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[Quête] Des Pirates et un Meitou [Solo]

L'introduction de cette aventure va être faite rapidement. Rhei avait terminé son dernier voyage depuis Hat Island sur une ile inconnue, où elle avait pu se reposer et se soigner tranquillement. L'île était spécialisée dans le bois, avec les maisons, les meubles et tous types d'objets en bois. Les seules protection possibles étaient peut-être les cheminées et les cuisines, pour empêcher tout incendie, et les habitants semblaient tous se munir de réserves d'eau afin d'empêcher de brûler en cas d'attaques pirates. Après quelques jours à passer au calme et à se reposer, histoire d'attendre de pouvoir reprendre un peu d'exercice, la chasseuse de primes avait remarqué qu'il s'agissait d'un lieu plutôt calme, et avait décidé de s'y balader malgré les bandages. Les forêts étaient vraiment nombreuses, et les habitants étaient conscients que ces bois faisaient leur vie, ainsi que celle des animaux qu'ils chassaient de temps en temps. Une sorte d'île paradisiaque pour laquelle il serait malvenu de forcer une attaque, et pourtant, ce fut ce qu'il se passa une semaine après l'arrivée de la Chasseuse de Primes, qui avait repris des forces et pouvait s'entraîner à tirer de nouveau sans devoir forcer sur ses côtes, qui étaient grandement soignées, mais demandaient d'éviter d'être touchées directement pour bien se solidifier. Ce moment, où tout paraissait calme, des pirates arrivèrent, pour y trouver un soi-disant trésor important. Rhei, qui était beaucoup trop peu intéressée pour le moment, prêta tout de même une oreille attentive à ce qu'il se passait, et rapidement, la situation dégénéra, lorsque Mister Boulet, le surnom que la chasseuse de primes lui donna lorsqu'elle apprit cette nouvelle, avait perdu sa carte au trésor indiquant l'emplacement de ce dernier, contenant une arme rare, paraît-il. Peu intéressée par le côté « rare » de la chose, la jeune fille avait plutôt eu envie d'observer de qui il s'agissait réellement, et fouilla dans sa liste de primes.

Reinhal Bretard... Avec un nom comme celui-ci, il n'était plus illogique d'être assez stupide au point de perdre un document de la plus grande importance. Sur l'île, quelques personnes connaissaient ce nom, et même s'ils le craignaient un peu, ils se disaient que c'était plutôt normal, venant d'une personne qui échouait ses missions plus qu'elle ne les réussissait. Perdre une carte au trésor devait faire partie de ses loisirs. Mais... Contre toute attente, plutôt que de partir rechercher le papier, et après avoir pété une durite sur la place principale du premier village venu, qui était celui où se reposait Rhei (parce qu'elle n'avait pas fait d'efforts pour aller plus loin), il y eut une prise de pouvoir immédiate de la part de l'homme, qui se montra assez puissant pour, qu'au lieu de partir au duel, la chasseuse de prime ne se mette dans un coin, histoire de faire en sorte de guérir entièrement. L'assaut de l'homme se résuma en quelques offensives bien précises : La première fut de couper toute communication avec l'extérieur. Déjà que l'île semblait coupée du reste du monde, là, ils ne pouvaient même plus prévenir les autorités qu'ils étaient en danger. La seconde, fut de placer un message fort ! Et comme message fort ! Ce furent un coup de canon et des incendies provoqués qui forcèrent les habitants à se taire et à coopérer avec les pirates, qui ne contrôlèrent pas du tout le feu, qui provoqua plus de ravage que prévus.

Sept jours plus tard, Rhei, elle, était calmement installée dans son auberge, et venait de quitter la douche et s'était habillée, afin de descendre dans la salle principale quasiment vide. Dehors, des gens hurlaient et couraient pour sauver ce qu'il y avait à sauver. La jeune fille ne cherchait pas à se mettre entre les pirates et leur cible de toute manière, elle ne paniquait pas, lisant tranquillement la première de couverture du journal que quelqu'un d'autre tenait dans ses mains, avant de remarquer que ce dernier datait de la semaine dernière... Ouais, ils sont vraiment en retard les types ici. La personne, un vieux bougonnant dans son coin, remarqua l'intérêt que l'autre avait pour le bout de papier, et le baissa pour rendre toute lecture impossible. La brune, agacée, alluma son cigare pour commencer à lui parler, et se mit à fumer dans le bâtiment, sans même se presser.

« V'savez, y a des Pirates qu'attaquent, y s'rait p't-être temps pour vous d'vous carapater, non ? Surtout qu'votrepapier date un peu »

« Z'avez rien d'autre à faire de votre tant libre vous ? Les jeunes femmes ça doit s'occuper de trouver un mari, pas de donner des leçon tudjeu ! »

« Ouais, ouais, faites comme ça. J'voudrai bien partir... Mais z'ont bloqué la sortie. »

Ennuyée, Rhei lui fit un geste de la main pour qu'il arrête quoi que ce soit... Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas provoqué de combat, et les personnes ici étaient tellement fermées qu'à chaque fois qu'elle tentait quelque chose, ils la regardaient avec dédain, et lui demandaient, poliment, de partir. Personne n'était saoûl au point de tomber dans le piège de la provocation, et le combat n'était pas un passe-temps chez eux... Alors que les pirates soient présent, cela donnait un peu de positivité à cette île de l'ennui... Maintenant, si la Marine intervenait, et ce serait cool, elle les aiderait du mieux qu'elle le pourrait... Elle souffla un anneau de fumée, et fit jouer une pièce dans sa main. Elle regarda le vieux, qui se foutait complètement de ce qu'elle pouvait faire, mais remarqua ,en se penchant un peu, qu'il lisait un article en rapport avec la Marine. La cowgirl lui adressa un sourire tout en se balançant sur sa chaise, mettant cette dernière à 45° vers l'arrière, les pieds de la demoiselle, eux, étaient sur la table à manger, puis elle refléta la lumière sur sa pièce afin qu'elle aille dans le visage de monsieur.

« Face, la Marine arrive, Pile, elle n'arrive pas aujourd'hui. »

Rhei n'avait jamais réellement cru à ce genre de coup du sort, et la personne avec qui elle était n'en avait rien a carrer du résultat, et lorsque la pièce retomba sur Pile, l'aubergiste, une femme menue et disgracieuse entra en fracas avec un air entre la joie et la surprise.

« C'EST LA MARINE ! »

La chaise de la Chasseuse de Primes tomba à la renverse, la pièce, sur le dos de la main de celle qui allait tomber, en fit de même et un cliquetis se fit entendre, puis un roulement en même temps que le son d'un dos percutant le sol. Le meuble, à la renverse, ne se fit pas relever par celle, qui, avec un cri de surprise, s'était rapidement relevée, avait récupéré son argent, et allait maintenant en direction de la Mer, où normalement, l'aide allait intervenir. Et pour le moment, les pirates principaux étaient plus loin sur l'île, à chercher leur fameux trésors, donc incapable de recevoir cette information immédiatement. Mais lorsque Rhei arriva sur les lieux, l'information était réelle. Au loin, alors que l'incendie provoqué s'était arrêté, et que tout le monde s'était calmé, tout le monde put voir un navire bleu et blanc, avec cette mouette qui signifiait que l'espoir avait raison d'exister, et pour la cowgirl, elle allait enfin pouvoir quitter cette île un peu trop calme pour elle ! Mais une chose la choqua quand même, en une semaine, et ce sans information, la Marine risquait d'être un peu choquée par cet accueil, et surtout de l'aide que les habitants allaient demander.


Dernière édition par Rhei D. Heimfire le Sam 8 Juil 2017 - 4:56, édité 1 fois
    La Marine était donc arrivée, laissant devant la plage une bonne partie de personnes en train d'espérer. Rhei, elle, était en train de se dire qu'il y avait maintenant de l'espoir pour s'en sortir sans prendre le moindre risque, ce qui était quand même quelque chose d'important ! Comme déjà dit, les pirates importants étaient tous en train de rechercher cette fameuse épée lorsque le bruit courut que les soldats du Gouvernement allait enfin leur arriver en aide. Mais Rhei, qui continuait de regarder, n'était pas bien rassurée par ce qu'elle voyait. D'autres personnes, plus âgées pour la plupart, comprirent bien rapidement, par leur propre expérience, qu'il y avait là quelque chose qui n'allait pas le faire. Ceux qui avaient compris serrèrent les dents, avec dans leurs yeux le dernier espoir de pouvoir se sortir de cet Enfer disparaître comme un élan de fumée. Une discussion commença à prendre forme autant chez les défaitistes que les optimistes, d'un côté, il s'agissait d'une action vaine et d'un espoir inutile, pendant que l'autre, on estimait la force de la Marine comme supérieure à celle des Pirates, même s'il s'agissait de simples navire de reconnaissance. Pendant ce temps, Rhei s'éloignait pour rentrer boire un coup... Ce n'était qu'une fausse annonce. Et autant attendre ailleurs que sur la plage, parce que les représailles n'allaient pas tarder à arriver, et elles risquaient d'être violentes.

