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En escapade chez les bouseux !




« Bordel Doc, ce type est une véritable calamité ! C’était combien déjà la récompense pour sa libération ? Qu’importe, il en demander le double ! Non le triple ! »


« Quoi ?! En plus il faut vous payer pour ce travail de sagouin ?! Vous avez du culot ! À votre place je serais fier de pouvoir me battre aux côtés d’un capitaine aussi illustre que moi ! »

« … »

Les trois hommes poussèrent leur embarcation de fortune pendant plusieurs heures avant de pouvoir enfin mettre le pied à terre. Ils débarquèrent sur une ile qui ressemblait à un immense champ à perte de vue. Point de navire en vue aussi bien civil que militaire de ce côté-là de l’ile, et ce n’était pas pour leur déplaire. Aussi bien James que Mochi étaient tous les deux à bout de force, ils ne rêvaient que d’une chose, un bon repas chaud !

Ils accostèrent sur une plage déserte dans la plus grande des discrétions, même le vieux fou jouait le jeu de la discrétion, pour le plus grand bonheur du jeune homme.

« Pas âme qui vit par ici ! Peut-être que cette ile est déserte ? » Demanda James en scrutant l’horizon de verdure.

« Espèce de nigaud ! Nous sommes sur Kage Berg, une ile recouverte de champs et de vaches ! Sans oublier quelques paysans ici et là !»

« La marine à un QG dans le coin ?! »

« J’n’en sais rien ! Pt’être bien que oui, pt’être bien que non ! J’ai l’air d’un guide touristique ?!»

Blackburn s’apprêtait à répondre, mais se ravisa au dernier moment. IL avait plus de chance de venir à bout d’un amiral à main nue, que de raisonner un type pareil. D’ailleurs plus le temps passé, plus James souhaitait intérieurement que la marine mette le grappin sur ce type. Une des rares fois où il était sur la même longueur d’onde que le Gouvernement Mondial.

*Qu’est-ce qu’il va nous inventer encore le sénile ?! Il va faire péter l’ile cette fois-ci ? Ou réussir à nous faire tuer par une horde de paysans armés de fourche et de pelle ?!*

« James, nous devons nous mettre à l’abri avant tout. Peut-être que la population locale n’en a que faire de l’armée. Avec tout ce remue-ménage causé avec l’explosion du navire. La marine va surement venir rechercher d’éventuels fuyards ici. »

Le doc avait entièrement raison, ils devaient se mettre au vert, le temps que la pression retombe. Ils commencèrent donc leur escapade à la recherche d’un toit. Après de longues heures de marche à travers des collines verdoyantes, ils arrivèrent à l’orée d’un champ de maïs.

*Enfin un signe d’activité humaine sur cette ile… le vieux débris avait peut-être dit vrai, tout compte fait.*

James n’avait pas vraiment la main verte, mais il ne lui semblait pas avoir déjà vu un champ aussi grand. Il s’entendait sur une surface gigantesque au grand dam des trois compères. La fatigue, la faim et le manque de sommeil se faisaient ardemment ressentir. Chaque pas devenez un véritable calvaire, et toujours aucune habitation en vue. Les plans de maïs devaient faire au bas mot trois mètres de haut, cela formait un véritable mur infranchissable entre eux et une hypothétique ferme.

« Nous n’avons pas le choix, devoir le contourner prendrait bien trop de temps… La nuit va bientôt tomber, je n’ai pas vraiment envie de me perdre ici… »

« Bah dépêche-toi de nous trouver un chemin alors gamin ! Je te rappelle que tu es payé pour me sortir d’ici ! »

Blackburn regarda le soleil se coucher petit à petit, il avait bien dû mettre deux bonnes heures à sortir de ce foutu champ. Ils arrivèrent dans une grande cour, à première vue déserte. James marqua une pause et scruta les lieux à la recherche d’une âme.

«Pas le temps de faire du tourisme, il me faut un bon pichet de vin ! » Le petit vieux bouscula le jeune pirate et marcha droit vers l’habitation principale sans soucier de quoi que ce soit.

« Il me tape vraiment sur le système, le fossile ! »

James regarda avec désarroi l’ancien capitaine se diriger vers l’entrée pour indiquer sa présence. Mochi posa sa main sur l’épaule de son compagnon de voyage :

« Courage, nous voyons bientôt la fin de cette aventure, et surtout pense aux millions… Cela te fera garder la foi ! »
Le vieux tambourina à la porte sans aucun ménagement, encore une preuve d’un grand manque de savoir-vivre de ce pauvre bougre.

« Il y a quelqu’un ?!! »

Quelques secondes plus tard, deux gros chiens de berger débarquèrent à la rencontre du visiteur.

