps de souffler, à peine monté, des borsalinos fouillaient la maison juste en-dessous de nos pieds. Je mis mon doigt sur ma bouche pour dire aux gars d’effectuer le silence le plus complet. Sauf qu’en me repositionnement une tuile déjà bien entamée finit par se casser et à me faire glisser sur le toit provocant un barouf incessant, réveillant immédiatement l’attention des gangsters. Bordel ! Je n’avais pas de chance !

Je réussis à arrêter de glisser juste avant d’atteindre les gouttières et la fin du pan de toit. Malgré cela, un ahuri en bas me vit et n’hésita pas à le faire savoir à ses copains.

- Là-haut ! Le Borgne est sur les toits !

BANG !

J’ai mis trop de temps à dégainé, je n’ai pas réussi à le tuer avant qu’il finisse sa phrase… merde ! Commençant à me dire qu’il vaudrait mieux qu’on se taille vite, je vis mon Némésis… ARHYE !!! Sans réfléchir je bondis sur le toit le plus proche et qui allait dans sa direction, oubliant complétement mes poursuivants et beuglant comme un enragé.

- ARHHHHYYYYYYYYYEEEEEEEEEEE ! T’est FINIIIIIIIIIIIII !

Léonardo de son côté souffla.

- Tch… il aurait pu trouver une meilleure rime… comme Arhye…je vais te frire !

Gaspard et Billy se regardèrent désespérément.

- Ça ne rime pas… et… si tu n’as pas oublié, ON EST POURSUIVIT ! ALORS RAMENE LE CAPITAINE A LA RAISON !

Léonardo se gratta l’arrière du crâne, légèrement bête.

- Oui c’est vrai que j’ai déjà fait mieux en rime… . Désolé, je ferai mieux !

Les larbins commençaient à flipper.

- C’est quoi votre problème ?! On est poursuivi, le capitaine se casse pour poursuivre un connard de gringalet et toi a essayer de trouver des rimes !!!

Léonardo souffla.

- Détendez-vous. Le Capitaine est la plus forte personne que j’ai rencontré jusqu’à maintenant, au Royaume Archipel de Sanderr il m’a arraché des mains des gardes qui allaient me foutre en taule, dans son passé il a affronté plusieurs fois la Marine a volé plusieurs de leurs navires et le navire actuel que l’on a, nous l’avons volé à des pirates assez puissants ! Alors… no stress ! Ce n’est pas quelques mafiosos qui vont faire peur au Capitaine ! Par contre, nous devrions le suivre avant de le perdre de vue.

De mon côté, je ne cherchais pas, je fonçais tout droit dans la direction d’Ahrye, pensant qu’à ma vengeance personnelle !

Arhye semblait hésiter à vouloir bouger de sa cachette, soit il se faisait poursuivre par moi et les mafieux si il bougeait ou que par moi mais il ne devait pas bouger.

Pendant ce temps les mafieux s’amassait tous en-dessous, savant par quels bâtiments je passais, ils se dépêchaient d’atteindre leurs toits histoire de me chasser, d’ici peu nous serons encerclés.

Reprenant mon sang-froid peu à peu, mon expérience prit le dessus. Nous risquons tous notre peau à l’heure actuelle, les mafieux nous avaient déjà bloqués toutes les portes de sorties, nous n’étions que les cibles au centre du cercle qu’ils avaient formés. Je m’allumais une clope, soupirant.
Ma vengeance ne sera pas pour aujourd’hui… .

- Arhye… Matt… bien que ça ne m’enchante pas… nous allons devoir coopérer comme lors du casse. Le deal que je te propose, c’est de joindre nos forces de nouveau et parole du grand pirate que je suis, je te laisse à la fin de cet affrontement de l’avance pour que vous vous enfuyez, marché conclus ?

Grommelais-je en tendant ma main en signe de ma bonne volonté même si une grimace arborait mon visage, dégoûté de devoir faire équipe de nouveau avec l'homme qui avait osé me défier.
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- Mais non, lui serre pas la main !
- Tu crois qu'on a vraiment le choix ? Regarde un peu la situation dans laquelle nous sommes !

   En effet, les mafieux avaient commencé il y a peu à sortir de nul part, et nous étions maintenant à leur merci. Notre seule chance de nous en sortir intacts était de faire copain-copain une deuxième fois. La seule différence, c'était que Daemon n'avait plus sa position de leader. Du moins en apparence, car il restait nettement au dessus en terme de puissance.
   Je lui serrai brièvement la main, avec un air résigné et sous le regard médusé de Matt. Finalement le borgne nous gratifia d'un sourire. Pas du sourire de celui qui pardonne, oh non ! Le sourire de celui qui avait une idée derrière la tête. Et en effet :

- Baissez-vous. Tous.

   Obéissants devant son air impérial, nous nous exécutâmes. Presque aussitôt, avec pour point d'origine son corps, une bulle noire et opaque commença à grandir. Très vite.
   Le cercle d'ennemis, trop surpris par ce qu'il se passait, ne tira pas tout de suite :

- Qu'est-ce que vous attendez ? C'est le pouvoir d'un fruit du démon ! Ne le laissez pas agir !

    Malgré la prise d'initiative du mafioso, il était trop tard. La bulle se trouvait déjà à leurs pieds quand ils commencèrent à tirer au travers. Mais aucune balle n'atteignit sa cible et, dans un cri d'effroi, tous finirent englober par les ténèbres.
   De notre côté, nous touchions tous le dos du cyclope qui avait dégainé son pistolet, suivi par ses hommes. "Sweety" fit de même et lorsque nous entendîmes "FEU !" ils tirèrent dans le tas. Le bruit de toutes ces détonations, retentissant simultanément, me perça les tympans et je me bouchai instinctivement les oreilles. Et je me retrouvai plongé dans l'obscurité la plus totale...
   Jusqu'à ce que Daemon Wall me chope par le col en me disant :

- Reste avec nous gamin ! Sinon à quoi tu nous sers ? Quand je pense que vous avez réussi à vous foutre de ma gueule...

   Pris d'un nouvel excès de colère, il déchaîna sa hargne en dégommant à la suite la plupart des hommes qui nous entouraient. Les survivants continuaient de tirer au hasard et je commençai à me sentir mal. Une pensée désagréable me traversait l'esprit :"S'ils continuent comme ça... Ils risquent de toucher des civils !"
   Éliminer des individus armés, c'était une chose. Mais s'en prendre à des gens n'ayant rien à voir dans cette folle histoire, c'en était une autre que je ne pouvais pas accepter !
   Face à moi, l'un des membres de la pègre visait autour de lui, tentant de se repérer de toutes les manières possibles. Un énième projectile jaillit du canon de son arme et j'entendis une vitre se briser en contrebas. Il n'en fallut pas plus pour que je me décide à y aller.

