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Quand le titre représente bien la mission

Je sens que l’on me secoue, d’abord doucement puis de plus en plus fort. Le mouvement brusque me permet alors d’entendre une voix qui m’était inaudible jusqu’à lors.

- Aoi ! On arrive réveille toi !

J’ouvre les yeux brusquement, surprise d’avoir dormi si profondément, et fais face à une Vilma surexcitée.

- Regarde moi donc ce magnifique paysage !

Elle se retourne pour tenir à nouveau la barre et semble presque sautée sur place. Intriguée, je me lève de mon coin et m’approche d’elle, mais mes yeux sont encore peu habitués au soleil ambiant et je mets donc quelques secondes avant d’apercevoir la vue qui s’offre à moi.
La première chose qui me vient à l’esprit est que je ne savais pas que Vilma aimait tant les vieilles ruines, mais en regardant de plus près je finis par remarquer que les ruines ne sont finalement pas vieilles du tout.

- C’est donc ça un champ de bataille...

En observant un peu plus loin je peux voir un long mur semblant même d’ici assez haut. Si mes souvenirs sont bons, Vilma m’a dit que c’était la muraille de... Mang ? et que c’était notre obstacle numéro un pour entrer, mais que les marines, et surtout une certaine Annabella Je-sais-plus-quoi, ont fait une bonne ouverture dedans vers la Baie de Jinx.
C’est donc notre destination et nous comptons sur la bataille actuelle pour passer inaperçus jusqu’à notre destination qui est la foret bleu... ou noir, mais je sais plus avec tous ces noms bizarres là. Nous faisons donc un détour en entrant par le port, mais le Fort Lavant, étrange comme nom d’ailleurs, est actuellement pris d’assaut par des marines.

En me refaisant le plan dans la tête que m’a bien décrit Vilma je me rends compte que c’est assez brouillon, mais pour faire plus simple je me dis simplement que l’on doit passer la muraille, arriver dans la forée colorée, trouver le repère des révolutionnaires et enfin les voler avant de partir.
Bien plus simple comme ça quand même.

- Du coup on arrive dans combien de temps à la Baie de Jinx là ?

- Baie de Jing Aoi, par Jinx. On devrait y arriver dans une dizaine de minute à peine. Tu te souviens bien de ce que je t’ai dit ?

- Oui oui. On arrive, on laisse le bateau quelque part d’assez bien caché et ensuite je te suis.

Oui, le plan est aussi simple. Je ne connais pas bien l’île même si Vilma m’a montré un bon nombre de carte pour mémoriser sa géographie, je suis donc obligée de la suivre comme un petit chien pour être sûr de ne pas me perdre. En même temps il était compliqué que j’apprenne tout ça en une semaine donc bon...

Nous sommes parties de la Nouvelle Ohara presque aussitôt après que j’ai dit que j’allais la suivre et nous avons passé une semaine dans ce petit bateau qui peut presque être une barque si ce n’est qu’il possède une barre, une voile et un petit abri sur l’arrière. Rien de magnifique certes, mais c’est bien assez pour nous deux.
Vilma est une très bonne navigatrice et je ne prenais le relais sur elle que lorsqu’elle devait dormir, ce qui veut dire pas très longtemps. Et il faut croire qu’en plus de ça c’est aussi une divinatrice puisqu’elle a eu entièrement raison sur mes blessures.

Je peux à présent marcher sans ressentir aucune douleur et même si je n’en ai pas encore eu l’occasion, je suis sûr que je peux aussi réussir à courir sans trop de soucis. Mes doigts quant à eux se sont bien guéris et je peux tirer à l’arc pas comme avant car la douleur est tout de même présente, mais au moins je ne suis plus autant handicapée.
Je peux enfin me défendre comme il se doit et sans mentir, ça fait franchement du bien !

- Aoi ! On y est !

En effet, je peux d’ici apercevoir une bonne ouverture dans la muraille avec à l’avant une ville, si on peut encore appeler ça comme ça, presque entièrement détruite. C’est donc la Baie de Jinx - enfin, de Jing !
Vilma n’entre pas dans le U que forme la Baie et laisse plutôt le bateau près d’une pente rocheuse.

À peine est-il arrêté que je saute dans l’eau qui m’arrive à la taille pour rejoindre sans attendre la terre ferme. Une semaine sans la toucher pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude c’est long... très long.

- Aller Vilma je t’attends !


Dernière édition par Aoi Fujita le Mar 21 Mar 2017 - 15:48, édité 1 fois
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Jusqu’à présent, tout s’est passé sans trop d’encombres. Nous sommes enfin arrivés dans la ville de Jing, mais il faut croire que le plus gros du combat a déjà eu lieu et vu l’état des personnes présentes, tout n’a pas dû se passer pour le mieux, mais après tout c’est assez logique en temps de guerre.
Je suis intriguée par l’endroit et j’ai envie de voir ça de plus près, mais alors que je m’apprête à mettre un pied dans la ville, Vilma me retient vivement par le bras et me repousse en arrière.

- Doucement Aoi te précipite pas. Je ne connais pas à 100% l’avancée de ce qu’il s’est passé ici alors autant prendre toutes nos précautions. Laisse-moi passer devant, je suis plus à même d’assumer toute attaque frontale tandis que toi tu peux me défendre en tirant.

Je me décale un peu sur le côté et me baisse légèrement vers l’avant tout en indiquant la direction avec mes mains.

- Après vous Madame.

Vilma passe à côté de moi et je vois qu’elle a revêtu son masque de tueuse au sang froid. Je plains d’avance les pauvres personnes qui voudront s’en prendre à elle...

Mais en soi, nous ne comptons pas vraiment nous battre pour le moment. Vilma est certes assez reconnu est surtout, possède un avis de recherche, avec la guerre qui ce passe ici je pense que les marines ont bien mieux à faire que d’arrêter des pirates. On compte donc surtout sur ça pour garder nos forces et surtout éviter de nous blesser avant d’attaquer la base révolutionnaire.

Je suis ma sœur tout en réfléchissant, mais laisse tous mes sens aux aguets pour prévenir un quelconque combat. Ce qui est bien quand on est archer c’est que l’on prend inconsciemment l’habitude d’observer les moindres détails de ce qui nous entoure. Le vent allant dans une certaine direction, un léger crissement de pied contre une pierre, une fraîche odeur de poudre, tout est analysé au peigne fin dans la limite des possibilités humaines.
Cependant, le spectacle environnant est assez déroutant pour quelqu’un n’ayant jamais été confronté au front. Je ne peux rien entendre d’autre que des cris, des pleurs, des détonations et des bâtiments qui s’écroulent. L’odeur de sang frais, de poudre de pistolet et de poussière enivre les lieux. Ainsi, deux de mes sens ne me servent finalement à rien.
Concernant la vue je dois dire que je suis assez mitigée. Des ruines nous entourent, accompagnées parfois de leurs occupants semblant dormir sous d’énormes pierres. L’air est tellement saturé de saleté que je ne vois même pas à plus de 50 mètres.

- Heureusement que là où l’on doit aller n’est pas en ville...

Vilma se tourne vers moi si brusquement que j’en sursaute. J’ai dû la surprendre à parler alors que nous sommes silencieusement en train d’écouter les bruits qui nous entourent depuis maintenant dix minutes.

- Ne parle pas trop fort, me dit-elle tout en chuchotant. Moins on fait de bruit, mieux c’est. Et oui tu as totalement raison... Vu l’état de la Baie je ne préfère pas imaginer à quoi ressemble la Cité Rouge.

Je ne sais pas vraiment ce qu’est la Cité Rouge si ce n’est que c’est la ville centrale de l’île et qu’il s’y trouve à l’intérieur un immense palais. Lorsque Vilma a tenté de me l’expliquer, je n’ai pas vraiment écouté puisque ce n’était pas du tout sur notre chemin et que nous n’avions aucune raison d’y aller. Je préfère me concentrer sur le principal de la mission et élimine de mon esprit toutes les choses superflues.
Nous continuons à croiser des civils, en pleurs pour la plupart, et nous nous approchons peu à peu du bruit des multiples détonations. Vilma entre soudainement dans un bâtiment en ruine et commence à dégainer son meitou et je fais de même avec mon arc que je bande soigneusement d’une flèche. Je sens que les choses sérieuses vont bientôt commencer.

- Les détonations viennent de l’endroit où il y a une ouverture dans la muraille. On ne cherche pas à se battre, mais à la franchir le plus vite possible. On risque de nous prendre pour des révos dans la foule donc n’hésite pas à te défendre si besoin. Si on est séparé, tu te souviens d’où l’on doit se rejoindre ?

- Oui, ne t’en fais pas, j’ai la carte avec moi de toute façon.

Vilma m’en a donné une pour ce cas spécifique avec la position exacte du bateau, celle de la planque des révos et enfin de l’endroit où nous devons nous rejoindre derrière la muraille. Je dois la longer vers la droite en direction des plaines de feu jusqu’à tomber sur un angle qu’elle forme. C’est au pic de cet angle que nous nous sommes donné rendez-vous.

- Très bien, prépare toi alors, je vais me mettre à courir et dans peu de temps on devrait tomber dans le champ de bataille.

Je lui montre que je suis déjà prête et elle s’élance. Je la suis de très près et comme elle l’a dit, au bout d’à peine cinq minutes nous sortons du brouillard ambiant et je vois pour la première fois de ma vie à quoi ressemble un champ de bataille.


Dernière édition par Aoi Fujita le Mar 4 Avr 2017 - 10:32, édité 2 fois
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Devant moi se tiennent des centaines de personnes se cachant, courant, allongées sur le sol en train de souffrir et même mortes. Personne ne semble s’inquiéter pour les blesser et ils marchent sur les cadavres sans même y faire attention. L’odeur du sang sature l’air et la terre en est imbibé.
Je continue à courir en suivant au plus près Vilma qui a déjà mis à terre plusieurs marines et révolutionnaires. Quelqu’un s’élance alors vers moi brandissant son épée au-dessus de lui et ne reçoit qu’une simple flèche en pleine tête à une dizaine de mètres de m’atteindre. C’est la première fois depuis plusieurs semaines que j’ai l’occasion de tirer et je suis assez contente de ne pas avoir perdu mes réflexes. De plus, la douleur au niveau de mes doigts n’est pas si forte et je peux totalement la supporter.

Je continue sur ma lancée, stoppant tous mes opposants le plus loin possible jusqu’à ce que quelqu’un finisse enfin par m’atteindre et me fasse basculer sur le sol. Je remarque distraitement que Vilma avance toujours, me laissant derrière, mais je ne me concentre pas dessus et sors de ma ceinture mon poignard. L’homme, grand et lourd, se trouve au-dessus de moi et m’empêche de bouger, mais je n’attends pas qu’il me donne un coup pour lui planter mon poignard dans la gorge. Le sang gicle et il en crache sur moi avant de tomber. Je le repousse sur le côté et me relève rapidement pour continuer ma course.
Vilma n’est désormais même plus dans mon visuel et j’applique alors le plan B, la retrouver à l’angle de la muraille, mais d’abord faut-il la passer.

Je ne suis pas loin de la brèche, si on peut appeler ça une brèche vu la taille de l’ouverture, mais entre cette entrée et moi ce trouve de nombreux combattants ce battant entre eux.
J’allonge mes foulées de façon à aller un peu plus vite et fais taire la légère douleur qui commence à m’élancer au niveau des jambes. Je profite de ma petite taille pour me faufiler entre les gens et je m’approche ainsi de l’ouverture bien plus rapidement que ce que j’avais pu prévoir.
Mais le jour où quelque chose se passera bien pour moi ça se saura.

