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Enquête et découverte au pays des toiles !

Précédemment...

- « TERRE EN VUE ! »

Six heures du matin. La voix de Boule (L’un des sous-officiers que j’avais amené avec nous) m’avait rapidement réveillé. Dire que j’avais fini par m’assoupir dans l’un des cabines de la caravelle… Pitoyable. Enfin. C’était aussi quelque part pour le mieux. La journée promettait d’être longue après tout. Je me levai de mon lit de fortune, m’étirai non sans bailler et gratter mes yeux, avant de sortir. Dehors, il y avait un brouillard monstre. Mais il ne camouflait pas pour autant les terres devant nous qui s’étendait à perte de vue et le phare toujours en marche pour guider les marins qui s’aventuraient dans le coin. Sur le pont, tous mes hommes étaient déjà debout, prêts à s’aventurer sur Myriapolis. Même Lizzie qui m’avait fait la tête hier semblait plus zen et plus sérieuse. L’heure de vérité approchait.

- « On va accoster dans une trentaine de minutes. Commencez à vous préparer. »

Sans un mot, mes éléments acquiescèrent et pénétrèrent chacun leur cabine. Myriapolis était une grande île qui avait un rapport étroit avec la piraterie. Leur plus grand partenaire était Red d’après les rumeurs. L’île pouvait aussi compter sur Santiago, un bretteur assez renommé avec une prime sur la tête. Bref, la marine n’était pas la bienvenue ici. L’idée était donc de passer pour des touristes/chercheurs et de faire profil bas. Des tenues passe-partout étaient donc de rigueur. Mes éléments ne craignaient pas grand-chose du fait qu’ils n’étaient pas célèbres sur Grand Line. Moi par contre, c’était une toute paire de manche. On me reconnaitrait au premier coup d’œil ; et c’était dans ce genre de cas de figure que je n’étais pas spécialement satisfait d’être populaire. C’était une plaie, mais vraiment…

Ceci étant dit, j’avais une technique toute simple pour ne pas me faire griller : Le retour à la vie. Ce pouvoir était merveilleux pour des gars comme moi. Suffisait d’un peu de concentration et hop ! Le tour était joué ! Je rentrai une nouvelle fois dans ma cabine pour une toilette rapide, puis je portai de simples vêtements (Une large chemise hawaïenne et le short qui allait avec) avant de ressortir avec une chevelure qui tombait sur mes épaules et une longue barbe drue. Pour parachever le tout, un bob, des lunettes de soleil, une longue sacoche pour camoufler mon sabre et le tour était joué : La gueule parfaite du scientifique un peu chtarbé. A la vue de mon accoutrement, mes compagnons ne purent s’empêcher de se moquer. Lizzie était spécialement morte de rire. Plus ridicule que moi tu meurs !

Un peu de légèreté avant ce qui nous attendait ne ferait pas de mal.

Trente minutes plus tard, nous débarquâmes enfin sur l’île. Après quelques formalités, nous pûmes entrer dans la ville. Ou dans l’espèce de ruche géante qui nous accueillit. Poussière, vent sec, terres arides, aucun arbre dans les environs… Si la géographie du coin ne me dépaysa pas parce qu’elle était presque semblable au désert d’Alabasta, ce fut plutôt l’accoutrement des gens et les nombreuses bestioles qui circulaient çà et là qui me surprirent. Grand Line était une zone somme toute bizarre, mais ces gens-là étaient clairement sur le podium de l’excentricité. Non sans un soupir, je fis signe à mes compagnons de me suivre. La balade improvisée dura quelques dizaines de minutes jusqu’à ce que nous tombions sur un hôtel. Le meilleur du coin, malgré le fait qu’il était directement taillé dans la roche.

Après réservations de quelques chambres pour la forme, nous fûmes invités dans le restaurant de l’hôtel qui nous proposait un menu à base de miel. La serveuse qui vint s’occuper de nous semblait assez sympathique. Alors, je jouai la carte du papy-gâteau pour lui soutirer quelques informations sur l’île en elle-même et je ne fus pas déçu du résultat. Une vraie pipelette la gamine ! Elle nous révéla tout ce que je voulus savoir : Le nombre de villes, leur degré d’ouverture et de dangerosité, les lois en vigueur, les manières de s’y rendre et le fameux matriarcat de l’île épaulé par le corsaire qui était le garant de la sécurité de l’endroit. Ce dernier attira mon attention, mais je décidai de ne poser aucune question sur lui de peur de me faire griller. Ce n’est d’ailleurs que lorsqu’elle s’en alla que je repris parole :

- « Vu qu’il y a trois villes, nous allons nous diviser en trois groupes : Taizo, tu restes ici avec Boule et vous faites le tour de la ville en essayant de vous renseigner tout en prenant le maximum de précautions. Hermest et Len, j’vous laisse la fameuse fourmilière. Contactez-moi par escargophone au cas où vous trouvez quelque chose. »

« Ne me dites pas que je vais vous accompagner à la forêt des toiles ?! Mais c’est dangereux ! Et je déteste les araignées ! Je veux pas ! Je veux rester ici ! »
S’égosilla la seule femme du groupe.