    « Il ne s'agit que de navires d'expéditions... Ils ne sont pas là pour nous sauver. Mais pour vérifier si tout va bien... Il ne faudra pas espérer grand chose de leur part. »

    « Mais si ! Même comme ça la Marine va gagner ! »

    Pendant ce temps, chez les pirates, l'homme chargé de la surveillance des alentours remarqua, un peu plus tardivement, qu'il y avait un attroupement près de la plage. Mangeant une chips tout en se demandant ce que pouvaient faire autant de monde à vouloir se baigner d'un coup, il dut utiliser son cerveau pour comprendre qu'il y avait peut-être autre chose que la volonté de se baigner, alors il s'intéressa d'un peu plus près à ce qu'il se passait, pour voir les navires de la Marine qui approchaient. Sur le coup, il se mit à souffler bruyamment : c'était toujours quand il surveillait qu'il se passait quelque chose contre eux ! A croire que la malchance jouait son rôle et lui demandait de faire les mêmes erreurs ! Il allait faire des tirs de sommation, comme toujours, et la Marine allait riposter et détruire les canons disposés un peu partout sur l'île. Alors, il demanda aux hommes qui l'accompagnaient, de se préparer à tirer à côté des cibles, et le travail fut rapide et concis. Mangeant une nouvelle chips trempée dans de la mayonnaise, l'homme émit un nouveau rictus de paresse, et leva mollement le bras et se mit à bailler.

    « TiiiiirEEEEzzzzz !! »

    Il y a des jours, les lancers de dés sont toujours les bons lorsqu'on joue au Casino, faisant se déverser toute la chance qu'on avait accumulée jusque là, afin de gagner beaucoup d'argents et éviter d'avoir une retraite merdique, même si après, toute la malchance du monde vous retombe sur la gueule : votre navire a une fuite, se fait couler, vous vous faites cambrioler, ou encore d'autres choses vous arrivent, comme épouser votre sœur, une moche, ou pire ! Votre sœur moche alors que la belle se barre ailleurs et déclare qu'elle a été adoptée. Alors qu'il voulait simplement faire en sorte de prévenir la Marine qu'ils étaient là et que les soldats prennent leurs jambes à leur cou, il y eut quelque chose d'étrange qui se déroula. Trois coups de canon retentirent sur toute l'île et aux alentours, et rapidement, les navires au loin avancèrent, ralentirent, et commencèrent à chavirer sans demander de reste. S'arrêtant de manger, le pirate, qui venait de réaliser un exploit des plus mémorables, sentit son égo grandir, mais aussi ses yeux sortirent de ses orbites en constatant de l'erreur du plan de base, qui était de se faire connaître, le temps que la Marine revienne avec des renforts, son Capitaine aurait sûrement récupéré la carte au trésor, et ce fameux sabre de la classe des meitous. Et surtout, la prime de Monsieur allait pouvoir monter.

    « Meeeeeeeeeerde ! »

    « NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!! »

    Son cri fut couplé aux cris des habitants de l'île, qui furent, sur le coup, dévastés par la nouvelle. Beaucoup s'effondrèrent au sol pendant que les pirates se déployaient afin de leur faire la leçon, et de frapper ceux qui avaient un air rebel, histoire de pouvoir demander si quelqu'un avait caché un escargophone. Rhei, elle, regardait calmement celui qui était resté dans le bar à lire son journal qui n'était pas de cette journée. Il leva les yeux pour voir qui venait de rentrer, et se remit à la lecture. Il n'y avait pas grand chose à faire pour le moment, et il valait mieux se faire petit, ne pas faire de vague pour ne pas trop énerver les pirates, histoire qu'ils partent en vous laissant en vie. La Chasseuse de primes récupéra sa place, et, fumante à réfléchir, son cerveau se mit sur pause et la força à dormir sur sa chaise, le chapeau abaissé. La patronne du bar ne revint pas, et plus jamais elle ne le fera. Un coup de canon se fit de nouveau entendre. Rhei, endormie, l'homme, lisant, n'avaient pas vu ni prévu un coup d'éclat aussi rapide et précis. Alors qu'on entendait un cri de pitié à l'extérieur qu'aucun des deux ne pouvait entendre. Le tir détruit les fondations du bâtiment, qui se mit à pencher du côté touché, puis s'écroula sur les deux individus.

    Quelques heures passèrent sans que personne d'autre ne fasse de fouille dans les débris. La patronne pleurait les larmes de son corps, le visage tuméfié. Les autres faisaient en sorte de l'ignorer, ou de se foutre de sa gueule et disant que c'était bien fait avec son caractère de merde. Certains citoyens s'étaient mis aussi à collaborer avec les pirates, à les aider à rechercher cette carte au trésor. Ils étaient peu nombreux, pendant que d'autres, moins passifs, cherchaient à se rebeller. Rhei, elle, dormait toujours sous les débris, beaucoup trop concentrée sur cette action pour en réaliser une autre qui pouvait être logique : se réveiller. Lorsqu'elle le fit, il faisait étrangement nuit, et l'air était plutôt pesant, comme si quelque chose l'écrasait. Essayant de bouger le bras, elle comprit qu'en effet, quelque chose l'empêchait de bouger, et qu'elle allait devoir se sortir de ce bordel toute seule. Son bras gauche, d'acier, força sur la poutre qui était sur elle, lui faisant comprendre qu'elle avait eu de la chance d'être encore en vie, et qu'aucune partie vitale n'avait été touchée pour le moment, et heureusement, parce que la pistolero n'aurait pas apprécié une nouvelle convalescence... Pour tout mot de réveil, vient l'humeur. C'est donc avec un air grave qu'elle maugréa en remarquant qu'elle n'arrivait pas à atteindre la poche qui contenait ses cigares :

    « Eh ben... »

    Ce furent les premières et les dernières paroles de Rhei dans ce post. La suite au prochain !
      Si Rhei était en train de se demander si quelque chose allait mal au niveau de son état physique, elle le comprit rapidement en sentant en liquide couler le long de sa nuque. Sa prothèse bloquée par le bois, ce n'était pas le cas du bras qui était plus humaine, qui dut tout de même se plier en des angles auxquels elle n'aurait pas penser à le faire en situation normale, forçant entre-temps une grimace de douleur à la cowgirl, qui dut tirer sur la résistance du mécanisme accrochant son bras d'acier. Elle toucha la partie qui la gênait, elle était plutôt fraîche, et regarda avec un air peu serein le liquide rouge sur sa main qu'elle présenta maintenant devant ses yeux, puis, attirée et curieuse de savoir s'il s'agissait de son sang ou non, elle le lécha discrètement avant de se mettre à tousser et à tirer la langue, un air de dégoût sur le visage. Il s'agissait de quelque chose qui n'était pas vraiment du sang... Il s'agissait d'autre chose vraisemblablement!

      « PWAH !! C'est du vin !! »

      Ô Sacrilège ! Punissez ce liquide corrompu réservé aux nobles et aux prétentieux, celui qui fait que des types draguent des fragiles en se disant connaisseurs mais qui ne viennent pas cogner et se battre dans les tavernes !! Donnez aux personnes qui le méritent la boisson réservée aux hommes ! Les vrais ! Donnez du... JE VEUX VOUS L'ENTENDRE DIRE !

      « DU WHISKYYYY !!!! »

      Ce cri venant du plus profond de son coeur lui avait soudainement donné des forces et une volonté sans pareille, forçant dans l'idée de ne plus jamais pouvoir boire le liquide précieux et divin si elle ne s'en sortait pas, la chasseuse de primes souleva enfin, et de manière magistrale, la poutre qui la gênait, qui se craquela, commençant étrangement et facilement à se plier en deux. Sur le coup d'après, Rhei ne réalisa pas réellement ce qu'il venait de se passer, mais le bois, plus fragile que ce qui était prévu, avait cédé, laissant partir de sa faille une multitude de petites créatures, qui n'avaient pas vraiment apprécié qu'on vienne les déranger pendant leur sieste digestive, et qui ne faisaient que réclamer une seule chose : vengeance ! Marchant de manière rapide avec leurs six mignonnes petites patouilles, elles se mirent alors à attaquer violemment ce qui les avait gênées, se déployant sur toute la structure et de mettant d'un coup sec à les pincer avec leurs mandibules​, se retrouvant, surprises, à s'attaquer à du fer, et quelques une, une matière beaucoup plus souple que du bois qu'elles n'arrivaient pas réellement à percer si facilement, mais à l'idée que l'endroit visé passe d'un beige pâle au rouge leur donnait l'impression que les revanchardes avaient le bon bout ! De son côté, Rhei sentit quelque chose la picoter au bord de sa prothèse, ce qui commençait au départ à l'amusait, puis à la pincer énormément, et remarqua avec surprise qu'une horde de termites essayait de tuer sa prothèse, et son bras en entier avec ! Elles avaient même une lueur meurtrière dans leurs yeux qui se reflétait avec la faible lumière donnée par le Soleil entre les différents débris qui avaient autrefois constitué ce lieu de vie qui vendait du vin... Mais bon, on ne pouvait pas être parfait, tout comme il pouvait y avoir d'autres termites, et que la douleur commençait à être insoutenable.