C’est donc sans une grande surprise que je finis par me retrouver en face d’une armoire à glace possédant un magnifique katana et des ses acolytes, dont l’un d’eux à une arme à feu. À leurs uniformes, je vois tout de suite que se sont des marines. Je ne sais pas pourquoi, mais il trouve le temps de me parler au milieu de la bataille et je dois me concentrer au maximum pour l’entendre avec toutes les explosions.

- Vous êtes comme des cafards, quand on croit vous avoir terminé vous réapparaissez en masse.

De ? J’ai pas l’impression qu’il y a tant de pirates ici. À moins qu’il ne me prenne pour une révolutionnaire, ce qui commence franchement à m’agacer.
À bout de nerf et particulièrement pressée, je ne cherche même pas à discuter, ce qui n’est d’ailleurs clairement pas le moment, et je sors une flèche à une vitesse ahurissante qui se loge tranquillement dans le buste d’un des acolytes. L’armoire à glace, qui doit bien me dépasser de presque un mètre et qui est quatre fois plus épais que moi, n’attend pas plus longtemps et fonce sur moi, suivi de près par les autres marines. Avant qu’ils ne m’atteignent, je mets à terre trois marionnettes, ne laissant à présent que le costaud et encore trois bleus.

Je me sers des bouts de mon arc pour tenir à une distance convenable l’espèce de chef en le coupant au maximum au niveau des jambes et je cours vers les sbires, mon poignard d’un l’une des mains. Le premier possède un flingue et tente de me tirer dessus, mais je suis trop rapide et trop proche pour qu’il ne me vise correctement. Je n’hésite pas une seconde et lui saute dessus avant de le poignarder au niveau du cœur, enfin je pense que c’est l’endroit où il se tient.
D’un seul coup, je sens une très vive chaleur juste à côté de mon oreille droite et reconnais immédiatement que cette brûlure provient d’une arme à feu. Je me retourne et tombe nez à nez avec quelqu’un qui n’était pas dans le groupe à la base. Il est en train de recharger pour me tirer une nouvelle fois dessus, mais il n’est pas assez rapide et je décoche aussi vite que possible une flèche qui transperce son mollet et le fait donc tomber. Je ne dois surtout pas oublier que nous sommes dans un champ de bataille et que le danger peut venir de n’importe où.

Pendant ce temps là, les deux derniers acolytes et leur espèce de chef ultra costaud ont fini de parcourir la distance qui nous séparait et me fonce en même temps dessus. Je n’aime pas utiliser cette technique, car elle est bien moins précise, mais je n’ai pas le choix. Je sors deux flèches de son carquois, les places sur le fil de mon arc et vise les deux marines de chaque côté de l’armoire à glace en priant pour qu’ils soient tous les deux abbatus et pour une fois, mes prières sont entendues.
Le premier se prend la flèche dans l’un des poumons tandis que le deuxième se fait toucher dans la gorge et ils tombent tous les deux dans une synchronisation parfaite sur le sol, morts.

Le « chef » semble surpris, mais ne prend pas le temps de le montrer et me fonce dessus avec son katana prêt à me toucher. J’évite de justesse un coup, mais je sens qu’une bonne partie de mes cheveux ont été coupés et que ma joue a été entaillée. Bon, ça sera l’occasion de me faire une nouvelle coupe...
Étonnamment, malgré son gabarit mon opposant est assez rapide et souple dans ses mouvements et il m’empêche de décocher une flèche. Je profite d’une attaque de sa part pour me baisser et ramasser l’arme à feu de l’un des feus marines. Je vise le gros costaud, mais puisque c’est la première fois que j’essaye une arme comme ça, je n’ai pas pris en compte le recul et me retrouve à tirer beaucoup trop haut. Je tente à nouveau, mais elle n’est plus chargée et je la lance donc violemment sur le sol, très très agacée.

Ce combat dur depuis bien trop longtemps et je dois rejoindre Vilma au plus vite. Le costaud continue de me pousser à reculer en me faisant éviter ses coups et je dois jongler entre lui et mes nouveaux opposants qui se retrouvent face à moi. Je vois que je m’éloigne peu à peu de la muraille et c’est à ce moment-là que ma colère explose réellement, ce qui ne m’était pas arrivé depuis maintenant bien longtemps.

- Mais tu me fais chier putain !

Surpris d’entendre ma voix pour la première fois, d’autant plus pour dire ça, il s’arrête juste un millième de seconde avant de ce reprendre, mais c’est exactement ce que j’attendais. Je ne cherche pas à comprendre et lui donne le coup de pied le plus puissant que je n’ai jamais pu assener dans les parties génitales. Le coup est tellement violent que je sens une vive douleur remonter le long de ma colonne vertébrale et je vois mon adversaire tomber sur le sol en se tenant les bijoux de famille. Peu importe la taille de l’opposant, cette zone est toujours un énorme point faible pour eux.
J’en profite pour faire violemment basculer son corps en arrière et je vise sa tête crispée de douleur d’une flèche.

- Et pour la dernière fois, je suis pirate pas révo !

Et sur ces doux mots, je décoche ma flèche qui vient se loger dans sa tête sans attendre une seconde de plus.
Je me remets à courir vers l’intérieur de l’île et marche même sur feu l’armoire à glace en tuant chaque personne voulant m’arrêter. Je suis bien trop énervé pour prendre le temps de faire ça dans les règles de l’art et lorsque je passe enfin la brèche de la muraille, mon corps est couvert de sang. Pas le mien, mais celui des gens que j’ai tué.
La bataille fait aussi rage derrière la l’ouverture, mais je ne cherche pas à me battre et tourne immédiatement à droite pour retrouver notre point de rencontre à Vilma et moi.
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Les bruits du champ de bataille s’évanouissent au fur et à mesure que je m’éloigne tandis que mes foulées se font moins rapide.  Je suis à bout de souffle et entre ma petite altercation de tout à l’heure et ma course effrénée depuis maintenant vingt bonnes minutes, j’ai l’impression que mes jambes sont prêtes à céder à tout moment. Mais je tiens bon et je continue à courir, mettant de coter la douleur et m’accrochant au fait qu’il faut que je retrouve Vilma malgré tout.
Sur mon chemin j’ai eu l’occasion de tomber sur d’autres marines et révolutionnaires qui m’ont attaqué mais je n’ai pas cherché à tous les tuer, juste à les mettre KO afin qu’ils ne m’arrêtent pas. Mon nombre de flèche à bien diminuer mais j’en ai encore beaucoup en stock pour l’attaque contre le groupe de révolutionnaire et j’ai toujours mon fidèle poignard.

A présent des corps sont toujours présents autour de moi mais il n’y a plus de combattant. Peut-être que Vilma est déjà passé et qu’elle a déjà fait le ménage ou alors tout simplement peut-être que les combattants avez autres choses à faire que d’attendre le long de la muraille. En tout cas, je ne vois pas âme qui vive autour de moi et je me trouve entre une immense muraille et une plaine désertique.
D’ailleurs, quelques personnes ont essayé de me tirer dessus de la muraille et heureusement que je suis petite car ça m’a permit d’éviter bon nombre de balle. Par contre eux n’ont pas eu cette chance puisqu’ils ont reçus une jolie flèche dans une partie aléatoire du corps en fonction de mon humeur changeante. Cependant, il y a très peu de personne dans la muraille et donc je peux courir sans prendre trop de risque à coter. Vilma devait le savoir en me disant de la rejoindre à l’angle que j’aperçois maintenant depuis plusieurs longues minutes.

Mon combat de tout à l’heure était mon premier vrai combat contre des marines au milieu d’un champ de bataille et je dois dire que les sensations que j’ai ressenti en me battant vont surement devenir des espèces de drogue pour moi. Lorsque je me bas, je ressens toujours cette excitation et cette poussée d’adrénaline mais ici, ces sensations étaient multipliées par mille et malgré le côté pressant de l’affaire puisque je devais me dépêcher de retrouver Vilma, je m’amusais à réfléchir au moyen des les tuer le plus vite possible et à me servir à nouveau de mon arc.

A force de l’utiliser chaque jour, on finit pour oublier son côté unique comme arme. Aujourd’hui, tout le monde utilise des flingues, des épées, des katanas mais eux restent une arme bien souvent trop sous estimé. Sur Amazon Lily presque tous le monde savait s’en servir parfaitement et je pensais donc que cela était une généralité pour tous mais en arrivant sur Saint Urea j’ai très vite compris que ce n’était absolument pas banal.
Je n’ai rencontré encore personne ayant comme arme principale un arc et je trouve que ce n’est pas plus mal car la plus part du temps, mes adversaires ne me prennent pas aux sérieux. Ils ne voient pas l’efficacité morbide de ce morceau de bois mais dès le moment où ils reçoivent leurs premières flèches dans la cuisse je vois dans leurs yeux leurs moqueries se transformer en peur. La balle d’un pistolet fait certes mal mais une flèche bien lancé et bien plus douloureuse et difficile à retirer car elle s’enfonce dans les chairs et se bloque dans les muscles. Si une balle était un serpent, elle serait une simple couleuvre tandis que la flèche serait un majestueux cobra.
Alors oui, je suis fière d’être une archère et de me démarquer de la plus part de mes opposants par le choix de mon équipement.

Pour éviter de penser à mes jambes que je sens de plus en plus faible, je me concentre sur les souvenirs de mon apprentissage du tir à l’arc sur Amazon Lily avec une Vilma absolument nulle qui essayait tout de même de m’instruire. Mes pensées dérivent sur mon enfance et sur ma mère que je n’ai finalement pas connu très longtemps mais qui m’aimait plus que tout, sur toutes ces sœurs qui chaque soir me raconté des histoires pour me bercer. Si j’en ai l’occasion, je retournerais sur Amazone Lily.

Un sourire c’est épanoui sur mes lèvres et lorsque j’arrive enfin à destination, je n’ai pas l’impression d’avoir couru 40 minutes de plus. Enfin, mes jambes elles le savent mais mon cerveau c’est focalisé sur le bonheur et la douceur de mes souvenirs pour me faire avancer. Cela ne m’empêche pas, une fois arriver dans l’angle de la muraille, de m’écrouler sur le sol sans rien contrôler et d’être à bout de souffle. Je m’allonge sur le dos, tentant plus ou moins de récupérer un minimum ma respiration, avant de relever la tête pour tomber nez à nez avec une Vilma couverte de sang.
J’ai voulu pousser un cris de surprise mais mon manque d’air m’en a empêché et je me contente de l’observer avec des yeux de merlans fris tout en respirant comme une vache.

- Et bien alors Aoi ? On n'a déjà plus de souffle ?

- Ca... ca va ?

- Oh ça ? dit-elle tout en regardant le sang sur elle. T’inquiète pas, c’est pas le mien.

Son sourire me fait froid dans le dos et je ne préfère pas imaginer ce qui est arrivé aux marines et révolutionnaire ayant voulu l’arrêter.
Elle s’assoit à coter de moi et attend patiemment que je reprenne mon souffle, ce qui veut dire cinq bonnes minutes, avant de reprendre la parole.