Mais contre toute attente, j’eus un sourire moqueur pour Lizzie qui leva les yeux au ciel en grimaçant.

C’était un ordre à ne pas discuter. Elle n’avait pas le choix.


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Un peu plus tard, sur la route de la forêt des toiles…

-« Eh bah, j’peux vous dire que y’en a pas des masses, des gens qui osent s’aventurer là-bas ! »

- « Fohfohofoh ? Vraiment ? »

« Bah ouais… C’est l’coin l’plus dangeureux ! Z’avez jamais entendu parler d’Arachnée ? Elle donne la chair d’poule cette femme ! Pis y’a Santiago ! »

- « Santiago ? »

- « Ouais, c’est l’corsaire de l’île ! 50 millions de berrys ! Il est balaise j’vous jure ! Parait qu’il a la meilleure épée d’la terre… Comme qu’ça s’appelle déjà… ? Ah merde ! J’ai oublié ! Mais c’est un meitou ! C’est c’qu’on dit… Une grosse épée noire mon bon m’sieur ! J’vous jure que j’l’ai vu de mes propres yeux une fois ! »

- « Le kokuto Yoru… »
Qu’avais-je murmuré presque rêveur…

- « Z’avez dit quelque chose ? »

- « Non non, jeune homme, Fohfohfoh ! Nous allons juste étudier certaines plantes ! Je suis certain qu’il n’y aura rien. Pas vrai ma chère Lizzie ? »


Lizzie ne me répondit pas. Pire même ! Elle évitait mon regard. Elle avait les bras croisés sous sa volumineuse poitrine qu’elle mettait en valeur malgré elle et qui attirait quelques œillades bien appuyées de mon locuteur. Locuteur qui n’était autre que notre guide et maitre du gigantesque scarabée sur lequel nous étions assis et qui nous menait droit vers la forêt des toiles. Je finis par pouffer de rire et je repris ma conversation avec notre « chauffeur » qui semblait craindre le lieu où nous nous dirigions, mais qui n’avait pas fait le difficile lorsque je lui avais foutu une grosse liasse de berries sous son nez. Nous étions tombés d’accord sur le fait qu’il nous dépose à deux kilomètres de la forêt que l’on apercevrait depuis une colline surélevée d’après ses dires. A croire que même la population locale n’était pas la bienvenue là-bas…

- « Et sinon, sommes-nous les seuls étrangers à s’être aventurés dans la forêt depuis longtemps ? »

- « Hmmm… Mon frangin m’a causé d’un p’tit groupe qui s’est dirigé justement vers la forêt des toiles il y a quelques jours ! Ça a alimenté les discussions toute une journée mais sans plus quoi ! C’était des potes à vous ? Faudrait faire gaffe hein ! Surtout aux femmes là-bas ! Ce sont des démones ! Des mantes religieuses ! Un faux pas avec l’une d’entre elle et c’est la prison assurée ! »


En nous racontant tout ça, le maitre de la bête eut des frissons. C’était marrant que de le voir flipper ainsi. J’aurai bien voulu me moquer, mais je réussis à me contenir pour pouvoir jouer la carte du paternel qui ne craignait rien et qui compatissait vraiment. Par contre, je le questionnai une seconde fois sur le groupe qui avait fait les petits potins des « abeilles », avant qu’il ne me donne un peu plus de détails. Il s’agissait d’une dizaine de personnes dont personne n’avait de nouvelles. Pas des gars du coin en tout cas. Pour moi, il n’y avait pas de doutes possibles : C’était de Shane et de ses hommes qu’on parlait. C’était mon intuition et elle ne me trompait que rarement. Lizzie sembla aussi s’y intéresser puisqu’elle regardait et écoutait attentivement notre guide lorsqu’il en parlait longuement et sans aucune réserve.

- « Voilà l’entrée de la forêt m’sieur ! Vous verrez la ville des araignées si vous suivez la grande voie. Mais franchement, j’vous déconseille d’y aller ! Si vous avez b’soin d’faire des r’cherches, la lisière vous suffira largement ! »

- « Fohfohfoh ! Ne t’en fais pas jeune ! On va s’en sortir ! Tu nous attends ici ? »

- « Ouaip, c’le deal mon bon m’sieur ! Seulement, si j’vous vois pas à la tombée d’la nuit, j’me taille hein ! »

- « Pas de problème ! Merci mon jeune ami ! »


Le maitre du scarabée géant nous fit descendre et nous souhaita bonne chance avant de s’éloigner. Il nous signala qu’il nous attendrait trois kilomètres plus loin, soit en tout cinq kilomètres avant l’entrée de la forêt. Un vrai peureux, j’vous jure. Je finis par pouffer de rire, avant de rediriger mon regard vers la gigantesque forêt qui s’étendait à perte de vue. La géographie changeait brutalement entre la forêt et les canyons désertiques que nous avions eu à traverser à l’aide de notre conducteur. Je finis par hausser les épaules avant de prendre la route de la forêt, non sans avoir saisi la main de Lizzie dans la mienne qui ne semblait pas vraiment enjouée par le fait de s’aventurer là-bas. Ce n’était pas tant la dangerosité de l’endroit qui l’effrayait, mais la perspective de croiser des bestioles répugnantes.

