Quel est ton animal totem ?

South Blue - Île du Karaté - Le Dojo de l’ordre animal

Par un miracle qui s’avérait encore inexplicable, jack avait réussi à atteindre cet île lors de la nuit dernière. Une tempête monstre s’était abattu sur le navire marchand qu’il avait choisi d’emprunter et voilà qu’après avoir passé la nuit avec un sceau d’eau dans les mains, essayant tant bien que mal de faire sortir le liquide salé de la petite embarcation, il réussissait une fois de plus à embrasser la terre ferme. L’équipage s’en était également tiré sans trop de misère, mais l’embarcation nécessiterait quelques planches et clous avant de pouvoir repartir. Le propriétaire, une fois arrivé lui fit savoir qu’il repartirait d’ici quatre à cinq jour s’il voulait se joindre à eux. S’était donc son temps limites pour prendre une décision.

Une fois sur la plage, notre unijambiste rampa de fatigue jusqu’au premier arbre ou il s’adossa pour une bonne nuit de sommeil, ou du moins ce qu’il en restait. Quelques heures de sommeil serait tout ce dont il aurait besoin pour reprendre un peu de force, puis il repartirait à l’aventure.

Au premier rayon du soleil, le blond se réveilla, s’étira un peu et repris son interminable marche comme l’aurait fait un chien bien dressé. Décidément, il avait l’impression de faire un pèlerinage jusqu’au temple de son dieu. Neptune, vient moi en aide, se dit-il alors qu’il contemplait le peu de chemin qu’il lui restait à accomplir.

Quelques jours plus tôt, sur une ile voisine, il avait entendu parlé des divers Dojo de la place et avait hors de toute attente, choisit de venir voir de quoi cet endroit était fait, espérant trouver dans les arts ancestraux de l’île, une façon de solidifier sa jambe de bois pour ne plus la compter comme un handicap.

Une fois devant la porte du premier temple, Jack pue lire à l’enseigne qu’il avait bel et bien trouvé l’endroit indiqué par un ami du propriétaire. Il regarda encore une fois le bout de papier sur lequel était gribouiller une adresse et un nom, puis décida de cogner. Quelqu’un ouvrit alors une petite fente dans la porte et ne fit que le regarder, s’était assez étrange et mystérieux, que de se sentir épié par cette paire de globe oculaire inconnu.

- Bonjour, je viens voir un certain … KillinShark ? C’est Perry, un ami à lui qui m’envoie…

KillinShark n’était pas présent aujourd’hui et il ne reviendrait que dans quelques jours. Du moins, c’était ce qu’on lui avait répondu. Il était parti plus tôt dans la matinée pour une séance de pêche en haute mer avec quelques amis du coin, histoire de voir qui avait la meilleure technique de pêche… il valait donc mieux ne pas faire de vieux os à la porte de son Dojo … et revenir plus tard. Il y avait des tonnes d’écoles différentes sur cette ile, peut-être qu’il réussirait à trouver son bonheur ailleurs.

Jack n’en revenait pas, mais que pouvait-il faire avec une foutue jambe de bois? Il devrait attendre afin de vérifier si la légende qu’il avait entendue était réelle, l’autre gorille reviendrait de la pêche un jour ou l’autre.

L’armée ou la marine, cela dépend du point de vue, n’avais pas voulu s’avancer sur ladite légende concernant les techniques de contrôle du corps humain et s’était également l’une des raisons qui l’avait poussé à partir de cette quasi-secte. Oui, l’endroit avait beaucoup de ressources, mais la marine en soi n’était-elle pas l’équivalent d’un de ses fameux Yonkou ? Bien entendu, elle n’était pas dirigée que par un seul homme, mais encore, l’idée n’était pas partie de nulle part non plus. Plusieurs navires tous sous la même bannière, ça ne lui rappelait rien de moins qu’un équipage pirate, avec plus de moyens.