- T’as mis pas mal de temps à me rejoindre, ça doit faire bien trente minutes que j’attends ici.

- J’ai été bloqué par un groupe de marines qui m’ont pris pour une révo. Ce battre contre un groupe de personne au milieu d’une bataille c’est pas vraiment super facile.

- Ca va, à part tes cheveux et ta coupure sur la joue tu n’as rien eu de grave de ce que je vois.

Ah oui mes cheveux c’est vrai.
Je touche le côté gauche de mes cheveux pour remarquer qu’ils m’arrivent au dessus des épaules. Et dire qu’ils m’arrivaient enfin au dos... J’attrape le restant de mes cheveux long et les coupes d’un geste vif avec mon poignard.
Vilma siffle et je la regarde interrogative.

- Pas mal les cheveux court, ça te va bien.

- Tu veux des biscuits et du thé pour qu’on continue notre séance manucure ? C’est pas une priorité mes cheveux.

- Rholala Madame est de mauvais poil pardon ! Je voulais juste te faire un compliment !

Je lui lance un regard noir et elle se contente seulement de me rire à la figure.

- Bon, non pas que je n’aime pas te voir faire la gueule mais on va devoir avancer avant la tomber de la nuit. Il faudrait qu’on les attaques dans la nuit, au moment où ils s’y attendent le moins donc Aoi, on se relève et on bouge ses fesse !

Je l’insulte dans ma barbe tout en me relevant et sens mes jambes me lâcher à nouveau.

- Vilma... ça va pas être possible dans l’immédiat...

Je n’ai pas utiliser les muscles de mes jambes de façon aussi intense depuis de nombreux mois et je pense qu’ils se sont rouillés en plus de mes blessures encore récentes.

Vilma soupire et pose ses armes à cotés de moi.

- Bon, on reste ici pas plus d’une heure après on repart. On peut pas se permettre de perdre plus de temps que ça.


Dernière édition par Aoi Fujita le Mar 25 Avr 2017 - 1:43, édité 1 fois
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Cela doit faire près de deux heures que nous alternons entre la course et la marche pour que je puisse souffler et même si Vilma refuse de le montrer je vois bien qu’elle aussi est de plus en plus fatiguée. Elle tient tout de même bien mieux que moi la longueur puisqu’elle est plus habituée que moi. Je ne sais même pas quand est la dernière fois que j’ai couru sur une si longue durée. Cela permet à mes muscles de se réveiller de leur léthargie non désirée, mais aussi à mes blessures de revenir. Je ne suis pas entièrement guéri et actuellement, mon corps ne cesse pas de me le rappeler en me provoquant de vifs éclairs de douleur partant de mes jambes et remontant le long de ma colonne vertébrale, mais je serre les dents et avance.
J’ai déjà arrêté Vilma une heure, je ne peux pas me permettre de la ralentir encore plus.

Je ne vais pas me plaindre, car nous n’avons pas à supporter l’escalade de pente rocheuse, de colline ou autre. En deux heures, je n’ai rien vu d’autres que d’immenses plaines semblant sans fin. Vilma ne cesse de me dire que nous nous approchons de la rivière qui nous sépare de la forêt, mais je me dis qu’elle ne dit ça que pour me donner envie d’avancer. Nous évitons de marcher sur la route principale pour ne pas rencontrer de personnes indésirables et donc nous sommes un peu seules au monde.

- Vilma... sérieusement on arrive quand ?

Nous nous sommes arrêtés de courir et cela fait quelques minutes que nous marchons en reprenant notre souffle, enfin surtout moi.

- Tu n’entends rien ?

Je tends l’oreille, mais ma respiration haletante parasite mon ouïe.

- Franchement, j’entends rien du tout.

- Même le bruit de la rivière ? Je l’entends couler depuis plusieurs minutes, on doit être près. Allez du nerf mauvaises troupes !

En regardant le ciel, je vois le soleil commencer à disparaître derrière l’horizon. D’ici quelques heures il fera nuit noire alors en effet, ce n’est pas le moment de s’arrêter. Je suis agacée par plusieurs choses, mais surtout par moi. Je n’arrive pas à entendre ce qui m’entoure, je suis à bout de souffle, je ralentis Vilma et en plus je commence à perdre patience.
Je m’apprête à ouvrir la bouche pour dire que cela fait bien une demi-heure qu’elle me soutient que nous ne sommes plus très loin de la rivière quand je l’aperçois enfin. Sur le moment, je la prends pour le One Piece et cours vers elle malgré ma fatigue. Elle doit bien faire 10 mètres de long, mais ne semble pas très profonde par contre, le courant lui est impressionnant.

- Je suppose qu’on ne va pas passer à la nage hein ?

- Bravo Aoi ! Quelle perspicacité ! En effet, sauf si tu veux te noyer on va éviter. Pour traverser, on n’a pas le choix, il faut passer par le pont.

Je grimace à l’idée de devoir passer par la route principale puisque je n’ai pas franchement envie de voir mon stock de flèches diminuer encore plus, mais comme l’a dit Vilma, nous n’avons pas le choix. Nous reprenons donc notre route en direction du pont que nous atteignions en assez peu de temps en comparaison de la durée que nous avons mise pour arriver à la rivière.

Contrairement à ce que je croyais, absolument personne ne se trouve là, comme ci finalement, la guerre qui se déroulait sur l’île n’avait jamais éteint cette partie. Les seules choses contredisant mes pensées sont les corps allongés ici et là. Il y en a beaucoup moins qu’à la Baie de Jing, mais cela n’empêche pas le fait qu’il y a aussi des morts.
Certains corps ont déjà commencé à pourrir à cause de la chaleur ambiante et de l’humidité causée par la proximité de la rivière. L’odeur est très forte, mais ce n’est pas la pire que j’ai senti. Nous traversons le pont silencieusement, nous attendant à tout moment à faire face à un guet-apens, mais rien ne vient et nous arrivons de l’autre côté de la rive sans encombre. La forêt se trouve devant à nous, mais j’ai un mauvais pressentiment.

- Vilma, c’est bizarre qu’on n’ait croisé absolument personne depuis tout à l’heure. Avant je me disais que c’était parce qu’on était loin de la route, mais maintenant... je te le dis franchement, je le sens pas.

- On est deux à trouver ça bizarre. Dans tous les cas, on n’a pas le choix, on doit rentrer dans la forêt pour atteindre leurs camps, mais il va falloir qu’on soit plus vigilante que jamais. Prépare-toi à tout une fois à l’intérieur.

J’acquiesce et sens une montée d’adrénaline en moi. J’aime me confronter à l’inconnu.
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Ca fait depuis assez longtemps que je ne suis pas entrée dans un foret, enfin une vrai foret. Certes, j’ai toujours réussi à me trouver des arbres pour dormir mais cela fait bien longtemps que je ne me suis pas retrouvée totalement entourée par ces derniers.
J’inspire profondément l’odeur des sapins et m’acclimate au calme régnant ici. De temps à autre des bruits de détonation sont perceptibles mais ils sont tellement lointains qu’il n’enlève en rien l’ambiance qui ce dégage de l’endroit.

Si je ne pensais pas qu’une ombre planait sur nous à l’intérieur de cette foret je profiterais certainement de la densité de cette dernière pour grimper un peu partout. Seulement, je suis obligée de me coller à Vilma sans faire aucun bruit, toute deux cherchant le moindre bruissement, le moindre crissement d’une branche ou d’une feuille. Nous sommes aux aguets et nous scrutons chaque arbre. Ce n’est pas le moment que notre plan tombe à l’eau.

Nous continuons à avancer, marchant à pas feutré quand je finis par entendre un petit bruit très près de nous. Je n’hésite pas et tir une flèche dans la direction d’où provient le son mais elle finit par se loger dans un arbre dans un bruit sourd dont l’écho résonne quelques secondes.
Je plisse les yeux pour essayer de voir quelque chose entre les troncs et finis par les baisser pour remarquer que, finalement, ce n’est que moi qui ai brisé une brindille. Vilma, qui c’était arrêté au moment ou j’avais envoyé ma flèche, suit mon regard et se retient de souffler mais me donne quand même un coup sur l’épaule. Je sais exactement se qu’elle pense en croisant son regard.

« Si tu continues comme ça, on va pas aller loin alors réfléchie avant de passer à l’acte ! »

Je détourne le regard, mon visage étant certainement devenu rouge pivoine par la honte, et retourne à mon observation habituelle. Je n’avais pas remarqué que j’étais autant sur les nerfs depuis notre entrée dans la forêt, il faut que je me calme pour être plus efficace ou sinon on risque vraiment de se faire avoir par ma faute.

D’après la carte que Vilma m’a remise en arrivant ici, la planque devrait se trouver plus au Nord et devrait être assez bien cachée. Vilma m’avait informé qu’elle savait plus ou moins à quoi ressemblait la planque, mais qu’elle n’était pas sûre à 100%. Je lui fais donc entièrement confiance pour que nous arrivions à destination rapidement.
Je ne sais pas depuis combien de temps nous marchons, mais je n’aperçois désormais rien d’autre que des étendues de sapins et n’entends rien d’autre que le bruit des branches secouées par la brise. Et c’est ça qui le trahit.

J’entends un bruit sourd d’une arme à feu que l’on recharge dans les arbres et Vilma aussi semble l’avoir entendu. Nous nous baissons au même moment et évitons de justesse une balle. Immédiatement, je lève les yeux vers l’origine du bruit, mais n’arrive à rien apercevoir. Je perçois un deuxième chargement et roule sur le côté pour ne pas me prendre le projectile et cours me cacher derrière un arbre, sachant très bien que je ne suis pas entièrement protégé ici. Vilma fait de même et nous nous retrouvons à l’opposé l’une de l’autre. Je lui lance un coup d’œil et l’informe de ce que je vais faire sans attendre sa réponse.
Je grimpe dans le sapin agilement, me félicitant pour cette capacité à l’instant présent, et me retrouve très vite assez haut et surtout à mon tour caché par les branches touffues. La petite montée m’a essoufflé. Déjà que je n’étais pas au plus haut de ma forme à présent c’est pire.
C’est exactement dans un moment comme ça que j’aimerais voir bien plus précisément, car je n’arrive même pas à distinguer une forme dans les arbres voisins. Le bon point c’est que si moi-même je n’arrive pas à distinguer les ennemis, eux non plus ne peuvent me voir. Je m’allonge sur une branche me semblant assez solide et bande le plus silencieusement possible mon arc, attendant qu’un quelconque bruit se fasse entendre.

De là où je suis, je n’aperçois plus Vilma et je n’ai aucune idée de ce qu’elle peut faire, mais je lui fais confiance. Durant près d’une minute, je n’entends aucun autre son que celui des branches et de mon souffle quand enfin, quelqu’un tire. Immédiatement, je vise cet endroit et, comme me l’a gentiment « dit » Vilma, j’attends quelques secondes. En effet, j’aperçois un petit mouvement dans les branchages et n’hésite plus. La flèche fend l’air, laissant derrière elle son bruit bien particulier, et disparaît être les branches. Peu de temps après un bruit sourd retentit et j’en conclus que mon coup a porté ses fruits et que la personne est tombée au sol.
Cependant, je sais très bien que ce n’est pas la seule personne cachée dans les arbres. Je n’attends pas et change de place juste après mon lancé. Heureusement d’ailleurs, car à peine ai-je fini de me déplacer, plusieurs balles viennent se loger dans le tronc juste derrière ma précédente position. Il y a encore au moins 5 ou 6 personnes cachées, mais je ne sais pas où et je ne peux pas me permettre de tirer à tout va et de gâcher ainsi mes flèches.