Il faut dire qu’elle avait même eu du mal à s’installer sur le scarabée qui nous avait envoyé jusqu’ici… Mais alors que je voulus la rassurer, la terre commença à trembler sous nos pieds. Alerte, j’exécutai un soru en prenant Lizzie dans mes bras. Une seconde plus tard, le sol où nous étions céda violemment. Un gros trou se forma et de ce dit trou émergea une gigantesque bête qui agitait déjà ses pinces un peu partout. J’eus un petit rire, là où Lizzie devint complètement livide. Elle faillit tomber dans les pommes, mais je la rattrapai rapidement, avant de la secouer pour qu’elle se reprenne. Avec une force comme la sienne, c’était pas possible d’avoir aussi peur ! J’eus un soupir. Koko, elle, m’aurait certainement proposé de le cuisiner dans une bonne sauce si je réussissais à le buter d’une certaine manière…

Quoique les regrets, ce serait pour plus tard.

Là, il me fallait dégager le gêneur.


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- « Je vous avais bien dit que je ne voulais pas venir ici ! »

Sa petite voix hystérique me vrilla les tympans au point que je la lâchai, ce qui lui permit de reculer en pestant et en me traitant de tous les noms. C’était une véritable bimbo cette meuf. J’aurai limite cru voir Shai. Terriblement belle, bien gaulée, mais chieuse jusqu’à la moelle épinière. Bref, pas forcément la partenaire idéale pour ce genre de missions. D’ailleurs, si je l’avais prise, c’était pour équilibrer les forces. Je savais qu’elle serait un poids mort pour les autres et une sale peste. Comme toutes les belles meufs de son genre quoi. Ce constat m’arracha un soupir avant que je ne me retourne vers le scorpion géant qui faisait claquer ses pinces comme jamais. A croire qu’il avait la dalle lui. D’autres personnes lui auraient certainement servi de déjeuner, mais pas moi. J’avais pas envie de clamser aussi misérablement.

- « On va en finir vite fait. »


Sauf que le scorpion était plutôt fort. A l’aide de sa queue venimeuse, il se mit à m’assaillir d’attaques que j’évitai plus ou moins facilement. Alors qu’il me faisait danser à cause de sa queue qui n’arrêtait pas de bouger un peu partout, l’une de ses grosses pinces jaillit de nulle part et faillit me balayer. Un soru me sauva la mise et c’est à cet instant que je fis sortir ma lame de ma sacoche. Je m’aidai de quelques geppou pour gagner pour les airs, puis je décochai deux trois lames de vent. Si l’une d’elle réussit à lui bousiller une pince, les deux autres se heurtèrent à sa carapace qui semblait être assez solide. L’animal se mit à gémir de douleur en gigotant dans les sens. Si je me fichais de son état, je fus tout de même assez impressionné par la dureté de sa carapace. Après, vu qu’on était sur Grand Line, c’était normal.

- « Qu’est-ce que vous attendez pour les tuer ?! »

Lorsque je me retournai, je vis Lizzie qui s’était éloignée de 500 bon mètres. Bonjour la confiance ! J’eus une mine presque blasée en la regardant alors que le scorpion me réattaqua. Passablement énervé, je me retournai avant de me débarrasser de sa seconde pince d’un bon coup de sabre. Grâce à mon jeu de jambes, j’évitai les éclaboussures de son sang infect, avant de me foncer une dernière fois vers lui. Sans trop forcer le talent, je lui décochai une dernière lame de vent un peu plus conséquente qui le fendit définitivement en deux pour le plus grand bonheur de la toubib qui poussa des exclamations de joie avant de courir vers moi au cas où une autre bestiole sortirait de nulle part. Et comme par hasard, d’autres scorpions furent leur apparition en jaillissant de la terre. Et il me fallut cinq bonnes minutes pour en finir.