      Se redressant d'un coup en hurlant de douleur, détruisant encore plus de bois dévoré et se secouant violemment son bras pour faire partir le nombre incroyable d'insectes qui commençait à se faire de plus en plus grand et qui avaient tous repéré le problème majeur qui les avaient empêché de continuer leur repas, se mirent aussi à attaquer le corps entier de la pistolero, qui sortit en hurlant de terreur, ouvrant grand les yeux visibles au milieu d'un visage parsemé de petites créature, dont certaines bataillaient griffes et mandibules pour reste sur les cheveux de celle qui se secouait tout le corps pour faire tomber cette quantité incroyable de parasites qui s'accrochaient maintenant aussi à n'importe quelle parcelle de sa peau pour tuer ce monstre immense et sans poils. Rhei, elle, continua de courir comme si elle essayait de se sortir d'un bâtiment pris dans un violent incendie, mais avait encore du feu sur elle et tentait plus ou moins de s'en débarrasser. Elle avait entendu cette histoire de l'intendant d'un Roi qui avait sauté de sa falaise après avoir tenté de brûler son fils mort, et le faire avec des insectes et sans descendance, c'était un peu plus con, quand même, comme mort. C'est donc  naturellement devant beaucoup d'individus à l'air triste par ce qu'il venait de se passer la destruction du bâtiment d'une habitante malgré les « fallait s'y attendre » qui pleuvaient, mais aussi devant quelques pirates complètement surpris et désemparés par ce qu'il venait de se passer : Rhei s'était littéralement jetée au sol et se roulait maintenant au sol, ou plein de petites créatures, prises de tournis, commencèrent à partir, créant comme une vague noirâtre qui commençait à s'étaler. Dans un film, on aurait pu croire qu'elle était possédée, qu'elle était une momie, ou encore quelque chose de pire qui méritait d'être brûlée : une sorcière. Une fois qu'une majeure partie des bestioles étaient maintenant par terre, la jeune fille partit dans un lieu calme et désert, afin de secouer l'entièreté de ses vêtements et sous vêtements, suivie par ses ennemies qui avaient là un message à passer avant de repartir faire leur vie sur cette île paradisiaque, faisant tomber les dernières termites, qui se mirent à l'insulter de manière inaudible pour la demoiselle, et plus simplement en formant des lettres par leur nombre, et lui adressant un message pour pour qu'elle comprenne "Dégage de notre territoire !", mais Rhei était occupée à se rhabiller et ne regardait malheureusement pas. Cependant elle avait cette même idée de quitter les lieux en tête, mais pas pour les mêmes raisons, et trop en colère pour penser, elle le dit à voix haute et entre ses dent.

      « Pas question de rester ici ! Ils en veulent déjà à ma peau... Quelque chose a du me trahir... Il me faut une planque plus discrète... »

      Remettant sa cape, faisant partir le dernier parasite qui vola vers ses camarades, Rhei quitta rapidement la ville, se croyant discrète alors que tout le monde le regardait partir, pensant que la demoiselle le faisait de honte à cause de ses joues, mais était-ce cela ou bien encore le fait qu'elle ait été violemment mordue par une colonie géante de termites, qui elles étaient petites? L'on ne chercha même pas à la blâmer, et les pirates prirent pitié d'elle. Avaient-ils eu raison de ne pas poursuivre quelqu'un qui était incapable de tenir tête à leur capitaine ? Qu'est-il advenu de l'homme bougon qui lisait son journal d'une autre époque ? La suite au prochain post !
        Ce n'était donc pas fière, ni même avec une démarche élégante que Rhei partit de la ville en se disant que les pirates devaient se moquer d'elle avant de se mettre à la poursuivre, ou encore étaient-ils déjà à envoyer des espions ultra discrets pour la débusquer ? L'esprit paranoïaque de la demoiselle n'arrêtait pas de fonctionner pendant qu'elle s'enfonçait dans une partie de la forêt encore intacte de toute offensive humaine pour y trouver une carte aux trésors. Soudain, alors que la question, beaucoup de lecteurs se l'étaient déjà posés, Rhei se dit que les méthodes de ces personnes étaient quand même stupides pour rechercher quelque chose : ça pouvait brûler avec quand même ! Ils étaient inconscient ! Surtout que d'après ce qu'ils gueulaient, c'était quelque chose de petit, comme du papier ou un truc du genre. Mais il fallait qu'elle reste sur ses gardes. Se grattant de temps en temps, la chasseuse de Primes avait fait en sorte de sortir son revolver afin de se préparer à toute éventualité. Mais ce ne fut qu'après une vingtaine de minutes dans la forêt, qu'elle se rendit enfin compte qu'au final, personne n'avait eu l'envie ni même le désir de la prendre en chasse. La véritable raison étant qu'ils n'en avaient rien à faire d'une fille qui s'enfuyait à cause d'une bande de termites, elle, pensait que c'était parce qu'elle avait réussi à les distancer grâce à son aisance en milieu forestier. Elle s'arrêta donc sur le chemin pour observer où elle se trouvait.

        « Ça devrait faire l'affaire... Maintenant... Je suis où ? »

        Répétant sans la moindre honte les phrases du narrateur, elle se dit qu'avec une boussole, il lui serait simple et efficace de se repérer sur l'île. Après tout, elle savait qu'elle était arrivée par le Sud, et qu'elle était un peu partie vers le Nord-Est de l'île. Mais Rhei n'avait pas ce genre d'objet, beaucoup plus occupée à payer des navires pour voyager et aller directement à destination sans même essayer de se creuser la tête... Au départ, il n'y eut pas vraiment de panique. Se perdre en forêt, c'était tout à fait normal, il suffisait de se faire une ligne directrice, et de marquer les arbres afin de ne pas se perdre. Se grattant de temps en temps tellement les petites marques rougeâtre lui marquaient le visage, la brune regarda vers le sol pour trouver une pierre qui lui permettrait de réaliser ce genre d'action, et elle en trouva une couverte de mousse. Il suffisait simplement de la retirer afin de voir si le bout était bien pointu comme elle l'imaginais. Ramassant la pierre qui tenait dans la paume de sa main, la jeune fille dut s'y mettre à plusieurs fois afin que toute la substance verte et marron ne tombe totalement au sol, puis elle étudia la roche... Ce n'était pas aussi pointu qu'elle l'avais imaginé, mais ça allait faire l'affaire.

        Alors qu'elle avançait, beaucoup plus calmement, et surtout en faisant en sorte de marquer les différents arbres et en se grattant à cause de la transpiration qui commençait à la gêner en plus que les morsures de termites, Rhei remarqua qu'il y avait là de moins en moins de luminosité passant au travers des arbres, signe que la nuit allait bientôt tomber, et qu'elle n'avait pas d'endroit où dormir. Bien sûr, la chasseuse de Primes n'était pas idiote. Elle savait que des prédateurs chassaient seulement en cette période et risquaient très bientôt de sortir afin de commencer à chasser des proies terrestre sans possibilité de s'en sortir. Et Rhei n'avait pas d'endroit où grimper, ni même le temps de réaliser une quelconque cabane, qu'elle ne savait d'ailleurs pas fabriquer. Rapidement, la faible  luminosité força la jeune fille à réunir en précipitation des morceaux de bois et d'entourer le tout de grosses pierres. Des hurlements se firent entendre pendant que, frottant du bois en rond, elle essayait tant bien que mal de créer la moindre fumée, son feu qui allait lui permettre de passer une nuit un peu plus tranquille, car celui-ci allait lui permettre d'écarter les animaux dangereux. Mais rien ne voulut se former. Les mains moites, la pistolero leva la tête pour voir au loin des silhouettes quadrupèdes et menaçantes par leurs déplacements furtifs et leurs déplacements. Des grognements se firent entendre. Rhei accéléra son rythme, espérant ne pas avoir à se battre à ce qui s'apparentait de plus en plus à des loups.

        Soudainement, un éclat eut lieu, et les feuillages se mirent à prendre feu par la braise qui venait de tomber, encore chaude. Les brindilles, elles aussi commencèrent à étendre un feu qui commença à prendre de la hauteur, manquant d'entraîner avec lui le chapeau de la jeune fille, qui le retira à temps pour remarquer que les silhouettes commencèrent à s'éloigner de cet endroit, à le contourner afin de s'attaquer à quelque chose qui ne savait pas maîtriser le feu. Se faisant rapidement un coin où s'asseoir non loin de son feu, Rhei partit chercher du bois afin de ne pas en manquer pour la nuit, qui se résuma par des micro-siestes, un réveil automatique afin de vérifier si le feu était encore présent, aller chercher de nouveau du bois, pas trop loin du camp, afin d'être en sécurité, relancer le feu, se rendormir, et recommencer cela jusqu'à la fin de la nuit. Au bout d'un moment, elle put ignorer les insectes et ses morsures qui la grattaient, et le lendemain, ceci allait beaucoup mieux, même s'il ne fut pas vraiment des plus réactifs. Se forçant tout de même à continuer, la Chasseuse de primes se rendit compte par les troncs marqués qu'elle revenait sur ses pas, et décida de faire demi-tour. Elle jeta du sable sur ses braises afin d'éviter tout incendie, ou encore que les pirates ne remarquent pas de fumée en forêt, même si du feu, ils en foutaient partout. Et un problème majeure se présenta à celle qui n'avait pas prit quelque chose d'essentiel : elle commençait à avoir faim, et soif aussi. La Pistolero accéléra donc le pas, continuant de marquer les arbres, et à avancer droit devant avant d'entendre un craquement de brindille vers sa droite, ce qui la fit s'arrêter d'un coup. Alors qu'elle portait la main à son revolver, la demoiselle sentit comme un coup sur l'arrière de son crâne. Solide, violent, elle eut comme un énorme mal de crâne qui commença à se propager autour du lieu d'impact.