Je réfléchis à comment faire pour les avoir quand tout à coup, j’entends un bruit d’arbre qui tombe et en regardant de plus près je vois en effet plusieurs sapins en face de moi tomber sur le sol, d’abord au ralenti puis de plus en plus vite avant de toucher la terre dans un énorme grondement. J’en profite pour rejoindre la terre ferme et tombe face à face avec une Vilma tout sourire.

- T’as fais quoi ?

- Lame d’air.

Elle baisse ma tête et me permet ainsi d’éviter une balle qu’elle stoppe avec son meitou. La balle s’écrase contre la lame et tombe sur le sol sans un son. Je relève la tête et la regarde, mais elle fixe un point bien précis. Je me retourne sans attendre et tombe sur une jeune fille à peine plus âgée que moi, et un homme semblant avoir la quarantaine, l’un tenant un pistolet et l’autre un katana.
La femme a déjà commencé à recharger son arme tandis que l’homme s’élance vers nous. Vilma n’attend pas et se confronte à l’homme, me laissant m’occuper de la femme. La fille semble me viser et je cours me cacher derrière l’un des arbres au sol pour éviter la balle qui m’est destinée. Je sens qu’elle m’a touché l’épaule, mais très superficiellement. Je bande mon arc, me relève avant qu’elle ne finisse de recharger et alors que je suis sur le point de tirer, j’hésite. La femme en profite pour me remettre en joue, mais je lâche quand même ma corde et vois ma flèche se loger dans l’épaule de mon adversaire, ce qui dévie ainsi son coup.

Pendant ce temps là je vois que Vilma en a fini avec l’homme qui gît au sol. J’accours vers elle et alors que je suis très proche je perçois le bruit d’une arme que l’on recharge, je me retourne vers la fille qui me vise à nouveau. Vilma semble s’en être rendu compte et je vois la scène se dérouler au ralenti. La fille appuie sur la gâchette, Vilma court vers moi et je sais que je n’aurais pas le temps d’éviter la balle. Elle est bien trop proche.
Cependant, ma sœur me fait tomber en me faisant donnant un coup à l’arrière des jambes avec le dos de meitou et ainsi que je tombe sur le sol, échappant de très peu à la mort. Vilma se jette alors sur la fille et enfonce son katana dans sa poitrine. Quand elle est sûre qu’elle est morte et que nous ne courons aucun danger, elle se retourne vers moi, folle furieuse.

- Tu m’expliques ce que t’as foutu ?!  Pourquoi tu l’as pas tué ?!

C’est la première fois qu’elle me hurle dessus et je recule légèrement, ne l’ayant jamais vue avec ce regard-là sur moi.

-  Je... J’ai pas pu.

- T’as pas pu ?! Depuis quand t’arrives plus à tuer quelqu’un toi ?!

- Mais c’était une femme ! Je n’arrive pas à les toucher…

Elle me regarde avec de grands yeux ronds puis inspire profondément et se massant les tempes. Oui, je n’ai jamais tué une femme depuis mon enlèvement, car je n’y arrive pas. Elles ont une place très importante pour moi et cela vient de mon enfance sur Amazone Lily. Et Vilma semble le comprendre.
Elle s’abaisse vers moi et me regarde droit dans les yeux, semblant calmée.

- Aoi, tu n’as pas le choix. Peut-être que jusqu’à maintenant tu as réussi à t’en sortir sans avoir à faire face à une femme voulant ta mort, mais je peux te promettre qu’une femme peut être bien plus dangereuse qu’un homme. C’est une question de survie. Tu ne peux pas choisir d’épargner une fille et de prendre le risque de te faire tuer à ton tour. Car si toi tu n’y arrives pas, les autres elles n’hésiteront pas. Le chef du groupe des révolutionnaires que nous allons voler est une femme alors tu dois être capable de tuer. Si ce n’est pas le cas, je vais te demander de retourner au navire et de m’attendre. Je dois avoir une totale confiance en toi et si je suis en difficulté, je dois être sûr que tu pourras mettre hors d’état de nuire la personne en face de moi, homme ou femme.

Je n’hésite même pas avant de lui répondre, ma réponse étant déjà toute trouvée dès le début.

- Je viens. Je te promets de prendre sur moi, de faire mon maximum et je ne laisserais personne s’en prendre à toi. Jamais.

Elle acquiesce, mais ne semble pas totalement convaincue. Elle décide de me faire confiance et je ne peux pas la trahir.

- Très bien, on repart alors. Je pense que notre petite confrontation a été entendue sur une bonne distance.
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A présent, la forêt ne me semble plus aussi calme et belle qu’avant. Elle semble prête à montrer ses griffes à tout moment, à m’emporter loin et à ne jamais me relâcher. Je n’aime pas cette forêt. L’odeur qui il y a encore quelques minutes me rendait euphorique ne me rappelle à présent que celle de la poudre. Ces grands arbres touffus me donnent l’impression qu’ils renferment tous en leurs cœurs des personnes vicieuses attendant avec envie que nous baissions notre garde pour nous sauter dessus.
J’ai l’impression de devenir parano à tout observer au peigne fin et à presque tirer sur le moindre bruissement que j’entends. Je préférerais largement être dans les arbres, je me sentirais bien plus en sécurité qu’ici, sur le sol, mais se déplacer de sapin en sapin me semble plutôt difficile. Alors je suis Vilma, qui semble exactement savoir où nous allons, de très près.

- Vilma, comment tu fais pour te diriger dans une forêt aussi dense ? On ne voit même pas le ciel.

Elle semble hésiter à me répondre, sans doute car elle ne veut pas faire un bruit, mais finit par se raviser. Après tout, nous avons été repérés vu le bruit que nous avons fait plus tôt.

- Les animaux. Les animaux sauvages ont une tendance à se rendre vers le Sud pour leurs migrations et donc il suffit de regarder les marques qu’ils laissent pour savoir où aller. Nous devons aller au Nord donc je vais à l’opposer des traces des animaux. Des griffures sur un arbre, des traces de pas, il faut tout observer. Jusqu’à maintenant j’ai toujours réussi à me diriger grâce à ça dans des endroits très denses.

Je ne savais pas que les animaux cherchaient à aller vers le Sud. Je pensais que cela ne s’appliquait qu’aux oiseaux, mais en tout cas savoir ça m’aidera sûrement dans le futur. Je n’aurais plus à grimper tout en haut des arbres pour observer la position du soleil de cette façon.

- Tu penses qu’on risque encore de croiser un comité d’accueil planqué ?

Elle réfléchit quelques instants en s’arrêtant avant de se remettre en route.

- Je pense pas franchement. Déjà de base on n’est pas entièrement sûr que c’était des révos de la base même si c’est presque sûr. Et si c’est le cas, ils devaient être en communication avec la base via un escargophone du coup ils doivent être en train de ce préparer. Par contre je ne comprends pas vraiment comment ils ont fait pour savoir qu’on venait pour eux...

- C’est vrai que j’y avais pas pensé, mais en soi ils devraient pas être au courant qu’on est là pour eux... Tu crois qu’ils avaient des personnes infiltrées dans la Baie de Jing et qu’ils ont entendu une partie de notre conversation ?

- Soit des révos ou soit des civils. Dans cette île tout s’achète, surtout les rumeurs. Ils suffisent qu’un civil nous ai entendu et ai contacté les révos par un quelconque moyen pour les prévenir en échange d’une bonne somme d’argent et c’est tout.

- Pas bête. Je savais pas que les rumeurs s’achetaient ici.

- Je te l’ai pourtant dit Aoi.

J’ai l’impression d’entendre ma mère me faire un reproche et je souris sans rien répondre. Elle me l’a sûrement dit en effet, mais je n’ai pas écouté.

- Et sinon pour-

Vilma plaque sa main sur ma bouche et me fait signe de me taire.

- On est plus très loin normalement alors ne fais plus de bruit.

Je m’exécute et redeviens silencieuse comme une carpe, me contentant d’observer les alentours et surtout Vilma. Elle a l’air très concentrée et regarde très attentivement les alentours à la recherche de quelque chose. Elle ne m’a pas dit ce à quoi ressemblait l’entrée de la base et je n’ai pas pensé lui demander.
Ce n’est que maintenant que je me dis que peut-être j’aurais dû lui poser plus de questions, par exemple combien de Berry nous allions voler approximativement et s’il n’y avait rien d’autre de précieux sur place.

Vilma s’arrête, me stoppant net dans mes questionnements, et me pointe du doigt une butte où il se trouve pas mal de roche sur le côté. À vrai dire la butte ne se démarque pas du reste puisque le terrain n’est pas totalement plat, seules les pierres dénotent un peu.
Vilma me dit de rester face aux pierres et disparaît derrière la butte faire je ne sais pas quoi.
Soudain, les pierres en face de moi semblent trembler et se séparent en deux au centre. Vilma revient vers moi en courant et a presque envie de rire devant mes gros yeux globuleux qui ne comprennent pas trop ce qui se passe, mais elle se retient.

- Eh oui, Aoi, ça, c’est de la technologie.

Je me retourne vers le trou béant créé par la séparation des roches et Vilma prend les devants en s’avançant dans le trou.

- Attends ! Qui sait ce qui nous attend à l’intérieur !

- T’inquiète pas, mes renseignements m’ont bien dit ce qu’il y avait à l’intérieur et je peux te promettre que ce n’est rien d’insurmontable.

Je la suis, pas totalement sûr de nous et entre dans ce trou qui ne m’inspire pas tellement confiance. Juste après que j’ai passé le seuil de la porte cette dernière se referme et je sens soudainement un sentiment de claustrophobie arriver en moi. Me retrouver dans un endroit étroit, sans trop de lumière ne me rappelle pas de bon souvenir. Du tout.
J’essaye de suivre Vilma malgré le manque de luminosité et plus nous avançons, plus nous nous approchons d’une source d’éclairage. Elle dégaine son meitou et je bande mon arc, ne sachant pas trop à quoi m’attendre.

Nous finissons par entrer dans la source de lumière et je comprends enfin ce qui nous attend.
Une bonne dizaine d’hommes et de femmes nous font face, cachant encore d’autres personnes derrière eux et au centre se trouve une magnifique femme, son œil droit caché par un bandeau noir. Elle tient dans sa main un katana je remarque qu’il y en a encore un autre dans son dos.

Je me penche légèrement vers Vilma pour lui dire quelque chose à l’oreille.

- Rien d’insurmontable pas vrai ?
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Je regarde Vilma mais elle ne semble pas le moins du monde surprise. Elle savait qu’il y aurait autant de personne ?! Pourquoi ne m’a-t-elle rien dit ? De plus, la configuration de l’endroit n’est pas à notre avantage du tout avec seulement deux couloirs de chacun de nos côtés respectifs et un autre en face. La pièce dans lequel on se trouve est peut-être assez haute et large, mais je ne nous vois pas nous battre ici et nous laisser nous faire encercler.

La femme tenant le katana, et semblant très certainement être la chef de tout ce petit groupe, se détache du groupe et nous toise.

- Quelle tristesse que vous soyez arrivé ici en un seul morceau. Nous aurions peut-être eu un peu plus pitié si vous étiez arrivé avec quelques blessures, mais là...