- « Putain… »

- « C’est pas trop tôt hein ! Vous auriez pu vous en débarasser vite fait ! »


Alors que je rangeai mon sabre dans ma sacoche, Lizzie s’amusait à me remplir les oreilles. L’avantage d’être bien foutue quoi. Parce qu’un gars n’aurait certainement pas eu les couilles de me faire chier de la sorte à part Yamamoto qui n’en loupait pas une pour se foutre de moi. J’eus un soupir et je continuai tranquillement mon chemin sans répliquer. De peur qu’un monstre ne la capture, la jeune femme finit par arrêter de brailler de façon inutile et courut pour me rattraper. Une fois à mes côtés, elle s’accrocha à moi, renifla un bon coup et fit la moue sans plus rien dire. Elle était presque mignonne. Mignonne à croquer. Mais l’heure n’était pas aux pensées lubriques et autres pelotages. Il fallait pénétrer cette forêt mystérieuse qui semblait abriter en son sein bien de dangers. La routine quoi…

Après quelques minutes de marche, nous étions enfin à la lisière de la forêt, quand…

- « Amiral ! Attendez ! »

- « Quoi encore Liz-... »


Alors que je comptais me plaindre de son comportement de pourrie gâtée qui me retardait, je restai muet en voyant l’air sérieux qu’elle affichait. Je la connaissais assez pour savoir que ce n’était pas un caprice ou quoique ce soit d’autres dans le genre. Il semblait y avoir un problème. Elle respira un grand coup, renifla plusieurs fois et lâcha mon bras pour courir un peu plus en avant. Je la suivis bien évidemment au pas de course, jusqu’à ce qu’elle s’arrête net devant le premier arbre du coin : « Cet endroit est saturé de toxines. Pas étonnant qu’il soit craint… » J’eus les yeux ronds suite à son verdict, avant de regarder droit devant moi, un peu nerveux. C’était une information que nous n’avions pas eu. Les gens que nous avions croisés avaient insisté sur l’importance des femmes et des personnalités du coin. Pas de la faune et la flore…

- « On savait déjà que les gens qui habitent ici sont des spécialistes en poison, mais que la flore du coin soit entièrement vénéneuse, c’est autre chose… Comment ces gens vivent ici ?! »

- « Système immunitaire adapté, développement d’anticorps, mithridatisation… Il y a plusieurs façons d’être insensible aux toxines, vous savez… » Me répondit-elle dans le plus grand des calmes en fouillant dans le sac qu’elle avait apporté.

- « Qu’est-ce que tu fais… ? »

- « Moi ? Mais rien de bien méchant voyons ! » Qu’elle dit en se retournant, armée d’une multitude de sérums et vaccins en tout genre. « Hop hop hop ! Virez moi votre pantalon et montrez-moi vos fesses ! Vous me devez bien ça depuis le temps que vous ne vous privez pas de vous amuser avec les miennes ! » Qu’elle m’assena, sourire pervers aux lèvres.

Finalement, j’aurai peut-être mieux fait de ne pas l’emmener avec moi…


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- « Vous n’êtes pas joueur… Pfff ! »

- « Sauf qu’on est pas là pour jouer, crétine ! »


Lizzie rouspétait alors que nous avions enfin pénétrés la forêt. Elle n’avait pas pu m’injecter ses antidotes par le cul. J’avais catégoriquement refusé, avant qu’elle ne se résigne à m’enfoncer violemment toutes les aiguilles sur le même bras. Mais contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, je n’avais pas souffert du tout. J’avais essuyé des blessures plus graves, plus sérieuses pour que de simples petites aiguilles ne m’arrachent la moindre grimace. Son arnaque fut d’autant plus grande qu’elle s’injecta des doses par les bras et ce, sans se cacher. Une véritable salope quand elle s’y mettait. La toubib finit par me bouder tout le reste du trajet qui fut heureusement calme. Jusqu’à ce que nous arrivâmes enfin au cœur même de la forêt des toiles : Là même où une « ville » se dressait devant nous. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle était assez spéciale. Le genre à donner des frissons. Pas étonnant qu’elle fasse peur…

- « Cet endroit ne me dit rien qui vaille… »

- « Trop tard pour faire demi-tour ma belle. Allez, on avance ! »


Lizzie se tint bien droite. Elle savait que montrer sa peur ne servirait à rien, sinon qu’à lui attirer des problèmes. Elle feignit alors la décontractée, ce que je faisais depuis un bon moment déjà. A l’entrée du gigantesque repère des araignées, nous attirâmes des moult regards : Certains regards dépeignaient l’étonnement et la curiosité, tandis que d’autres dégageaient de l’hostilité ou le vice. Situation très incommodante que voilà. Un homme d’une très grande stature -encore plus baraqué que moi, c’est dire !- nous accosta et nous demanda la raison de notre visite. Vu son accoutrement, il devait être l’un des fameux gardes locaux dont m’avaient parlé notre guide planqué en dehors de la zone de cette forêt noire. Après lui avoir signifié que nous étions là en touristes et que nous étions des chercheurs fascinés par leur flore, l’homme eut un rictus et s’éloigna de nous. Curieux. Bizarre. Flippant même.