        « AAAAAAÏEEEE ! MAIS Z'ÊTES MALADES ! ÇA FAIT MAL ! »

        « C'ETAIT PAS ASSEZ FORT FRANK ! LAISSE-MOI FAIRE ! »

        Et « PAF ! » un nouveau coup, différent. Cette fois Rhei reconnut le moule d'un poêle à frire, d'ailleurs elle le reconnut oralement et de forte voix, répétant de nouveau les paroles d'un pauvre narrateur :

        « Ça j'ai reconnu ! C'était un poêle à frire ! »

        Ceci empira la douleur, mais elle ne tomba pas encore dans les vapes, résistante comme elle l'était. D'autres personnes commencèrent à s'inviter à ce qui pouvait faire penser à une piñata humaine. C'était l'impression qu'avait la victime des différents coups dont le but était de l'assommer. Mais pour elle, c'était à qui allait lui ouvrir le crâne en premier ! Au bout d'un moment, la chasseuse de primes se reprit en main et arrêta un coup plus faible pour commencer à donner un coup de poing à hauteur de visage adulte, tout en gueulant la chose suivante :

        « C'EST PAS BIENTÔT FINI OUI ?! »

        Mais son poing plein d'élan ne percuta aucun visage, la raison étant qu'il s'agissait d'un petit enfant avec des vêtements typiques de l'île. Surprise, Rhei fut emportée par son bras, qui la fit avancer, se prendre la casserole du garçon qui lui fit ainsi un croc-en-jambe totalement involontaire, et elle s'étala de tout son long, servant de pinñta complète à un groupe qui se mit à la ligoter comme un saucisson, à la bâillonner, à lui bander les yeux, pour la porter dans leur planque secrète... Les pirates avaient-ils réussi à vendre la liberté des habitants contre sa capture ? C'était tout à fait probable. Mais vous saurez tout au prochain épisode, pendant que l'homme lisait toujours son journal sous les décombres. Etrangement, aucune termite ne l'avait dérangé, ni même d'alcool que nous ne nommerons pas pour ne pas devoir cracher après cela.
          Voilà que Rheié tait maintenant dans une position délicate ! Bâillonnée, les yeux bandés, elle avait tout de même quelque chose qui avait changé depuis la dernière fois : plutôt que d'être saucissonnée et transportée comme un sac à patate, elle était maintenant assise sur une chaise, ses poignets attachés au dossier du meuble et ses jambes attachées aux pieds avant de la chaise. Elle ne voyait pas grand chose, et elle avait remarqué que ces types n'avaient pas lésiné sur le nœud, jusqu'à lui bousiller la circulation sanguine ! D'ailleurs, parlons santé ! Rhei avait véritablement mal partout, mais surtout au niveau de la tête. Les tentatives pour l'assommer avaient été nombreuses, et la jeune fille avait décidé de feindre l'inconscience avant de se recevoir plusieurs coups qui la firent regretter son choix. Elle n'était pas venue dans ces bois pour souffrir d'ailleurs, même pour échapper à la souffrance. Plusieurs voix se firent entendre, et la prisonnière se mit à secouer la tête pour tenter de se réveiller normalement.

          « Elle se réveille ! On peut enfin l'interroger ! »

          Ah... Les Pirates voulaient sûrement lui faire passer la pire des tortures avant de la tuer. Lui faire dire tout ce qu'elle voulait faire, qui l'avait payée pour venir ici contrecarrer les plans de leur Capitaine, et comment faisait-elle pour être aussi forte ? La jeune Chasseuse de Primes se voyait déjà en train de leur cracher au visage dès qu'ils feraient en sorte de llui retirer ce vieux tissu infect de la bouche. Mais d'abord, un nouveau coup, au visage cette fois, ce fit sentir. La chaise bascula légèrement avec le corps de la demoiselle, puis se remit droit, laissant une quantité de bave préparée pour un cracha s'écouler dans le tissu.. Une voix grave et puissante se fit entendre là où s'était situé le poing quelques temps auparavant :

          « Tu vas parler ?! »

          Rhei ne réalisa par tout de suite l'étendue de la bêtise qu'elle venait d'entendre, parce qu'elle avait trop mal pour s'en préoccuper. Une voix plus calme vint interrompre les pensées de n'importe qui.

          « Il faudrait juste penser à lui retirer ce bâillon avant quoi que ce soit. »

          La voix, bien trop pure et bien trop gentille empêcha Rhei de continuer son plan de reprendre de la salive dans sa bouche, et les actes vinrent avec la parole. C'est avec douceur qu'on lui retira ce qui l'empêchait de parler jusque là, et la première chose faite fut d'avaler le plus rapidement possible, afin qu'il n'y ait pas de coulis de bave à nouveau, si bien qu'elle manqua de s'étouffer lorsque sa bouche fut libre, et qu'un nouveau coup de poing vint la cueillir presque immédiatement, venant bien sûr de la première personne qui l'avait frappée depuis qu'elle était sur cette chaise.

          « Tu vas parler ?! »

          « Z'avez pas posé de question... »

          « Bha si, « tu vas parler ? » est une question et tu as bien répondu. »

          A partir de là, de nombreuses voix se joinrent à cette petite discussion, histoire de donner leur avis sur la situation présente. Mais ils furent assez discrets pour être ignorés et oubliés. Ce moment de silence, Rhei en profita pour prendre l'initiative de la parole. D'une voix sèche, un peu allongée à cause de la douleur aux joues qu'elle avait, ainsi qu'au crâne, elle espérait se faire entendre, mais surtout prouver qu'elle n'était pas du genre à se laisser faire. Pas quelqu'un qui jetait l'éponge comme ça !

          « Qu'est-c'que vous m'voulez ? J'négocie pas avec les Criminels ni ceux qui collaborent avec eux ! »

          Elle s'attendait à ce qu'une personne avec un manteau de Pirate ne sorte de derrière la foule pour commencer à faire un speech sur « qu'est-ce que la Justice » ou « Qu'est-ce que l'humanité » ou encore un coup de la part du type, mais il y eut comme un silence pesant qui s'installa. Waouw ! Elle avait réussi à leur imposer son coup de charisme ! C'était un coup critique à tous les coups ! Maintenant ils avaient peur, ils savaient qu'ils n'avaient pas à faire à n'importe qui ! Elle entendit des murmures qui lui firent comprendre que maintenant ces vendus commençaient à hésiter. C'est la voix calme et gentille qui reprit la main. Elle avait comme l'impression de mettre du miel dans les oreilles de tout le monde. Masculine et douce, pour Rhei c'était quelque chose qui ressemblait au Paradis. Un Mari qui l'attendrait dans une maison pendant qu'elle chasserait les Criminels. Ils se parleraient par courrier et leur futur sera radieux.

          « Vous n'êtes pas un pirate ? »

          « Non ! J'suis la fameuse Rhei D. Heimfire ! Souv'nez-vous d'moi parc'que j'vais rentrer dans l'histoire ! D'ailleurs j'suis assez connue ! »

          Nouveau silence, suivi par plusieurs questionnements dans le public pour savoir si quelqu'un connaissait cette inconnue. Mais au grand désespoir, personne ne la connaissait. Pour en rajouter à son malheur, il s'avéra,après avoir recouvert la vue, que l'homme était en fait une femme, et pour en rajouter une couche, elle ne cachait pas sa bague de mariée, qui était la même que celui que portait le type qui l'avait frappée. Libre de tous ses liens, La pistolero préféra se frapper la tête contre un mur avant toute chose, les personnes dans le bâtiment se demandant s'ils ne l'avaient pas cogné un peu trop fort avant de la capturer. Mais le cauchemar ne fit que commencer lorsqu'une personne, un illustre inconnu vint hausser la voix parmi tout ce silence

          « Sinon, qu'est-ce que vous faites sur notre île ? Vous êtes là pour capturer ce terrible pirate ?! »

          « Euh... »

          « Oui ! Elle est notre dernier espoir ! Je suis sûr qu'elle peut y arriver ! »

          « Elle est si courageuse, après c'est une chasseuse de Primes. Elle doit avoir une stratégie ! »

          Le vent tournait bien en perspective, mais bientôt, Rhei voyait bien le coup venir. Un jour, alors que tout se passait bien, les villageois allaient établir un duel avec Reinhal, le Capitaine Pirate, et à part le massacre de celle qui se savait trop faible pour le moment, ceci n'annonçait rien de bon... Mais si la jeune fille partait maintenant... Tout le monde lui en voudrait à mort et son état de santé n'était pas optimal. ». Réaliant à quel point la situation était merdique si elle se trouvais en état de se battre, mais surtout si elle restait ici trop longtemps, Rhei préféra gagner un peu de temps, quitte à abuser de la confiance de ces inconnus.