Elle nous observe de haut en bas et je déteste ça. J’ai l’impression d’être un objet dont on cherche le prix.

- ... vous êtes comme neufs.

Je me retiens pour ne pas m’énerver et Vilma prend le relais.

- En effet, merci de faire attention, mais votre comité d’accueil n’a pas eu cette chance malheureusement.

- Ah eux ? S’ils n’ont pas réussi à vous arrêter, c’est qu’ils n’étaient pas vraiment dignes de faire partie de mon groupe. Ce n’est pas une très grande perte. Par contre je préfère vous dire que votre chemin va s’arrêter là. Ta tête Vilma vaut assez cher, je pourrais en toucher une bonne somme. Pour la gamine je ne sais pas trop quoi en faire, mais je trouverais bien quelque chose.

J’ai envie de lui expliquer deux trois choses sur la gamine comme elle l’a nomme si bien, mais ne fait rien. Ce serait me jeter dans la gueule du loup. Alors je me contente de garder mon arc bien bandé dans leur direction. Réfléchir avant d’agir.

- Oh je vois que les présentations n’ont pas besoin d’être faite alors Miyu. Dans ce cas si nous nous sommes tout dit peut-être pourrions-nous passer à l’action non ? Car vous savez aussi bien que nous pourquoi nous sommes là.

En sortant d’ici, il va vraiment falloir que je pose certaines questions à Vilma parce que je commence à être perdu là. Cette dernière me donne d’ailleurs un petit coup de pied et je me tourne vers elle sans vraiment comprendre. Elle baisse les yeux vers ses mains que je regarde et je remarque qu’elle pointe du doigt le couloir le plus proche de moi. Mais qu’est-ce qu’elle ve-

Elle n’attend pas une seconde de plus et fonce sur la chef qui pare son coup sans surprise et la repousse. Certains de ses sbires se jettent sur Vilma et j’en mets un à terre avant qu’il ne l’ait touché. Elle en profite pour me pousser et je comprends enfin.
Je m’engouffre dans le couloir et entends distraitement une voix s’élever derrière la cohue générale.

- Tuez moi la gamine ! Je m’occupe de Vilma !

Immédiatement une vingtaine de révolutionnaires entre à leurs tours dans cette espèce de boyau géant et je remarque qu’il en manque certains. Soit ils sont déjà morts, soit ils sont à la poursuite de Vilma et vont donc très rapidement mourir.
Dans tous les cas pour l’instant je dois me débarrasser au plus vite d’eux pour rejoindre au plus vite ma sœur. Je m’enfonce dans ce couloir qui me semble interminable et me retourner pour voir l’avancer des zoziaux. Deux d’entre eux sont beaucoup trop proches de moi et me touchent presque avec leurs épées. Je continue de courir et attrape deux flèches dans mon carquois que je place sur ma corde. Je bande mon arc, me tourne et tire après avoir pris quelques millièmes de seconde pour viser. La première flèche se loge dans l’abdomen de l’un de mes opposants tandis que la deuxième transperce l’œil de son collègue. Vu la façon dont il tombe, je suppose que le coup a touché son cerveau. Cependant, avant d’être touché, l’un des deux a eu le temps de m’entailler la jambe assez bien et me ralentit donc dans ma course. Heureusement pour moi, c’était les deux plus proche et j’ai une petite avance sur les autres.

Je m’apprête à reprendre une nouvelle flèche, mais je remarque au touché qu’il ne m’en reste pas du tout assez pour mettre tous mes poursuivants à terre. 1..2..3...4. Quatre flèches au total pour encore plus de quinze personnes à mes trousses. Je dois à tout prix trouver un moyen d’en éliminer un maximum avec le moins de flèches possible. Ma plus grande chance dans ces boyaux c’est qu’ils sont si étroits que les personnes possédants des armes à feux ne peuvent pas me toucher puisqu’ils sont derrière certains d’entre eux.
Je tourne à l’angle du couloir et tombe dans une nouvelle salle qui semble être une espèce de cuisine de fortune. J’analyse extrêmement vite la pièce à la recherche de la moindre chose pouvant mettre utile et m’arrête immédiatement sur une grande quantité de sac de farine. Tout autour, de fines particules semblent voleter dans l’air et je me souviens très clairement d’un certain plan avec de la farine que j’avais fait par le passé avec une amie. Je continue ma course vers la sortie de la cuisine et cherche quelque chose d’inflammable qui me permettrait d’enflammer l’une de mes flèches. Les bruits de pas s’approchent de plus en plus et je sais très bien que je n’ai que très très peu de temps pour trouver ce que je cherche.

Soudain je tombe sur le Saint Graal, une petite boîte d’allumettes. Je l’agrippe comme si m’a vie en dépendait, ce qui est quelque peu le cas et en brûle immédiatement une. J’applique un torchon que j’ai trouvé un peu plus tôt autour d’une de mes flèches et enflamme rapidement ce dernier. Les premiers visiteurs entrent à ce moment-là dans la cuisine et accourent vers moi. Je n’attends pas plus longtemps et décoche ma flèche avant de sortir du réfectoire sans même regarder si ma cible a bien été touchée. De toute façon j’ai une totale confiance en mes talents d’archer.
À peine ai-je fait un mètre, j’entends une grosse détonation et suis soulevé du sol pour atterrir un peu plus loin, un énorme coup de chaud dans le dos. Une amie m’a appris que la farine était un très bon combustible et là, toutes les conditions étaient réunies pour que cette dernière explose comme il se doit : une pièce confinée, de la farine en suspension, de l’oxygène et une source d’énergie, c’est à dire ma flèche enflammée. Il y avait très peu de chance que mon plan ne marche pas même si je ne pense pas qu’il ait pu tuer tout le monde.
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Je me relève difficilement, très heureuse d’avoir ma cape pour me protéger un minimum de la chaleur qui s’est dégagée de la pièce, et observe ma plaie à la jambe qui ne semble pas très belle maintenant recouverte de poussière. Je m’apprête à me faire un petit garrot de fortune pour ne pas perdre trop de sang quand j’entends un grondement dans mon dos. En me retournant, je vois des fissures apparaître sur les murs.
Ah oui... en effet... je n’avais pas vraiment pensé au fait que la grotte puisse s’effondrer après l’explosion. Je cours difficilement à l’opposé des fissures qui s’agrandissent et je constate avec effroi que le toit commence à tomber tout au fond du couloir dans mon dos juste après que celui de la cuisine se soit suicidé.

J’essaye d’aller le plus loin possible, mais la chute des murs de pierres sont bien plus rapide que moi et je m’attends à tout moment à mourir, ce qui me servirait de bonne leçon : ne jamais faire exploser quelque chose dans une grotte sous risque de mourir enseveli sous cette dernière.
Cependant, ça ne semble pas être mon jour aujourd’hui, car l’éboulement s’arrête avant moi grâce aux racines des arbres qui retiennent les pierres et les empêche de tomber. D’un seul coup, cette forêt qui avait fini par me sembler hostile se révèle sous un autre jour à moi et je ne peux m’empêcher de la remercier stupidement.

Je reprends quelques secondes mon souffle et en profite pour me faire le garrot tant promis, mais je ne m’attarde pas plus longtemps et cours en direction de Vilma. Je crois. Je ne sais pas vraiment où je suis et je me dis que le plan de la séparation n’était pas du tout la meilleure des idées, mais dans un endroit aussi étroit que celui-ci nous nous serions gênés mutuellement donc d’un autre côté...
Les couloirs n’offrent qu’une direction possible et donc je n’ai pas vraiment de choix. Après tout, il m’est impossible de faire demi-tour sauf pour tomber nez à nez avec une montagne de roche. Je finis par m’arrêter de courir et tends l’oreille, tentant de stopper tant bien que mal ma respiration saccadée. De nouveaux bruits de pas ont fait leurs apparitions et cette fois-ci, ces derniers viennent de la direction dans laquelle je me dirige.
Ces bruits peuvent provenir de trois choses, soit Vilma, soit des ennemis, soit des ennemis et Vilma. Je n’ai pas vraiment d’endroit où me cacher et donc je bande mon arc vers la fin du couloir, attendant les nouveaux arrivants patiemment. Il me reste trois flèches alors je ne dois surtout pas être gourmande.

J’aperçois des ombres et quelques secondes plus tard, ces ombres sont remplacées par de vraies personnes. Et non, Vilma ne fait malheureusement pas partie de la joyeuse bande. Je n’attends pas et profite du mini effet de surprise pour mettre l’un des cinq nouveaux venus à terre. Peut-être font-ils partie du groupe qui me poursuivait et qui a eu la « chance » de ne pas entrer dans la cuisine puis d’échapper à l’éboulement. Deux des quatre survivants possèdent une arme à feu et c’est eux qui auront l’exceptionnelle chance de goûter mes flèches !
Cependant je dois d’abord éviter leurs balles dans un espace étroit sans trop de possibilités. Je ne prends même pas le temps de réfléchir et laisse mon corps agir à sa guise. J’accours vers eux et au moment où je sens qu’ils vont tirer j’utilise la longueur de mon arc pour leur toucher les bras et donc faire dévier la trajectoire de leurs balles. C’est toujours très utile d’avoir une arme de plus de 1m50 avec soi parfois. Les deux balles partent se loger dans les murs et j’en profite pour bander mon arc de mes deux dernières flèches qui viennent toutes deux se loger de manière très symétrique dans le cranes des deux hommes. Je suis plutôt fière de se lancer, vraiment artistique.
Mes deux opposants restants, encore deux hommes, me barrent la route avec deux très longs katana. Je pense que même le meitou de Vilma ferait pâle figure face à la longueur de leurs armes. Ils ont quelque chose à prouver avec des armes de cette longueur ou bien ? Après avec la longueur de mon arc je peux parler aussi, mais bon...

Le truc cool avec ces couloirs c’est que certains mouvements ne peuvent pas trop être possible avec des armes longues et même si cela peut moi aussi m’handicaper avec mon arc je suis en grande position de force sur eux.
Je couvre la distance nous séparant et me fais glisser sur les genoux. J’ignore la douleur au niveau de l’entaille de ma cuisse et remercie intérieurement les renforcements que j’ai sur les genoux. Cela me permet d’échapper à leurs deux lames tranchantes qui fauchent l’air juste au-dessus de ma tête. Une fois ces dernières revenues vers leurs destinataires, je sors mon poignard et l’enfonce dans la jambe de l’homme le plus proche de moi. Le second se retourne, mais avec un léger retard dû à la longueur de son katana et j’en profite pour lui planter mon arme dans les bijoux de famille. Il se met à hurler et lâche immédiatement son arme, me laissant le temps de sauter sur son coéquipier et de lui trancher simplement la gorge.

Je m’apprête à sauter pour tuer celui qui possède définitivement un cri très aigu, mais il est plus rapide et m’attrape les cheveux tout en me soulevant en l’air. Heureusement, ces derniers ont eu le droit à une petite coupe il y a quelques heures et sont donc courts. Je me dégage de sa prise assez facilement et fais abstraction de la douleur à mon cuir chevelu. Dans la surprise j’ai lâché mon poignard et face à lui je ne peux pas me servir de mon arc. Je fais donc la seule chose me semblant logique sur le moment et enfonce mes doigts aussi profondément que possible dans ses yeux.
Il hurle une nouvelle fois, me perçant les tympans en même temps, et je le relâche, ses yeux maintenant crevés. Je ramasse mon poignard et n’attends pas une seconde de plus pour le tuer. Ses cris deviennent inaudibles tandis que le sang remplit sa gorge avant de sortir et il finit enfin par s’affaler sur le sol, sans vie.