Chercher Shane ne serait pas une mince affaire…

- « Qu’est-ce qu’on fait ? C’est hyper grand et partout où on passe, on nous regarde… »

Il faut dire que dans cette forêt noire truffée de toiles d’araignées, nous ne passions pas du tout inaperçus. Pas d’animaux à nos côtés, pas d’accessoires arachnides sur le corps ou sur les vêtements… Bref, c’était galère ! Pour autant, je ne me décourageai point. Le groupe de Shane hantait mes pensées, ce pourquoi nous continuâmes de faire comme si de rien était. Si dans certaines zones, notre présence ne dérangea personne -dans les apparences, puisque nous essuyâmes beaucoup de regards mauvais-, d’autres nous chassaient à coup de jets de projectiles en tout genre : Pierre, planche, toiles en formes compacts… Bref… Pas la joie quoi. Enfin… C’était mieux que de se faire arrêter direct quoi. L’air était également saturé de spores vénéneuses. Si Lizzie avait pris des précautions à l’avance, je sentis qu’elle n’allait pas tenir au bout de quelques temps. Les antidotes avaient des limites comme tout.

- « On tourne en rond depuis des heures, amiral ! On n’y arrivera jamais… »

Au bout d’un certain temps, Lizzie s’était mise à se plaindre tout en faisant semblant de prélever des plantes, le tout sous le regard suspicieux de quelques gardes et habitantes qui nous avaient suivis de loin. Lesdites plaintes étaient justifiées cette fois-ci, car nous étions revenus à l’entrée de la ville au bout de plusieurs heures de marche. Nous avions sillonnés la ville sans rien trouver. Aucun habitant ne fut vraiment ouvert à la discussion et même ceux qui acceptèrent d’échanger ne laissèrent rien filtrer en plus d’avoir des idées bien arrêtées en tête comme copuler avec Lizzie pour la plupart des hommes qui la voyaient. Un moment assez pénible. Mais alors que la forêt qui ne laissait filtrer que quelques rares rayons de soleil devenait de plus en plus sombre, j’eus soudain une idée ! Une idée qui aurait dû être un réflexe depuis que j’avais foulé le sol de ce putain de trou perdu ! Faire usage de mon haki de l’observation ! L’évidence même !

Sans plus tarder, je sondai rapidement toutes les voix de ce coin paumé. Et au bout d’une minute, j’entendis et localisai les voix de certains hommes de Shane. J’eus alors un sourire pour la première fois depuis la deuxième moitié de cette journée toute pourrie. Mon visage illuminé surprit la doctoresse qui me questionna avant que je ne lui raconte ce que je venais de faire. Elle fut également heureuse, mais elle cracha du sang, ce qui m’alarma. Sa respiration était également lourde. Il me fallait donc l’évacuer d’ici au plus vite. Réussissant à se tenir debout, elle avala un comprimé en complément, mais sa pâleur m’inquiétait encore plus. J’avais été si absorbé par l’idée de trouver des indices que j’en avais oublié qu’elle n’allait pas tenir indéfiniment. Je me mis alors à caresser sa chevelure en réfléchissant à ce que je pouvais faire pour elle. En voyant mon air, la jeune femme devina plus ou moins mes pensées…

- « J-je… Je suis un poids mort pour vous… Mais ne vous inquiétez pas… Je vais pouvoir rejoindre notre guide. Il doit encore nous attendre… »

- « Toute seule ?! »

- « Vous me sous-estimez, amiral. Et puis il y a mieux à faire, non ? Ne vous en faites pas pour moi. S’il s’agit de courir pour sauver ma vie, je sais le faire… Et puis j’en ai marre de voir ces araignées à chaque recoin, à tout bout de champ. J’ai beau faire la fière, mais cet endroit me file la gerbe…»

- « Préviens-moi par escargophone dès que tu arrives vers le guide… »

- « Compris. Faites également attention à vous. »


La brune essuya les commissures de ses lèvres, avant de fouiller dans son sac. Elle sortit incognito une dernière seringue qu’elle m’enfonça dans une veine, ni vu ni connu. La dernière cartouche, somme toute. Puis elle me gratifia d’un bisou avant de prendre le chemin de la sortie sous les ricanements de quelques gardes qui l’observaient s’en aller. Je l’accompagnai du regard jusqu’à ce qu’elle disparut, puis je m’adossai à un arbre. Si mon haki se focalisait sur la présence de Lizzie qui s’éloignait doucement mais surement de la forêt, mon esprit cherchait un moyen pour approcher les hommes de Shane que j’avais localisé. Et pas n’importe où : Au sein des geôles de l’île ! Notre promenade ne fut pas si inutile que cela au final, puisqu’elle m’avait permis de connaitre les endroits stratégiques de la ville des toiles. Le « palais » de la reine des lieux, la caserne des gardes, bref pas mal de lieux importants pour ces araignées…

Dont cette foutue prison où étaient enfermés mes gars.

Mais trente minutes plus tard, au même moment où mon escargophone sonna enfin, j’eus soudain une idée.

Une brillante idée qui m’éviterait de me faire chier avec les infiltrations classiques.

En souriant, je décrochai mon appareil : Lizzie était en sécurité.

Bonne nouvelle ! J’allais enfin pouvoir agir.