          « Je peux vous aider à réaliser certaines tâches... J'ai besoin de récupérer, puis je verrai pour euh... Capturer ce pirate. »

          Une fois qu'elle sera en forme, elle partira illico presto de l'île, et on ne la reverra plus squatter ce lieu qui ne lui apportait pour le moment que des embrouilles ! C'est sur cette optique qu'elle resta une semaine sur le camp. Le bâtiment était petit, et après sept jours, elle ne se souvenait du nom de personne, même pas de Frank, qui s'était illustré par le premier coup qui n'avait pas assommé celle qui n'était finalement pas une Pirate. Elle n'avait pas non plus compris le but du groupe, parce que chacun donnait ses propres idéaux comme but du groupe. Mais le plus dur était de se dire qu'à n'importe quel moment, ils pouvaient tenter d'aller voir les pirates pour un duel dès qu'elle se dira en pleine forme. Rhei avait maintenant un couteau pour couper les cordes et marquer le terrain, tout comme elle avait pris l'habitude des alentours, et s'était même créée une petite voie pour s'enfuir discrètement. Mais un boulet de canon perdu alors qu'elle coupait du bois pour des provisions l'empêcha de faire ça discrètement. Quelques arbres cédèrent, et la cabane explosa pendant que beaucoup de personnes étaient encore à l'intérieur. Ceci fit grimacer Rhei, qui s'écarta derrière un arbre avant que quiconque n'ait le temps de porter son attention sur leur possible vengeresse. Mais surtout, elle était maintenant persuadée que les pirates l'avaient retrouvée, et qu'il y avait donc un traître parmi eux.

          « Merde... J'le savais... J'suis pas une héroïne moi... Désolée, mais cette affaire est beaucoup trop grande pour quelqu'un comme moi... »

          Franchement, cette île commençait vraiment à la terrifier. Avec sa hache et son matériel présent sur elle, la Chasseuse de Primes préféra s'éclipser plutôt que d'être le personnage phare d'un suicide collectif, surtout de personnes qu'elle ne connaissait pas vraiment, pour quelque chose qu'elle n'appréciait pas. S'éloignant du camp avec quand même le regret au cœur de devoir laisser la voix qu'elle aimait derrière elle, et qui avait survécu, ainsi que son mari, elle laissa derrière elle les cris de douleur et de colère, enfonçant son chapeau devant son visage, au cas où une entité invisible se mettrait à observer son air pitoyable qui lui disait « j'aurai du les aider ». N'ayant pas coché la quête qui demandait de combattre le big boss, beaucoup trop haut niveau pour le moment, Rhei allait maintenant partir bûcheronner de plus belle afin de se faire un radeau. Après ça.. elle regarda le contenu de son sac, déjà prêt depuis quelques temps pour une escapade comme celle-ci. Elle pouvait manger et boire pour quatre jours normalement, si elle espaçait bien ses repas et ne faisait pas de connerie. Quatre jours pour construire son radeau, partir, et tomber par hasard sur une nouvelle île ou un navire.
            Une journée s'était passée depuis le dernier incident et la fuite dans la honte d'une Rhei qui avait travaillé d'arrache-pied afin de faire en sorte de commencer son radeau qui allait lui apporter une certaine liberté. Les cheveux secs, et mangeant tranquillement sa nourriture séchée en buvant à petites gorgées, la jeune fille faisait en sorte de ne pas gaspiller ses ressources. Assises à côté d'un arbre, elle avait trouvé un coin non loin de la mer afin de construire ce qu'elle voulait. Après avoir fait tomber quelques arbres, la Chasseuse de primes s'était rapidement fabriqué une sorte d'abri en faisant tomber quatre troncs impressionnants qui formèrent une sorte d'arène dans laquelle elle faisait un feu de camp et éteignait les braises le matin. Ailleurs, certaines forêts se faisaient de nouveau incendier ou détruire à coups de canon. Mais celle où se trouvait notre héroïne était pour le moment en sécurité, parce que des pirates y effectuaient des fouilles et s'étaient séparés pour améliorer les recherches.

            C'est donc lors de ce lendemain de galère que Rhei débuta sa construction. Elle trouva des plantes grimpantes qui lui permirent de remplacer de simples cordes. Au départ, elles se brisaient plutôt facilement, mais les nœud renforcèrent la résistance de celles-ci, et l'ajout d'autres plantes de ce genre permirent à la pistolero de comprendre qu'il allait lui falloir du temps avant de pouvoir construire le radeau en entier. Alternant entre le fait de couper du bois et de préparer le radeau, la jeune fille ne prêta pas réellement attention à ce qu'il se passait autour d'elle, et elle aurait sûrement du le faire, puisqu'un homme, plutôt mince et avec des airs de pirates s'avança vers le lieu où elle se trouvait.

            Cet homme assez jeune portait avec lui un morceau de papier et chantonnait joyeusement, comme s'il venait d'accomplir le plus grand exploit de sa vie. En effet, il venait de retrouver la carte au trésor que son Capitaine avait égaré en cours de route, et cette perte était la raison de cette invasion si prématurée et immature d'ailleurs. Il s'agissait là de l'un des lieutenants de ce Capitaine, qui n'avait pas retrouvé cette carte au trésor dans la forêt, juste qu'il avait oublié qu'il avait une poche intérieure durant tout ce temps, poche dans laquelle il ne mettait jamais un seul objet. C'est pourquoi il s'était dit que la mettre dans un lieu improbable allait empêcher tout vol, ou toute réussite de larcin. Lui qui avait pour consigne de faire en sorte d'empêcher toute personne de partir de l'île jusqu'à ce que Reinhal Bretard n'ait la main sur sa carte, et surtout sur son trésor, remarqua que quelque chose n'allait pas par ici, et remarqua le début d'un radeau, et une personne qui était en train de trainer un rondin de bois assez imposant jusque là. Ignorant le fait qu'il aurait juste pu passer son chemin et réaliser sa mission la plus importante, il s'arrêta devant celle qui tentait de fuir l'île, et lui tint à peu près ce langage.

            « Je suis désolé pour toi poulette, mais ça va pas être possible ça ! »

            Mais la demoiselle en face n'était pas très réceptive à ce qu'il venait de prononcer, le regardant avec un air las et montrant une certaine incompréhension. Et un air assez décontenancé, et il savait pourquoi, c'était d'ordre olfactif.

            « De quoi ? »

            « Bha ce que tu fais. »

            « Couper des arbres ? »

            « Nan, nous on les brûle aussi. C'est ton truc derrière. »

            « Ah... Faire un radeau... Z'êtes un pirate, c'est ça ? »

            Elle se mit légèrement sur la défensive, ce qui le fit sourire. Sa cible venait de comprendre que la réponse était positive, de ce qu'il risquait aussi de se passer et il n'eut pas besoin de prendre la parole pour qu'elle le fasse. Mais de l'autre côté, ce n'était pas vraiment de cette manière que les pensées se déroulaient. Rhei était persuadée d'avoir été chassée et retrouvée par ces pirates. Maintenant sur la défensive, elle était aux aguets et se demandait s'il n'y avait pas d'autres pirates cachés derrière les arbres qui n'avaient pas été descendus. Quelques peu fatiguée par le travail qu'elle avait fourni, la Chasseuse de Primes était intriguée par la présence de ce que l'homme portait dans sa main. Elle le désigna du regard.

            « Et ça... C'est ton ordre pour m'exécuter ? »

            Surpris, le lieutenant regarda la carte pendant un moment, avec de grands yeux, puis afficha un sourire pour lequel il manquait quelques dents. Il se voulait sadique, mais ce qui étaitle plus horrible était son haleine putride qui vint chatouiller une première fois les narines de la femme en face de lui.

            « Nan, c'est le truc pour lequel on est venus sur cette île, et pourquoi on a commencé à tout détruire... Pour faire parler les gens d'ici. Là j'ai pour ordre d'arrêter toutes les personnes comme toi qui... »

            Un coup de feu partit directement, et l'homme effectua un pas de côté qui lui permit de sentir la balle lui ouvrir légèrement la joue, sans provoquer de problème autre. Rhei, elle, avait sorti son arme et était prête à se battre pour gagner sa liberté, mais aussi elle remarqua qu'aucun pirate ne sortit des fourrés, signe que l'homme était bien tout seul pour le moment, mais que ses renforts pouvaient arriver d'un moment à un autre. Lorsqu'il retourna son impression du coup de feu, elle n'était pas vraiment positive. Loin de là même. L'air assuré de l'homme changea, son visage s'assombrit, ses dents grincèrent et l'une éclata sous la rage accumulée, laissant s'écouler un mélange de pus et de sang le long de son menton.

            « Toi la donzelle ! T'es morte ! »

            Il n'y eut rien d'autre comme prévention, et il attaqua, sortant par la même occasion son sabre, et Rhei donna de nouveau un coup de feu, qu'il esquiva de nouveau afin de donner un coup pour trancher la gorge de cette s**ope qui venait de tenter de le buter ! Lui ! Un lieutenant du connu et craint Reinhal Bretard ! Mais la Chasseuse de primes lui saisit le poignet avant toute chose pour lui asséner un coup de crosse dans le sternum, le forçant à reculer. Elle suivit son mouvement par un nouveau coup de pied au même endroit, le forçant à continuer son mouvement vers l'arrière, le faisant ainsi tomber. Puis elle tira une nouvelle fois, cette fois-ci, elle visa les jambes, mais il accompagna sa chute d'une roulade arrière qui lui permit de se remettre d'aplomb, montrant que son souffle n'avait eu là aucun problème à revenir, et qu'il était prêt à revenir à l'action pour lui décoller, plus ou moins sauvagement, sa tête de ses épaules. Il cracha le mélange infect que sa dent brisé avait créé, et se remit à attaquer. Cette fois-ci, il força son adversaire à esquiver d'une roulade, continuant à prendre l'avantage de cet assaut et la forçant à devoir esquiver sa lame qui donnait l'impression de pouvoir donner n'importe quelle maladie par la moisissure qui se présentait sur son fer, la rouille qui la rongeait petit à petit et son état déplorable. Le pirate poussa la chasseuse de primes contre le tronc d'un arbre, et la tint en joue. Il allait en terminer sans lui laisser le temps de parler ! Il frappa, et elle tourna, voyant la lame se planter dans l'écorce de l'immense tronc, qui bloqua momentanément l'arme de celui qui lui avait provoqué cette douleur. Rhei profita de cette occasion pour donner un premier coup au visage de son adversaire, dont les boutons sur le nez éclatèrent. Il se tint le visage et lâcha la morceau de papier qu'il tenait encore dans sa main, chose que voulait la pistolero qui s'en empara presque aussitôt et le plaça entre son ceinturon et elle, pour se prendre un coup de genou dans le ventre qui la fit décoller vers l'arrière. Le Criminel força un bon coup pour sortir son sabre de l'arbre, encore plus furieux qu'avant. Il n'avait pas vraiment apprécié qu'on lui vole quelque chose. Normalement, c'était son rôle de faire ça !