- Enfin ! J’en pouvais plus de ses cris !

Avant de repartir je récupère les trois flèches que j’ai plantées chez les désormais défunts et essuie un peu mon visage couvert de sang.
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Je ne sais plus vraiment depuis combien de temps je cours et je n’entends aucun bruit si ce n’est celui de mes pas sur le sol poussiéreux. Plus personne n’est venu me stopper sur mon chemin ce qui m’enlève un certain poids puisque je n’ai plus grand-chose pour me défendre face à une horde de révolutionnaires.
Ma course me semble interminable quand je débouche enfin dans une pièce. Et cette fois si je suis obligée de m’arrêter, car je n’ai jamais rien vu de tel.

Cette salle brille à elle seule par la présence absolument astronomique d’or, de diamant, de pierre précieuse, de statut, de peinture et d’encore beaucoup d’autres objets dont les coûts doivent sans doute être plus qu’élevé. Je n’ai jamais eu la chance de voir autant de richesse en face de moi et je comprends maintenant exactement pourquoi Vilma voulait voler cette base là. Je ne pourrais pas donner un prix exact sur tout ce qui se trouve ici, mais il y en a pour beaucoup de Berrys. Vraiment beaucoup. Plus que je n’aurais jamais pu en avoir dans mes rêves. On ne pourra jamais tout prendre.

Parmi tous ces objets, il y a aussi du mobilier de grande qualité, mais ce qui m’intrigue c’est le bureau au centre. Il dénote avec le reste de la pièce. Intriguée, je m’approche de lui et regarde rapidement les papiers posés sur ces derniers. Des contrats de vente, des lettres, des feuilles remplies de nombre. Je ne comprends pas tout, mais je suppose que c’est l’endroit où ils doivent faire leurs comptes. Je fouille un peu dans les tiroirs du meuble à la recherche de quoi que ce soit pouvant mettre utile, mais ne tombe que sur des papiers, des joyaux accompagnés de prix ahurissants et d’autres choses peu utiles. J’attaque le dernier tiroir, mais ce dernier est fermé à clé.
La première chose que je me dis c’est que quand quelque chose est fermé c’est qu’on a quelque chose a caché alors je n’hésite pas et me sers de mon arc comme pied-de-biche. Les bouts en métal recourbé me permettent de faire un magnifique moyen de crocheter le pauvre tiroir en bois. Je n’ai jamais eu l’occasion de faire ça par le passé, mais c’est plutôt amusant. Je me fais plein d’idée en me disant qu’il y a à l’intérieur des papiers ultra secret sur les révolutionnaires quand le bois finit enfin par céder, me laissant voir le contenu de ce dernier. À l’intérieur se trouve un simple fruit que je n’ai jamais vu auparavant, mais qui me dit quelque chose. Sur le coup je ne comprends pas trop ce que c’est, mais en le prenant dans mes mains et en regardant de plus près la forme, mon cerveau m’indique immédiatement que j’ai la réponse.

Un fruit du démon ! J’ai dans les mains un fruit du démon ! Je ne sais pas quel est son type ni sa dangerosité, mais je suis tout de même excité comme une puce. Ça pourrait être le fruit du cafard que je serais quand même ravie même si je n’aime pas trop ça !
Je prends le fruit, on ne sait jamais, ça pourrait tomber entre de mauvaise main, et m’apprête à le ranger dans ma poche, mais je m’arrête très vite en me rendant compte que c’est beaucoup trop gros pour aller à l’intérieur. Je ne peux pas me permettre de le porter à la main et donc de m’handicaper sans raison. Le laisser ici me semble judicieux, mais j’hésite... Je ne peux pas laisser quelques choses avec une telle valeur ici, d’autant plus que la l’effondrement de la cuisine a crée une ouverture vers l’extérieur et donc que n’importe qui pourrait rentrer.
Je regarde un peu partout autour de moi, cherchant une solution et je tombe sur un tissu très doux et lisse assez grand pour mettre à exécution l’idée que j’ai. Je place le fruit au centre de l’étoffe et le sers assez pour qu’il ne tombe pas, mais qu’il ne soit pas non plus écrasé et je profite de l’excédant de tissus pour accrocher le tout à ma ceinture. De cette façon le fruit ne me gène pas, mais peut rester avec moi.

Je repars dans ma course sans fin et traverse à nouveau le dédale de couloirs faisant très attention à ce que le Fruit du Démon ne tombe pas ou ne reçoive pas de choc. Je suis comme une gamine ramenant un cadeau incroyable à sa mère. Ça m’étonne que Vilma n’ait pas été au courant de l’existence de ce fruit vu tout ce qu’elle semblait connaître sur l’endroit.
Après bien cinq minutes de course ressemblant plutôt à un jeu de marelle pour que je n’appuie pas sur ma jambe coupée, j’arrive enfin dans la grande salle de notre arrivé. Quelques corps sont allongés sur le sol, sans vie, mais il n’y a aucune trace de Vilma ou de... Miyu si je me souviens bien.

Je rentre à nouveau dans un couloir, mais cette fois-ci le seul que je n’ai pas pu « visiter ». Les boyaux sont similaires à ceux que j’ai déjà pu rencontrer et rien ne semble différer si ce n’est les différentes marques de coupure dans la pierre. C’est en suivant ces marques que je sais que je vais dans la bonne direction.
Et en effet, au bout de quelques minutes j’entends un bruit de combat, certes encore loin. Je n’espère qu’une chose, que Vilma s’en soit sortie. Je n’ai pas vraiment peur pour elle, mais notre adversaire semblait tout de même assez puissante. Son meitou lui donne un avantage certain, mais ce dernier n’est pas faiseur de miracles, si Miyu s’avère être vraiment très puissante alors Vilma ne peut pas se reposer sur son arme.

Cependant je lui fais confiance. Après tout, jusqu’à maintenant toutes ses informations étaient bonnes alors si elle a pensé plus logique de s’occuper seule de la chef et de me laisser me charger des autres révolutionnaires alors je lui fais confiance. Je n’ai aucune raison de ne pas le faire après tout.
En y pensant, je lui ai sans aucun doute donné ma confiance rapidement, plus rapidement que je ne l’ai jamais fait. Certes nous venons de la même île, mais qu’est-ce qui peut me garantir qu’elle ne se serve pas de moi ? Rien. Alors je préfère la suivre elle et être confronté à la possibilité qu’elle puisse me tromper plutôt que de rester seule. C’est la seule personne de mon enfance que je connais encore, je ne peux pas me permettre de douter à tort et à travers de tout et tous le monde.

Plus j’avance et plus le bruit du combat se fait fort et finit même par couvrir le son de mes pas. Le combat doit être très serré.
Je finis enfin par sortir de ces boyaux de l’enfer et déboule dans un véritable mini champ de bataille. La pièce doit certainement être leur dortoir, mais il n’en a plus du tout l’air. Les matelas sont, pour la plupart, éventrés sur le sol, des affaires jonchent le sol un peu partout ainsi que quelques armes ici et là. Les murs semblent être prêts à s’écrouler à tout moment et je suis d’ailleurs étonné que cela ne soit pas le cas vu les entailles profondes qu’il y a dans la pierre.

Vilma n’est pas dans un bon état, à bout de souffle, de multiples coupures un peu partout sur le corps et certainement une cheville de cassé vu la bosse qui se trouve sur ce dernier, mais cela ne l’empêche de se battre. Elle a dans son regard cette chose qui lui est si caractéristique et que je ne saurais décrire.
Son adversaire n’est elle aussi pas en reste. Son arcade sourcilière a été bien ouverte et même si un peu de sang a eu le temps de coaguler elle saigne toujours. Elle aussi est couverte de coupures, mais aussi d’hématome, surtout au niveau des jambes.
L’une comme l’autre ne sont pas du tout dans un bon état et je suis plutôt contente d’être arrivée à ce moment-là, car je n’ose imaginer qu’elle aurait été la fin de ce combat de titan. Au vu de leurs blessures, Miyu possède quand même une certaine avance sur Vilma qui semble luter contre sa douleur au niveau du pied.

Je ne sais pas trop comment entrer dans cette lutte acharnée, mais je bande tout de même mon arc de l’une de mes deux dernières flèches pour tirer au moment opportun. Elles bougent beaucoup trop pour que je puisse tirer en étant sûre de ne pas toucher Vilma et donc je n’ose prendre aucun risque. De plus me lancer au corps à corps avec Miyu pourrait gêner Vilma. Et enfin, aucune des deux n’a encore perçu ma présence et, même si je pourrais les surprendre toutes les deux et en profiter pour passer à l’attaque je risque de ne surprendre que Vilma et cette seconde d’inattention pourrait lui coûter la vie.
Alors j’attends avec un calme olympien qui ne correspond pas du tout à la situation qu’une occasion se présente.

Et cette dernière ne tarde pas à arriver. Miyu finit par repousser Vilma sur le sol en le donnant un coup de pied dans l’estomac et ma sœur ne tarde pas à vider se dernier sur la terre poussièreuse. Miyu en profite pour lever son katana et je comprends immédiatement qu’elle est sur le point lui couper la tête.
Cependant son arme n’atteint jamais sa cible et tombe lourdement sur le sol tandis que sa main se retrouve transpercée par une flèche. J’aurais pu lui tirer dans la tête, mais je n’étais pas sûr que le katana ne touche tout de même pas Vilma.

Les deux combattantes se tournent à l’unisson vers moi et tandis que Miyu me fixe avec une rage plus qu’évidente, Vilma semble sincèrement heureuse de me revoir.

- T’arrives à point nommer...

Je bande mon arc avec ma dernière flèche, sûre cette fois-ci de toucher la tête de Miyu, mais cette dernière remarque le tissu accroché à ma ceinture.

- Espèce de connasse ! Ne mets pas tes doigts crasseux sur un objet si précieux.

Et tout en disant ça, elle se jette sur moi, me surprenant et me faisant louper mon tir qui vient s’écraser et se briser contre le mur.
Tout son corps s’affale contre le mien et je sens que le tissu renferme le fruit tombe sur le sol et roule hors de ma porté avec que la folle n’en fasse de la purée avec tout son poids.
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Cette cinglée m’a coupé la respiration en se jetant sur moi et elle appuie sur ma blessure à la jambe. Elle est bien plus grande que moi et aussi plus lourde. Mon arc est aussi tombé hors de ma portée dans la chute et je n’arrive pas à atteindre mon poignard. Je n’ai pas le choix, je dois me débrouiller à main nue, mais c’est plus facile à dire qu’à faire.
Miyu se relève au-dessus de moi et malgré ses blessures bien plus nombreuses que les miennes elle a encore une force impressionnante. J’aperçois Vilma qui essaye d’accourir vers moi pour m’aider, mais elle s’affale de tout son long suite à sa blessure à la cheville.

- Aoi ! Sauve-toi !

Bien sûr ! Partir alors que j’ai quelqu’un sur moi qui m’empêche tout mouvement et que ma sœur est en danger, quelle idée de génie !
Miyu n’a plus son katana dans la main, mais un autre est toujours dans son dos. Cependant, elle ne le prend pas et se contente de placer ses mains en étau sur ma gorge avant de serrer de toutes ses forces, m’empêchant immédiatement de respirer.