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- « Hé vieux con ! Pourquoi tu te casserais pas d’ici, histoire qu’on ne voit plus ta sale gueule ? On n’aime pas les étrangers ici ! »

En fait… Même pas de plan au final. S’il consistait à chercher des noises à une femme araignée de sorte à me foutre sciemment dans la merde, je n’eus pas besoin de grand-chose si ce n’est recommencer à me promener comme si de rien était. Promenade gratuite qui tapa sur le système d’une femme qui passait par là et qui finit par me cracher à la gueule ce que tout le monde ou presque avait sur le cœur en me voyant me balader çà et là. La xénophobie était vraiment très prononcée dans le coin, à un tel point que c’en était ahurissant ! D’autres personnes présentes sur les lieux se mirent à rigoler ouvertement, sans gêne, histoire d’appuyer ce que venait de me dire cette vieille peau qui se croyait toute belle en se fringuant avec des toiles et des peaux d’araignées géantes par endroit. Vraiment…

- « Et si tu fermais ta gueule et que tu te mêlais de tes affaires, sale putain d’araignée de merde ?! »

Avec le gros doigt d’honneur qui allait avec, bien entendu. A ce stade, un rien pouvait déclencher la colère des locaux. Et il n’en fallut pas plus pour qu’elle se sente outrée, scandalisée, bafouée ! Mon sourire paracheva le tout. La bouche ouverte et les yeux ronds devant le culot que j’avais eu, la moche que j’avais insulté finit par hurler à pleins poumons comme une folle. De quoi rameuter du monde en deux temps trois mouvements. Et là, devant toute cette foule qui nous avait entouré en un rien de temps, elle se mit à me traiter de tous les noms et m’accuser de je ne sais plus quoi. A vrai dire, je n’écoutais même plus et je n’essayai même pas de me défendre une seule fois. J’attendais seulement que les gardes se ramènent pour me capturer. Et ils ne se firent pas attendre à mon plus grand soulagement !

- « SALETÉ D’ÉTRANGER ! ON VA TE MONTRER CE QUE C’EST QUE D’OFFENSER UNE ARAIGNÉE ! »

Ce qui ne faut pas entendre… Enfin bon… Il fallait quand même faire genre de se défendre. Rester aussi passif pourrait susciter des interrogations puisque je n’avais même pas daigné me défendre. Du coup, je me mis à me battre. Le premier garde qui voulut m’attraper reçut un coup de poing qui l’envoya valser à un ou deux mètres de ma position. Le deuxième finit la face contre le sol après s’être fait fauché par mes soins, comme si de rien était. Le troisième réussit à m’attraper, mais je plantai mes dents dans sa main et le mordit jusqu’au sang. Ce n’est que le quatrième intervenant qui, voyant qu’on ne pouvait pas m’appréhender facilement au corps-à-corps, fit usage de sa lance toile sur mes pieds, ce qui me fit perdre l’équilibre et permit au reste de la troupe qui grossissait de venir me rouer de coups !

- « PUTAIN DE BÂTARD ! »

- « ON VA TE FAIRE PAYER TA CONNERIE ! »


Insultes, coups, crachats, toiles d’araignées à l’appui… Franchement, j’en ai pris plein la gueule. Les gardes locaux s’y sont donnés à cœur joie en tout cas. Ils m’ont pas mal fait saigner. Entre l’arcade sourcilière ouverte, mon nez et ma lèvre supérieure presque pétés, il fallait avouer que je n’en menais pas large. Mais en vérité, je ne souffrais même pas. Ma lèvre piquait et mon nez me lançait, mais pour le reste, bof. Je prenais des coups de matraques sur la nuque, dans les côtes etc… Mais rien qui puisse vraiment venir à bout de moi. Seulement, ça commençait à devenir long, d’autant plus que je simulais des cris d’agonie depuis qu’ils me bastonnaient avec toute leur hargne. Je feignis donc l’évanouissement, ce qui eut pour effet de stopper les assauts interminables et ennuyants des gardes et’un d’eux finit par me charger sur son épaule !

- « On le ramène au trou ! On le tuera plus tard si la reine ne veut pas en faire son chien ! »

- « Hahahahaha ! La reine est trop bonne ! »


Et voilà comment on pouvait réussir à infiltrer rapidement une prison. Bien entendu, le plan aurait pu capoter s’ils avaient décidé de me buter sur le champ, mais j’avais le cul bordé de nouilles et pas qu’un peu ! J’ai failli avoir un sourire, mais je me retins à la dernière seconde pour ne pas que l’un d’entre eux ne le remarque. Maintenant, il ne me restait plus qu’à attendre. Le trajet fut plus ou moins long, mais au bout de quelques temps, la petite troupe arriva au lieu tant convoité. Après cinq petites minutes, on me jeta façon sac à patates dans une pièce assez obscure avant de fermer la porte à double tour. Seule la lueur d’une torche artisanale qui se trouvait accrochée à un mur à l’extérieur de la geôle parvenait à éclairer sensiblement le coin. J’eus alors un soupir et me relevai en me grattant la tête…

- « Aaaaah putain ! Pas trop tôt ! Bon, faudrait que j’appelle Lizzie maintenant. Ou alors Hermest et Taizo pour savoir leur position et situation… »

- « Pas possible… »

- « Hein ? »


Une voix un peu faible et pas très loin de moi avait retenti.