   Je me libérai du borgne, lequel me héla férocement. De nouveau piégé dans le noir, je courrai à vive allure là où se trouvait ma cible il y a un quelques instants. Il y eu un autre coup de feu, légèrement décalé au devant de moi et une tuile explosa. Je réajustai ma trajectoire et je sautai sur la silhouette que je devinai à moins d'un mètre. Je sentis celle-ci vouloir se retourner dans ma direction mais mes genoux vinrent à sa rencontre, juste au niveau des côtes, et l'on s'écrasa tous les deux sur le toit, moi sur lui.
   J'attrapai ce qui devaient être ses cheveux d'une main et frappai de l'autre. Trois fois d'affilée. Il voulut se dégager en me cognant à mon tour et en me repoussant d'un côté, puis de l'autre, mais je tins bon et terminai de l'achever d'un double coup de paume en pleine figure. Je sentis l'arrête de son nez craquer sous l'impact et sa tête rebondir contre l'ardoise, craquelée. Et quelque chose de chaud aussi... Qui coulait, quelque part...

   Ma vision revint d'un coup. Ou plutôt non : la bulle noire s'évapora en l'espace de quelques secondes et je constatai qu'il ne restait rien des types qui nous encerclaient. Derrière moi, le borgne et ses hommes s'étaient redressés et me regardaient avec insistance. J'avais dû faire une certaine impression en agissant de manière aussi égoïste. Et risquée. Bonne ou mauvaise ? Lui seul le savait.
   Pour ma part, je me réconfortais en constatant qu'il n'y avait pas le moindre passant au sol, dans la rue.

- Bon. Maintenant...
- ON SE TIRE !

   Et Matt m'agrippa par le bras pour m'entraîner à sa suite !

   J'étais aussi choqué que pouvaient l'être Daemon et ses hommes. Mais à bien y regarder je compris ce qui l'effrayait tant, et ce n'était pas étonnant de la part du voleur : d'autres mafieux venaient d'apparaître au bout de la rue et nous pointaient du doigt. Ils fonçaient droit sur nous et la vue de leurs camarades morts risquait de les foutre en rogne.

   Nous sautâmes sur un nouveau toit, laissant les autres pirates repousser l'assaillant. Avec un peu de chance, nous parviendrions à échapper aux deux groupes...
   Sauf que trois hommes en noir arrivaient aussi par la ruelle au devant de notre position et nous avaient repérés, arme au poing.
   N'ayant aucune autre idée à cet instant, et parce que je n'avais toujours pas d'arme à feu, j'attirai mon ami blond et nous pénétrâmes à l'intérieur d'une maison grâce au balcon, refermant derrière nous, descendant les escaliers et bloquant la porte d'entrée avec un meuble. Ils étaient à une vingtaine de mètre quand je les ai aperçu... Je fermai également les volets de la fenêtre et...
   PAN !

  C'est là qu'une balle brisa le verre et fusa à quelques millimètres de mon oreille. D'autres suivirent et je dus m'accroupir pour ne pas m'en prendre une entre les deux yeux. Je tournai la tête vers Matt... Il commençait à grimper l'escalier au fond de la pièce !

- Hé ! J'ai besoin de toi là !
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?! Que je sorte leur demander gentiment d'arrêter ?!
- Non ! Que tu me couvres !
- Tu fais chier ! Je ne sais pas si on te l'a déjà dit, mais tu fais ch...
- Tu m'insulteras de tous les noms que tu veux quand on sera enfin sortis d'affaire ! Pour l'instant tu te bouges le cul et tu me fais gagner du temps !
- Qu'est-ce que tu comptes faire ?
- Tenter un truc.
- Tenter un... Mais on est pas là pour jouer !

   Matt leva les bras au ciel et se claqua le sommet du crâne. Je l'entendis même rajouter un "Il est fou !" entre deux détonations. Alors qu'un vase éclatait à côté de lui, il finit par descendre et à rejoindre le coin de la fenêtre d'où tiraient les deux hommes. Oui, deux, car le troisième tentait maintenant d'enfoncer la porte pour venir nous déloger. Le voleur l'arrêta net d'un projectile tiré entre deux moulures de bois. Il enchaîna ensuite à travers la fenêtre, obligeant ses compères à se réfugier derrière le mur de droite. Je me plaçai de l'autre côté, face à la cloison. Je tâtai l'épaisseur et la rigidité de la paroi...

- Surtout ne t'arrête pas, qu'ils ne bougent surtout pas...

   Je ne m'étais pas entraîné pour rien après tout. Ces ennemis-là allaient me servir à expérimenter ma nouvelle force. Il suffisait juste d'une bonne inspiration, d'une mise en position, paume et premières phalanges, et de compter. Un... Deux... Trois...

   Fracture

   CRAC ! BRAOUM !
   
   Un pan du mur équivalent à la moitié de mon corps éclata lorsque je frappai dedans avec ma main, en forme de serre, et plusieurs morceaux volèrent et percutèrent les deux hommes qui s'écroulèrent. Le premier était sévèrement blessé à la tête, l'autre à la gorge. J'observai mon oeuvre d'un oeil presque vide. Matt resta bouché bée un moment avant de siffler :

- Bah ça... Et tu pouvais pas le faire avant ? Nan parce que franchement, ça nous aurait bien servi dans certains cas.

   Il y avait vraiment des jours où j'avais envie de le tuer !


Dernière édition par Arhye Frost le Mer 26 Avr 2017 - 1:24, édité 2 fois
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Je me trouvais ahuri devant la nouvelle fuite d’Arhye et Matt, mais bordel ! Ils n’ont même pas voulu me laisser finir ma phrase ! Ils me tapaient sur le système !

- Cassez-vous les blaireaux ! Bande de merdes !

Quelqu’un me tapota sur l’épaule, à cran je chopais par le col le malin qui me dérangeait et je me retournais subitement pour lui gueuler dessus.

- Qu’est-ce que tu veux toi ?!

Il s’agissait-là de Billy, son visage avait pâli, il essayait d’aligner quelques mots sans trop y arriver pour autant. Léonardo, commença à faire un pas en arrière suivit d’un second, me disant.

- Enfuyons nous Daemon ! La cavalerie arrive ! Si nous nous attardons trop dans les parages nous serons submergés par ces tapettes qui se croient habillé classes !

Mon regard se porte derrière Billy, j’observais effectivement une nouvelle vague de mafieux, bordel ! C’est qu’ils avaient de l’effectif ! Je bourrais Billy sur Léonardo et j’attrapais aussi Gaspard au passage.