« Bordel ! Ce sont de véritables veaux ! Arrières bande de sac à puces sinon je vous troue la peau !» Ni une, ni deux, il sortit son pistolet qu’il braqua droit sur la tête du chien le plus proche.
« Il ne va quand même pas faire ça ! Il faut l’arrêter ce tordu ! »
Au même moment, la porte d’entrée s’ouvrit et un solide gaillard émergea :

« C’quoi ce vacarme non d’un chien ?! Quoi ? Qu’est-ce que tu braques mes chiens, pauvre ahuri ?! »

« Ahuris ? Moi ?! Je vais te…. »
James saisit l’arme avant que tout ceci ne dégénère dans un véritable bain de sang.

« Excusez-le, mon compagnon, nous avons fait un long voyage... Il est un peu à cran. »

Après avoir brièvement raconté leur histoire en arrangeant les angles pour passer pour de simples naufragés. Le maître des lieux accepta de leur offrir le gite et le couvert sous condition que le vieil homme soit désarmé pour éviter toute catastrophe.

Au détour d’une conversation, James questionna le paysan sur les moyens de quitter cette ile :

« Ah bah dam, vous savez ici, bah y’a que des champs, on n’a pas trop le pied marin ! Il faut vous rendre au poste de la marine pour trouver des navires pour partir d’ici. Rien n’entre ou ne sort d’ici sans leur autorisation. »

Blackburn se redressa, le simple fait d’entendre le mot « marine » lui donner des sueurs froides. Il resta silencieux quelques instants pour analyser la situation. Le vieux bougre en profita pour déverser toute sa rancœur vis-à-vis de l’armée :

« Quoi des marines ici ? J’en fais mon affaire ! Je vais leur botter le cul une nouvelle fois ! »

*Mais quel con ! Il va nous faire repérer en moins d'une nuit sur cette île ! Heureusement que le Doc est là pour calmer mes pulsions sanguinaires à son encontre ...*

« Ah, vous n’êtes pas en bon terme avec la marine ? Ne vous inquiétez pas, ils ne s’aventurent jamais dans les terres. Vous ne risquez rien tant que vous restez sous mon toit. »

« Bah t’es un bon gars toi tout compte fait ! Pour la peine tu vas nous remettre un pichet de ton vin, il gratte la gorge mais bordel qu’est-ce que j’ai soif ! »
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La maison était assez austère, les meubles et les murs étaient fait du même bois et semblaient être totalement incorporés à la maison. Quelques objets venaient agrémenter le tout, des bibelots inutiles, un bouquet de blé était accroché au mur et quelques photos de familles trônaient sur le buffet et attirèrent l'oeil indiscret du toubib. Il y avait là une femme et deux marmots, le fermier y était aussi, bien plus jeune semblait t-il. Ce dernier vînt d'ailleurs vers le médecin, souriant.

"C'est ma petite famille ! Ah ma femme et mon fils sont allés au marché du village acheter  quelques petites bricoles, reviendront dans la soirée"

Mochi,qui n'était pas vraiment intéressé par ses histoires, ne voulait pas non plus manquer de respect à son hôte, aussi se contenta t-il à répondre à son sourire. Puis le fermier l'invita à s'asseoir à table, où le vieux et James s'étaient déjà installés.

"Vous êtes chanceux, ma femme à fait des patates et des andouilles ce matin même ! En plus, j'allais passé à table moi'ême"

Et il vînt servir ses invités, déposant une belle marmite au milieu de la table. Les trois compères se servirent et mangèrent comme des goinfres tant ils étaient affamés. James et Mochi en tout cas n'avaient pas mangé depuis qu'ils avaient été dans ce bar de poiscaille c'était l'avant veille et pourtant, il semblait à Mochi que l'évènement avait eu lieu y a un plus d'un mois. Pendant qu'ils mangeaient et buvaient comme des sagouins, sous l'oeil bienveillant du fermier, ce dernier expliquait les tenants et les aboutissants de sa profession. Il expliquait aussi qu'il était l'un des rare céréalier de cette île qui était connue -disait-il- dans le monde entier pour ses élevages bovins et ovins et que son rôle ne pouvait en être que grandit étant  donné que ses céréales étaient essentielles aux éleveurs de l'île. A la suite de quoi il sent plaignit du manque de céréale dont la production était principalement utilisée pour les bêtes et pas pour les hommes et les habitants se retrouvaient quelques fois dans une idiote situation qui les poussaient à faire importer des céréales et légumineuses pour leur propre consommation.

Il parlait seul, sans se soucier qu'on ne l'écouta  pas et ses invités ne l'écoutaient que d'une oreille, ou en tout cas ils singeaient l'écoute. Mais le temps passa plus vite et bientôt du bruit se fit entendre dans la petite cour devant la maison.