- « C’est vous, amiral… ? »

Et c’est à cet instant précis que je compris qu’on m’avait foutu dans la bonne cellule. La bonne.

- « Lukas… ? »

- « Oui amiral ! C’est moi ! C’est moi ! »


Y’a des jours comme ça où je me demandais si mon haki de l’observation se foutait pas de ma gueule.
Comment n’ai-je pas pu sentir sa présence tout de suite ?!


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- « Hé, Phil ! Réveille-toi ! L’amiral est venu nous libérer ! »

- « Mmhh… ? Rah, laisse-moi dormir… AAAAAAAAAAH ! PUTAIN ! PAS MON BIDE ABRUTI ! »

- « Il fallait bien que je fasse quelque chose pour te réveiller non… ? »

- « Ta gueule ! Ta gueule Lukas ! Laisse-moi dormir ! »

- « L’amiral Fenyang est là, idiot ! Il est quelque part à côté de nous, dans la pièce ! »

- « Mec, l’atmosphère te rend dingue. Avec tout le poison ambiant, il y a de quoi… »

- « Tout baigne, Phil ? »

- « Cette voix… Oh putain ! Non ! C’est pas possible ! C’est un imposteur ! Vous êtes qui ?! J’vais pas tomber dans votre piège ! »

- « T’as de bons yeux, non ? Pourquoi t’essayerais pas de mieux regarder pour voir ? »


Phil était en effet l’une des meilleures vigies de toute la flotte. Un nyctalope dans toute sa splendeur. Il pesta un instant, plissa ses yeux et regarda dans ma direction alors que je souriais comme un con. Et puis, il se mit à éclater de rire. Carrément. Ce que j’avais oublié, c’est que je n’avais pas repris mon apparence normale. Et puis vêtu et couvert de bleus comme je l’étais, il était plus que normal que le jeune homme s’esclaffe de la sorte. Si bien qu’il s’attira les foudres de son compagnon.

- « Qu’est-ce qui te faire rire toi ?! »

- « Mec ! Il est barbu comme moi et sa gueule est ensanglantée comme jamais. Même Santiago n’a pas le niveau pour inquiéter autant notre amiral ! »

- « Ah… J’ai oublié pour le déguisement. Une seconde… »


Je finis par annuler le pouvoir du retour à la vie et repris mon apparence normale en un rien de temps. Mon den-den-mushi portatif que j’avais camouflé dans la barbe très fournie que j’avais fait pousser avant d’aller chercher volontairement la mouise, tomba au sol. Phil plissa une seconde fois ses yeux, me regarda de la tête aux pieds et ouvrit grand la bouche en laissant s’échapper une exclamation qui en disait long. Lukas qui ne voyait pas dans l’obscurité comme son pote s’impatientait.

- « Qu’est-ce qu’il y a ducon ? Raconte ! »

- « T’avais raison Lukas… C’est l’amiral… »

- « Héhé ! Ravi de vous "revoir", jeunes gens. Même si le cadre est un peu trop… hum. »


Et là, les gars se mirent à chialer comme des madeleines et à louer les cieux. J’eus un sourire pour ma part. La pression devait être retombée d’un coup. Si comme moi ils devaient attendre le jugement de la reine, je comprenais tout à fait. Se faire emprisonner de la sorte, subir des humiliations quotidiennes tout en sachant qu’on pouvait être exécutés à chaque fois, ça a de quoi perturber plus d’un. Je les laissai reprendre leur calme, avant que l’un d’entre eux ne me pose une question à laquelle je m’attendis :

- « Comment j’ai fait pour vous retrouver ? Shane avait laissé une lettre dans sa cabine. Il parlait d’un retour aux sources. J’ai fait le lien. Une chance que je sois finalement tombé sur vous. Alors ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Où est Shane et le reste des gars ? »

Silence. Lourd. Pesant. Mortuaire même…

- « Amiral… »


Ce seul mot de Lukas et mon haki qui les sonda en un seul instant achevèrent de me renseigner…

- « Je vois… »

- « N-Nous sommes désolés… Nous sommes sincèrement désolés… »

Et ils recommencèrent à se lamenter de plus belle.


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Quelques minutes plus tard…

- « L’histoire sera longue, amiral. »

- « Il faut bien que je sache ce qui s’est passé. Parle. »

- « Santiago, le gardien de l’île. Vous le connaissez ? »

- « Oui. »

- « Il a tué toute la famille du chef Shane. C’est également lui qui a fini par tuer le chef lui-même… »


Et Phil se mit à tout me raconter depuis le début. Grosso modo, l’histoire c’était ça : Santiago, consort d’Arachnée avait été remplacé pendant un moment par le paternel de Shane pour on ne sait quelle raison. La jalousie poussa le corsaire à tuer impitoyablement le père de Shane. Ce dernier et sa famille furent contraints de s’exiler de la toile de peur d’y passer aussi ; sauf que sa fratrie finit par revenir s’installer dans la forêt en apprenant que Santiago avait été banni. Shane lui avait fini par quitter l’île, s’engager dans les rangs de la marine avant de finir sous mes ordres de fil en aiguille.