- Il est temps d’y aller les gars ! Nous avons tellement dépouillés les magasins que ces lopettes veulent tout nous reprendre !

Je commençais à courir tout comme les autres. Enfin c’est ce que je croyais… . En jetant un rapide coup d’œil en arrière, Gaspard resta sur place, tirant sur les mafieux.

- Tu fous quoi Gaspard ?! C’est l’heure de s’enfuir !
- Avec tout le respect que je vous dois Capitaine, je décline votre ordre.
- Tu sais où tu peux le foutre ton respect de merde Gaspard ?!
- Oui, mais ceci dit, je vais les retenir. Si nous nous enfuyons en même temps ils vont nous poursuivre et savoir où est notre nouvelle planque.

Je me trouvais con, c’était vrai ce que Gaspard disait. Je n’aimais pas trop perdre des hommes bêtement mais pour le coup, il le fallait.

- Soit, que le Dieu des Océans soit avec toi !

Reprenant notre course, Billy ralentissait à son tour, je le regardais faire, nous l’entendîmes crier.


- Gaspard ! Je te rejoins mon amour ! Nous allons affronter la mort ensemble !

Je restais bouche-bée, j’avais deux homosexuels dans mon équipage ! Bien que je ne sois pas contre, je me retrouvais simplement bête de l’apprendre que maintenant. Cela me faisait vraiment chier de perdre deux hommes et encore plus lorsqu’il s’agit de couvrir une fuite !

Sans perdre un instant de plus Léonardo et moi traçons, croisant Arhye et Matt au loin dans une mauvaise posture, je vis Arhye détruire un mur avec son poing par la même occasion, ce gamin avait bien progressé… bizarrement, il me rappelle quelqu’un… moi… à mes débuts de pirate, j’étais pareil et aussi… j’avais toujours cette technique de fracasser des murs. Ce gamin a du potentiel, il faut qu’il évolue, et comprenne que la piraterie n’était pas si tendre que ça. J’affichais un léger sourire en coin.
Léonardo voyant mon sourire resta abasourdi.

- Ne me dis pas que tu tombes amoureux de cette lopette ?
- Ta gueule ! T’es fou ou quoi ?! Je suis content qu’il progresse ce gamin, malgré qu’il nous ait raflé une partie du fric, ça fait partie du jeu de la piraterie l’ami. T’en fais pas, j’aime toujours autant les femmes, d’ailleurs à notre retour à la planque t’iras m’en chercher une ou deux, si tu ne veux pas envoie des gars.

Nous rentrions au quartier mal famé dans lequel nous logions, Léonardo arrêta sa course, obligeant de m’arrêter pour protéger le seul médecin de bord.

- Pourquoi tu t’arrêtes ?! Il nous reste à peine un pâté de maison à traverser pour rejoindre les autres !
- Je dois vous avouer un truc Capitaine… .
- Quoi ?! T’es gay avec les deux autres ?!
- Non, j’ai envie de pisser abruti !
- Oh ne me parles pas comme ça ! C’pas une honte d’être amoureux d’un autre homme !
- Mais Daemon ! Je te le répète ! J’AI ENVIE DE PISSER !

Je le regardais, fronçant les sourcils.

- Qu’est-ce que tu attends pour aller pisser ?! C’pas moi qui vais venir avec toi pour te la tenir ! Aller grouilles-toi ! Qu’on soit à l’abri !

Après que misteur pisseux soit allé faire ses besoins nous avions fini par rentrer dans notre vieille banque toute délabrée, là où l’équipage se planquait.

Nous finîmes par conter notre journée aux autres, qui s’étaient interrogé sur la disparition de Gaspard et Billy. La mafia ne perdait rien pour attendre, dans l’ombre de cette île je prévoyais un gros coup, un coup dans lequel, ma vengeance sera terrible !
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- Arrêtez-vous !

   Bah tiens ! Quelle bonne idée ! Ils se sont pris pour la Marine ou quoi ? J'aurai presque obéi s'ils ne nous lançaient pas des avertissements avec des balles de plomb. Ils étaient quand même sacrément nombreux, chez les Tempiestas...

   PAN ! PAN ! PAN !
   Et ça ne s'arrêtait pas ! Les projectile sifflaient ci-et-là, explosant fenêtres et vitrines. Il n'y avait plus personne dans les rues et je ne doutais pas que certains passants auront entendu le vacarme et prévenu la 257e division. Et je n'avais pas tellement envie de revoir le colonel Corazon... Un type beaucoup trop dangereux.
   Nous courrions corps et âme dans les ruelles de la ville et les tirs ennemis se faisaient de plus en plus précis. L'un d'eux frappa une dalle à quelques millimètres de ma chaussure. Et Matt faillit y laisser un doigt plus d'une fois. Il manquait de souffle... S'il ralentissait, il était cuit.
   Je l'obligeai à tourner une nouvelle fois à droite, espérant trouver un renfoncement qui nous permettrait de nous couvrir, le temps qu'il respire un coup. Au moins une minute...

   Au lieu de ça nous tombions sur une allée marchande vide. Quelques colonnades agrémentaient l'endroit, de chaque côté du lieu. M'est avis qu'elles faisaient office de limite pour les stands, les jours de marché. Seulement je leur trouvai une fonction nouvelle : toujours au pas de course, nous nous cachions derrière et nous protégions ainsi de la plupart des balles.
   Nous zigzaguions ainsi pendant une minute extrêmement longue.

- Ha... Ha... Je vais claquer.
- On va s'en sortir, courage !
- J'ai un point de côté...
- Te plains pas et cours !
- Arhye je... Ha... J'en ai marre.
- Mais FERME-LA et BOUGE-TOI ! Si t'as la force de parler alors t'as la force de courir !
- Si jamais... On s'en sortait pas... Fallait que je te dise que... T'es mon type de mec.

    Pour le coup je faillis presque m'arrêter, mais un projectile ripa à ma droite et me remit les idées en place. A peu près :

- Attend un peu... Tu crois vraiment que c'est le moment de me refaire une déclaration ?! Je ne suis pas assez désespéré au point de changer de bord, Matt.
- Je sais... Mais... Ha... Je voulais que tu... Ha... Saches que j'étais sérieux...
- C'est bien ce qui me fait peur !
- Je te suivrais partout... Où tu iras...
- A la bonne heure ! Maintenant plus un mot ! Je ne tiens pas à ce que ce soient les dernières paroles que j'entendent avant de quitter ce monde... J'imagine déjà les cauchemars que je vais me taper.