- Vous avez peut-être réussi à venir jusqu’ici et à tuer chacun de mes compagnons, mais votre chemin va s’arrêter ici. Jamais vous ne repartirez vivante vous m’entendez !

Plus elle parle et plus son emprise sur ma gorge se fait forte. J’essaye de respirer, de faire entrer un minimum d’oxygène dans mes poumons, en vain. Je ne peux même pas la repousser avec mes jambes au vu de sa position sur moi, ma seule chance et de réussir à mettre la main sur mon arc que je sens presque du bout des doigts.
J’entends au loin Vilma crier de me dégager tout en essayant de se rapprocher de moi pour m’aider, mais je sais qu’elle n’arrivera pas à temps, je dois à tout prix me concentrer sur mon seul moyen de m’en sortir. J’arrête de me débattre pour puiser toute la force qui me reste et la donner à mon bras. De cette façon je réussis à tendre le bras de plus en plus loin jusqu’à toucher réellement l’arc, mais pas assez pour mettre la main dessus.
Mes pensées deviennent maintenant confuses, je ne pense plus qu’à l’arc. Je... dois... l’attraper.

Enfin ce dernier finit dans ma main, mais Miyu semble l’avoir remarqué et donne un coup dedans, l’envoyant beaucoup trop loin de moi. Je commence à paniquer, je ne sais plus trop comment faire et j’essaye d’attraper n’importe quoi sur le sol, une pierre, un morceau de bois, quoi que ce soit, mais rien n’est là. Il n’y a que de la poussière... Mais oui ! La poussière ! J’en attrape une grosse poignée, ferme mes yeux et la balance dans le visage de la cinglée qui se prend tout dans les yeux. Elle me lâche et bascule sur le côté me permettant enfin de reprendre ma respiration. La douleur dans mes poumons éclate au moment où l’oxygène arrive à l’intérieur et je suis obligée de tousser pour faire passer tout ça en me mettant à quatre pattes. Je profite pour mettre la main sur mon arc.
Je me retourne vers Miyu pour voir ce qu’elle fait et évite tout juste un coup de pied de sa part dans le ventre. Je me relève et me rends compte que mon manque de respiration m’a tout autant fatiguée que si j’avais fait un sprint sur 1km. Ma respiration est saccadée, douloureuse et je sais déjà d’avance que mes coups n’auront pas autant de force que d’habitude le temps que je réussisse à reprendre mon souffle normalement.

Vilma m’a enfin rejointe et boitille difficilement à mes côtés.

- Deux contre une vous n’avez pas honte ?


- Pourtant tout à l’heure quand tu as envoyé toute ta bande sur moi je n’ai pas eu l’impression que ça te gêne non ?

Je n’ai plus de flèches, je ne sais pas où est passé le Fruit du démon et je me sens aussi faible qu’une enfant de six ans. Quant à Vilma elle semble elle aussi souffrir même si elle ne veut pas le montrer. La boule à sa cheville est devenue bleue et a doublé de volume depuis tout à l’heure. Si on regarde bien le contexte, finalement Miyu s’en sort mieux que nous au niveau des blessures, mais pas pour très longtemps. Nous ne nous considérons pas comme des sœurs pour rien avec Vilma.

Je vois bien que Miyu cherche distraitement des yeux le précieux trésor que j’ai volé da sa caverne et j’ai une idée cependant je ne peux pas en parler à Vilma. J’espère qu’elle comprendra mon plan.
Mon but est de remettre la main sur le fruit avant elle. Elle semble y être très attachée, ce qui est normal après tout, et donc, je pourrais m’en servir pour la mener dans un piège. Si tout se passe comme prévu je devrais réussir à m’en débarrasser et à partir avec le fruit en prime.

Sans attendre plus longtemps Vilma et moi nous élançons à l’unisson sur Miyu qui part notre attaque frontale en se servant du katana placé dans son dos. Pour éviter un coup large de sa part, nous nous séparons de part et d’autre d’elle. Contrairement à ce que je pensais, la folle ne cherche pas à nous toucher, mais court vers son second katana qu’elle attrape agilement de sa main blessée.
Je ne sais pas quand elle a enlevé la flèche qui se trouvait là et surtout comme elle fait pour ne pas montrer un seul signe de douleur, mais en tout cas nous sommes maintenant face à une femme à deux katana, une première pour moi.

- Comme ça on est plus équitable ! Deux armes contres deux armes, voyons voir qui est le plus rapide !

Miyu se jette sur nous et cette fois-ci c’est à nous de parer son attaque. Je suis plus que ravi que mon arc soit en majorité en acier, car il supporte assez bien le choc. De plus elle vient de m’attaquer avec sa main accidentée et je sens bien que sa force est moindre. Par contre Vilma n’a pas eu cette chance et prend de plein front une attaque assez puissante qui la fait vaciller puis tombée après avoir essayé de se récupérer sur sa cheville blessée.
Miyu en profite pour se jeter sur elle, mais elle n’arrive pas à destination. Je me sers de mon arc comme d’une batte et lui donne l’un des plus gros coups que je puisse dans les côtes. Un craquement retentit dans la pièce et Miyu s’affale sur le sol, face à moi.
J’en profite pour me lancer sur elle et sors mon petit poignard, prête à mettre fin à ce combat, mais je me prends un coup de pied dans l’abdomen avant de la toucher et je suis projetée en arrière, grimaçant de douleur.

À présent, nous sommes toutes les trois au sol, souffrant de différentes blessures. Je suis sur le dos et alors que je commence à me relever je remarque quelque chose couvert d’un tissu que je reconnais bien, caché derrière l’un des nombreux matelas démontés. Je tends la main difficilement et attrape le précieux trésor avant de me retourner, prête à mettre au point mon plan, mais je suis prise de court.
Miyu semble l’avoir remarqué et alors même que je me retrouve face à elle, je la vois debout comme l’air possédé.

- Donne-moi ça. Tout de suite.

Son ton froid me glace le sang, mais je ne bouge pas d’un poil. Voyant que je ne fais rien, elle soulève ses deux katanas au-dessus de sa tête et je me rends compte que je ne pourrais jamais parer une attaque de front comme ça avec mon arc.
Je vois les deux katanas s’abattre sur moi et je ferme les yeux, attendant la douleur. Mais rien ne vient. J’ouvre à nouveau les yeux et vois Vilma et Miyu en combat au corps à corps. Ma coéquipière a dû se jeter sur la folle pour me protéger et les deux ont dû lâcher leurs armes dans la chute. Je ne sais pas comment m’interposer, elles bougent beaucoup trop. Le risque de toucher Vilma par inadvertance et trop élevé et je ne peux pas prendre se risque au vu des blessures quelle a déjà.
Je commence à paniquer en me disant que je n’ai aucune idée de comment venir en aide à ma sœur quand cette dernière essaye de me parler entre deux coups.

- Mange le Zoan Aoi ! C’est notre seul moyen de nous en sortir !

D’abord surprise qu’elle sache son type et surtout qu’elle me demande de le manger, j’hésite à m’exécuter. Manger un Fruit du démon provoque certains points faibles que je ne peux pas négliger et surtout, je ne sais pas si j’en suis capable.
Miyu, qui a entendu les paroles de Vilma, se désintéresse immédiatement d’elle et se lance sur moi avant que je n’aie pu faire quoi que ce soit, me griffant et me donnant des coups pour que je lâche le fruit.

- Il n’est pas pour toi ! Lâche le espèce de connasse !

Ces frappes se font de plus en plus forts et désespérés et je n’arrive pas à la faire bouger malgré les droites que je peux aussi lui rendre. Elle est devenue tellement folle que finalement ses coups ne se concentrent pas sur ma main tenant le fruit et donc que je réussis à garder une prise sur lui.
Vilma n’arrive plus vraiment à bouger, mais semble plus inquiète que jamais.

- Aoi ! Mange-le ! Vite !

Je donne un énorme coup de pied dans l’abdomen de Miyu qui se détache enfin de moi et avant même qu’elle ne revienne à l’attaque je croque avidement dans le fruit sans penser plus penser aux conséquences.
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Miyu me fixe, interdite.

- Tu viens de faire quoi là ? Qu’est-ce que tu viens de faire ?!

Je ne comprends pas trop ce qui se passe et je ne sens pas de changement flagrant en moi sur le moment. Peut-être que ce n’était finalement pas un fruit du démon, je ne sais pas...
La cinglée se jette sur moi, mais tombe en avant en se prenant le katana de Vilma dans les pieds qui venait tout juste de la placer là. Je la vois rigoler, fière de la chute absolument nulle de Miyu. Cette dernière se retourne alors vers ma sœur avec un regard de tueuse empreint d’une folie pure.

- C’est à cause toi tout ça ! C’est toi la fautive !

La chef se désintéresse de moi pour s’intéresser à Vilma qui n’est pas dans un bon état au sol. Elle attrape ses katanas en passant et s’approche dangereusement de ma coéquipière, doucement et méthodiquement. Ma sœur n’a pas de moyen de fuir et son meitou est bien trop loin d’elle pour qu’elle puisse se défendre.
Pour ma part, je suis à l’opposé d’elles et même en courant vers Miyu je ne serais jamais là bas à temps. Je me sens inutile dans cette situation, sans mes armes pour défendre Vilma et une rage féroce s’empare alors de moi. Depuis quand je panique comme ça ? Depuis quand je suis si faible ? Je ne peux pas me laisser aller, pas maintenant !

C’est alors que je commence à sentir mon corps me picoter, mes doigts grossir, mes poils pousser, mon corps se courber. Sur le moment, je n’y porte aucune attention, la seule chose sur laquelle je suis focalisé est Miyu que je dois tuer. C’est la seule pensée cohérente qui m’habite. Elle nous a fait souffrir alors elle souffrira tout autant, femme ou non. Après tout, comme l’a dit Vilma, c’est une question de survie n’est-ce pas ? Miyu place son katana de façon a donné un coup fatal à Vilma et je hurle pour l’arrêter.
Un rugissement féroce se fait entendre dans la pièce et sur le moment je ne me rends même pas compte que c’est moi qui ai fait ce bruit. En baissant ma tête, je remarque que mes vêtements sont pour la plupart déchirés sur le sol et que seule ma cape est restée intacte.
Mon corps entier est celui d’un animal. Un félin. Je ne sais pas exactement lequel, mais ce n’est pas un gentil chat de gouttière. Mon pelage est d’une magnifique couleur gris clair parsemée de taches noire un peu partout. La sensation est assez étrange, mais pas du tout dérangeante, au contraire. Je me sens plus vivante que jamais.

Mon rugissement a stoppé net Miyu dans son geste et désormais elle et Vilma m’observent avec de grands yeux, effrayés pour l’une et admiratifs pour l’autre.

- Je le savais...

Je m’approche à pas feutrer de Miyu, laissant un grondement grave s’échapper de ma gorge.

- Ne t’approche pas de moi !

Sa folie s’est transformée en une véritable peur. Bah alors ? On est effrayé par le minou ?
Son corps entier pu la peur, l’odeur est abominable. Cependant, Vilma aussi a cette odeur sur elle. Est-ce de moi qont elle est si effrayé ?

- Je t’ai dit de ne pas t’approcher !