C’est en ruminant sur ses idées de conspiration et de théorie chaotique que l’Ex Marine descendait la route principale du village. Ayant changé d’idée avec la nouvelle intention de trouver un coin plus tranquille afin de regarder ses options, Jack tomba sur un inconnu à lunette. Il était trop tard pour l’éviter alors que leurs deux corps entrèrent en collision.

Les deux hommes se retrouvèrent fesses contre sol.

- Oh, merde, pardonne-moi l’ami, j’étais pris dans mes pensées et je ne t’ai pas vue.

L’homme avait les allures d’un noble avec son ensemble chemise cravate décorée d’une croix dorée, avec un peu de chance, s’était peut-être l’un des maitres des lieux ! Seulement, malgré ses habits plus que soyeux, le jeune homme semblait atrocement faible, un teint pâle et une main tremblante qui laissait croire à un mélodrame très théâtral.

Pour avoir été dans cette situation plus d’une fois, jack su reconnaître les signes.

- Tien, je suis sur que tu en à plus besoin que moi.

Dit-il en tendant une gourde d’eau fraiche au voyageur affamé.

Voyant les bonnes manières de son interlocuteur, Jack se courba légèrement en plaçant l’une de ses mains sur son torse, le tout de manière à pouvoir garder un œil sur celui-ci même dans le mouvement de révérence. Le geste n’était rien de plus qu’une vieille habitude pour lui. Sur de nombreuses îles, le passage de divers pirates apportait la désolation, la famine et pire encore et venir en aide à ses gens, s’était un devoir qu’il aimait accomplir. Un sentiment de bien être envahissait toujours notre Ex Marine lors de ses situations, s’était également l’un des bienfaits de l’entraide.

- Par Neptune, c’est un honneur de te rencontrer mon cher Bala. Je suis Augusto Jack, mais tu peux simplement m’appeler Jack comme tout le monde…

Le blond marqua une petite pause, histoire d’analyser son nouvel ami, s’il pouvait l’appeler ainsi. Puis reprit la parole comme si le tempo n’avait jamais arrêté.

- Dis-moi, par chance, tu ne serais pas un habitant de l’île ? Je viens d’arriver et je suis un peu perdu, j’avais l’intention de trouver un endroit et une personne bien précise, mais c’est assez dur de trouver autre chose qu’un moine ayant fait vœu de silence ici… Et sinon, peut-être es-tu venu sur cette ile avec un but similaire au mien ?

Bien entendu, à l’allure du binoclard, l’idée qu’il puisse venir d’une autre île était tout aussi possible, mais Jack aimait parié sur la chance du débutant, peut-être l’autre aurait-il des informations qu’il pourrait ajouter à sa liste personnelle.

Le blond avait pris le temps d’écouter avec attention chaque parole prononcée par son nouvel ami, beaucoup de ce qu’il venait de raconter lui serait utile.

Il n’était cependant pas plus avancé quant à ses recherches, mais ça ne lui avait rien couté d’essayer non plus. Peut-être qu’avec un peu de chance, celui-ci serait capable de l’aider à trouver quelque chose en lien avec la technique qu’il essayait de trouver, l’île était grande et à deux ils auraient plus de chance.

- Tu n’es pas obligé d’être si formel hein, entre voyageurs, on est tous dans la même situation, d’autant plus que tes airs de nobles ne changeront pas mon opinion, tu m’as l’air d’une bonne personne alors c’est un plaisir de faire ta rencontre.

D’une main amicale placée sur l’épaule de son compagnon, le voyageur récupéra sa gourde vide, il la remplierait de nouveau plus tard.

- Je viens d’une petite île qui possède quelques lignes de conduite et l’une d’elles nous apprend à toujours aider notre prochain, alors laisse-moi t’inviter à manger un morceau ! Comme ça, je n’aurais pas ta mort sur la conscience ! en plus c’est bientôt l’heure du diner et je déteste manger seul ! Tu me raconteras d’où tu viens !