   De tous les types brillants capables de m'accompagner dans ma vie de flibuste, il a fallu que je tombe sur le seul voleur gay avec un penchant pour les mineurs. Le seul !
   Ceci mis à part, nous arrivions à la fin de l'allée et il y avait bien quinze mètres entre nous et nos poursuivants. En face, le chemin se terminait par un préau maintenu par deux colonnes principales... J'avais alors ma petite idée sur la façon de nous sortir de là, mais elle était risquée et je n'étais pas sûr qu'elle fonctionne. Du moins pas une deuxième fois :

- Je vais retenter le coup de tout à l'heure. A cette vitesse, il y a des chances pour que ça se brise de suite.
- Je ne te couvre pas... Cette fois...
- Pas la peine. Mais il va falloir que tu te dépêches de passer !

   Je focalisai mon esprit sur la cible qui s'approchait de plus en plus. Les muscles de mes bras se tendaient et se contractaient à leur maximum. Le rythme de ma respiration se cadençait alors que mon coeur battait la chamade. L'afflux de sang et l'adrénaline m'enivraient, amplifiant la sensation de puissance soudaine me traversant :

   Fracture

    Mon poing s'abattit sur la colonne qui céda face à l'impact. La violence du choc projeta des éclats sur les murs tandis que le préau, déstabilisé, tanguait dangereusement. Plusieurs liants cédèrent et les mafieux dans notre dos ralentirent en voyant la chose. Ils s'arrêtèrent net lorsque la moitié du plafond d'ardoise s'écroula à leurs pieds et boucha l'issue. Pas entièrement, mais suffisamment pour nous laisser le temps, au voleur et moi, de quitter l'allée et de fuir, tournant plusieurs fois pour les tromper.
   Nous finîmes par nous arrêter devant une vieille banque délabrée qui me rappelait vaguement quelque chose... Mais notre fatigue à tous les deux prit le dessus sur la réflexion et nous nous étalâmes sur les marches de l'accès principal, la porte à moitié ouverte. Nous restâmes ainsi un moment à regarder le ciel, la tête contre la pierre, le front en sueur.
   Puis nous nous regardâmes. Longtemps. Ce fut seulement quand Matt commença à pouffer que nous éclatâmes de rire. Comme ça, sans prévenir. Les nerfs lâchaient enfin et le bonheur d'être en vie nous submergeait. Pendant une fraction de seconde je pensai même à prendre "Sweety" dans mes bras. Mais l'idée d'être vu par quelqu'un me retint. Ainsi que mon amour-propre...

   Bah ! Tant que ce foutu connard de Daemon Wall ne venait plus nous emmerder, on pouvait bien se laisser aller un peu !

- Tiens tiens... Mais quelle heureuse surprise...

   ...
   Et merde.
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J’étais content de retrouver Arhye, enfin j’allais pouvoir exécuter ma vengeance.  Un sourire des plus malsains déformait mon visage, observant Arhye et Matt me regarder avec effroi. Ils n’avaient déjà plus aucunes échappatoires, mes hommes les avaient encerclés, je m’avançais lentement dans leur direction, dégustant ce moment délicieux à souhait ! Je riais à gorge déployé en scrutant leurs expressions faciales. J’avais tellement envie de me venger… mais je changeais d’idée, je me remémorais les performances aux combats d’Arhye, un homme de sa puissance n’est pas négligeable, lui à mes côtés, je n’aurais pas eu besoin de fuir tout à l’heure. Je cessais mon air terrifiant avant de prendre la parole.

- Arhye… tu vois, tout ça est de ta faute ! Si tu ne t’étais pas enfuis avec la moitié du pactole ! A cause de toi aujourd’hui j’ai perdu deux de mes hommes ! Du coup… va falloir que vous les remplaciez ! Sauf si vous me remboursez… ou si vous préférez la mort !

Léonardo se racla la gorge et me chuchota.

- Ce n’est pas entièrement de leurs fautes mais de la tienne…tu m’aurais écouté, on se serait juste barré et ça ce serait fini là !

Je fichais un coup de coude sec dans l’estomac, lui privant quelques secondes de sa respiration, mon visage déformé par une grimace d'irritation.

- Ta gueule Léonardo.

Les membres d’équipages me regardèrent, certains avaient l’air déçu de ma proposition.

- Tu te dégonfles Capitaine ?

La mutinerie semblait planer. Je chopais mon flingue et tira dans le couvre-chef du dernier qui me parla, faisant un trou de balle à son chapeau qui s’enleva de sa tête une fois traversé par la balle.

- Je n’aime pas bien les mutins… et encore moins ceux qui doutent de moi. N’oubliez pas tout ce que j’ai fait pour vous ! Vous êtes sain et sauf grâce à moi ! Et pour les recrues, je ne vous permets pas de douter !

Je lâchais un mollard sur le sol, venant du fin fond de ma gorge.

- Je suis le Capitaine Wall, vous faîtes ce que je vous dis et je fais ce que je veux. C’est pas compliqué ! Vous savez pourquoi je lui propose un poste dans l’équipage ?! Parce qu’il vaut au moins 20 Marine ! Je vois en lui mon reflet qui date de plusieurs mois ! Maintenant gamin… à toi de voir, je peux t’offrir la puissance mais pour ça, tu dois me suivre. A toi de voir si tu veux progresser ou rester à ton niveau.

Je craquais ma nuque, j’en sentais le besoin.

- J’étais comme toi avant… jusqu’à avoir rencontré Mahach, un pirate de la pire espèce ! Et c’est de fil en aiguille, en marchant dans ses pas que je suis devenus ce que je suis. Et j’peux te dire, que d’être puissant, c’est bon ! Tu n’as pas cette peur au ventre de rencontrer certains officiers de cette pute de Marine ! Toutes les cartes sont dans tes mains.

A peine mon discours terminé, au loin, des voix résonnaient.

- Aller chercher là-bas ! Ils ne doivent plus être très loin, j’ai entendu un coup de feu !

Un de mes gars perdant patience pointa du doigt Arhye et Matt.

- Comment faire confiance à ces gars ?! Ils ont mené la mafia droit sur nous !

Commençant à sérieusement me taper sur les nerfs, j’enfonçais mon poing d’un geste rapide et puissant à la fois dans la gueule du gars qui remettait encore ma décision en doute, il s’écroula directement sur le sol, la gueule déformée, le nez fracturé, du sang dégoulinant de ses dents pétées. Je le mis sur mon épaule avant de le donner à Léonardo.

- Vas-t’occuper de lui dans la banque. Les autres avec moi. Munissez-vous de vos mousquet on va en finir avec cette poursuite. Une fois tout le monde armés, postez-vous en hauteur dans tous les bâtiments en ruines et les débris de d’habitations. Nous allons les accueillir à notre façon.