            Dernière édition par Rhei D. Heimfire le Sam 8 Juil 2017 - 2:44, édité 1 fois (Raison : rajout de codage)
              Rhei en était persuadée : le teint du type avait commencé à devenir de plus en plus pâle depuis qu'il n'avait plus le morceau de papier entre ses mains. Furieux, mais se retenant de ne pas sauter sur la chasseuse de primes, au risque de découper ce qu'il convoitait, enfin, surtout son Capitaine. Les yeux captivés par la nouvelle position du papier, il n'arrivait plus à s'en détacher et regarder entre deux temps les yeux de celle qui ne comprenait pas réellement ce qui était en train de se passer. Le putride était clairement en train d'hésiter entre laisser la colère découper sa victime en deux, et la prudence qui lui disait qu'au niveau des hanches de cette même victime, il y avait quelque chose qu'il ne voulait surtout pas abîmer. Soufflant fortement avec l'effort et le stress, il prit la parole d'une voix qui se voulut plus rauque et violente que d'habitude.

              « Rends-moi cette carte ! RENDS-LA TOUT DE SUITE ! »

              Cette information fit comprendre à Rhei que le morceau qu'elle venait de récupérer était quelque chose d'important, mais surtout un passe-droit vers sa liberté. Cependant, elle savait aussi qu'il y avait peu de chances à ce que ce type accepte un marché, ou même tienne parole à un échange de carte contre un passe vers la liberté. La pistolero se mit à sourire, et sortit l'objet de son ceinturon en le bougeant devant les yeux de celui qui avait du mal à tenir en place. Il suait tellement que des vapeur pestilentielles sortaient de son corps et venaient titiller les narines de la chasseuse de primes, qui était prise de nausée rien qu'au fait de respirer normalement.

              « C'ça qu'tu veux ? Va falloir l'récupérer, 'fin si t'y arrives ! Et c'pas gagné ! »

              Ces mots eurent comme effets de faire hurler l'homme, qui se jeta sans réfléchir sur la demoiselle, qui esquiva facilement, tout en laissant traîner son pied pour qu'il tombe la tête la première dans les feuilles et la terre de la forêt. Alors que la jeune fille s'éloignait avec plusieurs pas chassés, l'homme resta un moment au sol, faisant de lui une cible beaucoup trop simple sur laquelle tirer dessus. Mais plus le temps passait, plus l'odeur horrible se faisait forte. L'homme, augmentant sa chaleur corporelle, émettait de plus en plus d'émanations corporelles infectes, et Rhei, qui était alors tout sourire et avait décidé de se mettre hors de portée de l'odeur, fut prise d'un immense vertige lorsque d'un coup, elle se mit à respirer quelque chose de beaucoup plus puissant que ce qui avait été proposé auparavant. Mettant ses deux mains devant sa bouche, elle se retint de vomir, et chancela pendant que l'homme, lui se relevait. Ce pirate était connu pour utiliser sa mauvaise odeur, ainsi que la vapeur de sa transpiration, rendue assez verdâtre pour faire penser à de la fumée, pour gagner ses combats. Il n'était certes pas fort, mais il affaiblissait grandement ses adversaires jusqu'à les rendre incapables de se battre, trop absorber à chercher de l'air respirable plutôt que de pouvoir se battre sérieusement, et Rhei faisait partie des personnes qui allaient subir son courroux ! Les yeux rouges, il faisait tourner sa rapière très rapidement avec un rythme indiquant son niveau de colère.

              « JE TE LE RÉPETE ! DONNE-MOI CETTE CARTE ! QUE JE T'ETRIPE ! TRANQUILLEMENT ! »


              Rhei tenta de protéger sa respiration avec sa cape, mais rien n'y fit, l'odeur était beaucoup trop forte pour être ignorée, et elle se sentit faiblir petit à petit. Cachant de nouveau le morceau de papier, la jeune fille commença à voir trouble, et suffoqua pendant qu'elle voyait l'homme devant elle, s'approcher pour lui donner un coup de poing. Moins agile qu'au début, elle chercha à esquiver, et sentit le coup lui érafler la joue, tandis que le genou du pirate, lui, trouva sa cible, qui était l'abdomen de celle qui s'était moquée de lui. Son visage pâle lui fit ouvrir la bouche, et elle tenta de respirer, ce qui provoqua de nouveau cette nausée qui la fit basculer, l'empêchant de se rattraper. La jeune fille avança donc à tâtons, cherchant le sol, ou encore une surface qui lui permettrait de se relever. Cependant elle fut poussée dans le dos par son adversaire, qui leva son vieux sabre plein de déchets, visant la tête pour en terminer le plus rapidement possible.

              De son côté, Rhei avait des difficultés à respirer. Verte, elle était plus proche de vomir qu'autre chose, peut-être de mourir la mort, qui approchait à toute vitesse, allait pouvoir doubler cette action. Mais la chasseuse de primes libre de ses mouvements roula sur le côté pour se relever. Elle donna un coup de poing de sa prothèse qui éclata une nouvelle dent moisie de l'homme, d'où elle crut voir sortir une fumée représentant une tête de mort. Une autre dent, cette fois-ci d'or, vola au loin, laissant maintenant plusieurs endroits où le sang sortait. Le Criminel, furieux, eut terriblement mal et perdit un moment sa concentration, assez longtemps pour permettre à sa future victime de s'éloigner assez pour se permettre de prendre un bon bol d'air frais. Rhei prit une immense bouffée de cet air pur et se sentit légèrement mieux, puis petit à petit, ses couleurs revint.

              « Bon sang d'bois ! Il schlingue ! Faut que j'trouve que'qu'chose ! »

              La chasseuse de primes avait bien pensé à utiliser une pince à linge, mais elle n'en avait malheureusement pas, ce qui diminuait grandement ses chances de pouvoir le réaliser. Alors, pendant un moment, la pistolero, sentant une odeur particulière se faisant de plus en plus forte, se mit à regarder, paniquée, tout autour d'elle. Dans son esprit, tout se déroula rapidement. Il fallait qu'elle fasse vite. Une inspiration de trop lui fit tourner la tête à nouveau, elle perdit alors son équilibre et tomba à genoux, incapable de résister à cette odeur nauséabonde. Ainsi, c'est en voyant un élément du décor déjà rencontré que la demoiselle eut une idée et se jeta sur l'occasion pour se mettre derrière une arbre et préparer son plan qui allait sûrement réussir ! C'est ainsi que, lorsque le Pirate avança, il put voir que son adversaire avait finalement arrêté de s'enfuir, sûrement trop affaiblie pour continuer à se cacher perpétuellement. Elle tenait en sa main la carte et la lui montrait avec un air de défi, lui indiquant qu'il allait devoir la chercher plutôt que d'attendre quoi que ce soit. Celle qui planifiait de s'enfuir semblait très faible aux yeux du Criminel, qui s'avança avec un sourire ensanglanté.

              « Je vois, tu as compris la leçon. »

              Il s'approcha doucement de celle qui semblait s'être rendue, un peu nerveux à l'idée de récupérer l'objet que celle qui lui avait quand même mis quelques bon coups. Lame toujours sortie, il saisit l'objet, que Rhei lâcha presque automatiquement. Il ne regarda pas vraiment et le rangea, pointant maintenant son sabre en direction de la personne qu'il allait tuer.

              « Maintenant, je vais devoir te tuer pour ce que tu m'as fait subir. Ne t'inquiètes pas, ta mort sera longue et douloureuse. J'irai même laisser la maladie et mes moisissures terminer le travail pendant que tu agoniseras ici. »

              Le sourire du lieutenant de Reinhal était quand même inquiet. Normalement, ses adversaires tombaient souvent dans les pommes, à moins qu'elle ne retienne sa respiration. Mais le plus douteux, c'était qu'elle respirait... Etait-elle devenue folle ?