Mon regard qui avait dérivé sur ma sœur se reconcentre sur ma future victime. Elle tient ses deux katanas en avant, comme pour se protéger. Qu’elle tristesse, moi qui me disait qu’elle avait tout de même une prestance tout à fait singulière face à nous, dorénavant je ne la vois que comme une jeune fille apeurée.
Je m’arrête à environ quatre mètres d’elle, sachant très bien ce que je vais faire. Je me recroqueville vers l’arrière et fais un saut magistral jusqu’à toucher Miyu qui ne s’y attendait pas du tout. Tout cela se passe en moi de 2 secondes et à présent elle et moi nous retrouvons au sol, mais cette fois-ci les rôles sont inversés. Je laisse l’instant animal qui s’est réveillé en moi faire le travail et mords de façon très adroite et rapide le cou de mon adversaire qui tente tant bien que mal de se libérer de mon emprise, sans succès. Je continue à serrer de plus en plus fort en visant un point très précis. Au bout d’à peine quelques secondes un craquement sinistre se fait entendre et le corps de Miyu se détend immédiatement.
Je viens de lui briser la colonne vertébrale. Sa respiration disparaît de la liste des différents sons que je perçois et je suis à présent sûre et certaine qu’elle est morte. Ma proie est morte de mes crocs.

Je me détache d’elle et je me rends uniquement compte maintenant que toutes les couleurs autour de moi me semblent bien plus vives. Aussi, en plus de l’odeur de peur je sens différentes fragrances dans cette pièce, le sang, la poussière, la saleté.
En regardant de plus près ce corps sans vie, un certain appétit s’empare de moi et je me dis que j’ai bien le droit à une récompense après une chasse aussi bien menée, mais avant que je n’aie eu le temps de croquer dans le corps je sens que quelqu’un tente de me pousser.
Je me retourne en poussant un grognement vers la personne et m’aperçois que c’est Vilma.

- Aoi, contient toi ! Ne la mange pas ! Elle est déjà morte de toute façon !

Je suis agacée qu’elle m’interdise de manger la nourriture que j’ai si bien tuée, mais une part de moi me dit que nous avons d’autres priorités comme par exemple aider Vilma. Je tente de me retransformer en humaine, mais je n’y arrive pas. Je ne sais même pas comment j’ai fait exactement pour me transformer en félin.
Des sons plaintifs s’échappent de moi tandis que je me tourne autour cherchant une solution pour revenir à ma forme normale.

- Calme-toi Aoi. Tu vas y arriver concentre toi.

Je n’écoute pas vraiment Vilma, trop préoccupé par mon état et je finis par arrêter de bouger. Je m’assois sur le sol et ferme les yeux en réfléchissant. J’essaye de me souvenir de la sensation de mes membres, de mes muscles, de mon corps d’humain en fait. Peu à peu, je sens mes pattes s’allonger et devenir des doigts, mes poils se raccourcir, mon corps s’allonger et devenir plus svelte. Quand j’ouvre à nouveau les yeux, je suis de retour dans mon corps d’humaine, nue.

- Ah !

J’essaye de couvrir tant bien que mal quelques centimètres carrés de ma peau sans grand succès. Vilma se met à rire en fasse de moi et je cours chercher ma cape que je place afin de couvrir mon corps. Une fois enfin habillé je fixe intensément Vilma, prête à avoir des réponses à mes questions.

- Vilma, il va falloir que tu m’expliques plusieurs choses de manière très urgente là.

Elle s’adosse à un mur en grimaçant puis me fait un petit sourire.

- Tu ne voudrais pas m’aider avant ?

J’hésite un peu, impatiente de connaître son explication sur certains points flous de cette histoire, mais finis par l’aider. Je ramasse une barre en fer qui traînait et m’en sers pour lui faire une attelle de fortune pour sa cheville. Pour ses blessures, je ne peux pas faire grand-chose, mais je bande les plus importantes avec un peu de tissus. À présent elle ressemble à une momie ce qui me donne presque envie de rire.

- Bon, je peux pas faire autre chose avec mes connaissances plus que l’imiter en soin donc il va falloir que tu supportes la douleur pour qu’on sorte de là. Maintenant, je pense que j’ai le droit à mes explications non ?

- En effet, c’est tout à fait mérité.
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Sur notre chemin vers la salle au trésor où nous comptions récupérer un maximum de richesse avant de partie, Vilma répondu à toutes mes questions. Qui était son informateur, comment savait-il autant de choses et pourquoi ne m’avait-elle pas parlé de ce fruit du démon ?
Elle ne pouvait me dévoiler qui était son informateur, mais elle me dit juste que c’était quelqu’un qui, pendant un temps, avait fait partie de ce groupe de révolutionnaire et avait fini par le quitter, car il ne supportait plus Miyu. Cette dernière avait au début était très avenante envers tous les membres, mais avec le temps, elle était devenue extrêmement cupide et égoïste. Il voulait sa chute et donc c’était en quelque sorte servi de Vilma pour ça tandis que cette dernière avait la possibilité de gagner des millions de Berry.
Il lui avait donné la position exacte de la base, l’endroit où se cacher la trappe et le code permettant d’ouvrir la porte, le nombre approximatif de personnes présentes à l’intérieur et certaines informations sur Miyu. C’est la raison pour laquelle Vila avait décidé de s’occuper d’elle, car elle savait déjà certains de ses secrets de combats.

Concernant le fruit du démon, même son informateur n’était pas entièrement sûr de son existence. C’était plus une rumeur dans leurs petits groupes et donc, Vilma n’avait pas tellement espéré le trouver. Elle ne m’avait rien dit pour que je ne me fasse pas de faux espoir et que je sois déçue si ce dernier n’existait pas.

- Mais tu aurais pu me le dire quand même ! Je ne suis pas une gamine qui va bouder parce qu’elle a pas son jouet.

Nous nous trouvons à présent dans la salle et nous emballons dans des grands pans de tissus des joyaux, Berry, bijoux et autres objets de valeurs. Je vois Vilma faire une de tête septique, mais elle abdique en voyant mon visage.

- Bon ok, si tu le dis. En tout cas à partir de maintenant tu éviteras de tomber à l’eau hein ?

Elle se met à rire à la suite de sa blague, mais cela me crispe plutôt.

- Génial... d’ailleurs, c’est quoi exactement comme zoan ? Je suppose que c’est un félin, plutôt puissant, mais c’est tout.

- C’est un Zoan Lynx. Tout à l’heure tu as réussi à te transformer. D’ailleurs, tu es plutôt grande en forme complète ! Tu verrais le pelage que tu as, on dirait une peluche ! Et tu as des yeux bleus absolument splendides…

- Merci, je suis heureuse d’être jolie en Lynx.

- Tu n’es pas jolie, tu es magnifique !

J’acquiesce sans vraiment m’y intéresser. Je m’en fiche d’être « magnifique ». Ce qui m’intéresse c’est surtout de pouvoir me servir de ce Zoan pour devenir plus puissante.
D’ailleurs, je me suis rendu compte que depuis que je suis redevenue humaine, même si ce n’est pas aussi fort que lorsque j’étais sous forme de Lynx, mes sens sont développés. Je vois de manière plus fine, j’entends mieux, je sens plus d’odeurs. Ce n’est pas non plus quelques choses d’extraordinaire, mais je sens nettement la différence.

- T’as bientôt fini Aoi ?

Vilma me sort de mes réflexions et je me retourne vers elle, deux grands sacs remplis dans les mains.

- Euh... oui ! Juste, tiens-moi ça.

Je lui donne l’un des deux sacs et à peine l’a tel dans ses mains, elle le lâche presque.

- Mais c’est super lourd ton truc ! Comment tu fais pour en porter deux comme ci de rien n’était ?

- C’est pas si lourd que ça non ? Je trouve ça même plutôt lég-

- Ah mais oui ! Le fruit c’est vrai ! Tu dois avoir gagné en force en l’ayant mangé.

Je fronce les sourcils, pas très heureuse que l’on me coupe la parole, puis souris en apprenant la nouvelle.

- Je ne savais pas que les Zoan faisaient gagner en force.

- Ah bah je peux te garantir que si ! Aller récupère ton truc là !

Elle me rend le sac que je place de façon à ne pas être gêné pour notre retour.
Nous ne sommes pas en bons états et donc le retour risque d’être plutôt difficile, mais nous avons fait le plein d’armes. J’ai récupéré un maximum de mes flèches et ai échangé mon petit poignard pour un couteau bien plus imposant. Vilma a gardé l’un des Katana de Miyu et a ajouté à cela deux pistolets. J’ai réussi à trouver des habits pour m’habiller, trop large, mais au moins cela couvre mon corps.

- Tout est bon ?

- Oui chef !

Un petit silence s’installe avant que nous n’explosions ensemble de rire tout en nous rendant vers l’extérieur. Nous avons décidé de sortir par les ruines de la cuisine afin d’aller plus vite puisque nous sommes plus proches.

- C’est quoi la suite alors ?

- Je pense qu’on peut commencer par soigner toutes nos blessures. Ensuite il va falloir que tu apprennes à te servir de ton zoan et enfin, on partira peut-être pour –

Je plaque ma main sur la bouche de Vilma, lui intimant de se terre. Il me semble avoir entendu des bruits de pas descendre les ruines et entrer dans notre couloir.
Vilma me regarde sans comprendre, mais au bout de quelques secondes elle finit elle aussi par percevoir le bruit.
Nous décidons de nous avancer, préférant profiter de l’effet de surprise, et nous cachons de chaque à l’angle d’un couloir. Des voix commencent à s’élever et nous parvenons à entendre des brides de conversations.

- .... jamais vu cet endroit.... pourquoi.... ruines....

- Aucune idée.... Attention ....

Les voix s’approchent de plus en plus et je compte une petite dizaine de personnes différentes, peut-être moins.

- T’as vu l’état de la forêt ? Il n’y a qu’une lame d’air qui peut faire ça. Tu penses que c’était des révos se rendant à Fort Levant ?

- Aucune idée, j’aurais bien voulu savoir, mais le commandant a dit qu’on devait inspecter ce lieu au cas où se serrait une base révolutionnaire.

- Oui c’est vrai, mais-

Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’il se prend l’une des balles de Vilma au centre de la tête.
Je la regarde, surprise qu’elle vise si bien alors que d’après mes souvenirs, elle n’était pas bonne du tout pour ça.

- Abattez-les ! On ne peut pas laisser passer des révos !

Je sens le feu monter en moi et je bande mon arc vers la petite troupe.

- On est pas révos, on est pirate putain !

Et je décoche ma flèche dans les côtes d’un des marines.
Ils sont huit et je souris en me disant qu’ils ne sont pas vraiment arrivés au bon moment.
Le petit groupe se rue sur nous, toutes armes dehors et je mets hors d’état de nuire les deux personnes possédant des armes à feu immédiatement.
Vilma s’occupe de ceux se battant à la main et je l’épaule, ses blessures étant encore très fraîches. Finalement nous ne cherchons pas à tous les tuer, mais juste à partir pour ne pas perdre de temps. Sur les huit, trois sont encore vivants, mais en mauvais état.

Nous retournons enfin à l’air libre et j’inspire profondément l’odeur de sapin qui embaume l’air avant de repartir avec Vilma. Nous voilà enfin sortis du cette tombe sous-terraine et désormais, rejoindre le navire est notre dernier objectif.
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