Dit-il en éclatant de rire.

- Et puis, je suis également à la recherche de quelques rêves personnels, donc j’ai bien hâte de connaître les tiens !

Bien entendu, Jack n’était pas aussi généreux avec tout le monde, mais son navire à lui repartait le soir même pour la prochaine île. Et trouver la technique du retour à la vie, s’était quelque chose qui lui prendrait peut-être plus de temps que prévue. Bala était donc une bénédiction pour l’ancien marine. Il pourrait voguer ensemble jusqu’à une autre ile en échange d’un bon repas, c’était donc tout à fait équitable. Mais, l’homme à la jambe de bois s’abstint de lui expliquer tout son plan. Il ne fallait pas brusquer les gens non plus.

Tout en invitant son compagnon du jour à le suivre, Jack s’engagea vers l’auberge la plus proche.

- Oh, ne te méprends pas, ta façon de parler ne me dérange pas, elle semble simplement… forcée ! Haha. Mais, ne le prend pas mal, c’est simplement en comparaison avec la mienne, je n’ai jamais vraiment aimé les formalités.

Peut-être y avait il également dans cette façon de s’exprimer, une formalité qui lui rappelait son passage dans l’armée… Dans tous les cas, il espérait ne pas avoir froissé Bala, il savait comment cela pouvait être dur d’être jugé, surtout depuis son accident.

Puis, tout d’un coup, le majordome stoppa son avancé pour lui poser la question la plus étrange qu’il lui eut été donné d’entendre. Dans quels camps es-tu ? Bien sûr, la question était biaisée et laissait sous-entendre une porte de sortie pour l’ex-marine.

Bala venait clairement de lui avouer qu’il n’était autre qu’un pirate, du moins, à ses mots, s’était se que Jack en déduisait. Les gens ont tendance à faire ce qu’il venait d’entendre, proposer quelques options à une personne en laissant sous-entendre que leur choix était le meilleur. Seulement, cette seule question mina le moral de notre ancien lieutenant. Un air plus strict emplit son visage alors qu’il croisait les bras derrière son dos, comme pour réfléchir.

Puis, hors de toute attente, Bala se plaça devant lui, criant haut et fort se qu’il était et se qu’il voulait devenir. Un moment plana doucement sur la scène, puis Jack brisa le silence avec le bruit de ses pas. Le feutre de sa botte, puis le claquement de sa prothèse, encore et encore.

- Tu sais, selon moi, tout dépend du point de vue. Pour certain, la liberté se trouve dans l’aventure, peut-être est tu l’un de ses pseudo pirates. Convaincu qu’ils doivent forcer leurs passages dans ce monde afin d’explorer les merveilles qu’il détient. Alors que d’autres vois les pirates comme des créatures sans foie ni loi, qui pille et ravage les îles, les unes après les autres… Pour la marine c’est la même chose, tu laisses démontrer ta hargne envers eux, alors que certains ne les voient pas comme une barrière, mais comme des sauveurs. La révolution et bien d’autres groupes ne sont pas assez fixes dans leur agissement non plus. Donc, tu me sembles bien jeune de par ton raisonnement.

Tout en arrêtant de marcher, Jack se retourna et laissa tombé le sac de voyage qu’il portait en bandoulière à l’épaule. Le bruit du tissu touchant le sol créa un malaise des plus intense, une tension palpable se lisait non seulement dans l’air, mais sur le visage des deux hommes, puis peut-être auraient-ils le temps de remarquer qu’ils étaient seuls dans cette ruelle. Les quelques passants ayant entendu leur discours s’étaient déjà cachés, prévoyant le pire alors que le nom de pirate, marine et révolution quittait les lèvres des deux jeunes hommes.