              « Hein ?!  »


              Rhei bougea d'un coup. Son plan avait fonctionné. Respirant difficilement par la bouche, elle exécuta un mouvement si fluide que le Pirate, qui pensait avoir affaire à quelqu'un d'affaibli par son odeur infecte, vit son sabre se briser net lorsque la prothèse métallisée de la Chasseuse de primes vint le percuter. La lame partit dans le ciel et se planta beaucoup plus loin, dans le sable de la plage, qui n'était pas si loin que ça. Abasourdi, le Criminel ouvrit de grand yeux en direction de son arme préférée, et se reçut un coup de poing humain dans la mâchoire, qui craqua lourdement. Il voulut se défendre, mais Rhei, sûre de sa stratégie, et profitant de l'effet de surprise, se mit à sourire, laissant un peu de mousse s'échapper de ses narines, mais il en resta assez pour l'empêcher d'inspirer avec ces canaux, la forçant à utiliser sa bouche, évitant ainsi un maximum l'odeur pesante et nauséabonde, qui cependant continuait à lui piquer les yeux. Sous une pluie de coups de poings, l'homme ne comprit pas réellement ce qu'il se passait, mais résistait tant bien que mal aux assauts répétés de celle qui voulait absolument le battre. Puis, d'un coup, les coups cessèrent. La Chasseuse de prime regarda le pirate, les deux avaient les yeux larmoyants. L'un à cause de la douleur, l'autre à cause de l'odeur, et elle lui adressa une dernière phrase avant de le knock out d'un violent uppercut qui le fit décoller de deux mètres :

              « Tu t'es trompé de carte je crois ! »

              Elle ne perdit pas de temps et éloigna le corps de l'homme... Il n'avait alerté personne, mais son odeur pouvait toujours être utile pour repousser des prédateurs qui voudraient trop s'approcher... Et ce fut le cas... Lorsque la puanteur fut assez loin du camp, Rhei laissa l'homme puant inconscient et ligoté dans un coin, prêtant plus attention à la carte aux trésors qu'elle sortit du col de son foulard/écharpe et qu'elle avait toujours gardé sur elle. La mercenaire fouilla aussi les poches de celui qu'elle avait battu, et y trouva une boussole, ce qui était quelques peu logique, puisqu'il était en train de quadriller l'île à la recherche de cette stupide carte... qui se révéla être au trésor d'après la croix représentant un arbre en forme serpentine. La chasseuse de primes, transformée maintenant en chasseuse de trésors, se mit à sourire à pleines dents en regardant sa boussole : le trésor n'était là qu'à quelques minutes de marche. Heureuse de pouvoir sûrement revendre tout cet or, l'aventurière s'éloigna d'un pirate malodorant, s'étouffant en avalant un moustique un peu trop curieux, puis retirant la mousse présente dans ses narines, avec plus ou moins de difficultés. C'est alors qu'elle sortait son cigare de la victoire que les questions se posèrent :  Mais quel allait être ce trésor ? Comment Rhei allait-elle fait pour le trouver ?! Vous le saurez dans le prochain et dernier post de ce topic !
                L'arbre ne fut pas compliqué à trouver. Semblant assez ancien, il semblait avoir été sculpté afin de ressembler à un serpent sortant de terre, figé à l'instant propice où il commençait à s'étendre. Regardant autour d'elle, Rhei, qui s'était lavée les mains pleines du pus de son ancien adversaire, remarqua qu'il n'y avait personne, scruta la carte au trésor sans savoir comment s'y prendre, chercha alors si les écritures qu'elle avait vu à l'arrière pouvaient l'aider dans sa quête d'argent et y repéra une sorte d'énigme complètement idiote dont la réponse était racines. Cela indiquait donc que le coffre se trouvait sous une racine d'un arbre. Rangeant alors sa boussole, la nouvelle chasseuse de trésors se mit alors à quatre pattes afin de trouver une quelconque ouverture dans le sol, ou un creux sous l'arbre où il pourrait y avoir ce qu'elle convoitait. C'est après un bon moment de recherche et plusieurs tours de l'arbre que la jeune fille remarqua un passage dans lequel elle ne s'était encore jamais faufilée, et y trouva un coffre assez imposant, dont l'ouverture était gardée, elle aussi, par un casse-tête très simple à réussir. Une fois le « cadenas » retiré, Rhei fut toute heureuse de se dire qu'elle avait peut-être touché le Jackpot, et se voyait déjà avec des millions, voire des milliards de Berries. Elle s'occupait, dans son rêve rapide, d'une maison réputée de chasseurs de primes, et tout le monde allait la regarder avec admirations. Elle entraînerait les recrues au tir ! Indépendante et fière, les pirates la craindront tout comme les révolutionnaires ! Ainsi, elle pourra réaliser son rêve beaucoup plus facilement que prévu !

                Au début, son imagination lui donna l'impression de voir plein de diamants, de lingots d'ors et d'autres marchandises ayant une immense valeur commerciale. Puis, petit à petit, les objet scintillants firent place au bois du fond de la boite, et du blanc d'un nouveau papier, sur lequel était inscrit une nouvelle note, qui disait les mots suivants, sinon on va traiter le narrateur de fainéant... : « Au sommet du serpent, vous le magnifique trésor ayant retiré sa tête. ». Avec un air circonspect, Rhei ne comprenait pas pourquoi toutes ces énigmes étaient si simples. Mais là, on parlait de quelque chose qui parlait de serpent géant qui voulait l'attraper ! Pas de n'importe quoi ! Prête à grimper, la chasseuse de trésor et aventurière commença à forcer sur ses bras, qui se contractèrent immédiatement. Cependant la toxine de la mauvaise odeur du lieutenant eut un effet provoquant d'énormes crampes à celle qui se raidit d'un coup et chuta lourdement au sol, s'immobilisant un maximum à cause de la douleur et se retenant de ne pas hurler sa détresse, de peur de se faire remarquer par des pirates. Alors que l'on aurait pu penser à une diminution de la douleur, celle-ci ne fit qu'augmentait, et ses bras commencèrent à ne plus lui répondre petit à petit, la faisant légèrement paniquer.

                « Tudieu ! S'passe quoi ?! »

                La douleur lui remonta tout le bras, pour se diriger vers son cœur, qui avait du mal à trier le sang contaminé et à le rendre plus pur. Il se contracta une première fois. Rhei se plia en deux, empoignant fortement sa poitrine, et laissant tomber la carte au sol, pendant que son appel d'oxygène lui se faisait de plus important. La jeune fille ouvrit la bouche pour respirer, mais rien ne sortit. Dans la panique, elle se débattit plusieurs fois, frappant fortement sa poitrine dans l'espoir que la douleur parte. Son visage devint pâle, et une odeur se rapprocha d'elle, une odeur qu'elle reconnaissait bien. Lorsqu'elle se retourna, incapable de respirer normalement, sa poitrine ayant des soubresauts anormaux, la Chasseuse de primes croisa le regard du pirate qu'elle pensait avoir capturé, mais son nœud n'avait pas été si bien fait que cela, sûrement à cause de l'affaiblissement et de l'odeur.

                « Tu pensais pouvoir t'en sortir tranquillement la donzelle hein ? On s'en sort pas comme ça face à un homme de Reinhal Bretard ! Mais dis-moi, on dirait que mon odeur a finalement eut raison de tes muscles et de ton cœur. Ne t'inquiètes pas, ça fait toujours mal à ce moment. Mais plus tu vas vouloir respirer, plus tu vas t'asphyxier, et peut-être ton cœur lâchera-t-il avant ? »

                Rhei n'était plus du tout lucide, et paniquait maintenant. Son rythme cardiaque avança encore, augmentant sa demande en oxygène et la douleur qu'elle avait. Son bras humain lui faisait énormément mal, et la partie reliée à sa prothèse avait du mal à la maintenir vivante. Après, il y avait une bonne nouvelle : le lieutenant n'était pas énervé, et son odeur n'était pas à son maximum. Au contraire, il était heureux et la regardait de haut, sortant un petit poignard de ses bottes. Celui-ci semblait neuf et bien entretenu. Sa future victime gémissait maintenant, torturée par la douleur qui lui prenait tout le corps, et apeurée. Elle sortit tout de même son arme à feu, et tournant le barillet, tira une première fois en visant l'homme, mais bien à côté, en plein milieu d'une écorce en forme de cible. La demoiselle maudit son tir et vit l'homme, maintenant juste à côté d'elle.

                « Je devrai améliorer cette douleur. N'est-ce pas ? »

                Le pirate approcha son visage tuméfié, plein de pus et de sang, de celui de celle qui essayait de respirer. Il n'essaya pas de lui laisser le moindre temps mort, et lui planta la lame de son arme dans la cuisse, provoquant une contraction de cette dernière. Rhei le savait... Elle risquait de mourir. La lame coulissa lentement vers son genou... Il fallait faire vite ! Elle leva le canon de son arme vers le visage de l'homme, qui remarqua qu'elle tremblait avant de tirer, et surtout, que sa visée était mauvaise, surtout à cause de sa vue qui se brouillait, et c'était le cas.

                Lorsque la pistolero se mit à tirer, elle eut un cri de douleur lorsque la dague sortit de sa jambe. Le pirate se releva pour contempler la longue ligne ensanglanté qu'il avait créé. Il tenta de sourire, mais fut contraint de s'arrêter de le faire.