- « Dire qu’il ruminait sa vengeance depuis longtemps… C’est ce qui l’a poussé à revenir ici ? Venger son père ? »

- « Oui et non… S’il est revenu, c’est parce que l’un de ses frères a réussi à le contacter pour lui apprendre que sa famille courait un grave danger… »


A l’origine ? Un putain de pirate qui s’était infiltré dans la forêt -Comment pouvait-on s’infiltrer ici, d’ailleurs ?-, pour y foutre la merde. Conscient que la société de la forêt -et de l’île en général- était basée sur un système matriarcat, il sema les graines de la révolte auprès d’une bonne partie de gente masculine qui se sentait assez opprimée. Les frères de Shane faisaient partie de cette tranche de personnes et participèrent activement à l’insurrection qui s’en suivit. Sauf que Santiago et les gars sous ses ordres tuèrent ladite insurrection dans l’œuf. Une expédition punitive s’en suivit. Arrestations, exécutions etc…

- « Du coup, Shane a paniqué et a décidé de venir sauver ses frères ? »

- « Oui. Etant donné la relation entre Myriapolis et le Gouvernement Mondial, il n’a pas voulu vous en parler. Il savait que vous souhaiteriez l’aider d’une manière ou d’une autre. En fait, il ne voulait l’aide de personne. C’est moi qui ai surpris sa conversation avec son frère. Comme vous vous en doutez, j’ai averti les autres et on est venu le voir pour lui faire comprendre qu’on allait pas le laisser partir tout seul ! »


- « Il a dû être fier de vous… »
Murmurais-je en regardant le plafond, comme si je pouvais vraiment le voir… « Et ? Qu’est-ce qui s’est passé lorsque vous êtes arrivés ici ? »

- « On a découvert que tous les acteurs de la révolte se sont faits tuer, ses frères y compris. Même le plus petit, celui qui a réussi à l’appeler, il s’est fait buter. Ça a brisé notre chef qui est rentré dans une rage folle et qui s’est rué directement vers Santiago… Et comme on pouvait pas l’arrêter, ben on l’a suivi… »


Le soldat marqua une pause, sanglota et continua en larmes. Sa voix contenait à la fois tristesse et colère.

- « Sauf qu’on s’est fait balayer comme des gamins. Comme des gamins j’vous dis ! Du coup, quand le chef s’est aperçu qu’on pouvait rien faire, il nous a ordonné de déguerpir. Il voulait nous faire gagner du temps… Sauf que… SAUF QU’IL S’EST FAIT DÉCAPITÉ SOUS NOS YEUX !!! »

Et ils se mirent une nouvelle fois à pleurer, inconsolables qu’ils étaient. Pendant un long moment encore. Jusqu’à ce qu’ils reprennent parole…

- « Suite à sa mort, on a essayé de s’enfuir. Mais sur dix gars, Santiago a réussi à en rattraper sept. Seuls Phil, Rick et moi, on a réussi à s’enfuir. Mais pas bien loin puisque les gardes locaux nous ont capturé et nous ont enfermé ici… »

- « Rick ? Il est encore en vie ? »

- « Sans doute dans une autre cellule… »

- « Je vois… »


Que Santiago ne se soit pas encore chargé d’eux était une aubaine. Une véritable aubaine. Eux au moins étaient en vie. Eux au moins…

J’aurai pu pleurer moi aussi. Verser une larme. Il s’agissait quand même de l’un de mes plus anciens et fidèles lieutenants. Mais non. En lieu et place de la tristesse naissait doucement une sorte de rage. Une fureur qui allait s’abattre sur cet endroit. Mais une colère froide qui me rendrait plus que jamais incisif. Pour commencer, je me débarrassai sans aucun souci de cet amas de toile qui ceignait mes mains comme le feraient des menottes conventionnelles. Puis je me levai et me dirigeai vers les deux autres pour les débarrasser de leurs liens. Ils eurent de la peine à se relever vu qu’ils devaient être dans le coin depuis au moins deux jours sans manger ni boire et ne parlons même pas des toxines dans l’air…

- « Amiral… »

- « On va rendre un vibrant hommage à votre chef, les gars. Vous me suivez ? »
Que leur avais-je demandé en posant une main sur l’une des épaules de chacun d’entre eux.

Aucune hésitation dans leurs réponses :

- « Quelle question Monsieur ! »

- « Jusqu’à la mort Amiral ! »

Voilà qui était bon à entendre ! L’heure de la vengeance a sonné !


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