- Dit moi, Bala Sakti, en tant que pirate, considère tu que la destruction ou la violence est la solution à tous les problèmes que les mots ne peuvent régler ? Et si je te disais que devant toi se présente Augusto Jack. Lieutenant pour le compte de la marine, engageras-tu le combat sachant que cet homme vient peut-être de te sauver la vie ? Dis-moi mon jeune ami, crois-tu que tout ne soit qu’une question de camp ? De bien ou de mal ?

Bien sûr, le binoclard n’avait aucun moyen de vérifier se qu’il lui disait, mais la réponse qu’il donnerait serait assez pour que Jack le catalogue, contrairement à lui, il n’avais que faire de son titre, l’ancien marine ne se fiait plus qu’à une chose, la ligne de conduite. Ce qui le fit sourire légèrement alors que ses poings étaient prêts à recevoir cet adversaire probable. En y pensant bien, il était plus proche de la révolution que de quoi que se soit d’autre.

Dans tous les cas, Bala devrait choisir, et s’il répondait qu’effectivement, tous les désastres engendrés par les pirates étaient justifiables, que toutes ses morts n’étaient rien à ses yeux, se n’était pas un ami qu’il trouverait en face de lui la prochaine fois qu’il clignerait ses paupières. Mais un ennemi.

En un clin d’œil, la situation changea et la tension s’évapora. Bien qu’il n’ait aucune idée de l’âge de son nouvel ami, Jack se sentait comme un grand frère, pourquoi ? Simplement, car les rêves du jeune homme étaient purs.

- Je respecte ton choix Bala.

Dis simplement l’ancien lieutenant en reprenant son sac de voyage.

- Je dois t’avertir, malgré ma carrière, je suis toujours prêt à arrêter un meurtrier. Comme tu ne sembles pas en être un, j’espère que nous pourrons être amis. Par contre, je vais te donner un petit conseil, après nous pourrons passer à autre chose. Je ne comprends pas les jeunes qui se disent pirates, tu peux être un simple aventurier, beaucoup de civils parcours les mers en quête d’adrénaline ou de sensation forte. Les combats ne sont qu’une façon d’échapper aux mauvaises personnes. Alors, mon conseil est le suivant, quel que soit tes rêves, ne les abandonne jamais, même si le camp que tu choisis n’est peut-être pas celui qui te permettrait d’arriver à la fin de ton voyage.

Comme il l’avait dit, Jack changea de sujet aussitôt son message passé, il orienta la conversation sur la nourriture en demandant à Bala ce qu’il avait envie de manger. Il était ainsi, pas besoin d’en faire tout un plat, s’il voulait jouer au pirate, qu’il le fasse. Mais le crier haut et fort lui attirerait des problèmes, aussi gentil soit-il…

[…]

En ressortant du restaurent quelques heures plus tard, Jack une bouteille de saké à la main et Bala, se rendirent bien vite compte que la nuit arrivait déjà. Tout d’un coup, le souvenir d’une petite colline revint dans l’esprit de Jack.

- Hé, ça te dit de dormir à la belle étoile ?

[HRP]:

La question de Bala venait à point donner alors que le duo s’aventurait sur l’endroit de leur choix pour la nuit. Habituellement, ou du moins, depuis l’accident… Jack ne voulait pas vraiment parler de la raison, ni de tout ce qui pourrait apporter à sa jambe de bois. Naturellement, le majordome n’avait posé jusqu’ici aucune question indiscrète ni maladroite et l’ancien marine appréciait ce côté bien élevé chez lui. Seulement, il était temps d’en parler et comme le lui avait dit son père, n’ai crainte, il faut avoir confiance en la vie.