                « Je n'ai rien abîmé. Je veux te voir te plier de douleur, résister, avant de mourir. Puis j'amènerai le trésor que... « PONK » »

                Il y eut comme un bruit mat lorsque l'épée, tombant de l'arbre, percuta de son pommeau le sommet du crâne de l'homme, qui, sans demander son reste, s'écroula au sol, de nouveau inconscient. Rhei, elle, était toujours en état de douleur intense, et son pouls accélérait encore et encore. La Chasseuse de primes se força à s'éloigner de l'individu afin de pouvoir respirer peut-être plus librement. Elle se refusa de mourir ! Il fallait que son plan de carrière continue ! La mercenaire avait encore beaucoup de chemin à faire et elle n'en était qu'au début de ses aventures. Dans un souffle, elle se mit à prononcer difficilement, comme pour se donner courage.

                « JE... »

                une inspiration.

                « VAIS... »

                Une douleur violente la força à se plier en deux, et elle se frappa de nouveau la poitrine sans même mesurer la force qu'elle y mettait.

                « PAS... »

                Inspiration.

                « CREVER ! »

                Répétant cela sans cesse, et sans cesse, elle continua de se frapper, de bouger, de convulser. Sa jambe ensanglantée lui faisait aussi terriblement mal. Mais elle n'allait pas hurler de douleur. Elle n'allait pas subir la loi de cette douleur ! Elle était Rhei D. Heimfire ! La chasseuse de primes qui allait être crainte par tous les Criminels du monde ! ELLE ALLAIT S'EN SORTIR ! La blessée se mit à respirer fort, très fort. Sa gorge lui faisait mal, sa trachée la brûlaient ainsi que ses poumons. Elle avait du mal à déglutir et manquait quelques fois de s'étrangler.

                Puis, la douleur au cœur se fit d'un coup perçante. La brune crut un moment qu'il venait de s'arrêter. Elle se plia en deux, et pressa sa poitrine, fermant les yeux... « Badump Badump Badump Badump... ». Alors que sa poitrine elle sentit son rythme cardiaque se calmer, toujours rapide. Sa respiration fut plus saine. Elle ressentit des picotements dans tout son corps, et la douleur qui était partout à l'intérieur de son corps, commença à se diriger vers sa plaie, qui fut accueillie comme une sorte de plaisir par rapport à ce qu'elle avait subi juste auparavant. S'aidant d'une racine sortant du sol, Rhei se redressa difficilement, et avança en boitant en direction de l'homme puant. Un peu plus loin, il y avait une épée dans son fourreau, ainsi qu'un morceau de papier. Se baissant difficilement, les muscles engourdis, la jeune fille grimaça avant de lire le dernier message, qui la gela sur place... Incapable de jeter l'arme au loin à cause de ses muscles qui se remettaient petit à petit à refonctionner normalement, la chasseuse de trésor renonça à ce titre en ne bougeant pas, un air déprimé sur le visage. On l'entendit alors répéter plusieurs fois :

                « L'épée c'le trésor... J'ai fait t'ça pour une simple épée... »

                Quelqu'un avait déjà dû trouver le trésor avant elle, et s'était taillée en laissant une épée pour narguer le suivant... C'était souvent comme ça... Observant l'arme, la pistolero, qui n'était pas une connaisseuse en la matière, comprit qu'elle était quand même bien forgée, même si poussiéreuse... Selon ses estimations, elle pouvait s'en sortir avec au maximum 200 000 berries à la vente. Il s'agissait là d'un moindre prix... Mais pour le moment, il fallait s'occuper de cette plaie. S'asseyant tranquillement, elle sortit de son sac un bandage qu'elle avait emprunté aux personnes qui lui avaient permis de se reposer avant que les pirates ne la retrouve... Et dans son état, il fallait qu'elle se taille le plus rapidement possible. Son radeau allait bientôt être terminé, il lui restait simplement quelques heures de travaux et c'était un adieu définitif à cette île qui risquait de se profiler. La jeune fille sortit sa gourde d'eau, en but de petites gorgées, puis versa le restant sur la plaie afin de la nettoyer. La douleur du contact du liquide sur ses nerfs la fit grandement grimacer, mais la brune était passée par pire aujourd'hui et ce n'était surtout pas le moment de s'endormir, ni de tomber dans les pommes à cause de la douleur. Une fois la plaie nettoyée, la chasseuse de primes sortit quelques compresses et en posa une avant de commencer à la bander, elle en fit de même avec la seconde, puis la troisième, et une fois la plaie entièrement couverte, la blessée termina par un nœud qui allait l'empêcher de perdre, alors que le bandage commença à rougir énormément... Elle allait devoir continuer les soins, et trouver, peut-être, quelqu'un auquel vendre son épée, qu'elle accrocha à son ceinturon, et partit en direction des bois pour y retrouver sa hache, et recommencer ce qu'elle réalisait le plus rapidement possible : un radeau assez solide pour tenir le coup. Elle savait comment s'y prendre, mais était fatiguée par cette journée. Ce fut donc avec joie mélangée de la douleur que Rhei tira son navire de fortune à la mer, utilisant des branches comme pagaies pour avancer... Derrière, des pirates venaient d'arriver, et découvrirent trop tard le radeau qui venait de quitter les lieux. Ils tentèrent alors, en vain, de lui tirer dessus, maudissant le fait de ne pas avoir amené de Den Den Mushi, parce qu'ils avaient tous été retirés de l'îles. L'un d'eux sortit alors une phrase qui était plutôt vraie : « Qu'est-ce qu'on est cons ! »

                Le plan fonctionna plutôt bien, à l'exception prête que Rhei ne savait pas du tout où elle se trouvait, si ce n'était au milieu de l'océan. Son état commençait à empirer, et elle était maintenant à court d'eau et de bandages. De fut par chance qu'un navire la repêcha, découvrit sa licence de chasseuse de primes et accepta de la soigner. Le médecin avait été formel et n'avait permis à personne d'autre de s'approcher. Rhei, faiblement consciente, fut nourrie et put boire tranquillement, ce qui lui donna plus de forces et lui permit de se redresser pour étudier l'infirmerie d'un peu plus près... Elle était banale, rien de plus, rien de moins.

                « Vous avez eu de la chance mademoiselle Heimfire. »

                « Hein ? »

                « J'ai dit, vous avez eu de la chance. »

                « Ah ! Ouais j'ai compris, j'sais j'aurai pu crever d'faim ou d'soif. »

                « Non, je parle de votre plaie. Elle avait commencé à s'infecter. Un peu plus et on vous la coupait. Comme votre bras. Vous aurez sûrement une cicatrice, mais j'ai réussi à sauver votre membre. »

                « Bha... J'vous r'mercie bien l'doc' ! »

                « Maintenant... Vous allez rester ici quelques jours. Vos affaires sont juste à côté de vous, et je dois avouer... Voyager en radeau, vous deviez être folle pour le faire.  »

                « Nan... J'ai fui une île pleine de bois, et de pirates d'un certain Reinhal Bretard. J'ai voyagé trois jours et deux nuits, de souvenir... »

                L'homme s'arrêta un moment, l'air inquiet et se leva de sa chaise, plutôt pressé.

                « Je te remercie, je reviens prévenir le Capitaine du navire. Nous nous dirigions vers cette île. Vous nous sauvez d'une bien terrible fin. Et s'ils vous recherchent, vous ne pouvez rien faire dans votre état actuel. »

                Le médecin quitta la pièce, laissant une Rhei seule et fatiguée. Elle profita du nouveau moment de silence pour se rendormir, et récupérer de nouvelles forces. Il allait lui en falloir pour continuer ses aventures. Le navire avait encore quelques jours de voyage avant d'arriver à la prochaine île. Cela laisser à notre héroïne le temps de pouvoir se revigorer.

                Les quelques jours passèrent à une vitesse folle aux yeux de celle qui avait beaucoup dormi au départ. Puis lorsqu'elle était sortie avec ses affaires, elle avait rapidement compris qu'elle se trouvait sur un navire comportant majoritairement des marchands venus se faire quelques profits. L'un d'eux vendait du bois, et était très mécontent de remarquer qu'on ne s'arrêtait pas l'île qui allait lui permettre de se réapprovisionner, mais le souvenir de cette « pauvre jeune femme sans défense » blessée et meurtrie lui faisait accepter ce destin de vente moins fructueuse. Un autre marchand, et ce fut celui qui intéressa Rhei, vendait des armes, et plus précisément des épées. Il devait donc être un connaisseur ! Elle se dirigea vers lui et haussa la voix.

                « 'scuzez moi m'sieur ! J'veux vous vendre une épée ! L'est un peu pleine d'sal'tés, mais l'est bien j'pense. »

                « Ah, il n'y a pas de soucis. Montrez-la moi. »

                Sortant l'arme et détachant son fourreau de sa ceinture, elle la tendit machinalement à l'homme qui ouvrit de grands yeux... Rhei fut surprise de remarquer cela, et se dit que peut-être, elle allait pouvoir la vendre 500 000 ? Et puis au pire, elle allait commencer avec un prix exhorbitant ! Il n'y avait donc pas de temps à perdre et il fallait jouer sur l'effet de surprise !

                « Je vous la fais pour UN MILLION de berries ! C'est une offre honorable ! »

                Le marchand ouvrit d'encore plus grands yeux, et accepta simplement avec la tête. Rapidement, il sortit les berries de son coffret,et le tendit à la Chasseuse de primes, ou chacun pensa avoir fait une bonne affaire. Sauf qu'un seul d'entre eux avait raison. Je vous laisse deviner qui s'il s'agit du vendeur ou du nouveau propriétaire de Wano Ichimonji.