Suite à ma décision, je ne laissais plus le choix à Arhye et Matt, je les fixais une dernière fois, avec un léger sourire, une petite idée en tête.

- Arhye, tu viens avec moi. Toi Matt vas les attirer ici, devant les marches de la banque.
- Euh… c’est que… .
- Pas d’excuses inutiles !

Léonardo au loin lui souffla.

- La prochaine fois dis-lui que tu as aquaponey !

Je soupirais désespérément, aux vues de la situation, Arhye semblait rassembler ses morceaux de courage pour s’imposer.

- Non, j’irai, Matt va avec toi. Mais donnes-moi ta parole que tu ne lui feras pas de mal !

Le coin droit de ma bouche se courba. A vrai dire, c'était encore mieux qu'il se propose !

- Bien sûr Arhye. J’admire le courage que tu peines à rassembler ! Tu sais, je respecte mes marchés avec les personnes auprès desquelles j’ai de l’admiration. En revanche, pas de faux pas. Si tu ou si il essaie de s’enfuir, je n’hésiterai pas une seule seconde à vous abattre. Suis-je bien clair ? Enfin… t’as pas le choix. Même si tu t’enfuis et que t’y arrives Matt et moi allons bien nous amuser. Estimez-vous heureux, rares sont les personnes qui ont le droit à une seconde chance avec moi. Aller. Au boulot !

J’étais à la fin accompagné de Matt, je montais les étages du bâtiment délabré qui nous servait de refuge. Munis de mon pistolet à silex, je me cachais derrière un gros débris, quant à Matt, il se planquait derrière un mur, nous avions un angle de vue sur la route passant devant l’entrée de notre planque. La fête ne va pas tarder à commencer !


Dernière édition par Daemon Wall le Ven 28 Avr 2017 - 15:24, édité 1 fois
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Pendant que les autres se réfugiaient en hauteur, je restai là, dans le hall d'entrée, face à une double-porte entrouverte et des fenêtres à moitié brisées. Derrière le comptoir, à cinq mètres en arrière, deux pirates me couvraient. J'espérais qu'il en était de même pour Matt et Daemon sur le grand balcon au dessus, aménagé pour l'occasion. Et très vite je me rendais compte de la situation dans laquelle je me trouvais : celle de l'appât. Armé de mes poings, j'allais devoir contenir une bande de mafieux munis de pistolets, de mousquet ou de sabres. Ceux-ci avançaient d'un pas décidé. Je voyais presque l'air grave sur leur visage depuis l'ouverture. Et je les attendais, là, debout au milieu de la pièce, le cœur battant et l'air aussi brave que possible. Et j'allai sortir les accueillir.
Je soupirai, exprimant à voix haute la pensée qui m'accablait depuis deux minutes :

- Je suis vraiment trop con, putain.

   Mais je ne pouvais plus faire machine arrière. Ma seule option restait de me défendre du mieux que je pouvais, jusqu'à ce que nous soyons victorieux.

- Hep, le voleur !
- Aïe !

   Croyant que le type derrière moi appelait Matt, je ne m'étais pas retourné. Ce fut donc avec douleur que j'obtins de sa part un objet métallique sur le sommet du crâne. Je massai l'endroit tout en baissant les yeux pour voir ce qu'il m'avait envoyé. Je le ramassai tandis qu'il me gratifiait d'un pouce levé, signe de chance et de bonté...
   Un six-coups ? Sérieusement ? Je regardai à l'intérieur du barillet... Bon toutes les munitions y étaient. Au moins ça de gagné. Je n'allais certainement pas cracher sur un peu de sécurité.

   Les hommes en noir s'étaient rassemblés devant le bâtiment. Ils se mirent à l'arrêt, tandis que l'un d'eux fit un pas en avant :

- Daemon Wall ! Arhye Frost ! Nous savons qui vous êtes ! Vos têtes sont mises à prix. Sortez de là sans résister et nous épargnerons tout le monde. Si vous résistez, c'est dans un baril de liqueur que nous vous livrerons à la Marine ! Il parait que le colonel Corazon est un amateur de puzzles.

   Ah bon ?

   PAN !
   Je n'eus pas le temps de poser la question que mes doigts se crispèrent sur la gâchette et le coup partit tout seul. Le corps du porte-parole s'effondra. Je venais de déclencher les hostilités. Et je n'avais que cinq munitions restantes.
Je déglutis...

   PAN ! PAN ! BANG !
   L'inertie de leur frère d'armes fut le déclencheur de l'intervention pour les mafieux qui commençaient à tirer à tout va au travers des vitres et sur les quelques débris pouvant servir de refuge. Je me baissai, abrité derrière le mur, la tête entre les bras en espérant qu'aucune balle ne traverse celui-ci là où je me trouvai. J'entendis alors la voix tonitruante de Daemon à l'étage sommer ses hommes d'ouvrir le feu. Le savoir avec Matt et la plupart de ses sbires me rassura légèrement. Mais j'en tirai deux nouvelles : la bonne était qu'en sortant, malgré ma condition d'appât, je serai sous couverture ; la mauvaise était que les pirates, malgré notre nouvel accord, risquaient de me prendre pour cible, trop revanchards pour oublier l'affront que nous leur avons fait.
   Pourtant je ne pouvais me dérober après m'être engagé à agir. Je ne voulais pas perdre "Sweety". Le seul à me soutenir dans toute cette merde.

   J'ouvris en grand les doubles-portes et fonçait vers l'une des colonnades qui soutenaient le préau de l'entrée. Je tirai deux projectiles. L'un dépassa l'ennemi, l'autre se logea dans l'épaule d'un type en première ligne.
   Presque aussitôt je fus pris pour cible par la quasi-totalité des tempiestas, mis à cran par la situation et contents d'avoir une cible visible. Le pylône de pierre qui me servait d'abri se craquelait de part et d'autre, criblé de balles.
    Heureusement, les tirs alliés obligèrent nos adversaires à se déplacer et à réduire le rythme d'attaque. Un premier assaut fut déclenché et cinq hommes se dirigèrent vers l'établissement, arme blanche au poing et pistolet braqué vers le balcon.

   L'un d'eux arriva suffisamment près pour que je sorte de ma cachette et que je lui fasse une clé de bras, l'obligeant à lâcher son couteau. Il tenta de me faire lâcher prise d'un coup de crosse mais j'évitai d'un mouvement de tête et lui mordit le poignet. Désarmé, je le maintenais en joue avec mon revolver et le tenais en otage face à ses complices, incapables de se décider :

- Si vous tentez quoi que ce soit, je le tue !