À ses glorieuses paroles qui flottait dans sa tête, le jeune homme se dit qu’il pouvait bien faire une exception pour Bala, son nouvel ami pirate…

- En fait, tout remonte à ma jambe de bois, même si tu es assez poli pour ne pas la regarder ou même m’en parler, je suis sûr que tu l’as déjà remarqué… C’est dans un combat naval que je l’ai perdu, contre un navire pirate. Je n’ai jamais encore dit à personne ce que je vais te raconter, mais bon, il faut un début à tout. Ce navire avait quelques esclaves à son bord, c’est ce qui a donné la puce à l’oreille a quelque villageois et puis la marine a fini par l’apprendre. Bref, une fois la bataille commencée, je suis devenue ce qu’on appelle un dommage collatéral, mon navire à bombarder l’autre alors que moi et quelques un des hommes sous mon commandement était encore à bord, en train d’essayer de sortir les esclaves.

Une courte pause laissa planer un air presque cérémonial, Jack s’éclairci la gorge et repris.

- Puis, une fois rétabli, j’ai entendu des rumeurs sur cette île, certain Dojo serait adepte d’une ancienne technique appelé le retour à la vie, une technique qui selon la légende, permettrait aux hommes lambda de contrôler non seulement leur corps, mais bien plus encore. J’ose rêvasser qu’il y a de l’espoir, tu sais ma jambe je l’aurais accepté, mais les conditions et la guerre qui était tout autour de moi m’a fait perdre la raison, j’avais besoin de me ressourcer, je ne peux pas dire que la marine est mauvaise, mais de voir qu’en son sein, certaine graine sont aussi noir que le fond de l’océan m’attriste. Je préfère vivre par moi-même, aider mon prochain et bien entendu, retrouver toute la mobilité que j’avais par le passé… J’aurais pu me faire installer une belle prothèse de métal et dépenser toutes mes économies, mais j’ai préféré garder espoir, j’avoue que c’est principalement cet espoir qui m’aide à continuer ses temps si… Je crois que cette technique de contrôle du corps me permettrait de faire repousser ma jambe haha, je sais que c’est fou, mais je dois au moins en avoir le cœur net… Et toi, qu’en pense tu ?

Jack était curieux, s’était la première fois qu’il parlait de son plan d’attaque à quelqu’un d’autre, spécialement parce qu’il savait à quel point ce plan était fou.

Décidément, aucune des deux histoires n’était mieux que l’autre, quoi qu’aux yeux de Jack, perdre une jambe pouvait être dur, il n’avait jamais imaginé perdre dans cette explosion une personne chère à ses yeux. Il se sentait mal, de s’apitoyer sur son sort alors qu’en face de lui, Bala avait perdu bien plus…

- Je te comprends, enfin, ... j’essaye.

Dit-il en volant une clope à son nouvel ami avec un sourire d’enfant taquin. Il l’alluma et en silence, tira sur la première bouffée qui comme celle de son compagnon, s’éleva dans les cieux.

- Tu vois, même si j’étais dans la marine, j’ai toujours mis un point d’honneur à ne pas faire de discrimination, protéger de mon corps la veuve et l’orphelin. Malheureusement, dans cette famille de mouette, il y a trop de gens comme ceux de nos histoires à mon gout. Je crois qu’il vaut mieux que je m’en éloigne, sinon je me retrouverai en prison après avoir tabasser un collègue… Bref, nous ne sommes pas si différents, je comprends mieux se qui te pousse à devenir un pirate. Je sais que tu ne seras pas aimé de tous, mais je t’aiderais si j’en ai la chance, car je sais que tu n’es pas une mauvaise personne.

Ensuite, le duo resta là, à rêvasser dans l’herbe, regardant les étoiles, parlant peut-être de la prochaine fille ou de la vie qu’ils avaient, peut-être même de fille, soyons fou. Mais le temps passa et le silence s’installa. Au point ou Jack ne pris plus le temps de vérifier si le rouquin s’était endormi. Il resta ainsi un long moment, pensant à ce qu’il ferait quand il découvrirait que le retour à la vie ne permettrait pas de lui sauver sa jambe. Bien sûr, il avait d’autre options…

- Neptune, vient moi en aide…

Murmurât-il en prière avant de s’endormir pour de bon.