"C'doit être ma femme et le petit, m'enfin, il est bin tôt"

Le bonhomme se leva et alla ouvrir la porte, comme il avançait, on le vit disparaître. Alors que ses compères mangeait encore, il recula sa chaise jusqu'à ce qu'il puisse entre-apercevoir se qui se tramait à l'extérieur. Il aperçut alors le fermier saluer trois soldats de la marine. Le toubib se demanda s'ils étaient là pour eux. Auxquels cas ils auraient fait preuve d'une réactivité insoupçonnée. Ils n'étaient là que depuis une heure ou deux et déjà ils se lançaient à la poursuite des évadés.

"La marine est là"


James et Muninchaunen cessèrent aussitôt de manger, lâchant leurs couverts. Le vieux bondit sur la table comme un gosse mal poli aurait pu le faire et bomba son vieux torse.

"Oh je vais me les faire ! Je vais me les faire !"


Comme il se précipitait vers l'entrée, Blackburn qui était assis tout près de lui eut la présence d'esprit de l'assommer un bon coup en frappant son crâne avec une casserole. Ce qui, sans aucun doute, le démangeait depuis un petit moment. Le toubib jeta alors un second coup d’œil à l'extérieur et se rendit compte que le fermier pointait son doigt vers l'intérieur de la maison, il était très probablement en train de les vendre. D'ailleurs au même moment, il croisa le regard d'un des marine qui sortit alors son arme.

"On file !"

Blackburn attrapa le vieux et se précipita, en compagnie de Mochi vers une fenêtre située à l'arrière de la bâtisse. Ils auraient probablement pu mettre leurs adversaires au tapis, mais il valait mieux se faire discret et puis même s'ils avaient mangé, ils étaient encore fatigués et n'avaient pas eu la moindre occasion de dormir et ils étaient épuisés. Malgré tout, ils avaient encore assez de jus pour fuir et une fois la fenêtre passée, ils se mirent à courir dans les collines, dans le seul but d'échapper à la Marine. Quand ils furent certains de les avoir semé, ils firent halte. Le vieux reprenait ses esprits.

"Ils ne s’aventurent jamais dans les terres,  ils ne s’aventurent jamais dans les terres, je lui en foutrait moi !"

"Espérons que ce ne soit qu'une patrouille. Après tout, ils étaient peut être pas à notre recherche"

"Sinon on risque d'avoir pas mal de monde au cul !"

"On s'en apercevra assez t ..."

"Chargez !!!!!!!!!!"
cria le vieux

Une autre escouade, cette fois-ci de cinq marine passait dans le coin, à quelques 500 mètres des pirates et le vieux, une nouvelle fois prit de démence, se mit à courir après eux. Et ce coup-ci, ni Mochi, ni James n'eurent le temps d'empêcher le vieux de courir. Mais ils ne purent s'empêcher de le poursuivre, sans jamais pouvoir le rattraper. Le tout en essayant d'éviter les balles ennemis qui pleuvaient. Car les cris du vieux les avaient bien entendu alerter.

Le vieux arriva le premier, sans égratinures et massacra ses opposants sans même recueuillir l'aide de James et Mochi. Après quoi il se retourna fièrement et fit un doigt d'honneur à James.

"La prochaine fois que tu me frappes avec une casserole, je te réserve le même sort blanc bec ! Aya aya aya !"

Blackburn retroussa ses manches comme pour taper le vieillard. Mochi l'en empêcha en l'attrapant, mais il se démenait et l'autre riait de plus belle.

"Lâche moi ! Je vais le tuer ! Lâche moi !

"Il nous le faut vivant ! Hey !"

Au même moment un coup de feu retentit et frôla -pour la deuxième fois dans la journée- le visage de Balckburn. Le toubib lâcha son acolyte et tout trois lorgnèrent les horizons pour trouver le responsable, prêt à éviter un prochain tir. Soudain, ils l'aperçurent, c'était Balrog qui au loin tenait un fusil de précision. Il était loin, mais grâce à sa carrure atypique de golgoth, il était reconnaissable.

Voilà donc l'origine de ces patrouilles, le gars avait survécu à l'explosion et avait dû alerter le QG local de la Marine. Néanmoins, le lieutenant n'apparaissait pas agressif ici, il rangea sa pétoire. On n'en voyait pas plus de là où étaient les trois compères mais l'on pouvait aisément deviner un sourire narquois se dessiner sur la face du bonhomme. Du genre de dire "Vous êtes pris au piège mes salauds" et ça, le toubib voulait bien le croire. Après son petit numéro, le géant disparut et la nuit commençait à tomber.
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