   Ils se regardèrent un instant. Ce laps de temps me suffit à exécuter trois d'entre eux.

   Clic.
   A court de balles. Le dernier assaillant fut épargné et, confiant, me fonça dessus. Par réflexe, je lui balançai l'arme vide à la figure et le repoussai d'un coup de pied dans l'estomac. Je continuai d'avancer avec mon otage, me rapprochant de plus en plus des hommes de la pègre. Une dizaine était tombée, mais ils restaient nombreux...
   Quelques balles fusèrent dans ma direction, malgré les cris, les protestations et les implorations de leur camarade. D'abord surpris, je ressentis le moindre impact, la moindre perforation. J'entendis le râle de mon otage tandis que les cartouches de plomb pénétraient son corps prisonnier. Une triste fin que la sienne...
   Croyant d'abord à du sang, je retirai vivement ma main d'autour de son cou. Une balle avait fusé jusque dans son artère et sa proximité m'avait brûlé le doigt.

   J'étais à nu et à deux pas des mafieux lorsque la moitié rechargeait, l'autre moitié essuyait les tirs cadencés des pirates en hauteur. Un projectile siffla à mon oreille et je tournai la tête pour voir les deux autres, qui étaient restés derrière le comptoir, sortir couvrir mes arrières.
   Boosté par la peur, l'adrénaline aidant, il n'en fallut pas plus pour que je bondisse sur le premier ennemi venu et que je lui éclate la figure. Puis d'un deuxième. Un autre tenta de m'égorger, mais j'esquivai le coup de justesse, la lame ne rencontrant que le col de ma chemise. Encore une de perdue !
   Je me déchaînai au milieu des sbires de Don Carbopizza, croyant fermement que si je continuai à bouger à vive allure entre eux, ils n'oseraient pas tirer, risquant de s'entre-tuer par la même occasion. Ainsi j'enchaînai les coups de poings, de pieds, de genoux... et encaissai coups de poings, de crosse ou de tête.
Il ne fallait pas se leurrer : à un contre quinze, les arts martiaux seuls ne suffisaient pas toujours. Surtout quand l'adversaire ne se bat pas à la loyale.

   Une lame me taillada la hanche et je grimaçai avant de repousser le responsable. Je continuai de courir dans tous les sens, bondissant sur l'un, faisant tomber l'autre... En l'espace de deux minutes qui me semblèrent bien courtes vue l'intensité, j'avais déjà mis à terre dix hommes.
   On m'attrapa par derrière et j'eus à peine le temps de me dégager lorsqu'un coup de feu retentit et qu'une vive douleur me traverse la cuisse.

- AH !

   Touché à la jambe, je m'arrêtai un bref instant. Juste ce qu'il fallait pour me retrouver à la merci de quatre individus au regard mauvais. Je fermai les yeux...

   PAN BANG BANG PAN !

   Je les rouvris pour voir quatre types au regard stupéfait au sol. Je me retournai pour voir Matt, Daemon et les autres me faire un geste complice. Soulagé je m'empressai de déchirer une manche de ma chemise afin de bander ma blessure.
   Il restait peu d'ennemis et ceux-là s'intéressaient moins à moi qu'aux projectiles des flibustiers.
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Les balles fusaient, faut vraiment qu’on se dépêche à partir d’ici avant qu’ils n’aient d’autres putains de mec à chapeaux qui se ramènent pour nous livrer à cette pute de Marine ! J’avais beau être puissant mais à la longue ils allaient nous avoir.

Matt restait à mes côtés, essayant de tirer sur les ennemis mais disons que sa contribution usait plus les munitions qu’autre chose. Ses balles depuis le début n’avaient tué aucun ennemi.

Nous étions bloqué quasiment bloqués dans cette foutue banque et fallait qu’on se casse de là… je ne voyais pas d’autres options pour bouger que d’utiliser mon pouvoir. Je créais ainsi une zone d’ombre mais pas autour de moi, directement sur nos ennemis, réduisant largement leurs chances pour nous toucher avec leurs balles.

- Il est temps de se casser les gars ! Léonardo ! Prends la tête du groupe ! Prends Matt avec toi et les autres.
- Capitaine, le gamin à leur actuelle ne fera que nous retarder dans cet état-là.
- J’ai déjà perdu deux nakamas aujourd’hui pas question d’en perdre un nouveau et qui s’avère prometteur ! J’m’en charge. Allez-y… MAIN-TE-NANT !

Le médecin acquiesça d’un simple geste de la tête.

- Nous allons nous rapprocher du navire, en se dirigeant dans l’Est du quartier.
- Nous n’allons pas être loin derrière vous, juste une dernière bricole à faire.

Le compagnon d’Arhye resta devant moi, me lançant un regard direct et défiant.

- Je reste avec Arhye ! Pas question que je le laisse entre tes mains !

Je commençais légèrement à bouillonner, qu’est-ce qu’ils avaient tous ?! Cette journée-là tout le monde étaient d’humeur défiante ! Je sortis mon sabre, regardant la tour sur laquelle l’ancienne horloge de la ville se tenait, je prenais un air songeur. J’avais sans doute trouvé la solution à notre problème. Avant ça, il fallait évacuer la banque.

- Matt, tais-toi ! Maintenant tout le monde évacue la banque !

Au passage, je mis Arhye sur mon épaule sans y aller dans la dentelle, lui arrachant une terrible grimace de douleur avec un hurlement en prime.

- Désolé petit gars mais on doit vite profiter de cette opportunité ! Je vais nous sortir de là !

Lorsque je me retournais, les mafieux n’avaient pas encore réussit à trouver la sortie de l’obscurité qui les entouraient, je me dépêchais de sortir de la banque comme les autres.

- Suivez Léonardo !

De mon côté, je regardais la tour qui faisait face à la banque, cette tour, elle avait un style ancien, fait de marbre, j’allais profiter de sa longueur pour l’abattre sur la banque.

Je créais une lame d’air d’un vif coup de sabre dans l’air, propulsant cette attaque dévastatrice tout droit sur ma cible, je m’empressais de rejoindre les autres avec Arhye sur l’épaule avant que la tour ne s’abattre sur notre ancienne planque.

La tour fut touchée de plein fouet par la lame d’air, tranchée assez profondément, elle commença à pencher lentement vers la banque.

Soudain, une vive douleur me prit à l’arrière cuisse avant que je ne trébuche au sol, faisant tomber violemment Arhye.

- Aaaahhhhh ! Putain ! C’était quoi ça ?!