Le lendemain matin, Bala se fit réveiller par un sceau d’eau, derrière, un jack mort de rire tout sourire le regardait, habiller d’un pantalon d’officier ample et d’une simple camisole, il invitait son copain à se réveiller.

- Aller Bala, réveille-toi, ça te dit de t’entrainer un peu ? on est sur l’île du karaté après tout ! montre-moi se dont tu es capable !

Bala n’était ainsi pas stupide, il préférait inviter son compagnon à l’attaquer en premier, peut-être pour analyser sa technique ou peut-être simplement par peur d’avoir l’air ridicule... Ce n’était pas fou, mais c’était une tactique douteuse, qu’allait-il lui sortir ? peu de gens aurait attaquer de plein fouet, mais qu’est-ce qu’une paire de main pourrait lui faire de grave ? Jack n’avait pas peur, de toute manière, leurs vies n’étaient pas en jeu.

Le tatoué, sûr de lui, lança d’abord le sceau d’eau de manière à attirer son attention en hauteur alors que lui frapperait au niveau de l’estomac, c’était une technique très commune, obliger son adversaire à regarder ailleurs pour qu’il ne puisse pas voir le coup venir.

- C’est parfait pour moi !

Dit-il tout content alors qu’il fonçait déjà sur son adversaire comme on le lui avait enseigné dans ses cours de combat rapproché. Rappelons-nous ici, que Jack était membre de la marine, la même unité qui s’était attaquer à l’ancien maître de Bala, la même unité à laquelle il n’avait sue riposter. C’est à ce moment que l’ancien soldat se demandait s’il devait y aller franc jeu avec Bala… Après tout, il n’avait jamais parler d’une formation de combat… Il se dit qu’il ne devrait pas y aller au maximum de sa force et y alla donc a vingt-cinq pourcent pour tâter le terrain.

Alors que le sceau d’eau risquait de percuter le crâne du rouquin, Jack arrivait, prenant appuis sur sa bonne jambe tout en gardant les poings lever pour se protéger d’une éventuelle riposte, son intention était d’utiliser sa jambe de bois pour frapper le ventre de son adversaire, à la manière du billard, il utiliserait sa prothèse pour frapper en un coup précis et dangereusement rapide son adversaire.

Voyons comment allait réagir le majordome.

Bala a donc choisit de frapper le sceau pour s’en débarrasser, se qui était tout à fait normal puisqu’il ne se le serait jamais pris de plein fouet pour rien et après tout, Jack aurait été déçu de voir son adversaire se faire vaincre par un si simple stratagème… Il venait donc d’attraper la prothèse en bois après avoir encaissé le coup, diminuant probablement la force d’impact avec ses deux mains... Intéressant.

Allez, montre-moi ta force ! S’était-il exclamé, probablement excité par le début du combat. Mais face à cette riposte pour le moins défensive, l’ancien officier de la marine décida de garder sa puissance à ce niveau pour l’instant. Un combattant aguerri aurait profité de cette opportunité pour riposter alors que l’handicapé était visiblement désavantagé, mais l’autre n’en avait rien fait. Il était donc temps de le réveiller un peu.

Les bras levés en position défensive, prenant appui sur sa bonne jambe, Jack sentait la force de Bala presser contre sa jambe de bois, il pensait le tenir. Il fallait profiter de cette occasion. Puisqu’il tenait fermement sa jambe, il décida de jouer au gymnaste et de balancer tout le poids de son tronc vers l’arrière, entrainant avec lui toute sa force de manière à tirer sur le rouquin pour le propulser derrière lui. Dans le mouvement, il déposa ses deux mains au sol et créa un arc de cercle pour l’aider à propulser son adversaire en utilisant sa jambe valide, comme il l’aurait fait avec un enfant, il tenta une technique de K.O. bien ordinaire. Comment allait-il réagir alors qu’il se verrait en voie de frapper le sol de plein fouet ?

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