Par réflexe je jetais un rapide coup d’œil à ma jambe, il s’agissait tout bonnement d’une balle qui l’avait traversé, comment ça se faisait ?! Lorsque je relevais mon regard, je pus voir un connard de borsalino qui avait réussi à s’échapper, un sourire sadique déforma son visage, je voyais clairement dans son regard qu’il n’allait pas s’arrêter à une simple balle dans la jambe.

- Et merde !

Par pure instinct je me mis à ramper en arrière.

CRAAAAAAAAAC

Cet immense barouf vint de la tour, elle entamait sa chute, se dirigeant tout droit dans la zone que j’avais crée, le mafieux posa son regard sur la tour, la regardant tomber sur lui. Criant comme une fillette face à sa mort. Lorsque la tour finit de s’écrouler, un immense nuage de poussière se souleva, m’arrachant plusieurs toussotements le tout accompagné par un tremblement violent terrestre.

- KOF ! KOF ! KOF ! Arrh ! Bordel !

Je me remis à ramper, à la recherche d’Arhye.

- Arhye ?! Tu es où ?! Aller, viens, faut qu’on rejoigne les autres !

Il fallait encore plus vite déguerpir d’ici, le bruit et les tremblements allaient faire débarquer d’une seconde à l’autre la Marine et d’autres connards de Borsalinos.

J’entendis Arhye gémir à cause de ses douleurs, heureusement ! Grâce à ça, j’avais une vague idée d’où il se situait par rapport à ma position actuelle.

Au bout de quelques minutes de recherches, je finis par tomber sur le gamin, je souriais, toute cette escarmouche m’amusait à vrai dire, malgré que j’avais failli être tué.

- Fufufufufu ! Alors gamin ça te plais ?! Tu peux encore marcher ? Car à vrai dire j’aurais besoin d’un peu d’aide.
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- Argh... T'es vraiment... Qu'un connard de cyclope.

   Content de voir que j'allais bien, du moins selon ses critères, Daemon me tendit la main pour m'aider à me lever. Je grimaçais et tâtais ma cuisse, bandée de façon très sommaire. Le bout de tissu était rouge de sang et noir de saletés... Ça allait s'infecter. Pour sûr. Mais pas le temps de s'en préoccuper : je ramassais une arme à feu abandonnée au milieu des décombres et partis avec le borgne en direction du reste du groupe.
   Derrière nous, quelques mafieux réussirent à s'extirper du nuage, encore un peu sous le choc. Sans trop y réfléchir, nous les allumions un à un afin d'éviter les problèmes. Le bruit des coups de feu risquait cependant d'attirer sur nous le reste des tempiestas. Sans compter l'arrivée certaine de la Marine...

- Arf... Un peu moins vite !
- C'est ça ou on y reste ! Tu choisis quoi ?
- Un de ces jours... Tu perds rien pour attendre...
- Hein ?
- Finalement, pas la peine de m'attendre !
- Tant mieux ! Mais grouille !

   Nous courûmes ainsi, à la suite du reste du groupe, pendant dix bonnes minutes. Nous approchions des quais à l'Est de la ville. Près des docks, nous reprenions notre souffle, et Matt m'enlaça comme la femme d'un soldat revenant de guerre... L'idée y était, mais c'en était plus gênant qu'autre chose.
   Léonardo vérifia l'état de chacun et changea mon bandage par quelque chose de plus propre et de plus efficace, le reste n'étant qu'estafilades et coupures légères. Je me passai la main dans les cheveux et constatai avec horreur que le tout était parti en vrille ! Et pas le moindre miroir dans le coin...

   Nous retournâmes en ville, longeant la côte par le Sud afin de rejoindre les quartiers les moins fréquentés de Manshon. Après quelques minutes de marche supplémentaires, nous entrâmes dans une auberge vide. Le propriétaire vînt à notre rencontre, heureux d'avoir enfin des clients. Il déchanta très vite en voyant nos têtes de hors-la-loi :

- Hum... Excusez-nous de vous déranger mais nous aimerions réserver quelques chambres pour...
- Tu nous files toutes tes piaules et tu poses pas d'question, entendu ?
- Et t'attend pas à être payé. Remercie déjà de ne pas te faire la peau !
- Pour une fois... Je suis d'accord avec les deux singes.
- C'EST QUI LES DEUX SINGES ?!
- BON ! C'est pas vraiment le moment de se battre entre nous ! Pourrait-on avoir les clés maintenant. S'il vous plaît.
- On dit pas "s'il vous plaît" quand on s'empare de quelque chose !
- Il commence à m'emmerder, le croque-mort !
- Hé ! Tu te calmes et tu restes poli si tu veux pas qu'le capitaine te fasse la peau !
- Je suis très CALME, t'entends ?! TRÈS CALME !
- FERMEZ VOS GUEULES !

  PAN !

  Daemon Wall venait de tirer en l'air, ce qui eut pour effet de faire taire tout le monde et d'effrayer le tenancier au point qu'il se cache sous une table. Il l'en délogea et le pria avec toute la diplomatie dont il était capable de bien vouloir nous remettre les clés. Je me grattai la jambe, conscient que la douleur me faisait perdre mon sang-froid. Sans compter la frustration d'être à nouveau entre les mains de ces barbares... Il y avait bien ce quelque chose chez le borgne qui m'intriguait, qui le rendait si charismatique, mais ça ne m'empêchait pas de vouloir mettre de la distance entre nous. Par sécurité.
   Nous montâmes dans nos nouveaux appartements. Une fois installés, tous se réunirent autour de Matt et de moi, le patron aux commandes :

- Bien... Il est temps de vous faire comprendre que ce que vous avez fait est mal. Trèèèèès mal. Oser voler vos bienfaiteurs de la sorte ? Quelle honte !
- Nos bienfaiteurs ? En quoi nous entraîner dans vos mésaventures ridicules pouvait être bénéfique ?
- Vous êtes des pirates, non ? Il était temps que vous vous comportiez comme tel ! Je vous ai endurci mes poulains ! Mais bon, nous parlerons de ça plus tard : pour l'instant ce qui m'intéresse c'est : où est l'argent que vous nous avez volé ?

   Après quelques hésitations, et quelques menaces, nous finîmes par révéler l'endroit où nous nous reposions jusqu'alors, où se trouvait l'ensemble de nos affaires. Daemon décida d'emmener Matt et deux hommes avec lui pour transporter le tout. Je me retrouvais donc seul avec le médecin et les pirates bougons du capitaine Wall. Il avait des points communs avec "Sweety", ce qui n'était pas pour me rassurer...

- Bon bah... On l'extraie ?
- Extraie ? Extraie quoi ?
- La balle. Dans ta cuisse.
- Euh... Non ça va.
- Ben si. On l'extraie.
- Non vraiment, je me sens bien, elle a dû tomber entre temps...
- Avec ce pansement ? Impossible, petit. Allez, fais pas ta chochotte. T'as qu'à respirer un coup et boire un verre de gnôle.
- Je suis mineur.
- T'es un pirate, bordel !
- Je suis mineur.
- Et sacrément chiant... Bon allez, j'y vais !
- Attend !
- QUOI ?!
- Et si ça fait vraiment trop mal ?
- Eh ben t'as qu'à insulter quelqu'un ! Qui tu veux ! C'est c'que je fais, ça marche plutôt bien.
- Ouais... Je peux pas m'allumer une cigarette plutôt ?
- Rho ça va ! Tu vas pas mourir non plus ! Les dernières volontés, ce sera pour plus tard ! J'y vais à trois !
- Okay...
- Un. Deux...
- ARGH ! PUTAIN D'ENFOIRE DE MES...
- Je vois presque la tête !
- CONNARD DE CYCLOPE ! SOCIOPATHE EN ROBE DE CHAMBRE ! ROSE ! OKAMAAAAAA...
- On est là t'en fais pas... Je te tiens la main si tu v...
- MAIS JE TE CONNAIS MÊME PAS TOI !
- Encore un petit effort !
- YyaaaAAH ! Bordel de m...
- Eeet... Félicitations ! C'est du calibre 0.5 ! Rond et presque réutilisable. Et le pire, c'est que ça n'a touché aucun nerf sensible. Même pas l'os. T'auras peut-être une petite cicatrice, mais pas de lésion ! T'as de la chance, à bout portant comme ça !

    Je l'emmerdais. Lui et les autres. Il m'avait presque charcuté la jambe... Je fis la gueule ainsi jusqu'au retour de Matt et de nos affaires. Malheureusement il nous fallait lui laisser notre butin.
   Pourtant, contre toute attente, Daemon leva la main pour arrêter notre geste résigné. Il nous laissait nos biens. Par "caprice". Ses hommes protestèrent de vive voix. Une élimination les calma aussitôt. Pour sa défense, le borgne expliqua qu'il voulait récompenser notre culot. Et surtout nous acheter : soit on lui rendait son argent, soit nous intégrions enfin l'équipage et partagions nos biens avec le reste des pirates. Lunatique, instinctif... Je commençais presque à admirer le côté libre de cet énergumène. J'appuyais sur "Presque". Agir de son propre chef, sans trouver personne pour le contredire : c'était ce à quoi j'aspirais. J'avais besoin de puissance pour réaliser mon rêve, et avec la force venait cet esprit de liberté si désirable !

   Peut-être que...

- Nous restons avec toi, Daemon. Mais sache qu'un jour, je te dépasserai. Et ce ne sera pas la peine de venir m'implorer les larmes aux yeux de te garder parmi nous !

   Il affichait un air grave et énigmatique. Très sérieux, je faillis perdre contenance. Mais je tins bon : hors de question de paraître faible une nouvelle fois !
   Puis il explosa de rire et je ne parvenais plus à m'imposer. Je ne comprenais pas de suite. Sans doute que dire cela en s'appuyant sur une seule jambe, l'autre repliée, et étant plus jeune et moins épais, rendait la scène comique. J'étais décontenancé. Il me frappa l'épaule et s'écarta, essuyant une larme au passage, gloussant jusque dans sa chambre. Pendant près de dix minutes.
   Matt me regarda, hésitant à rire à son tour. Je tournai la tête vers lui et sortit une clope :

- Cette fois c'est sûr : un jour, je vais me le faire.
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Je m’étais retiré dans ma chambre, riant, jusqu’à fermer ma porte, Léonardo m’attendait, il tapota le lit. Ohlalala je le sens mal. Je déteste quand on me trifouille. Je m’asseyais timidement sur le lit, telle une pucelle pour sa première fois, malgré que ce ne fût pas le cas, je bus un peu de rhum avant, lui faisant signe de la main de ne pas commencer maintenant.

Une fois m’être empiffré la moitié de la bouteille, je levais mon pouce en l’air pour donner le signal.

- Donnes-tout ce que tu as !

Je le sentis me pénétrer avec puissance ! Je sentis sa fougue ! De mon côté je devais extérioriser.

- VAS-Y ! VAS PLUS VITE !

Je ressentais en moi ses mouvements s’accélérer, lui à son tour voulant me rassurer.

- J’y suis presque !

Je suais à grosse goutte, mon visage, rougit, par l’effort de supporter cette douleur ! Tout d’un coup je le sentis sortir pour de bon !

- OUIIIIII !!! J’ai enfin réussi à enlever le reste de la balle. Maintenant il reste plus qu’à recoudre et tout sera revenu à la normal.

Je respirais fortement, je la douleur se tassait, je gémissais légèrement. L’alcool commençait légèrement à faire effet, m’assommant un peu. Léonardo sachant que je ne me livrais jamais sur mes projets à venir, en profita alors de mon petit moment d’égarement.

- Alors chef, quoi de prévu dans les semaines ou jour qui suivent ? Puis pourquoi absolument vouloir ce gamin dans notre équipage.

Je lui rotais au visage avant de souffler.

- T’sais Léonardo, j’suis pas con. Je sais ce que tu cherches à faire. Mais tu es mon second, alors je vais te dire. Je garde ce gamin car il se trouve que sa gentillesse lui fait barrière, si il veut évoluer il faut qu’il arrête d’être si gentil. J’étais comme lui à mes débuts dans la piraterie et cela m’empêchais de m’élever. Depuis le jour où j’ai compris le truc, je ne cesse de gagner en puissance, je ne cesse d’être connu aussi. Je préfère être crains. Insufflé la peur dans les yeux des personnes ! Pour ça, ce gamin faut que je le forme, t’imagines même pas, l’équipage pourra être en haut de la pyramide grâce à lui, toi, moi, Matt. C’est pour ça que je cherche absolument à recruter ces gamins… et surtout… dans pas longtemps, nous allons nous en prendre aux mafias, un dernier gros coup avant de partir de cette île. Vu qu’ils ont voulu la guerre, autant leurs laisser un cadeau empoisonné. Fufufufufufufufufu ! Tu sais... je place beaucoup d'espoir en ce gamin, sans doute qu'il va même reprendre mon flambeau lorsque je ne serai plus de ce monde.

Léonardo finit par coudre la plaie et sortir de ma chambre, sourire aux lèvres. A peine partie, je m’endormis sans perdre un instant, fatigué d’avoir enduré cette douleur et de cette rude journée qui encore une fois n’était pas vide d’aventure.
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